Wiki Guy de Rambaud
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                                             LES BALTHES

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Détail de la couronne votive d'un des rois balthes, Recesvinto (Trésor de Guarrazar).

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Itinéraires des Wisigoths.

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Migrations des Goths.

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Les Balthes sont les rois des Wisigoths.

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Bataille du Guadalete (711).

Les Balthes (signifie audacieux en langue gothique), dynastie royale sont avec les Amales (la dynastie régnante chez les Ostrogoths), les deux grands lignages des Goths. Ils se disent issus du Dieu Gaut. Pour les Wisigoths les Balthes sont des Ases, des demi-dieux[1]. Michel Kazanski, auteur des Goths (Ier - VIIe siècles apr. J.-C.), nous dit que la fonction sacrée des souverains s'efface devant les nécessités guerrières[2].


A la fin du XIXe siècle, l'assyriologue Jules Oppert cherche à relier les Gutis, des Indo-Européens des monts Zagros, aux Goths.

Les Goths émigrent dans le delta de la Vistule, la Poméranie et la Prusse[3]. Ils sont avec les Gépides, les Venèdes et les Ruges à l'origine de la Culture de Wielbark[4].

Des sagas retracent les premières zones de peuplement en Pologne, la Gothiscandza, puis dans les steppes eurasiennes. Les Goths fondent un empire qui s'étend, au IVe siècle, de la Theiss au Don[5].

Cet empire va donner la Culture de Tcherniakhov entre les IIe et la fin du IVe siècles de notre ère dans une vaste zone de l'Europe de l'Est, d'abord dans ce qui constitue aujourd'hui l'Ukraine, la Moldavie, en partie le Belarus[6][7], et après 275 en Dacie.

Car, de 248 à 275, les Wisigoths aidés par les Daciens chassent les Romains de la Dacie (actuelle Roumanie) et s'y installent[8]. Les Wisigoths sont aussi connus à cette époque sous le nom de Tervingi, Thervingues[9].

Les Ostrogoths ou Gretungi, les habitants restent dans la steppe eurasienne[10]. En 375, une forte poussée des Huns détruit le Royaume ostrogoth de la steppe pontique. Ils deviennent les foederati (alliés), des Romains. Mais dès 456, les Ostrogoths ravagent les Balkans et l'Empire romain. Le royaume de Théodoric le Grand en Italie ne lui survit guère. En 537, les Ostrogoths font même la guerre à Justinien, empereur romain d'Orient. En 553, le son général, Narsès, défait le roi des Ostrogoths. C'est la fin du Royaume ostrogoth.

À partir de 268, les Wisigoths attaquent l'Empire romain. Cependant, les Wisigoths sont battus à la bataille de Naissus, en 269.

Leur longue et fructueuse migration commence au siècle suivant. Ils battent l'empereur de Constantinople à Andrinople (378). En 410, c'est le sac de Rome.

Leur valeur guerrière incite l'Assemblée des Gaules du Sud à les appeler pour assurer la défense du Sud-Ouest en 418. Provinciaux de Gaule et Goths vivent alors au sein d'un petit royaume qui, de Saintes à Bordeaux, Eauze et Toulouse, s'appuie sur ses forteresses, ses lois, ses coutumes.

Une civilisation propre aux Gaules s'étend bientôt des Pyrénées à la Loire et au Rhône, puis à la Provence[11]. En Espagne, au même moment, les Goths prennent la place laissée libre par les Romains défaillants.

De Tours aux Colonnes d'Hercule, le plus grand royaume d'Occident rassemble à la cour du roi Euric Balthes (ca 430-484), des ambassadeurs venus de partout pour solliciter l'aide des Goths[12]. Mais en 711 les Hispano-Wisigoths sont battus par les moros, même si dans les Asturies la Reconquista s'organise aussitôt.


Par bien des côtés, dont la vassalité guerrière, les Wisigoths sont l'aube médiévale de l'Europe occidentale[13].

Jordanès écrit à propos des Balthes :

Votre noble lignée a été seulement dépassé par les Amali, parce qu'elle venait de la famille des Balthi, qui, par leur courage et leur audace avaient longtemps reçu entre leur race le nom Baltha, c'est à dire audace[14].

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LES ORIGINES DES GOTHS[]

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Existe t'il un lien entre les Gutis et les Goths ?

A la fin du XIXe siècle, l'assyriologue Jules Oppert cherche à relier les Gutis, Indo-Européens des monts Zagros, ancêtres des Tokhariens[15], voisins des Mésopotamiens, connus à la fin du IIIe millénaire av. J.-C. et durant les siècles suivants, avec les Goths. Pour les Goths les rois de la dynastie des Balthes sont des Ases, des demi-dieux[16]. Les Balthes et les Balthes sont une famille d'origines scandinaves, de la Scandza, selon l'historien romain Jordanes[17].


Voir article détaillé : Origines des Goths


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LA CULTURE DE WIELBARK (Vistule inférieure)[]

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Les trois navires du roi Berig (ca 50) venant de la Scandza (sud de l'actuelle Suède) sont en grande partie à l'origine de la Gothiscandza (Pologne) et de la culture de Wielbark. Cette culture s'articule autour du peuple goth.


Voir article détaillé : Culture de Wielbark


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À proximité de l'embouchure de la Vistule.

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CULTURE DE TCHERNIAKOV (Scythie)[]

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Du fait de leur Roi, Filimer, en 175, les Goths de la Gothascanza (Pologne) migre vers la Scythie (Ukraine). La Culture de Tcherniakhov est détruite par les Huns en 375. C'est d'abord la culture gothe, comme le démontrent les artefacts de la culture de Tcherniakhov. La mode des barbares s'imposent en Crimée, mais aussi dans tout l'Empire romain.


Voir article détaillé: Culture de Tcherniakhov


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La mort de Hervor, fille d'Angantyr dans la steppe.

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Les Goths en Crimée (250)[]

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Carte représentant le territoire des Goths de Crimée.

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Mangoup Kale, forteresse fondée par les Goths au IIIe siècle, située au sud-ouest de la Crimée.

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Vue sur le plateau Mangoup en Crimée, où on situe l'ancienne capitale de la principauté gothique.

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Fibules et boucles de type germanique (Ve au VIe siècle,) de Kertch, en Crimée-Halbinsel.

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Monnaie du IIIe/IVe siècles. Bronze. Représentation dégénérée de Mars debout à gauche, tenant une lance ; de part et d'autre un X.

AAGOT14

Ruines de Mangoup en Crimée).

Il est assez difficile de déterminer archéologiquement les dates où les Goths se sont installés en Crimée. Mark Borisovich Schukin (1937 - 2008), archéologue russe, docteur en sciences historiques... nous dit les Goths ont pu entrer en Crimée au milieu du IIIe siècle au cours de leurs raids maritimes en Asie Mineure. On sait que les habitants du Bosphore ont donné aux Goths leurs bateaux pour pirater les autres. Au milieu de la seconde moitié du IIIe siècle, la situation archéologique change en Crimée. À cette époque, les enterrements Scythes ou d'autres cultures cessent leur existence. Des enterrements d'un nouveau type sont apparus surtout du type Alain[18].

Vers l'an 500, il est habituel de se référer à un large éventail de tribus germaniques comme Goths, de sorte que l'origine ethnique exacte des peuples germaniques en Crimée fait l'objet d'un débat. Toutefois des lieux de sépulture ont également plusieurs éléments de cultures scandinaves, comme les fibules liées, la poterie en céramique de Chernjakhov et bien d'autres éléments[19].

Goths, Hérules et d'autres peuples participent aux guerres scythes du milieu du IIIe siècle dans le nouvel environnement de la Crimée. Mais les émigrants du nord n'ont pas encore déterminé la forme de la culture de la région. Selon Herwig Wolfram et d'après Jordanes, les Goths ont un grand royaume au nord de la mer Noire au IVe siècle[20].

En Crimée plusieurs anciens lieux de sépulture sont basés sur des rites d'incinération des défunts, pratique inconnue en Crimée avant l’installation des Goths. À cet égard, deux petits sites funéraires ont un intérêt particulier : Harax près de Yalta, et sur la montagne de Chatyr-Dag près d'Alushta. Ici, les incinérations de cadavres de deux types sont définitivement trouvées. Un type se trouve dans des trous simples, peu profonds, et l'autre dans des boîtes en pierre avec l'amphore comme urne. Ces découvertes sont datées avec les autres conclusions de nombreuses pièces de l'époque de la Tétrarchie, autrement dit à la frontière des IIIe et IVe siècles[21].

Comme l'a noté Michel Kazanski, une telle combinaison d'une boîte en pierre, d'une urne avec des restes incinérés et des armes et des outils est connue dans un seul endroit en Europe. Il se trouve sur les tombes du sud de la Norvège, dans la région d'Oslo. Il est clair que, dans ce cas, nous avons affaire à un groupe de peuples germaniques, des émigrants du nord, qui sont placés placé à l'époque de la Tétrarchie dans des points stratégiquement importants, des chemins contrôlés le long de la rive sud de la Crimée. Si, pour les Grecs, ils sont Goths, ils sont de nos jours considérés comme un groupe entièrement différent de ceux des Goths qui apparurent dans la région de la mer Noire avec Filimer à leur tête, héritiers des traditions de la culture de Wielbark[22].

