Wiki Guy de Rambaud
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Attila

Attila.

Attila est né aux alentours de 406[1], quelque part sur la rive droite du Danube, et mort au début de l'année 453 dans son principal palais, situé dans l'est de la Hongrie actuelle. L'emplacement de la tombe d'Attila n'est toujours pas connu[2].


Le roi des Huns, Ruga, oncle d'Attila meurt en 434. Le gouvernement du royaume est partagé entre Attila et un autre neveu. Attila est le dernier souverain des Huns en Europe. Il règne sur le plus grand royaume d'Europe à cette époque. Sous sa direction, les Huns sont la plus grande menace pour l'Empire romain d'Occident. Mais il va aussi par deux fois envahir les Balkans et même assiéger Constantinople. Il fait des Germains des auxiliaires. Cependant, en Gaule, il est battu lors de la bataille des Champs catalauniques, en 451. Attila chasse l'empereur d'Occident Valentinien III de sa capitale Ravenne en 452.

Bien que l'empire d'Attila meurt avec lui, en 453, il est devenu une figure légendaire dans l'histoire européenne. En Europe occidentale, il est connu comme le fléau de Dieu, alors que dans certains pays, comme la Hongrie et la Turquie, il est considéré comme un grand souverain, le fondateur de la Hongrie. C'est également le cas de la Chanson des Nibelungen, qui est l'une des sagas les plus connues, ou encore des Eddas et d'autres sagas. Attila est le déclencheur des invasions barbares et indirectement de la fin de l'Empire d'Occident.

ORIGINES ET JEUNESSE DU ROI ATTILA[]

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Les Huns et sa famille[]

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Campement hunnique.

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L'empire d'Attila.

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Huns combattant des Alains.

Attila, fils de Mundzuk, tire son origine illustre, et peut-être royale, des anciens Huns qui ont combattu contre les empereurs de la Chine. Ses traits, au rapport d'un historien des Goths, portent l'empreinte de son ancienne origine. Le portrait d'Attila présente toute la difformité naturelle d'un Kalmouk ; une large tête, un teint basané, de petits yeux renfoncés, un nez aplati, quelques poils au lieu de barbe, de larges épaules, une taille courte et carrée, et un ensemble plein de force et de vigueur, quoique mal proportionné. La démarche fière et le maintien du roi des Huns annoncent le sentiment de sa supériorité sur le reste du genre humain; et il a l'habitude de rouler les yeux d'un air féroce car il aime à voir la terreur qu'il inspire[3].

Les Huns européens sont une branche venue en Occident des Xiongnu (ou Hunnu), une confédération de peuples nomades turcs vivant en Mongolie, en Transbaïkalie et en Chine du Nord. Le sinologue Paul Pelliot les considèrent comme des Proto-Turcs. Kurakichi Shiratori en fait des tribus mongoles nomades. Pour le linguiste hongrois Louis Ligetti se sont des paléoasiatiques ou iénisséiens, c'est à dire des Sibériens parlant une langue finno-ougrienne. Ces peuplades vont vaincre leurs adversaires militairement car ils se préparent dès leur plus jeune âge à la guerre et possèdent des petits chevaux très rapides et les meilleurs archers. L’arc hun est bien plus solide et résistant que l’arc occidental et, surtout, sa corde reste toujours tendue en place à la différence, par exemple, des arcs goths ou gaulois, dont la corde n’est mise en place et tendue qu’avant la bataille, afin que l’arc ne perde pas ses performances. L’arc hun est formé de plusieurs éléments associés avec une âme en bois contrecollée de tendons au dos et de corne sur sa face interne. Sa fabrication peut durer pendant plusieurs années[4].

Le nom du trisaïeul d'Attila, Liu Khan, démontre les origines asiatiques des Huns.

