Wiki Guy de Rambaud
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                  Descendance de Sébastien Zoude



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Très beau catalogue d'Anna Cassano sur la cristallerie Zoude.

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Maison des riches imbéciles et des foux de Bruxelles, où Zoude finit ses jours.

Zoude et Cie, vers 1840-0

Paire de drageoirs en cristal taillé Zoude.

Cette dynastie de maîtres verriers développe ses activités à Namur pendant plus d'un siècle, c'est-à-dire de 1753 à 1867.

En partie grâce au travail de Sébastien Zoude (1707 - 1779), au siècle précédent, au XIXe siècle, l’industrie verrière wallonne constitue le troisième principal pôle de développement de l’industrie belge derrière l’industrie charbonnière et l’industrie sidérurgique et elle constitue un centre mondial de production verrière[1].

Marguerite Pétiaux, l’épouse de Sébastien Zoude, dirige l’entreprise à la suite de l’internement de son mari dans une maison pour malades mentaux aisés à Bruxelles. Zoude a sous doute été victime d’un empoisonnement au plomb (maladie professionnelle). Après le décès de Marguerite Pétiaux, en 1785, les frères Zoude décident de créer une entreprise familiale. L’acte est ratifié le 21 mars 1787 auprès de maître Derhet, notaire à Namur. Durant cette période, à cause de la qualité des verres livrés, l’entreprise n’a rien fait d’autre que survivre.

La collaboration familiale du «clan Zoude». L'auteur y fait d'ailleurs allusion en évoquant une intervention du député Léopold Zoude à la Chambre à propos du tarif douanier de 1840 sur les verres et les cristaux.

La firme, cependant, ne peut résister à la concurrence d’une verrerie d’Herbatte, constituée en société anonyme, qui développe des ateliers de taillerie, gravure et polissage, jouit d’importants dépôts, utilise quelque 500 ouvriers et exporte en Europe et en Amérique. En 1867, la vente de l’usine de Zoude à Herbatte donne la Compagnie anonyme des cristalleries et verreries namuroises qui va être confrontée au cristalleries du Val-Saint-Lambert, devenues filiales de la Société Générale. L’absorption est réalisée en 1879, avec fermeture de la verrerie initiale et du dépôt de Bruxelles mais subsistance des usines de Jambes et d’Herbatte[2].

Équipée dès 1828 de fours chauffés au charbon plus performant que le bois pour fondre le cristal, la cristallerie de Val-Saint-Lambert opère un progrès technique décisif et provoque, dès 1831, la fermeture de Vonêche, dont le personnel et les machines sont repris par la verrerie Louis Zoude (1787 - 1854) de Namur tout proche qui, grâce à la totalité de l’outillage, va faire renaître l’ancienne cristallerie. Elle engage par la même occasion Joseph Benoît Voirin, technicien hors pair.


Sur la Famille Zoude, ses origines, les premiers membres, les principales branches voir :


Voir aussi :


MARIAGE ET DESCENDANCE[]

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Mariage (1735)[]

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Maison du beau-père de Sébastien Zoude, Hubert Petiaux (1684 - 1751), à Namur.

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Tailles payées par Hubert Petiaux, son fils et un de ses cousins.

Marguerite Petiaux est née le 2 décembre 1712 à Namur, et y est décédée le 14 juillet 1785, à l’âge de 72 ans. Elle se marie le 29 juin 1735, à Namur, avec Sébastien Zoude (1707 - 1779).

Dans la paroisse de Notre-Dame, dite aussi de Saint-Michel, vers la fin du dix septième siècle. naît Hubert Petiaux, beau-père de Sébastien Zoude (1707 - 1779). Habite ouvrier, Petiaux acquiert bientôt une grande renommée dans les arts mécaniques. Il invente une voiture qui roule sans chevaux...[3].

L'entrepreneur namurois Hubert Petiaux (1684 - 1751) jouit d'une fâcheuse réputation. De son vivant déjà, ce briquetier illettré, qui l'occasion se mue en charretier pour évacuer les boues (immondices) de la ville, est tout juste toléré dans le métier des maçons et tailleurs de pierre de Namur, où il n'a jamais fait chef-d'œuvre. Il n'y a été admis qu'en raison de son activité bien particulière, qu'il n'est certainement pas le seul exercer, mais où il est, l'évidence, devenu incontournable ses principaux clients ne sont-ils pas les maçons eux-mêmes.

