Wiki Guy de Rambaud
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                                                     Histoire d'Heugnes

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Blason d'Heugnes.

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Oignas-Heugnes (le nord est en bas de la carte).

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En 1727 la paroisse appartient à Madame la Duchesse de Beauvilliers, épouse de Paul-Hippolyte de Beauvilliers, duc de Saint-Aignan (1684 - 1776).

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Le bourg d'Heugnes.

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Vierge à l'Enfant. Sculpture bois (XVIIIe siècle). Heugnes (église paroissiale).

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Grande bâtisse construite à Mizeray sur l'emplacement de l'abbaye construite avec ses pierres.

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Alors que l'Indre et Loire qui n'a pas une seule éolienne est un département attractif, touristique où les maisons ou les entreprises s'y vendent bien, certains dans l'Indre reprennent des projets d'éoliennes refusés par la Préfecture bureau de l’environnement (1er novembre 2022).

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Comme à Heugnes précédemment le nouveau préfet de l’Indre refuse le projet des éoliennes de Chaillac. Dans son arrêté de refus, publié le lundi 11 décembre 2023, le préfet de l’Indre a considéré que la présence d’un champ éolien visible au-dessus de l’horizon mettrait en concurrence le Château de Brosse (Chaillac), protégé site classé par le ministère de l’Environnement et monument historique inscrit par le ministère de la Culture, qui tire son intérêt paysager et historique de la position dominante de la tour-maîtresse médiévale dans le paysage. Dans le Boischaut, déjà saturé, ce sont des dizaines de châteaux, églises, fermes, bois qui sont menacés par ces éoliennes.

Heugnes est situé près de la source du Nahon[1], aux limites des anciennes provinces du Berry et de la Touraine, dans le département de l'Indre et la région Centre. Avant 1789 les habitants disent en plaisantant qu'ils dépendent du bon Dieu de Bourges et du Diable de Tours. Le comté de Buzançais, dont dépend Heugnes, est en Touraine.

En 1726, selon le Dictionnaire universel de la France ancienne & moderne, et de la nouvelle France... :

Heugnes, Ognia, dans le Berry, Diocèse de Bourges, Parlement de Paris, Intendance de Bourges, Election de Château-Roux, Grenier à sel de Busançois, a 405 habitans. Ce Village est situé à dix lieues d'Iffoudun, trois de Busançois, quatre de Châtillon-fur-Indre, autant de Vallençai & à dix-sept de Bourges. On y fuit la Coutume de Blois & de Touraine. La Cure vaut trois cens trente livres. Elle est à la collation de M. l'Abbé de Miserai, qui s'appelle Barthélemy de la Fleuterie, Docteur de la Maison de Sorbonne. Le terroir est ingrat & ne produit que peu de bleds. Les deux tiers de cette Paroisse font incultes, n'étant que des grandes bruyères & usages. Il y a une forêt nommée la Forêt des Champs d'oiseaux qui appartient, ainfi que la Paroisse, à Madame la Duchesse de Beauvilliers. On adresse ses Lettres à Levroux qui n'en est qu'à trois lieuës de distance, ou à Châtillon - fur - Indre, qui en est éloigné de quatre. Les habitans font la plupart laboureurs & gens de journée[2].

Le Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, de Louis Alexandre Expilly, confirme en 1764 que :

Ognia, en Berry, diocèse & intendance de Bourges, parlement de Paris, élection de Châteauroux. On y compte 105 feux. Cette paroisse est à 2 lieues. & demie N. de Busançois, autant de Levroux, & 5 et demie N. O. de Châteauroux. Son terroir est peu fertile, & une partie est inculte[3].

Ognia est un anthroponyme employé adjectivement : le nom d'homme gaulois latinisé Onnius, du gaulois Onnio attesté et issu du nom féminin[4]. S'agit-il du nom gaulois onno, cité dans le Glossaire de Vienne, avec le sens de flumen au Ve siècle. Selon une autre source Heugnes vient du gaulois onna (rivière) devenu onia.

On a sur la commune les sources du Nahon et de la Tourmente. L'Indrois prend sa source aux confins des communes de Préaux et d'Heugnes, mais dans des bois de Villegouin.

Un groupe de chasseurs-cueilleurs vivent à l'emplacement de La Butte-Montbel, sur le territoire de la commune d"Heugnes à la période épipaléolithique (12.500 BC). Du temps de l'Empire romain de rares Gallo-Romains vivent dans des huttes et une voie romaine passe à Onia.

Les débuts de la christianisation est marquée par l'établissement d'un monastère, à Ognia (Heugnes), au Ve siècle, vers 491, par Ursus de Cahors, connu sous le nom de Saint Ours, ou Ours de Loches. Cet ancien prieuré, dit monastère, relève de l'abbaye de Méobecq, fondée par saint Cyran, sous le règne de Dagobert (628 - 658).

Un ermitage dans la forêt d'Heugnes devient l'Abbaye de Miseray en 1112. Géraud est le fondateur et premier prieur de cette abbaye. Aux temps du Gallia Christiana cette abbaye est occupée par des chanoines réguliers de Saint-Augustin de l'étroite observance.

Le château du Rabry est possédé par les Menou jusqu'en 1651. Elle passe ensuite aux Marolles, par alliance, puis Huet de La Tour du Breuil, par héritage.

La châtellemie d'Eugne, en 1668, est reliée au comté de Buzançais[5]. La Vendée de Palluau, en mars 1796, est dirigé par un officier, Pierre-Alexandre de Marolles, seigneur du Rabry à Heugnes, puis maire de son village.

En 1856, la commune d'Heugnes est l'une des plus pauvres et des moins peuplées du département. Ses habitants ne s'élèvent pas au delà de 602. Les communaux, 4.216 hectares, des brandes, sont défrichés par des paysans venus d'autres communes du Berry, du nord de la France et de Belgique. Mais le préfet interdit heureusement le défrichage du bois d'Heugnes. Il reste un bois communal de 68 hectares[6].

Heugnes devient peu de temps une commune riche et très peuplée vers 1890 du fait de l'héritage d'une dame de l'aristocratie.

Au XXe siècle après les problèmes dus à l'école privée d'Heugnes, l'existence de la gare et la résistance aux Allemands (1943 - 1944) sont les faits marquants. De nos jours les zones rurales sont oubliées par Paris et l'Europe. Les risques de suppression des mairies, des départements et d'une grande partie des services publics sont grands. Des projets style stockage de métaux lourds ou éoliennes ont certes échoués, mais si Heugnes veut accueillir à nouveau des nouveaux habitants et entreprises elle ne doit céder aux sirènes de la pseudo-modernité.


Histoire de Buzançais avant l'an mil, fondation de l'abbaye de Miseray


article détaillé : Histoire d'Heugnes, Site Dynamisme et Ruralité


article détaillé : Abbaye de Miseray


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Heugnes en 2021[7].

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UN GROUPE DE CHASSEURS-CUEILLEURS A LA BUTTE (12.500 BC)[]

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Chasseurs-cueilleurs à la période épipaléolithique.

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La station se situe au lieu-dit : Canton du chemin d'Argy, à 3,7 km au sud-ouest du village d'Heugnes et à 4 km au nord-ouest du village de Pellevoisin[8].

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Silex de la station épipaléolithique d'Heugnes.

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Autres silex découverts à Heugnes.

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La Butte-Montbel.

À La Butte-Montbel, sur le territoire de la commune de Heugnes, en limite de la commune de Pellevoisin on a la vue sur une partie du nord du Bas-Berry. Dès 12.500 BC des hommes y vivent.

