brouillon
Les Saulnier de Cugnon sont les descendants de plusieurs familles, dont les Saulnier et les Cugnon.
Les Cugnon portent : d'argent à la fasce de sinople accompagné en chef de trois merlettes rangées en sable, en pointe d'une rose de gueule feuillée de sinople. Dans Les amateurs morlaisiens et la guerre de course, 1484-1815, Jean Marzin précise que Les Saulnier de Cugnon venaient du Luxembourg. C'est une famille connue dès le Xer siècle de la province belge du Luxembourg. Ils sont plusieurs fois les descendants, par les femmes, de Rollon ou de Charlemagne. A Jamoigne, en l'église du XIe siècle, le cénotaphe - malheureusement mutilé lors de la Révolution française - de Messire Jean du Faing, et de son épouse Françoise de Cugnon, témoigne de la magnificence passée de la Seigneurie du Faing.
Le Nobiliaire ou armorial général de la Lorraine et du Barrois, Ambroise Pelletier (1758) nous dit que :
- Jean-François Saulnier de Cugnon, sieur du Mesnil, & Théodore Saulnier de Cugnon, sieur de Vilhay, tous deux demeurans en la ville de Morlay en Bretagne, obtinrent relief de défaut d'entérinement en la cour souveraine, des lettres de reprise de noblesse maternelle, par eux obtenues le 2 août 1720, avec confirmation desdites lettres, par patentes expédiées à Lunéville le 3 nov. 1735, contenant : Que le 2 août 1720, ils auroient obtenu des graces de Léopold Ier, des lettres-patentes, par lesquelles, & en conformité d'un prescrit de la coutume de Saint Mihiel permet de reprendre la noblesse de Barbe Cugnon leur mère, d'en porter le nom & les armes; lesdites lettres entérinées en la chambre du conseil & des comptes du duché de Bar, le 29 dudit mois 1720[1].
Descendance de Marie Catherine Saulnier de Cugnon
LES LE SAULNIER (Bretagne)
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La famille Le Saulnier, dont le nom s'est écrit aussi Saulnier et Saunier, parait être originaire de la paroisse de Ruca, dans l'ancien comté de Matignon, en Bretagne, où on la retrouve de toute ancienneté. Elle s'est divisée en plusieurs branches. Les le Saulnier, seigneurs de Callibray, de la Ville-Héliot, de la Cour, etc.,. appartiennent à une ancienne famille employée dans les réformations & Montres de 1448 à 1535.
Berthin Saunier ou le Saulnier est témoin en 1206 de la fondation de l'église collégiale de la Guerche[2].
Alain le Saulnier signe au testament d'Olivier V de Clisson (1336 - 1407), du 6 février 1406[3].
Petit Jehan le Saulnier comparaît à la montre faite à Arras, sous la charge de Jehan de Karquelenant, Chevalier, Conseiller & Chambellan du Roy, le 4 mars 1489[4].
- 1. Gabriel le Saulnier (ca 1380 - après 1427) est compris dans le dénombrement ou l'enquête des possesseurs de fiefs nobles de l'évêché de Saint-Brieuc, en 1427[5]. Il porte : D'azur à trois poissons d'or posés en fasces l'un sur l'autre[6]. Il a pour fils :
- 2. Etienne Le Saulnier (ca 1410 - après 1476), Seigneur de Callibray, d'Hénanbihen[7]. Etienne et Eustache son fils, se disent nobles et sont imposés, à la réformation de 1476. Réformation du 13 août 1476 : parmi les nobles de la paroisse d'Hénanbihen, sont cités Etienne et Eustache Saulnier, son fils, roturiers, se disent nobles et s'exemptent.
- 3. Eusfache le Saulnier (ca 1420 - après 1480), qui comparait avec son frère Jean à la revue des gentilshommes, passée à Moncontour en 1469, armé d'une brigandine, épée, salade, dague et voulue[8]. Il est porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une vouge à la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480, parmi les nobles de Hénanbihen.
- 3. Jean Saunier ou Le Saulnier (ca 1420 - après 1484), sieur de Calibray, paroisse d'Hénanbihen, est cité parmi les nobles de l’évêché de Saint-Brieuc à la réformation de 1448 (anciennes réformations). Il comparaît avec son frère nommé ci-dessus, armé comme lui, à la montre faite à Moncontour, en 1469. Il a 25 livres de revenu. Il comparaît armé d'une vouge à la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480, parmi les nobles de Hénanbihen. Jehan le Saulnier est aussi mentionné parmi les seigneurs bretons qui, s'étant ligués contre Landoys, argentier du duc de Bretagne, et s'étant renfermés dans Ancenis, sont déclarés rebelles et voient leurs biens confisqués par lettres patentes du duc du 21 mai 1484[9]. Il a pour fils :
- 4. Roland Saulnier (ca 1450 - après 1510), de la Ville-Hulin, père de Jean, roturier, s'exempte et se dit noble, présent à la Réformation du 13 août 1476. Réformation du 21 septembre 1510 : sont cités Roland Saulnier, fils Eustache, roturier, s'exempte pour avoir servi au Bois-Thumelin.
- 5. Jean Le Saulnier de Calibray, fils de Roland qui a servi au Bois-Thumelin.
- 6. Barthélémy Le Saulnier (1500 - après 1539) est sieur de Calibray. Lors de la réformation du 4 mars 1536, sont mentionnées plusieurs maisons nobles de Hénanbihen, dont Calybray (à Berthelemer Saulnier). Barthélemy le Saulnier épouse Isabeau de Bréhan, en 1535, fille de Jean de Bréhan et de Marie de la Mothe. La famille de Bréhan, de Bréhand ou de Bréhant est une ancienne famille bretonne, de noblesse d'extraction chevaleresque. Selon la tradition, elle aurait pour auteur Brychan, un roi gallois qui vivait au Ve siècle. Attestée au XIe siècle, cette famille remonte sa filiation noble au XIIIe siècle. Elle compte des illustrations notamment dans les armes et la magistrature. Barthélémy Le Saulnier, en date du 8 mars 1539, partage noblement, comme mari de ladite Isabeau, avec ses beaux-frères Bertrand de Bréhan et Guillaume le Pugneix[10]. Ils sont les parents de :
- 7. Bertrand le Saulnier (1536 - après 1580) qui vient se fixer, vers 1580, à Port-Martin, paroisse de Plérin, près Saint-Brieuc.
- 8. François le Saulnier (1571 - après 1610) porte : D'argent au chêne de sinople, accompagné de trois trèfles de même. Il est Conseiller au Parlement de Bretagne en 1610[11].
- 9. Un de ses fils est le père de :
- 10. François Saulnier du Mesnil,capitaine au Régiment de la Ferté, marié à une Cugnon. Ils sont les ancêtres des Saulnier de Cugnon[12].
- 10. Noble Homme Jan Saulnier du Mesnil (16?? - après 1687) leur père ayant consommé son bien & partie de celui de sa femme, pour faire honneur aux emplois qu'il a eu dans les armées, auroit laisser les supplians en bas-âge, sans aucun secours que de la part de N. Saulnier, leur oncle paternel, demeurant pour lors à Morley en Bretagne, lequel les prit aupres de luy, où ils ont été élevés et tenus pour nobles[13]. Ce Jan Saulnier du Mesnil est le mari de Jacquette Turin en juillet 1677 à Morlaix rue du Pavé (paroisse Saint-Mathieu). Elle est veuve de Julien Hurel Des Esar, d'une famille anoblie en 1523, de Mesnil-Mauger, dans le Calvados : Robertus Hurel au Mesnil Hurel unum feodum. La famille Turin, issue vraisemblablement de la maison de Thurin de Puicheric en Languedoc, s'était fixée à Brest en la personne de noble Jean Turin, lieutenant de l'artillerie du château de Brest en 1560. Son fils cadet, écuyer Nicolas Turin, capitaine meurt au service du Roi du temps des guerres de reigion. Il est l'auteur des Turin de Montmuel Procureurs au Parlement de Rennes[14]. L'Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790 du Finistère les dit d'origines espagnoles, certainement car ils font des affaires à Cadix et Séville[15]. La fille de sa femme se marie avec Xavier Ollivier de Kersaintgilly (1650 - 1712). Il est parrain de son neveu en 1687 au Faou.
On a des déclarations fournies pour la réformation du domaine du Roi, sous la juridiction de Morlaix, par Jean Saulnier, sieur du Mesnil pour une maison à Morlaix rue des Vignes (1677/1681)[16].