Balamber (313-378), son arrière-grand-père, n'est mentionnée que par Jordanès dans son Getica, à partir des mémoires de Cassiodore sur l'Histoire des Goths. Jordanès l'appelle roi des Huns (rex Hunnorum) et nous raconte comment il écrase le royaume des Ostrogoths aux alentours de 375[5]. Les Huns soumettent les Ostrogoths vers 375, et traversent le fleuve Dniepr et défont l'armée des Wisigoths. Cela incite probablement les Wisigoths à s'installer au-delà du Danube. Selon Jordanès, la défaite face aux Huns provoque également le suicide du roi ostrogoth Ermanaric en 378. Balember épouse sa fille, la princesse gothique Valadamarka. Balember est mort en 378, pendant la célébration de la victoire, comme Attila, son arrière-petit-fils.

Attila est le petit-fils du roi Balthazar (340-390) et de Regilla. En 378, le prince Balthasar devient roi des Huns blancs. Depuis deux décennies, l'empire s'étend du Caucase au Danube. Son ancêtre est enterré sur le Mont Kuyantau (= Kiev). Après lui, le roi des Huns a comme bras droit Donatyan, qui gouverne la partie orientale de l'empire (le nord de la mer Noire, la steppe ukrainienne, y compris Kiev) et Uldin, le Khan responsable de la partie occidentale de l'empire, la plaine du Danube.

Attila est le fils du Prince Mundzuk (ca 367 - 408) et le neveu des rois Ruga et Uktars. Son père est brièvement mentionné dans Jordanès (Getica 180): Or, Attila était le fils de Mundiuch, et ​​ses frères étaient Octar et Ruas dont on dit qu'ils ont régné avant Attila, mais pas sur des tribus tout à fait aussi importantes que lui. Mundzuk est, selon des légendes, le descendant de Nimrod, personnage biblique du livre de la Genèse. Selon certains auteurs il est soit coprince avec ses frères, soit roi des Huns blancs.

Attila est un descendant de Turcs et de Mongols, mais par les femmes il est d'origines en partie européennes. Le nom sous lequel Attila est connu aujourd'hui vient des Germains qui l'ont transmis aux Romains. Attila est un diminutif du gotique Atta signifiant père[6]. Pour les Goths, la est un diminutif. Attila est donc le Petit père. Au niveau du pré-turc altaïque cela donne aussi rer Atatürk (= père des Turcs), d'Alma-Ata (= père des pommes), de atta (père) et il (patrie ou mère patrie.) Atil était également le nom altaïque de la Volga.

Sa jeunesse[]

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Les Germains franchissent le Rhin, fuyant les Huns.

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Villa gallo-romaine saccagée par les Huns.

Attila est, selon A Dictionary of World History, de l'université d'Oxford, né en 406[7], dans les plaines danubiennes. Cette année là le général et politicien romain Stilicon écrase une armée de Barbares conduits par le roi goth Radagaise à Fésules, avec l’aide des Huns d’Uldin[8]. Le 31 décembre : passage du Rhin des peuples germaniques et leur entrée dans l'Empire romain. Plusieurs centaines de milliers de Francs, Vandales, Alains, Suèves et Burgondes profitent de la gelée du fleuve, pour s'introduire dans ses provinces occidentales. Ils fuient les Huns. La fin de l'empire romain approche. D'ailleurs l'Empire est déjà partagé en deux : l'Empire d'Orient et l'Empire d'Occident.

Uldin, entreprend des expéditions qui préfigurent la politique menée par les Huns à l'époque d'Attila[9].

Attila est-il né dans un chariot de femmes ou sous la tente ? En 406, les hordes de ses oncles et celle de son père semblent s'être fixé en Pannnonie. Sur la rive droite du Danube, les Huns font des Gépides, des Germains, des vassaux. La horde du prince Mundzuk, père d'Attila, fait des raids dans l'Empire pour piller et ramener des esclaves. En 410, son père envahit un vaste territoire entre le Danube et la Vénétie promis à Alaric, le chef wisigoth qui vient de piller Rome[10].