Le 19 août 1738, Hubert Petiaux, contracte un emprunt de 4.225 florins auprès de Michel Zoude, oncle de son gendre. Le septembre 1743, Petiaux rembourse à Michel Zoude la rente de 169 florins au denier 25 créée cinq ans auparavant sur la maison portant pour enseigne le Cheval renversé...[4].

Au XIXe siècle, Borgnet en tout premier lieu fustige l'homme qu'il traite d'éternel destructeur, pour avoir démoli les portes Hoyoul et Sainiau respectivement en 1728 et 1730. Bequet va plus loin encore, lorsqu'il dit de lui qu'il fut le plus grand entrepreneur mais aussi le plus grand vandale namurois du XVIIIe siècle, dont le marteau fit tomber presque tous nos édifices du moyen âge[5].

Le 20 mars 1730, les travaux de démolition d'une partie de la tour de Hoyoul sont adjugés à Hubert Petiaux pour le prix de 870 florins, et il s'est engagé à déposer à l'hôtel de ville les cloches, l'horloge et le cadran.

Hubert Petiaux est à la fin de sa vie un petit bourgmestre de Namur. Il ne paie plus de taille.

Ses enfants[]

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L'aîné, Hubert-Joseph Zoude (1736 - 1782)[]

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Jean-François de Gotte, chevalier du Saint Empire romain, beau-père de Hubert-Joseph Zoude.

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Jean-François de Gotte fait construire le château-ferme de Baya en 1740.

¤ Hubert-Joseph Zoude est né le 17 mars 1736, à Namur, et décédé le 13 septembre 1782, à Ciney, à l’âge de 46 ans.

La Noblesse belge nous dit qu'il se marie le 15 novembre 1765, à Andenne, avec Isabelle de Gotte (1741 - 1811). Elle la fille d'Angélique de Pirotte et de Jean-François de Gotte (1696 - 1764), propriétaire du château-ferme de Baya, à Goesnes (1696 - 1764), Greffier des hautes cours d'Andenne et Haillot dès 1740, il est nommé en 1748, secrétaire du chapitre noble d'Andenne et devient ensuite commissaire des vivres et entrepreneur des équipages du Brabant au service de Marie-Thérèse. Il est, en même temps que son frère, le 15 décembre 1757, crée par le comte de Zeyll chevalier du Saint-Empire Romain et ne cesse dès lors de s'attribuer ce titre dans tous actes publics[6].

Le grand-père de sa femme est Capitaine dans Les armées d'Autriche, puis Questor et Consul. Jean-François de Gotte (1696 - 1764) a été reçu bourgeois de Namur le 27 mai 1741. Il a épousé, le 9 mai 1729, Angélique de Pirotte et meurt le 30 mai 1764 en son château de Baya (Goesnes).

Hubert-Joseph Zoude est Avocat au Conseil provincial de Namur et près la cour de Liège. Les archives de l'État du Conseil provincial de Namur ont le dossier Hubert-Joseph Zoude, avocat à Namur, contre Louis Henri, marchand à Vienne, en matière de règlement de comptes, 1780-1782. Il défend souvent devant les tribunaux son grand-père, l'entrepreneur namurois Hubert Petiaux (1684 - 1751).

Hubert-Joseph Zoude et Isabelle de Gotte (1741 - 1811) sont les parents de Thomas Joseph Zoude, pharmacien. Leur petite-fille, Élisabeth Zoude (1741 - 1811). Elle est la grand-mère entre autres de la femme du Général d'infanterie Lucien Gillis de Sart Tilman (1856 - 1936), vainqueur de la bataille du Sart Tilman le 6 août 1914. Le fils de ce général, Charles Gillis de Sart-Tilman (1897 - 1977), au niveau local chef rexiste, spécialiste de l'aviation militaire, mais aussi des actions contre la franc-maçonnerie.

La cadet François Zoude (1737 - 1797)[]

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Namur La porte de gravière vers 1780.

