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== Les Platel du Plateaux ==
 
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La famille PLATEL, PLATEL DU
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PLATEAU ou PLATEL DU PLATEAUX vint de Flandre à Bar le Duc à la suite de René [[II]][1] et du Duc Antoine de Lorraine[2] dit ''Le Bon''.
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=== '''Luc PLATEL DU PLATEAUX''', né à Anvers, fils de '''Jean '''de Lisle en Flandre époux de Guillemette du Pères alias du Pérettes, fut châtelain du château de Bar et Tapissier de haute-lice du Duc de Lorraine. ===
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Il épousa en premières noces Alix BOUDET, puis en secondes noces Elisabeth LESCAMOUSSIER dont il eut pour descendance masculine : Jean, Philippe, Pierre -Chanoine de l’ordre des Prémontrés de l’abbaye de Jeand’heures, Eglise de Contrisson.
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Extrait : « Mémoires de la Société des lettres, sciences et arts de Bar-le-duc »  - La Société, 189, pages 446
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Luc fut annobli par lettres expédiées le 23 mai 1550, comme rapporté dans le Nobiliaire ou Armorial général de la Lorraine et du Barrois d’Ambroise Pelletier, selon recherche de Richier sur la noblesse du Baillage de Saint Mihiel en 1581.
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Selon le certificat en date du 23 mai 1550 de Lansel « ''poursuivant d’Armes de l’Empereur en la ville de Lisle & Châtellerie d’Icell''e »
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certifie à tous auxquels il appartient que les armes d’argent, chevron d’azur,
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à trois plateaux de gueules, cinq larmes d’or, « ''sont bonnes, nobles…longtemps portées par ceulx de ladite Marche de Lisle ayant surnom PLATEAUX… sont bons et anciens gentilhommes …..cousins de ceux de Bar »''
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Le 25 mai 1550 annoblissement de '''Coe PLATEL''', comme rapporté dans « ''Annobilis tant du Duché de Lorraine que celui de Bar par le Duc Renée, avec le blason de leurs Armes, à commencer depuis 1382'' » par Lallain Montigny 1753. Peut-être était-il le frère de Luc ou son cousin germain.
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La famille PLATEL DU PLATEAUX est cousine de la famille de Bar et donc des Comtes de Vaudémont.
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==== Les fils de Luc, Jean et Philippe ont vécus à Bar et Saint Mihiel. ====
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Philippe, Sergent du Baillage de Saint Mihiel s’est distingué par un hérault d’armes commis (attestation en date du 18 juillet 1565).
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Les enfants de Jean et Philippe et leur descendance, ont généralement embrassé une carrière militaire, dans le domaine de la Justice ou bien ecclésiastique.
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Les PLATEL DU PLATEAUX se sont alliés par mariage à d’illustres et très anciennes familles dont la liste n’est pas exhaustive, à savoir notamment les familles LE CLERC, LECLERC DE PULLIGNY, DE NAY Comtes de Richecourt, LA LANCE, DU PUY.
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Il est à noter, que '''René PLATEL''', Clerc-Juré de Saint Mihiel (fils de Jean époux de noble Marguerite Coïn et petit fils de Philippe1<sup>er</sup>) obtint, comme son cousin germain '''Toussaint'''
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'''PLATEL''', réviseur des suppliques apostoliques en Cour de Rome  (fils de Luc Notaire à Bar, petit fils de Philippe 1<sup>er</sup>) un arrêt du Parlement de Saint Mihiel en 1617 par lequel il fut maintenu dans la noblesse.
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'''François PLATEL''' (fils de Jean et petit-fils de Philippe 1<sup>er</sup>), Prieur de Chatenoy[3] – ordre de Saint Benoît en 1675 et Préfet des Dates en Cour de Rome selon les Annales de l’Est page 175 – Editions Berger-Levrault 2008 : ''« Le préfet des petites dattes, <em>''Platel''</em>, un Lorrain soucieux de préserver les droits de l'abbaye et craignant sans doute que la France, toujours présente en Lorraine, ne procédât à une nomination en vertu du <em>''concordat''</em>''' '''de''' '''<em>''1516''</em>, introduisit dans le texte des bulles que la Lorraine était toujours
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pays d’obédience et était soumis à la Chancellerie. Ainsi la collation des
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bénéfices revenait au Pape. C’était ouvrir la porte à nombre de revendications
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sur l’abbaye, cette proie dorée ! ».''