LES SAULNIER DE CUGNON
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Des Cugnon aux Saulnier de Cugnon
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Le Nobiliaire ou armorial général de la Lorraine et du Barrois, Ambroise Pelletier (1758) nous dit que :
- Saulnier (Jean-François & Théodore frères), sieurs Duménil 8 de Vilhay, obtinrent permission de reprendre 8 suivre la noblesse, & porter es armes de Barbe de Cugnon leur mère, avec relief du défaut d'avoir renoncé à la succession de François Saulnier leur père, dans le tems prescrit par la coutume de Saint Mihiel, & de pouvoir ajouter à leur nom celui de Cugnon, & s’appeler Saulnier de Cugnon, par lettres expédiées à Lunéville le 2 août 1720, contenant : "Que feu François Saulnier, sieur Duménil, leur père, capitaine au Régiment de la Ferté, étant en garnison à Longwy, y auroit épousé Barbe Cugnon leur mère", lesquels ayant fixé leur résidence au village de Villers-la-chèvre, qui étoit un arrière-fief appartenant à la famille des Cugnon, relevant de sa baronnie de Cons, aujourd'hui le marquisat de Lambertye, sous la coutume de Saint Mihiel, les supplians seroient nés, l'aîné audit Villers, & l'autre à Grandville, même coutume, suivant qu'il est prouvé par leurs extraits-baptistaires ; que leur père ayant consommé son bien & partie de celui de sa femme, pour faire honneur aux emplois qu'il a eu dans les armées, auroit laisser les supplians en bas-âge, sans aucun secours que de la part de N. Saulnier, leur oncle paternel, demeurant pour lors à Morley en Bretagne, lequel les prit aupres de luy, où ils ont été élevés et tenus pour nobles ; que cependant étant arrivés à un âge plus avancé, ils auroient fait leurs efforts pour retrouver les titres de noblesse de leur père fans avoir pu y reuffir, ce qui les a poussé à demander le nom et les armes de leur mère fuivant et conformément à la coutume de Saint Mihiel où ils font, à l'effet qu'ils ont démontrés que Barbe Cugnon, leur mère etoit fille de Valentin de Cugnon et d'Anne de Circourt ses père & mère, morts au château de Gommery, en l'année 1636, que Valentin, frère d'Évrard, de Jacques de Cugnon, & beau-frère de Jacques de Foullon, donna, le 26 juin 1629, son dénombrement de la terre de Villers-la-chèvre, en conséquence des reprises qu'il en auroit faites à Jean de Custine, baron de Cons; ladite terre de Villers-la-chèvre lui appartenant du chef de N Custine, son ayeul, à qui cette terre auroit été donnée en arrière-fief pour apportionnement que d'ailleurs, par sentence du bailliage d'Étain, du 17 févr. 1663, le père desdits Jean-Franc. & Théodore Saulnier, a, du chef de Barbe Cugnon sa femme, partagé noblement, conjointement avec les autres enfans & héritiers de Valentin Cugnon, les successions de leurs père & mère & ayeul, ainsi que Nicolas Cugnon, fils d'Évrard Cugnon, neveu de Valentin de Cugnon, avoit précédemment partagé avec ses co-héritiers le 25 mars 1659; lequel fit, le 4 novem. 1664, ses reprises au duc Charles IV, des Fiefs qu'il possédoit ès prévôtés de Sancy & de Longwy; duquel Évrard de Cugnon se voit encore l'épitaphe en l'église parochiale d'Esche, village dépendant de la prévôté de Verton, ci-devant bailliage de Saint-Mihiel, abandonné par les ducs, par échange fait avec les ducs de Luxembourg en 1602, sur lequel sont gravées les armes dudit Evrard de Cugnon, avec celles de seize quartiers de sa noblesse, qui sont Cugnon, Wal, Cromelfcher, Dumesnil, Dochieu, de Lomprey, de Masbourg, de Rochefort, de Lellich, de Valdz, de Beauclin, des Armoifes, de Custine, de Pouilly, de Gorcey & du Hautoy que la famille desdits Cugnon, originaire du duché de Luxembourg, où elle a rang & séance parmi les gentilshommes dudit duché, est alliée à celles d'Armancourt, de Haflel, de Gemon que le frère de ladite Barbe de Cugnon avoit épousé la nièce du maréchal de Fabert, & que le père desdits Jean François & Théodore Saulnier a rempli avec distinction les emplois honorables dont il a été pourvu, que d'ailleurs lesdits supplians n'ont point dérogé à la noblesse de Barbe Cugnon leur mère, ayant été dans les premières charges de Morlay, où ils ont toujours vécu noblement[17].
- Il n'est pas fait mention d'armoiries, mais ils portent d'argent, à la fasce de sable, accompagnée en chef de trois merlettes de gueules, & en pointe d'une rose de même[18].
- Jean-François Saulnier de Cugnon, sieur du Mesnil, & Théodore Saulnier de Cugnon, sieur de Vilhay, tous deux demeurans en la ville de Morlay en Bretagne, obtinrent relief de défaut d'entérinement en la cour souveraine, des lettres de reprise de noblesse maternelle, par eux obtenues le 2 août 1720, avec confirmation desdites lettres, par patentes expédiées à Lunéville le 3 nov. 1735, contenant : Que le 2 août 1720, ils auroient obtenu des graces de Léopold I, des lettres-patentes, par lesquelles, & en conformité d'un prescrit de la coutume de Saint Mihiel permet de reprendre la noblesse de Barbe Cugnon leur mère, d'en porter le nom & les armes; lesdites lettres entérinées en la chambre du conseil & des comptes du duché de Bar, le 29 dudit mois 1720; que cependant on pourroit leur former quelques difficultés sur l'exécution & jouissance desdites lettres-patentes, en ce que: 1°. ils ont négligé d'en obtenir la confirmation nécessaire en exécution de l'édit du 19 décembre 1730, qui ordonne que tous ceux qui ont obtenu des lettres de noblesse, reprise de noblesse maternelle, de réhabilitation ou de confirmation, depuis l'année 1697 jusqu'alors, seront tenus d'en produire les titres au greffe du conseil d'état, pour en obtenir la confirmation, à peine contre ceux qui auroient négligé de satisfaire à cette obligation dans le terme du délai porté audit édit, d'être privés & déchus du bénéfice desdites lettres ; que les supplians étant alors domiciliés dans une province éloignée des états, ils n'auroient pu a avoir connoissance de cet édit & y fatisfaire. 2°. Que lesdites lettres de reprise de noblesse maternelle par eux obtenuës le 2 août 1720, ne faisant aucune mention qu'ils ont exercé le commerce en gros depuis 1691 jusqu'en 1706, on pourroit leur objecter que ne l'ayant pas exposé, & que conséquemment n'ayant pas été relevés de cet acte de dérogeance à noblesse, lesdites lettres ont été subreptivement impétrées & obtenuës, & ne doivent point avoit d'exécution, quoique dans les requêtes & mémoires qu'ils ptésentèrent pour les obtenir, ils ayent exposé qu'ils avoient été juges consuls en ladite ville de Morlay, qualité que l'on sçait n'être jamais possédée que par des gens de commerce; que d'ailleurs il est établi, tant par un édit du R. T. C , donné au mois de décembre 1701, que par la coutume de la province de Bretagne, résidence des supplians, que le commerce en gros ne déroge point. 3°. Enfin que lesdites lettres de reprise de noblesse maternelle ayant été adressées pour les enregistrement & entérinement, tant en la cour souveraine & Barrois, qu'en ladite chambre des comptes de Bar. Les supplians après en avoir obtenu l'entérinement en ladite chambre des comptes, ont négligé d'en poursuivre l'enregistrement en ladite cour souveraine de Lorraine, en sorte qu'il leur importe d'être relevés de tous lesdits défauts de formalité, & d'obtenir de nouvelles lettres, consitmatives des premières. Les armes n'y sont pas rapportées[19].
Les Saulnier du Mesnil
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Barbe Cugnon
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Barbe de Cugnon (1624 - 1703) est née au château des Cugnon, à Ethe et décédée à Metz (paroisse Sainte-Ségolène). Barbe, épouse de François Saulnier du Mesnil, en Bretagne[20][21]. François Saulnier du Mesnil est capitaine au Régiment de la Ferté. Ils sont les ancêtres des Saulnier de Cugnon et les parents de :
- 1. Théodore Saulnier, sieur de Villehaye, ou Kerhars, du ressort de Morlaix. Il porte : de gueule à trois lions d'argent, selon l'Armorial de 1696 de Pothier de Courcy.
- 1. Jean-François Saulnier du Mesnil
Théodore Saulnier de Villehaye
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Théodore Saulnier de Villehaye est né vers 1650/1655 à Cons-la-Grandville (Barrois) et décédé après 1720 à Morlaix.
A Morlaix, le Sieur de Villehay, marchand à Morlaix, écrit au Contrôleur général le 3 juillet 1688 :
- Malgré l'interdiction, beaucoup de draperies d'Angleterre, d'Irlande et de Hollande entrent en Bretagne, surtout à Saint-Malo. Deux bâtiments ont quitté le port de Tréguier pour Jersey et Guernesey afin de charger des ballots de toiles. L'un doit décharger à Tréguier quinze tonneaux vendus à un marchand, l'autre viendra de Royan et débarquera à Saint-Malo. Si les fraudes continuent les manufactures françaises ne résisteront pas...[23].