Attila est le frère cadet de Bleda. Mundzuk, leur père est le frère des rois Octar et Ruga, qui régnentconjointement sur les Huns. La diarchie est récurrente chez ce peuple. Mundzuk se charge plutôt des tâches administratives. Le noble Mundzuk, bien-aimé des femmes, admiré par les hommes... est tué à la guerre, en 408[11]. Attila et son frère aîné, Bleda, sont élevés par leur oncle Ruga.

Attila est prince. Mais comme les autres enfants de son peuple et des peuples germains asservis, sa tête est très tôt enserrée par des bandages de façon à obtenir une déformation volontaire du crâne. Attila et les futurs chefs apprenne aussi le langage des Goths[12].

Attila va vite acquérir une partie des qualités des chefs militaires. Très jeune le futur roi des Huns devient un personnage impitoyable et féroce. Encore jeune, Flavius Aetius (395-454) est envoyé comme otage à la cour de Ruga, roi des Huns, où il devient un proche du jeune Attila. Il parle de camps de yourtes immenses, de guerriers aux cranes aplatis par coutume, mangeant de la viande crue faisandée ou se battant complètement ivres à coups de hache. Pour un jeune patricien romain, il ne peut exister d'ennemi plus répugnant[13].

Attila va lui-aussi à Rome, mais à la différence de l'hôte de son oncle il est fasciné par le mode de vie des Romains. Mais cela ne dure pas. Rapidement il les trouve dépravé. La seule chose qui l'impressionne à Rome ce sont les légions romaines [14].

Le moine Jordanès décrit l’impression qu’il laisse aux chefs gothiques :

Si quelque chose venait à l’irriter, son visage se crispait, ses yeux lançaient des flammes ; les plus résolus n’osaient affronter les éclats de sa colère. Ses paroles et ses actes mêmes étaient empreints d’une sorte d’emphase calculée pour l’effet ... A côté de cela, il se montrait doux pour ceux qui savait se soumettre, exorable aux prières, généreux envers ses serviteurs, et juge intègre vis-à-vis de ses sujets. Ses vêtement étaient simples, mais d’une grande propreté ; sa nourriture se composait de viandes sans assaisonnement qu’on lui servait dans des plats de bois ; en tout sa tenue modeste et frugale contrastait avec le luxe qu’il aimait à voir déployer autour de lui.

Au printemps 433, Aetius se réfugie en Pannonie dans l'empire hunnique et conclue un traité d'amitié avec le roi hun Ruga. Aetius revient en Italie à la tête d’une armée hunnique[15].

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L’Empire d’Orient cherche des alliances de revers contre les Huns parmi les tribus Amilzur, Itimar, Tonsur et Boïsque. Ruga proteste et envoie son représentant à Constantinople. En même temps, il attaque la Thrace (433-automne 434). Ruga meurt pendant l’expédition[16].

PRINCE (434 - 440), PUIS CO-ROI AVEC BLEDA (440 - 445)[]

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Le prix de la paix[]

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Banquet à la cour d'Attila.

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Galla Placidia et de ses enfants, Valentinien III et Honoria.

En octobre 434, le roi des Huns Ruga est tué par la foudre durant son offensive contre les armées de Théodose II en Thrace[17].

Ses neveux Attila et Bleda lui succèdent. Attila gouverne les territoires orientaux et le Danube inférieur (Roumanie), où il installe sa capitale dans les contreforts sud-est des Carpates. Bleda, frêre aîné, est roi, et s’installe sur la Tisza, dans l’ancien ordu de Ruga.