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Egalement, « Histoire des terres de Salm » : recueil d'études consacrées au comté et à la principauté de Salm …Editions Albert Ronsin Société philomatique vosgienne, 1994 – page 124 : « ''ce qui n’aurait pas pu se faire car le roi de France n’avait pas d’indult (c’est-à-dire de mesure dérogatoire au Concordat de 1516) pour la Lorraine, et Platel n’aurait pas dû l’ignorer. »''
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Le concordat de Bologne est signé à Rome le 18 août 1516, lors du V<sup>e</sup> concile du Latran, entre le pape Léon X et le chancelier Antoine Duprat qui représentait le roi de France François I<sup>er</sup>. Il régit les relations entre l'Église catholique romaine et le roi de France jusqu'en 1790.Il donne au roi de France un pouvoir sur l’Église dans son royaume dont ne disposait aucun autre souverain catholique.
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Le Concordat de Bologne de 1516 précise les prérogatives considérables du roi dans le gouvernement de l'Église gallicane c’est-à-dire le pouvoir du « ''Très Chrétien »'' sur l’église gallicane. Les concordats de cette période concèdent généralement aux princes des droits purement ecclésiaux, tels que la collation des bénéfices majeurs – évêchés, abbayes – en échange de la reconnaissance de certains privilèges traditionnels des clercs, tels que le for (tribunal ecclésiastique) ou les immunités d'exemption
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Le concordat est contenu dans une bulle pontificale : la ''Primitiva illa ecclesia.''
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'''Une lignée de Maîtres Orfèvres  fin 17<sup>ème</sup> siècle – 18<sup>ème</sup> siècle '''
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'''Pierre PLATEL'''[4][5]''' '''(Pierre BERTRAND DU PLATEAU issu de la branche PLATEL épouse BERTRAND DU PLATEAU de Erize Saint Dizier) Huguenot, Orfèvre établi à Londres (Angleterre)  - Corporation des Orfèvres de Londres.
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Paul LAMERIE fut apprenti de Pierre PLATEL
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'''Charles PLATEL''' (1716-1760) Maître Orfèvre à Nancy père de '''Claude-François PLATEL''' Maître Orfèvre[6][7]
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[1] RenéII (1451 – 1508) Duc de Lorraine, fils de Ferry II de Vaudémont et de Yolande d’Anjou.
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Père notamment de Claude (1496 – 1550), 1<sup>er</sup> Duc de Guise – fondateur de la maison de Guise.
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Claude de Lorraine est le
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père de Marie de Guise (1515 – 1560)  mariée en 1534 à Louis II d'Orléans († 1537), duc de Longueville, puis en 1538 à Jacques V (1512 † 1542), roi d'Écosse.
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Marie de Guise fut la mère
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de Marie Stuart, reine d'Écosse, puis reine consort de France ; mère de Jacques I<sup>er</sup>, roi d'Angleterre, premier roi de la dynastie des Stuarts.
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[2] Antoine de Lorraine dit ''le Bon'' (1489 -1544) ), fut duc de Lorraine et de Bar de 1508 à 1544 et duc titulaire de Gueldre de 1538 à 1541.
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Il était fils de René II, duc de Lorraine et de Bar, et de Philippe de Gueldre.
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[3] Annales franc-comtoises Volume 10, p. 46 – Nicolas François – Louis Besson
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Et Archives départementales
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des Vosges – Série H « Clergé régulier avant 1790 » répertoire numérique détaillé établi par André Philippe archiviste départemental (1905 – 1937)
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[4] L’Europe française au siècle des Lumières – Louis Réau, Editions Albin Michel, page 189
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[5] Bulletin – Société de
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l’histoire du protestantisme français – Paris 1911 (Bibliothèque Nationale de
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France)
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[6] Réunion des Sociétés des
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Beaux Arts – France ministère de l’Education Nationale 1905
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[7] « Biographie des Grands Lorrains » Charles L. Leclerc
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S.M.E.I.Société messine d'éditions et d'impression], 1975
   
   

Version du 18 août 2014 à 07:32

Blason platel

Blason des Platel, Plateel, Platteel.