Un ensemble de lieux de sépulture autrefois classés alaniques, apparus au début du IVe siècle, tels que Luchistoe, Skalistoe, Suuk-Su et d'autres, démontrent la similitude étonnante entre les découvertes chez celles des Goths du Danube moyen, de l'Italie, de la Gaule méridionale et de l'Espagne. Ces résultats incluent des fibules d'argent double-lamellaires appariées, qui sont ensuite remplacées par des crochets de Kerbschnitt à cinq doigts en bronze dorés, des boucles en argent massives avec la forme d'une tête d'un oiseau prédateur sur le revêtement et des boucles d'oreilles avec de grandes perles octaédriques, décoré de pierres colorées. Ces mêmes sépultures sont désormais liées par des chercheurs aux Goths et dont la présence en Crimée est signalée par les écrits de Procopius de Cesarea, qui vit à l'époque de Justinien (537 - 565) et est un grand dirigeant politique de l'époque[23].

L'histoire de la branche des Ostrogoths restée en Crimée, lors du départ d'Alaric, allant au sac de Rome en l'an 410, est connue dans ses grandes lignes. Les fouilles opérées par l'Académie russe des Sciences ont définitivement prouvé que la première capitale (Dory, Doros) a existé en cet endroit. Il est probable que le chef local des Goths (dit «Toparque ») ait dû changer de centre au Xe siècle, quand la première capitale est détruite par les Khazars. Le nouveau centre de l'État des Goths est alors établi à Mankoup, où l'on voit encore de nos jours les ruines d'un superbe donjon, entouré de précipices et perché sur un mont escarpé. C'est là qu'une ville encore plus considérable que la première se développe depuis le XIe jusqu'au XVe siècle. Elle est détruite par les Turcs après un siège mémorable[24].

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Parmi les projets des nazis l'annexion de l'Ukraine et de la Crimée, jadis gothes est l'un des plus délirants. Et pourquoi pas Tolède ???

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LES WISIGOTHS EN DACIE-GOTHIE (IIIe siècle)[]

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La crise gothique se situe à une période comprise entre 238 et 275. C'est le début des invasions gothiques dans l'Empire romain qui va devenir en partie goth aux siècles suivants.

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Avant le règne du Roi Cniva (238-251)[]

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La Porte romaine Porolissu fait partie du limes censé protéger l'Empire des barbares.

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Les Taïfales sont un peuple allié des Wisigoths.

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Le Grand sarcophage Ludovisi représente une victoire des Romains sur les Goths, certainement avant 251.

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Guerriers goths dans les forêts des Balkans.

Pour Michel Kazanski, le contact de Rome contribue à cette époque au renforcement des Goths sur le plan militaire et politique, mais aussi religieux à partir de la fin du IIIe siècle[25]. Il décrit les Goths comme possédant des cultures homogènes : la culture de Wielbark et celle de culture de Tcherniakhov. Ils ont des souverains guerriers et une économie prospère.

Les pillages des Goths amènent souvent des actions punitives de la part de l'armée romaine. Face à cela, les Goths sont contraint de s'unir aux peuples voisins pour résister[26]. Les peuples concernés vivent des incursions dans l'empire, mais aussi de l'artisanat et du commerce.

Sur les berges du Dniestr, les combats contre les Sarmates sont plus violents, mais ces derniers, proportionnellement peu nombreux, finissent par s’entendre avec les Goths. Sarmates et Goths s’associent souvent pour des expéditions de pillage dans l'est de l'Empire. C’est pendant ces alliances que les Ostrogoths adoptent l’équipement lourd, cuirassé, des cavaliers Sarmates, alors que les Goths restent fidèles à la cavalerie légère qu’ils tiennent des Scythes[27].

En 230, des Goths envahissent l'Asie Mineure et la péninsule des Balkans. En 236, Maximin marche vers l'est contre les Daces libres, les Sarmates et les Wisigoths. Il transfère son quartier général à Sirmium (Pannonie).

En mai 238, à l'annonce de la proclamation de Gordien, Maximin le Thrace fait marcher ses troupes des bords du Danube vers l’Italie. Après le retrait des troupes romaines, les Goths, venus de l'Oium (Scythie), franchissent pour la première fois le Danube à Istros, qui est pillée, à moins que cela ne soit Olbia, sur le Bug méridional[28]. The Cambridge Medieval History écrit que Tyras aussi est pillée. Le Procurator leur promet le paiement d'un tribut annuel, car il est incapable de sécuriser la frontière[29]. Le 20 mai ou le 24 juin 238 : Maximin le Thrace est assassiné par ses soldats devant Aquilée. Pupien avance alors sur le Danube pour sécuriser la frontière. Les Goths ont profité du retrait des troupes romaines pour envahir la Mésie inférieure et les Carpes (des Daces) la Pannonie. Ils sont toutefois battus. Pupien rentre à Rome pour célébrer son triomphe[30].

Dans les quatre ans après la défaite à Aquilée (238), les Goths commencent leurs raids réguliers le long du Danube. D'autres attaques sont menées de la mer ainsi que des fleuves. Les Goths tuent, pillent, saccagent tout. Une façon d'empêcher les raids est - on l'a vu - de verser de l'argent annuellement aux barbares, ou d'en faire des mercenaires. Déjà en 243, nous avons des Goths dans des unités d'auxiliaires romains contre les Perses.

Mais en 248, les Goths renouvellent leurs attaques sur la frontière romaine en alliance avec le Taifalis, Asdingis, Bastarnes et les Gépides[31]. Sous la direction de Argaith et Gunterich leurs bandes, en raison de la cessation des paiements romains aux Goths[32], font à nouveau irruption dans la Mésie inférieure, et la Thrace, mais ne prennent pas la ville fortifiée de Marcianople [33].

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Le Danube.

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Séparation des Goths en deux peuples (251, puis 257)[]

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Wisigoths.

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Guerre contre les Wisigoths.

La capitale des Goths est Árheimar, sur les bords du Danpar (Dniepr). Le nom de lieu Árheimar est lié au nom Oium, selon Heinzel et Schütte[34].

Selon la Getica de Jordanes le Roi Amal ou Hamal (123 - 195) est le père du Roi des Goths, Hisarna, Isarna ou Hisarnis (150 - 210) et le grand-père de Ostrogotha (150 - 249)[35]. Ostrogotha est le dernier roi, qui règne sur les deux peuples gothiques - les Ostrogoths et les Wisigoths, ou le premier roi des Ostrogoths, ce qui est plus probable. Il n'est pas le père du Roi Cniva.

En 251, les Goths se divisent en deux groupes : d'un côté les Wisigoths dominée par les nobles de la famille des Balthes, appelés Wisigoths, et de l'autre côté, un autre groupe qui est lui dirigé par la puissante famille royale des Amales, les Ostrogoths.

Les Wisigoths se disent les rois des forêts, du gothique triu qui signifie arbre. Vingi est une appellation flatteuse qu'ils s'attribuent eux-mêmes, dont le sens évoque la notion d'élite[36].

En 2005, Walter Pohl explique que les Wisigoths, s'ils sont un pur produit de l'occupation romaine en Dacie et en Mésie, réagissant positivement à la romanisation, ils ont toutefois développés une identité qui leur est propre[37].

En 2005, Walter Pohl explique que les Wisigoths, s'ils sont un pur produit de l'occupation romaine en Dacie et en Mésie, réagissant positivement à la romanisation, ils ont toutefois développés une identité qui leur est propre[38].

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Du temps du règne de Cniva (251 - 257)[]

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Abritus : porte est.

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L'Empereur romain Decius tombe dans un bourbier tout en poursuivant les Goths en l'an 251.

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Invasion gothe des Balkans entre 250 et 251 : bataille de Abritus.

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Trebonianus Gallus le vaincu d'Abritus.

Cniva (avant 197- 257) a le titre Royal de Ersten König der Westgoten vers 251. C'est le premier roi des Wisigoths, prīmus Rex Visigothārum.

Les Goths d'Oium (Scythie) font une deuxième migration vers la Mésie, la Dacie et la Thrace, mais finalement retournent au nord de la mer Noire. À leur retour, sous la poussée des Huns, Cniva et ses Wisigoths redescendent vers la côte ouest de la Mer Noire, tandis que les Amales (Ostrogoths) font face aux Huns, qui les déciment.

Le raid le plus remarquable au début des années 250 est mené par le Roi Cniva à la tête d'une armée puissante. Cniva commence l'invasion de l'Empire romain en traversant le Danube. Il envoie des détachements de Goths et de Sarmates dans la province romaine de Moesia.

Pendant que Cniva assiège la ville de Nicopolis, Decius arrive, et les Goths partent et se dirigent vers Philippopolis. Cniva prend Philippopolis (250) et met la ville à sac.

Decius et ses troupes poursuivent Cniva en terrain difficile, et détruit plusieurs partis de Goths. Il répare et renforcé ses fortifications le long du Danube, dans l'intention de s'opposer aux forces de Cniva. En 250, les Carpes envahissent la Dacie.