Bien que les Huns soient indirectement la source des problèmes des Romains et des Byrantins, ces derniers paient pour avoir la paix de 401 à 447. Dès leur avènement, Bleda et Attila se voit offrir un traité de paix à Margus (à l’embouchure de la Morava), dicté par les Huns aux envoyés de l’Empire d’Orient, Plinta et Epigènes. Les Byzantins acceptent de ne plus s’allier aux ennemis des Huns, doublent le tribut annuel qui est porté 700 livres d’or (229 kg), acceptent de payer 8 solidi par captif (des sous d'or, le double de la somme jusqu’alors convenue. Les ByzantinsIls s’engagent à ouvrir un marché, dont la sécurité sera garantie par les deux partis. Ils proposent d'extrader les déserteurs en provenance du territoire des Huns. Bleda et Attila ont les mains libres pour régler leur compte aux tribus alliées des Romains, puis étendre leur Empire jusqu’aux Alpes, au Rhin et à la Vistule[18]. Deux princes Huns, rivaux pour la succession de Ruga, se sont enfuis à Constantinople après la mort de Ruga. Ils sont remis par les Romains à Attila après le traité de Margus, qui les fait crucifier. La paix est signée. Sauf une invasion en Thrace et dans la Dacie, en 442, dont on ignore les causes, les Huns restent assez fidèles au traité jusqu'en 447, où la lutte recommence entre eux et l'empire.

Attila et Bleda font une autre alliance, cette fois-ci avec l’Empire d'Occident, à l'occasion d'une ambassade hunnique à Rome. La Pannonie première passe officiellement sous domination hunnique (434-435)[19].

Les Romains utilisent les Huns comme mercenaires contre les Germains. Ils sont employés entre 425 et 427 pour contenir les Wisigoths. En 428, ils interviennent contre les Francs[20]. L'usurpateur romain Jean envoie Aetius auprès d'Attila, en Pannonie, afin d'enrôler des mercenaires Huns. L'armée de Théodose II, après avoir pris Aquilée, y s'installent Galla Placidia et Valentinien, en mai 425. 40.000 Huns arrivent trop tard. Les Huns sont payés et renvoyés chez eux, tandis que Aetius est fait magister militum (commandant en chef de l' armée romaine).

Au début du règne d'Attila, et de son frère, les Romains deviennent trop dépendants des Huns. L'ancien patriarche de Constantinople Nestorius le constate :

Ils sont devenus les maîtres et les Romains les esclaves.

Les Wisigoths de Théodoric Ier assiègent Narbonne (fin 436). Litorius, avec l’aide des Huns, libère la ville au début de l’année, puis est envoyé par Aetius contre les Bagaudes qui sont vaincus. Ce Litorius, toujours avec l’aide des Huns, assiège Toulouse, capitale des Wisigoths de Théodoric Ier à la fin de l’année 438[21]. Litorius tombe entre les mains de ses ennemis. L’empereur doit reconnaît l’indépendance du royaume wisigoth.

Nouvelles expansions de l'Empire hunnique[]

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Attila et ses Huns

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Traversée d'un fleuve par les Huns.

À l'automne 436, les Huns attaquent les Burgondes. Ces Germains sont battus à Worms par les Huns mercenaires de l'empire romain. Le royaume burgonde du Rhin est anéanti[22]. Aetius est le commanditaire de cette guerre[23].

Les deux traités signées les Romains et les Byzantins vont permettre aux Huns d'étendre encore l'Empire et se trouver des alliés ou auxiliaires.

Dans les tombes des Huns, correspondant aux grandes batailles, seuls 20 à 25 % des guerriers sont de type mongoloïde. Les Huns qui envahissent l'Empire n'ont de Huns souvent que le surnom. Il s'agit souvent de Germains asservis ou alliés et dirigés par leurs rois[24].

Le frère d'Attila lance une campagne contre l’Empire d’Orient en Pannonie Seconde (440-441). Bleda occupe Castra Constantia et y capture des négociants romains, ce qui provoque la guerre. À l’automne, son armée franchit le Danube à Viminacium (= Kostolac), ville qu’elle détruit, puis marche vers l’ouest pour occuper Margus, grâce à la trahison de son évêque. L'empire hunnique assiège et occupe Singidunum (= Belgrade) et emmène ses habitants pour en faire des esclaves[25].

Ce n'est qu'en 440 qu'Attila est roi avec son frère des Huns[26].