Platel

Jan Platel à la bataille des Éperons d’Or (1302).

Blason platel du plateau

Blason des Platel du Plateaux.

La maison des Flandres Platel, Plateel, Platteel est à l'origine des Platel du Plateaux en Lorraine.

Cette famille est effectivement des Flandres, où elle tient pendant des siècles un rang distingué parmi la noblesse[1]. Guillermus Platel, miles, dit de Bisarts (Morinie) est peut-être le tige de cette maison[2]. Les premiers Plateel cités se distinguent aux croisades. L'un d'eux sauve le roi Richard cœur de lion (1157-1199) lors d'un raid sarrasin[3]. Les Platel, Plateel, Platteel sont des hommes de fief des comtes de Flandre, mais soutiennent avant tout les rois de France[4].

Dans les archives de l'hôpital Saint-Jean de Bergues parmi les filles des meilleures maisons du pays citées nous y retrouvons des Plateel[5]. En mai 1237 et en 1240 Willelmi Platelli, militis est l'auteur de deux chartes avec son sceau. Il est dit de Bergis. Ghijs Platel figure sur une liste des nobles de Flandres sous le comte Louys, dit de Crécy, en 1328[6]. Le seigneur de PLATYEL, porte : d'or, au lyon de gueulle, lampassé et armé d'asur, au baston d'ermynes sur le tout, et crye : Berghes le noble de madame de Chasteau-Bruyn![7]. Une reconstitution de la noblesse à la bataille des Éperons, à Courtrai, en 1302, à partir de sources primaires mentionne Jan Plateel chevalier[8].

Guillaume IV Plateel (ca 1280-après 1328) est l'un des chefs des troupes flamandes à la bataille de Cassel (1328). Marchantius fait mention d'un Jean Platel, qui défend courageusement le Bon Duc Philippes de Bourgogne, fe promenant aux bords de la mer[9]. Plusieurs historiens confirment que Jean Plateel sauve la vie de Philippe III de Bourgogne, dit Philippe le Bon (1396-1467) au siège de Calais (1436)[10].


Blason des Platel du Plateaux : d'argent au chevron d'Azur chargé de cinq larmes d'or, accompagné de trois coupes de gueules, deux en chef, une en pointe.


omme il est prouvé par l’épitaphe de Jean Platel du Plateaux, par qui nous commençons cette généalogie, &par un certificat en parchemin daté du 23 mai 1550, donné par le hérault d'armes du comté de Flandres; sur lequel certificat sont empreintes-les armes de cette même famille , comme elle les porte encore aujourd'hui.






Les premiers Platel, Plateel, Platteel

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I. Guillermus Platel, miles dit de Bisarts (Morinie) est peut-être le tige de cette maison[11].



Ap

Un Platel sauve le roi Richard cœur de lion durant la croisade en 1191/1192.

II. Robertus Plateel est Recteur de Buseghem, canonicat prébende de Santa Gertrudis Nivellen Capelli. Il est cité de 1163 à 1210[12].


II. N Plateel : Aux croisades, il sauve le roi Richard cœur de lion (1157-1199) lors d'un raid sarrasin[13]. Le roi est en Terre Sainte de 1191 à 1192. Si ce chevalier flamand, certainement de Bergues, est dans l'entourage du roi à la croisade, c'est très certainement que sa famille est riche et noble. Son lien exact de parenté avec les deux premiers n'est pas certain. Est-il le père ou l'oncle du chevalier qui suit ?




Apl

Guillaume se déclare prêt à soutenir le roi de France si la comtesse des Flandres ne respecte pas le traité de Péronne.

