Wiki Guy de Rambaud
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[[File:Eudes1.jpg|thumb|260px|Eudes d'Aquitaine.]][[File:Acm199.jpg|thumb|260px|Hunald d'Aquitaine.]][[Fichier:Acps0.jpg|thumb|260px||Charlemagne rejoignant la ''Marca Hispánica'' par la vallée voisine d'Andorre]][[File:Dhuoda.jpg|thumb|260px|Dhuoda est la tante de ''Maria Comitissa comme épouse de Vandregisilus comes''.]][[Fichier:Acps2.jpg|thumb|260px|Monastère de Santa María et San Pedro de Alaón, reconstruit en 806, par le comte Wandrille.]][[Fichier:A442.jpg|thumb|260px|''Chansons diverses de la geste de Garin de Monglane.'' Le troisième siège de Narbonne (752-759) met fin à la domination musulmane sur la Septimanie<ref>Philippe Sénac,'' Présence musulmane en Languedoc, Islam et chrétiens du Midi'', Cahier de Fanjeaux, n°18, 2000, p.50-51.</ref>.]][[File:Arc15-0.jpg|thumb|260px|Abbaye Saint-Pierre, Le Mas Garnier, fondée par Antoine de Béziers.]][[File:Arc17.jpg|thumb|260px|Rainaldus en 911 cède à la cathédrale d'Uzès et à l'évêque Amelius son frère, la villa de Javolongo en Uzège ainsi que la villa de Caux avec son église et sa tour dans le comté d'Agde.]][[File:Arc18.jpg|thumb|260px|878. Le pape Jean VIII confie à Amélius, qui n'est encore qu'archidiacre, la garde du monastère de Saint-Gilles du Gard.]]Le fait que Loup soit un fidèle du duc Félix montre des attaches dans le Toulousain, mais il est également possessionné dans l’Orléanais. Le prénom de Loup est porté par plusieurs seigneurs et évêques du nord de la Gaule, et montre une origine champenoise et, au-delà, issue de la noblesse sénatoriale, selon Settipani<ref>''La Noblesse du Midi carolingien'', Volume 5 de Occasional publications of the Oxford Unit for prosopographical research. Prosopographica et genealogica, Christian Settipani, Occasional Publications UPR, 2004.</ref>.
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[[File:Eudes1.jpg|thumb|260px|Eudes d'Aquitaine.]][[File:Acm199.jpg|thumb|260px|Hunald d'Aquitaine.]][[Fichier:Acps0.jpg|thumb|260px||Charlemagne rejoignant la ''Marca Hispánica'' par la vallée voisine d'Andorre]][[File:Dhuoda.jpg|thumb|260px|Dhuoda est la tante de ''Maria Comitissa comme épouse de Vandregisilus comes''.]][[Fichier:Acps2.jpg|thumb|260px|Monastère de Santa María et San Pedro de Alaón, reconstruit en 806, par le comte Wandrille.]][[Fichier:A442.jpg|thumb|260px|''Chansons diverses de la geste de Garin de Monglane.'' Le troisième siège de Narbonne (752-759) met fin à la domination musulmane sur la Septimanie<ref>Philippe Sénac,'' Présence musulmane en Languedoc, Islam et chrétiens du Midi'', Cahier de Fanjeaux, n°18, 2000, p.50-51.</ref>.]][[File:Arc15-0.jpg|thumb|260px|Abbaye Saint-Pierre, Le Mas Garnier, fondée par Antoine de Béziers.]][[File:Arc17.jpg|thumb|260px|Rainaldus en 911 cède à la cathédrale d'Uzès et à l'évêque Amelius son frère, la villa de Javolongo en Uzège ainsi que la villa de Caux avec son église et sa tour dans le comté d'Agde.]][[File:Arc18.jpg|thumb|260px|878. Le pape Jean VIII confie à Amélius, futur évêque, qui n'est encore qu'archidiacre, la garde du monastère de Saint-Gilles du Gard.]][[File:Arc18-0.jpg|thumb|260px| En 896, 903, 911, Amélius, évêque, reçoit de Louis III l'Aveugle, roi de Bourgogne, la seigneurie de Saint-Rémy.]]
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Le fait que Loup soit un fidèle du duc Félix montre des attaches dans le Toulousain, mais il est également possessionné dans l’Orléanais. Le prénom de Loup est porté par plusieurs seigneurs et évêques du nord de la Gaule, et montre une origine champenoise et, au-delà, issue de la noblesse sénatoriale, selon Settipani<ref>''La Noblesse du Midi carolingien'', Volume 5 de Occasional publications of the Oxford Unit for prosopographical research. Prosopographica et genealogica, Christian Settipani, Occasional Publications UPR, 2004.</ref>.
   
   
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VIII. [http://fr.wikipedia.org/wiki/Loup_Ier_de_Vasconie Loup I<sup>er</sup> (ca 635 - 688)], deuxième duc d'Aquitaine et de Vasconie (660-après 676). Comme le montre Christian Settipani, Loup I<sup>er</sup> est issu de la noblesse sénatoriale<ref>Christian Settipani, ''La Noblesse du Midi Carolingien'', Oxford, Linacre College, Unit for Prosopographical Research, coll. « Prosopographica et Genealogica »,‎ 2004, (ISBN 1-900934-04-3), p.74 à 77. </ref>.
 
VIII. [http://fr.wikipedia.org/wiki/Loup_Ier_de_Vasconie Loup I<sup>er</sup> (ca 635 - 688)], deuxième duc d'Aquitaine et de Vasconie (660-après 676). Comme le montre Christian Settipani, Loup I<sup>er</sup> est issu de la noblesse sénatoriale<ref>Christian Settipani, ''La Noblesse du Midi Carolingien'', Oxford, Linacre College, Unit for Prosopographical Research, coll. « Prosopographica et Genealogica »,‎ 2004, (ISBN 1-900934-04-3), p.74 à 77. </ref>.
 
 
   
   
   
 
IX. [[Eudes d'Aquitaine]], ''Eudon, Odon'', appelé aussi ''Lude, Odoin, Odoie'', dit'' le Grand'', troisième duc d'Aquitaine et de Vasconie (688-735), ''Eodo dux Aquitaniorum'', est né vers 665, et décédé en 735. Il est enterré dans le monastère de l'île de Ré, qu'il a fondé, à Sainte-Marie d'Alarcon<ref>[http://fmg.ac/Projects/MedLands/AQUITAINE.htm AQUITAINE, DUKES]</ref>. Il est le seul roi d'origines non germaniques de l'Europe occidentale<ref>Michel Rouche, ''L'Aquitaine des Wisigoths aux Arabes, 418-781 : naissance d'une région'', Riché Pierre, Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, 1981, Volume 36, Numéro 6; pp. 1056-1057.</ref>. Le duc Eudes est célèbre dans l'histoire par ses guerres contre les maires du palais, et par celles qu'il a contre les Sarrasins.
 
IX. [[Eudes d'Aquitaine]], ''Eudon, Odon'', appelé aussi ''Lude, Odoin, Odoie'', dit'' le Grand'', troisième duc d'Aquitaine et de Vasconie (688-735), ''Eodo dux Aquitaniorum'', est né vers 665, et décédé en 735. Il est enterré dans le monastère de l'île de Ré, qu'il a fondé, à Sainte-Marie d'Alarcon<ref>[http://fmg.ac/Projects/MedLands/AQUITAINE.htm AQUITAINE, DUKES]</ref>. Il est le seul roi d'origines non germaniques de l'Europe occidentale<ref>Michel Rouche, ''L'Aquitaine des Wisigoths aux Arabes, 418-781 : naissance d'une région'', Riché Pierre, Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, 1981, Volume 36, Numéro 6; pp. 1056-1057.</ref>. Le duc Eudes est célèbre dans l'histoire par ses guerres contre les maires du palais, et par celles qu'il a contre les Sarrasins.
 
 
   
   
   
 
X. '''Hatton de Gascogne (695-745), Duc d'Aquitaine'''. Les ''Annales Metenses'' enregistrent que ''Hunaldus dux rompé germanum suum nomine Hattone'' a les yeux crevés et est emprisonné par lui. Hatton est marié à Wandrada. La charte de Charles II "le Chauve", datée du 30 janvier 845, cite ''Vandradæ comitissæ'', comme ''matris sui progenitoris'' en se référant à Vandregisilus. Son corps va reposer au Monastère de Alaon<ref>''Histoire des populations pyrénéennes du Nébouzan et du pays de Comminges, depuis les temps les plus anciens jusqu'à la Révolution de 89'', H. Castillon, Treutel-Wurtz, 1842.</ref>. Hatton et son épouse ont au moins trois enfants, dont Artgarius des Marches (720 - après 737) qui suit<ref>[http://fmg.ac/Projects/MedLands/AQUITAINE.htm#Eudesdied735B ''AQUITAINE, DUCS'' Fondation for Medieval Genealogy]</ref>.
 
X. '''Hatton de Gascogne (695-745), Duc d'Aquitaine'''. Les ''Annales Metenses'' enregistrent que ''Hunaldus dux rompé germanum suum nomine Hattone'' a les yeux crevés et est emprisonné par lui. Hatton est marié à Wandrada. La charte de Charles II "le Chauve", datée du 30 janvier 845, cite ''Vandradæ comitissæ'', comme ''matris sui progenitoris'' en se référant à Vandregisilus. Son corps va reposer au Monastère de Alaon<ref>''Histoire des populations pyrénéennes du Nébouzan et du pays de Comminges, depuis les temps les plus anciens jusqu'à la Révolution de 89'', H. Castillon, Treutel-Wurtz, 1842.</ref>. Hatton et son épouse ont au moins trois enfants, dont Artgarius des Marches (720 - après 737) qui suit<ref>[http://fmg.ac/Projects/MedLands/AQUITAINE.htm#Eudesdied735B ''AQUITAINE, DUCS'' Fondation for Medieval Genealogy]</ref>.
 
 
   
   
   
 
XI. '''Artgarius des Marches (730 - après 737)''', Artgari ou Artagari, comte. Artagarius obtient, le comté des Marches de Gascogne ou des pays situés sur les deux versants des Pyrénées<ref>''Histoire de la Guyenne et de la Gascogne: le berceau de la France de 400,000 av. J.-C. à l'an 2000'', Jean Castarède, France-Empire, 1997.</ref>. La charte de Charles II "le Chauve", datée du 30 janvier 845, cite ''Hatthonis quondam Aquitanie ducis ac filii sui Artalgerii comitis comme patris ... et avi ... Vandregisili comitis''. Leur oncle, le duc Hunoald donne Artgarius et Icterius, fils de Hatto, comme otages à Pépin le Bref, roi des Francs, en 737, selon Jean Justin Monlezun et son ''Histoire de la Gascogne''Le nom de la femme de Artgarius est pas connue. Artgarius et son épouse ont deux enfants, dont Wandille des marches de Gascogne (760 - après 834), qui suit<ref>[http://fmg.ac/Projects/MedLands/AQUITAINE.htm#Eudesdied735B ''AQUITAINE, DUCS'' Fondation for Medieval Genealogy]</ref> :
 
XI. '''Artgarius des Marches (730 - après 737)''', Artgari ou Artagari, comte. Artagarius obtient, le comté des Marches de Gascogne ou des pays situés sur les deux versants des Pyrénées<ref>''Histoire de la Guyenne et de la Gascogne: le berceau de la France de 400,000 av. J.-C. à l'an 2000'', Jean Castarède, France-Empire, 1997.</ref>. La charte de Charles II "le Chauve", datée du 30 janvier 845, cite ''Hatthonis quondam Aquitanie ducis ac filii sui Artalgerii comitis comme patris ... et avi ... Vandregisili comitis''. Leur oncle, le duc Hunoald donne Artgarius et Icterius, fils de Hatto, comme otages à Pépin le Bref, roi des Francs, en 737, selon Jean Justin Monlezun et son ''Histoire de la Gascogne''Le nom de la femme de Artgarius est pas connue. Artgarius et son épouse ont deux enfants, dont Wandille des marches de Gascogne (760 - après 834), qui suit<ref>[http://fmg.ac/Projects/MedLands/AQUITAINE.htm#Eudesdied735B ''AQUITAINE, DUCS'' Fondation for Medieval Genealogy]</ref> :
 
 
   
   
   
 
XII. '''Wandrille des Marches de Gascogne (760 - après 834)''', comte. comte des marches de Gascogne, repousse Amarvan, gouverneur de Saragosse pour les Sarrasins, qui s'est emparé d'une partie du diocèse d'Urgell et affranchit ainsi, par sa valeur, cette frontière qu'il commande, du joug des infidèles<ref>''Histoire des populations pyrénéennes du Nébouzan et du pays de Comminges, depuis les temps les plus anciens jusqu'à la Révolution de 89'', H. Castillon, Treutel-Wurtz, 1842.</ref>. ''Vandregisilus comes noster consanguineus... patris sui Artalgarii comitis mortem'' se marie avec Marie, fille de [https://fr.wikipedia.org/wiki/Aznar_Sanche Aznar Sanche de Vasconie (790-866)]. A peine achevée la conquête franque des glacis subpyrénéens méridionaux, accourus au service de Charlemagne, les descendants d'[[Eudes d'Aquitaine]], nommés [https://fr.wikipedia.org/wiki/Aznar_Sanche Aznar Sanche de Vasconie (790-866)] et [Sanche II Sanche de Vasconie (805-864)], son frère, cherchent à grouper sous leur autorité un vaste ensemble de comtés et de pays à cheval sur les Pyrénées centrales et occidentales : Urgell, Pállars, Ribagorza, Aragon, Gascogne, Toulousain. C'est un groupement fragile, presque aussitôt détruit que constitué<ref>''Comté et Maison de Comminges entre France et Aragon au Moyen Age'', Charles Higounet, Bulletin Hispanique, 1947, Volume 49, numéro 49-3-4, pp. 311-331. </ref>. Un des fils de Wandrille, Aton, est le premier des [[Comtes de Pallars]] au diocèse d'Urgell. Wandrille fonde dans le diocèse d'Urgell, d'où il a repoussé les Sarrasins, un monastère, vers l'an 834. Il le dote conjointement avec Marie, son épouse, et du consentement de quatre de ses fils. Ce monastère qui est celui d'Alaon<ref>''Histoire des populations pyrénéennes du Nébouzan et du pays de Comminges, depuis les temps les plus anciens jusqu'à la Révolution de 89'', H. Castillon, Treutel-Wurtz, 1842.</ref>. La charte de Charles II "le Chauve", datée du 30 janvier 845, cite ''Maria Comitissa comme épouse de Vandregisilus comes noster consanguineus...'' et fille de ''quondam Asinario comite'', dont elle hérite de ''castri Vandres''. Le rédacteur de la ''Vita Hludowici Imperatoris'' rapporte que ''Asenarius comes de Cipac filiam suam Mariam '' est mariée à ''Wandregisilo Limitis Hispanici comitis, Qui ab Eudone Aquitaniæ ducis genre ducebat''. Wandregisil et son épouse ont quatre enfants, dont Antoine de Béziers (ca 790 - après 30 janvier 845)<ref>[http://fmg.ac/Projects/MedLands/AQUITAINE.htm#Eudesdied735B ''AQUITAINE, DUCS'' Fondation for Medieval Genealogy]</ref>.
 
XII. '''Wandrille des Marches de Gascogne (760 - après 834)''', comte. comte des marches de Gascogne, repousse Amarvan, gouverneur de Saragosse pour les Sarrasins, qui s'est emparé d'une partie du diocèse d'Urgell et affranchit ainsi, par sa valeur, cette frontière qu'il commande, du joug des infidèles<ref>''Histoire des populations pyrénéennes du Nébouzan et du pays de Comminges, depuis les temps les plus anciens jusqu'à la Révolution de 89'', H. Castillon, Treutel-Wurtz, 1842.</ref>. ''Vandregisilus comes noster consanguineus... patris sui Artalgarii comitis mortem'' se marie avec Marie, fille de [https://fr.wikipedia.org/wiki/Aznar_Sanche Aznar Sanche de Vasconie (790-866)]. A peine achevée la conquête franque des glacis subpyrénéens méridionaux, accourus au service de Charlemagne, les descendants d'[[Eudes d'Aquitaine]], nommés [https://fr.wikipedia.org/wiki/Aznar_Sanche Aznar Sanche de Vasconie (790-866)] et [Sanche II Sanche de Vasconie (805-864)], son frère, cherchent à grouper sous leur autorité un vaste ensemble de comtés et de pays à cheval sur les Pyrénées centrales et occidentales : Urgell, Pállars, Ribagorza, Aragon, Gascogne, Toulousain. C'est un groupement fragile, presque aussitôt détruit que constitué<ref>''Comté et Maison de Comminges entre France et Aragon au Moyen Age'', Charles Higounet, Bulletin Hispanique, 1947, Volume 49, numéro 49-3-4, pp. 311-331. </ref>. Un des fils de Wandrille, Aton, est le premier des [[Comtes de Pallars]] au diocèse d'Urgell. Wandrille fonde dans le diocèse d'Urgell, d'où il a repoussé les Sarrasins, un monastère, vers l'an 834. Il le dote conjointement avec Marie, son épouse, et du consentement de quatre de ses fils. Ce monastère qui est celui d'Alaon<ref>''Histoire des populations pyrénéennes du Nébouzan et du pays de Comminges, depuis les temps les plus anciens jusqu'à la Révolution de 89'', H. Castillon, Treutel-Wurtz, 1842.</ref>. La charte de Charles II "le Chauve", datée du 30 janvier 845, cite ''Maria Comitissa comme épouse de Vandregisilus comes noster consanguineus...'' et fille de ''quondam Asinario comite'', dont elle hérite de ''castri Vandres''. Le rédacteur de la ''Vita Hludowici Imperatoris'' rapporte que ''Asenarius comes de Cipac filiam suam Mariam '' est mariée à ''Wandregisilo Limitis Hispanici comitis, Qui ab Eudone Aquitaniæ ducis genre ducebat''. Wandregisil et son épouse ont quatre enfants, dont Antoine de Béziers (ca 790 - après 30 janvier 845)<ref>[http://fmg.ac/Projects/MedLands/AQUITAINE.htm#Eudesdied735B ''AQUITAINE, DUCS'' Fondation for Medieval Genealogy]</ref>.
 