Cela figure dans la Correspondance des Contrôleurs généraux. Ce trafic, qui s'élève, s'il faut en croire M. de Villehay, négociant à Morlaix, à près de 500.000 écus, nuit considérablement aux manufactures françaises. Les armateurs se servent de passavents et connaissements signés à Tréguier aux foires épiscopales[24].
Théodore Saulnier de Villehaye se marie le 20 novembre 1693 à Morlaix (Saint Mathieu) avec Jeanne Yvonne Le Grand, fille d'Hervé Le Grand (1629 - 1671), Sieur de La Villeneuve et Jeanne de Kergroas (1629 - 1693). Son beau-frère est Jean-Alexandre Le Grand (1664 - 1736), commissaire aux logement des gens de guerre, écuyer, Gentilhomme de la grande vénerie du Roi. C’est une charge anoblissante qui permet surtout d’échapper à un certain nombre d’impôts. Il paie 130 Livres de capitation en 1720 et a une gouvernante pour ses enfants[25]. Elle est une petite-nièce d'Albert Le Grand (1599 - 1641), Prêtre de l’Ordre des Frères Prêcheurs, Profès du couvent de Rennes, né à Morlaix, auteur de La vie, gestes, mort et miracles des saints de la Bretagne armorique, en 1637.
En 1704, à Morlaix, d’Alençon des Essarts est juge, Bertherand de Savigny, 1er consul et Saulnier de Villehay, 2e consul en charge du siège consulaire de Morlaix.
Mémoire pour Théodore Saulnier, sieur de Villehaye, et consorts, propriétaires du vaisseau "la Marie du Mur", demandeurs, contre les capitaines Cadou, Cottard et L'Evêque, leurs amateurs et cautions, défendeurs, Duportault, en 1710 :
- Le 17 février 1706, Louis II Phélypeaux de Pontchartrain (1643 - 1727), chancelier de France du 5 septembre 1699 au 1er juillet 1714, autorise Théodore Saulnier, sieur de Villehaye, à envoyer la Marie du Mur de Morlaix, capitaine Jean Sioc'han aux îles d'Amérique. Le voyage doit durer 36 mois. Suivant déclaration de l'armateur (6 mai 1706) le navire, de 120 tonneaux, armé en guerre et marchandises, est chargé de 400 barils de farine, eau-de-vie et autres marchandises d'une valeur de 70.000 livres[26].
- Louis Alexandre de Bourbon (1678 - 1737), comte de Toulouse, amiral de France[27], vu par nous l'arrêt du conseil du 8 juin dernier par lequel et pour les causes y contenus. Sa Majesté a cassé la sentence du juge de la Martinique du 7 décembre 1706 et l'arrêt supérieur du 16 mars suivant rendu au sujet de l'amarinement du navire la "Marie du Mur"[28] et tout ce qui s'est ensuivi et pour faire droit tant sur la demande formée par le sieur Saulnier afin de dommages et intérêts contre les capitaines Cadoué, Cottard et Lévesque, que sur leur liquidation, elle a évoqué le tout à soi et à son conseil et renvoyé les parties devant nous, pour procéder sur les informations faites par le juge de la Martinique avec défense de se pourvoir ailleurs pour raison dudit arrêt signifié le 28 dudit mois, - la sentence dudit jour 7 décembre 1706 qui condamne les défendeurs à payer au demandeur la somme à laquelle pourront monter le loyer de tout l'équipage dudit navire pendant quatre jours de sa détention en mer, après avoir justifié le prix du dit loyer et des gages de ses matelots et à lui fournir et remplacer trois barriques de bon vin ou la valeur d'icelle, et en 50 livres pour être distribuées, et à la moitié des dépens faits de part et d'autre - ledit arrêt du conseil supérieur dudit jour 16 mars qui a mis les appellations et ce dont il a été appelé au néant, amendant et corrigeant en ce qui touche les 50 livres pour être distribuées aux matelots, leur adjuge 250 livres au-delà, le résidu de la sentence exécuté selon sa forme et teneur, et condamne lesdits Cottard, Cadoué et Lévesque à l'amende de l'appel et en tous les dépens tant de la cause principale que d'appel, - les procédures sur lesquelles ils sont intervenus et celles faites en conséquence, - les requêtes à nous présentées, la première par Théodore Saulnier de Ville-Haye, tant pour lui que pour ses consorts et propriétaires dudit bâtiment en question tendant à ce qu'il nous plaise, faisant droit sur le renvoi porté par l'arrêt du conseil du 8e juin dernier condamner les capitaines Cadoue, Cottard et Lévesque et les armateurs de leurs vaisseaux en tous les dommages et intérêts soufferts pour l'injuste amarinement de leur vaisseau et ton ce qui s'est ensuivi pour lesquels le suppliant retraint à la somme de 100.000 livres, si mieux nous n'aimons ordonner que la liquidation en sera faite par experts et gens à ce connoissant suivant l'état y attaché comme aussi aux peines de droit et en tous les dépens, contenant ladite requête qu'au mois de mai 1706 ayant chargé ce bâtiment à Morlaix de diverses marchandises pour l'envoyer à Saint-Domingue sous la conduite du capitaine Siochan, il fut arrêté dans sa route le 4 juillet suivant par lesdits Cadoué, Cottard et Levesque commandant les navires le Bien acquis, le Benjamin et les Trois-Frères, de Nantes, lesquels après avoir amariné le bâtiment quoiqu'il leur eut montré les pièces qui pouvaient assurer sa navigation, l'ont pitié et mené à la Martinique où, après avoir porté sa plainte à l'Intendant pour demander à être dédommagé de la perte qu'ils lui avaient causée en le détournant de sa route et pour les vivres qu'ils lui avaient pris et les hardes de son équipage, il a été rendu in compétemment ladite sentence et arrêt qui ne lui ont adjugé que la somme de 300 livres de dommages et intérêts qui doivent être très considérables pour les mauvais traitements faits à Siochan et à son équipage qu'ils ont chassé de leur vaisseau contre toute sorte de règle, pour avoir enlevé des barriques de vin, consommé les vivres et pillé les hardes de ses matelots contre l'article 20 du titre des prises de l'ordonnance du mois d'août 1681, pour l'avoir après cinq jours de détention obligés d'aller à la Martinique où la plus grande partie de ses gens sont morts ou demeurés malades, ce qui l'a forcé d'y vendre sa cargaison qui était de plus de 70 000 livres sans compter les assurances qui devaient produire plus de 100 000 livres et sur laquelle il a perdu considérablement, s'étant trouvé réduit à 50 000 livres après un voyage de quinze mois, que d'ailleurs on ne doit pas rejeter la demande du suppliant sur ce que lesdits preneurs ont offert de remettre Siochan en possession de son vaisseau, puisque ce dernier se trouvait hors de sa route et pillé, s'il avait accepté l'offre sans savoir ce qui manquait à son bord et en avoir dressé un procès-verbal, il n'aurait pu se pourvoir pour son dédommagement qui ne doit recevoir aucune difficulté ; l'état des dommages, intérêts et dépens attaché à la dite requête[29].
- La seconde présentée par lesdits capitaines Cadoué, Cottard et Lévesque à ce que acte leur soit donné des offres qu'ils ont toujours faites même par-devant les juges de la Martinique, de payer audit Saulnier ou à Siochan ce qu'ils peuvent lui devoir pendant les quatre jours qu'ils l'ont arrêté suivant qu'il a été décidé et liquidé par l'arrêt du Conseil supérieur de 16 mars 1707, en conséquence le déclarer non recevable et mal fondé en toutes ses demandes, fins et conclusions, et en cas de refus par ledit Saulnier d'accepter lesdites offres si nous nous portons à avoir égard à son refus et sur celui à renvoyer les parties par-devant des experts que se sera à ses frais et en évènement qu'il sera condamné dans tous les dommages et intérêts qu'il leur a causés et causera et aux dépens[30].
- Autre requête audit Saulnier à ce qu'il nous plaise condamner les défendeurs en tous les dommages et pertes qu'il a pu souffrir pour l'injuste amarinement de son vaisseau et au quadruple de toutes les choses qu'ils en ont enlevé et attendu qu'ils ne conviennent pas de la somme à laquelle lesdits dommages doivent être fixés suivant l'état qu'ils ont présenté, les renvoyer devant des experts et gens à ce connaissant pour en faire la liquidation et estimation dans tel délai qu'il nous plaira, lesquels experts auront convenu par les parties sinon nommés d'office[31].
