Wiki Guy de Rambaud
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Gaudelet

Françoise Gaudelet d'Armenonville.

Françoise Gaudelet d'Armenonville est née le 9 mars 1800 à Morlaix (rue Longue-section de la Roche) et décédée le 30 mars 1877 à Versailles (rue Neuve Notre Dame). Elle est enterrée au cimetière Saint-Louis de Versailles.


Françoise Gaudelet d'Armenonville est la descendante d'Antoine Gaudelet, qui reçoit des lettres d'office données par le roi François Ier (1515 - 1547)[1]. La châtellenie de Fresne-Saint-Mamès, d'une valeur de 480 livres, est amodiée à Jean Menassier et Antoine Gaudelet. Les descendants d'Antoine Gaudelet sont chastelains receveurs de Fresne-Saint-Mamès, puis sont avocats en Parlement de Dijon, Conseillers du Roy, correcteurs en la chambre des comptes de Dijon, alliés à des familles de la noblesse, selon d'Hozier.

Sa famille, aux XVIIIe et XIXe siècles, est alliée à des familles nobles beaucoup plus anciennes ou même proches des familles souveraines.

Françoise Gaudelet d'Armenonville se marie avec Auguste de Rambaud, Commissaire des Guerres. Elle a deux enfants Ernestine et Ernest de Rambaud


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Françoise Gaudelet d'Armenonville-de Rambaud, puis d'Allonville (source : La Lettre de la Miniature).

SA FAMILLE

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A355

Françoise Gaudelet d'Armenonville est élevée en partie au château de La Bourdaisière, reconstruit par son grand-père, Joseph Dubernad.

A384

La manufacture des tabacs de Morlaix.

Morville 1

Château de Morville, appartenant à son oncle, le comte des Rivières.

A372

Francisco de Cabarrús y Lalanne. Premier Ministre.

A366

Sa cousine, Teresa Cabarrus, future Madame Tallien, puis Princesse de Chimay à la prison de La Force.

Françoise Gaudelet d'Armenonville est la descendante d'Antoine Gaudelet, qui paie des redevances importantes à Fresne-Saint-Mamès, village dépendant du château d'Auxonne, à la frontière du duché de Bourgogne. Les descendants d'Antoine Gaudelet sont chastelains receveurs de Fresne-Saint-Mamès, puis sont avocats en Parlement de Dijon, Conseillers du Roy, correcteurs en la chambre des comptes de Dijon, alliés à des familles de la noblesse, selon d'Hozier.

Françoise Gaudelet d'Armenonville, côté paternel, est la petite-fille de Jean-Baptiste III Gaudelet, sieur d’Armenonville, dernier Trésorier de la Marine de Louis XVI, ruiné par la Révolution, et de Thérèse-Françoise du Verger. Veuve de Jean-Baptiste Gaudelet, sa grand-mère se remarie à Joseph-Mathieu-Emmanuel-Gaspard de Pezénas, baron de Pluvinal, veuf de la belle-soeur de Joseph Bonaparte, roi de Naples, puis d'Espagne, et de Jean-Baptiste Bernadotte, roi de Suède.

Son père est François Gaudelet, chevalier, seigneur d'Armenonville, industriel (manufacture des tabacs de Morlaix), banquier (Gaudelet-Dubernard & Compagnie, rue de Paradis, faubourg Poissonnière[2].

Sa mère est la fille de Joseph Dubernad, financier et révolutionnaire. Les du Bernad (de La Plume, Gascogne), les Lannux de La Chaume (de La Plume et avant du Béarn) ou les Saulnier de Cugnon (Lorraine et Luxembourg) appartiennent à des familles nobles très anciennes. Ils sont négociants avec l'outre-mer, ce qui leur permet de ne pas déroger. Mais ils se soucient plus de leurs affaires que de leur noblesse. La plupart sont consuls d'autres royaumes avant 89, puis de l'Empire.


Françoise Gaudelet d'Armenonville est :

¤ la soeur de Louis Gaudelet, chef d'escadron en 1856 du 3e régiment à pied d'artillerie[3].

¤ la nièce du général-comte Louis Groult des Rivières, veuf de la fille unique du Maréchal Philippe Charles de La Farenièce du cardinal-duc Etienne Joseph de La Fare, l'ennemi des jansénistes. Son oncle commande les Suisses du comte d'Artois avant 1789. Il est à nouveau Général après 1814.

¤ la nièce de Augustin Raimond Goüin, membre de la Famille Goüin, banquiers et d'industriels originaires de Tours, qui va donner plusieurs Régents de la Banque de France au XIXe siècle.