L'année d'après, dès les beaux jours, Bleda et Attila attaquent à nouveau l’Empire d’Orient. Bleda occupe Sirmium et emmène ses habitants en captivité, puis marche vers le nord. La Pannonie Seconde passe sous domination hunnique. Attila ralle son frère Bleda. Il traverse le bas Danube, prend Ratiaria (= Arčar) et rejoint les troupes de Bleda pour assiéger et prendre Naissus (= Niš), Serdica (= Sofia), puis en Thrace Philippopolis (= Plovdiv) et Arcadiopolis. En l’absence de l’armée impériale, leur attaque n’est repoussée qu’à Hadrianopolis (= Edirne) et Heracleia (= Ereğli), alors qu’ils menacent Constantinople[27].

Durant l'été 442 Attila et Bleda réussissent à vaincre le général Aspar, sur la Chersonèse (oupresqu’île de Gallipoli). C'est là la première grande bataille rangée entre les Huns et les Romains. Théodose II doit demander la paix[28].

Au mois d'août 443 un traité de paix est signé entre l'empire hunnique et l’Empire d’Orient. C'est la Première paix d’Anatole. L’empereur verse 6.000 livres d’or (1.962 kg) pour le rachat des prisonniers et désormais un tribut de 2.100 livres d’or par an. Après cette paix d’Anatole, devant l’insistance des ambassades d’Attila, les habitants de Constantinople abattent eux-mêmes les fugitifs princiers hunniques, qui refusent de retourner chez eux.

Les habitants de la petite ville d’Asimus (= Musalievo, en Bulgarie), qui ont repoussé les attaques d’Attila, refusent de rendre les prisonniers Huns qu’ils ont fait et de payer la rançon des captifs romains qu’ils ont libérés. Attila, qui menace de ne pas signer la paix tant qu’Asimus n’est pas châtiée, doit reculer et céder quand ceux d’Asimus libèrent les prisonniers huns.

ROI DES HUNS (445-453)[]

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L'assassinat de Bleda (445)[]

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Attila (Edda poétique)

Attila se débarrasse de son frère, Bleda, par un assassinat (fin 444 ou début 445)[29].

Attila a sa résidence principale dans l'ancienne contrée des Iazyges, entre le Danube et la Theiss, vers la Zagyva, affluent de la Tisza. Il habite une grande chaumière de bois[30]. L'historien et ambassadeur Priscus nous parle d'une ville de tentes autour d’un promontoire où se dresse le palais royal en bois entouré d'une palissade avec des tours [31].

Suite aux négociations de Carpilio, fils d’Aetius, avec Attila (445-446), Aetius cède la Pannonie-Savie à Attila qui devient magister militum de l’Empire d’Occident (445-446). Le centre de la défense occidentale se retire jusqu’aux Alpes, à Poetovio (= Ptuj, sur la Save)[32].

Un jeune patricien de Savie, Flavius Oreste, offre ses services à Attila qui l’installe à la cour avec sa femme, la fille du dux de Norique Romulus. Il devient le plus influent des quatre secrétaires romains d’Attila. Il le teste jusqu'à sa mort.

La guerre contre Constantinople[]

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Horde hunnique.

Au printemps 447, l'empire hunnique fait la guerre aux Romains d'Orient. Attila utilise pour la première fois contre lui les peuples germaniques alliés, dont les Gépides d'Ardaric et les Ostrogoths de Valamer[33].

Les troupes impériales stationnées à Marcianopolis marchent à sa rencontre à travers la Mésie et parviennent à lui barrer la route au prix d’une bataille meurtrière sur la rivière Utus, en Dacie ruptuaire (actuelle Bulgarie). Les troupes romaines du général Arnegisclus comptent un grand nombre de victimes. Arnegisclus est lui-même tué lors de la bataille. La la défaite romaine est totale.

Après la bataille, l’armée romaine se déplace probablement en Dobroudja, et menace sur ses flancs et l’arrière l’armée d’Attila qui progresse vers Constantinople en faisant un détour par Serdica (l'actuelle Sofia). Ce retard permet aux habitants de la capitale de réparer leurs fortifications détruites par le tremblement de terre du début de l’année. Les troupes d’Attila ravagent alors les villes de l’empire jusqu’aux Thermopyles, maiss Attila doit retirer ses troupes.