- Autre requête présentée par lesdits défendeurs tendant aux mêmes faits. Le certificat du 30 janvier dernier de plusieurs armateurs et capitaines de vaisseaux et ce qui a été remis par les parties respectivement et tout considéré :
- Nous en vertu du pouvoir à nous attribuer à cause de notre dite charge d'amiral, faisant droit sur et tout, avons condamné et condamnons solidairement lesdits Cadoué, Cottard, Levesque, leurs armateurs et cautions envers ledit Saulnier en 300 livres de dommages et intérêts pour raison de l'amarinement du dit bâtiment La "Marie du Mur" et en outre à lui payer la somme à laquelle se trouveront monter les gages et loyers de tout l'équipage audit navire pendant les quatre jours de sa détention en mer suivant l'état qui en sera arrêté par les officiers de l'amirauté et encore à lui fournir et remplacer trois barriques de bon vin ou la valeur d'icelles à dire d'experts dont les parties conviendront, sinon nommés d'office, à quoi faire lesdits Cadoué, Cottard, Lévesque, leurs armateurs et cautions seront contraints par toutes voies dues et raisonnables, même par corps.
- Mandons aux lieutenants et à tous autres officiers du siège de l'amirauté de Morlaix et de Nantes et autres, qu'il appartiendra de tenir la main à l'exécution du présent jugement, et ordonnons au premier huissier ou sergent que ce requis de faire pour son entière exécution tous exploits requis le nécessaire et de ce fait lui donnera pouvoir.
- Fait à Versailles le 17e jour de février 1710. Signé : PELLETIER[32].
En 1711, Saulnier de Villehay est juge consulaire de Morlaix[33]. Les juges nommés par le suffrage libre de leurs pairs jugent sommairement sans espèces et sans frais et administrEnt la justice aussi gratuitement qu’elle leur est confiée[34].
Il est Commissaire de Morlaix la même année[35].
Le sieur Villehay Saunier paie 12 Livres de capitation en 1720 et habite à Morlaix, rue des Vignes[36].
Théodore Saulnier, et son frère, obtiennent permission de reprendre et suivre la noblesse de Barbe de Cugnon, leur mère, du fait de la coutume de Saint Mihiel, et de pouvoir s'appeller Saulnier de Cugnon, par lettres expédiées à Lunéville le 2 août 1720[37].
Il semble ne pas avoir eu de descendance.
Jean François Saulnier, sieur du Mesnil
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Jean François Saulnier, sieur du Mesnil, est né vers 1655/1660 à Villers la Chêvre (Barrois) et décédé après 1727 et avant 1738 à Morlaix.
Le Nobiliaire ou armorial général de la Lorraine et du Barrois, d'Ambroise Pelletier (1758) se trompe en nous disant qu'en exerçant comme son frère le commerce en gros depuis 1691 jusqu'en 1706, ils dérogent[38]. Le Dictionnaire Universel De Commerce... est très clair sur la question :
- La Profession mercantille doit être regardée comme noble & indépendante. En France Louis le Grand par deux de fes Edits, l'un du mois d'Août 1669, & l’autre du mois de Décembre 1701, a permis à fa Nobleffe de faire le commerce en gros tant par mer que par terre, fans déroger ; & l'on a fouvent vû des Marchands François & Etrangers annoblis par nos Rois, en confidération de l’utilité de leur commerce, ou pour avoir fait à Paris & dans les Provinces des établiffemens importans de Manufactures. En Bretagne le trafic même en détail ne déroge point à la Noblesse : lorsque les Nobles de cette Province veulent entreprendre le négoce, ils laiffent dormir la Nobleffe, c'est-à-dire, qu'ils ne la perdent point, mais feulement qu'ils ceffent de joüir des privilèges des Nobles tant que leur commerce dure ; & qu’ils reprennent la Noblesse en quittant le trafic, fans qu'ils foient tenus de prendre aucunes lettres de réhabilitation[39].
Jean François Saulnier, sieur du Mesnil, se marie en 1686 :
- ... mil six cent quatre vingt six, treize octobre la messe est donnée la bénédiction nuptiale a noble homme Jan Francois Saulnier de la paroisse de Saint Mathieu dans Morlaix, apres ? mois ? signé f Jager Vicaire de la paroisse de Saint Mathieu dans Morlaix Demoiselle Francoise Le Bonisac fille Honorable Pierre Le Bonisac et demoiselle Margueritte Le Bris N du Sieur ? Saulnier du dit Morlaix ? les dicts aultres quy aussi signent.
Messire Guénolé Le Bris (1610 - 1661) est Procureur et notaire du Faou, à L'Hôpital-Camfrout, en 1642[40]. Un certain Jacques Rouxel doit 200 Livres à Guénolé le Bris du Faou, depuis le 8 octobre 1658. La fille le Bris (épouse du marchand de drap Bonisac) réclame au fils Rouxel l'argent dû à sa famille et tient bon. Le procès court. La dette envers les Le Bris se monte en 1707 à 1250 livres payables en deux termes. On tranche à 800 Livres (plus 350 Livres à la cour)[41]. La succession de Sébastien Le Bris, mentionne qu'il rend aveu en 1643 à l'écuyer Charles Robin pour une maison acquise près des halles[42]. Cette maison est vendue aux Le Bris au milieu du XVIIe siècle. En 1655, Marguerite Le Bris possède déjà un immeuble. En 1675, Marguerite Le Bris (1639 - 1704), belle-mère de Jean François Saulnier, hérite de plusieurs biens au Faou. A partir de son mariage, en 1664, l'histoire de la Maison de Pays se confond avec celle de la maison voisine située au nord, l'actuel magasin de vêtements le Vet club. Les Bonisac ont probablement agrandi la demeure dont la nouvelle façade dépasse de 4 mètres l'alignement actuel de la maison. Les deux maisons s'interpénètrent et communiquent. Pendant deux siècles, elles ont le même propriétaire. Il tient boutique dans l'une et vit parfois dans l'autre. Le surplus est loué[43].
La famille Le Bris compte plusieurs commerçants établis au Faou au XVIIee siècle. Propriétaires et à l'aise, on trouve entre autres Jan, fabrique de Saint-Sauveur en 1630 (il laisse son nom sur la tour du clocher lors de la première campagne de travaux) et François qui s'occupe des finances de l'église en 1700. Des bourgeois très catholiques ! Cette Marguerite Le Bris (fille de Guennolé) est née à Daoulas en septembre 1639. Elle s'y marie le 7 février 1664 puis s'installe place des Halles, avec son mari Pierre Bonisac (1630 - 1683), originaire de Landévennec. Il est lui-aussi marchand de drap et de soie. Nous n'avons pas trouvé d'inventaire après le décès de Pierre Bonisac mort de maladie le 31 Mai 1683, nous dit une historienne locale[44]. Son fils, André Bonisac, dernier survivant de six enfants, travaille dans la boutique mais sa faible constitution l'emporte dans la tombe à 36 ans en 1705. Marguerite Le Bris (1639 - 1704), mère d'André Bonisac, lui a légué ses immeubles 407 et 408, rapportant nonnante livres par an, avant de mourir âgée de 64 ans en 1704. Après plusieurs années de procédures menées depuis le Faou par Jean François Saulnier, sieur de Mesnil, marchand et ancien consul de Morlaix, veuf de Françoise Bonisac, l'héritage tombe enfin en 1712 dans son escarcelle, car il est neveu d'André Bonisac.
Jean François Saulnier, sieur du Mesnil, veuf de Françoise Bonisac est garde de ses enfants. Il vit au Faou pendant quelques années, après le décès de son épouse. Propriétaire place Saint-Joseph et côté Saint-Sauveur, il s'est installé près des halles[45].
Jean François Saulnier et noble demoiselle Francoise Le Bonisac (1667 - 1710) ont trois enfants, dont :
- Jean-Gaspard Saulnier de Cugnon (1695 - 1753), écuyer, tige des Saulnier de Cugnon. Leurs enfants conservent les maisons du Faou une quinzaine d'années puis les cèdent [46].
Avant cela, en 1695, Siochan de Praterou est juge de Morlaix; Blanchart du Colombier, 1er consul ; et Saulnier, 2e consul. Jean François Saulnier est assesseur de la ville de Morlaix, Consul en charge en 1696[47].
En 1697, François de Gac de Lansalut de Kerhervé, écuyer, est juge et Saulnier du Mesnil, consul. Une délibération de la communauté, du 5 août 1697, charge les anciens juges de rendre la justice et monter le siège en l’absence du juge et des consuls en charge.
Il est en 1706 négociant et à nouveau consul. En 1711, Saulnier est d'après les A.D. de Brest un très influent négociant.