Des silex taillés et des burins, datant du mésolithique, découverts en 1972, attestent que la présence humaine sur ce territoire est des plus anciennes. En effet, la station de Montbel peut être même qualifiée d'épipaléothique. Nous sommes visiblement en présence d'un groupe humain vivant de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Sur plus de 4.000 pièces étudiées, deux seulement sont du néolithique. Les conditions du gisement n'ont pas permis hélas de conserver du mobilier osseux, comme dans le Périgord[9]. Du fait que ces hommes ne connaissent pas l'économie de production, ils ne sont pas vraiment sédentaires.

Sont découverts :

¤ Nucleus unipolaires, Nucleus pyramidaux, Nucleus prismatiques, Nucleus prismatiques angulaires, Nucleus à enlèvements croisés.

¤ Nucleus discoïdes, Nucleus globuleux, Nucleus informes

¤ Éclats d'avivage, chutes de burins percuteurs, retouchoir

¤ Lames entières, lame raccourcie

¤ Lamelles épaisses (courtes lames), lamelles entières, lamelles raccourcies, corps de lamelles, lamelles à bulbe enlevé donc utilisées

¤ Extrémités proximales de lames, Débris de lames

¤ Extrémités proximales de lamelles, extrémités distales de lamelles. débris de lamelles

¤ Microburins, écaille de microburin

¤ Éclats non utilisés (à l'œil nu). Cassons[10].

La composition générale de l'outillage ne permet le rattachement de Monbel ni au Tardenoisien classique ni au Sauveterrien. Nous ne pouvons pas davantage rapprocher ce site du Beaugencien qui est pourtant le groupe humain le plus proche (env. 100 km), en raison notamment des différences dans le groupe des armatures. Quant aux stations publiées par G. Cordier[11], elles comportent malheureusement des mélanges d'industries, nous éviterons donc les comparaisons[12].

L'horizon 5 de Birsmatten est semble-t-il le gisement avec lequel Montbel 7 présente le plus d'analogie, mais l'éloignement des 2 sites gène la comparaison. Le nombre très important d'éclats retouchés, la présence de triangles isocèles et scalènes dans des proportions sensiblement égales et l'absence de trapèze nous amène à placer cette station dans un épipaléolithique moyen, voire ancien. Montbel pourrait être le premier témoin d'un groupe autonome de population qu'il serait prématuré de vouloir dénommer en l'état actuel des recherches[13].


Une station épipaléolithique sur la commune d'Heugnes


Aux Renardières (responsable : Gérard Coulon), une hache taillée géante en silex est découverte par M. Kulich des Renardières. Les dimensions sont exceptionnelles : L = 230 mm, ép. — 68 mm, poids 1270 g.[14].

Au bas du versant, le ruisseau de Calais dont l'altitude au droit de la station est de 109 mètres. Il prend sa source à environ 9 km de là, dans les bois de Champ d'Oiseau, commune d'Heugnes (Indre) et conflue à l'Indrois à 800 m. de la station tardenoisienne de la Roche, commune de Loché-sur-Indrois (I.-&-L.)[15].

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Grattoirs et racloirs.

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UN TERRITOIRE FAIBLEMENT PEUPLÉ DU TEMPS DE ROME[]

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Hutte biturige.

Du temps de l'Empire romain, le territoire de la commune est presque vide d'hommes et les rares gallo-romains vivent dans des huttes. Donc, il reste peu de choses attestant leur présence, contrairement au site gallo-romain des Sablons à Pellevoisin[16].

Une voie romaine, qui va d'Orléans à Poitiers, passe par Luçay-le-Male (Luciacus), et ensuite la paroisse d'Heugnes (Ognia), puis rejoint Jeu-Maloches, Selles-sur-Nahon, et Pellevoisin. Peu après, elle traverse le hameau de Vaux et va à Villegouin[17].

Saint Martin (316 - 397) venant de Valençay passe par Heugnes pour se rendre à l'antique Gabatum (Levroux). L'église de Heugnes lui est d'ailleurs dédiée. Il passe ensuite à Argy[18].

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DÉBUTS DE LA CHRISTIANISATION[]

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Un village du temps des Carolingiens.

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L'église et le monastère de Heugnes dépendent de l'abbaye de Méobecq.

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Chateau de Mizeray au siècle dernier.

Le Dictionnaire historique, géographique [et] statistique de l'Indre ..., d'Eugène Hubert, nous aopprend que :

Hujus autem Silva momem est Ognensis dictum ab ecclesia scilicet que dicta est Ognia in cujus parrochia est 1112; ecclesia Sancti Petri de Ugnia cum pertinent iis suis 1174; eccl. de Hugnes, 1204[19].

Les débuts de la christianisation est marquée par l'établissement d'un monastère, à Ognia (Heugnes), au Ve siècle, vers 491, par Ursus de Cahors, connu sous le nom de Saint Ours, ou Ours de Loches. Ursus vient en Berry et fonde trois monastères : Heugnes, Toiselay (Châtillon-sur-Indre), Protactinium (Pontigny). Puis il passe en Touraine où il construit un oratoire et un monastère à Sennevières. C'est le tour de Loches, sur l’Indre, dans le creux d’une montagne au-dessus de laquelle s’élève un château célèbre, qui porte le même nom que le monastère. Là il décide de ne plus aller ailleurs et d’y travailler de ses mains avec d’autres moines.

Les quatre monastères dont la position est certaine, Toiselay, Heugnes, Loches et Sennevières, sont situés dans un rayon de six lieues à partir du point où la rivière d'Indre quitte le diocèse de Bourges pour entrer dans celui de Tours[20].

À sa mort en 508 nous ne savons pas qui lui succède[21], juste qu'il les laisse depuis sous la conduite de personnes recommandables par leur sainteté.

Hors de Tours sont créés les monastères de Saint-Senoch, d'Amboise, de Luynes-Maillé, de Heugnes et de Loches, après la fondation d'un monastère d'hommes dans la ville de Tours par la reine Radegonde (519 - 587). Ils sont crées par des laïcs, à la campagne, ce qui est original[22].

Grégoire de Tours (539 - 594) mentionne plusieurs monastères du diocèse de Première Aquitaine (correspondant à la province ecclésiastique de Bourges), dont Heugnes (Onia), fondé par le saint abbé Ours[23].

Cet ancien prieuré, certainement construit en partie en bois, dit d'une manière abusive monastère, relève de l'abbaye de Méobecq, fondée par saint Cyran, sous le règne de Dagobert (628 - 658). Il ne semble y avoir aucun lien entre ce monastère et l'Abbaye de Miseray, si ce n'est le territoire de Heugnes qui est commun aux deux.

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L'ABBAYE SAINT-NICOLAS DE MISERAY (1112 - Révolution)[]

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Les ermites qui s'installent en pleine forêt de Heugnes à Miseray sur les terres de chevaliers du château de Buzançais ont obtenu que ces chevaliers leur cèdent le lieu où ils ont édifié leurs cabanes mais aussi la terre qu'ils travaillent et qu'ils ensemencent[24].


Voir article détaillé : Abbaye de Miseray


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Robert II, seigneur de Buzançais, donne en 989, son consentement à la fondation d'un ermitage à l'origine de l'abbaye de Miseray. Il est aussi à l'origine d'une nouvelle agglomération, à deux kilomètres de l’ancienne Buzantiacus. De l'autre côté du gué de Saint-Etienne.

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HEUGNES DU XIVe AU XVIe SIÈCLE[]

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La Centuriation romaine et ses conséquences sur l'organisation de l'espace au Haut Moyen Âge.

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Raoul le Large de Déols, grand-père d'Eudes l'Ancien de Déols.