III. Guillaume Plateel (ca 1195-après 1240), chevalier. En mai 1237, Willelmi Platelli de Bergis, militis, déclare qu'il soutiendra le roi de France si la comtesse Jeanne de Flandre (1205–1244) n'observe pas les conditions du traité récemment signé à Péronne. Son sceau est en cire blanche, à double queue. C'est un sceau équestre : Le cavalier courant de gauche à droite, couvert de son écu armorié d'un échiqueté. Au contre-sceau un écu échiqueté avec cette légende : SEOBETUM MEUM[14]. En 1240, nous avons un Actum amio Domini millesime ducentesimo quadragesimo, mense octobri :

Nicolas, curé de Saint-Martin de Bergues, E., du même lieu et W., de Hersele, prêtres, et Willelm Platel, chevalier, déclarent qu'en leur présence et dans l'église de Saint-Martin de Bergues, Boidin de Billeke, fils de Boidin, a reconnu que Béatrix, sa défunte épouse, a, de son consentement, donné une rente de cent sols parisis à l'abbaye de Ravensberg ; ladite rente rachetable par leurs héritiers moyennant cinquante livres d'Artois.



IV. Guillaume II Plateel (ca 1220-après 1275) acquiert la seigneurie d'Oudezeele de la famille d'Oudezeele. Il la vend à Simon de Bryaerde, en 1267[15].



Apl0

Guillaume III et le chevalier Jean Plateel sont hommes de fief du comte de Flandre, Gui de Dampierre.

Apl2

Bergues.

Apl1

Bataille des Éperons d’Or (1302) (chevalier avec le blason des Plateel.

V. Guillaume III Plateel (ca 1250-après 29 novembre 1292) est homme de fief du comte de Flandre, Guy de Dampierre (1253–1305). Nous le savons par des lettres qui disent que :

1292. — A Berges, a le mason Willame le Roi, en lan de grace mil deus cens quater vins et douze, le nuit saint Andriu. (29 Novembre, à Bergues-Saint-Winoc.) Lettres par lesquelles Jean Platel, chevalier, François li Poisson, Michel de Coudekerke, Guillaume li Rois, Colins Martel, Jean li Brievere et Guillaume Platel, hommes de fief du comte de Flandre, déclarent qu'en leur présence est venu Philippe dou Thune, et qu'il y a vendu à son oncle, Wautier de Bourbourg, le fief qu'il avait à Bambeke, appelé Ingelshof, avec l'enclos et la maison qui en dépendent, ainsi que tous autres fiefs qu'il y tenait du comte de Flandre, à l'exception d'une rente annuelle de 53 mesures (haes) d'avoine, qu'il possède à Beverne et qu'il excepte de cette vente. — Toutes les formalités légales de cet acte ayant été observées, ils déclarent apposer leurs sceaux à ces lettres avec Guillaume de Warhem, qui représentait le comte de Flandre en cette circonstance. Orig. huit petits sceaux en cire brune, pendant à doubles queues de parchemin[16].


V. Daniel Plateel (ca 1250-après 1296) est Capitaine et bailly de Premont en 1296[17]. Premont est un village & Pairie de Cambrefis à 4 lieues de Cambray.


V. Jean Plateel (ca 1250-après 6 mars 1303), ou Jan Plateil[18] est selon les Chartes des comtes de Flandre, chevalier, homme du comte de Flandre, en 1292, à Bergues-Saint-Winoc : un lion et un lambel brochant. Les échevins et les keuriers de la châtellenie de Bergues témoignent de la vente d'une maison et de terres sur lesquelles Jean Platel, chevalier, devra payer trente sous d'artisiens par an à Jean Mailge et à sa femme (Bergues, 25 mai 1293)[19]. Par lettres du 28 juillet 1298, Raoul de Clermont, connétable de France, lieutenant du roi Philippe-le-Bel, en Flandre, donne à plusieurs chevaliers, pour les récompenser de leurs services pendantla guerre contre les Flamands, des terres, situées à Quaedypre, qui ont été confisquées sur divers personnages, pour avoir tenu le parti contraire au roi pendant la même guerre ; savoir : à Jean Plateel, une maison, trois moulins et toutes les terres, rentes, deniers d'octroi etc., qu'a possédés Bauduin le Jouene[20][21]. Une reconstitution de la noblesse à la bataille des Éperons, à Courtrai, en 1302, à partir de sources primaires mentionne Jan Plateel chevalier[22]. Jean est cité en tant que chevalier le 6 mars 1303[23].




Des seigneurs du sud de la Flandre

.


Apl3

La bataille de Cassel,le 23 août 1328, oppose entre l'armée du roi et les milices flamandes.