Veuf, il se remarie avec Mathurine Olive Bouchard en 1713, à nouveau au Faou, mais annexe de Rosnoën. Il est à cette époque Conseiller du Roi, assesseur de la ville de Morlaix et ancien consul :
- Le jour 9e may 1713 après les fiançailles et une proclamation des bans canoniquement faite au prosne de la grande messe en la ville du faou annexe de rosnohen sans avoir rencontré aucun empechement et les dispenses des deux autres banniers donnés par Monseigneur l'abbé Lezonnet docteur en Sorbonne, chanoine de la cathedrale de Quimper et grand vicaire de Cornouailles daté du 7 may à six heures apres midy 1713 signé des pretres Lezonnet vicaire general, et plus bas Jacques furie prosecretaire insinuée à Quimper le 8 may 1713 aux insinuations ecclesiastiques de l'eveque de cornouailles et controlles du clerge du diocese signe Je qui sossigné pretre et chanoine de notre dame du mur de morlaix ... tréguier en presance et du consentement de MM les curés du Faou apres avoir interrogé et conjoint en mariage noble homme jean françois saulnier sieur du mesnil veuf et de son premier mariage avec demoiselle francoise bonisac, conseiller du roy et assesseur de la ville de morlaix et ancien consul d'icelle demeurant depuis quelques anees en cette ville pour l'eligement de la succession (= recette, paiement), estuis à ses enfants mineurs de demoiselle margueritte le gris la belle mere et dudit sieur bonisac son fils et de demoiselle mathurine ollive Bonisac veuve de deffunt noble homme jacques claude de saint fray officier de marine par moy publiquement pris en presence de monsieur villay saulnier frere dudit sieur epouse et de monseigneur Jouhandeau frere de la dite demoiselle épousée et plusieurs autres....
Mathurine Olive Bouchard est née le 12 avril 1681, à Le Faou et Dame de Sonnier elle est marraine en 1720 à Morlaix Saint Martin. Le parrain est Maître Pierre Louis Le Gac de Lansalut, écuyer, procureur du Roi de la Cour Royale de Lanmeur et de la police de Morlaix. Elle est présente au mariage de son beau-fils le 24 novembre 1727 à Audierne. Le père de Mathurine Olive Bouchard est Maître chirurgien, comme son grand-père maternel.
Jean François Saulnier, sieur du Mesnil, et Mathurine Olive Bouchard ont quatre enfants dont :
- Mathurine-Hyacinthe Saulnier (1715 - après 1756) habite Rennes. Son neveu, par alliance, Lannux de la Chaume, époux de Marie Catherine, la fille de son demi-frère, lui cède tous les droits à la succession d'Elisabeth de Cugnon en 1738.
Jean-François Saulnier, et son frère, obtiennent permission de reprendre et suivre la noblesse de Barbe de Cugnon, leur mère, du fait de la coutume de Saint Mihiel, et de pouvoir s’appeler Saulnier de Cugnon, par lettres expédiées à Lunéville le 2 août 1720[48].
Un jugement déclare de bonne prise de guerre le navire L'émeraude, capitaine de Saint Alouarn, armé de guerre de course au Havre par J.M. Bocage et Jean François du Mesnil.
Les Saulnier de Cugnon
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Jean Gaspard Saulnier de Cugnon d'Alancy
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Jean Gaspard Saulnier (1695 - 1763) est natif de la paroisse de Saint-Trémeur, évesché de Quimper, de la ville de Carhaix. A 15 ans il retrouve la noblesse de Barbe de Cugnon, sa grand-mère, du fait de la coutume de Saint Mihiel. Il devient en 1720 écuyer[49], porte le patronyme de Saulnier de Cugnon et se dit seigneur d'Alancy, comme son grand-oncle le Vicomte d'Alancy, marié à la nièce du Maréchal de Fabert[50]. Il décède le 22 août 1753 à Morlaix (paroisse Saint Martin).
Jean Gaspard Saulnier de Cugnon d'Alancy est officier de la garde bourgeoise en 1727, puis capitaine en 1729[51].
Nous avons vu que, par lettres patentes du duc Léopold Ier de Lorraine, les Saulnier issus de Cugnon sont autorisés à porter le nom et les armes de Cugnon, le 2 août 1720, selon les Archives de l'Etat du Luxembourg, en 13 volumes de 1544 à 1791, publiées par Ruppert. Cette autorisation est ratifiée par le Parlement de Bretagne, du 22 août 1737. Les Cugnon attendent 1737 pour faire enregistrer leur noblesse à Rennes. A cette époque la Lorraine est encore rattachée à l'Autriche.
En 1738, la dernière des Cugnon fait son testament en faveur des Saulnier de Morlaix. Les Cugnon de Ethe, en Belgique se sont ruinés en achetant plusieurs charges de capitaines et semblent avoir été spoliés de leurs biens du fait d'abus de faiblesse. Dans le manuscrit Welter, aux archives d'Arlon, l'auteur affirme que cette Elisabeth de Cugnon est décédée dans le plus complet dénuement. Les Saulnier de Cugnon intentent un procès au sieurs de Lespine qui prétendent l'avoir nourrie. De nombreux héritages ont été captés. A son décès, il ne lui reste plus que le château Cugnon à Ethe, le jardin et treize jours de terre du Roy. Jean François Saulnier de Cugnon est son légataire universel. Toutefois elle doit, paraît-il, dix mille florins d'argent au comte de Lespine de Laclaireau.
Jean François Saulnier de Cugnon se marie le 24 novembre 1727 à Esquibien.
Bans :
- Les trois publications des bans du futur mariage entre Escuyer Jean Gaspar Saulnier de Cugnon et Demoiselle Marie Françoise Sicourmat ont estés faites par le soussignant curé, sans opposition les 2, 9, et 20 novembre mille sept cent vingt sept, signé Laurent Fitamant Curé.
Mariage :
- Après les fiançailles faites en l'église et les proclamations des bans dans cette église et dans la paroisse de Saint Mathieu Evesché de Tréguier dans les temps prescrits comme il conste par les registres de cette église et par le certificat de Monsieur Collas recteur de Saint Mathieu et ne s'y estant pas trouvé aucun empêchement, le soussigné curé de l'église tréviale d'Audierne, paroisse d'Esquibien, expressément délégué par Monsieur le Recteur, ayant interrogé Escuyer Jan Gaspar Saulnier de Cugnon sieur Dalancy, originaire de la paroisse de Saint Trémeur, évesché de Quimper, de la ville de Carhaix, fils d'Escuyer Jean François Saulnier de Cugnon, sieur du dit lieu de Cugnon de la ville de Morlaix, évesché de Tréguier et de la dame Françoise Bonisac son épouse et Demoiselle Marie Françoise Sicourmat fille de noble homme François le Sicourmat et de Demoiselle Marie Beriet de cette ville d'Audierne et ayant reçu leur mutuel consentement par paroles de présent les ay solennellement conjoints en mariage en présence de leurs parens et des soussignés pris pour témoins et leur ay donné la bénédiction nuptiale, selon la forme de cérémonies observées par notre mère la Sainte Eglise ce jour vingt et quatrième novembre mil sept cent vingt et sept. Ils ont signé en l'original, Marie Françoise Sicourmat, Jean Gaspar Saulnier de Cugnon, Mathurine Olive Bouchard de Cugnon, Marie Nicolas, Jeanne le Sicourmat, Marie le Sicourmat, Anne Nicolas, Françoise Ledodec, Marguerite Julienne Sicourmat, Saulnier de Cugnon, Kermen Sicourmat, Mener Bien le Barz, Kergonant Laouenan , Laurent Fitamant Curé.
Dans un article sur le manoir de Kerzévet, en Plozévet, de Conen de Saint-Luc on lit :
- Au commencement du XVIIe siècle, la famille La Harezer possédait une partie de Kerzévet, dont la maison noble, en 1684, était indivise entre Marguerite le Bosser, veuve d'Yvon le Borgne et sa soeur, Blanche le Bosser, veuve de Mathieu Lozarc'h. Les enfants d'honorable homme François le Sicourmat avaient également dans ce village une maison où mourut en 1732, Jacques le Sicourmat, sieur de Kersivet, époux de Jacquette de Launay.
Le père de Marie Françoise Sicourmat (1712 - 1764) est noble francois le sicourmat sieur dudis lieu fils noble homme francois sicourmat, sieur de Gormen et defunte dame catherine le proiser, ses père et mère. François Sicourmat IVe du nom (1638 - 1708), sieur de Gormen est négociant à Audierne, comme certains de ses ancêtre. Les Sicourmat sont aussi capitaines de navires, qui sont sieurs de plusieurs terres et héritent ou achètent plusieurs maisons ayant parfois appartenu à des petits seigneurs.