   
   
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XIV. '''Rainaldus, vicomte de Béziers (835 - 897)''', et vicomte d'Agde, est nommé à ce poste par Carloman III (867 - 884), roi de Francie, en 881 : : ''Aspiranum et Albinianum villas dans Biterrensi pago Sitas ... et ecclesiam ... sancti Felicis...'' à ''fidelum nostrum Rainardum'' qui fait don de biens à l'église d'Agde par une charte datée du 29 août 881<ref>[http://fmg.ac/Projects/MedLands/TOULOUSE%20NOBILITY.htm#_Toc374788736 ''Vicomtes de Béziers et Agde'' Fondation for Medieval Genealogy]</ref>. Il lui donne aussi des propriétés territoriales situées à Aspiran et à Albignan, dans le Bitterrois, ainsi que l'église de Saint-Félix à Coulobres, avec un champ et les appartenances, et de plus, le domaine de Paulinian près de Coulobres. Ce fait est constaté par des titres que le chapitre de Béziers conserve dans ses archives. En 897, Fructaire, évêque de Béziers, fait un échange avec Reinard, vicomte de Béziers, et Dide son épouse. L'évêque Fructaire, du consentement de son chapitre donne au vicomte Reinard et à Dide son épouse, tout ce que l'église de Saint-Nazaire possède dans le comté d'Avignon, c'est-à-dire, le village de Tavels avec les églises de Saint-Pierre et de Saint-Ferréol, sous quelques réserves peu importantes. Reinard et son épouse donnent en échange, à l'église de Saint-Nazaire, le domaine d'Aspiran avec l'église de Saint-Romain, à l'exception de la part de ces biens déjà donnée à un certain Walcheron. Le vicomte donne aussi tout ce qui lui appartient à Vias et à Albignan. Quant à la portion que Walcheron tient déjà en fief de Reinard, et qui s'appelle Villeneuve-de-Ricuin, le vicomte veut en faire une paroisse, tandis qu'elle est comprise auparavant dans la paroisse de Saint-Martin du Puech, et, pour réaliser cette volonté, il fait construire à ses frais l'église de Sainte-Marie de Villeneuve qui est consacrée le 29 juillet, par Fructaire<ref>''La France pontificale'', H. Fisquet, Repos, 1864.</ref>. La conformité des noms de ses deux frères Bernard et Aton avec ceux des vicomtes héréditaires de Béziers et de Carcassonne au XII{{e}} siècle peut faire conjecturer qu'ils descendent tous d'une même tige<ref>''Histoire générale de Languedoc: avec des notes et les pièces justificatives, composée ...'', Volume 1 Claude de Vic, Joseph Vaissète, Alexandre Du Mège, Éditeur J.B. Paya, 1840.</ref>, les descendants d’[[Eudes d'Aquitaine]] et les seigneurs champenois.Il est marié à Dida de Quercy (ca 830 - après 897), sœur de Boson, évêque d'Agde de 885 à 898.
 
XIV. '''Rainaldus, vicomte de Béziers (835-897)''', et vicomte d'Agde, est nommé à ce poste par Carloman III (867 - 884), roi de Francie, en 881 :
 
 
: ''Aspiranum et Albinianum villas dans Biterrensi pago Sitas ... et ecclesiam ... sancti Felicis...'' à ''fidelum nostrum Rainardum'' qui fait don de biens à l'église d'Agde par une charte datée du 29 août 881<ref>[http://fmg.ac/Projects/MedLands/TOULOUSE%20NOBILITY.htm#_Toc374788736 ''Vicomtes de Béziers et Agde'' Fondation for Medieval Genealogy]</ref>. Il lui donne aussi des propriétés territoriales situées à Aspiran et à Albignan, dans le Bitterrois, ainsi que l'église de Saint-Félix à Coulobres, avec un champ et les appartenances, et de plus, le domaine de Paulinian près de Coulobres. Ce fait est constaté par des titres que le chapitre de Béziers conserve dans ses archives. En 897, Fructaire, évêque de Béziers, fait un échange avec Reinard, vicomte de Béziers, et Dide son épouse. L'évêque Fructaire, du consentement de son chapitre donne au vicomte Reinard et à Dide son épouse, tout ce que l'église de Saint-Nazaire possède dans le comté d'Avignon, c'est-à-dire, le village de Tavels avec les églises de Saint-Pierre et de Saint-Ferréol, sous quelques réserves peu importantes. Reinard et son épouse donnent en échange, à l'église de Saint-Nazaire, le domaine d'Aspiran avec l'église de Saint-Romain, à l'exception de la part de ces biens déjà donnée à un certain Walcheron. Le vicomte donne aussi tout ce qui lui appartient à Vias et à Albignan. Quant à la portion que Walcheron tient déjà en fief de Reinard, et qui s'appelle Villeneuve-de-Ricuin, le vicomte veut en faire une paroisse, tandis qu'elle est comprise auparavant dans la paroisse de Saint-Martin du Puech, et, pour réaliser cette volonté, il fait construire à ses frais l'église de Sainte-Marie de Villeneuve qui est consacrée le 29 juillet, par Fructaire<ref>''La France pontificale'', H. Fisquet, Repos, 1864.</ref>.
 
 
La conformité des noms de ses deux frères Bernard et Aton avec ceux des vicomtes héréditaires de Béziers et de Carcassonne au XII{{e}} siècle peut faire conjecturer qu'ils descendent tous d'une même tige<ref>''Histoire générale de Languedoc: avec des notes et les pièces justificatives, composée ...'', Volume 1 Claude de Vic, Joseph Vaissète, Alexandre Du Mège, Éditeur J.B. Paya, 1840.</ref>, les descendants d’[[Eudes d'Aquitaine]] et les seigneurs champenois.Il est marié à Dida de Quercy (ca 830 - après 897), sœur de Boson, évêque d'Agde de 885 à 898.
 
 
 
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Rainaldus, vicomte de Béziers (835 - 897) et Dida de Quercy (ca 830 - après 897) sont les parents probables de :
 
Père probable de :
 
   
 
* Boson (ca 855 - 920/4), vicomte de Béziers et d'Agde
 
* Boson (ca 855 - 920/4), vicomte de Béziers et d'Agde
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* Rainaldus Aemilii (ca 855 - après 910), qui suit.
 
* Rainaldus Aemilii (ca 855 - après 910), qui suit.
   
* [https://fr.wikipedia.org/wiki/Am%C3%A9lius_II Amélius II évêque d'Uzès (ca 865 - 915)], est un prélat chrétien franc, il est le 17e évêque d'Uzès, son épiscopat dure de 886 à 915. Il y a lieu de le rattacher aux Aemilii, selon Christian Settipani<ref>''La noblesse du Midi carolingien : études sur quelques grandes familles d'Aquitaine et du Languedoc du IX{{e}} au XIe siècle, Toulousain, Périgord, Limousin, Poitou, Auvergne'', Volume 5 de Occasional publications of the Oxford Unit for Prosopographical Research, Christian Settipani, Occasional Publications UPR, 2004.</ref>.
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* [https://fr.wikipedia.org/wiki/Am%C3%A9lius_II Amélius II évêque d'Uzès (ca 865 - 915)], est un prélat chrétien franc. Il est le 17{{e}} évêque d'Uzès, son épiscopat dure de 886 à 915. Il y a lieu de le rattacher aux Aemilii, selon Christian Settipani<ref>''La noblesse du Midi carolingien : études sur quelques grandes familles d'Aquitaine et du Languedoc du IX{{e}} au XIe siècle, Toulousain, Périgord, Limousin, Poitou, Auvergne'', Volume 5 de Occasional publications of the Oxford Unit for Prosopographical Research, Christian Settipani, Occasional Publications UPR, 2004.</ref>. En 878, le pape Jean VIII confie à Amélius, qui n'estt encore qu'archidiacre, la garde du monastère de Saint-Gilles du Gard. En 886, il est élu évêque. En 887, il assiste au premier concile de Port, lieu aujourd'hui détruit. En 896, 903, 911, il reçoit de Louis III l'Aveugle, roi de Bourgogne, diverses donations et la seigneurie de Saint-Rémy en particulier. Il est permis d'admettre que ces ravages s'étendirent jusqu'à Saint-Rémy alors compris dans le domaine provençal, que l'abbaye de Saint-Rémy-de-Reims a reçu des successeurs de Clovis Saint-Rémy. L'archevêque Hincmar en confie, vers 860, la garde au comte Gérard de Roussillon. Un précepte de l'empereur Louis l'Aveugle, en date du 17 septembre 903, concède à [https://fr.wikipedia.org/wiki/Am%C3%A9lius_II Amélius II évêque d'Uzès (ca 865 - 915)] la ''curiem quœ nuncupaiur Freius cum ecclesia in honore sancli Remigii dedicate, conjacenie in comilatu Avenionensi''<ref>[http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/galia_0016-4119_1943_num_1_2_1975?_Prescripts_Search_tabs1=standard&# ''Le baptistère de Saint-Rémy-de-Provence (Bouches-du- Rhône)'']</ref>.
878. Le pape Jean VIII confie à Amélius, qui n'était encore qu'archidiacre, la garde du monastère de Saint-Gilles du Gard.
 
886. Il est élu.
 
887. Il assiste au premier concile de Port Page d'aide sur l'homonymie ou Villeport (Villa de Portu), lieu aujourd'hui détruit.
 
 
 
896, 903, 911. Il reçoit de Louis III l'Aveugle, roi de Bourgogne, diverses donations et la seigneurie de Saint-Rémy en particulier. Il est permis d'admettre que ces ravages s'étendirent jusqu'à Saint-Rémy alors compris dans le domaine provençal, que l'abbaye de Saint-Rémy-de-Reims a reçu des successeurs de Clovis Saint-Rémy. L'archevêque Hincmar en confie, vers 860, la garde au comte Gérard de Roussillon. Un précepte de l'empereur Louis l'Aveugle, en date du 17 septembre 903, concède à [https://fr.wikipedia.org/wiki/Am%C3%A9lius_II Amélius II évêque d'Uzès (ca 865 - 915)] la ''curiem quœ nuncupaiur Freius cum ecclesia in honore sancli Remigii dedicate, conjacenie in comilatu Avenionensi''<ref>[http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/galia_0016-4119_1943_num_1_2_1975?_Prescripts_Search_tabs1=standard&# ''Le baptistère de Saint-Rémy-de-Provence (Bouches-du- Rhône)'']</ref>.
 
   
   
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: ''Une famille Amelius est influente dans le bas-Languedoc au X{{e}} s. Peut-être parente des Amelius-Simplicius de la même époque présents dans le haut-Languedoc, un Amelius de cette lignée, évêque d'Uzès parvient à faire mettre un jeune neveu à lui sur le siège d'Agde en ce X{{e}} s..''
 
: ''Une famille Amelius est influente dans le bas-Languedoc au X{{e}} s. Peut-être parente des Amelius-Simplicius de la même époque présents dans le haut-Languedoc, un Amelius de cette lignée, évêque d'Uzès parvient à faire mettre un jeune neveu à lui sur le siège d'Agde en ce X{{e}} s..''
 
 
   
   
   
 
XV. Rainaldus Aemilii (ca 855 - après 910). Le cartulaire de Gellone<ref>n° 278, p. 229 ; n° 279, p. 230 et n° 281, p.233.</ref> nous parle d'un certain ''Rainaldus'', époux d'Agilburge. J.P. Poly en fait un fils hypothétique de Rainaldus de vicomte de Béziers (ca 830-897)<ref>HGL. (1840), n, n° 125, p. 683 et n° 138, p. 693</ref>. Il cède à la cathédrale d'Uzès et à l'évêque [https://fr.wikipedia.org/wiki/Am%C3%A9lius_Ier_(%C3%A9v%C3%AAque_d%27Uz%C3%A8s) Amielus d’Uzès (ca 790 - 835)], son frère, la villa de Jalong, ''Javolongo'', en Uzège, ainsi que la villa de Caux avec son église et sa tour dans le comté d'Agde<ref>P. Tissiet, ''L'abbaye de Gellone au diocèse de Lodève. Des origines au XIIIe siècle.'' Montpellier, 1933, rééd. du Beffroi, 1992, p. 93, n° 8.</ref>. Rainaldus Aemilii tient de ses parents, entre autres, une tour dans la villa de Caux, à proximité du vieux castrum de Mèze, dans le comitatus d’Agde, la terre de Jalong (Jovolongo) dans le comté d'Uzès. Entre la donation de Rainaldus (911), les autres donateurs de Caucs à Saint-Teuderit, et la renonciation de 1111, l'histoire du fisc se mêle à celles de la famille comtale de Toulouse et une famille de l'Uzège...<ref>''Genèse des lignages méridionaux: L'aristocratie languedocienne du Xe au XIIe siècle'', Volume 1, Collection "Méridiennes.", Claudie Duhamel-Amado, CNRS-Université de Toulouse-Le Mirail, 2001.</ref>.
 
XV. Rainaldus Aemilii (ca 855 - après 910). Le cartulaire de Gellone<ref>n° 278, p. 229 ; n° 279, p. 230 et n° 281, p.233.</ref> nous parle d'un certain ''Rainaldus'', époux d'Agilburge. J.P. Poly en fait un fils hypothétique de Rainaldus de vicomte de Béziers (ca 830-897)<ref>HGL. (1840), n, n° 125, p. 683 et n° 138, p. 693</ref>. Il cède à la cathédrale d'Uzès et à l'évêque [https://fr.wikipedia.org/wiki/Am%C3%A9lius_Ier_(%C3%A9v%C3%AAque_d%27Uz%C3%A8s) Amielus d’Uzès (ca 790 - 835)], son frère, la villa de Jalong, ''Javolongo'', en Uzège, ainsi que la villa de Caux avec son église et sa tour dans le comté d'Agde<ref>P. Tissiet, ''L'abbaye de Gellone au diocèse de Lodève. Des origines au XIIIe siècle.'' Montpellier, 1933, rééd. du Beffroi, 1992, p. 93, n° 8.</ref>. Rainaldus Aemilii tient de ses parents, entre autres, une tour dans la villa de Caux, à proximité du vieux castrum de Mèze, dans le comitatus d’Agde, la terre de Jalong (Jovolongo) dans le comté d'Uzès. Entre la donation de Rainaldus (911), les autres donateurs de Caucs à Saint-Teuderit, et la renonciation de 1111, l'histoire du fisc se mêle à celles de la famille comtale de Toulouse et une famille de l'Uzège...<ref>''Genèse des lignages méridionaux: L'aristocratie languedocienne du Xe au XIIe siècle'', Volume 1, Collection "Méridiennes.", Claudie Duhamel-Amado, CNRS-Université de Toulouse-Le Mirail, 2001.</ref>.
 
 
 
 
   
   
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Amelius cité en 898 parmi ceux qui témoignent dans le conflit qui implique le vicaire Aton (cf H.G.L., T. V, n° 21), Amelius (le même?) qui fait une donation importante à l'Abbaye de Montolieu en 908 (cf H.G.L., T. V, n° 33 ), et donc Amelius, dernier descendant de la famille de Garsende, dont il fut soit un petit-fils ou un neveu. Ce personnage s'identifie sans doute avec Amelius Simplicius, cité de 955 à 997 dans les chartes de l'Abbaye de Lézat et aussi dans celles de l'Abbaye de Camon, autre établissement monastique de la Basse Ariège.
 
Amelius cité en 898 parmi ceux qui témoignent dans le conflit qui implique le vicaire Aton (cf H.G.L., T. V, n° 21), Amelius (le même?) qui fait une donation importante à l'Abbaye de Montolieu en 908 (cf H.G.L., T. V, n° 33 ), et donc Amelius, dernier descendant de la famille de Garsende, dont il fut soit un petit-fils ou un neveu. Ce personnage s'identifie sans doute avec Amelius Simplicius, cité de 955 à 997 dans les chartes de l'Abbaye de Lézat et aussi dans celles de l'Abbaye de Camon, autre établissement monastique de la Basse Ariège.
 
 
 
 
 
 
 
   
   

Version du 27 juillet 2015 à 18:07




                        Les seigneurs de Rabat cathares




Acr0

Vestiges de l'escalier du château des Rabat, Miramont.

Arc1

Peinture sur bois, reconstitution du bûcher de Montségur.

Arc13

Monument commémorant les deux cents Parfaits brûlés à Montségur.

La famille de Rabat est un rameau de la maison de Foix, selon certaines sources[1]. En fait, ils sont probablement des descendants seigneurs de l'entourage des comtes de Toulouse, que l'on retrouve sur Carcassonne, selon Christian Settipani[2]. C'est une dynastie qui porte préférentiellement le nom d’Amelius[3]. Ils descendent d'un certain Amelius, selon Christian Settipani[4]. L'abbaye de Montolieu est protégée par eux[5], puis ils sont fondateurs et bienfaiteurs de l'abbaye bénédictine Saint-Antoine-et-Saint-Pierre de Lézat (comté de Foix)[6].

Les Aemilii viennent s'installer dans les pays ariégeois et y possèdent des fiefs. Ils occupent particulièrement trois régions : l'une située au nord-ouest de Foix, dans les vallées de l'Arize et de La Lèze, en Plantaurel; une seconde dans le Séronnais, entre Labastide-de-Sérou et le Massif de l'Arize, à l'est de Foix; une troisième enfin en Haute-Arize, entre Rabat-les-Trois-Seigneurs et la vallée de Vicdessos, à l'est de Tarascon-sur-Ariège[7].

