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                       Seigneurs de Palluau



Jean de palluau

Un seigneur et sa femme au XIe siècle.

Apal2

L'église Saint Laurent (fin du XIe siècle).

Apa

Le comté de Buzançais et Palluau protègent les comtes d'Anjou des prétentions des Princes de Déols, des comtes de Blois ou de Poitou.

L'ancienne châtellenie de Palluau, comprise dans les limites du diocèse et de la généralité de Bourges, régie par la coutume de Touraine, et du ressort du siège présidial de Châtillon-sur-Indre, appartient, sous l'Ancien Régime, simultanément: au Berry pour le spirituel et les finances ; à la Touraine, quant au gouvernement temporel et à la justice. D'origine gauloise, le gros bourg avec son château, échelonnés sur une éminence assez escarpée qui domine la rivière de l'Indre, doit son origine à la féodalité[1].

Le site de Palluau est situé entre la vallée fertile de l'Indre et le rebord d'un plateau calcaire. Le château a longtemps de l'importance. Il relève, dès le XIe siècle, des comtes d'Anjou et de Touraine, devenus dans le siècle suivant rois d'Angleterre. Lors des démêlés d'Henri II et de Philippe-Auguste, il est tour à tour, dans le cours de l'année 1188, pris par ce dernier, repris par Richard Coeur-de-Lion, puis une seconde fois par le monarque français. Nous le retrouvons encore au pouvoir des Anglais dans la seconde moitié du XIVe siècle[2].

Palluau tire son nom de quelques parties marécageuses des bords de l'Indre (paludelli). On trouve, dans les anciennes chartes : ecclesia de palludello, de palluello, et dans la donation, faite en 1238, par Guy de Palluau, on lit :

nobilis vir quido de palludello[3].

La paroisse, nommé Onzay, est à sept ou huit cents toises de là, de l'autre côté de la rivière. Absorbé peu à peu par la résidence seigneuriale, le bourg d'Onzay perd de bonne heure sa prépondérance, et se trouve, en 1789, réduit à quelques habitations groupées autour de son église. Ce n'est aujourd'hui qu'une métairie. La ville possède deux églises, fondées par ses seigneurs : celle, collégiale, de Sainte-Manould, Manehoulte ou Manouste (en latin : Manehildis), et celle du prieuré de Saint-Laurent, située dans un des faubourgs[4].

Les premiers seigneurs de Palluau, dont il est question dans cet article, sont pour certains d'entre eux barons, chevaliers, seigneurs de Montrésor (1200 - 1373), de Langeais (1237), de Luçay-le-Male, La Mothe (XVe siècle)[5], d'Oignais (Heugnes), de Vicq-sur-Nahon, et de Limeux[6].

Tout commence par un château de pierres, forteresse carrée, bâtie sur cet éperon rocheux, qui est à 120 mètres au-dessus de l'Indre, par Foulques IV d'Anjou, dit le Réchin ou le Querelleur (1043 - 1109), descendant direct de Nerra, vers 1073. Le comte en fait don à son baron, Jean, qui devient seigneur de Palluau, comme ses descendants.

A1000

Le château et l'église de Palluau.

AVANT 1073

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Nous savons fort peu de choses de l'histoire de la région avant l'an Mil.


Du temps des Romains

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Apa0-0

Croquis d'oppidum gallo-romain.

Les textes anciens parlent d'un castrum Palutillus construit par les Romains au début du premier siècle qu'ils appellent Palludellum. Ce qui devient Palludello (= le pays des marais), nom de Palluau jusqu'au moyen-âge. Le castrum Palutillus va accueillir les moines de l'Abbaye de Saint-Genou du temps des raids hongrois.

Il existe une voie romaine reliant Cenabum (Orléans) à Limonum (Poitiers), qui passe Chabris, à l'Estrée et au Blanc pour aboutir à Poitiers. Une autre suit la vallée de l'Indre, reliant Avaricum (Bourges) à Caesarodunum(Tours).

La Villa Strada est ainsi nommée à cause de sa position sur ces voies romaines. Le nom de Strada est devenu l'Estrée.

Abbaye de Saint-Genou (828)

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Aas4

Charles le Chauve accorde plusieurs beaux privilèges et immunités à l'Abbaye de Saint-Genou. Il attribue à Aimon Buzancais et Verneuil-sur_Indre et également une partie d'Amboise.

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Abbaye de Saint-Genou.

L'Abbaye de Saint-Genou, Sancti Genulphi, appartient à l'Ordre de Saint-Benoît. Elle est fondée pendant le règne de Louis le Débonnaire, sous le nom de Monastère de l'Estrade ou l'Estrée, et dédiée sous le vocable de S. Sauveur, de Sainte Marie et de S. Genou. Elle est située dans un lieu fort agréable sur la rivière de l'Indre, entre les villes de Palluau et de Buzançais. Palluau n'en est qu'à une petite lieue[7].

Elle est fondée l'an 828, par Robert, Maire du Palais de Pépin (797 - 838), Roi d'Aquitaine, sur un terrain appartenant à Ode, fille de Vicfroid, Comte du Berry, issu par sa femme de la Famille Royale et ils y ont tous deux leur sépulture. Vicfroid est un Seigneur recommandable par sa piété & son zèle pour la Religion. II donne pour rétablissement de ce Monastère sa métairie de l'Estrade, Villa Strada, ou l'Estrée, qui lui appartenoit en propre, avec plusieurs autres fonds circonvoisins, et obtient de Pépin (797 - 838), Roi d'Aquitaine que toute cette Terre soit franche et indépendante de toute Puissance quelconque : de manière que cette abbaye jouit de plusieurs beaux privilèges et immunités que les Rois Pépin et Charles II le Chauve (823 - 877) lui ont accordés[8].

On compte jusqu'en l'année 1712 trente-deux Abbés de ce Monastère, qui le rendent florissant par les autres biens qu'ils lui attirent La plupart sont très illustres par leur condition et leur mérite. Mainard en est préposé Abbé du vivant même et de la volonté de Dodon; qui est le premier qui a cet honneur ; et Mainard ayant été trouver l'an 852. Le Roi Charles II le Chauve (823 - 877 au sujet de quelques affaires il en reçoit ordre de se charger aussi de la conduite du Monastère de S. Pierre, situé près de Nevers entre la Loire et l'Allier. Ce Prince veut aussi que dorénavant ce même Monastère soit soumis aux Abbés de l'Estrade. C'est aujourd'hui la Celle, Cella, de S. Martin d'Autun. Les Religieux de l'Estrade s'y réfugient durant l'orage des Normands, et y transfèrent le corps de saint Genou[9].

Le revenu de l'Abbé est de trois mille livres. II y a dans la même Paroisse une Baronnie qui porte le même nom, laquelle n'est pas fort considérable[10].

En 1066, la nouvelle basilique abbatiale, si heureusement conservée, est consacrée solennellement par l'archevêque Aymon de Bourbon, assisté de son collègue Barthélémy de Tours.

Drakkars sur l'Indre en 935 ?

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Ais4

Construction des drakkars. Leur taille fait qu'ils peuvent difficilement remonter les petites rivières.

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Marais sur les bords de l'Indre devant le château.

L'Indre est à cette époque navigable, mais aux futurs confins du Berry et de la Touraine seulement pour de petites cargaisons. Un bateau à fond plat comme un drakkar peut théoriquement naviguer sur l'Indre, mais avec une lenteur l'exposant à n'importe quelle embuscade montée par des riverains.

Les rares Normands qui parcourent le Berry aux IXe et Xe siècles s'installent sur la Loire, volent des chevaux et de là font des raids. Le Berry est loin de la côte et les forêts presque impénétrables. Comme les sources pour cette période viennent des institutions ecclésiastiques et qu'elles sont particulièrement visées par les raids vikings, elles se posent en victimes et font des récits apocalyptiques de ces incursions. Les Princes et les seigneurs font des dons aux ecclésiastiques soi-disant victimes des pillards et incendiaires normands. Les chanoines de Saint Martin de Tours se font offrir des villae en Bourgogne comme refuges. Des fouilles archéologiques démontrent que les incendies sont souvent imaginaires[11].

Le Berry sert aussi de refuge au IXe siècle et plus près de Tours, Cormery. Comme cette bourgade est sur l'Indre on peut en déduire que Saint-Genou n'est guère menacée. D'après les Annales de Saint Bertin la dernière incursion des Vikings à Saint-Martin de Tours a lieu en 903[12].