- a. Le premier des Sicourmat connu est Jean, né vers 1560. Il est maître de barque. Son petit-fils hérite d'une maison qui vient de lui. Il est marié à la descendante d'Yvon du Lardic, archer dans la Montre de l'amiral de Penhoet pour la libération du duc Jean V de Bretagne, en 1420[52]. Les Lardic sont une très ancienne famille qui adopte ses armoiries avant le XIIIe siècle. Elle fournit une foule de personnages illustres dans la carrière des armes et deux auditeurs des comptes depuis 1735. On a aussi une alliance avec une descendante de Pierre Le Follic, écuyer qui accompagne le Duc de Bretagne lors de son voyage en France le 10 avril 1418[53]. François Sicourmat (1590 - 1631) est le père de :
- b. François II Sicourmat de Penanros (1620 - 1683), qui suit.
- b. Il existe un aveu de Marie Sicourmat, dame douairière de Kerbeuzec, veuve d'escuyer Allain Le Baillif vivant sieur de Kerbeuzec ... Pour cause de laquelle maison et manoyr noble de Kerbe[u]zec la dite dame audit nom a droit et est en possession....
- b. Honorable Homme Jacques Sicourmat, sieur de Kergreach. Il est le père avec Marie Moysan de :
- c. Catherine Le Sicourmat (1640 - 1719) mariée à Eutrope Porlodec (1642 - 1704), sieur de Kerlivin. Leur fille, Anne Porlodec (1675 - 1745) se marie avec Jean-Baptiste Le Baillif, seigneur de Porsaluden, chevalier de Saint-Louis et porte-étendard des chevau-légers de la garde du roi, qui habite à Pont-Croix. En 1723, il acquiert le manoir de Lanavan. Quelques années avant sa mort, arrivée en 1735, Jean-Baptiste Le Baillif reconstruit la maison d’habitation de Lanavan, dont la façade rappelle celle de l’ancien presbytère de Plozévet. Le manoir demeure dans cette famille jusqu'à la Révolution. De son mariage avec Anne Porlodec, qui lui survit jusqu’en 1745, est issu Jean-Pierre Le Baillif de Porzsaluden, qui sert, comme son père et son grand-père, dans les chevau-légers de la Garde. Le dernier des Le Baillif de Porzsaluden meurt au débarquement de Quiberon.
- b. François II Sicourmat de Penanros (1620 - 1683), maître de barque, cité en 1640 et 1644. Il se marie avant 1648 avec Jeanne de Kerlegan (1630 - 1683). François Sicourmat et sa femme ont au moins deux maisons :
- Item pareil fieffé (de supériorité) suivant sur autre maison autrefoy a claude blaznchar (Blanchard seigneur de Kerouarne) et à présent audict Sicourmat et femme donant et ouvrant du midy sur ladicte rue de querbuzullic à l’esglise du nort sur ledict parq arc oz castell dorian sur la susdicte maison sus enbonnée et doccidan sur autre maison et jardin au susdict Sicourmat et femme de dessus laquelle luy est deub de cheffrante pareille moitie de vingt cinq sol de monnoye et deux merlus siz de dessus ladicte maison à Guillot.
François II Sicourmat de Penanros est le père de :
- c. François III Sicourmat de Gormen (1648 - 1708), qui suit.
- c. Jacques Le Sicourmat, marié à une Bloch, dont le fils Jacques Le Sicourmat (1693 - 1732), sieur de Kersivet, épouse Jacquette Françoise de Launay, née à Brest.
- c. Françoise Sicourmat (1663 - 1745), dame de Penanros et de kergaradec, mariée le 5 septembre 1678, à Audierne, avec Honorable Homme Yves Priol, Sieur de Kergroas.
- c. François III Sicourmat de Gormen (1648 - 1708) est négociant à Audierne. Il hérite d'une maison de son père qui vient de son grand-père Jean, maître de barque. Il est question d'une autre maison appartenant à François Sicourmat et femme en 1693. François se marie en août 1676, à Audierne, avec Catherine Le Priser (1659 - 1723). Elle la fille d'Alain Le Priser (1631 - 1701), négociant. Yvon Le Priser, leur ancêtre est présent parmi les nobles de Pommerit-le-Bescont lors de la montre de 1481 (Évêché de Tréguier). Alain Le Priser (1631 - 1701) est marié à Catherine Quillivic de Lervily (1625 - 1681). Elle est la fille de Jean Quillivic (1560 - 1668), sieur de Lervily, négociant, armateur, banquier. Du fait de l'épouse de très riche bourgeois, Jeanne Le Goazre, dame de Keryeven, les générations suivantes de Sicourmat descendent des : Le Goazre. Le père de Jeanne, René Le Goazre (1522 - 1589) est Écuyer, Sieur de Keryeven, Receveur Général des Domaines du Roi. Cette famille, originaire d'Écosse, suivant une tradition ancienne, est établie dès le XVe siècle en Bretagne, où elle vient sans doute à la suite de la duchesse Isabeau. Elle a toujours vécu noblement, pris et donné des alliances dans des maisons nobles, aussi se trouve-t-elle apparentée avec presque toutes les familles distinguées du pays; il suffira de citer les du Haffont, Menez, Moëan de Saint-Laurent, de Tregoët, du Guermeur, de Penandref, de Gubaër, de Kerouant-Mahé, Furic de Trobuez, de Tréanna, de Coetlosquet, de Kerlenguy, de Goulhezre, de Cornouaille, de Chef du Bois, de Boisguehenneuc, Fouquet, de Plœuc, de Kerret, de Lesguen, du Bois, Morne, de Thierry de la Prévalaye, de Feydeau, de Saint-Estève, de Billy, de Kerguelen, Tacren du Lety, Lyscoët, de Valois, Bobet de Lanhuron, de Coroller, de Penfeunteniou-Cheffontaine, de Keratry, de Pascal...[54]. Blanche le Goazre, soeur de Jeanne, épouse, vers 1600, Guillaume Furic de Trobuez; par le fait de cette alliance, les Sicourmat sont cousins de Louise-Marguerite de La Marck (1730 - 1820), de la maison princière de ce nom, laquelle épouse, en 1748, Charles Marie Raymond d'Arenberg[55]. Louise Furic se marie en 1649 avec Olivier Salou, Sieur de Toulgoet, Sénéchal de Quimper... La femme de d'Alancy est aussi descendante par les femmes des familles du Chastel, Rostrenen, du Pont-l'Abbé... qui descendent des Rois de Bretagne.
Ils sont les parents de :
- d. Noble François IV Sicourmat (1684 - 1731) se marie le 17 janvier 1707, à Audierne, avec damoiselle marie briet, dame de Gamdron, fille de noble home herve beriet, sieur de Gandron. Ils sont les parents de :
- e. Marie Françoise Sicourmat (1712 - 1764)
- e. Jeanne-Françoise Sicourmat (1718 - 1795) se charge de plusieurs maisons à Audierne appartenant à ses frères et sœurs qui ne vivent pas là.
- pour dame Marguerite-Jullienne Sicourmat absente... une maison... rue du Château... louée, le 16 février 1750, au nommé Jean Salaun pour une somme de 51 livres.
- ... faisant pour Ecuier Jean Gaspard Saulnier de Cugnon Sr Dalancy et dame Marie Françoise Le Sicourmat son épouse absents demt à Morlaix. Elle se charge d'une maison affermée et deux cortils, rapportant 32 livres par an, héritages de sa soeur. Le 21 avril 1751[56].
- e. Dame Marguerite-Julienne Sicourmat (1716 - après 1556) est présente au mariage Lannux/Saulnier de Cugnon le 31 août 1756. Elle se marie, en 1736, avec son cousin lointain, Sébastien-Joseph de Kerguelen. Ils sont cousins de l'Amiral de Kerguelen. Sébastien-Joseph de Kerguelen est le fils de Guy de Kerguélen, sieur de Kermatheano, né en 1665 à Plougastel, lui-même fils de Germain, sieur de Kermatheano, et de Marguerite de Kerleuguy. Son père a épousé en 1699 Étiennette Forsanz, à Saint-Mathieu de Quimper, où il décède en 1743[57]. Une cloche destinée à l'ancienne chapelle est bénite le 22 juin 1738, dans l'église paroissiale, par Jean Dagorn, recteur, en présence de messire Sébastien-Joseph de Kerguelen et de Marguerite Sicourmat, son épouse. Du 23 février 1744, déclaration par dame Marguerite Sicourmat, veuve de Sébastien-Joseph de Kerguelen, à la succession mobilière de Joseph-Marie de Kerguelen, son fils. Une sentence interdit à messire Guy de Kerguelen (1665 - 1743), sieur de Kermatheano, et à dame Etienne Forsan, sa femme, l'administration de leurs biens, et la défère à dame Marguerite-Julienne Sicourmat, veuve de Sébastien-Joseph de Kerguelen.