Un Amiel de Rabat est connu dès 1095 : il signe avec d'autres un acte relatif à un accord passé entre le comte de Foix Roger II et sa cousine Ermengarde, vicomtesse de Béziers, au sujet des comtés de Carcassonne et Razès[8]. D'ailleurs on voit aussi qu'en avril 1095 le Pays de Sault séparé depuis longtemps des domaines des comtes de Cerdagne, est réuni à celui de Carcassonne[9]. et le château de Son (Usson) qui en gardait l'entrée (via Quérigut et Rouze) était alors sous la dépendance d'un Bernard Amiel, fils de Guille (des Amiel ariégeois probablement) qui en fit hommage en 1100 à Ermengarde, vicomtesse de Cracassonne et à Bernard Aton, son fils, futur vicomte (cartulaire de Boulbonne p.273).


La première mention de Raimond Amiel de Rabat est de 1095, dans un traité du comte de Foix. Dès la fin du XIModèle:Exp siècle, mais surtout au cours des deux premiers tiers du XIIModèle:Exp siècle, on assiste à une succession de fiefs de reprises permettant le contrôle de grandes seigneuries plus ou moins indépendantes au sein même du comté, telle celle des Rabat en Sabartès[10].

Au XIIIModèle:Exp siècle la maison de Rabat occupe un rang distingué parmi les familles nobles de l'ancien pays de Foix. Mais la famille de Rabat est compromise dans l’hérésie et le massacre d’Avignonnet, réalisé à partir de Monségur. Du fait de la croisade contre les cathares les membres de cette ancienne maison sont dépossédés en partie de leurs fiefs[11]. Le 16 mars 1244, Raymond de Pareille, seigneur de Montségur, se rend au sénéchal Hugues des Arcis. Plus de deux cents hérétiques cathares - Bonshommes et Bonnes femmes - réfugiés dans la forteresse, refusent de renier leur foi et montent volontairement sur le bûcher, au Prats dels Crémats (Champ des Brûlés)... Parmi les victimes de nombreux membres de la Maison de Rabat.

A. Garrigou dans ses Etudes historiques sur l'ancien pays de Foix suppose qu'ayant pris parti pour les Albigeois, elle se voit déposséder de ses biens qui deviennent de Loup de Foix, bâtard de Gaston. Le même auteur affirme que les Rabat à cette époque quitte le pays. Ce qui est faux ! Ils possèdent encore, en 1342, la seigneurie de Miglos. Cette famille est éteinte vers le milieu du quatorzième siècle.

Roger de Foix (ca 1280-1338) épouse Jeanne de Rabat, l'héritière des Rabat ou Ravat. Sa famille a le privilège d'avoir entrée et voix délibérative aux états de Languedoc[12]. Philippe le Bel fait de Roger de Foix un baron de Rabat. II a pour fils Corbeyran de Foix (1322-1410), Chevalier, Seigneur de Rabat, Fornets, La Bastie, Antuzan, Saverdun... lequel teste au château de Rabat le 1er octobre 1402, devant Jean Fabry, Notaire de Tarascon. Il a pour enfants, entre autres, mon ancêtre Séguine de Foix, mariée à Raimond Arnaud de Fontaine, Seigneur de Valflou en Languedoc. Corbeyran de Foix (descendant de Loup de Foix), seigneur de Rabat (et de Fornex), est sénéchal du comté de Foix et la tige de la famille Foix-Rabat.






D'Æmilius de Laon à Eudes d'Aquitaine

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Une famille issue de la noblesse sénatoriale en Champagne

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Arc15

Fasti consulareslistant plusieurs membres de la gens Aemilii.

Céline

Sainte Céline, femme du comes Æmilius de Laon. Naissance de saint Remi.

Arc1

Généalogie d'Æmilius de Laon à Loup d'Aquitaine, selon Christian Settipani[13].

A11

Le royaume du Gallo-Roman Syagius.

Loup de soissons

Saint Loup, treizième évêque de Soissons (475 - 532).

Loup de limoges

Saint Loup de Limoges (ca 595 - après 637).

Le père de Remi de Reims (436 - 532)[14] est le comes gallo-romain gouverneur de Laon[15]. Cet Æmilius de Laon[16], est-il un membre de la gens Æmilii, l’une des familles les plus importantes et anciennes de l’histoire romaine ?

Leur avenir, en tant que Romains et chrétiens, est incertain dans la dernière enclave de l'Empire, le royaume d'Ægidius et Syagrius (457-486). Néanmoins on assiste à la fusion des élites gallo-romaines et barbares (VModèle:Exp-XIIModèle:Exp s.). Les élites gallo-romaines deviennent des cadres traditionnels compétents et nous allons voir le rôle de l'Église latine qui est, en elle-même, le triomphe d'une caste aristocratique romaine. Nous allons voir aussi, avec les Æmilius, qu'en Gaule du Nord, la panique fait refluer la majeure partie de la noblesse sénatoriale vers le sud du pays[17].

Ces descendants d'Æmilius de Laon à Eudes d'Aquitaine sont le fruit des recherches de Settipani[18], juste complété par quelques autres sources.



I. Æmilius de Laon (380 - 458) est comes gallo-romain[19]. Dans La Noblesse du Midi carolingien, Christian Settipani nous dit qu'il est vir nobilis à Laudunum (= Laon), forteresse dépendant de la cité de Reims[20]. C'est un chef militaire gallo-romain, tout à la fois juge et administrateur du pagus' ou comitatus de Laon. On sait du fait du testament de Remi qu'il possède de vastes domaines fonciers en particulier dans le Portien, autour de Rethel et d’Asfeld et dans le pagus de Laon, notamment l’important domaine de Lavergny, près de la voie gallo-romaine[21]. Son épouse, Cilinia de Laon (ca 390-458) est d'une famille sénatoriale de ce lieu[22]. La Wikipedia polonaise la dit soit fille de Syagrius, le roi romain de Soissons, qui a l'âge d'être son fil ou fille de Jovin de Reims, pourtant mort dès 370. La Wikipedia anglophone la dit, fille de l'évêque de Soissons, sans nous donner son nom et de sources. Pourtant, la même encyclopédie nous dit que c'est Genebald (470-550), mari de sa petite-fille qui va être le premier évêque de Laon. Æmilius et Cilinia de Laon (390-458) sont les parents entre autres de Æmilius II, qui suit.



II. Æmilius II de Laon (430 - 508) est marié à Hilaria (° 455), fille d'Hilarius de Tonnerre, sénateur et patrice de Bourgogne, fondateur de l’Abbaye de Moutiers-Saint-Jean et Quita, très noble et richement possessionnée sur Langres et sur Dijon. Ils sont les parents entre autres de Loup de Soissons ou saint Loup (475 - 532), qui n'est pas selon Settipani le fils de saint Prince ou Principe (vers 474 - +505)[23], qui suit.



III Loup de Soissons ou saint Loup (475 - 532) est le treizième évêque de Soissons. Au décès de son oncle, saint Remi de Reims (436 - 532), Loup s’occupe d’exécuter les dernières volontés de l'évêque, et de mettre l’église de Soissons en possession de la rente de dix sous d’or ainsi que de la terre de Sablonnières, près de Coulommiers. Il participa au concile d'Orléans en 511. Loup, après avoir occupé la chaire de Soissons une quarantaine d’années, meurt vers l’an 532. Il est inhumé au côté de saint Prince ou Principe (vers 474 - +505), Prince dans la petite chapelle de Sainte-Thècle. Loup de Soissons ou saint Loup (475 - 532) est le père de Loup Ier, évêque de Chalons-en-Champagne (535-541), de Principius, évêque de Meaux, et N de Reims, qui suit.



IV. N de Reims, noble de Reims, est marié à un soeur des reines Aregonde et Ingonde, selon Christian Settipani[24]. C'est une fille de Clodomir II, roi germain de la région de Worms, et d'Arnegonde, parait-il originaire de Saxe[25]. Christian Settipani modifie son avis et considère les deux reines comme filles d'un noble et d'une princesse thuringienne, sœur des rois Hermanfred, Berthaire et de Badéric et fille du roi Basin de Thuringe[26]. N de Reims et la soeur des reines Aregonde et Ingonde sont les parents entre autres de Loup (Lupus), premier duc de Champagne (ca 525 - après 590), qui suit.



V. Loup (Lupus), premier duc de Champagne (ca 525 - avant 593) est le frère de Magnulphe (Magnulf), évêque de Toulouse en 585, de Betton, le comte de Tonnerre et d'Ingeberge ou Ingoberga (vers 539-589), première épouse du Roi Caribert Ier, selon Settipani[27]. Loup est l'un des seigneurs les plus importants d'Austrasie. Loup est un fidèle sujet de la reine Brunehault, veuve de Sigebert, qu'il a servi avant elle. En 581, deux notables de l’époque, Ursion et Berthefried (Bertefred) assemblent une armée afin d’éliminer le duc de Champagne avec l'appui du fils du roi. Craignant pour la vie de sa femme, Loup l’envoie dans les murs de la ville de Laon et lui se réfugie chez le roi de Bourgogne Gontran. Seule l'intervention de la reine permet au Duc d'avoir la vie sauve. Romulf, un de ses fils devient évêque de Reims en 590[28]. Loup meurt avant 593. A cette date Amalon le remplace. Il laisse derrière lui trois enfants : Jean de Champagne, qui suit, Romulphe, évêque de Reims de 590 à 593, et une fille, au nom inconnu, deuxième épouse du duc Godegisel.




VI. Jean, duc de Champagne (ca 550 - après 600). Flodoard parle d'un fils du Duc Loup, nommé Jean, qui succède à Wintrio, et est le quatrième Duc de Champagne, environ l'an 600. L'histoire ne marque rien de considérable à son sujet. Il est le père de Loup II, évêque de Troyes jusqu'en 631[29], et d'un noble possessionné dans l’Orléanais, qui suit.


VII. N de Champagne (° 570) est le père de saint Loup de Limoges (ca 595 - après 637), évêque de Limoges qui signe la charte de fondation du monastère de Solignac et d'un noble possessionné dans l’Orléanais, qui suit.


VII. N de Champagne (ca 595-après 635) est le père du Duc Loup Ier (ca 635 - 688)[30][31], qui suit.



D'Eudes aux Aemilii

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Eudes1

Eudes d'Aquitaine.

Acm199

Hunald d'Aquitaine.

Acps0

Charlemagne rejoignant la Marca Hispánica par la vallée voisine d'Andorre

Dhuoda

Dhuoda est la tante de Maria Comitissa comme épouse de Vandregisilus comes.

Acps2

Monastère de Santa María et San Pedro de Alaón, reconstruit en 806, par le comte Wandrille.

A442

Chansons diverses de la geste de Garin de Monglane. Le troisième siège de Narbonne (752-759) met fin à la domination musulmane sur la Septimanie[32].

Arc15-0

Abbaye Saint-Pierre, Le Mas Garnier, fondée par Antoine de Béziers.

Arc17

Rainaldus en 911 cède à la cathédrale d'Uzès et à l'évêque Amelius son frère, la villa de Javolongo en Uzège ainsi que la villa de Caux avec son église et sa tour dans le comté d'Agde.

Arc18

878. Le pape Jean VIII confie à Amélius, futur évêque, qui n'est encore qu'archidiacre, la garde du monastère de Saint-Gilles du Gard.

Arc18-0

En 896, 903, 911, Amélius, évêque, reçoit de Louis III l'Aveugle, roi de Bourgogne, la seigneurie de Saint-Rémy.

Le fait que Loup soit un fidèle du duc Félix montre des attaches dans le Toulousain, mais il est également possessionné dans l’Orléanais. Le prénom de Loup est porté par plusieurs seigneurs et évêques du nord de la Gaule, et montre une origine champenoise et, au-delà, issue de la noblesse sénatoriale, selon Settipani[33].



VIII. Loup Ier (ca 635 - 688), deuxième duc d'Aquitaine et de Vasconie (660-après 676). Comme le montre Christian Settipani, Loup Ier est issu de la noblesse sénatoriale[34].


IX. Eudes d'Aquitaine, Eudon, Odon, appelé aussi Lude, Odoin, Odoie, dit le Grand, troisième duc d'Aquitaine et de Vasconie (688-735), Eodo dux Aquitaniorum, est né vers 665, et décédé en 735. Il est enterré dans le monastère de l'île de Ré, qu'il a fondé, à Sainte-Marie d'Alarcon[35]. Il est le seul roi d'origines non germaniques de l'Europe occidentale[36]. Le duc Eudes est célèbre dans l'histoire par ses guerres contre les maires du palais, et par celles qu'il a contre les Sarrasins.


X. Hatton de Gascogne (695-745), Duc d'Aquitaine. Les Annales Metenses enregistrent que Hunaldus dux rompé germanum suum nomine Hattone a les yeux crevés et est emprisonné par lui. Hatton est marié à Wandrada. La charte de Charles II "le Chauve", datée du 30 janvier 845, cite Vandradæ comitissæ, comme matris sui progenitoris en se référant à Vandregisilus. Son corps va reposer au Monastère de Alaon[37]. Hatton et son épouse ont au moins trois enfants, dont Artgarius des Marches (720 - après 737) qui suit[38].


XI. Artgarius des Marches (730 - après 737), Artgari ou Artagari, comte. Artagarius obtient, le comté des Marches de Gascogne ou des pays situés sur les deux versants des Pyrénées[39]. La charte de Charles II "le Chauve", datée du 30 janvier 845, cite Hatthonis quondam Aquitanie ducis ac filii sui Artalgerii comitis comme patris ... et avi ... Vandregisili comitis. Leur oncle, le duc Hunoald donne Artgarius et Icterius, fils de Hatto, comme otages à Pépin le Bref, roi des Francs, en 737, selon Jean Justin Monlezun et son Histoire de la GascogneLe nom de la femme de Artgarius est pas connue. Artgarius et son épouse ont deux enfants, dont Wandille des marches de Gascogne (760 - après 834), qui suit[40] :


XII. Wandrille des Marches de Gascogne (760 - après 834), comte. comte des marches de Gascogne, repousse Amarvan, gouverneur de Saragosse pour les Sarrasins, qui s'est emparé d'une partie du diocèse d'Urgell et affranchit ainsi, par sa valeur, cette frontière qu'il commande, du joug des infidèles[41]. Vandregisilus comes noster consanguineus... patris sui Artalgarii comitis mortem se marie avec Marie, fille de Aznar Sanche de Vasconie (790-866). A peine achevée la conquête franque des glacis subpyrénéens méridionaux, accourus au service de Charlemagne, les descendants d'Eudes d'Aquitaine, nommés Aznar Sanche de Vasconie (790-866) et [Sanche II Sanche de Vasconie (805-864)], son frère, cherchent à grouper sous leur autorité un vaste ensemble de comtés et de pays à cheval sur les Pyrénées centrales et occidentales : Urgell, Pállars, Ribagorza, Aragon, Gascogne, Toulousain. C'est un groupement fragile, presque aussitôt détruit que constitué[42]. Un des fils de Wandrille, Aton, est le premier des Comtes de Pallars au diocèse d'Urgell. Wandrille fonde dans le diocèse d'Urgell, d'où il a repoussé les Sarrasins, un monastère, vers l'an 834. Il le dote conjointement avec Marie, son épouse, et du consentement de quatre de ses fils. Ce monastère qui est celui d'Alaon[43]. La charte de Charles II "le Chauve", datée du 30 janvier 845, cite Maria Comitissa comme épouse de Vandregisilus comes noster consanguineus... et fille de quondam Asinario comite, dont elle hérite de castri Vandres. Le rédacteur de la Vita Hludowici Imperatoris rapporte que Asenarius comes de Cipac filiam suam Mariam est mariée à Wandregisilo Limitis Hispanici comitis, Qui ab Eudone Aquitaniæ ducis genre ducebat. Wandregisil et son épouse ont quatre enfants, dont Antoine de Béziers (ca 790 - après 30 janvier 845)[44].



XIII. Antonius de Béziers (ca 790 - 845/858), premier vicomte de Béziers. En 845, il fonde le monastère fortifié de Lézat, dans le diocèse de Rieux et le comté de Foix. Il est dit fils du comte Wandrille[45]. Antoine est d'abord gouverneur du diocèse de Béziers, puis a le titre de vicomte. Antoine vit vers le milieu du IXModèle:Exp siècle. Il est fait mention de ce vicomte Antoine dans une oraison pour le jour des Trépassés, que disent les religieux de l'abbaye de Saint-Pierre de Lezat, dont il est le fondateur, selon l’Histoire Générale du Languedoc. Celle-ci nous dit que l'abbaye du Mas-Garnier, dans le diocèse de Toulouse, est fondée par un vicomte et une vicomtesse de Béziers, dans le même tems que celle de Lezat. Vaissète nous dit que le P. Mabillon qui ne met cette fondation qu'au milieu du XModèle:Exp siècle donne le nom d'Aton-Benoit au vicomte et celui d'Amélie à la vicomtesse : mais il est constant par ce que nous venons de dire, que si l'abbaye du Mas-Garnier a été fondée par le vicomte de Béziers qui a fondé celle de Lezat, il faut que l'une et l'autre doivent leur fondation à Antoine vicomte de cette ville dans le milieu du IXModèle:Exp siècle. L'épouse de celui-ci s'appelloit Adoyre, et on a peut-être confondu son nom avec celui d'Amélie[46]. En 834 Antoine de Béziers défend les frontières d'Espagne contre les Sarrasins à qui les troubles de l'état ont donné occasion de tenter de nouvelles entreprises. Amarvan, gouverneur de Saragosse pour ces infidèles, s'empare d'une partie du diocèse d'Urgell. La charte de Charles II "le Chauve", datée du 30 janvier 845, cite Bernarthi ... Athonis nunc Palliavensis comitis ... Antonii hodie vicecomitis Bitterrensis ... idemque Asinarii nunc etiam Lupiniacensis ac Solensis vicecomitis en tant que fils de Vandregisilus vient consanguineus noster ... et sa femme. Le prénom Antoine est atypique du temps Antonii vicecomitis Bitterensis est nommé en tant que fondateur de l'abbaye de Saint-Antoine de Lezat dans un discours de l'abbaye avec Adoyra épouse de Antonii hodie vicecomitis Bitterrensis[47]. Antoine, vicomte de Béziers, doit être décédé en 858, puisque Guérin est alors pourvu de cette vicomté[48]. Il est le père de Rainaldus de vicomte de Béziers (ca 830-897).