D'ailleurs d'autres vieilles chroniques parlent de l'arrivée des Normands en 902, mais où ? Ils tuent, paraît, l'archevêque de Bourges Madalbert, en 910. Ces sources chrétiennes nous disent que la réputation terrifiante que traînent ces bandes redoutables n'était pas usurpée : à peine arrivés, ils pillent et ruinent l'Abbaye de Saint-Genou (fondée en 828), reconstruite en aval d'Estrées. La chronique écrite par un chanoine de Saint Martin de Tours, Pierre fils de Béchin, date du XIIe siècle parle de 22 églises brûlées. Mais pour les historiens cela ne correspond pas à une réalité matérielle[13].

Les Vikings, en tous les cas, n'occupent pas la contrée qu'ils mettent en coupe réglée durant trente-cinq ans. Ce sont de faibles bandes armées, très mobiles, qui ramènent en Scandinavie leur butin. Ils colonisent juste des terres proches des côtes ou de l'embouchure des fleuves. Pas Estrées et Palludello !

Ebbes le Noble de Déols chasse les Hongrois (937)

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Deols raoul

Ebbes le Noble, Prince de Déols est le père de Raoul le Large qui fait bâtir le Chasteau Raoul (Châteauroux). Il combat certainement les Hongrois avec son père en 937.

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Raid hongrois de 937 ?

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Le donjon de Foulques Nerra à Loches, où se réfugie les moines de Saint-Genou.

Ebbes le Noble, Prince de Déols, doit défendre une grande partie du Berry, en 935. Il assemble ses vassaux. Selon le chroniqueur Flodoard il attaque les Normands qui pillent le Berry et la Touraine. Les envahisseurs viennent de ravager les provinces de Bretagne, d'Anjou et du Maine, sans être stoppés. C’est avec la plus grande bravoure qu’Ebbes lutte contre les Vikings à Châtillon-Indre, aux confins de ses terres[14], puis à Loches. Et après ses deux victoires, il poursuit les fuyards jusqu'à la Loire[15].

Comme les chanoines de Saint Martin de Tours ne parlent pas de ce raid normand en 935[16] et que les faits ressemblent étonnamment à ceux de 937 contre les Hongrois, il est presque certain que se sont les mêmes.

Certes aucune série d’annales françaises ne mentionne de raid hongrois en Berry en 935. Seul Raynal se fiant à la Chronique de Déols nous le dit. Par contre, des documents européens datant de cette époque parlent de raids en 937 et 938[17]. Le 24 mars 937 les Magyars (= Hongrois) faisant irruption en Occident parcourent la France, du Rhin à la Garonne. Orléans, qui est la cité privilégiée et naturellement indiquée par sa position centrale, est l'objectif de ces barbares.

Toutefois ils ont avant cela ravagé le Berry. Les descendants des Huns s’approchent donc avec assurance des murs de la cité de Déols sans être inquiétés par personne. C’est alors qu’ils se voient poursuivis et rigoureusement attaqués par Ebbes. On sait que ces barbares: sont vaincus entre Loches et Châtillon, par ce Prince. Il les fait décamper en les poussant au delà de la Loire qu'ils refranchissent aussitôt[18]. Ebbes est blessé d'un coup de lance[19]. De cette hypothèse, une note d'un  manuscrit de la Chronique de Richard  de Poitiers en fait une certitude. 

Dans le ms. Ottoboni 750 au Vatican, on lit ce qui suit au fol.67 verso, à propos des luttes d'Ebbon, prince de Déols contre les Hongrois :

Quos Ebbo Biturica, Dolensiscenobii, coegit et ibi  vulneratus ad mortem obiit, in  ecclesia Sancti Aniani sepultus, sicut Translalione sancti Gildasii reperitur [20].

En tous les cas la terreur est générale. Loin des envahisseurs, Mainon, abbé du monastère d'Estrées, s'enfuit, avant d'avoir rien vu, jusqu'à Saint-Pierre du Moustier, dans le sud du Limousin, avec ses moines et les reliques de saint Genou[21].

Selon d'autres sources les religieux se réfugient dans le château de Loches, castrum Luccasi et à leur retour ils s'installent dans le castrum Palutillus, Palluau, qui est juste une motte féodale, certainement vaguement fortifiée.

L'Ancien Prieuré Saint-Laurent de Palluau-sur-Indre

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Apal-0

L'Ancien Prieuré Saint-Laurent de Palluau-sur-Indre.

Sur le coteau escarpé de la rive droite de la rivière l'Indre, Palluau-sur-Indre se compose avant 1073 d'un enclos castral avec une église paroissiale dans la partie haute de l'agglomération tandis que dans la vallée vit la majorité de la population.

L'Ancien Prieuré Saint-Laurent de Palluau-sur-Indre est une émanation de la grande Abbaye de Saint-Genou. Il sert certainement dans son état primitif de refuge aux moines et aux reliques du Saint lors des dernières invasions barbares en Berry au cours du XIe siècle.

L’église actuelle semble pouvoir être datée de la fin du XIe siècle, sa décoration peinte, pour l’essentiel du début du XIIe. La Vierge siégeant au cul-de-four de l'abside, est environnée de part et d'autre de son trône d'un arbre et d'une femme nimbée portant une palme.

Après avoir subi dès le XVIe siècle la décadence des ordres monastiques et servi alors de succursale à l’église paroissiale de Palluau située au hameau voisin d’Onzay, l’église du prieuré connait à la Révolution le sort de beaucoup d’édifices religieux : vendue comme bien national elle est morcelée, transformée en plusieurs logements avant d’être gravement endommagée par un incendie au siècle dernier[22].

Généalogie : des filiations incertaines

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Pendant deux siècles on a des noms isolés et il est difficile de les relier entre eux. Un père est peut-être un oncle ou un cousin.


Jean de Palluau (1040 - ap. 1095), le premier seigneur

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Foulques

Foulques IV le Réchin, comte d'Anjou, construit en 1073 le château de Palluau, qu'il donne à son vassal Jean.

Apal4-0

Construction d'un château-fort.

Apal3

Foulques IV parvient à s'entendre avec le roi français Philippe. Il bat son frère Geoffroy III et le fait emmener en prison.

Après l'expulsion des Hongrois, en 937, des vassaux des comtes d'Anjou s'établissent très vite sur cet oppidum qui est, comme on l'a vu à la jonction de deux voies romaines.

En outre, Palluau marque la limite au sud du vaste comté d'Anjou. Rien d'étonnant, donc, à ce que les ruines des défenses précédentes, certainement en partie en bois, soient très vite renforcées.

Le premier château de pierres, forteresse carrée bâtie sur cet éperon rocheux qui est à 100 mètres au-dessus de l'Indre, est bâti par Foulques IV d'Anjou, dit le Réchin ou le Querelleur (1043 - 1109), descendant direct de Nerra, vers 1073. Il compte deux enceintes féodales et un donjon.

Jean de Palluau est le premier des seigneurs de Palluau dont nos anciens titres fassent mention. On le voit figurer dans une donation faite par Foulques-Réchin[23]. Ce texte d'archives nous montre que la construction de la forteresse est ordonnée par Foulques lui-même, qui concède le fief à son vassal Jean, baron de sa cour. A partir de cette date, la seigneurie de Palluau se transmet dans la famille du même nom. La Maison de Paluau porte : D'argent à la fasce de Sable[24].

Jean de Paluau, de Paludello est l'un des douze barons qui souscrivent comme témoins une charte de l'an 1073, contenant une transaction entre Foulques le Réchin, comte d'Anjou, et Barthélemy, abbé de Marmoutier (Bibl. impr, cart. de Marm., iv, 94)[25].

Il peut avoir été le même qu'un Jean de Paluau, marié à Nive, fille de Hugues, seigneur de Châtillon-sur-Indre, en partie, et sœur de Ganelon de Châtillon, tous nommés dans une charte d'environ l'an 1095, en faveur de l'abbaye de Noyers en Touraine. (Abb. de Noyers, collect. de. Housseau, t. XXX.)[26].

Jean de Paluau et Nive de Châtillon sont les parents de :

  • Archimbaud de Paluau, qui suit.