Les Romains dans le temps, avec leurs nombres supérieurs, encerclent les Goths, qui tentent maintenant de se retirer de l'empire. Mais Decius, cherchant la vengeance pour les sac de Philippopolis et confiant de la victoire, attaque les Goths dans une petite ville appelée Forum Terebronii. Mais bientôt, après de nombreuses marches forcées, la bataille d'Abritus, également connue sous le nom de bataille Forum Terebronii, a lieu dans la province romaine de Mésie inférieure (Bulgarie), probablement en juillet 251, entre l'Empire romain et une fédération de peuples sous le commandement roi goth Cniva.

Cniva fait face avec ses guerriers à Decius, qui se croit encore bien éloigné des Goths. Le camp romain est surpris et Decius s'enfuit en passant par un marécage. L'empereur Decius et son fils Herennius Etruscus sont tués dans cette bataille. Ce sont les premiers empereurs romains tués lors d'une bataille par un ennemi étranger. Les Romains sont battus.

La bataille marque généralement le début d'une période d'instabilité politique et militaire dans l'Empire romain, bien que les symptômes de la crise sont déjà apparus dans les décennies précédentes. La meilleure preuve en est qu'après la bataille, le général vaincu, futur nouvel empereur, Trebonianus Gallus, laisse Cniva partir avec son butin et aide même les Goths. Ce pleutre promet un tribut annuel à Cniva afin de l'empêcher d'envahir l'empire.

En 253, les légions qui ont fait campagne contre les Goths sur le Danube élisent Marcus Aemilius Aemilianus comme nouvel empereur. Il avance sur Rome le long de la Voie Flaminienne, pour rencontrer son adversaire, l'empereur Trebonianus Gallus et son fils Volusianus. Désormais les généraux dans les régions frontalières sont proclamés empereurs par leurs armées pour stopper l'invasion des tribus germaniques.

En 254, sur terre, la confédération des Goths menace les provinces du Danube inférieures et sur la mer, elles menacent les rives de Thracia, Bithynia et Pontus et la Cappadoce.

En 256, les Goths envahissent l'Asie Mineure. La Dacie est perdue pour l'Empire romain et les Goths apparaissent devant les murs de Thessalonique.

Après 256, les tribus daces épargnées par la conquête romaine (essentiellement les Carpes) s'allient avec les Goths et les Sarmates dans une Fédération de peuples barbares, constituée autour des Wisigoths. Mais peu après les victoires du roi Cniva, d'autres raids Goths échouent. Les Romains développent une stratégie de lutte contre ces raids. Ils emploient de la cavalerie lourde.

Néanmoins, en 257, les Goths attaquent les Romains avec des navires sur la mer Noire.

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Après le règne de Cniva (257 - 300)[]

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Avant 275[]

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Les Wisigoths d'abord vêtus de peaux de bêtes sont de plus en romanisés.

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Une carte de l'invasion des Goths et des Hérules dans les Balkans (267 - 269) (empereurs: Gallien, Claudius Gothicus).

Awi15

La colonne des Goths commémore la victoire de Naïssus (269).

En 257, l'ancien empereur Aurélien bat les Goths et ramène de nombreux prisonniers à Rome. Les Goths construisent une flotte sur la mer Noire. Les Goths se séparent définitivement entre Ostrogoths et Wisigoths.

En 258, les Goths ravagent l'Asie Mineure et le Trapezus.

En 262, destruction du Temple d'Artémis à Éphèse, l'une des sept merveilles du monde par les Goths[39].

En 265, les Goths et les Hérules lancent une expédition maritime en mer Noire, ravagent les villes de Dobroudja et de Thrace, puis sont repoussés par Cleodamus et Athenaeus de Byzance [40].

En 266, raid des Goths et de leur alliés contre Héraclée du Pont[41]. Gallien intervient en Grèce pour combattre les Goths et les Hérules[42].

En 267, les Goths pillent la Thrace, la Macédoine et la Grèce. Le futur empereur Claude II (268 - 270), rassemble toutes les forces disponibles et marche sur les Balkans, menacés par une invasion de Goths qui sévissent déjà dans les provinces danubiennes.

Printemps 268 : Gallien combat les Goths en Thrace, où il joint les forces de Dexippe. Il remporte une victoire indécise sur le fleuve Nestus (Nessos), où 3000 Goths et Hérules sont tués. Il doit conclure un accord avec le roi hérule Naulobatus, qui obtient la dignité consulaire en échange de son retrait. Au début de l’été : Gallien confie la garde de la frontière du Danube à Marcianus[43].

En mars 269 : les Hérules incitent les Goths et leurs voisins, les Gépides et les Peucini de les rejoindre pour une nouvelle invasion. Une flotte de 1.000 bateaux chargés de 100.000 hommes (des sources parlent du double) quittent les bouches du Dniestr et ravage les côtes de Mésie et de Thrace en mer Noire jusqu'au Bosphore, mais échoue à prendre Byzance et Cyzique. Elle passe en Égée et assiège Thessalonique[44].

Claude II, toujours en 269, rejoint Aurélien et marche contre les Goths qui abandonnent le siège de Thessalonique et marchent vers la Mésie. Claude II remporte la bataille de Naïssus, en Mésie supérieure, (aujourd'hui Nish en Serbie)[45], une victoire très difficilement acquise et peu décisive. Mais elle est fort habilement exploitée par la propagande impériale, ce qui permet à l'empereur Claude de gagner son glorieux surnom de Gothique. La colonne des Goths, toujours visible à Istanbul, commémore cette victoire.

Aurélien reçoit le commandement en chef de la cavalerie romaine. Placé sur le flanc gauche des Goths, il les bat dans la région de Doberos, en Pélagonie, et tue 3.000 hommes. Il les poursuit, leur faisant subir de lourdes pertes. Il leur ferme le chemin de la Macédoine et les rejette dans l’Haemus[46].

Cependant, il faut encore aux légions romaines plusieurs mois de dures campagnes et d'escarmouches sanglantes pour liquider les bandes errantes de barbares et détruire la flotte avec laquelle les Goths ravageaient les côtes de Grèce et d'Asie Mineure.

En 271, Aurélien quitte Rome dans les derniers mois de l'année et chasse les Goths de Mésie, puis les bas en Dacie où il tue leur chef Cannabas ou Cannabaudes, ainsi que cinq mille de ses soldats. Premier retrait important depuis le début de l'Empire, les Romains abandonnent la Dacie[47].

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Après 275[]

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Fibules de bronze, boucles de ceinture et peignes d’os provenant du cimetière goth de Marosszentanna.

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Monnaie de Tacite célébrant sa victoire sur les Goths.

Aurélien se rend en 275 sur le bas Danube. Il abandonne la Dacie aux Carpes pour pouvoir résister aux attaques des Goths qui font des alliances avec les Carpes. La province est évacuée de ses troupes et d’une partie de la population civile. L’empereur crée une nouvelle province de Dacie sur la rive droite du Danube, avec Serdica (Sofia) pour capitale [48]. Tacite vainc les Goths en Cilicie, la même année. L'invasion par les Goths de l'Anatolie par l'est qui affecte le Pont, la Cappadoce et la Cilicie, est combattue par Tacite, puis par Probus (275-276)[49]. Elle est certainement menée par les Goths de l'est.

L'empereur romain Probus quitte l'Asie mineure après ses victoires sur les Goths et passe les Détroits au début de l'année 277 avec ses troupes pour intervenir en urgence contre les Barbares en Occident[50].

En 280 les Bastarnes doivent émigrer du fait de la misère dans l'Empire romain. Les Wisigoths de l'ouest, battus par les Romains, souffrent de la faim. Ils se font la guerre.

En 295 Aurélien se rend sur le Bas Danube. Il abandonne la Dacie aux Carpes pour pouvoir résister aux attaques des Goths qui font des alliances avec les Carpes.

En 296, Dioclétien et Galère passent le Danube pour lutter contre les Carpes et les Bastarnes. Ces derniers, vaincus, sont déplacés en Thrace et en Pannonie après une reddition totale[51].

A fin du IIIe siècle, les Tervinges, Goths vivant à l'ouest du Dniestr et les Greuthungues, Goths vivant à l'est, forment déjà deux peuples aux destinées différentes.

Vers l'an 300, la culture de Tcherniakhov s'étend en Roumanie. Son existence est attestée par un millier de sites archéologiques.

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Awi20

Les Goths en Dacie, 270-376/80 : 1 – les forteresses frontalières de Dacie avant l’évacuation 2 – les sites et cimetières des Tervingi-Wisigoths de la culture de Marosszentanna, 3 – population romaine présumée sous la domination des Goths, 4 – monnaies et trésors goths enfouis entre 376-380, 5 – Gépides avant la domination des Huns, 6 – monnaies d’or de Théodose à Honorius, 379-424, 7 – les trésors gépides cachés dans les années 420, 8 – territoire habité par les Goths, 9 – territoire habité par les Gépides dans le Nord et l’Est de la Plaine.