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Paysans au moyen-âge.

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Sceau de René de Prie, Abbé de Miseray (1500 et 1514).

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Ruines du donjon du château de Buzançais.

L'influence de trois cadastres antiques dans le nord de l'Indre au delà de l'époque romaine se mesure en recensant les éléments qui ont été conservés dans le paysage médiéval. La superposition des cartes des centuriations et des cartes au 1/25000 permet de relever les multiples correspondances entre le réseau des routes antique et le réseau actuel et subactuel. De très nombreuses corrélations apparaissent alors entre les cadastres antiques et le tracé des limites paroissiales, les plans des villages, la localisation des églises. L'organisation de l'espace du haut Moyen Age semble régie par celle de l'Antiquité[25].

Le cadastre B succède au A à la fin de la période augustéenne ou avant le milieu du Ier siècle. Cette deuxième hypothèse est renforcée par le petit module de B et par les vestiges qui lui sont associés. Des villages enfin, sans être situés ni en limite ni en milieu de centuries, ont également leur plan influencé par le cadastre B[26].

Dans son étude sur les voies romaines du Berry, Emile Chénon note de nombreuses correspondances entre le passage des voies romaines et les limites de communes, en particulier avec des points remarquables tels que le point d'intersection des territoires de trois communes. Les cartes des centuriations, sur lesquelles sont portées les voies romaines et les limites communales, confirment à plusieurs reprises ce phénomène :

— sur la voie Issoudun-Brion-Levroux-Pellevoisin, à la jonction de Pellevoisin, Heugnes et Villegouin[27].


En 1057, Gersende, fille d'Eudes l'Ancien de Déols, donne à l'abbaye de Déols la part qu'elle a reçue en dot de son père in ecclesia de Brionem[28].

A Heugnes se trouve l'un des trois monastères fondés par saint Ursus en Berry, vers la fin du Ve siècle. La charte de fondation de l'Abbaye de Miseray de 1089 le mentionne, ainsi que la paroisse d'Heugnes[29].

L'église de Heugnes est mentionnée en 1089[30]. Son curé a pour nom Robert. Il signe une charte pour la fondation de l'Abbaye de Miseray.

Un Éloi est chapelain d'Heugnes, élu dès 1269.

La seigneurie d'Heugnes dépend du duché et bailliage de Touraine, comme le reste des terres des Seigneurs de Buzançais[31]. Heugnes est une paroisse située dans la mouvance de Tours[32].

Le comté de Buzançais et Palluau protègent les comtes d'Anjou des prétentions des Princes de Déols, dans le Berry.

De Haimon, compagnon d'armes de Charles le Chauve, est issue une famille qui prend le nom de Buzançais. C'est le premier Seigneur de Buzançais et ses environs connu, il vit à la fin du IXe siècle[33]. Heugnes et l'Abbaye de Miseray n'existent mais il y a des serfs, des vilains libres au nord de cette seigneurie de Buzenciacum. On a vu que son petit-fils, Robert, premier du nom, donne, en 989, son consentement à la fondation de l'abbaye de Miseray[34].

En 1233, Raoul de Buzançais, seigneur de Buzançais, s'oppose à ce que les hommes du village d'Heugnes dessouchent, défrichent ou cultivent les bois d'Heugnes car ils auraient ainsi porté préjudice à sa chasse[35]. Sa fille se marie avec un Prie.

Au XIVe siècle quand se développe Heugnes, Philippe de Prie est seigneur de Buzançais, qui est passée dans la Maison de Prie. Il est marié avec Isabeau de Sainte-Maure, qui en est veuve en 1347[36].

Jean de Prie, capitaine de la grosse tour de Bourges, est tué l'an 1427 en défendant cette place contre les Anglais. Avant cela il vend pour une moitié la seigneurie de Heugnes en 1426 à Imbault d'Azay. Un certain Jean de Brizac vend l'autre moitié[37].

Antoine de Prie, frère de Jean, grand-queux de France, seigneur de Buzançais... fait le rachat ou le retrait lignager de Heugnes, car le 5 mai 1432, il délaisse cette terre à ses sœurs[38]. Marie de Parthenay, l'ex-épouse de Louis Ier de Chalon-Arlay (1337-1366), par ailleurs comtesse de Mathefelon et de Durtal, en Anjou, donne à Antoine de Prie, frère d'un des cinq Jean de Prie seigneurs de Buzançais, lui-même seigneur de Heugnes, un don important Saint-Aignan[39].

En 1525, René de Prie (1451-1519), est abbé entre autres de l'Abbaye de Miseray.

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HEUGNES DU XVIe SIÈCLE A LA RÉVOLUTION[]

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Du temps des Chabot et leurs descendants[]

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Philippe Chabot (1492 - 1543), Amiral, Comte de Buzançais.

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Françoise de Longwy, comtesse de Charny et de Buzançais, dame de Pagny et de Mirebeau, épouse le 10 janvier 1526, Philippe Chabot, Amiral.

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En 1636 la Paroisse appartient à Madame la Duchesse d'Elbeuf.

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Léon Bouthillier (1608 - 1652, comte de Chavigny.

Aymard de Prie, chevalier, seigneur de Montpoupon, grand-maître des arbalétriers de France, vend, par acte du 7 juillet 1532, à l'Amiral Philippe Chabot (1492 - 1543) la seigneurie de Buzançais, qui fait partie de la succession de René de Prie, son neveu.

C'est en la faveur de Philippe Chabot (1492 - 1543) que la baronnie de Buzançais est érigée en comté l'an 1533. Il rend hommage au roi deux ans auparavant. Il en est propriétaire vers 1530 ou 1531, moyennant 200.500 livres. Philippe Chabot, comte de Buzançais, amiral de France, ministre d'état, gouverneur de Bourgogne et de Normandie, meurt le 1er juin 1543, laissant plusieurs enfants de son mariage avec Françoise de Longwy. Les Maussabré, et les autres seigneurs locaux rendent hommage au comte de Buzançais. Françoise de Longwy, veuve de l'amiral, est dame entre autres d'Heugnes, Lamp et Écueillé[40].
Léonor Chabot (1525 - 1597), comte de Buzançais, seigneur d'Écueillé, grand-écuyer de France et sénéchal du duché de Bourgogne, a du premier lit Catherine Chabot qui suit. Il n'a de son second mariage Marguerite Chabot, femme de Charles Ier de Lorraine, duc d'Elbeuf.
Sa fille, Catherine Chabot, comtesse de Buzançais, est première femme de Guillaume de Saulx, vicomte de Tavannes, (1553-1633). Elle est décédée en juillet 1609.
Claude de Saulx, son fils, comte de Buzançais, vicomte de Tavannes, ne laisse pas de postérité, le comté de Buzançais échoit à Charles de Lorraine.
Charles III de Lorraine (1596-1657), duc d'Elbeuf, hérite de ce comté à cause de Marguerite Chabot son aïeule maternelle. En 1636, Heugnes appartient à la duchesse d'Elbeuf (1596-1663[41]. Mais Charles de Lorraine le vend peu de temps après à Jean Phélypeaux de Villesavin.
Jean Phélypeaux de Villesavin, secrétaire du roi, n'a de sa femme, qui lui succède, qu'une fille unique.
Léon Bouthillier de Chavigny (1608-1652), en épousant en 1627 Anne Phélypeaux de Villesavin, en reçoit en dot le comté de Buzançais.