XIV. Rainaldus, vicomte de Béziers (835 - 897), et vicomte d'Agde, est nommé à ce poste par Carloman III (867 - 884), roi de Francie, en 881 : : Aspiranum et Albinianum villas dans Biterrensi pago Sitas ... et ecclesiam ... sancti Felicis... à fidelum nostrum Rainardum qui fait don de biens à l'église d'Agde par une charte datée du 29 août 881[49]. Il lui donne aussi des propriétés territoriales situées à Aspiran et à Albignan, dans le Bitterrois, ainsi que l'église de Saint-Félix à Coulobres, avec un champ et les appartenances, et de plus, le domaine de Paulinian près de Coulobres. Ce fait est constaté par des titres que le chapitre de Béziers conserve dans ses archives. En 897, Fructaire, évêque de Béziers, fait un échange avec Reinard, vicomte de Béziers, et Dide son épouse. L'évêque Fructaire, du consentement de son chapitre donne au vicomte Reinard et à Dide son épouse, tout ce que l'église de Saint-Nazaire possède dans le comté d'Avignon, c'est-à-dire, le village de Tavels avec les églises de Saint-Pierre et de Saint-Ferréol, sous quelques réserves peu importantes. Reinard et son épouse donnent en échange, à l'église de Saint-Nazaire, le domaine d'Aspiran avec l'église de Saint-Romain, à l'exception de la part de ces biens déjà donnée à un certain Walcheron. Le vicomte donne aussi tout ce qui lui appartient à Vias et à Albignan. Quant à la portion que Walcheron tient déjà en fief de Reinard, et qui s'appelle Villeneuve-de-Ricuin, le vicomte veut en faire une paroisse, tandis qu'elle est comprise auparavant dans la paroisse de Saint-Martin du Puech, et, pour réaliser cette volonté, il fait construire à ses frais l'église de Sainte-Marie de Villeneuve qui est consacrée le 29 juillet, par Fructaire[50]. La conformité des noms de ses deux frères Bernard et Aton avec ceux des vicomtes héréditaires de Béziers et de Carcassonne au XIIModèle:Exp siècle peut faire conjecturer qu'ils descendent tous d'une même tige[51], les descendants d’Eudes d'Aquitaine et les seigneurs champenois.Il est marié à Dida de Quercy (ca 830 - après 897), sœur de Boson, évêque d'Agde de 885 à 898.

Rainaldus, vicomte de Béziers (835 - 897) et Dida de Quercy (ca 830 - après 897) sont les parents probables de :

  • Boson (ca 855 - 920/4), vicomte de Béziers et d'Agde
  • Reginald (860 - 933), évêque de Béziers de 906 à 933[52].
  • Rainaldus Aemilii (ca 855 - après 910), qui suit.
  • Amélius II évêque d'Uzès (ca 865 - 915), est un prélat chrétien franc. Il est le 17Modèle:Exp évêque d'Uzès, son épiscopat dure de 886 à 915. Il y a lieu de le rattacher aux Aemilii, selon Christian Settipani[53]. En 878, le pape Jean VIII confie à Amélius, qui n'estt encore qu'archidiacre, la garde du monastère de Saint-Gilles du Gard. En 886, il est élu évêque. En 887, il assiste au premier concile de Port, lieu aujourd'hui détruit. En 896, 903, 911, il reçoit de Louis III l'Aveugle, roi de Bourgogne, diverses donations et la seigneurie de Saint-Rémy en particulier. Il est permis d'admettre que ces ravages s'étendirent jusqu'à Saint-Rémy alors compris dans le domaine provençal, que l'abbaye de Saint-Rémy-de-Reims a reçu des successeurs de Clovis Saint-Rémy. L'archevêque Hincmar en confie, vers 860, la garde au comte Gérard de Roussillon. Un précepte de l'empereur Louis l'Aveugle, en date du 17 septembre 903, concède à Amélius II évêque d'Uzès (ca 865 - 915) la curiem quœ nuncupaiur Freius cum ecclesia in honore sancli Remigii dedicate, conjacenie in comilatu Avenionensi[54].


907. Il dépend, pour le temporel, du royaume de Provence. 907. Il assiste au concile de Saint-Thibéry. 909. Il assiste au concile de Jonquières-Saint-Vincent. 911. Il nomme Gérard archevêque de Narbonne. 915. Il siège probablement encore.

AU NOM DE TOUS LES AMIEL, de relocc710, nous dit que :

Une famille Amelius est influente dans le bas-Languedoc au XModèle:Exp s. Peut-être parente des Amelius-Simplicius de la même époque présents dans le haut-Languedoc, un Amelius de cette lignée, évêque d'Uzès parvient à faire mettre un jeune neveu à lui sur le siège d'Agde en ce XModèle:Exp s..


XV. Rainaldus Aemilii (ca 855 - après 910). Le cartulaire de Gellone[55] nous parle d'un certain Rainaldus, époux d'Agilburge. J.P. Poly en fait un fils hypothétique de Rainaldus de vicomte de Béziers (ca 830-897)[56]. Il cède à la cathédrale d'Uzès et à l'évêque Amielus d’Uzès (ca 790 - 835), son frère, la villa de Jalong, Javolongo, en Uzège, ainsi que la villa de Caux avec son église et sa tour dans le comté d'Agde[57]. Rainaldus Aemilii tient de ses parents, entre autres, une tour dans la villa de Caux, à proximité du vieux castrum de Mèze, dans le comitatus d’Agde, la terre de Jalong (Jovolongo) dans le comté d'Uzès. Entre la donation de Rainaldus (911), les autres donateurs de Caucs à Saint-Teuderit, et la renonciation de 1111, l'histoire du fisc se mêle à celles de la famille comtale de Toulouse et une famille de l'Uzège...[58].



Les Aemilii occitans

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Les premiers Aemilii

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Lézat

L’abbaye de Lézat, d'abord monastère fortifié, reconstituée (source : HdC, n°1, 2006), fondée par Antoine de Béziers.

Arc0

Aemilii.

Arc3

Dispersion des Aemilii.

Arc14

Roquefort. Tour, ruines du Castel de Roquefort.


En 823, il reçoit la donation faite à l'église Saint-Théodorit d'Uzès, par Raynald, son frère, et sa femme Agilburge, de la terre de Jalong (Jovolongo) dans le comté d'Uzès, et Saint-Martin de Caux dans la comté d'Agde.


XII.


Gérard, nommé en 911 par l'évêque d'Uzès, Amélius II Absent de la liste de l'Histoire générale de Languedoc ainsi que de celle de Jacques Michaud et André Cabanis, Histoire de Narbonne, 1981. Les auteurs de l'Histoire générale de Languedoc précisent : [Agio] eut à lutter contre Gérard, nommé indûment par Rostaing, archevêque d'Arles, & Amélius, évêque d'Uzès, l'un et l'autre sujets de Louis l'Aveugle, roi de Provence ; mais [Agio] obtint le pallium et finit par se faire reconnaître le seul et véritable évêque.


Claudie Duhamel-Amado verse au dossier des pièces du Cartulaire du Chapitre d’Agde du XModèle:Exp s. qui montrent des liens entre des alleutiers de l’Agadès et de Provence, mais demeure plus sceptique sur le dossier de la tour de la villa de Caux cédée par un Rainaldus, frère de l’évêque d’Uzès Amiel à l’Église d’Uzès[59]


Le cartulaire de Gellone (n° 278, p. 229 ; n° 279, p. 230 et n° 281, p. 233) un certain Rainaldus (époux d'Agilburge), dont J.-P. Poly a fait un fils hypothétique du vicomte de Béziers, un autre Rainaldus connu à la fin du IXe siècle (HGL. (1840), n, n° 125, p. 683 et n° 138, p. 693) cède à la cathédrale d'Uzès et à l'évêque Amelius son frère, la villa de Javolongo en Uzège ainsi que la villa de Caux avec son église et sa tour dans le comté d'Agde. En revanche, l'acte n° 278 attribué à Charles le Simple et daté de 913 se rapporte en fait à Charles le Chauve et aux années 855-856 P. Tissiet, L'abbaye de Gellone au diocèse de Lodève. Des origines au XIIIe siècle. Montpellier, 1933, rééd. du Beffroi, 1992, p. 93, n° 8. A la prière d'un abbé Ardingus et de Marcha, le roi ordonne de réparer une injustice commise contre un de ses fidèles, un certain Rodulfus et sa femme Dida qui devront recouvrer l'église Saint-Martin et la villa de Caux en Agde. Sur les relations de Rostaing, Amiel et Giraud avec le clan bourguignon voir J.-P. Poly, La Provence et la société féodale (879-1166). Contribution à V études des structures dites féodales dans le Midi. Paris, Bordas, 1976, p. 20 et p. 162.

Les premiers Aemilii du sud-ouest connus, ni le nom de toutes les familles qui descendent d'Amelius (ca 850 - après 908). La famille des Aemilii du Lézatois est une vaste et vieille famille[60].


  • Amelius AMELII, qui suit.


II. Amelius AMELII

Amelius cité en 898 parmi ceux qui témoignent dans le conflit qui implique le vicaire Aton (cf H.G.L., T. V, n° 21), Amelius (le même?) qui fait une donation importante à l'Abbaye de Montolieu en 908 (cf H.G.L., T. V, n° 33 ), et donc Amelius, dernier descendant de la famille de Garsende, dont il fut soit un petit-fils ou un neveu. Ce personnage s'identifie sans doute avec Amelius Simplicius, cité de 955 à 997 dans les chartes de l'Abbaye de Lézat et aussi dans celles de l'Abbaye de Camon, autre établissement monastique de la Basse Ariège.





Avant le catharisme

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Arc4

La Bezole.

Aaa4

Prise de Foix (1272).

Arc7

Liber feudorum Ceritaniae : Bernard Aton avec sa fille Ermengarde et le comte Gausfred III.

I. Raymond Gaubert, vivant en 1096, est époux de Guille de Rabat. La famille de Rabat est un rameau de la maison de Foix[62]. Guille de Rabat est-elle une fille de Pierre Bernard de Foix (1025-1074) ? Raymond Gaubert est seigneur de La Bezole, village des Corbières occidentales, situé un peu à l'Ouest de Limoux, sur la limite des anciens comtés de Carcassonne et de Razès[63].

Raymond Gaubert et Guille de Rabat sont les parents de :

  • Bernard Amélius de Rabat (ca 1070-1121), miles, marié avec Resplendia N. En Ariège, un auteur pourrait presque parler de tribu Ameliu en vallée de Sos aux XIModèle:Exp et XIIModèle:Exp siècle, tant les grandes familles nobiliaires présentes sont en grande partie du groupe Amelius comme à Quié, Rabat ou Marquefave[64]. En 1118, Bernard-Amiel de Rabat et son fils Aycar signent l'acte par lequel Roger II dispense l'abbaye de Lézat du droit d'albergue auquel elle a été jusque-là soumise ; ils figurent au nombre des témoins laïques des chartes que le comte accorde à l'abbaye ; Bernard Amiel y est qualifié de miles ainsi que son fils[65].
  • Pierre Raymond de Rabat (ca 1075-1155), gendre de Roger IV de Mirepoix. En avril 1095, Bernard-Amiel de Rabat et Pierre-Raymond de Rabat signent trois actes relatifs à l'accord passé entre le comte de Foix, Roger II et sa cousine Ermengarde, vicomtesse de Béziers, au sujet des comtés de Carcassonne et du Rasez... C'est à Pierre-Raymond de Rabat que Roger II de Foix (1055-1124), au moment de partir pour la Terre-Sainte, laisse le commandement du château de Foix : il doit, si le comte meure sans enfants légitimes, le remettre à la vicomtesse Ermengarde et à son fils, le vicomte Bernard-Aton. En 1108, Roger II, revenu de la Croisade en 1105, restitue à l'abbaye d'Alet un droit qu'il a exercé par violence : Pierre-Raymond de Rabat et son frère Raymond-Sanche contresignent l'acte de restitution, et l'abbé verse au comte 80 sous toulousains par l'entremise de Bernard-Amiel... En 1111, dans un accord entre Roger II et le vicomte Bernard-Aton de Béziers, est nommé aussi Pierre-Raymond ; dans l'acte par lequel Roger II accorde certains privilèges à l'abbaye de Frédelas. En 1124, Pierre-Raymond est nommé dans l'acte de soumission des nobles du comté de Carcassonne qui s'étaient révoltés contre Bernard-Aton, vicomte de Béziers et Carcassonne: celui-ci, après avoir perdu cette ville, l'a reprise et exige un nouveau serment de fidélité que prête Pierre Raymond de Rabat, en qualité de coseigneur de Mirepoix et de gendre du seigneur de cette ville.En 1125, Pierre-Raymond de Rabat signe l'accord entre Bernard-Aton et le comte de Foix Roger au sujet de Carcassonne... En 1137, un acte du comte Roger III est contresigné par Pierre-Raymond, Raymond-Sanche, Aycar, Robert et Alzieu, tous de la maison de Rabat : il s'agit de l'acte de vasselage consenti en faveur de Roger III, sauf les droits supérieurs du comte de Toulouse, pour le château de Pereille. En 1155, Pierre-Raymond de Rabat déclare que son père Raimond lui a toujours dit que leur famille n'a à Yarilhes aucune albergue ni dans la maison de l'abbé d'Alet ni dans la maison seigneuriale, mais que leurs droits se bornaient à y tenir en fief une maison de l'abbé d'Alet et le tiers de la justice[66].
  • Raymond Amélius de Rabat ou de Pailhès (ca 1080-après 1163), qui suit.


Arc12

Le château de Son (Usson) est sous la dépendance d'un Bernard Amiel, fils de Guille, qui en fait hommage, en 1100, à Ermengarde, vicomtesse de Carcassonne.

Arc

Château de Rochefixade appartient aux Rabat en 1163.

Arc

Le château de Montréal de Sos appartient aux Rabat en 1163.


II. Raymond Amélius de Rabat (ca 1080-après 1163), seigneur de Rabat, Caralp et de Pailhès, marié avec Amateld de Paler (1100-1160)[67]. Un différend a lieu en 1163, entre Roger Bernard comte de Foix d'une part, Raimond-Amélius et Raimond de Ravat de l'autre, seigneurs d'un château de Caralp (prés de Foix). Un accord A lieu, et leur suzerain reçoit le serment et l'hommage dans l'église Saint-Sernin de Caralp[68]. Parmi les seigneurs de Saint-Martin de Caralp, nous trouvons la famille de Rabat qui tient le château.

Fin XIIModèle:Exp siècle, un plaid tenu à Foix impliquant le comte de Foix, Peire Bernat, et Ramon Amelius et Bernat, frères[69]. En octobre 1163, Raimond-Amiel de Rabat et Raimond de Rabat, qui se croient dispensés de prêter serment de fidélité au comte de Foix pour leur château de Caralp, consentent à le lui prêter dans l'église Saint-Sernin de Caralp[70]. Suite à un différend non précisé, prenant place dans les années 1160, entre le comte de Foix, Rotger Bernat, et la famille de Rabat, Ramon Amiel, sa femme Amateld, Ramon de Ravat et leurs parents négocient avec le comte au sujet de trois fortifications : celles de Caralp, de Sos (ou Son ???) et de Saurat[71]. Saurat est situé dans le comté de Foix, à la frontière entre la vallée de Massat et le Vicdessos. Le comte de Foix fait un accord avec le comte Raimond Amiel de Rabat. D'ailleurs on voit aussi qu'en avril 1095 le Pays de Sault séparé depuis longtemps des domaines des comtes de Cerdagne, est réuni à celui de Carcassonne[72] et le château de Son (Usson) qui en garde l'entrée (via Quérigut et Rouze) est alors sous la dépendance d'un Bernard Amiel, fils de Guille, qui en fait hommage en 1100 à Ermengarde, vicomtesse de Carcassonne et à Bernard Aton, son fils, futur vicomte[73].

En 1163, le castello de Saurat est cédé par Raymond de Rabat au comte de Foix, Roger Bernard de Foix (1130-1188). L’autorité des Rabat sur Caralp a peut-être pour origine un serment pour ce castrum dans le premier quart du XIIModèle:Exp siècle, vers 1111. L’acte des trois Rabat, en 1163, est révélateur. Il engage le lignage entier des Rabat et sont présents des hommes issus de grands lignages de la région. Le moment est solennel, il est un temps de rassemblement des nobiles et participe à la fusion du groupe. L’acte a lieu dans la camera du château de Foix. Le lieu et les personnages sont prestigieux. C’est un serment et son objet est le castrum de Caralp. L’acte mentionne l’antériorité d’un autre serment que nous avons perdu. Celui-ci a tout de l’accord de neutralité ou de régulation, tous s’engagent, les Rabat comme le comte de Foix. Mais c’est aussi un accord - concordia et fine- qui comporte des éléments issus d’une négociation. Les Rabat acceptent de céder les castellos de Saurat et Montréal de Sos au comte pour 15 ans. L’étude de l’acte montre que les Rabat ne sont donc pas des concurrents ou au contraire des seigneurs soumis au comte : leur activité est de participer à la vie politique parce qu’ils font partie du groupe qui la conduit. Ces aristocrates prennent à la fin du XIModèle:Exp siècle le nom de l’habitat tarasconnais et de l’un de leurs castra, Rabat, sont issus d’une parenté identique aux Quié et aux Château-Verdun, celles des Amelius[74]. L'existence du château de Roquefixade est attestée depuis 1034. Les premiers seigneurs connus sont seigneurs de Pailhès, branche de la famille de Rabat, et portent tous le nom de Bernard Amiel de Pailhès. Pendant la croisade contre les Albigeois, ils sont de tous les combats aux côtés des comtes de Toulouse et de Foix dont ils sont les vassaux.


En 1145, Roger III restitue à l'abbaye de Saint-Volusien ce qu'il lui a pris ; dont acte passé en présence de Raymond-Sanche de Rabat, de son neveu Bernard Amelius de Rabat et de deux autres témoins[75].


est coseigneur de Mirepoix et gendre du seigneur de cette ville, Roger IV de Mirepoix.