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LES BALTHES (IVe siècle)[]

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Avant le foedus (300 - 332)[]

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Soldi de Crispus (r. 317 - 326) fabriqué à Sirmio pour célébrer la victoire de Constantin sur les Goths en 323.

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Armée wisigothe en montagne, en hiver.

En 305, Sévère installe son quartier général en Pannonie pour surveiller la frontière du Danube.

Constantin et Licinius combattent les Sarmates, les Goths et les Carpes sur le Danube. Ils rétablissent la défense de la frontière[52].

Ariaric (ca 270 - après 332) est le premier roi de la dynastie des Balthes dont on connaît la descendance. Il est dit en son temps juge et pas roi. Il est païen.

Au début du IVe siècle, les Wisigoths ou Tervinges combattent en Europe centrale et méridionale. Peuple nomade, ils sont toujours à la recherche de provisions régulières pour nourrir leur groupe important[53]. Jusqu'à 323 les bords du Danube connaissent une paix relative.

En 324, Constantin est prêt à reprendre le conflit et quand ses troupes, à la poursuite de pillards wisigoths, entrent sur le territoire de Licinius, cela crée un casus belli très opportun pour lui. Constantin profitant de l'âge avancé de Licinius et de rumeurs de corruption, lui déclare la guerre. Les Goths servent comme unités auxiliaires dans les deux camps. Licinius est battu à la bataille navale d'Andrinople, le 3 juillet 324.

En 328, Constantin, fils de l'empereur, fait construire un pont sur le Danube et des fortifications en Valachie et en Olténie. Les Tervinges et les Taïfales doivent donc se déplacer alors vers la Tisza contrôlée par les Sarmates.

En 330, à Byzance la ville est en travaux depuis 324. Ils se poursuivent jusqu'en 336 avec l'utilisation en particulier de 40.000 terrassiers goths[54].

Durant l'hiver 332, les combats entraînent la mort de près de 100.000 Goths, du fait de la famine qui en résulte et des grands froids. Le 18 février 332, les Romains avec à leur tête le futur Constantin II, venus au secours des Sarmates de la plaine de la Tisza, battent les Goths dans la région de Temes[55]. Les Grecs du Bosphore, dit Cimmériens, alliés des Romains, attaquent conjointement les Goths par l'est.

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Les Goths deviennent un peuple fédéré (332)[]

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Aoric, jeune Goth, est élevé à Constantinople. Il va faire la guerre à l'Empire romain.

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Athaulf.

Durant l'hiver 332, les combats entraînent la mort de près de 100.000 Goths, du fait de la famine qui en résulte et des grands froids. Le 18 février 332, les Romains avec à leur tête le futur Constantin II, venus au secours des Sarmates de la plaine de la Tisza, battent les Goths dans la région de Temes[56]. Les Grecs du Bosphore, dit Cimmériens, alliés des Romains, attaquent conjointement les Goths par l'est.

En 332, Constantin et le juge tervingien, Ariaric, concluent un traité ou foedus[57]. Les Goths deviennent un peuple fédéré contre la promesse de subsides annuels. Le roi s'engage à fournir un corps de 40.000 auxiliaires pour protéger les frontières du Danube et des campagnes militaires contre l'Empire sassanide. Ce traité de paix rend les Romains si joyeux qu'ils organisent de nouvelles fêtes, les jeux gothiques du 4 au 9 février à Byzance.

Aoric (300 - 362) est otage du fait de ce traité à Constantinople. Une statue y est érigée en son honneur.

Les Goths Tervinges s'installent dans l'ancienne province romaine de Dacie, au nord du Danube. Sous le commandement de Gébéric - leur roi, qui est parent d'Aoric - ils battent les Vandales Hasdings, en 334 ,sur la Mureș, dans la région danubienne[58].

Les Limigantes, esclaves des Sarmates, se révoltent contre leurs maîtres, qui les ont armés pour résister aux Goths. Les Agaragantes, la minorité dirigeante sarmate, doivent se réfugier dans l'Empire romain où Constantin les établit comme colons ou soldats. Une partie de la minorité dirigeante sarmate s'allie aux Vandales[59].

Aoric (300-362) a deux fils :

¤ Le roi Athanaric (318 - 382).

¤ Rocesthes (320 - 399), Rothesteus, Rothesteos, Rothestes, également Radistis, surnommé le dépopulateur[60]. Il est co-roi avec son frère et, selon Christian Settipani, le père du Roi Alaric (370 - 410)[61], et le père de Afarid, qui est à l'origine de l'assassinat de saint Sabas le Goth, en 372. On a aussi Walia qui est la seconde épouse de son cousin germain le roi Athaulf. Alaric est né vers 370, sur une île connue sous le nom Peuké, dans le delta du Danube, au castrum de Platei Pegiae[62].

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Maison des Germains.

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Les débuts de la conversion des Goths (340)[]

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Wulfila (311 - 383) explique les Évangiles aux Goths.

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Bible de Wulfila, premier livre en langue gotique.

L'historiographie actuelle suggère la possibilité d'une persécution en territoire des Goths Tervinges dès 340, qui oblige les chrétiens à une migration dans l'Empire[63].

En 341, Ulfila/Wulfila est nommé évêque arien à Antioche, par Eusèbe de Nicomédie, est chargé de l'évangélisation des Goths dans la région du Bas-Danube[64]. C'est le commencement de leur conversion au christianisme (sous sa version arienne).

Le succès de la propagande chrétienne effraie le roi des Goths, Aoric (300-362), et une persécution a lieu, selon Auxentius de Durostorum, entre 347 et 350, faisant se réfugier Wulfila dans l'Empire où il est bien accueilli.

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L'invasion des Huns (369/373)[]

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Le roi geat Gyzur haranguant les Huns.

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Gutthiuda, le royaume des Goths.

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Face à l'invasion hunnique l'acte final d’Hermanaricus (ca 300 - 376) est un suicide rituel.

Au IVe siècle, les Ostrogoths se lancent à la conquête des régions entre la Volga, l'Oural et le Caucase sous la direction de leur roi amale Hermanaric[65].

Les cultures de Wielbark et de Tcherniakhov disparaissent presque entièrement après 370/380 ap. J.-C., ce qui est interprété comme une conséquence de l'expansion des Huns[66].


La situation en Europe centrale et orientale change avec l'invasion des Huns entre les années 369 à 376. Hermanaric est mort pendant les combats avec les Huns, et son co-dirigeant et le chef des Wisigoths, Athanaric, sont attaqués par les Huns[67].

Athanaric est obligé de se retirer au Caucaland (les Carpates ou la Transylvanie). La majeure partie des sujets d'Athanaric, menés par Fritigemus, demande à l'Empereur Valens l'autorisation de s'installer sur le territoire de l'Empire et traverser le Danube.

Les Ostrogoths, héritiers de Hermanaricus, deviennent des troupes auxiliaires edes Huns. Certains des épisodes de leur histoire se reflètent dans les sagas germaniques[68].

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Du temps du roi Athanaric (362-381)[]

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Athanaric, un roi de la famille des Balthes.

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367 : Athanaric et ses Tervinges restés païens se réfugient dans les Carpathes.

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376 : Les Tervinges traversent le Danube et s'installent dans l’Empire romain.

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Athanaric traite avec Valens en 370, lors d'une rencontre sur un bateau au milieu du Danube.

Vers 370, le roi des Tervinges est Athanaric (318-381), qui reste attaché à la religion gothe païenne et persécute les convertis. C'est au début des années 60 du IVe siècle. Athanaric est devenu le seul chef militaire des Wisigoths. L'année exacte de son arrivée au pouvoir est inconnue. La Chronique des rois wisigoths, datant du VIIe nous donne 362/363[69]. En 363, à la fin de la dynastie constantinienne, avec la mort de Julien le roi qui soutient l'usurpateur Procope c'est Athanaric (318-381) et pas son père, Aoric (300 - 362). Pourtant ce dernier avait fait jurer à Athanaric de ne jamais mettre le pied sur le territoire romain et rester, lui et les siens, libres et indépendants de toute influence étrangère.

À l'été de 365, l'empereur Valens apprend de ses commandants de troupes à la frontière que les Goths s'apprêtent à attaquer la Thrace. Il y envoie des unités d'élite. A Constantinople, Procope, avec leur aide, se proclame empereur. Procope est soutenu par les Wisigoths. Athanaric envoie à l'usurpateur ses 3.000 meilleurs guerriers. Cependant Procope est vaincu et exécuté. Les guerriers wisigoths, retournant vers leurs bords du Danube, sont arrêtes et emprisonnés dans différentes villes de Thrace. Leur roi, Athanaric, à cette occasion proteste, mais Valens ne rend pas les prisonniers. Les deux camps se préparent à la guerre.

Sous Athanaric le royaume des Wisigoths s'étend depuis le Danube inférieur jusqu'au Dniestr, et comprend la Moldavie, la Valachie et une partie de la Podolie d'aujourd'hui. Au printemps de 367, Valens commence les hostilités. Les Romains traversent le Danube en Tutrakanet (Bulgarie), et pénètrent en territoire wisigoth. Athanaric et ses Tervinges restés païens se réfugient dans les Carpates. Les Romains dévastent le pays à la poursuite de ces barbares. Mais comme ils subissent des embuscades un peu partout ils préfèrent se replier vers le limes.

