Wiki Guy de Rambaud
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Brouillon

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                    Les Zoude de Tournai, puis de Valenciennes

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Blason des premiers Zoude.

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Blason des Hubert de Saint Hubert.

Zoude verriers

La branche des verriers adopte d'autres armes, que celles des Zoude, en rapport avec son industrie.

Hubert, fils aîné de Frédégond, est l'ancêtre d'une branche de la Famille Zoude qui se développe dans le Brabant, puis dans le Tournaisis et le nord de la France[1]. Beaucoup savent, en Belgique, que la famille Zoude est dans les siècles passés, une grande famille de maîtres de forges et de verriers. Or Tournai et Namur sont très liées, comme villes de garnison, notamment. Rien d'étonnant donc à ce qu'un Zoude orfèvre quitte ses ancêtres, maîtres de forge du Namurois pour Tournai, au début du XVIIIe siècle, et que ses enfants s'illustrent comme orfèvres, puis industriels ... Des cousins eux-aussi industriels dans la métallurgie, plus précisément la chaudronnerie industrielle...

elle est encore assez bien représentée contrairement aux Zoude de Namur, extrêmement nombreux aux XVIIIe et XIXe siècles - plus de 150 porteurs du nom.

Les Zoude de Tournai viennent en France pour gérer les usines de Jean-François Cail qui emploient sur ces deux sites Valenciennes, Denain et Douai 1.000 ouvriers[2].

Les origines de la Famille Zoude sont controversées[3]. Les premiers Zoude connus sont maîtres bateliers, constructeurs de mignoles (= péniches), et armateurs à Moustier-sur-Sambre, ou bourreliers harnacheurs, ou bien encore notaires, avocats, huissiers, procureurs...

Avec le mariage de Frédégond en 1635 on peut parler de tradition industrielle familiale qui se perd dans la nuit des temps, la profondeur des siècles, pour la la Famille Zoude et les Hubert de Saint Hubert. Mais, le fait que son beau-frère et ses descendants soient gentilshommes de la maison du Roi va ouvrir bien portes.


Voir aussi :


Voir article détaillé : Famille Zoude

Voir article détaillé : Les sous-branches des Zoude

Article détaillé : Sébastien Zoude (1707 - 1779)

Article détaillé : Descendance de Sébastien Zoude

Article détaillé : Louis Zoude (1787 - 1854)

Voir article détaillé : Adolphe Zoude


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Namur, le confluent de la Sambre et de la Meuse. Les deux rivières sur lesquels vivent les Zoude pendant des siècles. Ce n'est que vers 1743 que Pierre François Zoude, de cette branche, se marie et s'installe comme maître orfèvre.

LES PREMIÈRES GÉNÉRATIONS VIVENT A NAMUR (1658 - 1743)[]

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Ire génération[]

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Namur au XVIIe siècle (par Adrien de Montigny).

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Blason Bidart.

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Armoiries de la famille de Burlet.

Hubert Zoude est né le 15 mars 1637, à Moustier-sur-Sambre, à l'époque dans le comté de Namur, qui fait partie des Pays Bas espagnols. Il se marie en 1658, à Namur avec Marguerite Bidart (1639 - 1695).

Hubert est le fils aîné de Frédégond Zoude (1606 - 1641), maître batelier, constructeur de mignoles (= péniches), et armateur à Moustier-sur-Sambre. Son arrière-grand-père Jean Zoude, en 1617, est notaire apostolique et royal, admis au conseil provincial des archiducs nos souverains seigneurs et princes ordonné à Namur. La Famille Zoude est surtout connue du fait des descendants de son frère Georges, maîtres de forges, verriers et châtelains. Côté maternel, Jeanne Hubert est une Hubert de Saint Hubert, son frère et ses neveux sont gentilshommes de la maison du Roi. Mais dans une charte du 6 juillet 1257, rédigée en latin, on peut lire le nom de Godefroid le batteur (batteur de cuivre), dit de Saint-Hubert. Les Zoude sont donc des descendants d'industriels depuis des temps immémoriaux.