Archimbaud de Paluau (1060 - av. 1155)

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Blason palluau

Paluau : D'argent à la fasce de Sable.

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Ruines de l'abbaye du Landais, autre abbaye de la Forêt de Onia.

Archimbaud de Paluau est témoin, avec Hubert et Ganercus de la Varenelle (de la Vernelle, près Valençay), de la donation faite par Ganageus de Saint-Aignan (nommé Guanilon dans une charte de 1092), aux moines de Saint-Martin de Marmoutier, de son aleu, l'église de Paulmery, avec la sépulture; du terrain nécessaire pour y construire un cloître et des maisons, et de la moitié de ce qu'il y possédait, à l'exception de la maison de son prévôt, vers l'an 1090. (Arch. de l'Indre, prieuré de Crozon, membre de Marmoutier, tit. origin.)[27].

Archimbaud de Paluau est-il le père de ?

  • Pierre de Paluau (1090 - ap. 1165), dont la femme se nomme Létice, d'après Chalmel.
  • Geoffroy de Paluau (1090 - ap. 1165) assiste à la donation qu'Archambaud, seigneur d'Argy, fait à Ramburge et aux religieuses, ses sœurs, d'une maison qu'il possède dans le bois du Landais, et de ses dépendances, en 1115. C'est l'origine de l'Abbaye du Landais, près de Levroux. (Arch. de l'Indre, invent. des titres du Landais.) Geoffroy de Paluau est seigneur de Paluau en 1155, selon les titres de l'abbaye du Landais. (L'abbé de Marolles, Hist. des comtes d'Anjou ; Chalmel, Hist. de Touraine, III, 213.) Nous voyons encore Geoffroy de Paluau, ainsi que Guanon et Pierre de Paluau, frères, parmi les témoins d'une donation faite par Hervé de Saint-Aignan aux templiers de l'Espinat, en 1165. (Arch. de l'Indre, command. de Villefranche.)[28]. Geoffroy de Paluau, chevalier, et Béatrix, sa femme, vendent aux abbé et couvent du Landais trois pièces de terre sises à Grangeneuve, du consentement de Pierre de Paluau, chevalier, de G., chevalier, son père, de Renaud de Graçay, chanoine; d'Hervé, son frère, en 1230 (Invent, du Landais).
  • Ganelon ou Guanon de Paluel(1080 - ap. 1165), qui suit.

Ganelon ou Guanon de Paluel (1080 - ap. 1165)

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Château de Palluau.

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Ganelon de Paluau est aussi seigneur de Chastillon-sur-Indre.

Ganelon, ou Guanon, ou Guennoie de Paluel (1080 - ap. 1165), témoin de la renonciation faite par Robert de Vitray, Geoffroy, fils de Guiterue, et autres, aux coutumes injustes que leurs prédécesseurs levaient sur la terre de l'Abbaye de Villeloin, située auprès d'Epigné et sur le bois de Chedon, vers 1107 (Cartul. de Villeloin, D. Housseau, IV, n° 1, 273.)[29]. Il est présent, lors de la ratification par Hervé, seigneur de Saint-Aignan, d'une donation faite par les seigneurs de Villentrois à l'abbaye de Barzelle, en 1162 (Arch. de l'Indre, tit. de Barzelle.). Le même, nommé Guano, assista encore avec Pierre, son frère, et Geoffroy de Paluau à une concession faite par le même Hervé aux templiers de l'Espinat, près Valençay, en 1165. (Ibid., tit. de la commanderie de Villefranche.) Enfin, nous avons vu Guenon de Paluau et son frère, Geoffroy, parmi les témoins d'un accord concernant l'Abbaye du Landais, à la fin du XIIModèle:Exp siècle. Le nom de Guanon ou Guenon est une abréviation de celui de Ganelon, très-usité dans la contrée. Geoffroy Ier de Paluau (1160 - 1236), seigneur de Montrésor et de la Motte-de-Paluau, que ce seigneur rappelle son extraction de Ganelon de Paluau, qui est aussi seigneur de Chastillon-sur-Indre, dans une charte de l'an 1218[30].

Ganelon ou Guanon de Paluel (1080 - ap. 1165) est le père de :

  • Girard, Giraud, Girorné de Paluau (ca 1110 - 1197), qui suit.
  • Guanon II de Paluau (ca 1110 - fin du XIIe siècle)

Giraud de Paluau (1110 - 1197)

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Apal10

Giraud de Paluau se qualifie Sénéchal de Châteauroux.

Apal8

Henri II rencontre Philippe Auguste à Chastillon-sur-Indre.

Apal9

En 1188, Philippe Auguste fait flotter la bannière de France sur la plus grosse tour du château de Palluau qui désormais porte son nom.

Abb0

L'évolution du territoire sous Philippe Auguste.

Apal7

Château d'Argy.

Giraud de Paluau (1110 - 1197) est présent lorsque Raoul (1145 - 1176), prince de Déols, prend sous sa protection l'Abbaye du Landais, en 1173 (Invent.) et fait diverses concessions au chapitre de la Châtre, avant son départ pour la terre sainte en 1176. (Arch. de l'Indre.)

Le 7 octobre 1188, Henri II rencontre Philippe Auguste à Châtillon pour négocier la paix. C'est un échec. Bien que la trêve ne soit pas expirée, le roi de France, prenant prétexte d'une attaque de Richard dirigée contre le comte de Toulouse, Raymond V, et profitant d'une révolte des barons aquitains attaque de nouveau les positions d'Henri II en Berry et en Touraine. Il s'empare de Châteauroux le 18 mai. Puis il prend Buzançais, Argenton, Levroux, Montrichard, Montrésor en Touraine, puis Palluau, Le Chatelet, La Roche-Guillebault, Culant et Montluçon. Richard revient en hâte, mais il n'arrive qu'à reprendre Palluau[31]. Mais une trêve est conclue. Philippe Auguste rend ses conquêtes à condition que Richard épouse sa soeur, Alix de France[32].

On voit Giraud souscrire, vers la fin du XIIe siècle, avec Guanon II de Paluau, son frère, Geoffroy Mailloche, Robert de La Motte, Seigneur de la Motte-Robert[33], et autres gentilshommes du pays, à un accord entre les religieux de l'Abbaye du Landais, d'une part, Grossin de Veuil et Hugues, son frère, de l'autre, par lequel ces derniers se désistent en faveur du monastère de tous les droits qu'ils prétendent sur une prairie voisine de la rivière de Nahon (Invent, des tit. du Land.)[34]. Il se qualifie Sénéchal de Châteauroux lorsqu'il se fait l'intermédiaire d'une autre transaction entre les chanoines de l'Abbaye de La Vernusse, d'une part, et Pierre de Chanli, et Etienne Pannetier, chevalier, par charte non datée, de même que la précédente, mais qui remonte également à la fin du XIIe siècle, époque à laquelle nous constatons l'existence de ses témoins : Eudes de Fresselines (de Fraxelinis), Pierre Guérin, Eudes de Valençay, etc. (Arch. de l'Indre, tit. de la Vernuce, orig.) Enfin, nous voyons Giraud de Paluau amortir, comme seigneur du fief, diverses terres situées au village de Villegongis et concédées aux religieux de l'Abbaye du Landais, par Aremberge, veuve de Vital Pasquier, et ses enfants, l'an 1197. (Invent. du Landais.)[35].

Girard, Giraud, Girorné de Paluau (1110 - 1197) est le père de :

  • Agathe, Dame de Palluau (ca 1130 - ap. 1184), est l'héritière de la branche aînée de sa maison. Elle épouse, en l'an 1160, Archambaud III d'Argy. Palluau est donc possédé dès 1160 par la famille d'Argy, puis aux Prungé. De la maison de Prungé, la seigneurie de Paluau passe successivement dans celles de Pean, d'Amboise, de Tranchelion, de Brachet, de Buade, de Beauvilliers, de Rochechouart et de Montbel[36].
  • Guillaume de Paluau, frère d'Arraud, vit en 1194, ainsi que nous venons de le voir. Les titres de l'Abbaye du Landais nous apprennent que ledit Guillaume, qu'ils qualifient chevalier, ayant pendant longtemps troublé les religieux dans la possession des bois de la Pommeraye, et craignant l'excommunication, leur cède toutes ses prétentions sur lesdits bois, ainsi que son droit d'hommage sur Alix, femme de Jean Avesgot, ce qui est ratifié par Béatrix, sa femme, en considération de quoi il reçoit seize livres des religieux, l'an 1217. (Invent. du Land.) Guillaume de Palluau a plusieurs enfants de Béatrix, sa femme, savoir : Geoffroy, Harraud II, seigneur de Montrésor, et Hervé, chanoine de Saint-Martin de Tours.
  • Arraud, ou Harraud, de Paluau (1140 - ap. 1231), qui suit.