En 368 Valens ne peut pas traverser le Danube.

Lors de la troisième année de la guerre (369) Valens attaque à partir du futur comté de Tulcea, à proximité des Monts Măcin (Dobrogea). Il affronte d'abord les Ostrogoths, venus peut-être pour aider les Wisigoths. Les cavaliers ostrogoths se replient, et les troupes impériales occupent le terrain. Elles vont jusqu'à la zone située entre le Prut et le Dniestr. Étonnamment, Athanaric (318-382) combat les troupes impériales avec une partie seulement des guerriers de son peuple. Il sait qu'une grande bataille ne peut se traduire que par l'anéantissement des Goths et leurs alliés.

Après un repli tactique Athanaric (318-382) entame des négociations avec les Romains. Réalisant que les tentatives pour encercler un groupe très mobile de tribus et leur infliger une défaite décisive sont vouées à l'échec, Valens accepte les propositions de paix d'Athanaric.

Athanaric (318-382) traite avec Valens en 370, lors d'une rencontre sur un bateau au milieu du Danube l'empereur d'Orient[70]. Athanaric respecte ainsi son serment de ne pas franchir la frontière.

La fin des hostilités met fin à la famine des Goths. Ils commercent avec les Romains. La victoire de l'empereur Valens accentue la division des Tervinges entre partisans d'Athanaric, païens et ceux du Duc Fritigern, des ariens[71]. Ulfila/Wulfila, évêque des Goths Tervinges, établit un alphabet gothique.

Athanaric (318-382) perçoit cette religion, qui n'a rien à voir avec les anciennes religions de l'Europe, comme un danger. Les chrétiens sont persécutés, en Dacie, entre 369 et 372[72]. Sabas le Goth est, en 372, noyé dans la rivière Mouséon (aujourd'hui Buzau).

En 375, les Greuthungues se soumettent aux Huns et attaquent ensuite avec eux le pays des Tervinges. Suite à la poussée des Huns du khan Balamber, en 376, la majeure partie du peuple wisigoth suit Fritigern et entre dans l'Empire romain tandis qu'Athanaric (318-381) et ses fidèles se réfugient dans les Carpates. Il en chasse quelques tribus sarmates et y reste longtemps sans être inquiété.

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La bataille d’Andrinople (378)[]

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Guerriers wisigoths.

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378 : Bataille d’Andrinople.

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Fin de la bataille d’Andrinople.

Lupicinus est le commandant de la Thrace lorsque d'autres Goths tentent d'entrer dans l'Empire. En 376, Valens autorise les Goths à traverser le Danube pour se réfugier en Mésie face aux attaques des Huns. Dans les faits, le traité ne s'applique pas, du fait de la corruption de l'administration romaine. Elle revend à un prix exorbitant les matières premières et les ressources alimentaires que l'Empire a mis à disposition des Goths. Cela oblige les barbares à vendre leurs enfants comme esclaves pour pouvoir se nourrir[73].

Le sort des Goths devenus chrétiens dans l'Empire est tout tracé. Thémistius, rhéteur et philosophe, raconte ainsi qu'avant même 369, les officiers militaires du Danube se sont tous convertis en trafiquants d'esclaves. L'évêque de Ptolémaïs (Cyrénaïque), épistolier, philosophe grec néoplatonicien, Synésios de Cyrène, écrit :

Toute famille jouissant ne serait-ce que d'un peu d'aisance a son esclave goth. Dans toutes les maisons, les Goths sont ceux qui dressent les tables, qui s'occupent des fours, qui portent les amphores ; et parmi les esclaves de compagnie, ceux qui portent sur leurs épaules les tabourets pliants sur lesquels leurs maîtres peuvent s'asseoir dans la rue sont tous des Goths[74].

Les us et coutumes des Goths sont toute une étrangeté pour les Romains, hommes du tissu, laboureurs, mangeurs de pain, buveurs d'Huile d'olive et de vin[75].

Du fait de la misère beaucoup d'esclaves et de pauvres, dits romains, rejoignent les bandes armées de Goths et même des unités militaires romaines, car à la fin de l'Empire les armées romaines comptent beaucoup de Barbares.

En 377, un incident se produit à Marcianopolis, lors d'un banquet chez Lupicinus qui fait massacrer les Goths et fait tuer Alaviv. Le Duc chrétien Fritigern s'en échappe, mais au lieu de trahir il dirige la révolte. Ses troupes chassent Lupicinus de la Thrace.

Les guerriers goths s'équipent ainsi d'armes romaines. Pendant deux ans, les Goths ravagent les provinces de Thrace et de Mésie.

Valens forme en 378 l'une des plus grandes armées de toute l'histoire de l'Empire romain. Mais ils ne sont que 56.000 face à 150.000 Goths. Ces derniers battent l'armée impériale lors de cette bataille à Andrinople. Il s'agit d'un des plus grands désastres militaires romains du IVe siècle, comparable à la défaite de Cannes. L’empereur Valens est tué.

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De la bataille d’Andrinople au règne d'Alaric (378 - 395)[]

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Des Wisigoths et des esclaves en fuite saccagent une villa romaine.

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Les Wisigoths combattent les troupes d'Eugène aux côtés de celles de Théodose.

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Ville gallo-romaine saccagée par les Huns.

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Dyptique en ivoire représentant Stilicon, sa femme et son fils de la cathédrale de Monza, en Italie.

Les Wisigoths continuent leurs pillages et décidèrent de commencer par Andrinople, très proche, où se trouve le trésor impérial et où se sont réfugiés un tiers de l'armée de Valens, soit environ 20.000 hommes.

Mais, la conséquence principale de cette défaite est la vacance du trône de Constantinople. Avant que le chaos ne s'empare de l'Orient, l'Empereur d'Occident Gratien, neveu du défunt, attribue le trône au général Théodose, originaire d'Hispanie, qui est couronné en 379 Théodose dirige une nouvelle campagne contre les Goths, qui dure deux ans, et au terme de laquelle il parvient à les vaincre et négocie un traité avec leur roi, Athanaric, en 382. Les Goths, chassés de leurs montagnes, recouvrent leur statut de fœderati des Romains en Mésie. Athanaric (318-382) meurt à Constantinople une quinzaine de jours après son arrivée. Néanmoins, après Andrinople, les Wisigoths sont pleinement conscients de leur force et continuent à extorquer de l'argent aux Romains. Il est probable que la pression croissante des Huns pousse à partir de 391 quelques clans wisigoths à migrer vers le sud.

C'est dans ce contexte que Fravitta, chef de tribu loyal à Rome, assassine son rival Eriulf. En 391-392, des Wisigoths se manifestent de nouveau sous la direction d'Alaric (370 - 410), qui occupe pourtant une charge importante au sein de l'administration de l'Empire d'Orient. Mais ces bandes sont neutralisées par Théodose et acceptent de se mettre au service de l’empereur. En 394, les Goths d'Alaric (370-410), qui apparaît maintenant comme le principal chef wisigoth, sont parmi les soutiens de Théodose, sous les ordres de son commandant en chef Stilicon, dans la guerre contre l'usurpateur Eugène, nommé Auguste pour l’Occident. Eugène perd la vie dans une bataille sanglante qui se livre près d'Aquilée. Cependant, les Goths ressentent l'attitude impériale lors de cette bataille comme une trahison; n'ayant ni ravitaillement, ni soutien des Romains. Ils rejoignent la Mésie en pillant sur leur passage.

A l'époque où l'empereur Valens conclut la paix du Danube avec les Goths (376), une innombrable masse de hordes sauvages et nomades franchit la frontière de l'orient. Ces nouveaux venus portent le nom de Huns. En 394, les Goths se retrouvent face à ces hordes asiatiques qui viennent de franchir le Danube.

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LES BALTHES (Ve siècle)[]

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Du temps d'Alaric (395-410)[]

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Les Goths ravagent le sud des Balkans[]

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Alaric défilent dans Athènes après avoir conquis la ville, en 395.

Dans les Balkans, les errances des Wisigoths d'Alaric durent environ 30 ans (de 376 à 408), mais les Wisigoths ne se sont jamais installés là-bas[76].

En janvier 395, les Huns traversent le Danube gelé. Il profitent de la faiblesse de la frontière à l’est et sur le Danube inférieur, l'Empereur Théodose ayant amené en Italie les Wisigoths. À la nouvelle de l’attaque hunnique, les bandes de Goths qui ravagent l’Illyricum, la Mésie et la Thrace déplacent avant la fin de l’hiver leurs campements vers le sud des Balkans, à l’intérieur de l’Empire[77]. On dit en Orient :

Il faut regarder les Goths comme des hommes, et les Romains comme des femmes.

Effectivement, Alaric (370 - 410) dévaste impunément la Thrace et la Macédoine. Stilicon reçoit l'ordre de s'éloigner avec ses troupes. Les Wisigoths traversent les Thermopyles, imposent un tribut à Athènes, puis pillent le Péloponnèse[78] : Corinthe, Argos, et la vallée de l'Eurotas, dont Sparte, sont mises à sac, puis Mycènes et Olympie.