Jean Gaspard Saulnier de Cugnon d'Alancy est cité comme l'un des négociants les plus influents de Morlaix en 1743[58]. On trouve aussiaux AD de Brest aussi cet extrait datant de la même année :
- Le présent registre. Consentant cende roller de papier timbré, premier et dernier compris a esté chiffré, arresté et millésimé par nous Jean Gaspard Saulnier, écuyer, seigneur Dallancy, prieur, consul en charge du siège consulaire de Morlaix, pour insérer leurs causes ordinaires dudit siège et estre à usage de Maître François Raoul, sieur de Klan. Greffier le 2 juillet 1743[59].
Jean Gaspard Saulnier de Cugnon d'Alancy est donc Prieur et consul en charge du siège consulaire de Morlaix en charge du siège consulaire de Morlaix. Son oncle a été juge en 1711. On va voir M. Lannux de la Chaume, juge-consul et jurat en même temps, être élu maire et exercer les deux fonctions[60][61].
On trouve aux AD de Brest un certain nombre de documents sur lui, notamment une prestation de serment zn 1744 de Jacques Salaün de Kerbalanec, et Berdier nommés comme consuls de Morlaix en remplacement d'Alancy-Saulnier, Lannux et du Planty[62].
A Pont-Croix, le 25 avril 1751 :
- 'Je soussigné demoiselle Marie Nicolas dame de Kermen demeurant à Audierne, déclare... que je suis propriétaire à titre de douairière d'une maison que j'occupe audit Audierne, d'une étage avec une petite issue derrière en forme de jardin, qui m'a été donné pour douaire au décès de feu mon mary, laquelle maison et dépendances est chargé d'un supplément de partage de 24 livres par an au proffit de Mons. Dalancy de Morlaix, l'un des cohéritiers par l'issue dudit partage dont j'offre communication ou copie en cas de réquisition laquelle maison si elle étoit affermée vaudroit touttes charges déduites, 50 livres par an.
Jean Gaspard Saulnier de Cugnon d'Alancy décède le 22 août 1753 à Morlaix (paroisse Saint Martin).
Marie Françoise Sicourmat (1712 - 1764) doit gérer les affaires de son mari décédé :
- Du mardy 4 août 1761 au lieu dudit siège consulaire de Morlaix tenu par nous le premier et second juge consul Dame Marie Françoise Sicourmat, veuve de défunt Jean Gaspard Saulnier de Cugnon, sieur Dalency et cesse le 18 juillet 1761. Compte en débit et crédit de ventes, livraison de vin, Guyot Raoul a fait 2 offres[63]. En 1761 toujours un procès l'oppose à un certain R. Coroller, hôte à Tremel.
Dame Marie Françoise Sicourmat, veuve de Jean Gaspard Saulnier de Cugnon, demeurant rue Longue de Bourret, à Morlaix, est marraine de son petit-fils François Gaspard, en 1762.
Sont témoins à son décès le 10 avril 1764 à Morlaix (paroisse Saint Martin) : Écuyer François Gaspard Saulnier de Cugnon (fils aîné) et Jean Lannux de la Chaume, son gendre. Elle a 52 ans.
Descendance de Jean Gaspard Saulnier de Cugnon d'Alancy
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Jean Gaspard Saulnier de Cugnon d'Alancy et Marie Françoise Sicourmat sont les parents de :
- 1. François Gaspard Saulnier de Cugnon (1729 - après 1764), écuyer, est présent au mariage Lannux/Saulnier de Cugnon, le 31 août 1756 ; parrain de son neveu Gaspard, en 1756 ; et témoin au décès de sa mère le 10 avril 1764.
- 1. En août 1756, Jean Lannux du Rascoët, de Morlaix, épouse Marie-Catherine Saulnier de Cugnon (1731 - 1785). L'acte indique que son frère, François Gaspard Saulnier de Cugnon, est écuyer[64].
Voir article détaillé : Descendance de Marie Catherine Saulnier de Cugnon
- 1. Jean Gaspar Saulnier de Cugnon d'Alancy (1735 - avant 1808), écuyer, négociant à Morlaix. Il est témoin au décès de son père le le 22 août 1753 à Morlaix (paroisse Saint Martin). Jean Gaspard signe l'acte de mariage de sa nièce Marie Jeanne Lannux, le 21 octobre 1771, à Morlaix, paroisse Saint Martin. Jean-Gaspard Saulnier de Cugnon, écuyer, fait un procès à J. Raoul. Domicilié à Esquibien, il se marie avec Urbanne Jacquette Le Bris de Lingoal (1733 - 1775), le 19 avril 1761, à Quimper. C'est la fille de Maître Yves Le Bris du Rest (1702 - avant 1763), Sieur de Lingoal, Procureur et notaire présidial à Quimper. Sa mère c'est Henriette Nicolase de Bardon (1702 - 1747).
Jean Gaspar hérite de sa soeur, Jeanne Françoise[65].
Dalancy émigre. Ses biens sont séquestrés, puis vendus[66].
États détaillés des liquidations faites par la Commission d'Indemnité, à l'époque du 31 décembre 1827, en exécution de la loi du 27 avril 1825, au profit des anciens propriétaires ou ayant-droit des anciens propriétaires de biens-fonds confisqués ou aliénés révolutionnairement ... confirment qu'il dépossédé de ses biens par les révolutionnaires[67].
Jean Gaspar Saulnier de Cugnon d'Alancy et Urbanne Jacquette Le Bris de Lingoal ont quatre enfants :
- 2. François Gaspard Michel Saulnier de Cugnon (1762 - avant 1808), natif d'Audierne.
- 2. Jean Gaspard Saulnier de Cugnon (1764 - 1764), natif de Pont-Croix.
- 2. Charles-Louis-François Saulnier-Cugnon (1766 - 1808), natif d'Audierne, est volontaire à Lorient pour aller combattre en Amérique sur La Consolante[68]. Il est officier des vaisseaux du commerce. Il se marie e 13 février 1794, à Savane, Île Maurice, avec Marie Antoinette de la Mellière (1775 - 1838). Ils divorcent le 8 mars 1800 à Savane[69]. Ils ont une fille : Dame Félicité-Camille Saulnier de Cugnon, femme de Charles-François-Parfait Alleaume de Cugnon, avoué de la Cour royale.
États détaillés des liquidations faites par la Commission d'Indemnité, à l'époque du 31 décembre 1827, en exécution de la loi du 27 avril 1825, au profit des anciens propriétaires ou ayant-droit des anciens propriétaires de biens-fonds confisqués ou aliénés révolutionnairement ... nous dit qu'elle est petite-fille de l'ancien propriétaire dépossédé, Jean Gaspar Saulnier de Cugnon d'Alancy (1735 - avant 1808), émigré, par représentation de son père Charles-Louis-François Saulnier de Cugnon, lequel était lui-même fils et unique héritier de l'ancien propriétaire[70].
Charles-François-Parfait Alleaume de Cugnon et sa femme sont les parents de Charles Alleaume de Cugnon (1820 - 1900), ancien élève de l'école des chartes, avocat à la Cour impériale, Archiviste du département de l'Aveyron, juge au tribunal de Nossi-Bé, auteur entre autres de Notice biographique et littéraire sur les deux Porée. Les deux Porée sont les oncles de son arrière-grand-mère.
- 2. Jean Raymond de Saulnier de Cugnon (1769 - avant 1808) marié à une Alleaume.
- 1. François Saulnier de Cugnon est présent au mariage de Charles de Lannux, le 21 octobre 1771.
- 1. Josephé Saulnier de Cugnon. Après bien des réflexions, lundi 30 avril 1792, le juge de paix Jézéquel envoie ordre aux demoiselles Josephe et Françoise Saulnier de Cugnon l'ordre de comparaître devant le tribunal de Morlaix.
- 1. Joseph Saulnier de Cugnon, certainement décédé très jeune.
- 1. Paul Saulnier de Cugnon, certainement décédé très jeune.
- 1. Jeanne Françoise Saulnier de Cugnon laisse ses biens à son frère, Jean Gaspar[71].
DESCENDANCE MARIE CATHERINE SAULNIER DE CUCHON
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Voir article détaillé :Descendance de Marie Catherine Saulnier de Cugnon
NOTES ET RÉFÉRENCES
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- ↑ Nobiliaire ou armorial général de la Lorraine et du Barrois, Ambroise Pelletier (1758).
- ↑ D. Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, t. 1er, p. 806.
- ↑ D. Lobineau, Preuves, t. II, p. 827.
- ↑ D. Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, t. III, p. 634.
- ↑ Orig. à la bibliothèque de Saint-Brieuc.
- ↑ Nobiliaire et armorial de Bretagne, Volume 3, Pol Potier De Courcy, Editions des Régionalismes, 2015.
- ↑ Nobiliaire et armorial de Bretagne, Volume 3, Pol Potier De Courcy, Editions des Régionalismes, 2015.
- ↑ Montre et revue des nobles de l’évêché de Saint-Brieuc en 1469 ; Biblioth. de Saint-Brieuc.
- ↑ D. Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne,t. III, p, 434 et 436, et D. Lobineau, t. II, p. 1411.