Une paix provisoire[]

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Cavalier hun en train de se reposer.

Le patrice Anatole passe un traité de paix provisoire avec Attila, qui obtient le paiement des sommes restées impayées. Attila exige aussi la création d’une marche frontière en Mésie et l’établissement d’un marché à Naissus (= Niš), ce que les Romains orientaux ne peuvent accepter[34].

À Constantinople, le ministre de Théodose II, Chrysaphius, décide de à corrompre le roi skire, Edika, pour faire assassiner Attila, durant l'été 449. Ce plan est éventé par le secrétaire d'Attila, Flavius Oreste. Le roi des Huns réclame alors l’extradition de Chrysaphius par Théodose.

Les accords avec Anatole, puis avec Maximin en 449, interdisent l’exportation de chevaux hunniques vers l’Empire romain. Un système de poste d’échange pour chevaux doit exister chez les Huns[35].

Durant l'été 449 : l'empereur Théodose envoie deux ambassadeurs, Priscus et Maximien négocier avec Attila. Les émissaires, jugés par Attila de rang trop peu élevé, n’obtiennent pas de résultats. Maximien tente en vain de convaincre le ministre d’Attila, Onégèse,  de servir la cause romaine en se rendant auprès de l’empereur. Le récit de Priscus de cette ambassade est le témoignage le plus complet et le plus authentique sur Attila et la société hunnique.

Les causes de la guerre[]

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Attila et Honoria au cinéma.

Attila s'allie aux Vandales de Genséric contre Rome[36].

Toujours en 450, Marcien succède à Théodose. Il refuse le tribut aux Huns[37].

L’augusta Honoria, co-impératrice, est forcée par son frère cadet Valentinien III de vivre chastement afin de sauvegarder l’unité du pouvoir. Mais Honoria prend un amant et le scandale éclate. Elle est envoyée à Constantinople pour y être mieux gardée. Au printemps, elle se fiance avec Attila. Honoria, retenue à Constantinople, demande secrètement l’aide d’Attila et lui envoie sa bague. Attila accepte l’offre et réclame à Valentinien la Gaule comme dot. Honoria est rapatriée d’urgence à Rome où la cour s’est installée en 450, et forcée d'épouser Flavius Bassus Herculanus, un sénateur sans ambition[38].

Attila interprète l'envoi de la bague comme une demande en mariage.

Attila envahit la Gaule au printemps 451, campagne qui se termine par sa défaite à la bataille des champs Catalauniques.

L'année suivante, il envahit l'Italie et réclame la main de sa fiancée, ce que Valentinien refuse.

L'invasion de la Gaule (printemps 451)[]

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Invasions hunniques (Sting GNU Free Documentation License).

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Sainte Geneviève de Paris.

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Saint-Loup défend la ville de Troyes contre Attila le Hun (c.406 - 453).

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Geneviève de Paris sauve Paris des hordes d'Attila.

Au milieu du Ve siècle, une vague de terreur se répand dans toute l'Europe : les Huns, menés par Attila, surnommé le fléau de Dieu, détruisent tout sur leur passage, ne laissant que ruines, incendies et dévastations. Avant cette invasion, les peuples qui se disputent la Gaule agissent sans esprit d'ensemble. Ils vivent étrangers les uns aux autres, et ne se rencontrent que pour se combattre.

Attila franchit le Rhin à la tête d'une armée de 700.000 hommes, formée d'une quinzaine de peuples[39].

L'armée d'Attila est en effet très hétéroclite. Outre les Huns, peu nombreux, y figure une coalition germanique de Gépides, de Suèves, d'Alamans, d'Hérules, de Thuringiens, de Francs ripuaires, de Burgondes, d'Alains et même de Sarmates[40]. Cette invasion est sans doute motivée par la décision, l'année précédente, de l'empereur d'Orient, Marcien, de refuser de continuer à lui payer le tribut. Le roi des Huns préfère se jeter sur l'empire d'Occident, proie en pleine déliquescence, plutôt que sur l'empire d'Orient. Selon Jordanés, il veut exiger des Wisigoths, ancien peuple fédéré aux Huns le paiement de l'ancien tribut.