Marguerite Bidart (1639 - après 1696). Elle est d'une famille de sculpteurs. Toutes les branches portent d'argent à la fasce d'azur chargée de deux sautoirs brochant d'or. Certaines branches portent en pointe une marmite (ou chaudron) de sable, doublée d'or, surmontée d'une anse de sable. C'est au port de ces dernières armes que la branche dinantaise est anoblie par Joseph II, en la personne de Pierre-Jacques Le Bidart, en 1786, et obtient reconnaissance de noblesse en 1816. Cette descendance continua dans le Hainaut où elle s'éteint vers la fin du XIXe siècle[4].

Hubert Zoude et Marguerite Bidart (1639 - après 1696) ont plusieurs enfants, dont :

¤ Anne Marie Thérèse Zoude est baptisée le 14 octobre 1659, paroisse Saint-Michel, à Namur, et décédée le 9 juin 1701 à Namur, à l’âge de 41 ans. Elle se marie le 2 septembre 1679, paroisse Saint-Michel, à Namur, avec Philippe Burlet (1658 - 1720), archer d'une compagnie bourgeoise et bourgeois de Namur. Philippe Burlet est de la famille Burlet et l'oncle de Lambert Burlet, avocat au Conseil de Namur, puis membre du Grand Conseil de Malines, en 1760 anobli par l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche[5].

¤ Gaspar Zoude (1667 - 1741), qui suit

2e génération[]

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Blason des Hislin, à gauche.

Gaspar Zoude est né le 21 février 1667, à Namur, et y est décédé le 19 février 1741, à l’âge de 73 ans. Il se marie le 30 mai 1698, à Namur, avec Marie-Barbe Coenen, née le 19 mars 1670, à Namur, décédée le 20 mai 1756, à Namur, à l’âge de 86 ans. Les Coenen sont des bourgeois connus de Liège. Par contre sa belle-mère est de Namur. La famille Hinslin (Hinselin, Hincelin. Hencelin, etc.) est déjà établie à Namur, au XIVe siècle [6]. La plupart de ses représentants sont des bouchers, profession dans laquelle ils se succèdent de père en fils. Cette famille du Namurois est anoblie le 12 septembre 1678 et alliée à des familles luxembourgeoises. Le grand-père maternel de sa femme, Jean Hislin est boucher, bourgmestre de. Namur, Maître des Postes, chevalier, seigneur de Maibes; capitaine de la milice bourgeoise de Namur, Maître du Grand Hôpital de Namur.

Gaspar Zoude et Marie-Barbe Coenen ont plusieurs enfants, dont :

¤ Jean-Jacques Zoude (1696 - 1771), qui suit.

3e génération[]

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Jean-Jacques Zoude, selon les A.E.N., est fait bourgeois de Namur, le 6 juillet 1725.

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Portrait d’Eugénie Licot de Nismes, femme du petit-neveu de Jean-Jacques Zoude, Maîtresse des forges de Moulins, associée à la fondation des cristalleries du Val Saint-Lambert (1826).

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Le Grand Hôpital de Namur, apparemment homogène, englobe à droite un bâtiment de pierre calcaire, de tradition gothique, seul vestige de la campagne de construction du début du XVIe siècle.

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Philippe Zoude est maître et receveur du Grand Hôpital de Namur, comme plusieurs de ses ancêtres avant lui.

Jean-Jacques Zoude est né le 9 mai 1696, à Namur (Collégiale Notre-Dame) et est décédé à Tournai, le 19 novembre 1771. Il se marie le 13 juin 1720 avec Marguerite Bauchau, de Namur, née le 2 février 1694, décédée le 13 décembre 1736, à l’âge de 42 ans. Sa marraine est Marguerite Bidart (1639 - après 1696), sa grand-mère paternelle. Jean-Jacques Zoude, selon les A.E.N., est fait bourgeois de Namur, le 6 juillet 1725. Il finit sa vie à Tournai au milieu de la famille de son fils, Pierre François, orfèvre.