¤ la nièce de Jean Armand Dubernad, corsaire, armateur, industriel, banquier, raffineur, assureur, Vénérable maître de la loge de Morlaix[4]. Il est marié à une Béhic. Sa tante est la nièce de Louis-Alexandre Expilly de La Poipe, le premier évêque français choisi selon la procédure prévue par la Constitution civile du clergé, mort guillotiné le 22 mai 1794 à Brest. Elle est la belle-soeur de Joseph Moreau (1764 - 1849), parlementaire français, frère du général Moreau. Sa tant est aussi la soeur de Jean Baptiste Auguste Behic, père de deux contre-amiraux de la femme de Jacques Bergeret, amiral français, l’un des plus brillants capitaines de la marine révolutionnaire.


La plupart des membres de sa famille sont des francs-maçons (Vénérables, Député, Orateurs...).

Les Dubernad sont aussi des descendants de Jean de Fourcade, bourgeois de Bayonne. Ils sont donc parents avec un grand nombre de personnes célèbres. Tous ses descendants gardent des liens pendant des générations et sont presque tous soit des hommes d’affaires, soit des diplomates, parfois les deux. Une grande partie d’entre eux vivent en Espagne et sont merveilleusement bien intégrés à une frange de l’aristocratie espagnole libérale. Les Dubernad sont des parents proches à la fois des Cabarrus, mais aussi des Lesseps, de la future impératrice Eugénie de Montijo. Sa cousine, Thérésa Cabarrus, est la fille de François Cabarrus, Premier Ministre espagnol, ami de Goya. Divorcée de Tallien, maîtresse de Barras, elle est devenue par son mariage princesse de Chimay. Françoise Gaudelet d'Armenonville demeure un temps dans le château de Fontenay-aux-Roses appartenant à son illustre cousine.


Descendance de son ancêtre Jean de Fourcade


Sa JEUNESSE

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Son enfance

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Gouin

Le frère de son oncle Goüin, Henri-Jacques-Marie Goüin-Moisant (1758 - 1823), ami et associé aux affaires de la famille.

Françoise Gaudelet d'Armenonville est née à Morlaix, rue Longue-section de la Roche, la rue des riches négociants et armateurs. Les témoins à sa naissance sont son oncle Gouïn et son frère Henri-Jacques-Marie Goüin-Moisant négociant, maire de la ville de Tours en 1795, vice-Président de la Chambre de Commerce de Paris, chevalier de la Légion d'Honneur, et député de l'Indre-et-Loire de 1815 à 1822.

Françoise Gaudelet d'Armenonville est élevée à Morlaix, à Paris et à Meaux. Elle vit jusqu'à l'âge de deux ans avec sa mère au château de La Bourdaisière.

Son épouse est la fille d'un ancien inspecteur général de tous les services, près des troupes alliées (anglaises), pour le département de la Seine, puis celui du Nord, en 1815.

Son beau-père, François Gaudelet d'Armenonville a fait une déclaration énergique à la tête de ses camarades lors de la rentrée du roi en juillet 1815, qui a été publiée dans tous les journaux.

Il est entrepreneur au service des fourrages à Meaux. Cet ancien émigré est devenu très anti-bonapartiste quand l'empereur a nationalisé sa manufacture des tabacs de Morlaix. La faillite de sa banque, dont parle l'empereur et qui selon Cambacérés a été la première d'une longue bien trop longue liste, a achevé d'en faire un ennemi de l'usurpateur.

Son premier mariage (1817)

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Louis XVIII et au premier plan Auguste de Rambaud, en uniforme de Commissaire des Guerres.

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Philippe Louis de Noailles.

Françoise Gaudelet d'Armenonville se marie avec Auguste de Rambaud (1786 - 1834). Il a 31 ans, sa femme en a 17 à peine. Le mariage a lieu à Paris. Sur un portrait de Blaise, on peut noter que Françoise Gaudelet d'Armenonville est à cette époque une très jolie jeune fille. Elle est aussi quelqu'un de très cultivé, qui va devenir l'une des premières femmes libraires.

Auguste de Rambaud est écuyer, un descendant de la famille Rambaud, le fils de Benoît de Rambaud et Agathe Mottet. Son père est mort au Sénégal à sa naissance. Sa mère élève le fils du roi, le futur Louis XVII[5]. Lui est élevé jusqu'en 1792 par son oncle, le colonel Pierre de La Brousse de Senesac, puis par son grand-père maternel le Commissaire Général Louis Melchior Mottet (1735 - 1811).

Auguste est à 18 ans Commissaire de la Marine (1804 - 1810) et contrôleur des contributions directes (1810-1814), puis Commissaire administrateur des guerres (1815 - 1818), à Gand, dans le corps d'armée du duc de Berry. Il est décoré de la Légion d’honneur (1816).