VI. Enguerrand Plateel (1280-après 1333). Le 7 mars 1333, devant le bailli de Bergues, Gilles de Buns, Hamin Moral, Baudouin Villin et consorts, donnent pouvoir à Ansel Dulo, Enguerran Platel et autres pour les représenter devant toutes justices[24].


VI. Guillaume IV Plateel (ca 1280-après 1328) Che sunt ceaus qui eschapèrent de la bataille de Cassele desos Mons Ghyjs Plateel, en 1328 :

Lammijn Lotijn, H. de le Perbome, Boid. de le Perbome, Wauter de le Perbome, H. Rucsoire, Pierres Erenboud[25].

Guillaume IV Plateel figure sur une liste des nobles de Flandres, sous le comte Louys, dit de Crécy, toujours en 1328[26]



Apl6

Lors de la révolte des Gantois, Guillaume V est du côté des Français.

VII. Enguerrand II Plateel (1340-après 1390) est mayeur de Saint-Omer en 1388 et 1390 [27]. Une affaire curieuse montre bien la nouvelle mentalité des nobles : c'est une querelle d'honneur entre trois mayeurs ou échevins, sire Wistasse de Morcamp, sire Enguerrand Platel et sire Jean de Wissoc, qui se disaient de grant honneur, de bonne et grande extraction et un échevin d'origines bourgeoises, mais se disant noble[28].


VII. Guillaume V Plateel (ca 1340-après 1383). Lors de la Guerre des Gantois, la révolte des chaperons blancs, en 1383, contre leur comte, Sire Willamme Platel est parmi les seigneurs qui défendent Audenarde pour ce prince[29]. Audenarde est connue comme la résidence des nobles qui sont les plus fervents partisans des comtes de Flandre.




Apl4

Siège de Calais (1436).

an PlatteelGelre donne à un Her Jan Platteel, son contemporain (1370-1414) : d'or au lion de gueules, armé et lampassé d'azur; au bâton d'hermine brochant[30]. Marchantius fait mention d'un Jean Platel, qui défend courageusement le Bon Duc Philippes de Bourgogne, fe promenant aux bords de la mer[31]. Plusieurs historiens confirment que Jean Plateel sauve la vie de Philippe III de Bourgogne, dit Philippe le Bon (1396-1467) au siège de Calais (1436) :

Le siège de Calais semblait devoir se prolonger. Les Anglais se montraient décidés à se bien défendre. Leurs sorties étaient fréquentes et acharnées. A plusieurs reprises les Flamands éprouvèrent des pertes, et ce fut au milieu d'eux que fut blessé l'un des capitaines de Charles VII, le fameux la Hire, qui était venu les voir combattre. Le duc de Bourgogne lui-même fut exposé à de grands dangers: un jour qu'il cherchait à reconnaître la ville, un coup de canon renversa à ses pieds un trompette et trois chevaux; un autre jour, il était allé sans armes et en simple robe, pour ne pas être remarqué, examiner le port du haut des dunes, lorsque plusieurs Anglais, qui s'étaient placés en embuscade, s'élancèrent vers lui, et il eût été pris, sans le dévouement d'un chevalier flamand nommé messire Jean Plateel, qui les arrêta vaillamment, s'inquiétant peu d'être le prisonnier des Anglais, pourvu que son maître ne le fût point[32].






Les Platel du Plateaux

La famille PLATEL, PLATEL DU PLATEAU ou PLATEL DU PLATEAUX vint de Flandre à Bar le Duc à la suite de René II[1] et du Duc Antoine de Lorraine[2] dit Le Bon.

Luc PLATEL DU PLATEAUX, né à Anvers, fils de Jean de Lisle en Flandre époux de Guillemette du Pères alias du Pérettes, fut châtelain du château de Bar et Tapissier de haute-lice du Duc de Lorraine.

Il épousa en premières noces Alix BOUDET, puis en secondes noces Elisabeth LESCAMOUSSIER dont il eut pour descendance masculine : Jean, Philippe, Pierre -Chanoine de l’ordre des Prémontrés de l’abbaye de Jeand’heures, Eglise de Contrisson.

Extrait : « Mémoires de la Société des lettres, sciences et arts de Bar-le-duc »  - La Société, 189, pages 446

Luc fut annobli par lettres expédiées le 23 mai 1550, comme rapporté dans le Nobiliaire ou Armorial général de la Lorraine et du Barrois d’Ambroise Pelletier, selon recherche de Richier sur la noblesse du Baillage de Saint Mihiel en 1581.