Nous avons la châtellenie d'Heugnes en 1668, qui fait partie du comté de Buzançais. D'après un aveu rendu en 1668, ce comté comprend, outre la ville et les faubourgs de Buzançais, les paroisses de Saint-Étienne et de Notre-Dame du Verger, les châtellenies d'Heugnes, de Lamps et de Lair, les paroisses de Sougé, Saint-Pierre, Saint-Martin, Menestreol-sous-le-Landais, Habilly, Saint-Lactencin, La Chapelle-Heurtemale, Chambon, les fiefs des Rosiers, de Montenay, de Labourie et du Petit-Rosier.

Armand-Léon Bouthillier de Chavigny meurt en 1694, maître de requête.
Armand-Jean Bouthillier de Chavigny, fils aîné de Léon, est le dernier de cette famille qui possède le comté de Buzançais.


Le village doit être assez important et riche, car certains contrats de mariage sont passés devant un certain Le Ber, notaire royal, résidant à Heugnes. Beaucoup de villages n'ont même pas un tabellion. Heugnes a d'autres notaires connus :

  • Penin Jacques (Heugnes 28/11/1641 - Heugnes 01/01/1714), notaire de la châtellenie de Heugnes ou de sa seigneurie.
  • Marteau Jean Baptiste André (Heugnes 17/08/1684 - Heugnes 13/04/1752).
  • Son gendre et cousin Pénin Jacques, est notaire de la seigneurie de Heugnes.


Aux Archives départementales de l'Indre, quelques-unes de leurs minutes peuvent y être consultées.

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En 1533, Philippe Chabot devient comte de Buzançais. Le roi de France le nomme amiral de France. Il organise et finance l’expédition du navigateur Jacques Cartier qui en 1534 découvre le Canada.

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Du temps des Beauvilliers (1699 - 1764)[]

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Duché de Saint-Aignan (le nord est en bas de la carte).

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La Cure (ancien presbytère), propriété ayant appartenu au Duc de Saint Aignan qui la vend à M. Robin, acheteur aussi l'Abbaye de Miseray, qui en fait cession à la commune en 1826.

Plusieurs familles se succèdent après la mort l'Amiral Philippe Chabot (1492 - 1543) jusqu’à l’achat en 1699 pour la somme de 220.000 livres par un puissant personnage, Paul de Beauvilliers (1648 - 1714).

Le duc de Beauvilliers épouse par contrat de mariage du 20 janvier 1671 Henriette-Louise Colbert (1660 - 1733), fille de Jean-Baptiste Colbert, marquis de Seignelay, et de Marie Charron de Ménars. Ce mariage fait de lui le beau-frère du duc de Chevreuse. Les deux beaux-frères sont des amis intimes du duc de Saint-Simon et comptent parmi les personnages importants de ses Mémoires. La duchesse de Beauvilliers donne à son époux treize enfants, parmi lesquelles huit filles, dont sept sont religieuses, et la huitième, Marie-Henriette, épouse le 19 décembre 1703 Louis de Rochechouart, duc de Mortemart. Ses fils étant mort jeunes, le duc de Beauvilliers laisse son duché et comté à son très jeune demi-frère Paul-Hippolyte.
Paul-Hippolyte de Beauvilliers, duc de Saint-Aignan (1684 - 1776) est un diplomate et officier militaire français, chevalier des ordres du Roi et pair de France. La liquidation des droits du duc de Beauvilliers, son demi-frère, sur le comté de Buzançais, n'est terminée qu'en 1755, par un arrêt du Parlement. Sa première épouse est Marie-Anne de Montlezun (morte le 15 octobre 1734). C'est elle qui est Dame de la châtellenie d'Heugnes. En 1726 il y a une forêt nommée la Forêt des Champs d'oiseaux qui appartient, ainfi que la Paroisse, à Madame la Duchesse de Beauvilliers.

Le 9 novembre 1757, Paul-Hippolyte de Beauvilliers, duc de Saint-Aignan (1684 - 1776) épouse ne secondes noces Françoise, fille de Michel-Étienne Turgot, marquis de Sousmont.

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Blason des Beauvilliers.

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Turgot achète le comté de Buzançais (1764)[]

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Turgot achète le comté de Buzançais (1764).

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Turgot est un grand économiste et un philosophe.

Le 21 août 1764, après de longues et nombreuses procédures, le comté de Buzançais (dont la châtellenie d'Heugnes avec les bois de Champs d'Oiseaux) est mise en vente et adjugée au Président Turgot (1727 - 1781), moyennant la somme de 534.100 livres. C'est cette somme de 534.100 livres qui, avec les valeurs mobilières de la succession, fait l'objet de la distribution opérée entre les créanciers unis du feu duc de Beauvilliers, par l'acte du 26 octobre 1764. Au nombre des créanciers admis dans cette répartition figurent :

Premièrement.

Dom Jacques Gemonnet, prieur, curé de la paroisse d'Heugnes.

1° Pour 2 boisseaux de blé froment de censives qu'il a droit de percevoir par an, à chacun jour de Saint-Michel, mesure de Buzançais, sur un chezel, où il y avait autrefois une maison et d'autres bâtimens, depuis incendiés, cour et jardin, contenant environ 10 boisselées de terres, actuellement labourables en un tenant, situées au lieu de Theveau, paroisse d'Heugnes, joignant d'une part le chemin de Theveau à Heugnes, et des autres parts aux terres du moulin de Theveau et aux prés des Chanoines, relevant du fief du Grand Hôtel d'Heugnes, appartenant aux prieurs-curés dudit Heugnes.

2° Pour 2 poules de la même censive, à prendre sur le même terrain, à raison de 30 sols par an.

3° Pour ta même censive en argent sur le pied de 5 deniers par an, à prendre encore sur le même terrain.

Les dits cens emportant lôds et ventes, saisines et amendes aux termes de la coutume de Touraine : le tout en conformité de l'arrêt contradictoire de la Cour du 17 mai 1763, qui a jugé la charge des dites censives au profit dudit sieur Gemonnet et de ses successeurs, prieurs-curés d'Heugnes.

Deuxièmement.

- M. Jean-Baptiste Aubepin, prêtre, curé de Pellevoisin...[42].

En 1764 les bois d'Heugnes font 800 arpents, soit environ 400 hectares.

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L'ÉGLISE D'HEUGNES[]

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Parement d’autel orné de scènes de la vie de saint Martin de Tours.

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Nouvelle église (style néo-roman).

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Intérieur de l'église.

L'église de Heugnes est donc mentionnée en 1089[43]. Son curé a pour nom Robert. Il signe une charte pour la fondation de l'Abbaye de Miseray.

Hujus autem Silva nomen est Ognensis dictum ab Ecclesia scilicet que dicta est Ognia in cujus parrochia est, 1112 ;

Nous avons l'Ecclesia Santi Pietri de Ugnia cum pertinentiis suis, en 1174, qui nous mentionne la paroisse qui dépend de Méobecq[44].

Ecclesia de Hugnes, 1204[45].

Hogne, vers 1250[46].

Capellanus de Hugnia, 1327[47] ;

Capellanus de Hugnia, 1351[48] ;

La paroisse Saint-Pierre dépend de Méobecq, puis de Miseray à partir du XIVe siècle. Parochia de Hugnia, patronus Abbas de Miserayo, 1648[49].

Paroisse Saint Martin de Heugnes, de Hugnia vel Onia, patron : l’abbé de Miseray, 5 septembre 1766[50] ;

La Cure vaut trois cens trente livres. Elle est à la collation de M. l'Abbé de Miserai, qui s'appelle Barthélemy de La Fleuterie, Docteur de la Maison de Sorbonne.