Son beau-père est Maître du Grand Hôpital de Namur, en 1708, et Maître du métier des tanneurs et cordonniers. Les Bachart devenus Bauchau à Namur sont une vieille famille d'échevins de Bouvignes, alliée à des familles nobles. C'est au XVIIe siècle une famille d'hommes de loi de la province de Namur[7]. Ils sont batteurs de cuivre dans la petite ville namuroise de Bouvignes-sur-Meuse, toute ceinturée de remparts. Connus dès la fin du XIVe siècle, leur filiation commence avec certitude en 1451. Mais avant cela on trouve Colart :

Cette année, le canonnier va fondre les colonnes du maître-autel, l'aigle qui fera pupitre du grand lectoire du chœur, et le coq de bronze du clocher : « A Colart Bachart de Bouvines, pour la vendue et délivrance de 800 de terre en mottes appelée deele pour faire creuseulx pour fondre la matière dont les coulombes (= colonnes) qui seront autour du grant autel de l'église doivent estre faites, laquelle terre le dit maistre Colart Joseph acheta de luy ou mois de may 1386, au pris de 15 gros le cent. — Quittance du dernier jour d'avril 1387... 10 frans».

Son beau-frère, Cornélis Bauchau est Maître et doyen du métier des étainiers à Namur (1739, 1746, 1750, 1754, 1763 et 1765), propriétaire de tanneries. Il est le grands-parents d'Auguste Bauchau (1779 - 1827), Maître de forges à Namur, à Rivière et Wépion, Membre du comité consultatif permanent de l'Intendance, Vice-président à la Chambre de commerce et des fabriques de la ville de Namur, Juge à la Chambre de commerce et des fabriques de la ville de Namur, Fournisseur des armées et de la marine françaises. Le petit-neveu de sa femme est marié à Eugénie Licot, dite de Nismes, fille d'un Maître de forges à Rance, Couvin et Nismes.

Jean-Jacques Zoude et Marguerite Bauchau ont plusieurs enfants, dont :

¤ Philippe Zoude est né le 9 mai 1696, à Namur (Collégiale Notre-Dame) et y est décédé après 1787. Il est Receveur et Maître du Grand Hôpital de Namur.

Selon les archives du Conseil provincial de Namur (1423 - 1795) :

- Jean-François Labar, curé du Grand Hôpital de Namur, porte plainte contre Philippe Zoude, receveur et Maître du Grand Hôpital de Namur, au sujet du payement de ses honoraires pour prestations de 1766 à 1775, en 1776.

- Philippe Zoude est le curateur de la succession de Philippe Boigelot, contre les créanciers de cette succession, au sujet de la liquidation de cette succession, en 1770 - 1780.

- Le juillet 1777, Dieudonné Feuillat meurt et laisse le tiers du Moulin Cramion à ses trois enfants, dont les deux plus jeunes ont été mis sous la tutelle de Philippe Zoude, Maître du Grand Hôpital de Namur. Les deux autres tiers appartiennent H.F. Gomrée. Quelques années plus tard, Philippe Zoude demande la décharge de tutelle en faveur de Jacques Donot, marchand de tabac à Namur.

¤ Pierre François Zoude (1722 - 1767), qui suit.

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Mes ancêtres Zoude arrivent à Tournai en 1743, comme maîtres orfèvres.

LES ZOUDE A TOURNAI (1743 - 1811)[]

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4e génération[]

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Bannière emblématique orfèvres de Tournai.

Pierre François Zoude est né le 22 mai 1722 à Namur, paroisse Collégiale Notre-Dame et il est décédé en 1767, à Tournai, paroisse Saint Jacques, à l’âge de 45 ans. Il se marie en 1743, à Tournai, avec Marie, Catherine, Josephe Secleppe, née en 1727 à Tournai. Elle est la fille de Pierre Joseph Secleppe et de Marie Catherine Fredericq et soeur de Louis François Joseph Secleppe, Compagnon orfèvre, témoin au mariage de son neveu, Hubert Zoude (1744 - après 1794), en 1770. Pierre François Zoude (1722 - 1767) est maître orfèvre à Froyennes, au nord-ouest de Tournai.