En 1160, Roger de Rabat et son frère Guillaume donnent au monastère de Boulbonne tout ce qu'ils possèdent dans les montagnes et se réservent la directe de la paroisse de Rabat. En 1160 ou 1161, Raymond de Rabat, mari d'Eva, fille de Roger de Mirepoix, et co-seigneur du château de Mirepoix avec Bernard d'Arnave, rendent hommage au comte de Foix, Roger-Bernard Ier, dit « lo gros[76].


En 1162, une bulle d'Alexandre III réserva les droits de l'église Notre-Dame de Rabat au monastère de Saint-Etienne de Toulouse.


En 1166, Raimond de Rabat, mari d'Eve de Mirepoix, est encore vivant et figure parmi les coseigneurs du château de Mirepoix (3); en 1168, il prête serment de fidélité, ainsi que Roger et Jourdain de Rabat, à Pierre-Raimond pour le château d'Agui- lard (4). Le 13 mai 1207, Roger de Rabat achète pour 180 sous toulou- sains tout ce que les seigneurs de Bardenac possédaient aux lieux de Saint-Martial de Bardenac et de Saint-Michel de Bosquet et ce qu'ils avaient tenu en fief de Roger de Rabat et de son frère Jourdain (5).

Cette même année, dans les coutumes de Mirepoix données par les coseigneurs et chevaliers de ce château, Raymond de Rabat figure comme l'un des principaux suzerains (6). Il fut dépouillé ainsi que les co-feudataires, lors de la guerre des Albigeois, par Simon de Montfort au profit de Guy de Lévis, de 1209 à 1223 : çetté année-là, où-le comte de Foix Raimond-Roger (7) mourut ou venait de mourir, ce dernier ayant repris Mirepoix sur Guy de Lévis, rendit cette place à ses an- ciens coseigneurs, parmi lesquels Raimond-Sanche de Rabat et, comme nous l'avons dit, Loup de Foix que l'on peut considérer comme un bâtard de Raymond-Roger (8). Sous le règne de Roger-Bernard II, dit le Grand (9), Raimond-Sanche de Rabat et son frère Auger (10) si- gnent l'acte par lequel le jeune Trencavel, vicomte de Béziers, accorde des chartes (11) au comte de Foix en reconnoissance de ce qu'il avait été élevé par son père (12). En 1230, le château de Rabat figure parmi ceux dont le comte de Toulouse (13) réclame à Roger-Bernard II, qui a fait à Saint-Jean-de-Verges sa soumission au vice-légat du Pape, l'hommage auquel il avait renoncé en 1220 (1) ; « le seigneur du château de Rabat »,-sans que son nom soit donné plus exactement, est mentionné dans les chartes que le ccmte Raymond accorde à Roger- Bernard II à qui il rend Saverdun. En 1236, Raymond Sanche de Rabat figure, ainsi que Roger-Isarn, parmi les témoins de l'acte par lequel Roger-Bernard II donne sa sœur Esclarmonde en mariage à Bernard d'Alion (2). En 1240, Raymond Sanche de Rabat est men- tionné dans la confession du comte Roger-Bernard : celui-ci dit qu'il l'a retiré de l'hérésie et que ce personnage « occasione cuiusdam vulneris reddiderat se haereticis in quodam castro quod dicitur Ave- sola (3) ». Un acte tiré des archives de l'inquisition de Toulouse et Carcassonne nous apprend qu'en 1244 un diacre hérétique prêcha auprès de Mirepoix ; que Roger-Raymond de Rabat assista à ses con- férences ; que Guiraud de Rabat et son frère Raymond ne prirent, en 1242, aucune part au meurtre des inquisiteurs d'Avignonnet (4), qui provoqua la croisade particulière dont l'objet fut le siège, la prise et le sac du château de Montségur et le supplice d'un grand nombre d'hérétiques. En 1244, Raimond-Sanche de Rabat et son fils Pierre- Raymond firent hommage de leurs domaines au comte Roger IV (5) ; ce qui semble bien prouver que tous les membres de la maison de Rabat ne furent pas impliqués dans les procès d'hérésie de cette époque (6). 1 En 1247 Raimond et Pierre Raymond Sanche de Rabat (7) consentent à la démolition du château de Miramont qui était sous leur dépen- dance (8). En 1250 Raymond de Rabat se plaint au comte Roger IV de ce qu'il s'est emparé de ses biens sous prétexte des dépositions extor- quées contre lui, dit-il, « de quelques prévenus du crime d'hérésie, par l'official de Foix, inquisiteur qui luy estoit suspect, quoyqu'il n'eut jamais été soupçonné de ce crime par les inquisiteurs d'aupa- ravant » (9) ; le seigneur de Rabat se soumet volontiers au jugement des anciens inquisiteurs. En 1252, Auger de Rabat est signalé parLouis IX, dans une lettre datée de JatIa (1), parmi les chevaliers qui servaient en Terre Sainte sous les ordres de son frère Alphonse, comte de Poitiers et de Toulouse (2). En novembre 1257, un acte relatif à l'engagement du pays de Nebouzan et de Gévaudan au comte de Foix est passé en présence de Loup de Foix et de « R. Sanen de Rabat » ; ce qui doit être une mauvaise lecture pour Raymond Sanche (3). En 1270, l'inquisiteur de Narbonne décharge « Raymond-Sancius de Rabat, fiis d'un père ayant rnêmenmn, des pèlerinages, visitations et passage d'ou- tremer qu'il avoit été condamné de faire pour le crime d'hérésie » : il reste obligé à visiter l'église de Saint-Antonin de Pamiers (4). En 1279, par suite des dépenses causées par les guerres et les procès d'hérésie, Raimond-Sanche de Rabat et sa femme Esciarmonde sont obligés d'en- gager les quettes (5) de Rabat et autres lieux en faveur d'un mar- chand à qui ils devaient pour 150 livres toulsas de drap (6). En mars 1294 Guillaume Davars, dominicain inquisiteur de France, décharge de toute peine morale et matérielle pour prévention d'hérésie Ray- mond-Sans ou Cencius de Rabat (7). En 1305 Jourdain de Rabat est témoin de l'acte par lequel, le 10 des calendes d'août, à Tarascon, le seigneur de Château-Verdun ratifie une sentence arbitrale, relative aux différends qu'il avait eus avec les gens de la vallée de Miglos ; , sentence qui avait été rendue à Tarascon le 6 des calendes de juin et que le comte de Foix Gaston Ier (8), comme coseigneur de Château- Verdun, ratifia à Tarascon le 7 des ides de juin 1308 (9). En 1316, Breda d'Arnave, abbesse de Valnegre près de -Saverdun, reçut dans ce couvent Indiana, fille de Raimond de Rabat, damoiseau (1 et coseigneur de Barbazan, et de dame Fize qui promit, en présentant sa fille, de fournir par an quatre setiers de blé et trois charges de bon vin (1).

C'est dans le commencement du xive siècle que Roger de Foix, petit-fils d'un bâtard du comte Raymond-Roger ou Roger-Bernard II, aurait épousé, selon toutes vraisemblances, '« l'héritière de Rabat, une des plus anciennes maisons du pays de Foix », écrit le P. Anselme, et qui était la descendante des seigueurs dont nous avons rappelé quelques noms et certains actes, sans chercher à en établir la généalogie. Nous disons : dans le commencement du XIVe siècle. En effet, si Corbeyran fut fils de Roger de Foix et de l'anonyme « héritière de Rabat », on verra qu'il dut être l'aîné de Gaston-Phébus et par conséquent naître environ dix ans avant ce célèbre personnage, soit vers 1321. Supposons que Roger de Foix se soit marié vers 1320 et que par cette uuion le fief de Rabat, dont la branche fait le nom, est entré dans cette maison.

En 1331 Roger de Foix, qualifié de seigneur de Rabat, figure, ainsi que Pierre-Raymond de Rabat et que Loup de Foix, seigneur de Durban, parmi les témoins du contrat de mariage, passé à Toulouse, en février entre Jeanne, sœur du comte de Foix Gaston II, et Pierre, comte de Ribagorca et d'Empurias, frère du roi d'Aragon Alphonse IV, qui se marient effectivement après Pâques[77].

Roger de Foix, qualifié de seigneur de Rabat, et Pierre-Raymond de Rabat figurent encore parmi les nobles qui se portent garants des 35.000 livres de monnaie de Barcelone promises par Gaston II, le 9 des calendes de novembre 1330, à sa sœur Jeanne pour épouser Pierre, fils de Jacques d'Aragon, et que le comte de Foix promet le 16 mai 1331 de relever de leur caution. Le fait que Roger de Foix est qualifié en 1331 de seigneur de Rabat, semble confirmer ce que nous avons dit plus haut : qu'il esyétait déjà uni à « l'héritière de Rabat », et que celle-ci, probablement fille unique, lui avait apporté le château de Rabat en dot[78].

Ajoutons que Jourdain de Rabat, chevalier — probablement un cousin de la femme de Roger de Foix, - nous est connu comme maître de l'hôtel (6) de Roger-Bernard Ier de Castelbon, le frère de Gaston II, puis comme son viguier d'Urgelet (1) et comme seigneur de Miglos (2).

En mars 1349 (3) il fut désigné par Roger-Bernard de Castelbon, frère du feu comte de Foix Gaston II et oncle de Gaston Phébus, pour être le troisième de ses exécuteurs testamentaires (4). - Roger de Foix-Rabat — appelons-le ainsi, et ce sera aussi la ma- nière de désigner ses descendants, — est par conséquent celui que désigne la montre d'armes de 1338 parmi les chevaliers non barons qui accompagnèrent le comte Gaston II (5). Enfin ce fut le, père d'un personnage important, dont le nom a déjà été prononcé dans ce qui précède, et sur lequel nous insisterons tout particulièrement : Corbey- ran Ier de Foix-Rabat, qui fut la première gloire véritable de cette famille dont les origines offrent, on le voit, assez de difficultés, non seulement des légendes dont nous avons cherché à faire justice, mais encore des obscurités qui ne nous ont pas permis de la rapporter certainement au comte Raymond-Roger ou au comte Roger-Bernard II[79].


Il faut donc admettre, pour que le partage ait eu lieu entre les deux cousins, que le possesseur initial ait été leur grand-père, Raymond Gaubert, époux de Guille de Rabat, vivant en 1096. Un document non daté, mais qui doit être de 1122 ...


1ère mention en 1095 de Amiel de Rabat dans un traité du comte de Foix

1118 : l’église Sainte Marie de Rabat (en Ariège) appartient à l’abbaye de Lagrasse.

1160 : donation à l’abbaye de Boulbonne des montagnes de la paroisse de Rabat ; la famille de Rabat est coseigneur de Mirepoix (HGL)

1162 : l’église de Rabat appartient à l’évêché de Toulouse

1213 : Le « castrum de Ravado » et celui de Miramont dépendent du comte de Foix sous la suzeraineté de Pierre II d’Aragon (Fl. Guillot)

1228 : rappel que l’église Sainte Marie de Rabat appartient à l’abbaye de Lagrasse

1230 : Le comte de Toulouse rend au comte de Foix les droits qu’il possède dans le castro de Rabat

1238 : Guillaume Bernard d’Arnave et Loup de Foix sont seigneurs de Rabat


Arc11

Comté de Foix.


Des seigneurs cathares

.

Roger II Béziers

Roger II Trencavel, vicomte de Béziers.

Acal42

Chevalier et son chien devant Montségur.

Mise en cause dans l’hérésie cathare d’habitants et de la famille seigneuriale de Rabat (y compris dans le massacre d’Avignonet, opéré par la garnison de Monségur où vivait Guiraud de Rabat, gendre de Raymond de Péreille et coseigneur de Mirepoix). Nombreux parfaits à Rabat. En 1247, le comte de Foix confisque les biens de Raymond de Rabat pour cause d’hérésie  et fait raser le château de Miramont qui avait servi de refuge aux hérétiques et notamment Bernard Marty.

Le château est donné en gage de la promesse de Raymond-Roger au concile de Lavaur

1272 : la vallée et le château de Rabat font partie du comté de Foix.

Début du 14éme : la seigneurie de Rabat passe dans la famille de Lordat (hommage de Sicard de Lordat en 1316 à Gaston II de Foix)

Rabat devient la 1ére baronnie du comté de Foix avec la venue de Loup.

En 1390 (« Ravat »), lors du dénombrement du Comté de Foix, l’on compte 64 feux (ce qui ferait, selon la règle controversée de Voltaire 288 habitants) : c’est, donc, à cette période là, l’une des cités les plus peuplées du Comté de Foix. Il y est fait mention d’une des 11 forges du Pays de Foix et d’un moulin appartenant au seigneur de Rabat et sénéchal de Foix, Corbeyran.

Le seigneur de Capoulet et Junac, Mondoya de Vone (fils de Margaride de Rabat), y tient une ferme

Corbeyran, seigneur de Rabat, en 1401 rend hommage pour Fornex, Rabat (avec le château), le lieu et château de Montfa, la moitié du lieu de la Bastide de Besplas, le lieu de Loubaut ; et en 1445 : Rabat et Gourbit

Ressortissait de la châtellenie de Quiè en 1450

1391 : Corbeyran de Foix (descendant de Loup de Foix), seigneur de Rabat (et de Fornex), est sénéchal du comté de Foix : origine de la famille Foix-Rabat.


leurs armes : d’or, à 3 pals de gueules sur l’angle droit de l’écu, brisé de 3 losanges


Avignonet, France 28 mai 1242 : Massacre des inquisiteurs à Avignonet. Mené par des gens de Montségur (en particulier Pierre-Roger de Mirepoix).


1247 : Mise en cause dans l'hérésie cathare d’habitants et de la famille seigneuriale de Rabat (y compris dans le massacre d’Avignonet, opéré par la garnison de Monségur où vivait Guiraud de Rabat, gendre de Raymond de Péreille et coseigneur de Mirepoix). Nombreux parfaits à Rabat. En 1247, le comte de Foix confisque les biens de Raymond de Rabat pour cause d’hérésie et fait raser le château de Miramont qui avait servi de refuge aux hérétiques et notamment Bernard Marty


RAIMOND DE PEREILLE PROCES D’UN SURVIVANT DE MONTSEGUR :

Contexte:
   Dans le long article sur Ferrer, inquisiteur près  du tribunal inquisitorial de Toulouse et chargé officiellement de s’occuper des rescapés du destin terrible des habitants du « castrum » de Montségur, j’avais inclus le procès-verbal de l’interrogatoire de Jourdain de Péreille, fils de Raimond.
   La déposition de ce dernier eut lieu le 10 mars 1244 à Toulouse car après le meurtre d’Avignonet, les inquisiteurs faisaient venir dans leurs diocèses les prévenus afn d’éviter en route le destin funeste que connut la délégation d’Avignonet.
   Afin de montrer la terrible efficacité des intérrogatoires, j’avais souligné les noms et prénoms de ceux que Jourdain de Péreille cite dans sa déposition. Comme  tout croyant cathare à qui mentir est interdit, le prévenu est sincère, vrai, cohérent et respectueux des principes cathares et évangéliques (les commandements dans le Nouveau Testament). J’avais ainsi établi le répertoire et le classement selon les principes de « résidence », de « visite » et de liens familiaux ainsi que le degré de responsabilité dans la hiérarchie ecclésiale cathare.

Le texte de la première déposition :

   L’an que dessus deux des calendes de mai (30 avril 1244), le chevalier Raimond de Péreille au diocèse de Toulouse, requis… serment, dit :
   J’ai vu Guilhabert de Castres, alors évêque des hérétiques, tenir publiquement sa maison à Fanjeaux avec beaucoup de parfaits. Et il prêcha souvent.
   Venaient entendre ses sermons moi-même, Guillaume Gout, Gaillard de Fanjeaux, Pierre de Saint-Michel,  et beaucoup d’autres dont je ne me souviens pas, car j’étais enfant. Et après le prêche, moi-même et tous les autres avons adoré…bonne fin, après quoi je sortis de là et laissai dans la maison ces paefaits.
   Et là, dans la maison de ce parfait Guilhabert(qui s’était installé à Montségur en 1232), j’ai mangé avec lui à la même table et du pain béni par les parfaits…bénisse.

Le notaire écourte le récit des rituels déjà très connus et ne relate que le mot de la fin.

   Pour l’époque, il y a trente-cinq ans.
   Item, j’ai vu à Mirepoix, les parfaits tenir publiquement leurs maisons, et j’ai vu plusieurs fois Raimond de Mirepoix, à l’époque diacre des hérétiques, y prêcher.
   Venaient entendre le sermon de ce parfait moi-même, les chevaliers Vital de Boussignac, et son frère Raimond de Boussignac, Jourdain de Marliac et Bertrand de Marliac, chevaliers, seigneurs du château de Mirepoix, Arnaud Roger, son père Guillaume Roger, Guillaume Azéma, père de l’actuel Guillaume Azéma qui est maintenant avec Pierre Roger, primat de Mirepoix, Guiraud de Salles, Gaucerand de Dalou, son fils Arnaud de Saint-Martin, Pierre Barbe, son fils Pons Barbe et Bérenger Barbe, Pierre Robert, Arnaud Sudre, Pierre Ramond Rouch, Arnaud Gautier fils, Arnaud de la Guarrigue, le chevalier Bataille de Mirepoix, Guillaume Donadieu, son fils Guillaume, Labbé de Mirepoix et plusieurs autres dont je ne me souviens pas. Et après le prêche, moi-même et tous les autres avons adoré ces parfaits comme il a été dit
   Pour l’époque, il y a trente-cinq ans et plus.
   Item, j’ai vu les parfaits tenir leurs maisons à Lavelanet, avec mon consentement et ma volonté. Et là, j’allai souvent voir ces parfaits et les adorait souvent comme il a été dit.
   Même époque.
   Item, j’ai reçu à Montségur publiquement le parfait Gaucelm, les parfaits Guilhabert de Castres, Jean Gambiaire et Bertrand Marty, et tous les autres parfaits qui voulaient venir dans ce château. Je les protégeais ouvertement dans ce château et ailleurs de tout mon pouvoir.
   Et ce Guilhabert de Castres, évêque des hérétiques, prêcha souvent dans ce château.           Venaient entendre ce sermon moi-même, ma femme Corba, Philippa, femme de Pierre Roger, Bérenger de Lavelanet, Gaillard del Congost et d’autres dont je ne me souviens pas. Et après le prêche, moi-même et tous les autres avons adoré ces parfaits comme il a été dit.
   Pour l’époque, il y a trente ans environ.
   Item, j’ai vu le parfait Jean Cambiaire, prêcher plusieurs fois à Montségur. Venaient en tendre ce parfait moi-même, ma femme Corba et d’autres dont je ne me souviens pas. Et après le prêche, moi-même et tous les autres adorions ces parfaits comme il a été dit.
   Pour l’époque, il y a quatorze ans.