En avril 451: Attila remonte le Danube, puis entre dans l’Empire romain à hauteur de Mayence[41].

Le 7 avril Attila fait le siège de Metz, qu'il ruine complètement et dont il fait massacrer la population entière. Il prend ensuite la route de Reims et de Troyes[42].

L'enceinte de Troyes se montre totalement inopérante au point de faire écrire à l'hagiographe anonyme de la Vita Lupi : Tricassinam urbem patentihus campis expositam nec armis nuinitam nec mûris[43]. Ne se sentant pas protégés par les armes et les murs de sa cité, l'évêque de Troyes, Loup, envoie à Attila quelques membres de son clergé en ambassade, dont Mémorius et Camélien. C'est un complet échec, Attila les fait massacrer, sauf un seul, Camélien, qui survit à ses blessures et qui va devenir le successeur de saint Loup comme évêque de Troyes. L'évêque décide alors d'aller lui même vers Attila et il réussit à le convaincre d'épargner la ville et de se retirer. Mais en Champagne le pays est ravagé après le passage des Huns et il se dépeuple.

A Paris, sainte Geneviève de Paris prédit déjà, au début de l'an 451, l'invasion des Huns conduite par Attila. Geneviève, convainc les habitants de Lutèce de ne pas abandonner leur cité aux Huns. Selon la tradition chrétienne, elle détourne la colère d'Attila par ses prières.

Le temps des défaites (été 451)[]

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Sainte Geneviève défend Civitas Parisiorum et Bataille des champs Catalauniques (451).

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Huns à la bataille des champs Catalauniques (451).

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Chariot des Huns revenant de Gaule.

Le 14 juin 451, à l'aube, alors que les Huns ont réussi à pénétrer dans la ville et s'apprêtent à emmener en exil tout le peuple d'Orléans avec ses biens, les secours – Romains, Francs, Wisigoths – commandés par Aetius, arrivent. Orléans défendue, par Agrippinus et l’évêque Aignan, est libérée.

Les Huns sont retardés par les chariots bourrés des richesses accumulées au cours des pillages. Ils se retirent du côté de Troyes où il trouve de vastes plaines appelées les campagnes de Mauriac, campus mauriacus à l'ouest de Troyes. Ils s'y arrêtent dans le dessein de livrer bataille aux Romains. Les deux armées ne tardent pas à se rencontrer, et elles se préparent de part et d'autre au combat.

Ce 20 juin deux armées, groupant des combattants de nombreux peuples, s'affrontent. L'historien du VIe siècle Jordanès suppute que Attila réunit 500.000 combattants. Selon Michel Rouche, les historiens actuels sont à peu près d'accord pour un chiffre de 25.000 combattants de part et d'autre. Il montre que l'empire romain n'a plus des légions, comme du temps de César, mais principalement des auxiliaires germaniques. À la tête des troupes fédérées d'Aetius, se trouvent leurs rois : Théodoric et son fils Thorismond pour les Wisigoths, Sangiban pour les Alains, Mérovée, pour les Francs saliens, Sigebert pour les Francs ripuaires, Gondioc pour les Burgondes.

Dans la nuit des Romains se battent avec une bande de Gépides.

Dans la matinée les forces d'Aetius qui occupent le sommet de la colline sont attaqués par la cavalerie ennemie. Repoussés et poursuivis par les Wisigoths, dont le chef Théodoric est tué, les Huns et leurs alliés doivent se retrancher derrière leurs chariots placés en cercle à la tombée de la nuit.

Le lendemain, Thorismond est proclamé roi des Wisigoths sur le champ de bataille après la mort de Théodoric Ier, tué après une chute de cheval par les Ostrogoths. Thorismond veut attaquer le camp des Huns encerclé, mais Aetius conseille à son allié de retourner dans son royaume. Aetius est vainqueur. Il a besoin de la menace des Huns pour renforcer ses pouvoirs à Rome et rester l'allié des Germains.