Pierre François Zoude et Marie, Catherine, Josephe Secleppe ont plusieurs enfants, dont :

¤ Hubert Zoude (1744 - après 1794), qui suit.

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5e génération[]

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Encyclopédie Diderot et D'Alembert – Atelier orfèvrerie (XVIIIe). De gauche à droite : coulage du métal fondu dans une lingotière, martelage sur l'enclume, mise en forme au marteau et finition d'une bordure de plat.

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Sa femme, Robertine Desplanque (1751 - 1826) est fille, petite-fille et nièce de chirugiens.

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Anselme Dewavrin-Herbaux (1834-1896), négociant en laine, cousin comme tous les Dewravrin des Zoude.

Hubert Zoude est né le 19 octobre 1745, à Tournai, 7500, Paroisse Saint Jacques et décédé après 1794. Il se marie le 17 juillet 1770 à Nomain, 59310, Nord, Nord-Pas-de-Calais, France, avec Robertine Desplanque, née le 18 janvier 1751 à Nomain, décédée le 19 janvier 1826, à Tournai. La marraine d'Hubert Zoude est une de Marnix, et son parrain un Dumortier, famille de riches propriétaires, eux-aussi de Tournai. Hubert Zoude est maître orfèvre et perruquier.

Nomain est une petite ville flamande qui se situe entre Lille et Valenciennes, à côté d'Orchies. Son beau-père, Claude Constant Desplanque (1720 - 1787), y est maître chirurgien et juré. Sa belle-mère Marie Adrienne Bruneau (1724 - 1765) est fille d'Eloy, chirurgien à Douai en 1712, à Nomain en 1715, puis à Marchiennes à partir de 1743, maître chirurgien après 1747. Il est marié à Marie-Jeanne Dewawrin (1691 - 1743), soeur d'un maître chirurgien, decendants de Collart l'aisné Dewawrin, décédé avant 1505 à Genech. La célèbre famille Dewawrin n'a rien à voir avec les de Wavrin, Chevaliers, Sénéchaux héréditaires de Flandre... Le berceau des Dewavrin se trouve à Genech et Mouchin, où ils sont nommés.

Samson Dewawrin (1560 - 1632) est l’auteur de différents rameaux :

  • les Dewavrin de Tourcoing qui en descendent également et qui ont rapidement occupé des fonctions de notables avant de s'illustrer dans le négoce de la laine. On y retrouve des médecins, greffiers, un député aux Etats-Généraux, des échevins et maires qui s'adonnent pendant plusieurs siècle avec ardeur à leurs fonctions tandis que certains membres de la famille entreprennent de se lancer dans une nouvelle aventure industrielle. Venue s'installer à Tourcoing, la famille s'adonna très vite au négoce de la laine. On la retrouve parmi les marchands-fabricants qui, à l'orée de l'ère industrielle, font filer et tisser des ouvriers à domicile. En 1819, un Dewavrin-Dervaux possède un tissage rue de Lille à Tourcoing. Marc Dewavrin déclare fièrement être issu d’une longue lignée de négociants du textile. Il est l’héritier d’un capital accumulé par douze générations du côté maternel et sept dans la branche paternelle. Cet héritage a naturellement fait de lui et de ses descendants des industriels, puisque selon lui c’est dans les gènes !

Hubert Zoude et Robertine Desplanque (1751 - 1826) ont plusieurs enfants, dont :

¤ Frédéric Guillaume Zoude (1783 - 1837), qui suit.

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Mes ancêtres Zoude arrivent à Valenciennes en 1811, comme ingénieurs et industriels.

LES ZOUDE A VALENCIENNES (1811)[]

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6e génération[]

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Paris, Chaillot, usine Derosne et Cail, atelier des tourneurs - Gravure sur bois de 1849.