Item, j’ai vu à Montségur l’évêque Bertrand Marty prêcher plusieurs fois. Venaient entendre son sermon moi-même, ma femme Corba, Pierre-Roger de Mirepoix et sa femme Philippa, Bérenger de Lavelanet, Arnaud Roger et sa femme Cécile et d’autres dont je ne me souviens pas. Et après le prêche, moi-même et tous les autres avons adoré ces parfaits comme il a été dit.

   Pour l’époque, il y a sept ans et depuis sept ans jusqu’à ce que les parfaits sortent de ce château.
  (Sur interrogation) : je n’ai jamais assisté au consolament de personne ni fait le pacte avec quiconque de ne pas révéler ce que j’avais fait en matière d’hérésie ni eu un dépôt de parfaits.
   Je ne sais rien du  tout des vaudois.

Le prévenu signale ainsi une des différences fondamentales entre le catharisme et la religion vaudoise : cette dernière autorisait le mensonge et la dissimulation pour éviter entre autre la délation des frères

   Item, sur les instances et la prière de Raimond de Mirepoix et de Raimond Blascou et d’autres parfaits, j’ai reconstruit le château de Montségur qui était auparavant détruit et, par la suite, j’y gardai et reçu les dits parfaits et beaucoup d’autres. Et là, je les ai très souvent adorés comme il a été dit et j’ai entendu leurs sermons.
   Pour l’époque, il ya quarante ans et davantage.
   Item, j’ai gardé et reçu à Montségur Gaucelm, l’évêque des hérétiques du Toulousain, Guilhabert de Castres qui lui succéda comme évêque, Jean Cambiaire et Bertrand Marty, les évêques qui succédèrent de même et même beaucoup d’autres parfaits. Et alors les parfaits prêchaient très souvent.
   Venaient entendre leurs sermons, pas tous ensemble, mais successivement et en divers temps, moi-même, Corba ma femme, Raimond Sans de Rabat, son frère Augier, Ath Arnaud de Châteauverdun et son frère Pons Arnaud, Garcias Arnaud leur neveu, Ath du Castel, Guillaume d’Arnave, Raimond de Salles, son fils Guillaume de Salles, Bernard Bayard de Tarascon, Carbonnel l’Escribe, Arnaud de Miglos, Andorran de Châteauverdun, mon frère Arnaud Roger, Arnaud Raimond d’Esclagne, son frère Raimond, Raimond Guillaume de la Bastide et son fils Pierre Bernard et d’autres noms dont je ne me souviens pas. 
   Et là, tous, tant moi que les autres, avons très souvent adoré ces parfaits comme il a été dit.
   Pour l’époque, depuis dix ans et depuis cinq ans.
   Item, j’ai vu à la Bastide del Congost, Saixa et Ava, les sœurs de Bertrand del Congost, parfaites, dans la maison de Raimond Guillaume de la Bastide, mais je ne les ai pas adorées.
   Pour l’époque, il y a environ deux ans.
   Item, les frères Arnaud du Vivier et Bérenger du Vivier, Bérenger d’Oussières, Mamet, Malèses, Jean Conil et Pascal de Roussillon de Millas qui se faisait passer pour avocat vinrent à Montségur et y restèrent trois ans. Et quand ils y séjournaient, ils venaient très souvent dans la maison des parfaits entendre leur sermon, et ils les y adoraient comme il a été dit. Il y avait là moi-même, Bérenger de Lavelanet, mon frère Arnaud Roger et d’autres du château dont je ne me souviens pas.
   Pour l’époque, il y a sept ans.
   Item, j’ai vu Bertrand Marty l’évêque et d’autres parfaits prêcher très souvent dans la maison de ce Bertrand Marty.
   Venaient entendre leur sermon moi-même, ma femme Corba, Bernard de saint-Martin, Guillaume de Lahille, Raimond de Marseille, Pierre Landric, Peiron, écuyer de Bernard de Saint-Martin, Pierre Robert, Pierre Vital, Claret, Gaillard del Congost, Guillaume Peyre, maury, Bernard de Joucou, Roger del Sautel, Raimond Monic, Pierre Roger et sa femme Philippa, Gaillard, Guillaume Azéma, Perrin de Pomas, Guillaume de Tournebouix, son frère Raimond Guillaume, Bernard de Corbières, Doucet, Barthélemy de Belcaire, Pierre de Balaguier, Bernard de Mazères, Ferrié, Pierre Aribert, Huc de Montjardin, Pierre de Saurat, l’éclopé, Bernard de Lodève, Etienne Boutarre, Pierre Laurens, Raimond Aicart et Pons del Capela de Gaja, le Bourd de Mazerolles, Raimond Baron, Bernard de Scopont, Guillaume Raimond de Laroque, Bernard de Comelles, Arnaud Rouquier, mon gendre Guiraud de Rabat, son frère naturel Raimond de Rabat, Guillaume Gibert, Arnaud de Narbona, Jean Narbona, leur frère Carol, Pons de Narbonne et sa femme Arsende, Raimond Marty, frère de Bertrand Marty, Jourdain du Mas, Brasillac, Raimond de Massabrac, Oth de Massabrac et Alzieu de Massabrac,Bérenger de Das de Cerdagne, Jean de Das, Raimond de Belvis, Cécile,femme de mon frère Arnaud Roger, Arpaïs, femme de Guiraud de Rabat, Braïda, ma fille Esclarmonde, et d’autres dont je ne me souviens pas.
   Et là tous, tant moi que les autres, hommes et femmes, avons très souvent adoré ces parfaits comme il a été dit.
   Pour l’époque depuis trois ans, deux ans et un an jusqu’au jour où le château de montségur fut livré aux mains du Roi et de l’Eglise.
   Item, j’ai vu Bernard Sermon du Bézu, père de l’actuel Bernard Sermon, venir au château de Montségur voir des parfaits et il les adora comme il a été dit. Il y avait là moi-même, Bérenger de Lavelanet, Armand Roger et d’autres dont je ne me souviens pas.
   Pour l’époque, dix ans.
   Item, Pierre Raimond de Rabat, père de Guillaume de Rabat et son fils Pierre Raimond de Rabat vinrent plusieurs fois à Montségur voir des parfaits, et ils les y ont adorés comme il a été dit. Il y avait là moi-même, Bérenger de Lavelanet, Arnaud Roger et d’autres dont je ne souviens pas.
   Pour l’époque, il y a six ans et davantage, et depuis quatre ou trois ans.
   Item, Bernard Amiel de Laroque-d’Olmes, Arnaud Pons, Arnaud Fauré, Raimond Gros, Pons Gary, Pierre Gary, Dreuilhe, Pierre Ath, Raimond Doumere, Guillaume del Burc, Pons del Burc, Bernard de Saurat, Bernard de Gausat, et Raimond de Fougax, du château de Laroque-d’Olmes, vinrent à Montségur pour faire la paix avec moi et Pierre Roger de Mirepoix.
   Et là, dans la maison de l’évêque Bertrand Marty, ils firent la paix avec Pierre Roger et moi entre les mains et à la discrétion du même Bertrand Marty. Assistèrent à cette paix moi-même, Pierre Roger de Mirepoix, Bérenger de Lavelanet, Arnaud de Rabat. Et là tous, tant moi que les autres sauf Raymond Gros, Bernard de Gausac et Pierre Ath, adorèrent ces parfaits comme il a été dit.
   Pour l’époque, il y a trois ans.
   Item, Gaillard de Bélesta, Bernard Calvet, Guillaume de Rouvenac, Raimond de Rouvenac, et Pierre Laroque, chevaliers, vinrent plusieurs fois à Montségur voir les parfaits. Et ils les y adorèrent comme il a été dit. Il y avait là moi-même, Bérenger de Lavelanet, Arnaud Roger et d’autres dont je ne me souviens pas.
   Pour l’époque, depuis cinq, quatre et trois ans.
   Item, Raimond Malcuit et Arnaud de Lapenne restèrent six mois au château de Montségur.     Et là ils adorèrent ces parfaits comme il a été dit.
   Pour l’époque, il y a six ans.
   Item, j’ai vu Amiel de Laquière, Bernard de Laquière et Guillaume du Prat, tous de Lordat, venir plusieurs fois au château de Montségur voir des parfaits. Et là ils les adorèrent dans leurs maisons comme il a été dit. Il y avait là moi-même, Arnaud Roger et beaucoup d’autres du château dont je ne me souviens pas.
   Pour l’époque, depuis cinq ans.
   Item, j’ai vu Pierre Gaubert, Guillaume Gaubert, Raimond Aicart, Pierre Laurens, Pons Astier, Arnaud de Cabanac de Léran et son fils Arnaud, tous de Gaja, venir à Montségur voir des parfaits. Et là, dans la maison des parfaits, ils les adorèrent comme il a été dit. Il y a là moi-même, Arnaud Roger et beaucoup d’autres du château.
   Même époque.
   Item, j’ai vu Marquèse, femme de Raimond de Niort, fille de Pierre Roger de Mirepoix, et avec elle Alamande, sa demoiselle, les chevaliers Gaillard de Rouvenac et Guillaume de Rouvenac, venir à Montségur voir les parfaits. Quand ils y furent, ils vinrent à la maison des parfaits. Vinrent avec eux Bertrand del Congost, Gaillard de Bélesta, Bertrand de Bardenac et moi-même. Et là dans la maison des parfaits, moi-même et tous les autres, hommes et femmes, avons adoré ces parfaits comme il a été dit, après quoi nous partîmes de là.
   Pour l’époque, depuis six ans.
   Item, un sergent du nom d’Escout vint trouver Pierre Roger de Mirepoix à Montségur, et resta dans le château deux jours avec lui. Il était envoyé par Raimond de Niort ou par sa femme Marquèse. J’ai vu ce sergent au château mais je ne sais pas ce qu’il venait dire ou ce qu’il a dit.
   Pour l’époque, cette année vers la Noël.
   Item, j’ai vu les frères Pierre de Villemur et Arnaud de Villemur, de Saverdun, et Raimond de Péchauriol de Saverdun, chevaliers, venir au château de Montségur voir les parfaits. Et là, dans la maison des parfaits, ces chevaliers de Saverdun adorèrent ces parfaits comme il a été dit. Il y avait là moi-même, Arnaud Roger mon frère, Bertrand de Bardenac, Bertrand del Congost, Gaillard del Congost, et d’autres dont je ne me souviens pas.
   Pour l’époque, il y a sept ans et davantage.
   Item, Arnaud du Villar en Val vint au château de Montségur et y resta quatre jours. Il prépara des arbalètes contre ceux qui assiégeaient Montségur pour le comte de Toulouse. Et là ce même Arnaud du Villar adora ces parfaits comme il a été dit.
   Pour l’époque, environ trois ans.
   Item, j’ai vu les chevaliers Bernard de Brenac, Raimond de Bensa, Guillaume Bernard de Rouvenac et Bernard de Raissac rester trois ou quatre ans au château de Montségur. Ils y adorèrent maintes fois les parfaits comme il a été dit. Il y avait là moi-même, Arnaud Roger et beaucoup d’autres du château.
   Pour l’époque, il y a vingt-cinq ans.
   Item, j’ai vu Raimond Ferrand de Fanjeaux venir au château de Montségur, et là il reçut le consolament des parfaits. Là, l’évêque Gaucelm, Guilhabert de Castres et d’autres parfaits consolèrent et reçurent ce Raimond Ferrand de la manière suivante :
   En premier lieu,  ce Raymond Ferrand promit (il s’agit pour le postulant de s’engager à suivre les préceptes évangéliques de la règle de Justice et de Vérité. Cette règle exige l’observance d’une stricte ascèse alimentaire dans ses repas, dans les jeûnes, trois carêmes de quarante jours)… et quand il eut promis tout cela, les parfaits lui imposèrent les mains et le Livre sur la tête, lurent et lui donnèrent la paix, et prièrent Dieu en faisant beaucoup de « venias » et de génuflexions.
   Assistèrent à ce consolament moi-même et d’autres dont je ne me souviens pas. Et là tous, tant moi que les autres, avons adoré ces parfaits comme il a été dit, et après l’adoration nous avons reçu la paix de ces parfaits, en les baisant deux fois sur la bouche en travers, puis les uns les autres de la même manière.
   Raimond Ferrand me donna son cheval.
   Pour l’époque, il y a trente ans et davantage.
   Item, j’ai vu Genser, femme de Pierre de Saint-Michel de Fanjeaux, Vésiade, femme d’Iasrn Bernard de Fanjeaux, Alice, mère de Pierre et Arnaud de Mazerolles, Fauresse, femme de Bernard de Villeneuve, et Gaïa, sœur d’Isarn Bernard de Fanjeaux, rester longtemps au château de Montségur. Et là, ces dames adorèrent maintes fois Guilhabert de Castres et les autres parfaits comme cela a été dit. Il y avait là moi-même, Bernard Delpech, Pierre Robert, Cathala den Guillaume Assalit, le chevalier Pierre Guiraud Babot de Mirepoix, et d’autres dont je ne me souviens pas.
   Même époque.
   Item, j’ai vu Guillaume Cat d’Arzens, Pierre de Saint-Michel, Pierre Guiraud de Routier, Pierre du Villar ou d’Aucelle, Raimond Aribert d’Arzens et Sicard Pelapol ,fils de Raimond Ferrand, venir au château de Montségur. Et là, dans la maison des parfaits, ils ont adoré Guilhabert de Castres et d’autres parfaits comme il a été dit. Il y avait là moi-même, Bernard Delpech, Pierre Aribert, Cathala den Guillaume Assalit, et Pierre Guiraud Babot de Mirepoix qui avons adoré ces parfaits comme il a été dit.
   Lesdits Guillaume Cat, Pierre de Saint-Michel, Sicard Pelapol, Pierre du Villar ou d’Aucelle et Raimond Aribert d’Arzens firent sortir de Montségur ces dames, savoir Genser, femme de Pierre de saint-Michel, Vésiade, femme d’Isarn Bernard de Fanjeaux et les autres, et partirent de leur côté.
   Même époque.
   Item, j’ai vu Guillaume Huc de Belfort de Lauragais, sa femme Alamande, Raimond Huc de Belfort et sa femme Guiraude rester longtemps au château de Montségur. Et là ils adorèrent maintes fois les parfaits comme il a été dit. Il y avait là moi-même, Pierre Robert, Bernard Delpech, Cathala den Guillaume Assalit et Pierre Guiraud Babot de Mirepoix.
   Même époque.
   Item, j’ai vu l’évêque Guilhabert de Castres faire une ordination à Montségur. Il ordonna Teuton évêque des parfaits en Agenais, Vigouroux de la Bouconne, Fils majeur des hérétiques dans le Toulousain et d’autres parfaits.
   Assistèrent à cette ordination moi-même, Ath Arnaud de Châteauverdun, Raimond de Roqueville, Estoult de Roqueville, mon bayle Bernard Marty et d’autres dont je ne me souviens pas. Et là tous, tant moi que les autres, avons adoré ces parfaits.
   Pour l’époque, il y a quinze ans et davantage.
   Item, j’ai vu Sicard de Durfort de Fanjeaux, Marquèse, femme de Pierre Roger de Mirepoix, sœur de Guillaume Assalit et Pierre de Fenouillet de Barbaira, venir au château de Monségur. Ils y restèrent longtemps et là, dans la maison des parfaits, ils adorèrent les parfaits comme il a été dit. Il y avait là moi-même, Bernard Delpech de Mirepoix et Bernard de Brenac.
   Pour l’époque, il y a trente ans et davantage.
   Item, j’ai vu qu’Arnaud de Gramasie de Queille, Raimond Guitard, Arnaud Lacoste, Bernard de Ciutat, Amiel de Ciutat, Guillaume de Ciutat et Pierre de Ciutat, Huc de Pechobli, Bernard de Pechobli, Arnaud de Lescure, Raimond de Lieurac et son fils Guillaume de Lieurac, Raimond Sabatier, Raimond Dejean de Sibra, Bernard de Lascoumes, Pons Huc, Bernard Doumenc et son frère Doumenc, Bernard de Sarraute, Raimond de Sarraute, Bernard Calvet de Pech d’Arzieu, Bernard Marty de Sarraute, Bernard Malet de Pech d’Arzieu, Bernard de la Baratolle, Raimond Pellicier, Arnaud de Na Gaillarde, Pierre Bernard, Pons Tournier, Guillaume del Quié, son frère Arnaud, Barthélemy de Campeirous, son frère Guillaume, Raimond de Fougax, ses fils Pierre et Guillaume, Guillaume de Lassalle, Guillaume Tournier, Bernard Tournier, Pierre Lafont, Raimond Fauré, Pons Domejeu et son frère Bernard, Raimond Benet, Bernard de la Claustre, son frère Guillaume, Bernard Pellicier, son frère Bernard, Guillaume Mounier, Salamon, Raimond Tournier, Guillaume del Fraisse, et les fils d’Arnaud Ribière de Lavelanet, apportaient tous des victuailles au château de Montségur, et les vendaient indifféremment aux parfaits et aux autres, mais ils n’adoraient pas les parfaits à ma vue.
   Pour l’époque, il y a trois ans et depuis trois ans.
   Item, j’ai vu Guillaume Pons de la Garrigue et Arnaud Baudouy de Queille rester au château de Montségur, et ils y adoraient très souvent les parfaits comme il a été dit.
   Pour l’époque, depuis trois ans.
   Item, Guillaume Raimond de Moissac de Queille prêta son pourpoint et un chapeau de fer à Guillaume Delpech, à l’époque où le château de Montségur fut finalement assiégé par les Français, en secours contre l’armée des Français.
   Pour l’époque, depuis un an.
   Item, Guillaume Raimond de Moissac de Queille a envoyé au château de Montségur deux arbalètes à Pierre Roger de Mirepoix par Raimond Dejean de Lascoumes, Guillaume Mir et le parfait Mathieu.