Arraud de Paluau (1140 - ap. 1231)

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Apal15

Arraud de Paluau se marie avec Wille de Montrésor. Ruines du château médiéval de Montrésor en 1870.

Abb4

Philippe Auguste traversant la Loire en 1204 (Grandes Chroniques de France, XIVe ‑ XVe siècle). A Chinon, au mois de juillet 1205, son fils Geoffroy s'oblige, par serment, envers le roi Philippe-Auguste, à lui remettre la forteresse de Montrésor quand il en sera requis.

Arraud de Paluau (1140 - ap. 1231), chevalier, approuve la donation faite par Maurice de Vatan au couvent de la Vernusse, de sa portion de la dîme de la Champenoise et de toutes autres choses qui étaient du fief d'Arraud. Guillaume de Paluau, frère de ce dernier, y consent en présence de Rabeau, chevalier de Chabris, de Geoffroy de Charnay et autres, l'an 1194. (Arch. de l'Indre, tit. de la Vernuce.) Le même Arraud, comme seigneur du fief, confirme la vente faite par Hugues Bartons aux religieux de Barzelle, de six setiers de blé de rente, sur ses terrages de la paroisse de Sembleçay, en 1229. (Tit. de Barzelle, n° 18.) Enfin, il fait don à l'abbaye de la Vernusse, pour le salut de son âme, de quatre setiers de blé de rente, à la mesure de Vic-sur-Nahon, sur le moulin de feu Drouin, en ladite paroisse de Vic, au mois de mai 1231. (Tit. de la Vernuce, n° 4.). Arraud de Palluau, chevalier est cité dans plusieurs actes entre 1194 et 1231. Il se marie certainement à Villaine ou Wille de Montrésor, fille d'Albéric, seigneur de Montrésor (Hist. des comtes d'Anjou.). Nous présumons que celle-ci a pour soeur aînée Asceline, dame de Montrésor, laquelle, en présence d'Aimery de Villers, d'Archambaud de Vendosme, d'Auger de Chastillon et autres, fait une donation à l'Abbaye de Beaugerais, près Châtillon, et la fait ratifier par ses neveux, nommés Pierre, Guillaume et Bouchard, vers l'an 1189 (Collect. de D. Housseau, n° 2020.). Asceline, dame de Montrésor, est tante de Geoffroy de Palluau (1160 - 1236) ; Ascelina, matertera Gaufridide Palludello[37]. Harraud, seigneur de Montrésor et de Palluau, figure en cette qualité dans une charte de 1204[38].

Arraud de Paluau (1140 - ap. 1231) et Villaine ou Wille de Montrésor sont les parents de :

  • Isabeau de Palluau ( - ap. 1372) se marie à Guillaume de La Varnelle, seigneur de Saint-Martin-de-Lamps et du Bois-Saint-Père. Guillaume de Paluau, damoiseau, et Isabeau de Paluau, sa sœur, femme de Guillaume de la Varnelle, tant pour eux que pour Philippon de Paluau, leur frère, cédèrent à noble homme messire Jean de Pocquères, seigneur de Pellevesin, tous leurs droits sur le château de Belarbre et ses dépendances, tant en justice, droits, devoirs, hommes et femmes serfs, redevances, etc., non compris le droit qu'ils pouvaient avoir à Oblanc (au Blanc), au Chiseu-Assaillant (le Saillant, près Saint-Benoît), à Aveines (Arènes, en Marche), à Naillac et à Saint-Vaury par charte datée de Châtillon, le lundi après le dimanche Oculi mei, l'an 1372. (Arch. de l'Indre, tit. de Belâbre.)

Ils sont les parents de :

    • Jeanne de La Vernelle, femme de Guillaume II de Maussabré, écuyer, capitaine du château de Loches, 23Modèle:Exp gouverneur de cette ville en 1380, seigneur du Bois-Saint-Père, de La Sabardière, de Vaux et de Châteauvieux.
  • Geoffroy Ier de Palluau (1160 - 1236), qui suit.
Apal13

Maquette du château de Montrésor.

Généalogie : filiations suivies

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Geoffroy Ier de Palluau (1160 - 1236)

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Vendome

Sceau de son beau-frère, Jean IV (Comte de Vendôme de 1218 à 1230)

Apal15-0

Geoffroy de Palluau est tuteur du fils mineur de Guy Sennebaud et tient en cette qualité la forteresse du Bouchet.

Geoffroy de Palluau (1160 - 1236), premier du nom, chevalier banneret, seigneur de Montrésor, de La Motte-de-Palluau, et de Luçay-le-Mâle, baron de Touraine, est connu pour la première fois par une charte de l'an 1200[39]. Geoffroy de Palluau (1160 - 1236) se marie très jeune avec la nièce de Barthélemy de Vendosme, Archevêque de Tours (1174 - 1206), comme il est dit dans la Chronique de Tours et dans le Cartulaire de l'Abbaye de Villeloin. Une charte de l'année 1206 nous le rappelle (Collect. de D. Housseau, VI, n° 2211.). Elle est la soeur du Comte Jean IV de Vendôme, seigneur de Montoire, lequel, à sa sollicitation, donne 50 sous de rente sur les coutumes de Vendosme au prieuré de Moncé, en Touraine, l'an 1222 (Collect. de Gaignières, vol. 678.).

En 1209, Geoffroy de Palluau (1160 - 1236) reconnait que :

Girorné, son aïeul, avait donné aux religieuses de Jarzay (près Levroux) 18 setiers (216 boisseaux) de seigle par an, sur les terrages de Luçay (archiv. de l'Indre, invent, des tit. de Jarzay, p. 56). Ce Girorné c'est certainement Giraud de Paluau (1110 - 1197).


De son mariage avec Mathilde de Vendôme, Geoffroy de Palluau (1160 - 1236) a sept enfants, dont :

  • Bouchard de Palluau, qui suit.

Bouchard Ier de Palluau (1180/1185 - 1240)

.

Apal5

Le frère de Bouchard, Guy, est seigneur de Langeais (1237).

Apal17

Bouchard de Palluau est seigneur de Luçay-le-Mâle.

Apal16

Abbaye de Beaugerais.

Apal19

Sceau des d'Orléans.

Apal-1

Château de Montpipeau, en Orléanais.

Apal18-0

Marie d'Orléans se remarie avec le vicomte Pierre de Brosse.

Apal20-0

Geoffroy Payen est seigneur de Boussay, en Touraine.

Bouchard Ier de Paluau, naît vers 1180/1185 au Château de La Motte de Palluau et décède en 1240. Il est chevalier, seigneur de Montrésor, de La Motte de Paluau et de Luçay-le-Mal, fils aîné et principal héritier de Geoffroy de Palluau (1160 - 1236). Il ratifie, dès l'année 1205, étant encore très jeune, une donation faite par ses père et mère à l'Abbaye de Villeloin, et comparaît avec eux dans la plupart des chartes que nous avons analysées. En 1230, du vivant de son père, alors fort âgé, il prend le titre de seigneur de Montrésor et fait don à l'Abbaye de Villeloin d'un certain terrage ayant appartenu à Jean Cottereau, de la paroisse de Beaumont[40].

Il reconnait, en 1237, que feu son père, du consentement de lui, Bouchard, de Guy, chevalier, et de Pierre, clerc, ses frères, a donné aux mêmes religieux deux portions d'un droit qu'il avait dans la forêt de Closfy[41], et lui-même, au mois de juillet 1239, leur donne, du consentement de sa femme, nommée Marie, 25 sous de rente sur le moulin de Montrésor, pour célébrer son anniversaire et celui de son père[42]. Il reconnaît encore, en 1239, que ce dernier, étant à l'extrémité, a fait don aux religieux de l'Abbaye de Beaugerais de l'usage des branches de la forêt de Closfy, pour le chauffage de leur grange (métairie) de Dionces, en confirmation d'une pareille donation faite antérieurement par feue de bonne mémoire Asceline, tante maternelle (matertera) dudit Geoffroy de Palluau (1160 - 1236), et il veut que lors du partage dudit bois entre l'Abbaye de Villeloin et le seigneur de Montrésor, on en abandonne deux arpents à ladite métairie, en échange de cet usage[43]. Bouchard n'existe plus en 1241, époque où Geoffroy, son fils, est sous la tutelle de Pierre de Paluau, son oncle[44].