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Organigramme de la Société Cail en 1865. Sources : Ouvrage sur JF CAIL, par JL Thomas.

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Cavalcade de Denain en 1865.

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Contributions des usines Cail à l'effort de guerre en 1870.

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Gravure 1874 : Usine Cail, visite du Président de la République, le Maréchal Mac Mahon.

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Denain, Sortie des ateliers Cail.

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Les anciennes usines Cail, à Denain, avant leur démolition.

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Locomotive produite par l'usine Cail de Denain.

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Frédéric Zoude habite 22, rue Capron, à Valenciennes. C'est aujourd'hui une école primaire.

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La famille de l'un de ses gendres, Dertelle-Potoine est très connue dans le nord de la France.

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Le château de La Roare appartient pendant des siècles aux ancêtres maternels de son autre gendre, les Quantin de Laroëre.

Frédéric Guillaume Zoude est né le 24 mai 1783, Paroisse Notre Dame à Tournai, et décédé le 8 juillet 1837, à l’âge de 54 ans, rue Jean-Jacques Rousseau n°7, à Lille. Il se marie le 15 mai 1811, à Tournai avec Joséphine Françoise Mensiez, née le 1er septembre 1779 à Tournai, décédée à Lille, le 12 février 1847, à l’âge de 67 ans.

Frédéric Guillaume Zoude (1783 - 1837) est industriel dans la chaudronnerie à Tournai, mais il quitte la Belgique pour s'installer dans le nord de la France, comme ses fils les plus dynamiques.

Frédéric Guillaume Zoude et Joséphine Françoise Mensiez (1779 - 1847) ont plusieurs enfants, dont :


¤ ??? Emile Zoude (ca 1825 - après 1882), ingénieur des Arts et manufactures, ancien élève de l’École centrale, promotion 1850, Paris, lauréat belge à l'exposition universelle de Paris, en 1867. Il est propriétaire de scieries de bois et en 1868, administrateur del Ingenio Manantial (Argentine). Ce Zoude est attaché à la direction des usines de Wardrecques. De 1876 à 1882 il est chargé de représenter à Java et dans l'Amérique du Sud les établissements Cail. Il est chargé, en France et à l'étranger, de l'installation et de la direction de plusieurs usines. Il installe à Buenos-Aires une école d'arts-et-métiers qui donne de sérieux résultats. Emile Zoude s'occupe en 1895 de l'instruction professionnelle des enfants des trois cents ouvriers des usines de Wardrecques. Il est parfois appelé Léon Zoude, ou Zoude fils.


¤ Frédéric Zoude est né le 10 août 1814 à Tournai et décédé le 1er mars 1895, à l’âge de 80 ans. Il se marie avec Aimée Clotilde Appollina Clerfayt, née le 23 juillet 1819, à Hazebrouck, et décédée après 1873. Elle est la fille d'un maréchal des logis de la gendarmerie.

Frédéric est mécanicien constructeur, directeur des succursales de la maison Cail et Compagnie à Denain Douai et Valenciennes, en 1877[8], chevalier de la Légion d'honneur, membre de la Société de secours des amis des sciences (en tant que constructeur, à Denain), membre de la section des sciences et manufactures en 1878. Il est propriétaire à Denain, demeurant à Valenciennes, rue Capron, n° 22.

Frédéric Zoude est mécanicien à Clermont-Ferrand, en 1841, à la naissance de sa fille aînée. Le 14 octobre 1844 s’ouvre dans l’excédent du chantier de la Compagnie d’Anzin, à Denain, un atelier de constructions mécaniques, succursale de la Société Ch. Derosne et Cail, à la tête de laquelle est mis Jacques Cail, frère de Jean-François Cail.

Pour se tenir encore plus à portée des marchés, Denain ne tarde pas à placer des annexes à Valenciennes et à Douai, 1847 ou 1853 [9].