Pour l’époque, depuis le carême. Item, j’ai vu Pierre Roger de Mirepoix, Roger de Bousignac et Gui de Marliac rester longtemps à Montségur, à diverses reprises. Et là ils ont adoré maintes fois les parfaits comme il a été dit.

   Pour l’époque, depuis quinze, dix et huit ans.

Item, j’ai vu Pierre Roumégous de Queille venir au château de Montségur et i y adora les parfaits comme il a été dit.

   Pour l’époque, il y a six ans.

Texte de la seconde déposition (second interrogatoire) :

   Item, l’an que dessus, sept des ides de mai (9 mai 1244), ledit Raimond de Péreille revint at ajouta à son témoignage, disant :

Quand Pierre de Durban de Calmont était malade à Foix dans la maison d’Arnaud de Coumesèche de Foix de la maladie dont il mourut, vinrent là Raimond Agulher, alors diacre hérétique, et ses compagnons parfaits, qui consolèrent ce malade de la manière et en la forme ci-dessus.

   Assistèrent à ce consolament moi-même, Bernard d’Arvigna de Dun, Pons Adémar de Roudeille, son frère Bernard de Durfort, Pierre de Léran, Bertrand de Roquefort, Arnaud Bertrand qui habite maintenant Crampagna, Pierre Oth de Calmont, Raimond de Verniolle de Pamiers, père de l’actuel Raimond de Verniolle de Pamiers, encore vivant, Raimond de Léran qui fut par la suite parfait, Raimond d’Auterive, Raimond Guillaume Malvy d’Auterive, Sicre de Léran, fils dudit malade Pierre de Durban, et Jourdain de Lissac.

Et là tous, moi et les autres, avons adoré ces parfaits et reçu d’eux la paix comme il a été dit.

   Pour l’époque, il y a vingt-huit ans.
   Item, j’ai vu Navarre de Servian mourir parfait à Montségur.
   Pour l’époque, il y a dit ans.
   Item, j’ai vu Arnaud de Queille et le chevalier Palaisy, fils de Bernard du Mas, venir plusieurs fois à Montségur. Ils ont adoré plusieurs fois des parfaits à ma vue.
   Pour l’époque, il y a vingt ans pour Arnaud de Queille, et cinq ans pour le chevalier Palaisy.
   Item, j’ai vu Guillaume de la tour de Laurac venir à Montségur, et il s’y donna aux parfaits à ma vue. Et alors Guilhabert de Castres et son frère Isarn le consolèrent de la manière et la forme ci-dessus. Assistèrent à ce consolament plusieurs parfaits et parfaites et moi qui adorai ces parfaits comme il a été dit.
   Pour l’époque il y a vingt-cinq ans et plus.
   Item, j’ai vu que Cambel de Laurac est mort parfait à Montségur.
   Même époque.
   Item, j’ai vu Guiraud Unaud de Lanta venir à Montségur pour voir son père le parfait Guillaume Bernard de Lanta. Et là ce Guiraud Unaud adora son père et d’autres parfaits à ma vue.
   Pour l’époque, il y a dix ans ou environItem, j’ai vu que Raimond Centoul de Toulouse est mort parfait à Montségur.
   Même époque.
   Item, j’ai vu que Baudre de Roquefeuil, Pierre Rolland, Arnaud Rolland, Raimond Bès et Guillaume Bès de Roquefeuil, et Raimond Peyrolier de Belcaire venaient souvent à Montségur. Ils ont adoré plusieurs fois des parfaits à ma vue.
   Pour l’époque, il y a six ans, et depuis six ans jusqu’à ce que le château soit assiégé pour la dernière fois.
   Item, Amic de Fougas, Guillaume Bayle de Fougax et son fils Pierre, et Pierre Vital de Fougax vinrent plusieurs fois à Montségur et adorèrent plusieurs fois des parfaits à ma vue.
   Pour l’époque, il y a quatre ans, et depuis quatre ans jusqu’au dernier siège. Je crois que ceux qui sont nommés dans ce dernier item cachaient des parfaits.
   Item, Bernard du Rival, Pierre Laurens, ses fils Raimond Laurens et Pinaut, Raimond Sicre,

Raimond Peyre, Pierre Sicre, Arnaud de Boulbène et Guillaume Guirafrèze, tous de Massabrac, vinrent plusieurs fois à Montségur et adorèrent plusieurs fois des parfaits à ma vue.

   Pour l’époque, il y a six ans, et depuis six ans jusqu’à ce que le château soit assiégé par le Roi de France.
   Item, Arnaud Gary, Raimond Isarn, Arnaud Isarn, Pons del Carol, Bernard del Carol, Barthélemy Calvet, Guillaume Calvet, Jean Peyre, son frère Pierre de Camon, Bernard Oulet, et ses trois fils dont j’ignore le prénom, Pars, son frère Pierre Flandina, Pierre Maire, Ribaud Raimond d’en Estève, tous de Villeneuve-d’Olmes, vinrent plusieurs fois à Montségur et ils apportèrent plusieurs fois des victuailles à vendre aux parfaits, et les adorèrent plusieurs fois à ma vue.
   Même époque.
   Item, Arnaud Loubet, Pierre den Marty, Raimond den Marty, Pierre del Colomer, Bernard del Colomer, Guillaume del Colomer et Raimond del Colomer, Pons de Langlade, Guillaume Baron, Arnaud Rais, Bernard Tourren, et Arnaud Loubet, tous de Montferrier-d’Olmes vinrent plusieurs fois à Montségur, et adorèrent plusieurs fois des parfaits à ma vue. Et tous adorèrent les parfaits à ma vue. Et ils apportèrent plusieurs fois aux parfaits du pain, et autres choses à manger.
  Même époque.
  Item, le chevalier Pierre de Laure, Arnaud de Guindre et Raymond Ferran vinrent à Montségur et allèrent voir Guilhabert de Castres et plusieurs autres parfaits, et les adorèrent plusieurs fois à ma vue.
  Pour l’époque, il y a cinq ans ».

Aucune mention quant à l’inquisiteur ni aux témoins ;certainement Ferrer, Bomacip et Pierre Aribert comme témoins. IMGP7665.JPG

BILAN :

   Ces deux dépositions citent 256 personnes différentes (je ne les ai soulignées qu’ une fois) et  relatent des faits allant de l’enfance du prévenu (« j’étais enfant » ) jusqu’à la date où les rescapés furent chassés du castrum ( « le château fut assiégé par le Roi de France et l’Eglise » ou «  le château fut remis à l’Eglise et au Roi » ), 13 mars 1244.
   Installé avec sa famille au château depuis 1214, Raimond de Péreille reconstruit Montségur sur « les instances et à la prière de Raimond de Mirepoix, de Raimond Blascou et d’autres parfaits » en particulier de Guilhabert de Castres qui désirait que « Montségur devienne le refug et la tête de l’Eglise cathare ».
   Le chroniqueur Guillaume de Puylaurens cite deux grands personnages en évoquant Montségur : Pierre Roger de Mirepoix et Raimond de Péreille.
   Le premier était parent ou allié aux grands barons de Montréal, Fanjeaux et Laurac.
   Raimond Péreille, cousin et beau-frère de Pierre Roger de Mirepoix, était allié aux Roumégoux et aux Mazerolles de Montréal, outre ses alliances avec les seigneurs locaux de Massabrac (aujourd’hui Benaix), du Congost (actuellement La Bastide sur l’Hers) et de Plaigne.Par sa femme Corba Unaut de Lanta, Raymond de Péreille était le gendre de Raimon de Barbevaire et  son épouse Marquesa de Fourquevaux, parents de Corba et allié à Arnaud de Villemur, à Sicard de montaut-Gardouch, seigneur d’Auterive, et même aux comtes de Comminges.
   Les enfants du couple sont : Esclarmonde, consolée et brûlée à Montségur en 1244, Félipa, épouse de Pierre Rogier de Mirepoix le Jeune, Jourdain, Arpaïs épouse de Géraut de Rabat.
   Au lendemain du 13 mars, dix-huit personnes prirent la décisiosn de suivre les parfaits et reçurent le baptême ; Corba de Péreille et sa fille Esclarmonde voulurent mourir avec leur mère et leur grand mère Marquèse ; deux autres femmes, Guillemette Aicart et Ermengaude d’Ussat firent le même vœu.
   Des hommes reçurent le baptême : les chevaliers, Raimond de Marseille et Guillaume de Lahille, les sergents Raimond de Belvis, Pierre Robert, Guillaume de Narbonne, Brézilhac de Cailhavel, Pons Narbona et sa femme Arsende, Arnaud Doumerc et sa femme Brune, Raimond Guillaume de Tournebouix, Guillaume Garnier et Etienne Boutarre. Deux nouveaux arrivés au château, Arnaud Teuly de Limoux et Jean Rey de Saint-Paul-Cap-de-Joux.
 Tous furent brûlés le 16 mars 1244. Leurs noms apparaissent à plusieurs reprises dans les dépositions de Raimond de Péreille.
   Celui-ci commence par l’évocation de Guilhabert de Castres qui résidait à Fanjeaux, fief cathare où résident de nombreuses familles nobles très engagées dans le catharisme et de nombreux parfaits aux environs de 1204 ; il s’y rend pour écouter ses prêches en compagnie d’habitants du bourg, de Pierre de Saint-Michel et de beaucoup d’autres dont il ne se souvient pas ; suite aux prêches, se déroulent les rituels des adorations, du partage du pain béni et des bénédictions.
   Puis Raimond de Péreille se souvient de Raimond de Mirepoix, qui, parfait et diacre, prêchait souvent devant une assistance importante (une quarantaine de fidèles) dans son bourg, Mirepoix ; là aussi, des parfaits tenaient publiquement leurs maisons (accueil, formation professionnelle et spirituelle, catéchèse et aide aux nécessiteux, aux malades), aux environs de 1209. Il y aurait eu à cette date cinquante maisons de parfaits et vers 1206 se serait tenu un concile de « six cents parfaits qui y étaient venus pour traiter des questions théologiques ».
   L’assistance qu’énumère Raimond de Péreille est constituée des seigneurs et chevaliers de Mirepoix : Pierre Roger et son fils Esquieu, Guillaume Roger et son fils Arnaud Roger, Raimond de Rabat qui vit à Laurac, les deux frères de Marliac ; les autres seigneurs portent le nom de leurs terres alentours : Roumégoux, Boussignac, Manses, Vals, Ventenac, Dalou ; des familles se joignent à eux, les Barbe, les Donadieu et « plusieurs autres dont il ne se souvient pas ». Ceci date des environs de 1209.
   Il évoque Lavelanet où « les parfaits tenaient publiquement des maisons » ; il s’y rendait aux environs de 1209.
   Tous les autres événements sauf deux se déroulèrent au château de Montségur.
   Il s’agit de sa visite à Labastide del Congost (actuellement La Bastide sur l’Hers) où il rencontre les parfaites Saixa et Ava en 1242.
    Le second épisode, en 1216, se déroule à Foix où, dans la maison d’Arnaud de Coumesèche, se meurt Durban de Calmont qui sera consolé par des parfaits accompagnés de Raimond Agulher diacre hérétique autour de familiers venus de Pamiers (les Verniole), d’Auterive, de Calmont, de Roquefort, de Lissac et de Durban.
   En 1219, Cambel de Laurac mourut, parfait, au château. Guillaume de la Tour de Laurac fut consolé par Guilhabert de castres et son frère Isarn en présence de nombreux  parfaits et parfaites qui résidaient alors au château.
   Raimond de Péreille évoque l’installation de Guilhabert de Castres et de Gaucelm, tous deux évêques à Montségur vers 1232 puis l’ordination de Jean de Cambiaire qui lui succéda en 1234 et l’arrivée de l’évêque Bertrand Marty en 1237. Assistent régulièrement aux prêches les habitants du castrum et  des familles comme les Tournier, les Guiraud de Rabat, les Guillaume de Tournebouix, les Guillaume de La Bastide sur l’Hers, les Arnaud de Châteauverdun, les Gaubert de Gaja, les del Colomer, les de Montferrier d’Olmes.
   Certains visiteurs séjournent au château entre un et trois ans (les du Vivier, Bérenger d’Oussières, Mamet, alèses, Jean Conil et Pascal de Roussillon de Millas en 1237.
   En 1219, les chevaliers Bernard de Brenac, Raimond de Bensa, Guillaume Bernard de Rouvenac et Bernard de Raissac restèrent au château pendant quatre ans.
   Séjournèrent au Château durant six mois Raimond Malcuit et Arnaud de Lapenne du canton de Mirepoix en 1238.
   En 1234, Navarre de Servian mourut, parfaite à Montségur. La même année, à Montségur, mourut consolé Raimond Centoul, consul à Toulouse ; son épouse Aymengarde fut condamnée à la prison perpétuelle le 20 février 1238.
   En 1234, Guiraud Unaud de lanta vint à Montségur pour voir son père le parfait Guillaume Bernard de Lanta.
   Arnaud de Queille et le chevalier Palaisy, fils de Bernard du Mas venaient fréquemment au château afin d’adorer les parfaits.
   De 1237 « jusqu’au jour où le château de Montségur fut livré aux mains du Roi et de l’Eglise », Bertrand Marty prêcha régulièrement devant une grande assistance de fidèles (une soixantaine régulièrement).
   En 1239, le chevalier Pierre de Laure, Arnaud de Guindre et Raimond Ferran vinrent au château adorer les parfaits et parfaites qui s’y trouvaient.
   Des habitants de Lordat, de Gaja, de Mirepoix, Rouvenac, de Saverdun, de Bélesta, de Roquefeuil, de Massabrac, de Montferrier-d’Olmes, de Queille, de Belcaire, de Villeneuve-d’Olmes venaient régulièrement assister aux prêches des parfaits depuis 1239 et apportaient des vivres aux habitants.
   En 1241, Arnaud de Villar en Val resta quatre jours au château pour préparer des arbalètes contre les assiégeants mandatés par Raymond VII, comte de Toulouse.
   Depuis 1241 et jusqu’à la fin du siège, des fidèles arrivent au château afin de vendre des victuailles aux habitants ; la plupart viennent de Ciutat, de Lieurac, de Sarraute, de Lavelanet, de Queille, de Fougax
   En 1343, Guillaume Raimond de Moissac de Queille envoya « au château son pourpoint et un chapeau de fer à Guillaume Delpech à l’époque où le château de Montségur fut assiégé par les Français, en secours contre les armées des français ».
   Au Carême de 1243, Raimond de Moissac de Queille envoya au château « deux arbalètes à Pierre Roger de Mirepoix par Raimond Dejean de Lascoumes, Guillaume Mir et le parfait Mathieu[80].


Persécutions des descendants des cathares

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Arc3

Devant les ruines du Château de Miglos du XIIIModèle:Exp siècle danse des Gantchous.

Arc8

Au XIVModèle:Exp siècle, le Château de Mézerville appartient au Comté de Foix où règne Gaston Phébus (1331 – 1391).

Arc9

En 1247, le château de Rabat-Miramont est rasé par Roger IV de Foix.

Attesté en 779, le château de Rabat est rasé en 1247. La forteresse surveille le pays alors envahi par les Sarrasins, et que ceux-ci ne réussissent pas à la faire capituler. En 1247, le château de Miramont est rasé par Roger IV de Foix qui dépouille sous prétexte d'hérésie Raymond de Rabat de tous ses biens. Celui ci lui fait un procès pour s'en plaindre en 1250.


Roger de Foix, en 1311, a en paréage avec son frère aîné Loup IV la seigneurie de Saverdun. Il paraît probable que Roger de Foix, seigneur de Fornex, écrit le P. Anselme, épouse l'héritière de Rabat[81].


Le samedi, veille de Pâques 1342 (3 mars 1343), Jourdain de Rabat, chevalier, seigneur de Miglos, cédait pour toujours à Roger de Salesse, commandeur de l'Hôpital de Capoulet, le droit de prendre du bois de chauffage et de construction et de faire paître ses troupeaux dans la forêt de las Quints, comprise dans la vallée de Miglos[82].

De même que son prédécesseur Bernard cle Son, Jourdain de Rabat chercha à pressurer ses vassaux dès les premiers temps de sa prise de possession de la seigneurie. Il s'efforçait, en effet, d'obtenir d'eux le payement de la quête volontaire ainsi que plusieurs autres droits. Moins conciliant encore que Bernard cle Son, il fit saisir par ses gens les biens des récalcitrants comme gage des redevances à lui dues [83].

Les habitants de la vallée adressèrent alors une requête au sénéchal du comté, qui était alors Raymond Saquet, chevalier, coseigneur cle Calmont et de Château-Verdun[84]. Celui-ci, de l'avis même du comte de Foix, enjoignit au baile de Miglos d'avoir à faire restituer sur-le-champ aux gens de la seigneurie les biens arbitrairement saisis, jusqu'à concurrence d'une modique somme, pour ne point préjudiciel" aux droits du seigneur. Mais Jourdain de Rabat, au mépris de la décision du comte et du sénéchal, s'empare de nouveau des biens restitués à ses vassaux. De là, nouvelle plainte et seconde lettre formelle du sénéchal au baile (7 juin 1343). Toutefois, afin d'éviter de nouveaux obstacles à l'exécution de ses ordres, le sénéchal charge le châtelain de Quié de se pourvoir devant le juge-mage du comté pour l'accomplissement rigoureux du mandat dont il l'investissait. Celui-ci, par lettre datée de Pamiers le lendemain de la fête des apôtres Pierre et Paul (30 juin), ordonna au baile de Miglos, au châtelain de Quié et à tous autres officiers de justice, sous peine de 100 marcs d'argent, d'exécuter de point en point et aussi tôt les instructions contenues dans la lettre du sénéchal. Il y a tout lieu de supposer que les habitants de Miglos obtinrent enfin satisfaction ; mais le seigneur, comme nous l'avons vu, n'en retira pas moins un certain bénéfice[85].