Dom Pierre-Hyacinthe Rose. — De l'abbaye de Cherbourg ; appelé en 1711 ; curé de Saint-Satur de 1714 à 1719 ; puis curé d'Heugnes; enfin prieur de l'abbaye de la Vernusse ; meurt en 1742, à Cherbourg dans sa maison professe.

Paroisse Saint Martin d’Heugnes, patron : Abbé de Miseray, 1772 (Pouillé de Bourges, t. 1, fol. 94 v°)[51].

La paroisse Saint-Pierre dépend de Méobecq, puis de Miseray à partir du XIVe siècle. Le patron de la paroisse est aujourd'hui saint Martin.

Dans la première église il y a des autels de la sainte Vierge et de saint Jean à l'entrée du chœur. Il y a dans l'église un autel et une confrérie de Notre-Dame de Bon-Secours dont la fête est l'Assomption.

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LES FAMILLES DES SEIGNEURS LOCAUX D'HEUGNES[]

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Les Maussabré[]

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Les Maussabré avant 1562[]

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Les Maussabré sont seigneurs de Châteauvieux en 1380.

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La Sabardière (Nouans-les-Fontaines), en 2015.

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La ferme de la Terre du Bois-Saint-Père, en 2015.

Les premiers seigneurs majeurs d'Heugnes sont les Maussabré. Le nom de Maussabré, provenant d’un ancêtre Chevalier, Gilbert, resté mutilé, pendant les croisades et que ses compagnons n’appellent plus après ce drame que le mau sabré (= mal sabré)[52]

Cette famille est possessionnée dans le Blaifois et la Touraine, dès le XIIe siècle : Châteauvieux, près Saint-Aignan, la Sabardiere, qui relevé de Montrésor, & Heugnes, qui relève du Comté de Bufançois. Après 1380 il ne reste à cette Famille, de la Seigneurie d'Heugnes, que la Terre du Bois-Saint-Père, qui en est un démembrement, un arrière-fief [53].

Le fief et seigneurie du Bois Saint Père consiste en une métairie située dans la paroisse d’Heugnes. Le fief de Bois Saint Pierre, paroisse de Pellevoisin, vaut 40 livres 6 sous 6 deniers, en 1639[54]. L'hommage que Guillaume II de Maussabré rend en 1406 au Seigneur, Baron de Buzançois, pour la seigneurie du Bois Saint Père nous apprend que celle-ci est située à l'époque dans l'étendue des paroisses de Pellevoisin, d'Heugnes, de Préaux et de Villegouin. Il s'agit donc d'un arrière-fief important, même s'il est précisé que ses dîmes ne lui rapportent plus que 5 ou 6 muids de blé, comprenez environ 10 quintaux.


Etienne de Maussabré est père de Guillaume, mariée à Jeanne Basset. Ils sont les parents de :

Guillaume II de Maussabré, écuyer, capitaine du château de Loches, 23e gouverneur de cette ville en 1380, seigneur du Bois-Saint-Père, de La Sabardière, de Vaux et de Châteauvieux. Il est l'époux de Jeanne de La Vernelle, fille de Guillaume de La Vernelle, seigneur de Saint-Martin-de-Lamps et du Bois-Saint-Père et d'Isabeau de Palluau.
Guillaume III de Maussabré, fils du précédent, est Seigneur du Bois-Saint-Père et de la Sabardière. Il achète de différents particuliers la terre et seigneurie de Villablin, qui relève du fief de Bois-Saint-Père. Marié en 1424 à Isabeau de Sorbiers[55]. Ils ont cinq enfants.


La famille de Maussabré va se séparer en cinq branches, dont deux sont possessionnées à Heugnes.

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Les Maussabré du Bois-Saint-Père[]

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Château du Rabry ou Bois-Rabry.

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Sceau des Sorbiers.

Jean de Maussabré (1425 - ap. 1480) est auteur de la branche des seigneurs du Bois-Saint-Père. Il partage devant le juge à Loches, en 1470, les terres de la seigneurie du Bois-Saint-Père avec sa famille. Seigneur du Bois-Saint-Père, avec les dîmes, bois, rentes, terrages qui en dépendent. Elles sont sises avec leurs dépendances ès-paroiffes de Pellevoisin, Heugnes, Préaux, Villegouin & Selles-sur-Nahon[56]. Il a deux fils, avec Marguerite du Verdier (x 1480).

François de Maussabré du Bois-Saint-Père (1480 - ap. 1530), coseigneur du Bois-Saint-Père, marié en 1509 à Françoise de Laudière, fille de René de Laudière, escuyer, seigneur du Poirier (Gehée) et de Puy Meunier (Selles-sur-Nahon), succède à son père. François et Françoise de Laudière ont plusieurs enfants dont :
Jean II de Maussabré (1510 - ap. 1543), Seigneur du Grand Hôtel d'Heugnes, de Poiriers de Puy Ménier et du Rabry, Homme d'armes dans la Compagnie de Mr D'Aumont. Il se marie, en 1534, avec Françoise de Riou, fille de François de Riou, escuyer, seigneur du Grand Hôtel d'Heugnes et du Bois-Rabry. La dot est donc L'Hôtel d'Heugnes qui va perdurer au-delà la Révolution et la maison forte du Rabry. En 1535 et 1541, il rend hommage à l'amiral Philippe Chabot. Nous avons aussi l'aveu et dénombrement du fief du Grand Hôtel d'Heugnes, fait en 1543 par Jean Maussabré, écuyer, à cause de sa femme, à messire Philippe Chabot[57].

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Les Maussabré du Bois-Saint-Père protestants[]

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Anne de Cholet est la fille de Charles de Cholet, seigneur du château de la Joubardiere.

Du temps des guerres de religion les châteaux des Maussabré, qui sont protestants, sont incendiés[58]. Jean II de Maussabré et Françoise de Riou ont trois fils :

Brice de Maussabré, Seigneur du Rabry et de l'Hôtel de Heugnes, est un homme d'armes de la Compagnie de Mr de Lancosme. De religion protestante il doit s'exiler avec sa femme et ses enfants. Leurs biens furent vendus ou donnés par le Roi à Jean de Menou, seigneur du Mée, qui en obtint la confiscation[59].
François de Maussabré, seigneur de La Gentillère et du Puy de Cloué. Il vend à son cousin François, seigneur de Villablin le fief du Puy de Cloué ainsi que sa part des dîmes et arrérages de la seigneurie du Bois-Saint-Père. De religion protestante, il périt au cours d'une guerre de religion et ses enfants fuient à l'étranger.
Denis de Maussabré (ca 1540 - 1614), Seigneur de La Baraterie, de La Maison-Neuve, et de La Cour. Il porte les armes pour le parti huguenot, mais réintègre le sein de l'Eglise catholique. Il épouse à Palluau-sur-Indre, le 11 août 1559, Anne de Chollet, fille de Charles de Cholet, seigneur de la Joubardière (Palluau), et d'Olive de Laudière.

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Les Maussabré de La Baraterie[]

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Blason des Maussabré.

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Faisan et paysage d'Heugnes.

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Le Berry en 1720. Le triangle rouge correspond à Châteauroux-Déols.