Selon le certificat en date du 23 mai 1550 de Lansel « poursuivant d’Armes de l’Empereur en la ville de Lisle & Châtellerie d’Icelle » certifie à tous auxquels il appartient que les armes d’argent, chevron d’azur, à trois plateaux de gueules, cinq larmes d’or, « sont bonnes, nobles…longtemps portées par ceulx de ladite Marche de Lisle ayant surnom PLATEAUX… sont bons et anciens gentilhommes …..cousins de ceux de Bar »

Le 25 mai 1550 annoblissement de Coe PLATEL, comme rapporté dans « Annobilis tant du Duché de Lorraine que celui de Bar par le Duc Renée, avec le blason de leurs Armes, à commencer depuis 1382 » par Lallain Montigny 1753. Peut-être était-il le frère de Luc ou son cousin germain.

La famille PLATEL DU PLATEAUX est cousine de la famille de Bar et donc des Comtes de Vaudémont.

Les fils de Luc, Jean et Philippe ont vécus à Bar et Saint Mihiel.

Philippe, Sergent du Baillage de Saint Mihiel s’est distingué par un hérault d’armes commis (attestation en date du 18 juillet 1565).

Les enfants de Jean et Philippe et leur descendance, ont généralement embrassé une carrière militaire, dans le domaine de la Justice ou bien ecclésiastique.

Les PLATEL DU PLATEAUX se sont alliés par mariage à d’illustres et très anciennes familles dont la liste n’est pas exhaustive, à savoir notamment les familles LE CLERC, LECLERC DE PULLIGNY, DE NAY Comtes de Richecourt, LA LANCE, DU PUY.

Il est à noter, que René PLATEL, Clerc-Juré de Saint Mihiel (fils de Jean époux de noble Marguerite Coïn et petit fils de Philippe1er) obtint, comme son cousin germain Toussaint PLATEL, réviseur des suppliques apostoliques en Cour de Rome  (fils de Luc Notaire à Bar, petit fils de Philippe 1er) un arrêt du Parlement de Saint Mihiel en 1617 par lequel il fut maintenu dans la noblesse.

François PLATEL (fils de Jean et petit-fils de Philippe 1er), Prieur de Chatenoy[3] – ordre de Saint Benoît en 1675 et Préfet des Dates en Cour de Rome selon les Annales de l’Est page 175 – Editions Berger-Levrault 2008 : « Le préfet des petites dattes, Platel, un Lorrain soucieux de préserver les droits de l'abbaye et craignant sans doute que la France, toujours présente en Lorraine, ne procédât à une nomination en vertu du concordat de 1516, introduisit dans le texte des bulles que la Lorraine était toujours pays d’obédience et était soumis à la Chancellerie. Ainsi la collation des bénéfices revenait au Pape. C’était ouvrir la porte à nombre de revendications sur l’abbaye, cette proie dorée ! ».

Egalement, « Histoire des terres de Salm » : recueil d'études consacrées au comté et à la principauté de Salm …Editions Albert Ronsin Société philomatique vosgienne, 1994 – page 124 : « ce qui n’aurait pas pu se faire car le roi de France n’avait pas d’indult (c’est-à-dire de mesure dérogatoire au Concordat de 1516) pour la Lorraine, et Platel n’aurait pas dû l’ignorer. »

Le concordat de Bologne est signé à Rome le 18 août 1516, lors du Ve concile du Latran, entre le pape Léon X et le chancelier Antoine Duprat qui représentait le roi de France François Ier. Il régit les relations entre l'Église catholique romaine et le roi de France jusqu'en 1790.Il donne au roi de France un pouvoir sur l’Église dans son royaume dont ne disposait aucun autre souverain catholique.

Le Concordat de Bologne de 1516 précise les prérogatives considérables du roi dans le gouvernement de l'Église gallicane c’est-à-dire le pouvoir du « Très Chrétien » sur l’église gallicane. Les concordats de cette période concèdent généralement aux princes des droits purement ecclésiaux, tels que la collation des bénéfices majeurs – évêchés, abbayes – en échange de la reconnaissance de certains privilèges traditionnels des clercs, tels que le for (tribunal ecclésiastique) ou les immunités d'exemption

Le concordat est contenu dans une bulle pontificale : la Primitiva illa ecclesia.