Il épouse Marie d'Orléans (ca 1218/1219 - ap. 1280), dame de Montpipeau, en Orléanais, fille de Jean d'Orléans, chevalier, seigneur dudit Montpipeau et de Cléry, près Orléans, et d'Elisabeth Prunelé, Dame de Montpipeau. Jean d'Orléans, ce vaillant Chevalier, dit Joinville, qui portoit la Bannière à l'armée du Roi Saint-louis, & se noya malheureusement à Massoure en 1250.

Marie d'Orléans se remarie avec le vicomte Pierre de Brosse (1213 - ap. 1247), chevalier, seigneur de La Châtre-au-Vicomte, près Saint-Benoît-du-Sault, fils de ce Géraud (1182 - 1240), vicomte de Brosse, auquel nous avons vu Geoffroy de Paluau, seigneur de Montrésor, servir de pleige, en 1209. Geraldus vicecomes Brucie fait don de serfs à Saint-Benoît-du-Sault, avec le consentement de Hugonis et Petri filiorum meorum, par une charte datée 1232. Le testament de "Pierre vicomte de Brosse", extrait du cartulaire de Aubignac, est daté 1247[45]. En effet, Pierre de Broce se qualifie chevalier, seigneur de Montrésor, dans une charte du mois d'octobre 1244, par laquelle il amortit un arpent de pré sis audit fief et vendu à l'église du Liget par Odet de Vastigné, écuyer, du consentement de sa femme, et de Geoffroy, seigneur de Murçains, son oncle[46]. Nous savons, en outre, que la femme de Pierre de Broce se nomme Marie, et qu'elle existe lors de son testament, par lequel il lègue à Guillaume de Montpipeau 100 sous, et pareille somme à Guillaume de Coffy[47].

Marie d'Orléans contracte une troisième alliance avec Geoffroy Payen ou Péan (Pagani), chevalier, seigneur de Boussay, en Touraine, qualifié également seigneur de Montrésor dans une charte du mois de février, 1255, par laquelle, du consentement de Marie, dame de Montrésor, sa femme, il amortit, en faveur de l'église du Liget, la dîme que les religieux ont acquise de Foulques de Mer (de Mari), écuyer, dans la paroisse de Chemillé ou de Genillé[48]. Geoffroy Payen, chevalier, seigneur de Montrésor, fit, en 1255, le voyage de Jérusalem, suivant Chalmel, qui voit en lui un membre de la famille de Paluau[49]. Suivant La Chesnaye des Bois, qui le nomme à tort Jean, Geoffroy Payen vit en 1260 avec Marie d'Orléans, qui est sa veuve, lorsque, par charte du mois de mai 1277, dans laquelle elle se nomme Marie, dame de Montpipeau, elle fait donation à Regnaud de Cophy, en reconnaissance de ses longs services, de toute la dîme qu'elle possède à la Quarterie, paroisse de Noent, du consentement de ses deux fils, Geoffroy de Paluau, chevalier, seigneur de Montrésor, l'aîné, et Jean Payen, le cadet[50]. Par un autre acte passé à Lucey-le-Mal, le 30 novembre 1280, en présence de messire Raoul Boeau (Boyau), de messire Geofroy de Paluau, de messire Renaud de Cofy, chevaliers, et de Guillaume le Vaer (Voyer), écuyer, noble dame madame Marie, dame de Montpipeau, fille de Jean d'Orléans, chevalier, messire Jehan Payen, chevalier, son fils, et madame Mahaut, femme de ce dernier, vendent plusieurs biens sis à Villemain et relevant de Baugency[51].

Du mariage de Marie d'Orléans avec Bouchard de Paluau sont nés :

1. Geoffroy, mentionné ci-après ;

2. Aënor, religieuse à l'Abbaye de la Virginité de Montoire-sur-le-Loir. Geoffroy, son frère, et Pierre de Paluau, son oncle, lui assurent une rente viagère de 21 livres et de deux muids et demi de méteil (360 boisseaux), rachetables pour 40 sous de rente, par lettres du mois de décembre 125[52].

3. Autre fille, également religieuse à l'Abbaye de la Virginité, ainsi qu'il résulte d'un acte de l'année 1297, mentionné plus loin.

Marie d'Orléans n'a pas de postérité de son second mariage avec Pierre de Brosse, mais nous savons que de son troisième mariage naît Jean Payen, chevalier, seigneur de Montpipeau, qui laisse postérité[53].

Geoffroy II de Paluau (1235 - 1297)

.

Apal14

Geoffroy II de Palluau part en 1255 pour la Terre Sainte.

Apal19-0

Ruines de La Motte-sous-Paluau.

Apal8

Vestiges de l'église abbatiale de Villeloin.

Tranchelion

Un seigneur de Palluau de la famille des Tranchelion.

Geoffroy II de Paluau, seigneur de Montrésor, de Luçay-le-Mal et de La Motte-sous-Paluau, est en 1241 et 1246, sous la tutelle de Pierre de Paluau, chanoine de Tours, son oncle. Il ratifie, en 1252, une donation faite aux frères chartreux du Liget par Aënor, soeur de Pierre de Paluau, chevalier, de 20 sous de rente sur la taille de Montrésor (Collect. de D. Housseau, VII, n° 3021) et assure à sa propre soeur, nommée aussi Aënor et religieuse à l'Abbaye de la Virginité, conjointement avec Pierre de Paluau, son oncle, certaines rentes viagères, au mois de décembre 1254, ainsi qu'il a été dit ci-dessus[54].

Geoffroy II de Palluau part à la Croisade en 1255.

Geoffroy de Paluau, chevalier, seigneur de Montrésor, partage, au mois de juillet 1262, la forêt de Closfy avec les religieux de l'Abbaye de Villeloin, qui en ont les deux tiers. (D. Housseau, VII, n° 3151.)

Il rend compte, dans des lettres du mois d'octobre 1265, d'un accord intervenu entre les mêmes religieux et Pierre de Paluau, chevalier, son oncle, et relatif, notamment, à un étang que ce dernier établit auprès de sa maison d'Oygnais, et dont partie se trouve dans le fief des religieux. (D. Housseau, VII, n° 3188.)

Etant lui-même en différend avec es religieux de l'Abbaye de Villeloin sur la question de savoir auxquels d'entre eux appartient la justice des terres de l'abbaye, situées dans la paroisse de Beaumont, Renaud de Cophy, chevalier, et Geoffroy de la Roche-Bordeuil, clerc, sont chargés d'en faire l'enquête, à la suite de laquelle Geoffroy de Lavardin, chevalier, et l'évêque du Mans prononcent en 1267, décidant que des bornes seront plantées (Ibid., nos 3203 et 3229.).

La coexistence de puissants propriétaires terriens, seigneurs et abbayes, est souvent source de contentieux, d'autant plus que les abbayes, en raison de l'immunité qui leur est accordée par l'évêque ou par le pape, échappent à la justice du seigneur. C'est pourquoi dès 1267 Geoffroy de Palluau, châtelain de Montrésor, et les religieux de l'Abbaye de Villeloin choisissent d'un commun accord les instances chargées de régler leurs éventuels différends. Ce comité d'arbitrage, en 1283, se prononce d'ailleurs en défaveur de Geoffroy de Palluau, contraint de retirer les forches et le trépié et la joustice qu'il a installés sur une terre appartenant à Villeloin.

Geoffroy de Palluau donne, en 1270, à l'Abbaye de Villeloin, les fouages qu'il a en la forêt de Chedon, et lui assigne 5 sous de rente sur sa baillie ou prévôté de Noent, pour raison du quart qu'il tient d'elle dans lesdits bois[55].