- ↑ Réformation de la noblesse de Bretagne, 1668; Maintenue de noblesse de le Pugneix.
- ↑ Nobiliaire et armorial de Bretagne, Volume 2, Pol Poitier de Courcy, Forest, Grimaud, Aubry, 1862.
- ↑ Nobiliaire ou armorial général de la Lorraine et du Barrois, Ambroise Pelletier (1758).
- ↑ Nobiliaire ou armorial général de la Lorraine et du Barrois, Ambroise Pelletier (1758).
- ↑ Bulletin et mémoires ..., Volume 93, Société archéologique du département d'Ille-et-Vilaine 1991.
- ↑ Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790: Articles B 4160-4670 et appendice. Inventaire des fonds des Amirautés de Morlaix et de Quimper, du Consulat and de Tribunal de commerce de Morlaix. Rédigé par J. Lemoine and H. Bourde de La Rogerie, Volume 3 de Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790: Finistère. Typographie A. Jaouen, imprimeur de la Préfecture, 1902.
- ↑ Inventaire-sommaire des Archives départementales antérieures à 1790: Loire-Inferieure. Archives civiles. Series A a C, Volume 1, Collection des inventaires-sommaires des archives départementales antérieures à 1790, Impr. et librairie administratives de P. Dupont, 1865.
- ↑ Nobiliaire ou armorial général de la Lorraine et du Barrois, Ambroise Pelletier (1758).
- ↑ Nobiliaire ou armorial général de la Lorraine et du Barrois, Ambroise Pelletier (1758).
- ↑ Nobiliaire ou armorial général de la Lorraine et du Barrois, Ambroise Pelletier (1758).
- ↑ Bulletin des commissions royales d'art et d'archéologie, Par Belgium. Commission royale des monuments et des sites, Musée royaux des beaux-arts de Belgique, Belgium. Ministère de l'intérieur et de l'instruction publique, Imp. de Bols-Wittouck, 1942, Notes sur l'article: 25. ann., p.370.
- ↑ Bulletin des commissions royales d'art et d'archéologie, Volumes 25 à 26, Belgium. Ministère de l'intérieur et de l'instruction publique, Commission royale des monuments, Brussels. Musées royaux de peinture et de sculpture de Belgique, Brussels. Musées royaux des arts décoratifs et industriels 1886.
- ↑ Nicolas-Marie Ozanne (1728-1811), Illustrations de nouvelles perspectives des ports et rades du royaume de France.
- ↑ Global Trade, Smuggling, and the Making of Economic Liberalism: Asian Textiles in France 1680-1760, Europe's Asian Centuries, Felicia Gottmann, Springer, 2016.
- ↑ Foires et marchés en Bretagne à travers les siècles, Michel Duval, Editions Breizh hor bro, 1982. p.275.
- ↑ La ville de Morlaix, quartier par quartier, d'après la capitation de 1720.
- ↑ Fonds de l'amirauté de Morlaix, B. 4163.
- ↑ Bastard de Louis XIV, protecteur des Le Proux de la Rivière et des Mottet
- ↑ Sainte-Marie du Mur ou Notre-Dame du Mur, nom d'une église collégiale de Morlaix.
- ↑ APPENDICE I. — TRIBUNAL DE COMMERCE DE MORLAIX
- ↑ APPENDICE I. — TRIBUNAL DE COMMERCE DE MORLAIX
- ↑ APPENDICE I. — TRIBUNAL DE COMMERCE DE MORLAIX
- ↑ APPENDICE I. — TRIBUNAL DE COMMERCE DE MORLAIX
- ↑ Volume 1 de Correspondance des intendants avec le contrôleur général des finances, 1677-1689: naissance d'une administration, sous-série G7, inventaire analytique, Anette Smedley-Weill, Archives nationales, 1989.
- ↑ CONSULAT ET JURIDICTION CONSULAIRE DE MORLAIX
- ↑ Histoire politique et municipale de la ville et de la communauté de Morlaix depuis les temps reculés jusqu'à la Révolution Française, Georges Le Jean, Guilmet, 1846.
- ↑ La ville de Morlaix, quartier par quartier, d'après la capitation de 1720.
- ↑ Nobiliaire ou armorial général de la Lorraine et du Barrois, Ambroise Pelletier (1758).
- ↑ Nobiliaire ou armorial général de la Lorraine et du Barrois, Ambroise Pelletier (1758).
- ↑ Dictionnaire Universel De Commerce: Contenant Tout Ce Qui Concerne Le Commerce Qui Se Fait Dans Les Quatre Parties Du Monde, par terre, par mer, de proche en proche, & par des voyages de long cours ... : Divisé en III Volumes et en IV Parties. P - Z, Volume 3, Jacques Savary des Bruslons, Rédacteur Philémon Louis Savary, ÉditeurEstienne, 1742.
- ↑ AD 4 E 67/6 - 1642.
- ↑ LE FAOU RUMENGOL 1996
- ↑ LE CONTACT 1997
- ↑ LE CONTACT 1996
- ↑ LE CONTACT 1997
- ↑ LE CONTACT 1996
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- ↑ Nobiliaire et armorial de Bretagne, Volume 3, Pol Potier De Courcy, Editions des Régionalismes, 2015.
- ↑ Nobiliaire ou armorial général de la Lorraine et du Barrois, Ambroise Pelletier (1758).
- ↑ L'inventaire des fonds de l'amirauté de Morlaix, par Lemoine et Bourde de la Rougerie (bibliothèque municipale de Clermont-Ferrand) le dit écuyer et descendant d'une famille du Luxembourg.
- ↑ Nobiliaire ou armorial général de la Lorraine et du Barrois, Ambroise Pelletier (1758).
- ↑ Armorial français: Cueval-Cursai, Volume 7 de Armorial français: ou Répertoire alphabétique de tous les blasons et notices des familles nobles, patriciennes et bourgeoises de France, J. H. Willems, H. Lamant, Jean-Yves Conan, 1974.
- ↑ Montre de l'amiral de Penhoet pour la libération du duc
- ↑ Mémoires pour servir de preuves à l'histoire ecclésiastique et civile de Bretagne: tirés des Archives de cette province, de celles de France et d'Angleterre, des Recueils de plusieurs sçavans Antiquaires, Volume 2, Pierre Hyacinthe Morice, Charles Taillandier, Éditeur C. Osmont, 1744.
- ↑ Le Goazre
- ↑ Le Goazre
- ↑ Bulletin de la Société archéologique du Finistère, Impr. A. Caen (Quimper) 1907.
- ↑ LA CAPITATION DE LA NOBLESSE DE L’ÉVÊCHÉ DE QUIMPER EN 1720
- ↑ AD de Brest. séries historiques 29.
- ↑ AD de Brest. B 4545.
- ↑ CONSULAT ET JURIDICTION CONSULAIRE DE MORLAIX
- ↑ Revue internationale d'histoire de la banque: Rivista internazionale di storia della banca. International review of the history of banking, Institut international d'histoire de la banque, Librairie Droz, 1975. Notes sur l'article: v. 11-13, p.40.
- ↑ AD de Brest. B 4545.
- ↑ AD de Brest. B 4568.
- ↑ Les Juloded: Grandeur et décadence d'une caste paysanne en Basse Bretagne, Louis Élégoët, Presses universitaires de Rennes, 2015.
- ↑ Répertoire numérique de la sous-série 1Q, domaines nationaux, Jacques Charpy, Archives du Finistère, 1971, p.118.
- ↑ Répertoire numérique de la sous-série 1Q, domaines nationaux, Jacques Charpy, Archives du Finistère, 1971, p.118.
- ↑ États détaillés des liquidations faites par la Commission d'Indemnité, à l'époque du 31 décembre 1827, en exécution de la loi du 27 avril 1825, au profit des anciens propriétaires ou ayant-droit des anciens propriétaires de biens-fonds confisqués ou aliénés révolutionnairement ... , Volume 1, Ministère Des Finances: Contenant, par ordre alphabétique, depuis le Département de l'Ain jusques et y compris celui de Jura, Impr. Royale, 1828.
- ↑ Marine C6 510 f°22.
- ↑ Source: info - Filiations Mauriciennes - Noël Regnard.
- ↑ États détaillés des liquidations faites par la Commission d'Indemnité, à l'époque du 31 décembre 1827, en exécution de la loi du 27 avril 1825, au profit des anciens propriétaires ou ayant-droit des anciens propriétaires de biens-fonds confisqués ou aliénés révolutionnairement ... , Volume 1, Ministère Des Finances: Contenant, par ordre alphabétique, depuis le Département de l'Ain jusques et y compris celui de Jura, Impr. Royale, 1828.
- ↑ Répertoire numérique de la sous-série 1Q, domaines nationaux, Jacques Charpy, Archives du Finistère, 1971, p.118.