Au printemps 397, Stilicon refoule les Wisigoths vers l’Épire. Comme il a agi sans ordres il est déclaré ennemi public de l’empire d'Orient[79].

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Alaric et l'Italie[]

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Alaric.

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Défaite d'Alaric à Vérone (402).

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Alaric prend Rome en 410.

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Sac de Rome

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Alaric en Italie (408-410).

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Une femme Romaine demande la vie sauve pour son mari.

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La cour d'Alaric.

Galla Placidia

Galla Placidia.

Alaric (370-410) est nommé, en 398, par Arcadius maître de la milice en Illyrie orientale (préfecture du prétoire d'Illyricum)[80].

Proclamé solennellement roi des Wisigoths, Alaric (370 - 410), du fait de cette double autorité, et posté sur les limites de deux empires, vend alternativement ses trompeuses promesses aux deux empereurs. Mais, finalement, Alaric envahit l'empire d'Occident. Les provinces orientales sont épuisées ; celles de l'Asie inaccessibles ; et Constantinople du fait de ses murailles est imprenable. L’opulente Italie, qu'il a visitée deux fois, tente son avidité.

Le 12 juillet 400, les Goths sont expulsés de Constantinople après avoir été massacrés. En novembre 401, Alaric (370-410) envahit l'Italie. Il pille Aquilée et vient mettre le siège à Milan, la résidence impériale d'Honorius. Des unités romaines venues de Grande-Bretagne et du Rhin rejoignent la petite armée que Stilicon a réussi à assembler en Italie en 402[81]. Alaric quitte alors Milan et se dirige vers Asti à travers la plaine du Pô. Stilicon le rattrape et le défait à la bataille de Pollentia (6 avril 402). Si les armées d'Alaric ne sont pas détruites, Stilicon pille son campement militaire et récupère le trésor des Wisigoths. La bataille de Vérone (403) permet aux Romains de chasser les Wisigoths d'Italie après deux ans de guerre. Alaric se retire en Illyrie[82]. Les batailles à Pollentia et à Vérone font que le poète Claudien loue les efforts de Stilicon dans ses panégyriques sur les guerres gothiques[83]. Stilicon achète le départ des Wisigoths d’Alaric d’Italie pour 4.000 livres d’or[84]. Puis le 1er mai 408, Arcadius meurt. Alaric obtient le titre de Maître des Milices des Gaules. Stilicon veut l'envoyer combattre Constantin III en Gaule[85].

Quelques mois plus tard, Honorius, jaloux du pouvoir de son ambitieux général et influencé par ses favoris, fait tuer Stilicon et ses proches. Dans la confusion qui s'ensuit, les troupes romaines massacrent les familles des fœderati, qui rejoignent alors en grand nombre les troupes Alaric (370-410). En septembre 408, Alaric franchit de nouveau les Alpes, pille Aquilée, Concordia, Altino et Crémone, puis assiège Rome[86]. Les habitants affamés finissent par accepter de payer plus de 5.000 livres d'or, 30.000 livres d'argent, 3.000 livres de laine, 3.000 livres de poivre, 4.000 robes de soie et 3.000 peaux teintes en pourpre. Le sénateur d'origine espagnole Basilius est envoyé au camp d'Alaric, qui accorde une trêve[87].

Alaric (370-410) établit un camp permanent en Toscane et organise son armée. Il est rejoint par Athaulf (360 - 415), son beau-frère et ses cavaliers, venant de la région du Danube, mais qui est battu à Pise.

Le barbare Generidus, commandant des forces romaines en Norique, envoie 10.000 mercenaires huns à Ravenne pour renforcer l'empereur Honorius. Ce sont donc des bandes de barbares asiatiques qui massacrent tout sur leur passage qui défendent l'Empire. Il est vrai qu'Alaric (370-410) est rejoint par 40.000 esclaves chassés de Rome par la famine.

Alaric demande à s'installer en Vénétie, Norique et Dalmatie, en plus d'un tribut et d'un ravitaillement annuel et le titre de magister militum. Le co-empereur Honorius refuse, et Alaric dirige donc son armée à nouveau sur Rome[88].

En novembre 409, Alaric, rejoint par son beau-frère Athaulf (360 - 415) avec les forces gothiques de Pannonie, rompt les négociations de Rimini avec Honorius et investit les magasins à grains du Portus, près de Rome. Il fait proclamer empereur le sénateur Attale qui le hausse au grade de Magister utriusque militiae praesentialis (= maître de la milice)[89].

Alaric installe ses cantonnements en Étrurie, trahit Attale pour se rapprocher d’Honorius, lui demandant un établissement en Norique pour son peuple. Il a affaire à un ingrat. Honorius refuse[90]. Lors de la conférence de paix, Sarus, ennemi juré Athaulf (360 - 415), attaque les Goths. Alaric y voit une trahison et marche de nouveau contre Rome [91].

Du 24 au 27 août 410, c'est le sac de Rome. Alaric pille Rome, emmène avec lui Galla Placidia, sœur de l’empereur. Suite au sac de Rome de nombreux Romains se réfugient en Orient et en Afrique. Le Roi Alaric prend Naples, mais meurt à Cosentia, à la fin de l’année, en tentant de passer en Sicile, pour aller conquérir la riche province d’Afrique. Son beau-frère, Athaulf (360 - 415), Athaulf lui succède et part vers la Gaule.

Alaric (370-410) se marie avec une fille du Prince Modares (ca 330- après 382), cousin d'Athanaric (318-382), commandant de l'armée de Thrace, au IVe siècle[92]. Elle est la sœur du successeur d'Alaric Athaulf (360 - 415), qui suit. Ils sont les parents de :

  • Pélagie (390-après 440) est la femme du comte Boniface, puis du Généralissime de l'Empire Romain, Aetius.
  • Pédauque est l'épouse de Théodoric (390-451), roi des Wisigoths et lui donne deux fils Thorismond et Théodoric II, à leur tour rois des Wisigoths.

Alaric (370-410)[93] a un fils illégitime, Théodoric I Balthes (ca 400-451), roi des Wisigoths 418-451, qui suit.

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Du temps d'Athaulf (410 - 415)[]

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Athaulf.

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Athaulf s'empare de Narbonne en 414 et s'y marie avec Galla Placida.

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Mariage d'Athaulf et Galla Placida.

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Galla Placida, veuve d'Athaulf, se remarie avec Constance III.

Alaric a comme successeur Athaulf, un homme décrit par Jordanes comme beau et intelligent. Athaulf (360 - 415) est le fils du Prince Modares (ca 330 - après 382), un cousin d'Alaric et le beau-frère du précédent roi. Comme les Balthes privilégient les mariages consanguins il se marie avec la sœur d'Alaric (370-410). Selon la Chronica regum Wisigotthorum (chronique des rois wisigoths), Ataulphus règne six ans.

Vers 408 ou 409, Alaric est rejoint par Athaulf et ses cavaliers qui descendent du Danube, où ils protégeaient le limes contre les Huns. Après la mort de son beau-frère, en 410, dans le sud de l'Italie, Athaulf renonce au projet de conquête du nord de l'Afrique.

Les Wisigoths remontent vers le Nord de l'Italie. Athaulf emmène avec lui l'ex-empereur Attale et Galla Placidia, demi-sœur de Honorius qui est détenue comme otage. Jovin, usurpateur romain en Gaule de 411 à 412, opposé à l'empereur Flavius Honorius, autorise en 412 Athaulf à franchir le col du Mont-Genèvre, avec 10.000 Wisigoths. Honorius, l'empereur légitime, promet alors à Athaulf du blé dont il a un grand besoin[94]

Athaulf (360 - 415) change de camp. Il enlèvent aux usurpateurs Jovin et son frère Sébastien la Provence, assiège Valence, capture Jovin et le livre au Préfet des Gaules.

Le roi des Wisigoths prend Narbonne en 413, puis Toulouse. Quand ils arrivent à Bordeaux la ville ouvre ses portes à eux sans un combat. Athaulf épouse Galla Placidia, sœur de l'Empereur, à Narbonne, avec beaucoup de pompe le premier jour de 414. Athaulf croit que son union va l'autoriser à revendiquer légitimement le pouvoir en Occident pour la descendance de Théodose. Honorius refuse toutefois de traiter avec lui. Athaulf, incapable de se faire conférer à lui-même la dignité impériale refait Priscus Attale Auguste d’Occident, à Bordeaux, en 414, pour mieux le manipuler[95].

L'aristocratie, les commerçants et les hauts fonctionnaires gallo-romains sont contents car avec les Wisigoths l'anarchie romaine cesse[96] Les Romains commencent à adopter la politique de la soi-disant hospitalitas pour accueillir les différentes tribus germaniques venues en Gaule. Cela implique que les propriétaires gallo-romains de grandes propriétés et villas donnent une partie de leurs terres et de leurs biens aux vainqueurs. Parfois cela représente les deux tiers de leurs terres ou accepter de leur payer la proportion équivalente de leur revenu.