Les récompenses obtenues par les établissements Derosne et Cail à la suite de l’Exposition universelle de 1855 sont pour la succursale de Valenciennes, la médaille de 1re classe à Frédéric Zoude, directeur et celle de 2e classe à son frère, Adolphe Zoude, contre-maître[10]. Les appareils de différents genres venant de Valenciennes, qui figurent à l'Exposition, donnent une idée vraie des soins que l’intelligent et habile directeur de ces travaux, M. Frédéric Zoude, apporte constamment à leur confection. En douze années d'existence, la maison de Valenciennes a monté près de cinquante usines dans le département. Son importance est telle aujourd’hui qu’elle occupe régulièrement 125 ouvriers, et fournit annuellement des produits pour une valeur de 700,000 fr.[11].

A Denain travaille 700 ouvriers en 1855. En 1857, l'établissement à Denain, sous la raison sociale Jacques et J.-F. Cail et Cie, est géré par Jacques Cail et dirigé par Frédéric Zoude. Il exécute les grands travaux de chaudronnerie, chaudières de locomotives, pièces de forge, etc. Cet établissement a toujours deux succursales : Une à Valenciennes, sous la direction d'Adolphe Zoude; l'autre à Douai, sous la direction de M. Lachaume. Cet établissement et ses succursales emploient 1.200 ouvriers[12].

A la mort de Jacques Cail, survenue en 1859, la société Jacques et J.-F. Cail et Cie, est dissoute. Les établissements du Nord forment un groupe rattaché à la maison de Paris, sous la direction conjointe des deux anciens directeurs, mis à la tète des trois établissements réunis de Denain, Douai, Valenciennes, dont la centralisation est Denain et porte le nom de Régie de Denain[13].

En 1866, dans La Science pittoresque : journal hebdomadaire, Zoude est dit recteur de la régie de Denain, de la Société Derosne et Cail. Il préconise l'usage de joints en plomb cannelés. Il trouve que cette application lui a permis de faire les mêmes joints avec les mêmes baguettes, d'où une économie.

En 1877, Frédéric Zoude est directeur des succursales de la maison Cail et Compagnie à Denain, Douai et Valenciennes[14]. Après la visite de ses usines il est félicité par M. de Cizancourt et les dirigeants de la Société de l’industrie minérale qui concourent au progrès de l’art des mines, de la métallurgie et des industries qui s’y rattachent.

L'usine Cail de Denain occupe à son apogée 4.000 à 4500 ouvriers, mais en 1865 la maison de Denain c'est 1.200 ouvriers. Les Zoude vont embaucher des centaines d'apprentis et d'ouvriers.

Frédéric Zoude et Aimée Clotilde Appollina Clerfayt (1819 - après 1873) ont plusieurs enfants, dont :


¤¤ Marie Clotilde Zoude est née le 13 mai 1841 à Clermont-Ferrand, et décédée le 22 juillet 1870, à Valenciennes, à l’âge de 29 ans. Elle se marie le 17 août 1861, à Denain, avec Pol Emile Dertelle-Potoine (1836 - 1892). Il est Ingénieur de l'École Centrale de Paris en 1859, fondeur de fer à Saint-Laurent-Blangy (Pas-de-Calais), en 1861, Représentant de la société des Houillères de Liévin, en 1889. Pol Emile Dertelle-Potoine est le fils d'un ingénieur de l'École des Arts et Métiers de Châlons-sur-Marne, maître de forges à Nouzonville, négociant en fer à Lille, et le petit fils d'un Potoine, maître de Forges, propriétaire des forges de la Petite-Commune (Revin). Les Potoine sont des parents et associés de Jean-Nicolas Gendarme (1769 - 1845), maître de forges français.


¤¤ Louise Charlotte Zoude est née le 7 octobre 1851 à Valenciennes, rue Capron, n° 22, et décédé après 1929. Elle se marie le 15 septembre 1873, à Valenciennes, avec Louis Denis Ferdinand Quantin de Laroëre (1843 - 1629). Le dernier des de La Roëre est avoué à Saint-Etienne sous la Restauration. Sa fille épouse Marc-Antoine Quantin, notaire, directeur de la caisse d'Epargne (1837), maire bonapartiste de de Saint-Étienne jusqu'à sa mort en 1854. Louis Quantin est leur fils. Les Quantin de Laröere, de la Loire, portent : De pourpre, à deux roseaux d'or en sautoir, cantonnés de quatre trèfles d'argent. Devise : Laissez dire et faites bien [15].