Denis de Maussabré (ca 1540 - 1614) et Anne de Chollet ont deux fils, dont :

Denis II de Maussabré de La Baraterie (ca 1580 - av 1670). Il y a un partage des biens très modestes entre les deux frères en 1614 (notaire à Buzançais). Il se marie le 5 novembre 1615 (notaire à Buzançais) avec Claudine Riffay (ca 1600 - 5 juillet 1682 Heugnes). Ils ont quatre fils qui font constater leur noblesse d'extraction par jugement rendu en 1669.
Jacques Louis de Maussabré de La Baraterie (1626- 4 mars 1694 La Baraterie) est inhumé le 4 mars 1694 dans l'ancienne église de Heugnes. Escuyer, d'abord seigneur de la Cour il devient seigneur de La Baraterie. Le sept jour de juillet mil six cent soixante et dix a esté solemnisé en Eglise de céans le mariage d'entre Jacques de Maussabré escuyer sieur de la court fils de deffunct Denis de Maussabré vivant esuier sieur de la Borchege et de Damoiselle Claude Riffaz sa femme de la paroisse d'Heugnes d'une part aiant recu le certificat du sieur curé d'Heugnes certifie n'avoir vu aucun empechement des parties et de Dame Marguerite Bonneau fille de deffunct Mathieu Bonneau vivant escuier sieur de la ..... et de la deffuncte dame Jeanne Charaule sa femme de ceste paroisse le tout avec consentement de leurs parens et en présence de .... Marguerite Bonneau (mars 1643, Cléré du Bois - 30 avril 1693, Heugnes) est la fille de Mathieu Bonneau, Sieur de la Pacaudière, et Jeanne Charrault. Jacques, Sgr du Breuil, Jean, Sgr de la Pacaudière, demeurant en la paroisse d'Heugnes sont maintenus dans leur noblesse lors de la recherche de 1666 par jugement de l'intendant Lambert d'Herbigny.


Louis II de Maussabré de La Baraterie (8 avril 1671, Heugnes - 17??) se marie le 14 janvier 1696 à Nouans-les-Fontaines avec Louise le Roux (1654 - 21 décembre 1737, Heugnes), dont :
  • Marie de Maussabré (28 mars 1697, Heugnes - av. 31 janvier 1741), mariée le 6 février 1720, Heugnes à Claude de La Motte-Tillou (10 août 1699, Vicq-sur-Nahon - av. 15 mai 1751), Ecuyer seigneur du Cormier.


Son neveu, Louis III de Maussabré de La Baraterie (1720, Cloué - 1???) est écuyer, garde de l'Abbaye de Miseray, marié le 10 janvier 1757, à Cloué, à Catherine Fournier.


Les Maussabré, seigneurs de Heugnes, n'étant plus bien en cour du fait de leurs apostats, non pas pu bénéficier de charges lucratives après les guerres de religion et peu à peu perdent leurs moyens de subsistance. La lecture assidue des registres paroissiaux de Heugnes permet de dire que les Maussabré de Heugnes entre 1640 et 1789 sont mariés de plus en plus avec des paysans et sont parrains, marraines ou témoins lors de mariages, même de domestiques. Il en est tout autre pour les seigneurs de Villablin, de La Mardelle, du Puy de Cloué, terres auxquelles s'ajoutent les dots et héritages de leurs épouses. Ils sont généralement officiers jusqu'à la Révolution. Ces Maussabré, lorsqu'ils sont officiers du roi, vont de garnison en garnison et meurent sur tous les champs de batailles d'Europe et des colonies. Ils se marient parfois en dehors de la région, souffrent des persécutions religieuses, puis des persécutions contre la noblesse en 1789 et ne vont plus être seigneurs d'Heugnes.

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Le château du Rabry[]

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Maison de campagne construite à la fin du XVIIIe s., où l'on voie encore en 1792 des traces de pont-levis[60].

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Le château du Rabry et les Menou[]

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Sceaux des Menou.

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Château du Mée à Pellevoisin.

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Château du Rabry à Heugnes.

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Charles de Menou, de Charnizay (1604 - 1650), gouverneur de l'Acadie. Son père est un officier de haut rang pour Louis XIII. L'un des nombreux Menou célèbres.

L’ancienne et illustre maison de Menou, originaire du Perche, connue depuis les commencements du XIe siècle, donne naissance aux branches de Menou de Comboulan et de La Faurélie, dont l’auteur s’est fixé en Périgord environ l’an 1500. Si l’on ne peut préciser l’époque de séparation de cette branche, il est du moins certain que par ses alliances et par ses services militaires, qui se sont produits sans interruption depuis 550 ans jusqu’à nos jours, elle a soutenu honorablement le nom qu’elle porte. Ses preuves de noblesse sont établies depuis l‘époque précitée, soit devant les commissaires généraux et intendants de la Généralité de Guienne, soit devant la Cour des Aydes de Bordeaux, en 1754, soit enfin devant les généalogistes des Ordres du Bai pour le service militaire avant la Révolution.

Transplantée en Périgord vers l’an 1500, ainsi que nous venons de le dire, la famille de Menou est aussitôt classée parmi la principale noblesse de ce pays, comme on peut s’en convaincre par la convocation de ban et arrière-ban sous l’année 1542. Cent ans après, cette maison fait constater son antique origine par une enquête judiciaire dans laquelle comparaissent comme attestant les plus anciens noms de la province. Cette enquête contient, notamment au sujet des armoiries de la famille de Menou, des notions d‘autant plus intéressantes et d’autant plus précieuses pour celle—ci, qu’elle mentionne cette famille comme étant en possession, dès les temps les plus reculés, de bannières et de devises. On sait qu’au XVIe siècle, un bien petit nombre de familles avait de semblables attributs héraldiques, signes distinctifs et irrécusables de la plus haute noblesse et de la plus ancienne extraction; on sait aussi que les bannières sont tellement inusitées parmi les familles originaires du Périgord, qu‘à peine si on peut trouver un seul exemple de ce genre d’armoiries dans cette province. Bien que l’enquête dont nous parlons, et qui est sous la date de l’année 1655, ne spécifie pas en détail le blason de la maison de Menou, on ne peut se méprendre au sujet de ce même blason, si l’on considère que d'anciens cachets de famille, remontant au moins à 200 ans par leur forme et par leur travail, se retrouvent encore en la possession des deux seuls rameaux qui subsistent en Guîenne actuellement. Ces cachets sont absolument identiques à ceux de la maison de Menou du Perche, aujourd'hui fixée en Berry et en Touraine.


Brice de Maussabré du Rabry... De religion protestante il doit s'exiler avec sa femme et ses enfants. Leurs biens furent vendus ou donnés par le Roi à Jean de Menou (1520-1600), seigneur du Mée, qui en obtint la confiscation. Selon une autre version, en 1590, Gilles de Quinault, seigneur de Pellevoisin et abbé commendataire de Saint-Genou partage ses terres. Il donne Le Rabry à son gendre, Jean de Menou. Ce dernier reçoit, le 29 janvier 1590, au nom de sa femme, les fiefs et seigneuries du Bois-Saint-Père, de l'Hôtel d'Heugnes et du Rabry, que son beau-père a acquis de Brice de Maussabré, seigneur des dits lieux[61]. Ce sont de toutes façons des biens certainement achetés une misère à une famille de réformés contrainte à l'exil.


Edmond de Menou du Rabry (1581 - 1651), au début du XVIIe siècle, reconstruit le château du Rabry. Il fait d'une d'une ancienne maison-forte médiévale, un petit château renaissance. Il épouse en premières noces demoiselle Caristie de Mareuil, dame de Treuillaut et de la Ferté-Sainte-Fauste, et fille unique de Jean de Mareuil, seigneur desdits lieux, et de Jeanne de Sauzay. Les Menou possèdent cette propriété jusqu'en 1651. Elle passe ensuite aux Marolles par alliance.

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Le château du Rabry et les Marolles[]

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Claude de Marolles.

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Michel de Marolles (1600-1681).

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Saint-Cyr, le film.