Mais le mariage d'Athaulf avec Placidia, sœur d'Honorius, n'amène point la paix. Son rival Constance III le bat près de Narbonne. A l'automne 414 le blocus des côtes méditerranéennes, par la flotte impériale dirigée par Constantius, provoque une disette en Aquitaine. Athaulf et son peuple doivent s'installer dans le nord de Hispania, où ils prennent Barcelone. La garnison de Bordeaux incendie la ville avant son départ[97].

Galla Placidia voyage avec Ataulf. Leurs fils, Théodose, meurt en bas âge en Hispania et est placé dans un cercueil argenté. Sa mort élimine ainsi une opportunité pour une ligne romano-wisigothique.

En septembre 415, à Barcelone, l'un des officiers d'Athaulf, pour venger son ancien chef, le général Sarus, et à l'instigation de Sigéric, tire son épée et le blesse mortellement dans ses écuries au palais de Barcelone.

Son successeur Sigéric, frère du général Sarus, ordonne le meurtre de six enfants d'Athaulf (360 - 415) ​​pour empêcher qu'il est des descendants. Galla Placidia, veuve de Ataúlfo, sœur de l'empereur Honorius, est contrainte à marcher avec d'autres prisonniers devant son cheval durant 20 kilomètres jusqu'à la ville de Barcelone. Sigéric veut en plus faire la paix avec les Romains. Cette situation créé une grande colère parmi les partisans de Wallia (ca 380 - 418), qui l'assassine le septième jour de son règne, au nom de la faide (vendetta germanique).

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Du temps de Wallia (415-418)[]

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Wallia.

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Ricimer militum magister. Solidus ca. 461-467.

Wallia (ca 380-418) succède à Athaulf comme roi des Wisigoths. Affamé par le blocus des ports, Wallia cherche à passer en Afrique, mais est rejeté sur le littoral par une tempête[98].

Constance III traite avec Wallia (ca 380-418) au début de l'année 416. Il accepte ce traité (foedus) proposé par le gouvernement ouest-romaine. Galla Placidia retourne à Ravenne. Il reçoit de l’empereur 600.000 mesures de blé et lui abandonne l'usurpateur Priscus Attale. Il est mutilé de sa main droite et exilé aux îles Lipari. Galla Placidia, en 417, à l'instigation d'Honorius, se remarie avec l'ennemi implacable des Goths, Constance III.

Les Wisigoths continuent leur conquête de l'Espagne. Leur roi, Wallia (ca 380 - 418), pousse une pointe vers la province de Carthagène[99]. A la tête de 100.000 hommes, combat les Alains et les Vandales pour le compte d'Honorius (416-429). Les Alains essuient une défaite, dans laquelle ils perdent leur roi. Les Vandales Silingues sont exterminés en Bétique (418), tandis que les Alains, les Suèves et les Vandales Asdingues sont regroupés dans le nord-ouest de la péninsule.

Après leur victoire, les Wisigoths obtiennent de Constantius de s'établir comme fédérés en Aquitaine seconde et choisissent Toulouse pour capitale.

Après la mort de Wallia peu de temps après son arrivée à Toulouse, Théodoric I Balthes (ca 400-451) devient roi des Wisigoths.


Wallia (ca 380-418) est roi des Wisigoths de 415 à 419. Il épouse une femme de la famille des Balthes. Ils ont au moins deux filles :

¤ Théodoric I Balthes (ca 400-451).

¤ N qui épouse Rechila, roi du royaume suève de 441 jusqu'à sa mort en 448. Ils sont les parents de :

¤¤ Flavius Ricimer (405-472), général d’origines suève et wisigothe romanisé.

¤¤ Fille qui épouse Gunderic, roi des Burgondes.

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Du temps de Théodoric (415-418)[]

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Les Wisigoths sont alors établis presque à l'extrémité de l'Europe occidentale; leurs frères et anciens voisins, les Ostrogoths, étaient encore dans leurs anciennes demeures sur les limites orientales de cette partie du monde.

Théodoric I Balthes (ca 400-451)

Euric Balthes (ca 430-484)

Alaric II Balthes (458-507)

Athanagilde Balthes (510-567)


476 : Fin de l’Empire d’Occident ; le Skire Odoacre devient roi d’Italie

488 : L’Ostrogoth Théodoric le Grand, au service de l'empereur d'Orient Zénon, vainc Odoacre et devient roi d’Italie

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Timbre rendant hommage à Clovis, représenté ici durant la bataille de Vouillé en 507, une victoire décisive contre les Wisigoths d'Alaric.

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Il faut bientôt faire des préparatifs plus sérieux; après dix ans de repos, les Wisigoths avaient de nouveau rompu la paix. Aétius fait venir des mercenaires hunniques. Mais Litorius, qui voulut attaquer et vaincre avant lui, fut défait, et tout le pays jusqu'au Rhône se trouva par ce fait ouvert aux Goths. Leur roi Théoderich conclut avec le gouverneur des Gaules, Avituô, une paix avantageuse. D'un autre-côte, Aétius abandonna aux Alains,qui étaient restés en Gaule, Valence et le pays situé sur la rive gauche du Rhône, pour qu'ils servissent de boulevard contre les Goths

Avant que les Goths fussent pacifiés, le roi des Vandales, Genserich, passa en Afrique et détruisit non-seulement Carthage , où il commit les plus affreuses cruautés, mais il menaça môme la Sicile , la Sardaigne, et se rendit aussi redoutable sur mer que les Carthaginois l'avaient été autrefois. Après le départ des Vandales, les Suèves s'étendirent en Espagne sous leur roi Hermanrich, et battent Aétius, qui marche contre eux. D'un autre côté, Avitus (446), repousse le roi des Franks, Chlodio, qui s'était avancé jusqu'à Cambray 4. Vers le même temps,les Huns envahirent la Thrace et empêchèrent non-seulement Théodose d'envoyer ries secours à l'empereur d'Occident (443) i ma's ils menacèrent même bientôt l'Illyrie5. Attila, après la mort de son dernier frère Bléda (445-447 ) a réuni en lui toute la puissance; il régnait alors seul sur toute la nation. Le moment était venu où il allait faire usage de toute cette puissance. Si Aétius n'avait pas craint d'introduire dans l'empire des auxiliaires hunniques, d'autres qui étaient menacés ou mécontents, jetèrent à leur tour les yeux sur Attila. l»e roi des Vandales, Genserich, lui envoya un message, et l'on croit qu'il fut déterminé à cette démarche par la crainte que les Wisigoths ne s'unissent avec les Romains contre lui, parce que, dans un accès de méfiance, il avait soupçonné sa belle-fille d'avoir voulu l'empoisonner, lui avait coupé le nez et les oreilles, et l'avait renvoyée ainsi mutilée à son père Théoderic.

Ces mêmes Vandales, qui cinquante ans auparavant s'étaient avancés du fond de la Germanie orientale jusqu'en Espagne et avaient ensuite passé en Afrique , envoyèrent alors proposer une alliance an roi des Huns, sur les frontières orientales de l'Europe. Quel immense circuit ils avaient parcouru

Attila accueillit avec joie cette proposition; il avait déjà jeté ses vues sur l'Occident. Honoria, sœur de l'empereur Valentinien, mécontente que celui-ci ne se fût pas occupé de lui procurer une alliance convenable, avait envoyé, dit-on, un message secret au roi barbare pour lui offrir sa main. Maisson premier regard resta fixé sur le royaume des Wisigoths ; il voulut le» détacher des Romains, et dans cette vue il fit proposer, un traité de partage au roi Théoderic ; mais en même temps il écrivit à l'empereur que les Huns voulaient, comme anciens- amis et alliés des Romains, chasser les Wisigoths de la Gaule et de l'Espagne, et rétablir ainsi les anciennes limites de l'empire.

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LES PEUPLES GERMANIQUES SÉPARÉS EN DEUX MOITIÉS SUR LES CHAMPS CATALAUNIQUES[]

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L'empereur Valentinien découvrit les projets d'Attila; il reconnut la grandeur du péril, et mit tout en œuvre pour réunir les princes et les peuples de l'Occident contre la puissance envahissante des Huns. 11 écrivit au roi Théoderich : « Lève-toi, noble » prince des Wisigoths ; nous t'avons donné une de » nos plus belles provinces; combats pour nous et » pour toi. » Le roi Théoderich lui répondit : « Jamais une guerre juste n'a paru trop diflicile à » un roi des Wisigoths, il n'a jamais connu la » crainte. Ainsi pensent les grands de mon royaume; » tout le peuple des Wisigoths saisit avec joie sesarJ) mes toujours victorieuses. » Valentinien s'adressa dans les mêmes termes au roi des Alains , Sambiba ou Sangipan , auquel on avait accordé le pays de la rive gauche du Rhône ; il manda en outre le roi des Hurgundes, les cités fédérées de la Gaule et les princes des Franks établis dans le Pays-Bas.

