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François le proust

François Le Proust : "De la Ville et chasteau de Loudun..."

François II Le Proust du Ronday est né le 17 août 1548 à Loudun, et mort le 16 juin 1615[1], dans la même ville.


François II Le Proust est un membre de la Famille Le Proust - Le Proux. Il est issu d'une famille de jurisconsultes très honorée de protestants de Loudun. Avocat dans sa ville natale[2] et au Parlement de Paris, il écrit :

De la Ville et chasteau de Loudun, du pays de Loudunois et des habitans de la ville et du pays, publié par son fils, Pierre II Le Proust, sieur de Bar, en 1612. Ce dernier publie la même année :
Commentaires sur les coustumes du pays de Loudunois, où se rapportent plusieurs coustumes d'autres pays, ordonnances royaux, jugemens et arrêts, textes de droit commun, auctorités et advis conformes ou contraires à icelles, écrit par le frère de François, maistre Pierre Le Proust, sieur de Beaulieu.

SA FAMILLE

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Ses ancêtres

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Voir article détaillé : Famille Le Proust - Le Proux


Ses parents

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BIOGRAPHIE

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Ses écrit s

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Pierre le proust

Écrits des Le Proust.

A273

Loudun au XVIIe s.

François II Le Proust fait des études et prend le parti du barreau. Il est reçu au serment d'avocat, au Parlement de Paris, à l'ouverture d'après la Saint-Martin, en 1571.

Ses établissements ou son inclination le retiennent dans sa ville, où il exerce les fonctions d'avocat, ce qui n'est pas alors une profession très brillante et récompensée de l'estime publique.

Il travaille aux recherches qui sont publiées par son fils, sous ce titre : De la Ville et Château du Loudunois, du Pays de Loudunois, et des Habitant de la Ville et Pays. François Le Proust donne, en préface aux Commentaires sur les coustumes du pays de Loudunois de son frère Pierre Le Proust, Revue historique du Centre-Ouest, La Société des antiquaires de l'Ouest, 2004. Elles sont publiées et jointes au Commentaire de la Coutume de Lodunois, de Pierre, son frère.

C'est un ouvrage assez mince en tous sens. Le style en est ancien, ce qui est compréhensible, et de surcroît obscur. Ce qu'il dit des antiquités de Loudun et du territoire est peu exact. Il y a pourtant des choses sur ce territoire qu'on ne trouve pas ailleurs, et qui ont leur mérite : ce sont celles qui concernent les limites et la juridiction. Il se base sur des conjectures quand il aborde le sujet du château.

Ce qu'il dit de la prononciation de Loudun et Loudunois où il faut, dit-il, prononcer ainsi, et non pas Lodunois, est fort douteux. Il argumente que le terme de dun ajouté à quelques autres noms de villes, telles que Châteaudun, Verdun... est un mot gaulois qui signifie fort, élévation, ce qui est exact. Mais il en déduit qu'il faudrait dire Loudun, Loudunois, parce que c'est ainsi que les Poitevins le prononcent encore, comme on faisait autrefois. C'est une idée hasardeuse, car l'étymologie n'est pas difficile à tirer du mot Juliodututm, s'il est vrai que ce soit le vrai nom latin de cette ville. Pour les instructions qu'il donne sur les grands hommes de ce territoire, il y a très peu de chose à y apprendre.

François Le Proust a lu le Journal d'Étienne Rousseau, enquêteur au bailliage, personnage amateur et curieux, chercheur de choses antiques.

Protestant

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A275

Duplessis-Mornay et Henri IV.

Philippe Duplessis-Mornay (1549 - 1623) est un théologien réformé, un écrivain et un homme d'État français. Il va mener le combat politique et militaire pour Henri IV, devenant, dès 1576, son conseiller et son ambassadeur. En 1577, François Le Proust le rencontre à Saint Jean d'Angely. Les Mémoires de Madame de Mornay (1868) nous montre que ce chef protestant dit au sr du Ronday de Loudun, personnage notable qui estoit avec luy, que dans peu, ils seroient en extrême danger, mais qu'il s'asseuroit que Dieu les en délivreroit tous. Et le mesme soir, près de l'Isle Dieu, furent attaquez des vaisseaux du Roy et de ceux de la coste d'Aulonne qui les prirent, faillirent d'abordée à le tuer de coups d'espée, le mirent à nud et tous ses gens, en pendirent par les pieds aucuns, les plongeant en l'eau, attachés à une corde, faisans semblans de les noyer, et leur faisant diverses menaces pour leur faire dire qui il estoit; mais, par la grâce de Dieu, ils tinrent tous serré 1, se ressouvenans de ce qu'il leur avoit commandé de dire qu'ilz estoient marchans. Et n'eut loisir, tant furent prévénus, que de jeter ses commissions, instructions, lettres et blancz en la pompe. Il eschappa au dit sr du Ronday, qui estoit avec luy, pressé rigoureusement de dire qui il estoit, de respondre en ces mots : « Je suis à Monsieur, » parlant de monsr du Plessis, qu'ilz remarquèrent bien et en fut en extrême danger. Un autre de ses gens, la dague sur la gorge, ne vouloit point bailler une ceinture qu'il avoit autour du corps, où y avoit huit cens escus; mais enfin monsieur du Plessis la lui fit bailler, craignant qu'on ne l'outrageast. De 1594 à 1598, nous trouvons, dans une liste des membres de l'église de Loudun, qui contribuent par leurs dons à l'entretien du pasteur Claude Soumain, sieur de Clairville, le nom de Pierre Malherbe, sieur de Courson, à côté de ceux de Pierre Adam, conseiller du roi, Charles Ferron, sieur du Goulu, et François Le Proust, sieur du Ronday, parent de ce Ferron...