Cette ancienne famille apparaît d'abord dans des actes de don à l'Abbaye de Saint Paul de Cormery, en 1130. Selon le document, un certain Raoul de Marolles, Chevalier fait don à l'Abbaye du Domaine de Trian. Helias de Marolles fait un don à l'Abbaye de Beaugerais dans le diocèse de Tours. Depuis plus de 300 ans, la famille de Marolles donné à la France des soldats, de grands serviteurs de l'Etat et des prêtres.

Claude II de Marolles (1663), Sgr. de La Rochère, du Breuil, et Noizay, Gentilhomme ordinaire de la maison du Roi, lieutenant-colonel des Cent-Suisses, maréchal de camp, marié à Agathe de Chastillon (famille possessionnée à Soleillan, en Forez). Ledit Claude est resté célèbre par son fameux duel en champ-clos sous les murs de Paris, le 2 août 1589 ; d'un coup de sa lance qui traverse le crâne de son adversaire, il tue Jean de l'Isle de Marivault. Au XIXe siècle... L'on conserve encore le casque du vaincu au château du Rabry (à Heugnes, départ. de l'Indre), château qui, des Menou, passa par mariage (au XVIe siècle), aux de Marolles, puis en 1827 aux de la Tour du Breuil, qui le possèdent actuellement[62].


Jeanne de Menou, fille d'Edmond, se marie le 15 avril 1630 à Louis de Marolles (1602 - 1651), seigneur du dit lieu et de La Rochère, du Breuil et de Noizay. Il est fils de Claude II de Marolles et le frère de Michel de Marolles (1600 - 1681), abbé de Villeloin de 1626 à 1674, auteur de très nombreuses traductions d'auteurs latins, il est un habitué des salons, notamment de celui de Madeleine de Scudéry. Il constitue un fonds de 123.000 estampes acheté en 1667 par Colbert et à l'origine du Cabinet des estampes de la Bibliothèque royale.
Leur fils, Dieudonné Louis de Marolles du Rabry (1634-1708), est marié à Françoise de Velard (1648 - 1712). Ils sont les parents de :
Gilles Claude de Marolles (1680 - ap. 1719), Chevalier, marié le 21 octobre 1708, à Orléans, avec Françoise d'Ardéan. Ils sont les parents de :
Marie-Françoise de Marolles (1719 - 1768), baptisée 15 mai 1719, paroisse Saint-Martin à Heugnes (Indre), fille de Claude de Marolles et de Françoise d'Ardéan. Novice (23 décembre 1739), religieuse (28 janvier 1742) à Saint-Cyr. Pr. 10 août 1728. Morte à Saint-Cyr, le 5 mai 1768 (mairie de Saint-Cyr). Voyage 25 mars 1739[63].
Pierre Michel de Marolles du Rabry (1710 - 1789), décédé en mars 1789 au château de Rabris, Lieutenant-colonel de Cavalerie, Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis (chevalier), marié vers 1770 avec Marie Anne Macquerel de Quémy. Il effectue des modifications sur la demeure, reprise de baies en 1764.
Pierre de Marolles du Rabry (1771 - 1827), l'un des chefs de La Vendée de Palluau, maire de Heugnes[64], marié le 7 février 1804 avec Marie-Charlotte de Boisvilliers, née le 12 mars 1768 au château de La Dixme, à Fontenay (Levroux), élève pensionnaire à Saint-Cyr (preuves en 1778), décédée le 25 septembre 1807. Ils n'ont pas de postérité.


Jules Huet de La Tour du Breuil hérite de son oncle Pierre de Marolles le château du Rabry. Marie-Charlotte de Boisvilliers est la soeur de sa mère.

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Le château du Rabry et les Huet de La Tour du Breuil[]

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Jean-Marie Amable Huet de La Tour du Breuil (1750 - 1808).

Leurs successeurs depuis 1827, les Huet de La Tour du Breuil font de nouvelles transformations en 1834 et 1875. Les communs sont agrandis. La couverture du logis est refaite, et celui-ci est prolongé sur ses extrémités par une aile basse d'un côté et une orangerie de l'autre. La tour nord carrée est transformée en chapelle.

Jules Huet de La Tour du Breuil est né le 31 juillet 1803, au château de La Tour du Breuil, à Veuil et décédé le 10 juillet 1877, au château du Rabry, à l’âge de 73 ans. Il est le fils de Jean-Marie Amable Huet de La Tour du Breuil (1750 - 1808), officier au Régiment Bourbon Cavalerie. Résidant à Fribourg (Suisse) il aide les Jésuites traqués lors de la guerre du Sonderbund en les hébergeant. Pie IX le crée comte romain pour services rendus en 1846-47. Jules Huet de La Tour du Breuil est maire de Heugnes en 1828-1831, 1836-1848, 1850-1853, 1870-1877. Il se marie le 4 octobre 1830 avec Elisabeth Fournier de Bellevue, née le 23 mars 1800 à St-Malo , décédée en 1883 à Pleudihen-sur-Rance, à l’âge de 83 ans.
Henri Huet de La Tour du Breuil est maire de Heugnes 1878-1881. En 1889 le château du Rabry lui appartient[65].

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RÉVOLUTION FRANÇAISE[]

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La Révolution française est accueillie comme partout en France avec joie à Heugnes. Toutefois, dans ce village les rapports avec les petits seigneurs locaux sont avant la Révolution globalement bons, comme l'attestent les registres paroissiaux, où les nobles sont souvent parrains ou témoins à des mariages, ou même parfois se marient avec des gens du tiers. Pourtant la région n'est pas solidaire de la chouannerie, ni même des Fédéralistes, insurgés présents dans les 2/3 des départements français.

François de Maussabré (né à Villablin, paroisse de Pellevoisin, en 1723), curé de Quincé de 1753 à 1776, quitte Quincé pour le prieuré d’Heugnes dans le diocèse de Bourges, prieuré rattaché à l’abbaye de Vendôme, comme celui de La Colombe. Il est titulaire de la chapelle de la Mariagère en 1783 (desservie en Saint-Alman, acte notarié de Urbain Versillé, ADML 5 E 33 295) et de celle de La Madelaine en 1785. Suspect, comme frère d'émigré, bien que fidel à la Révolution, il est obligé, lui aussi, de payer son contingent à la prison, doublement, et comme prisonnier et comme riche ; car, détenu le 4 décembre 1793, il doit payer 400 francs de contribution. Cherrier le met en liberté, le 2 décembre 1794, l'estimant doux et bienfaisant[66].


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Interrogatoire de Joseph Moreau (1792)[]

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Interrogatoire de Joseph Moreau devant le tribunal du district de Châteauroux, le 11 août 1792[67].

Les ADI ont conservé l'Interrogatoire de Joseph Moreau devant le tribunal du district de Châteauroux, le 11 août 1792. Cet homme est accusé de divers vols et travaux illégaux (fauchage, moissonnage) par François Maussabré, prêtre-curé de la paroisse d’Heugnes :

Aujourdhuy samedy onze août mil sept cent quatre vingt douze, l'an quatrième de la liberté, l'audience publique du tribunal du district de Châteauroux, chef lieu du département de l'Indre, tenante à laquelle siégeaient Messieurs Antoine François Bonnin, président, Jean Gagneron Latouche, Antoine Joseph Le capelain, Guillaume Barthélémy Boëry et Jérôme Legrand, juges ; Louis Turquet Silvain, Prévôt (...) suppléants et Silvain Guerimeau homme de loi ; à l'effet de juger sur l'appel intergeté par Joseph Moreau du jugement contre lui rendu au tribunal du district de Châtillon-sur-Indre le vingt six mai dernier sur une procédure extraordinairement instruite contre lui à la requête du sieur François Maussabré, prêtre curé de la paroisse d'Heugnes. A été mené ledit Joseph Moreau pour être extrait des prisons de cette ville où il est détenu. Lequel était derrière le barreau a été interrogé publiquement, les portes de ladite audience étant ouvertes et en présence du sieur Silvain Pépin homme deloi et François Pacaud avoué...[68].