Attila remonta le Danube et traversa la Germanie avec une armée d'environ 700.000, combattants de différentes nations, chaque tribu conduite par ses princes, mais toutes soumises à son autorité suprême. Plusieurs peuplades marchent avec lui; on comptait les Ostrogoths sous Trois chefs, Walamir, Theudemir et Widimir, tons trois frères; les Gépides sous Artharich; on prétend que celui-ci et le Goth Walamir avaient spécialement sa confiance. La langue gothique était même fréquemment parlée à sa cour. Sidonius, auteur contemporain, cite de plus les Rugiens et les Scythes, les Torings, les Bruktères et les Franks. On voit que tous les peuples transrhénans marchaient sous Attila et s'avançaient en Gaule contre leurs frères, à l'exception des Saxons, qui, immobiles au milieu de ce grand ébranlement, poursuivaient leurs courses sur mer et s'établissaient dans la Bretagne, un an avant qu'Attila se mît en marche pour l'Occident '. Deux princes fraiiks, qui étaient frères , se disputaient le pouvoir; l'un alla implorer du secours à Rome près d'Aétius1; l'autre réclama l'appui d'Attila. La division se mit donc aussi dans là ligue des Franks, et c'est même cette dernière dissension qui donna un motif à Attila pour'envahir le territoire des Franks et la Belgique. Il battit ensuite ce roi des Burgundes, Gundichar , et s'avance sans rencontrer d'obstacles jusqu'aux frontières des Wisigoths

C'est alors qu'Aétius apparaît avec une armée romaine. Les Wisigoths, de leur côté, s'étaient prépaies de leur mieux. Les Romains n'étaient pas nombreux , mais ils avaient dans leurs rangs beaucoup d'auxiliaires de la Gaule et de la Germanie, que nous avons déjà fait connaître. Attila (451) rétrograde jusqu'aux champs catalauniques (les plaines de Chalons-en-Champagne); il s'y arrêta et s'y prépara à livrer bataille '. Lui-même commandait le centre, qui faisait sa principale force; les Wisigoths forment une aile; les Gépides forment l'autre avec le reste des auxiliaires.

Aétius et Théoderich, de leur côté, placent au centre le roi des Alains, dans lequel ils n'avaient pas une très-grande confiance; puis, Aétius prit le commandement de l’aile gauche, Théoderich celui de l'aile droite. Tous les peuples teutiques se trouvaient donc en face les uns des autres, une partie avec les Romains, l'autre avec les Huns, et cette journée devait décider si la Teutschland et peut-être l'Europe appartiendraient aux Huns.

Attila commanda aux siens de tomber de toute leur force sur les Wisigoths et les Alains, parce qu'en eux reposait toute la puissance de l'ennemi. Le roi Théoderich, avec ses deux fils aînés, combat courageusement à la tête de son peuple; il tombe frappé par l'Ostrogoth Andagis; mais ses braves Wisigoths ne cèdent pas. Le carnage dura jusqu'à la nuit , et rien ne paraissait être décidé. Mais Attila redoutait une surprise, et il résolut ; si tout espoir lui était enlevé, de se donner la mort sur un monceau de selles, auquel il mettrait le feu. Les Wisigoths brûlaient de venger leur roi; mais son fils aîné, Thorismond, craignant qu'un de ses plus jeunes frères ne s'emparât de l'héritage paternel, se hâta de retourner à Toulouse. Aétius trouva qu'il était prudent de laisser partir Attila, afin de pouvoir un jour l'employer au besoin contre les Wisigoths. Aétius était dans une si grande sécurité, qu'il ne songea pas même à faire occuper les passages d'Italie. Tout-à-coup Attila fil volte-face, assiégea et détruisit Aquilée, et pilla toutes les villes de l'Italie supérieure. Ces événements troublèrent tellement Aétius, qu'il conseilla à l'empereur de prendre la-fuite. Cependant des messages de paix furent envoyés à Attila; le pape Léon lui-même va le trouver.

Attila accepte enfin la paix. Il parait qu'il veut en réalité marcher contre l'empereur d'Occident, parce que celui-ci ne paie pas les tributs qu'il lui a promis. Mais bientôt il se retourne encore une fois vers la Gaule. Attila tombe d'abord sur les Alains ; mais Thorismond, roi des Wisigoths n'attend pas que le danger vienne jusqu'à lui, il fonce au secours des Alains et défit les Huns pour la deuxième fois; Attila résolut y tors d'abandonner tout-à-fait l'Occident.

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ROYAUME DE TOULOUSE (418 - 508)[]

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Voir article détaillé : Théodoric I Balthes (ca 400-451)


Voir article détaillé : Bataille de Déols (469)


Voir article détaillé : Euric Balthes (ca 430-484)


Voir article détaillé : Alaric II Balthes (458-507)


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LE ROYAUME DE TOLÈDE[]

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A522

Les derniers rois Balthes : Egica, Witiza, Rodrigo.

Awi23-0

Trésor wisigoth de Guarrazar.

Apa14

Palatium Regis des rois wisigoths, à Tolède.

Aasp6

L'abside carrée de San Pedro de la Nave communique avec le reste du bâtiment à travers un arc style fer à cheval wisigoth.

En Espagne, après l'année 507, l'état wisigothique de Tolède se met en place. Sur ce territoire d'Espagne, les Wisigoths réussissent à créer et à créer leur propre culture wisigothique dans leurs 264 années d'existence, jusqu'à l'invasion arabe en 711. Les archéologues découvrent un grand nombre de sépultures de l'époque avec de nombreuses découvertes sur la mode gothique. Duraton, Castiltierra et d'autres nécropoles compte pour chacune plusieurs centaines de sépultures. L'auteur soutient l'idée de Patrick Périn et Michel Kazanski selon lequel la mode du Danube est amenée dans le sud de la Gaule, et en Espagne, par les Ostrogoths du roi Vidimir, qui, ayant laissé les terres confiées par les Romains au sud de la Pannonie, tentent de s'y réinstaller en 476[100].

Quelques changements qu'eut produits la première invasion des Huns d'orient en occident, elle ne laissa pas de traces après elle. Tout rentra promptement dans son ancien état, et Attila s'en retourne comme il était venu. La confédération des peuples, formée par les Romains, fut dissoute en sa présence, il est vrai, par la perfidie d'Aétius, mais les peuples eux-mêmes restèrent dans les établissements qu'ils avaient occupés jusque là. Le prince des Franks, qui avait réclamé le secours des Romains, fut même rétabli dans son pouvoir après la retraite d'Attila. Les Teutsches cisrhénans, que la puissance supérieure des envahisseurs avait entraînés et réunis sous une seule domination, se séparèrent de nouveau, lorsque les hordes hunniques se furent retirées.Faute 'le documents, on ne peut que faire des conjectures sur l'état intérieur de la Teutschland à cette époque; on ne peut même reconnaître le chemin que suivit Attila à son passage et à son retour. Comme il n'y avait point encore de villes dans le pays et que les habitants s'étaient pour la plupart joints aux Huns, les barbares n'y exercèrent point les mêmes ravages que dans la Gaule et l'Italie. Ces nations ne paraissent pas même avoir perdu beaucoup en population dans la grande bataille qui termina l'invasion, puisque bientôt après elles reparaissent en plus grand nombre à l'ouest et au sud. Les peuples germaniques, troublés dans leurs rapports par ce grand événement, reprirent bientôt la même assiette qu'ils avaient auparavant.

La culture des Wisigoths espagnols est également analysée par Borisovich Schukin (1937 - 2008), dans The Gothic Way. L'auteur prête attention au fait incroyable que, dans de nombreux sites funéraires, par exemple Castiltierra, il existe de grandes quantités de perles d'ambre, plus en fait que partout en Europe occidentale et méridionale. Cet ambre est importée des côtes de la mer Baltique[101].

Le fait que les habitants de l'Espagne wisigothe ont des contacts avec les peuples de l'Europe du Nord-Est orientale, au IVe et Ve siècles est également prouvé par la découverte étonnante dans l'oblast de Leningrad, dans le village de Turovo, près de la ville de Louga. Cette découverte présente un poignard à une extrémité avec une poignée en bronze fin. Les poignards analogues ne sont connus qu'en Espagne[102].


Voir article détaillé : Athanagilde Balthes (510-567)


Voir article détaillé : Rodéric d'Hispanie (688-711)


Voir article détaillé : Ardo Balthes (713-720)


Voir article détaillé : Pelayo des Asturies


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Arbre généalogique des Balthes.

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LES SEIGNEURS DES BAUX[]

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Edward Gibbon au chapitre 30 de son Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain écrit :

Cette lignée illustre continua à s'étendre en France, dans la province gothique de Septimanie, ou Languedoc ; sous l'appellation impropre de Baux ; et un rameau de cette famille s'installa ensuite dans le royaume de Naples. Les seigneurs des Baux, près d'Arles et auprès de soixante-dix neuf lieux dits restèrent indépendants des comtes de Provence.

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NOTES ET RÉFÉRENCES[]

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  5. Les Goths
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  8. Cottrell, P. L.; Notarás, Gerásimos; Casares, Gabriel Tortella (2007). From the Athenian tetradrachm to the euro: studies in European monetary integration. Studies in banking and financial history. Farnham: Ashgate Publishing. ISBN 978-0-7546-5389-9.
  9. The Cambridge Medieval History, J. M. Hussey, CUP Archive, 1985.
  10. The Cambridge Medieval History, J. M. Hussey, CUP Archive, 1985.
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