¤ François Zoude est né le 18 janvier 1737, à Namur et décédé le 27 mai 1797, à Namur. Il se marie le 11 octobre 1784 à Namur et à Marie Catherine Jéhu (1746 - 1818). Elle est la fille de Nicolas Joseph Jéhu et de Marie Martine Gaye. Après le décès (1785) de la veuve Zoude, née Petiaux, et l'échec d'une vente publique de la verrerie, les principaux héritiers - dont François Zoude - constituent une société (1787) pour l'exploitation de la fabrique[7]. François-Joseph Zoude (1737-1796) prend alors la direction des affaires en collaboration avec son épouse Marie-Catherine Jehu et son beau-père. La verrerie-cristallerie de Namur continue à obtenir la protection de Charles de Lorraine et du ministre plénipotentiaire à Bruxelles,Charles de Cobenzl. Mais celui décède dès 1770. Donc les clients fortunés se faisant rares, seuls des articles en verre commun y sont fabriqués. François Zoude meurt le 27 mars 1797, à l'âge de soixante ans, peu avant la réunion des sociétaires du mois de mai suivant [8]. Marie-Catherine Jehu, mère de deux enfants de dix et neuf ans, dirige l’entreprise de 1796 à 1818. Elle est aidée du chanoine Augustin Zoude et de ses enfants, Angéline et Louis Zoude (1787 - 1854). Malgré le protectionnisme napoléonien la production diminue. La verrerie de Namur n'entretient plus que 34 ouvriers. Elle fournit au commerce des bouteilles, de la gobeleterie et surtout des verres à quinquet qu'elle livre à plus bas prix qu'aucune autre fabrique de ce genre. Les coûts d'exploitation baissent de 80%. Cela permet aux sociétaires de verser un dividende de 3.838 florins, en 1818, juste avant la mort de Marie-Catherine Jehu[9].

La descendance de François Zoude[]

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Le petit-fils de Sébastien Zoude, Louis Zoude (1787 - 1854), rachète le matériel et l'outillage de la cristallerie-verrerie de Vonêche.

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Louis Zoude, années après 1833 - 1834.

François Zoude et Marie-Catherine Jehu sont les père et mère de :

¤¤ Angéline Zoude (1788 - 1837) se marie en 1813 avec Adrien-François-Joseph Ancheval (1787 - 1837), né au Bas de la Place le 22 janvier 1814.fils d'un maître orfèvre à Namur en 1767, membre de la commission administrative des hospices en 1806. Il devient, du fait de sa femme, un des dirigeants de la Société Louis Zoude et Cie., Namur (1818-1867). Ils sont les père et mère de :

¤¤¤ Adèle François Thérèse Ancheval (1827 - 1887) mariée en 1853 avec Justin Ortmans (1811 - 1875), industriel (porcelaines), belle-soeur du baron Fallon.


¤¤ Louis Zoude (1787 - 1854) qui reprend la verrerie paternelle et en fait la Société Louis Zoude et Cie., Namur (1818-1867). Il se marie le 18 juillet 1813, à Namur, avec Thérèse, Marie, Françoise André (1796 - 1867). Ils sont les père et mère de :


Article détaillé : Louis Zoude, chapitre mariage et descendance


Les autres enfants de Sébastien Zoude[]

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Zoude brasserie

Brasserie de Jean-François Zoude.

¤ Jean-François Zoude est né le 15 février 1742, à Namur, et décédé le 18 septembre 1791, à Éghezée, à l’âge de 49 ans. Il se marie le 24 novembre 1770, à Éghezée, avec Marie-Angélique Proces.

Jean-François Zoude est maître brasseur. L'actuel n° 109 rue des Brasseurs, à Namur, abrite une brasserie exploitée par L. Frère- L. Delhaye, construite par François Zoude en 1774, comme l'atteste le cartouche portant le nom de la brasserie et millésimé 1774. Ce n'est qu'au XIXe siècle, qu'elle devient, avec le bâtiment voisin, la brasserie Frère-Brabant. C'est une une grande demeure bourgeoise, inspirée par l'architecture française.


¤ Georges Zoude est né le 16 février 1743, à Namur, décédé en 1787, à Namur, à l’âge de 44 ans, maître orfèvre.


¤ Dieudonné Zoude (1745 - après 1812), avocat au Conseil de Namur. Le 12 mai 1812, Dieudonné-Louis acquit au nom de son frère Emmanuel, absent, une ferme nommée Detri.


¤ Augustin Zoude(1747 - 1828), prêtre, chanoine de la Collégiale Notre-Dame, est l'auteur d'abondantes recherches généalogiques sur sa famille (conservées dans les Archives de la Famille Douxchamps). Il est l'auteur du Dictionnaire du patois de Namur.


¤ Jeanne-Marie Zoude 1739-1741

¤ Jean-Albert Zoude 1740-1783

¤ Charles Zoude 1749-1749

¤ Guillaume Zoude 1750-1769

LES USINES[]

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Ensemble de verre d'eau, cristal doublé blanc et bleu, donnée par l'Impératrice du Mexique à Ems, en 1851.