 

Une lignée de Maîtres Orfèvres  fin 17ème siècle – 18ème siècle

 

Pierre PLATEL[4][5] (Pierre BERTRAND DU PLATEAU issu de la branche PLATEL épouse BERTRAND DU PLATEAU de Erize Saint Dizier) Huguenot, Orfèvre établi à Londres (Angleterre)  - Corporation des Orfèvres de Londres.

Paul LAMERIE fut apprenti de Pierre PLATEL

Charles PLATEL (1716-1760) Maître Orfèvre à Nancy père de Claude-François PLATEL Maître Orfèvre[6][7]


[1] RenéII (1451 – 1508) Duc de Lorraine, fils de Ferry II de Vaudémont et de Yolande d’Anjou.

Père notamment de Claude (1496 – 1550), 1er Duc de Guise – fondateur de la maison de Guise.

Claude de Lorraine est le père de Marie de Guise (1515 – 1560)  mariée en 1534 à Louis II d'Orléans († 1537), duc de Longueville, puis en 1538 à Jacques V (1512 † 1542), roi d'Écosse.

Marie de Guise fut la mère de Marie Stuart, reine d'Écosse, puis reine consort de France ; mère de Jacques Ier, roi d'Angleterre, premier roi de la dynastie des Stuarts.

[2] Antoine de Lorraine dit le Bon (1489 -1544) ), fut duc de Lorraine et de Bar de 1508 à 1544 et duc titulaire de Gueldre de 1538 à 1541. Il était fils de René II, duc de Lorraine et de Bar, et de Philippe de Gueldre.

[3] Annales franc-comtoises Volume 10, p. 46 – Nicolas François – Louis Besson

Et Archives départementales des Vosges – Série H « Clergé régulier avant 1790 » répertoire numérique détaillé établi par André Philippe archiviste départemental (1905 – 1937)

[4] L’Europe française au siècle des Lumières – Louis Réau, Editions Albin Michel, page 189

[5] Bulletin – Société de l’histoire du protestantisme français – Paris 1911 (Bibliothèque Nationale de France)

[6] Réunion des Sociétés des Beaux Arts – France ministère de l’Education Nationale 1905