Mariage et descendance

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A276

Blason d'Aubert.

BLASON DUJON

Blason du Jon (Berry)

François II Le Proust du Ronday se marie en août 1580 avec Jeanne David, d’une famille protestante de Loudun, fille de Pierre, sieur de La Courance. Ils ont au moins quatre enfants :

¤ Pierre Le Proust de Bar, coseigneur de Beaulieu du fait de son mariage, avocat au parlement, rassemble toutes les pièces de l'ouvrage de son oncle, les observations de son père, et ce qu'il a fait lui-même; il en fait un corps, et publie le tout en 1612, sous le titre qui suit : Commentaire sur les Coutumes du Pays de Lodunois, où se rapportent les Coutumes de plusieurs autres Pays, Ordonnances royaux, Jugemens et Arrêts, Textes de Droit commun. Autorités et Avis conformes ou contraires à icelles. Il joint à ce commentaire les Recherches sur la Ville de Loudun et sur le Loudunois, de François, son père. L'auteur prouve par la conformité de sa Coutume avec les autres, le degré d'autorité qu'elle doit avoir. En effet, elle ne fait point une loi, qu'autant qu'elle se trouve confirmée par l'usage et les coutumes voisines, faute d'avoir eu la solennité de l'homologation au parlement. L'avocat général Servin, en parlant de son authenticité, dit que le défaut d'homologation ne la devait faire considérer que comme on considère, dans notre jurisprudence, l'avis de plusieurs jurisconsultes réunis sur le même sentiment, qui n'a jamais la force de loi. On trouve à la tête de cette édition des stances de Pierre le Proust, l'éditeur. On y voit un jurisconsulte ; mais certainement on n'y reconnaît pas un poète. On en jugera par les vers qui suivent. Ils renferment dans un langage plutôt désordonné qu'embelli par la rime, la définition que les jurisconsultes donnent des lois comprises sous le nom de Coutumes. Il se marie à Elisabeth d'Aubert vers 1625. Elle est la fille de René d'Aubert, seigneur de Launay et de Beaulieu, qui épousa en premières noces le 23 Juin 1607, Renée de Houllière, selon l'Armorial général de la France, Volume 7, Par Louis-Pierre d' Hozier. Ils sont les parents de :

¤¤ Renée Le Proust se marie avec René de Granges, écuyer, Sgr de la Gibonnière, du Ronday, de Bar... est déclaré exempt de l'imposition du sel par sentence des officiers du grenier à sel de richelieu. Par contrat du 21 avril 1653, il épouse Renée Le Proust. Renée Le Proust et ses filles, Elisabeth et Benée, sont maintenues dans leur noblesse, le 5 décembre 1667, par Voisin de La Noiraye, intendant de Touraine.

¤¤ Pierre Le Proust du Ronday (1629-1686) est RPR et tué au mois de mars 1686, selon l'Inventaire-sommaire des archives communales antérieures à 1790 de Loudun. Il se marie avec Judith du Moustiers, fille d'un Procureur à Loudun, Sieur de Nardanne.


Renée Le Proust se marie le 1er 1616, à Loudun, avec Jean du Jon de La Vallée, nom d'une famille du Berry anoblie, en 1507, par Louis XII, en récompense des services rendus dans l'expédition de la Navarre par Guillaume Du Jon, sieur de La Boffardinière. Son mari est écuyer, Trésorier général de la cavalerie légère et Intendant des meubles. Il est natif d'Issoudun Un mariage est célébré en 1652 en conséquence d'arrêt rendu en la chambre de l'édit de Guyenne, dans lequel ladite Le Proust, veuve de Jean Dujon, est une des parties. Leur fille Louise se marie avec Guy du Faur, Sgr du Verger et de Mortumier. Leur fils, François, est maintenu noble en Berry le 26 mar 1667. Il se marie avec Elizabeth Bigot et ils sont les parents de Frédéric François du Jon de La Vallée. Ils sont parents de François du Jon, Franciscus Junius (1er mai 1545, Bourges - 13 Octobre 1602, Leiden ), également connu sous le nom Francis Junius , Franz Junius, et François du Jon, un huguenot savant et théologien, et le père de Franciscus Junius le jeune .

NOTES ET RÉFÉRENCE

  1. Loudun, histoire civile et religieuse, Auguste Louis Lerosey, Blanchard, 1908.
  2. Loudun, histoire civile et religieuse, Auguste Louis Lerosey, Blanchard, 1908.


Revue catholique d'histoire, d'archéologie et littérature de Normandie, p.305.

  1. Colonel Arnaud, Répertoire des généalogies françaises imprimées.

Histoire littéraire du Poitou: Précédée d'une introd., et continuée jusqu'en 1840, Volumes 1 à 2, Dreux du Radier (Jean-François, M.), Lastic Saint-Jal (vicomte de), Robin (1842).

  1. Bulletin des recherches historiques, De Société des études historiques (Québec), Archives de la province de Québec, v.18-20, p.4 et Les Ursulines des Trois-Rivières depuis leur établissement jusqu'à nos jours, p. 450, 1911.


Revue des études Rabelaisiennes, de François Rabelais Société des études rabelaisiennes, v.1 p. 80. ·

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