La Forêt de Chedon doit son nom à Cheudon, l'un des officiers d’Arthur, selon les Chroniques des comtes d’Anjou. Ce texte relate la conquête légendaire des Gaules par le roi Arthur et le partage opéré entre ses vassaux : Gouffier reçoit le Berry et le Poitou, et Cheudon, la Touraine et l’Anjou ; les 2 hommes se réunissent au vicus Claudiomachus, sans doute Clion, pour chasser aux confins du Berry et de la Touraine, dans le bois qui prend le nom de Cheudon et qui est donné, avec la terre qui s’étendant jusqu’à la rivière de l’Indrois, au seigneur d’Amboise, cousin de ce Cheudon[56]. L’Abbaye de Miseray fonde le prieuré de Chédon.

Des sources plus tardives montrent la mise en valeur de terres au détriment de la forêt de Chédon au XIIIe siècle, à l'initiative de l'Abbaye de Villeloin, du seigneur de Montrésor et de plusieurs petits seigneurs laïques[57]

Il possède, en 1276, conjointement avec les enfants de Pierre de Paluau, son oncle, des fiefs dans les châtellenies de Paluau et de Chastillon-sur-Indre (Collect. de Gaignières, vol. 678), et consent avec Jean Payen, son frère cadet, à la donation faite par Marie, dame de Montpipeau, leur mère, à Renaud de Cophy, au mois de mai 1277[58].

Messire Geofroy de Paluau, chevalier, assiste encore, le 30 novembre 1280 à une vente consentie par la même et Jean Payen, son frère cadet, par acte passé à Luçay-le-Male.

Il figure avec les qualifications de chevalier, seigneur de Montrésor, dans deux chartes des années 1281 et 1282, scellées de son sceau, et nous le voyons consentir, par lettres datées du samedi après la Saint-Nicolas d'été 1293, à la requête de l'abbé et de l'Abbaye de Villeloin, à faire enlever les forches et le trepié à la joustice qu'il avoit faite faire et meitre en la terre qui est terraiau a labé et convent de Villeloi en asise près la forest de Beamont, contre le chemin par où len vait de Villelouin a Beamont d'une part, et le chemin par ou len vait de Villelouin a Espeigné de l'autre[59].

Il fait, en 1297, une donation de 6 livres de rente, à prendre sur la taille de Montrésor, à l'Abbaye de la Virginité, en considération de ce que ses deux sœurs y ont été reçues religieuses[60] et n'existe plus en 1298[61].

Il a de sa femme que Chalmel nomme Marguerite :

1. Geoffroy de Paluau (1260 - 1310), IIIe du nom, seigneur de Montrésor, lequel, étant en procès avec l'abbé et l'Abbaye de Villeloin, à l'occasion d'un don que Philippe Besille, chanoine de Tours, a fait à ceux-ci de son héritage de Tournebruye, convient avec eux de s'en remettre au jugement de Regnault de Précigny, chevalier, en 1298. Il est encore nommé dans un acte de l'année suivante relatif au même héritage, et par lequel Geoffroy II de Paluau, seigneur de Montrésor, son père, est rappelé comme existant en 1276. (Collect. de Gaignières, vol. 678, p. 55.). Enfin, Geoffroy III est également mentionné comme défunt, dans le testament de son frère Bouchard, en 1310. Il est marié à Agnès et a une fille :

  • Isabeau de Paluau, mariée à Jean de Payen (1270 - ap. 1326), chevalier, qui fait une transaction avec l'abbé de Saint-Pierre de Preuilly, pour le droit de la rivière de Claise, sous la date du dimanche après la saint Nicolas d'hiver de l'an 1318. En 1326, il fait une donation à l'Abbaye de Villeloin. De son mariage avec Isabeau de Palluau, il a une fille :
    • Jeanne de Payen (1300 - 1346), mariée à Nicolas de Menou, mais aussi à Hugues de Tranchelion (1300 - ap. 1384). C'est à cause de ce mariage que les Trachelion deviennent seigneurs de Palluau.


2. Bouchard II de Paluau (1260 - 1311), qui suit ;

3. Autres fils, mentionnés au testament de leur frère, Bouchard II, en 1310.

Bouchard II de Paluau (1260 - 1312)

.

Apal21

Abbaye de Villeloin.

Apal-2

Eglise de Villeloin.

Bouchard de Paluau, IIe du nom, seigneur de La Mothe-de-Paluau, durant l'existence de son frère aîné, s'accorde avec les religieux de l'Abbaye du Landais relativement aux bois du Landais, contenant six cents arpents, et que ceux-ci défrichent malgré lui, ce qu'à la fin il leur permet de faire. Après plusieurs contestations avec eux, il leur concède encore, en 1299, tout droit d'usage dans six cents arpents du bois d'Ignerais et droit de pacage dans la portion du surplus qui lui appartient, ce qui est consenti par Guy de Châteaumeillant, seigneur de Montgiraud, pour la portion de ce dernier. (Inventaire des tit. du Landais.)

Bouchard de Paluau, damoiseau, seigneur de Montrésor et de Luçay-le-Mal, fait, en 1310, son testament, par lequel il élit sépulture dans l'église de Villeloin, en la chapelle située derrière le tombeau de feu noble homme Geoffroy II de Paluau (1230 - 1297), son père ; lègue à l'Abbaye de Villeloin 10 livres de rente pour le salut de son âme, de celles de ses parents et de ses frères, à condition que les religieux célèbrent trois messes par semaine à leur intention, et veut, en cas de refus de leur part, que 8 livres sur les 10 demeurent entre les mains de ses exécuteurs testamentaires pour être employés selon leur bon plaisir, et que les 40 sous restants demeurent à l'Abbaye de Villeloin pour son anniversaire et celui de feu Geoffroy, son frère. Il est mort en 1312, date d'un vidimus de ce testament.

L'alliance de Bouchard II est ignorée. Il a pour enfants :

1. Geoffroy, qui continue la postérité ;

2. Jean (1285 - 1345), mentionné dans une charte de l'an 1323. Nous croyons qu'il est l'auteur de la branche de La Motte Palluau, père d'un autre Geoffroy marié à Jeanne, fille de Philippe de Prie Chevalier S. de Buzançois & de Moulins en Berry, de Montpoupon, Sénechal de Beaucaire & de Nîmes, époufa Ifabeau de fainte Maure.

Geoffroy IV de Paluau (1285 - 1350)

.

Geoffroy de Paluau, IVe du nom, seigneur de Montrésor et de Luçay-le-Mal, est confondu par Chalmel avec Geoffroy III de Paluau, son oncle, lequel est décédé en 1310, ainsi que nous l'avons appris par le testament de Bouchard II de Paluau (1260 - 1312), frère et successeur de ce dernier.

Par charte datée du mardi après la Purification de Notre-Dame, l'an 1323, scellée du sceau de la prévôté de Montrésor, et dans laquelle il est qualifié simplement sire de Montrésor, il ratifie la donation que Josbert Poulain, valet, et Jeanne Dorée, sa femme, de la paroisse d'Aubigny, ledit Josbert son homme de foi lige à quarante jours de garde en son chastel de Montresor, ont faite à Dieu et à l'église de Saint-Sauveur de Villeloin de leurs personnes et de leurs biens présents et à venir, de quelque condition qu'ils soient. Il amortit les droits, fiefs, arrière-fiefs, justices et seigneuries qui en font l'objet, et, attendu qu'il n'a point encore fait partage à son frère, à sa soeur et à Hélie de Brosse, époux de celle-ci, il promet de garantir les religieux de toute réclamation de leur part. (D. Housseau, VIII, n° 3504.).

Par une autre charte du mardi avant la Saint-Laurent 1324, dans laquelle il se qualifie damoiseau, sire de Montrésor, il amortit de nouveau les biens que son amé et féal Josbert Poulain, damoiseau, et Jeanne, sa femme, ont donnés à l'église, à l'abbé et à l'Abbaye de Villeloin, et que ledit Josbert tient de lui en fief, arrière-fief ou parage. Il la fait sceller du sceau de la prévôté de Montrésor, et, comme il n'a point encore de sceau qui lui est propre, il promet aux religieux qu'aussitôt qu'il en aura un, il le fera, à leur simple requête, apposer à ladite charte. (Ibid., n° 3512.)