[7] « Biographie des Grands Lorrains » Charles L. Leclerc

S.M.E.I.Société messine d'éditions et d'impression], 1975







NOTES ET RÉFÉRENCES

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  1. Nobiliaire ou armorial général de la Lorraine et du Barrois, Ambroise Pelletier, 1758. pp.652/656.
  2. Volume 9 ; Volume 15 de Analecta vaticano-belgica, Lettres d'Urbain V (1362-1370): Textes et analyses, Alphonse Fierens, Camille Tihon, Institut historique belge, 1928, p.1023.
  3. The Huguenots - Their Settlements, Churches and Industries in England and Ireland, Samuel Smiles, READ BOOKS, 2008, p.441.
  4. Table Chronologique des Chartes et diplômes, Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique. Commission royale d'histoire, 1874, p.61.
  5. Bulletin, Volume 4, Comité flamand de France, 1870, p.130.
  6. Archives historiques et littéraires du Nord de la France et du Midi de la Belgique, Volume 6, Arthur Dinaux, Bureau des Archives du Nord, 1857. p.242.
  7. Le blason des armes suivi de l'armorial des villes [...] de l'ancien comté de Flandre [...], Corneille Gailliard, Ch. et A. Vanderauwera, 1866. p.46.
  8. Repertorium van de Vlaamse adel (ca. 1350-ca. 1500), Volume 1 de Historische monografieën Vlaanderen, Frederik Buylaert, Academia Press, 2011, p.302.
  9. Histoire généalogique des Païs-Bas ou histoire de Cambray et du Cambresis, Jean Le Carpentier 1664. p.889.
  10. Bruxelles, Imprimerie Alfred VROMANT. HISTOIRE DE FLANDRE, KERVYN DE LETTENHOVE, TOME TROISIÈME.
  11. Volume 9 ; Volume 15 de Analecta vaticano-belgica, Lettres d'Urbain V (1362-1370): Textes et analyses, Alphonse Fierens, Camille Tihon, Institut historique belge, 1928, p.1023.
  12. Volume 9 ;Volume 15 de Analecta vaticano-belgica, Lettres d'Urbain V (1362-1370): Textes et analyses, Alphonse Fierens, Camille Tihon, Institut historique belge, 1928, p.1023.
  13. The Huguenots - Their Settlements, Churches and Industries in England and Ireland, Samuel Smiles, READ BOOKS, 2008, p.441.
  14. Table Chronologique des Chartes et diplômes, Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique. Commission royale d'histoire, 1874, p.61.
  15. Annales du Comité flamand de France. H. Morel (Lille) 1858 (T4)-1859. p.57.
  16. Inventaire analytique des chartes des comtes de Flandre avant l'avènement des princes de la maison de Bourgogne, Jules de Saint-Genois, Vourjekegem, 1846, p.193.
  17. Histoire généalogique des Païs-Bas ou histoire de Cambray et du Cambresis, Jean Le Carpentier 1664. p.889.
  18. The Battle of the Golden Spurs (Courtrai, 11 July 1302): A Contribution to the History of Flanders' War of Liberation, 1297-1305, Volume 13 de Warfare in history, ISSN 1358-779X, Warfare in history: Boydell Press, J. F. Verbruggen, Kelly Devries, Boydell & Brewer, 2002. p.167.
  19. Mémoires de la Commission royale de toponymie et de dialectologie, Section wallonne, Koninklijke Commissie voor Toponymie & Dialectologie. Vaillant-Carmanne, 1972, p.460.
  20. Bulletin de la Commission historique du département du Nord, Archives du Nord (Lille) 1862 (T6), p.239.
  21. The Battle of the Golden Spurs (Courtrai, 11 July 1302): A Contribution to the History of Flanders' War of Liberation, 1297-1305, Volume 13 de Warfare in history, ISSN 1358-779X, Warfare in history: Boydell Press, J. F. Verbruggen, Kelly Devries, Boydell & Brewer, 2002. p.167.
  22. Repertorium van de Vlaamse adel (ca. 1350-ca. 1500), Volume 1 de Historische monografieën Vlaanderen, Frederik Buylaert, Academia Press, 2011, p.302.
  23. Partie 1 de Itinéraire de Philippe IV le Bel, Elisabeth Lalou, Robert Henri Bautier, François Maillard, Académie des inscriptions et belles lettres, 2007. p.332.
  24. Archives Départementales du Nord: inventaire sommaire des Archives Départementales Antérieures à 1790, Chrétien Dehaisnes, Danel, 1906. p.298.
  25. Le soulèvement de la Flandre maritime de 1323-1328... / documents inédits publiés avec une introduction par Henri Pirenne,... Kiessling (Bruxelles), P. Imbreghts (Bruxelles) 1900, p.253.
  26. Archives historiques et littéraires du Nord de la France et du Midi de la Belgique, Volume 6, Arthur Dinau, Bureau des Archives du Nord, 1857. p.242.
  27. Bulletin historique trimestriel, Volume 2, Société des Antiquaires de la Morinie 1861, p.844.
  28. In der Vorlage fälschlich als 24. Congrès bezeichnet ! Volume 238 de Collection de l'Ecole Française de Rome, Volume 46 de Publications de la Sorbonne, Société des Historiens Médiévistes de l'Enseignement Supérieur: Congrès de la SHMES, Publications de la Sorbonne, 1997. p.133.
  29. Bulletins de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, Hayez, 1843. p.265.
  30. Sceaux armoriés des Pays-Bas et des pays avoisinants (Belgique, royaume des Pays-Bas, Luxembourg, Allemagne, France) : recueil historique et héraldique. III. N-S. - 1901, De Raadt, Jean-Théodore (1855-1905), O. Schepens (Bruxelles). 1897-1903., p.137.
  31. Histoire généalogique des Païs-Bas ou histoire de Cambray et du Cambresis, Jean Le Carpentier 1664. p.889.
  32. Bruxelles, Imprimerie Alfred VROMANT. HISTOIRE DE FLANDRE, KERVYN DE LETTENHOVE, TOME TROISIÈME.