Louis Quantin est polytechnicien, capitaine-commandant du génie, Légion d'honneur (chevalier), banquier, autorisé a ajouter Laroëre à son nom par décret du 28 mars 1896. Il quitte les Ardennes pour Tlemcen en 1888.

Louis Quantin de Laröere a écrit entre autres : Sur les coniques et les quadriques homofocales.

Louis Quantin de Laröere et Louise Charlotte Zoude ont deux fils, André et Paulin.


¤ Adolphe Zoude, autre fils de Frédéric Guillaume Zoude, qui suit.

7e génération[]

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ZOUDE 3

Photo en très mauvais état d'Elodie Delgrange (1835 - 1884).

Adolphe Zoude est ingénieur des Arts et manufactures[16] et fonde une école d'ingénieurs des Arts et métiers à Buenos Aires. Il crée des raffineries et usines partout dans le monde et parfois les dirige[17]. Il se charge à la fin de sa vie de la formation de 300 fils d'ouvriers. Adolphe Zoude se marie deux fois et a de sa seconde épouse, Elodie Delgrange (1835 - 1884), une nombreuse descendance, dont mon arrière-grand-mère, épouse du Colonel Pierre Frotin et Marcel Zoude, mon cousin et parrain, directeur d'EDF pour le département de l'Oise.


Voir article détaillé : Adolphe Zoude

Voir article détaillé : Pierre Frotin

Voir article détaillé : Marcel Zoude


NOTES[]

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  1. Edmond Niffle-Anciaux, dans Annuaire de la Noblesse belge, 1922, 1ère partie, Généalogie de la famille de Burlet
  2. Section française, Catalogue officiel, de International exhibition, 1862, p.63.
  3. Bulletin de la Société archéologique et historique de l'Orléanais, 1905. p.196.
  4. Sur les Bidart namurois, voir H. de Radiguès de Chennevière, "Les seigneuries et terres féodales du comté de Namur", in "Annales de la Société archéologique de Namur (ASAN)", tome XXII, 1895, et L. Lahaye, "Le livre des fiefs de la prévôté de Poilvache", Namur, 1895, pp. 203 et 353.
  5. La Noblesse belge, Partie 1, Misch et Thron, 1923
  6. Comptes des domaines pour 1390, f. 90VO
  7. Nouveau dictionnaire des biographies françaises et étrangères avec notices..., Dominique Labarre de Raillicourt, Maria-Teresa Candela y Sapieha, page 677.
  8. Bulletin trimestriel, Société de l'industrie minérale, Saint-Étienne - 1877.
  9. Le patronat du Nord sous le Second Empire: une approche prosopographique, Volume 65 de 5 : École Pratique des Hautes Études, IVe Section, Sciences Historiques et Philologiques..., Frédéric Barbier, Jean-Pierre Daviet, Librairie Droz, 1989.
  10. Section française. Catalogue officiel, International exhibition, 1862
  11. Génie industriel, Volume 10, Armengaud, 1855.
  12. Album de l'Exposition universelle, Léon Brisse, Impr. l'abeille, 1857.
  13. Le patronat du Nord sous le Second Empire: une approche prosopographique, Volume 65 de 5 : École Pratique des Hautes Études, IVe Section, Sciences Historiques et Philologiques..., Frédéric Barbier, Jean-Pierre Daviet, Librairie Droz, 1989.
  14. Bulletin trimestriel, Société de l'industrie minérale, Saint-Étienne - 1877.
  15. Annuaire général héraldique (1903, partie 2).
  16. Rapport (Conseil municipal de Paris) - (N130,A1893,PART2).
  17. Rapport (Conseil municipal de Paris) - (N130,A1893,PART2).
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