Il se qualifie chevalier, seigneur de Montresor et de Luçay-le-Mal, lorsqu'il consent que 20 sous tournois de rente, sur les herbages de Luçay, qui ont été donnés par feu son père aux abbé et religieux de l'Abbaye de Beaugerais, leur soient délivrés chaque année, jusqu'à ce que lui ou ses successeurs leur aient payé 10 livres pour acheter des rentes en sa terre de Luçay, fiefs ou arrière-fiefs. Il s'accorde aussi avec eux relativement à une rente de onze setiers de blé, qu'ils ont sur sa terre de Montrésor. La charte est datée du samedi après la Purification de Notre Dame, l'an 1335, et scellée d'un sceau représentant un cavalier armé de toutes pièces, son cheval caparaçonné et orné des armoiries de la maison de Paluau, qui sont : d'argent à la fasce de sable. Le contre-sceau forme un petit écusson des mêmes armes. (Ibid., n° 2797.)

Il amortit, en 1340, un arpent de pré en la prairie de Crots, que les religieux l'Abbaye du Landais ont acquis d'Hervé Savary (Invent. du Landais), et n'existe plus en 1351.

Une charte de l'abbaye de la Vernusse, de l'année 1359, nous fait connaître que noble et puissant homme le seigneur Geoffroy de Paluau, chevalier, donne à ses religieux un muid de seigle de rente, mesure d'Aizes, sur les moulins qu'il possède audit lieu (apud Asias), plus la moitié de son bois de Malefa et un arpent de pré dans la prairie des Barres, pour la fondation d'une vicairie dans leur église, où seront célébrées deux messes par semaine et un anniversaire pour le repos de son âme et de celles de ses parents. (Arch. de l'Indre, tit. de la Vernuce.)

Geoffroy de Paluau, IVe du nom, est père de :

1. Pierre de Paluau (ca 1305 - 1372), dont l'article suit ;

et suivant l'abbé de Marolles, en son Histoire des comtes d'Anjou :

2. N. mariée dans la maison de Châteauneuf, et mère de Jean de Châteauneuf, seigneur de Luçay-le-Mal, dit neveu de Pierre de Paluau par les titres de Luçay, en 1373.

Pierre de Paluau (ca 1305 - 1372)

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Apal50

Pierre de Paluau, chevalier, sire de Montrésor, sert avec un chevalier et sept écuyers sous le maréchal de Sancerre

Apal21

La reconquête par Charles V des territoires concédés au traité de Brétigny (triangle noir = Palluau/Montrésor/Luçay)

Blason de sainte maure

Blason Guillaume de Sainte-Maure, chancelier de France.

Apal-3

Sceau Jean V de Bueil.

Pierre de Paluau (ca 1305 - 1372), damoiseau, seigneur de Luçay-Le-Mau, tient à foi et hommage lige du seigneur, de Villentrois des prés situés près du moulin du Mesnil, en 1348. (Aveu de Villentrois.) Il est qualifié chevalier, seigneur de Montrésor et dudit Luçay, dans des lettres du lundi après la Saint-Michel 1351, par lesquelles il reconnait que son très-cher seigneur et père, Geoffroy IV de Paluau (1285 - 1350), chevalier, a laissé, par testament, à l'Abbaye de Villeloin, 50 livres en deniers, pour acheter cent sous de rente dans son fief, à la charge de célébrer, chaque année, son anniversaire dans l'église de cette abbaye, et a permis aux religieux d'acquérir dans ses fiefs. (Collect. de D. Housseau, VIII, n° 3608.)

Pierre de Paluau, chevalier, sire de Montrésor, sert avec un chevalier et sept écuyers sous monseigneur le maréchal de Clermont, et est payé de 198 livres pour ses gages, par Jean Chauvel, trésorier des guerres, à Poitiers, le 23 janvier 1355. La quittance est scellée de son sceau, représentant une fasce. (Bibl. de l'Arsenal, ms. coté 705, hist. ; — Bibl. Imp., collect. de Gaign., vol. 773, p. 345.)

Ayant demontre au roi Charles V que par suite de la guerre que fait à ce prince Edouard, roi d'Angleterre, il a perd environ 80 livrées de terre à Saint-Jean-d'Angély, du chef d'Yseut, sa femme, et environ 150 autres, à deux ou trois lieues de la Rochelle, parce qu'il a refusé de rendre hommage audit Edouard et à Edouard, son fils aîné, ne voulant en rien être leur sujet ou obéissant, le roi, pour l'indemniser, lui fait don de toutes les terres situées dans l'étendue de ses fiefs et de ceux de sa dite femme, qui appartiennent à ceux de Guyenne et de l'obéissance dudit Edouard et de son fils, et seront advenues au roi par la forfaiture de leurs possesseurs. Les lettres en sont expédiées en l'hôtel Saint-Paul, à Paris, le 13 janvier 1369. (D. Housseau, VIII, n° 3670.)

Messire Pierre de Paluau, seigneur de Montrésor, chevalier bachelier, est au nombre des gens d'armes que le maréchal de Sancerre retient par mandement du roi, pour entreprendre le recouvrement de la ville de Limoges, en 1370. (Rég. de la Chambre des Comptes ; La Roque, Hist. de la M. d'Harcourt, IV, p. 1568.)

Il remet aux religieux de l'Abbaye de Villeloin une redevance de quatre setiers de blé (48 boisseaux), mesure de Montrésor, à condition qu'ils célèbrent, chaque année, deux messes solennelles pour le repos des âmes de ses enfants, prédécesseurs et amis, savoir : une le jour du décès de Jean de Paluau, son fils aîné, et l'autre pour les quatre-temps. La charte est du jeudi avant la Saint-Michel 1371. (Coll. de D. Housseau, VIII, 3686.)

Pierre de Paluau meurt peu de temps après, sans laisser de postérité, ses enfants étant décédés avant lui.

Suivant le P. Anselme, Pierre de Paluau épouse Iseult de Sainte-Maure, fille de Pierre, chevalier, seigneur de Montgogier, et de Mahaud, sa femme. Elle a pour frère Guillaume de Sainte-Maure, chancelier de France. (Hist. des grands officiers de la Couronne, gén. de Sainte-Maure.)

Iseult de Sainte-Maure, qualifiée : jadis veuve de messire Pierre de Paluau, chevalier, seigneur de Montrésor, et, depuis, remariée à Jean de la Jaille, chevalier, fait, conjointement avec Geoffroy de Paluau, chevalier, seigneur de La Motte-sous-Paluau, le rachat d'une chapelle, moyennant cent francs d'or, en 1377. (Collect. de Gaign., vol. 678.)

Suivant le P. Anselme, Iseult est remariée, dès 1373, à Jean de la Jaille.

Le même historien nous apprend aussi que Pierre de Paluau est condamné à une amende dont le roi fait don, en 1378, à Jean III de Bueil (1335-1390), en considération de ses services. (VII, 848.)

Chalmel donne pour fils à Pierre de Paluau, Jean, mort sans alliance, du vivant de son père, en 1371. Sa succession est recueillie par Jean IV de Bueil (1465 - 1415), son cousin, grand maître des arbalétriers de France, petit-fils de Jean II de Bueil (vers 1305- vers 1366), et d'Isabelle de Paluau. Jean de Bueil hérite de Pierre de Paluau directement.

Jean IV de Bueil (1465 - 1415), sire de Bueil et de Montresor, rend hommage au roi pour ses chastel, ville, châtellenie et terre de Montresor, mouvants du chastel de Loches, le dernier avril 1399. (Arch. de l'Empire.)

Pierre et Iseult de Sainte-Maure ont deux enfants :

Isabelle de Palluau (1324 - ap. 1376) mariée vers 1335 à Jean II de Bueil (vers 1305- vers 1366), chevalier, seigneur de Bueil, fils de Jean de Bueil, seigneur de Cinq-Mars-la-Pile, et d'Agnès de Montbazon. Elle a, de son chef, Montrésor. Ils sont les parents de :

  • Jean III de Bueil (1335-1390), chevalier, seigneur de Bueil, Montrésor (hérité de sa mère), La Marchère et de Saint-Calais, Chambellan du duc d'Anjou, gouverneur du Mans.


Geoffroy de Palluau (1325 - 1371), qui suit.

Geoffroy de Palluau (1325 - 1371)

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Apal

La charte de l’aveu par Hugues Tranchelion de la seigneurie de Palluau (12 novembre 1365). Archives départementales de l’Indre. 12 J 12.