Évincé pour des raisons politiques, Louis-Philippe de Noailles, Prince de Poix, ami de sa mère, Gouverneur de la Maison Royale de Versailles en fait son bras droit. Auguste de Rambaud (1786-1834), se marie à Françoise Gaudelet d'Armenonville (1800 - 1877)[6]. Il est le père de Ernest de Rambaud et Ernestine de Rambaud. Hélas le Prince de Poix décède en 1819.

Rambaud est directeur de la loge française de Cassimbazar, en 1820.

Auguste est nommé agent comptable des vivres, à Vendôme, pendant quatre ans, de 1824 à 1828. Toutefois il préfère démissionner de ce poste peu intéressant.

Auguste de Rambaud va mourir à 47 ans à Mexico. Il traduit de 1829 à 1834 les grands auteurs français, en castillan, pour le compte du gouvernement mexicain[7].

Sa femme se remarie le 18 novembre 1834 avec le comte Amédée d'Allonville (1804 - 1885)], descendant d'une des plus anciennes familles de la noblesse française[8], la Maison d'Allonville.

SON SECOND MARIAGE (1836)

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Hotel d'Allonville à Versailles.

Gaudelet françoise

Françoise Gaudelet d'Armenonville décède le 30 mars 1877.

Françoise Gaudelet d'Armenonville, figure dans le Dictionnaire des femmes libraires en France, 1470-1870 (2003)[9]. Elle est libraire le 23 octobre 1827 et remplace Louise, Elisa Rémy, épouse Barré. Son adresse est au 25, rue Saint-Dominique. C'est dans cette rue qu'Honoré de Balzac situe les plus beaux hôtels particuliers de la Comédie humaine. Elle demeure à Fontenay-aux-Roses chez sa cousine, la Princesse de Chimay.

Françoise Gaudelet d'Armenonville doit connaître le comte d'Allonville depuis un certain temps[10]. En effet, elle est présente au mariage du capitaine Frédéric François Le Pippre avec Elisabeth Augustine Groult Desrivières, sa cousine germaine, le 28 août 1820 à Hanches. Les d’Allonville y sont également présents. Ils sont cousins avec son oncle le général-comte Louis Groult des Rivières par les Petau et originaires de Montfort-l’Amaury.

Françoise Gaudelet d'Armenonville épouse Amédée d'Allonville en 1836. Elle est veuve d'Auguste de Rambaud, et a deux enfants Ernestine et Ernest de Rambaud que la famille d'Allonville va élever. Ils héritent à leur mort de leurs biens.

Amédée d'Allonville est le descendant de l’une des plus anciennes familles de la noblesse française, la Maison d'Allonville[11].

Saint-Cyrien (promotion 1820 - 1822), Amédée d'Allonville de Réclainville a été sous-lieutenant dans le 1er régiment d'infanterie de la Garde royale[12].

Après les combats à Paris durant la Révolution de juillet 1830 une Ordonnance du 11 août 1830 s'empresse de dissoudre la Maison militaire de Charles X. Comme beaucoup de légitimistes riches il quitte l'armée. Du fait d'héritages importants il devient un riche propriétaire, un rentier, ce qui est fréquent.

Amédée d'Allonville et Françoise Gaudelet d'Armenonville vivent ensemble dans l'hôtel particulier familial, 9, boulevard de la Reine, à Paris et au château de La Hauteville.

La fortune d'Amédée d'Allonville du fait de l'entretien des trois logements et de nombreux domestiques s'amenuise. Il meurt le 6 septembre 1885. Les Rambaud héritent de ses biens.

NOTES ET RÉFÉRENCES

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  1. "Inventaire-sommaire des Archives départementales antérieures à 1790: Archives civiles, Série B".
  2. Almanach impérial, Testu, 1809, p.771, et Bulletin de la société archéologique du Finistère. 1917 (T. XLIV).
  3. Almanach impérial, A. Guyot et scribe, 1856, p.767.
  4. Bulletin de la Société archéologique du Finistère, Société archéologique du Finistère, article: v.127 1998, p.343.
  5. Le Petit Versaillais (10 mars 1899).
  6. Dossier militaire d'Ernest de Rambaud, Cote 6y6 7210.
  7. Historia general del Estado de México, María Teresa Jarquín, Manuel Miño Grijalva, Gobierno del Estado de México, 1998, v.4, p.464.
  8. Le Petit Versaillais (10 mars 1899).
  9. Dictionnaire des femmes libraires en France, 1470-1870, Ecole pratique des hautes études. Section 4, Sciences historiques et philologiques, Volume 26 de Histoire et civilisation du livre, Roméo Arbour, Droz, 2003, p.446.
  10. Bulletin et mémoires ..., Volume 109‎ - Page 146, Société archéologique du département d'Ille-et-Vilaine - 2005.
  11. Le Petit Versaillais (10 mars 1899).
  12. Almanach royal, Testu et cie, 1829, p.594.
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