Jourdain de Rabat mourut vers 1360, sans enfant mâle, laissant la seigneurie de Miglos à sa fille Brunissen, sous la tutelle de noble Guilhem Arnaud de Château-Verdun, chevalier. Celui-ci, en qualité de tuteur de la dame de Miglos, rendit hommage pour ce fief au comte Gaston Phébus, le 25 mai 1373[86].

Signalons dans le même acte les hommages des chevaliers de la vallée Guilhem Ysarn et Ramon de Miglos, ce dernier comme possesseur de quelques terres et rentes à Château-Verdun[87].


L'héritière de la baronnie de Miglos épousa quelques années plus tard un chevalier de la maison de Ascnava ou à'Amave, Guilhem-Bernard, descendant du chevalier de même nom, coseigneur de la place cle Saverdun, qui sus- citait au milieu du treizième siècle, par son esprit remuant et son attitude insolente, des difficultés sans nombre au comte de Foix[88].

1342 : la seigneurie de Miglos appartient à un membre de la famille Foix-Rabat (Jourdain de Rabat) ; sans fils, elle passe à la famille des seigneurs d’Arnave par le mariage de sa fille, Brunissende avec Guillaume Bernard d’Arnave[89].

1342-1360. — JOURDAIN DE RABAT. (Archives de la Haute-Garonne, fonds de Malte, Gabre et Capoulet, liasse 8. Archives de l'Ariège, B. 1.)

fervente albigeoise


NOTES ET RÉFÉRENCES

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  1. Chroniques romanes des comtes de Foix / composées au XVe siècle par Arnaud Esquerrier et Miégeville ; et publiées pour la première fois, Félix Pasquier,... Henri Courteault,... Esquerrier, Arnaud (14..-1461), Miégeville, Gadrat aîné (Foix), A. Picard et fils (Paris) 1895.
  2. La noblesse du Midi carolingien: études sur quelques grandes familles d'Aquitaine et du Languedoc du IXe au XIe siècle, Toulousain, Périgord, Limousin, Poitou, Auvergne, Volume 5 de Occasional publications of the Oxford Unit for Prosopographical Research, Christian Settipani, Occasional Publications UPR, 2004.
  3. Les comtes de Carcassonne et de Razès et leurs marges (IXe-XIIe siècle), Hélène Débax
  4. La noblesse du Midi carolingien: études sur quelques grandes familles d'Aquitaine et du Languedoc du IXe au XIe siècle, Toulousain, Périgord, Limousin, Poitou, Auvergne, Volume 5 de Occasional publications of the Oxford Unit for Prosopographical Research, Christian Settipani, Occasional Publications UPR, 2004.
  5. Les comtes de Carcassonne et de Razès et leurs marges (IXe-XIIe siècle), Hélène Débax
  6. La noblesse du Midi carolingien : études sur quelques grandes familles d'Aquitaine et du Languedoc du IXe au XIe siècle, Toulousain, Périgord, Limousin, Poitou, Auvergne, Volume 5 de Occasional publications of the Oxford Unit for Prosopographical Research, Christian Settipani, Occasional Publications UPR, 2004.
  7. AU NOM DE TOUS LES AMIEL : occsei711
  8. Naissance, évolution & fonctions des fortifications médiévales dans les Comtés de Foix, Couserans & Comminges" Rapport 2005 Programme collectif de recherches sous la direction de F. Guillot)
  9. Cartulaire de Boulbonne, p.280.
  10. Programme Collectif de Recherche Naissance, évolutions et fonctions des fortifications médiévales dans les comtés de Foix, Couserans et Comminges - Rapport des travaux 2009, Florence Guillot.
  11. Etudes historiques sur l'ancien pays de Foix et le Couseran, Volume 1, Adolphe Garrigou, Éditeur Henault. 1846.
  12. Volume 6 de Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire & la chronologie des familles nobles de France, l'explication de leur armes, & l'état des grandes terres du royaume ...: On a joint à ce dictionnaire le tableau généalogique, historique, des maisons souveraines de l'Europe, & une notice des familles étrangères, les plus anciennes, les plus nobles & les plus illustres, Franc̜ois Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Franc̜ois Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Badier, Édition 2 La veuve Duchesne, 1773. p. 444.
  13. La noblesse du Midi carolingien : études sur quelques grandes familles d'Aquitaine et du Languedoc du IXe au XIe siècle, Toulousain, Périgord, Limousin, Poitou, Auvergne, Volume 5 de Occasional publications of the Oxford Unit for Prosopographical Research, Christian Settipani, Occasional Publications UPR, 2004.
  14. La Noblesse du Midi carolingien, Volume 5 de Occasional publications of the Oxford Unit for prosopographical research. Prosopographica et genealogica, Christian Settipani, Occasional Publications UPR, 2004.
  15. Le mystère de Saint Remi, Volume 477 de Textes littéraires français, Tlf Series, Jelle Koopmans, Librairie Droz, 1997.
  16. La Noblesse du Midi carolingien, Volume 5 de Occasional publications of the Oxford Unit for prosopographical research. Prosopographica et genealogica, Christian Settipani, Occasional Publications UPR, 2004.
  17. La fusion des élites gallo-romaines et barbares (Ve-XIIe s.).
  18. La Noblesse du Midi carolingien, Volume 5 de Occasional publications of the Oxford Unit for prosopographical research. Prosopographica et genealogica, Christian Settipani, Occasional Publications UPR, 2004.
  19. Le mystère de Saint Remi, Volume 477 de Textes littéraires français, Tlf Series, Jelle Koopmans, Librairie Droz, 1997.
  20. La Noblesse du Midi carolingien, Volume 5 de Occasional publications of the Oxford Unit for prosopographical research. Prosopographica et genealogica, Christian Settipani, Occasional Publications UPR, 2004.
  21. http://www.histoireaisne.fr/memoires_numerises/chapitres/tome_08/Tome_008_page_072.pdf Sainte Cilinie et l'enfance de saint Remi.
  22. Annales du diocèse de Soissons, Louis-Victor Pécheur, Morel, 1863.
  23. La Noblesse du Midi carolingien, Volume 5 de Occasional publications of the Oxford Unit for prosopographical research. Prosopographica et genealogica, Christian Settipani, Occasional Publications UPR, 2004.
  24. La noblesse du Midi carolingien : études sur quelques grandes familles d'Aquitaine et du Languedoc du IXe au XIe siècle, Toulousain, Périgord, Limousin, Poitou, Auvergne, Volume 5 de Occasional publications of the Oxford Unit for Prosopographical Research, Christian Settipani, Occasional Publications UPR, 2004.
  25. Christian Settipani, La Préhistoire des Capétiens (Nouvelle histoire généalogique de l'auguste maison de France, vol. 1, éd. Patrick van Kerrebrouck,‎ 1993.
  26. Christian Settipani, '"La Préhistoire des Capétiens"" (Nouvelle histoire généalogique de l'auguste maison de France, vol. 1), éd. Patrick van Kerrebrouck,‎ 1993 (ISBN 2-9501509-3-4), p. 129-130.
  27. La Noblesse du Midi carolingien, Volume 5 de Occasional publications of the Oxford Unit for prosopographical research. Prosopographica et genealogica, Christian Settipani, Occasional Publications UPR, 2004.
  28. Un Roi à Luxembourg, Biblio 17, Bd. 207, Raymond Baustert, BoD – Books on Demand, 2015. p. 256n.
  29. La Noblesse du Midi carolingien, Volume 5 de Occasional publications of the Oxford Unit for prosopographical research. Prosopographica et genealogica, Christian Settipani, Occasional Publications UPR, 2004.
  30. La noblesse du Midi carolingien : études sur quelques grandes familles d'Aquitaine et du Languedoc du IXe au XIe siècle, Toulousain, Périgord, Limousin, Poitou, Auvergne, Volume 5 de Occasional publications of the Oxford Unit for Prosopographical Research, Christian Settipani, Occasional Publications UPR, 2004.
  31. Les Ducs d'Aquitaine, les Ducs de Gascogne: (les Comtes de Bigorre), (les Vicomtes de Béarn), (les Comtes d'Alava), (les Comtes de Biscaye), (les Comtes d'Aragon). - 1985 + 2 Beil, Volume 1, Raymond Jodar-Galindo 1990
  32. Philippe Sénac, Présence musulmane en Languedoc, Islam et chrétiens du Midi, Cahier de Fanjeaux, n°18, 2000, p.50-51.
  33. La Noblesse du Midi carolingien, Volume 5 de Occasional publications of the Oxford Unit for prosopographical research. Prosopographica et genealogica, Christian Settipani, Occasional Publications UPR, 2004.
  34. Christian Settipani, La Noblesse du Midi Carolingien, Oxford, Linacre College, Unit for Prosopographical Research, coll. « Prosopographica et Genealogica »,‎ 2004, (ISBN 1-900934-04-3), p.74 à 77.
  35. AQUITAINE, DUKES
  36. Michel Rouche, L'Aquitaine des Wisigoths aux Arabes, 418-781 : naissance d'une région, Riché Pierre, Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, 1981, Volume 36, Numéro 6; pp. 1056-1057.
  37. Histoire des populations pyrénéennes du Nébouzan et du pays de Comminges, depuis les temps les plus anciens jusqu'à la Révolution de 89, H. Castillon, Treutel-Wurtz, 1842.
  38. AQUITAINE, DUCS Fondation for Medieval Genealogy
  39. Histoire de la Guyenne et de la Gascogne: le berceau de la France de 400,000 av. J.-C. à l'an 2000, Jean Castarède, France-Empire, 1997.
  40. AQUITAINE, DUCS Fondation for Medieval Genealogy
  41. Histoire des populations pyrénéennes du Nébouzan et du pays de Comminges, depuis les temps les plus anciens jusqu'à la Révolution de 89, H. Castillon, Treutel-Wurtz, 1842.
  42. Comté et Maison de Comminges entre France et Aragon au Moyen Age, Charles Higounet, Bulletin Hispanique, 1947, Volume 49, numéro 49-3-4, pp. 311-331.
  43. Histoire des populations pyrénéennes du Nébouzan et du pays de Comminges, depuis les temps les plus anciens jusqu'à la Révolution de 89, H. Castillon, Treutel-Wurtz, 1842.
  44. AQUITAINE, DUCS Fondation for Medieval Genealogy
  45. Histoire des populations pyrénéennes du Nébouzan et du pays de Comminges, depuis les temps les plus anciens jusqu'à la Révolution de 89, H. Castillon, Treutel-Wurtz, 1842.
  46. Histoire générale de Languedoc: avec des notes et les pièces justificatives, composée ..., Volume 1 Claude de Vic, Joseph Vaissète, Alexandre Du Mège Éditeur J.B. Paya, 1840.
  47. AQUITAINE, DUCS Fondation for Medieval Genealogy
  48. Histoire générale de Languedoc: avec des notes et les pièces justificatives, composée ..., Volume 1 Claude de Vic, Joseph Vaissète, Alexandre Du Mège, Éditeur J.B. Paya, 1840.
  49. Vicomtes de Béziers et Agde Fondation for Medieval Genealogy
  50. La France pontificale, H. Fisquet, Repos, 1864.
  51. Histoire générale de Languedoc: avec des notes et les pièces justificatives, composée ..., Volume 1 Claude de Vic, Joseph Vaissète, Alexandre Du Mège, Éditeur J.B. Paya, 1840.
  52. Christian Settipani, La Noblesse du Midi Carolingien, Oxford, Linacre College, Unit for Prosopographical Research, coll. « Prosopographica et Genealogica »,‎ 2004, (ISBN 1-900934-04-3).
  53. La noblesse du Midi carolingien : études sur quelques grandes familles d'Aquitaine et du Languedoc du IXModèle:Exp au XIe siècle, Toulousain, Périgord, Limousin, Poitou, Auvergne, Volume 5 de Occasional publications of the Oxford Unit for Prosopographical Research, Christian Settipani, Occasional Publications UPR, 2004.
  54. Le baptistère de Saint-Rémy-de-Provence (Bouches-du- Rhône)
  55. n° 278, p. 229 ; n° 279, p. 230 et n° 281, p.233.
  56. HGL. (1840), n, n° 125, p. 683 et n° 138, p. 693
  57. P. Tissiet, L'abbaye de Gellone au diocèse de Lodève. Des origines au XIIIe siècle. Montpellier, 1933, rééd. du Beffroi, 1992, p. 93, n° 8.
  58. Genèse des lignages méridionaux: L'aristocratie languedocienne du Xe au XIIe siècle, Volume 1, Collection "Méridiennes.", Claudie Duhamel-Amado, CNRS-Université de Toulouse-Le Mirail, 2001.
  59. DUHAMEL-AMADO (C.), Genèse des lignages méridionaux…, p.368-370.
  60. P. de Latour, La dynastie Amelius Xe-XIIe siècle, Revue du Comminges, 2003, p. 399-418.
  61. La noblesse du Midi carolingien : études sur quelques grandes familles d'Aquitaine et du Languedoc du IXe au XIe siècle, Toulousain, Périgord, Limousin, Poitou, Auvergne, Volume 5 de Occasional publications of the Oxford Unit for Prosopographical Research, Christian Settipani, Occasional Publications UPR, 2004.
  62. Chroniques romanes des comtes de Foix / composées au XVe siècle par Arnaud Esquerrier et Miégeville ; et publiées pour la première fois, Félix Pasquier,... Henri Courteault,... Esquerrier, Arnaud (14..-1461), Miégeville, Gadrat aîné (Foix), A. Picard et fils (Paris) 1895.
  63. L'Histoire de la Bezole et de ses environs (Aude), Volume 1 de Mémoires de la Société d'études scientifiques de l'Aude, Nouvelle série, Jacques Lemoine, Société d'études scientifiques de l'Aude, 1970.
  64. Fl. Guillot, « Seigneurs et castra en Sabarthés au XI et XIIè S.
  65. Bulletin de la Société ariégeoise des sciences, lettres et arts, 1897 (VOL6)-1898.
  66. Bulletin de la Société ariégeoise des sciences, lettres et arts, 1897 (VOL6)-1898.
  67. Via domitia, Volumes 20 à 22 Annales (Université de Toulouse, Faculté des lettres et sciences humaines), Faculté des lettres, 1978
  68. Orig. charte partie parch., oct. 1163. Layettes du Trésor des chartes, t.V, n°62, p.20-21.
  69. Lignage de Rabat, 1086-1095, Cop. B.N., ms lat. 9323, fol. 104. Magnou-Nortier (E.), Magnou (A.-M.), Recueil des chartes de l’abbaye de Lagrasse, Paris 1996, tome 1, acte 134.
  70. Bulletin de la Société ariégeoise des sciences, lettres et arts, 1897 (VOL6)-1898.
  71. Archives Nationales, J.879 ; 20. Cop. B.N., Doat, 167, f°247r - 248v.
  72. Cartulaire de Boulbonne p.280.
  73. Cartulaire de Boulbonne p.273.
  74. Florence Guillot, Seigneurs et castra en Sabartès (haute vallée de l'Ariège) aux XIe-XIIe siècles, CHATEAUX PYRENEENS AU MOYEN ÂGE, Naissance, évolutions et fonctions des fortifications dans les comtés de Foix, Couserans et Comminges, colloque de Seix – 2007.
  75. Bulletin de la Société ariégeoise des sciences, lettres et arts, 1897 (VOL6)-1898.
  76. Bulletin de la Société ariégeoise des sciences, lettres et arts, 1897 (VOL6)-1898.
  77. Bulletin de la Société ariégeoise des sciences, lettres et arts, 1897 (VOL6)-1898.
  78. Bulletin de la Société ariégeoise des sciences, lettres et arts, 1897 (VOL6)-1898.
  79. Bulletin de la Société ariégeoise des sciences, lettres et arts, 1897 (VOL6)-1898.
  80. RAIMOND DE PEREILLE
  81. Bulletin de la Société ariégeoise des sciences, lettres et arts, 1897 (VOL6)-1898.
  82. La baronnie de Miglos : étude historique sur une seigneurie du haut comté de Foix, C. Barrière-Flavy, Barrière-Flavy, Casimir (1863-1927), Chauvin et fils (Toulouse) : 1894.
  83. La baronnie de Miglos : étude historique sur une seigneurie du haut comté de Foix, C. Barrière-Flavy, Barrière-Flavy, Casimir (1863-1927), Chauvin et fils (Toulouse) : 1894.
  84. La baronnie de Miglos : étude historique sur une seigneurie du haut comté de Foix, C. Barrière-Flavy, Barrière-Flavy, Casimir (1863-1927), Chauvin et fils (Toulouse) : 1894.
  85. La baronnie de Miglos : étude historique sur une seigneurie du haut comté de Foix, C. Barrière-Flavy, Barrière-Flavy, Casimir (1863-1927), Chauvin et fils (Toulouse) : 1894.
  86. La baronnie de Miglos : étude historique sur une seigneurie du haut comté de Foix, C. Barrière-Flavy, Barrière-Flavy, Casimir (1863-1927), Chauvin et fils (Toulouse) : 1894.
  87. La baronnie de Miglos : étude historique sur une seigneurie du haut comté de Foix, C. Barrière-Flavy, Barrière-Flavy, Casimir (1863-1927), Chauvin et fils (Toulouse) : 1894.
  88. La baronnie de Miglos : étude historique sur une seigneurie du haut comté de Foix, C. Barrière-Flavy, Barrière-Flavy, Casimir (1863-1927), Chauvin et fils (Toulouse) : 1894.
  89. Miglos