L’autorité du seigneur apparaît aussi à la lecture de la charte. Elle révèle notamment les droits de justice d’Hugues Tranchelion qui dispose de la haute, moyenne et basse justice, soit l’ensemble des crimes et délits. Cependant, il n’est que coseigneur. Geoffroy de Palluau est cité.

A cette époque, la seigneurie appartient à la famille Tranchelion depuis le mariage de Jeanne Pean (ou Payen), fille d'une Dame de Palluau héritière du fief, avec Hugues de Tranchelion. En 1356, le roi Jean le Bon étant prisonnier, les anglais s'emparent de plusieurs places fortes, dont celle de Palluau, qu'ils gardent jusqu'en 1360. En quittant les lieux ils démantèlent le château. C'est donc à Hugues de Tranchelion ou à son successeur Guillaume qu'il incombe de restaurer la vieille demeure. On pose alors les bases de la forteresse actuelle, en s'inspirant des meilleures réalisations militaires françaises de l'époque.

NOTES ET RÉFÉRENCES

  1. Compte rendu des travaux de la Société du Berry à Paris, Société de Département de l'Indre à Paris 1859.
  2. Revue du Centre : littérature, histoire, archéologie, sciences, statistique et beaux-arts, Académie du Centre, Gaume et Cie (Paris). 1885/05/15 (A7,T7,N5).
  3. Revue du Centre : littérature, histoire, archéologie, sciences, statistique et beaux-arts, Académie du Centre, Gaume et Cie (Paris). 1885/05/15 (A7,T7,N5).
  4. Revue du Centre : littérature, histoire, archéologie, sciences, statistique et beaux-arts, Académie du Centre, Gaume et Cie (Paris). 1885/05/15 (A7,T7,N5).
  5. Mémoires de la Société archéologique de Touraine, Série in 80, La Société, 1867.
  6. Compte rendu des travaux de la Société du Berry à Paris, Société de Département de l'Indre à Paris 1859.
  7. Dictionnaire universel de la France ancienne & moderne, et de la nouvelle France ..., Volume 3, Cl. Marin Saugrain, 1726.
  8. Dictionnaire universel de la France ancienne & moderne, et de la nouvelle France ..., Volume 3, Cl. Marin Saugrain, 1726.
  9. Dictionnaire universel de la France ancienne & moderne, et de la nouvelle France ..., Volume 3, Cl. Marin Saugrain, 1726.
  10. Dictionnaire universel de la France ancienne & moderne, et de la nouvelle France ..., Volume 3, Cl. Marin Saugrain, 1726.
  11. Les fondations scandinaves en Occident et les débuts du duché de Normandie: colloque de Cerisy-la-Salle, 25-29 septembre 2002, Publications du CRAHM, 2005.
  12. Les fondations scandinaves en Occident et les débuts du duché de Normandie: colloque de Cerisy-la-Salle, 25-29 septembre 2002, Publications du CRAHM, 2005.
  13. Les fondations scandinaves en Occident et les débuts du duché de Normandie: colloque de Cerisy-la-Salle, 25-29 septembre 2002, Publications du CRAHM, 2005.
  14. La Chenaye-Desbois, Dictionnaire généalogique..., 3e éd. Paris, 1863-1876, tome : 5.
  15. Évêques et pouvoir dans le royaume de Germanie: les Églises de Bavière et de Souabe, 876-973, Geneviève Bührer-Thierry, Picard, 1997, p.50 et 207.
  16. Les fondations scandinaves en Occident et les débuts du duché de Normandie: colloque de Cerisy-la-Salle, 25-29 septembre 2002, Publications du CRAHM, 2005.
  17. Le Berry: du Xe siècle au milieu du XIIIe, Volume 19 de (Civilisations et sociétés), Guy Devailly, Mouton, 1973, pp. 123-124.
  18. Philippe Lauer, Robert Ier et Raoul de Bourgogne, rois de France (923-936), Bibliothèque des Hautes Etudes, 1910 et Châtillon-sur-Indre, 1785-1795, Raoul Quin, Syndicat d'initiative de Châtillon-sur-Indre, 1989.
  19. La Chenaye-Desbois, Dictionnaire généalogique..., 3e éd. Paris, 1863-1876, tome : 5.
  20. L'abbaye exempte de Déols et la Papauté (Xe-XIIe siècles), Jean Hubert, Bibliothèque de l'école des chartes, Année 1987, Volume 145, Numéro 145-1, pp. 5-44.
  21. INVASIONS DES NORMANDS DANS LE BERRY
  22. L'Ancien Prieuré Saint-Laurent de Palluau-sur-Indre.
  23. Histoire de Touraine: depuis la conquête des Gaules par les Romains, jusqu’à l’année 1790, Volume 3, Jean Louis Chalmel, Aigre, 1841.
  24. Compte rendu des travaux de la Société du Berry à Paris, Société de Département de l'Indre à Paris 1859.
  25. Compte rendu des travaux de la Société du Berry à Paris, Société de Département de l'Indre à Paris 1859.
  26. Compte rendu des travaux de la Société du Berry à Paris, Société de Département de l'Indre à Paris 1859.
  27. Compte rendu des travaux de la Société du Berry à Paris, Société de Département de l'Indre à Paris 1859.
  28. Compte rendu des travaux de la Société du Berry à Paris, Société de Département de l'Indre à Paris 1859.
  29. Compte rendu des travaux de la Société du Berry à Paris, Société de Département de l'Indre à Paris 1859.
  30. Compte rendu des travaux de la Société du Berry à Paris, Société de Département de l'Indre à Paris 1859.
  31. Le Berry du Xe siècle au milieu du XIIIe : étude politique, religieuse, sociale, et économique, Volume 19 de Civilisations et sociétés, ISSN 0069-4290, École pratique des hautes études, Sorbonne, 6e section: Sciences économiques et sociales, Centre de recherches historiques. Civilisations et sociétés, Guy Devailly, Mouton, 1973. p. 412.
  32. Le Comte D'anjou Sous Henri Plantagenet Et Ses Fils (1151-1204), Slatkine. p. 84.
  33. Cette terre dépend après de l'Abbaye de Miseray.
  34. Compte rendu des travaux de la Société du Berry à Paris, Société de Département de l'Indre à Paris 1859.
  35. Compte rendu des travaux de la Société du Berry à Paris, Société de Département de l'Indre à Paris 1859.
  36. Compte rendu des travaux de la Société du Berry à Paris, Société de Département de l'Indre à Paris 1859.
  37. Archives du Cogner. sér. H : Ordres religieux, Numéro 97, Villeloin-Coulangé, Saint-Sauveur (Benedictine Abbey), Société des archives historiques du Maine 1911.
  38. Mémoires de la Société archéologique de Touraine: Série in 80, Volumes 5 à 6, Société archéologique de Touraine, 1855.
  39. Compte rendu des travaux de la Société du Berry à Paris, Société de Département de l'Indre à Paris 1859.
  40. Collect. de Gaignières, vol. 678.
  41. Collect. de D. Housseau, vol. VII, n° 2817
  42. D. Housseau, vol. VII, n° 2841.
  43. D. Housseau, n° 2857.
  44. Compte rendu des travaux de la Société du Berry à Paris, Société de Département de l'Indre à Paris 1859.
  45. FMG : Poitou
  46. D. Housseau, n° 2919.
  47. Compte rendu des travaux de la Société du Berry à Paris, Société de Département de l'Indre à Paris 1859.
  48. Trésor de D. Villevieille.
  49. Hist. de Touraine, III, 196.
  50. D. Housseau, VI, 3294.
  51. D'Hozier, Gén. d'Orléans.
  52. Hist. de Touraine, III, 196.
  53. Compte rendu des travaux de la Société du Berry à Paris, Société de Département de l'Indre à Paris 1859.
  54. Compte rendu des travaux de la Société du Berry à Paris, Société de Département de l'Indre à Paris 1859.
  55. D. Housseau, VII, n° 3236, et Trésor de D. Villevieille.
  56. forêt de Brouard, bois de la Tonne, le bois de Luçay
  57. JACQUET-CAVALLI 2003 : annexe 3-XXXVI.
  58. D. Housseau, nos 3294 et 3297.
  59. D. Housseau, nos 3313, 3320 et 3395
  60. Hist. de Touraine, III, 196.
  61. Collect. de Gaignières, vol. 678.
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