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Zoude, Gobelet caréné à piédouche en cristal moulé à côtes plates, orné d’une représentation de sainte Geneviève.

Même s'ils ne sont pas tous industriels les Zoude tirent des revenus des usines.

Les conditions sociales sont mauvaises. En l'année 1849, le Roi fait une aumône de 400 francs aux travailleurs de la verrerie. D'autres événements de la vie de la verrerie au XIXe siècle montrent le paternalisme du patronat de l'époque.

Les frais de main-d'œuvre sont plus élevés à Namur qu'à Seraing vers 1835. Quelques années plus tard, la cristallerie namuroise soutient la concurrence par une économie rigoureuse sur les salaires[10].

Les maîtres verriers belges sont sans cesse à la recherche de nouveaux débouchés pour leur production courante et ils ne renoncent pas encore à la fabrication d'objets artistiques, extrêmement coûteux et de grand luxe, mais de peu de rapport[11].

Peu après 1830, la verrerie namuroise utilise à nouveau le charbon de terre. Elle a abandonné ce combustible au profit du bois pendant le régime hollandais. Vers 1835, elle installe une taillerie mue par une machine à vapeur. Une remarquable phase d'expansion s'ouvre au milieu du XIXe siècle pour la verrerie-cristallerie namuroise. Elle construit une nouvelle usine à Jambes et, avant la création des célèbres fours Siemens, elle commence à faire l'acquisition de fours à gaz[12].

Toutefois, les Zoude voient avec une certaine inquiétude la création (1851) d'une verrerie concurrente, sise à Herbatte. Celle-ci se constitue rapidement en société anonyme et l'on croit un moment qu'elle peut menacer directement l'ancienne entreprise des Zoude, malgré ses quatre ou cinq fours de fusion, sa machine à vapeur, ses ateliers de taillerie, de gravure et de polissage, dotée de dépôts importants - dont l'un à Bruxelles - et son personnel estimé à 500 ouvriers [13].

Ses exportations sont considérables tant en Europe qu'en Amérique et ses chiffres d'affaires imposent le respect [14].

Notes et références de l'article[]

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  1. Revue du Nord - Page 181, de Alexandre Saint-Léger, Université de Lille - France - 1910.
  2. Cristallerie impériale de Vonêche, Nicole Hanot, Documentation Charles Ménage (2013)
  3. Histoire de l'automobile, Pierre Souvestre, MAXTOR, 2014.
  4. LA MAISON L'ENSEIGNE DU CHEVAL RELEVÉ (1738), RUE DE L'ANGE, N° 105, NAMUR, RÉSIDENCE DE L'ENTREPRENEUR HUBERT PETIAUX.
  5. LA MAISON L'ENSEIGNE DU CHEVAL RELEVÉ (1738), RUE DE L'ANGE, N° 105, NAMUR, RÉSIDENCE DE L'ENTREPRENEUR HUBERT PETIAUX.
  6. Décors intérieurs en Wallonie: M-V, Volume 3 de Décors Intérieurs en Wallonie, Nathalie de Harlez de Deulin, Carole Carpeaux, Luc Pire Editions, 2005.
  7. Douxchamps (Alain). La verrerie Zoude et les cristalleries namuroises (1753-1879). Contribution à l'étude de la croissance économique de la Belgique aux XVIIIe et XIXe siècles. Kortrijk-Heule : UGA, 1979.
  8. Anciens pays et assemblées d'états: Standen en landen, Volumes 76 à 77, International Commission for the History of Representative and Parliamentary Institutions. Belgian Section 1979.
  9. Anciens pays et assemblées d'états: Standen en landen, Volumes 76 à 77, International Commission for the History of Representative and Parliamentary Institutions. Belgian Section 1979.
  10. Heirwegh Jean-Jacques, Revue belge de philologie et d'histoire, 1981, Volume 59, Numéro 2. pp. 443-451.
  11. Heirwegh Jean-Jacques, Revue belge de philologie et d'histoire, 1981, Volume 59, Numéro 2. pp. 443-451.
  12. Heirwegh Jean-Jacques, Revue belge de philologie et d'histoire, 1981, Volume 59, Numéro 2. pp. 443-451.
  13. Heirwegh Jean-Jacques, Revue belge de philologie et d'histoire, 1981, Volume 59, Numéro 2. pp. 443-451.
  14. Heirwegh Jean-Jacques, Revue belge de philologie et d'histoire, 1981, Volume 59, Numéro 2. pp. 443-451.
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