Attila est battu aux champs Catalauniques. Lorsqu'il voit que les Wisigoths partaient, il croit à une feinte, mais il finit par se retirer lentement sur le Rhin, guidé par l’évêque Loup de Troyes. La défaite d'Attila est pour les Huns une victoire. Les chariots remplis de butin, l'objectif principal de leur campagne, reviennent dans le royaume. Attila peut de continuer à entretenir ses vassaux pour les campagnes à venir avec l'or des Romains.

A l'automne 451, rentré chez lui, Attila menace l’Empire d’Orient de recommencer la guerre s’il ne reçoit pas le tribut habituel. Il ne reçoit pas personnellement les émissaires orientaux, conduits par Apollonius, mais réclame des cadeaux de l’empereur, ce qu’Apollonius refuse sans négociation.

Les Huns marchent sur Rome (452)[]

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Le Pape rencontre Attila.

Attila se met en route pour l'Italie peu de temps après l'échec de son intervention en Gaule. Dès le début de l'année 452, Une immense armée de Huns s'ébranle vers le sud, traversant la Pannonie. Au printemps 452 les Huns envahissent l'Italie. Attila s'élance aussitôt pour s'emparer de Rome et commence l'attaque en assiégeant la cité d'Aquilée, la métropole des Vénéties. Puis il marche vers Rome par Padoue, Vicence, Vérone, Brescia, Bergame, Milan et Pavie. Les villes qui ne lui ouvrent pas leurs portes sont incendiées. Aetius n’ose pas livrer bataille[44].

Le 11 juin Valentinien III envoie une délégation, composée du pape Léon Ier, du consulaire Avienus et du préfet du prétoire Trigetius, qui signe un armistice avec Attila sur la rive du Mincio (Roncoferraro) le 6 juillet. Le pape Léon Ier persuade Attila de renoncer à Rome et de se retirer. Il obtient un arrangement favorable, probablement bien payé, au sujet des captifs. La légende assure qu'Attila, impressionné par le pape, fait demi-tour. Léon Ier, Pape de 440 à 461, sauve Rome par deux fois, d'abord des Huns d'Attila (452), puis des Vandales de Genséric[45].

Toutefois la réalité est plus prosaïque. Attila rebrousse chemin car les troupes de l'empereur d'Orient Marcien traversent le Danube attaquant les Huns sur leur territoire. Il a subi de lourdes pertes au siège d’Aquilée et son armée est victime d’une épidémie[46].

Le 18 juillet, Attila prend Aquilée après trois mois de siège. Des réfugiés de Padoue et d'Aquilée fuient les Huns et s'établissent dans la lagune de Venise et font d'un petit port des Vénètes Venise.

Mort d'Attila[]

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La mort d'Attila.

Le 15 mars 453 Attila meurt dans son sommeil, étouffé après une nuit de débauches avec la germaine Ildico et surtout de libations. Ce n'est que le lendemain, assez tard, qu'on découvre Attila mort sans blessure apparente, avec la jeune fille sanglotant. Un rêve révèle à l'empereur Marcien cette mort brusque : il voit l'arc d'Attila fracassé. Le deuil et les rites funéraires durent très longtemps[47].

La nouvelle action contre l'empire d'Orient est annulée.

Attila est enterré secrètement et les esclaves qui creusent sa tombe sont égorgés.

Son empire ne lui survit pas et les différents peuples fédérés par Attila se dispersent tandis que les Huns, en partie décimés par la peste, se replient sur la Volga[48].

SES ALLIANCES ET SA DESCENDANCE[]

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Ses nombreux fils entrent en conflit les uns avec les autres. Ellac, né d’Arykan, devient le grand-roi des Huns sans difficultés avec l’appui d’Onégèse. Mais ses frères Ernac, le cadet et Dengitzic réclament vite leur part de pouvoir. Ellac réussit dans un premier temps à vaincre ses cadets avec l’aide des peuples auxiliaires germaniques et iraniens

RÉFÉRENCES[]

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