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La Vendée de Palluau (1796)[]

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La Vendée de Palluau : En jaune, les villages hostiles à la république. En vert, les petites villes tenues par les bleus. En rouge, les bourgs attaqués par les chouans. Le cercle bleu correspond à La Montée Rouge où a lieu le massacre.

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Les insurgés vont de village en village, avant de finir massacrés par les républicains sur la route de Clion à Buzançais.

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Carte de la bataille de Buzançais[69].

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Monument commémoratif à l'emplacement de la bataille.

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Le cœur chouan du monument commémorant La Vendée de Palluau et le massacre de la route de Clion à Buzançais (photo Jean Faucheux).

Palluau est un village proche d'Heugnes. En 1796, pendant La Vendée de Palluau, le propriétaire du château du Rabris à Heugnes, M. de Marolles est l'un des chefs du soulèvement. Les gendarmes, le 11 mars 1796 (21 Ventôse An IV), se sont transportés... au Rabry, commune d'Heugnes, maison de la Vieille-Marolle et à la métairie d'Heugnes, appartenant au citoyen Beauvilliers, pour y faire la recherche et arrestation du curé de Saint-Flovier, dans lesquels endroits sus énoncés n'y avons trouvé aucun citoyen suspect. Cela ne plaît pas aux habitants de la paroisse. Une vingtaine de jeunes paysans principalement d'Heugnes attaquent une douzaine de gendarmes à Pellevoisin, retranchés dans le cabaret de la veuve Sarrazin. Ils les poursuivent jusqu’à la ferme du Grand-Bois où ils les désarment et les dépouillent. Les gendarmes doivent fuir sans leurs chevaux à Buzançais. Deux d'entre eux sont blessés, et quatre autres sont faits prisonniers. Ce fait divers est connu sous le nom de l’affaire des gendarmes de Heugnes ou la bataille du Grand-Bois. Il illustre la résistance des populations rurales face aux autorités révolutionnaires qui voulaient imposer la Constitution civile du clergé et la levée en masse des conscrits. Après cette victoire les jeunes paysans d'Heugnes avec d'autres insurgés libèrent Palluau, où l'enthousiasme est général, passent à Villegouin et prennent Écueillé.

Le 15 mars 1796, les royalistes d'Heugnes et des autres villages, environ 800, paysans, journaliers et artisans ruraux, encadrés par quelques nobles, sont décimés en voulant prendre Buzançais. Les insurgés doivent se cacher. Des prisonniers sont fusillés à Buzançais. Mais aucun n'est d'Heugnes. Par contre, le citoyen Robin, acheteur de l'Abbaye de Miseray, est contraint de ravitailler en armes et en vivres les derniers rebelles. L'un des chefs de l'insurrection encore en vie se contente d'une mèche de cheveux de la demoiselle du logis[70].

Gabriel Gérard, demeurant au Rabry, commune d'Heugnes, Charles Moreau, journalier au Rabry, commune d'Heugnes, et Pierre de Marolles, propriétaire dudit lieu du Rabry, font partie des cinquante-trois individus jugés du fait de La Vendée de Palluauu[71].


La Vendée de Palluauu (abbé M. Bourderioux) :

La Vendée de Palluau, en mars 1796, ne fut pas un événement qui affecta seulement le Berry, mais qui s'étendit encore par delà les confins de la Touraine. Un document, émané de l'un des officiers qui y fut mêlé et qui appartenait à la noblesse de la région, Pierre-Alexandre de Marolles, seigneur du Rabry à Heugnes, puis maire de son village, jette un jour nouveau sur l'affaire. Dans un certificat, fourni en tant que maire au fils de l'une des victimes de ce mouvement insurrectionnel, M. de Marolles déclare le donner comme ayant été nommé, en 1795, capitaine par Stoflet, « officier général de l'armée Vendéenne en Poitou ». M. de Marolles note d'autre part que « l'armée royale formée à Palluau » l'avait été « par les ordres de M. de Pichegru, généralissime de l'armée du Rhin ».
L'insurrection de Palluau se couvrait donc de l'autorité d'un général républicain. La chose, toute singulière quelle paraisse, semble vraie. On sait que Pichegru s'étant abouché avec les émissaires de l'armée de Condé avait commencé un mouvement de recul sur le Rhin qui tendait à ouvrir la frontière de l'Est à l'armée des Émigrés et à provoquer une restauration monarchiste ; c'est exactement à ce moment-là qu'éclata l'affaire de Palluau et celles concomitantes de Morée, de Sancerre et de Salbris.
Des détails inédits sont donnés ensuite sur la prise d'Écueillé par les insurgés. L'on voit le curé constitutionnel de Nouans, M. Goupy, qui fut administrateur du département, faire le coup de feu contre les assaillants, prendre honteusement la fuite, puis revenir et haranguer hardiment les habitants de la ville réoccupée par les républicains.
Ces détails mettent encore en évidence la grand peur qui saisit les autorités de Montrésor à la nouvelle de la prise d'Écueillé, l'occupation par les volontaires de la Côte-d'Or du Sud de ce canton — surtout de Loché et de Villeloin — pendant plusieurs mois, occupation dont les habitants gardèrent un fort mauvais souvenir[72].

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DÉBUT DU XIXe SIÈCLE, UN VILLAGE PAUVRE[]

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En 1800 Heugnes compte 560 habitants. C'est moins qu'en 1793, 620 habitants.

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Une commune pauvre et peu peuplée[]

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Bergerie en brande. Avant 1850 les 4.216 hectares de communaux d'Heugnes sont des brandes.

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La bruyère la plus élevée, l'erica scoparia est très fréquente dans toutes les brandes d'Heugnes.

Suite à des tractations qui durent depuis l'an II, le 3 brumaire an XIII (25 octobre 1804) le conseil municipal d'Heugnes reconnaît la propriété de Charles-Paul-François de Beauvilliers sur sa forêt, suivant les titres et le plan produit par son régisseur[73].

Sa forêt ou ce qu'il en reste. :

En 1829, Faiseau-Lavanne, dans "Recherches statistiques sur les forêts de la France..." se demande ce qu'est devenue la forêt d'Heugnes, située près de Châtillon-sur-Indre, d'une étendue d'environ 6.000 arpens (3.000 hectares), comprise entre les bourgs de Cloué, d'Heugnes, de Villegouin et de Préault. On ne voit plus dans cette contrée, qu'un vaste désert. La majeure partie des bois communaux et usagers encore existans, et qui sont considérables dans cette province, courent à ce néant[74].

Heugnes est une commune bremalière, passez-moi cette expression berrichonne, comme Jeu-Maloches, Pellevoisin, Le Tranger, Cléré-du-Bois... De bru mâle, c'est-à-dire la bruyère la plus élevée, l'erica scoparia des botanistes, qui peuple les nombreuses brandes[75].

On y meurt pas plus jeune qu'ailleurs dans la province, notamment dans la Brenne[76].

L'église du village a une cloche en bronze datant de 1830.

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LES ÉMEUTES FRUMENTAIRES (1847)[]

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Le tocsin, moyen de rassemblement des populations, en cas d'émeutes est sonné à Buzançais, à Saint-Lactencin, à Villedieu. C'est la Jacquerie de Buzançais La presse française l'a rapporté immédiatement et l'a couvert plus fréquemment et plus complètement que les plus de trois cents autres émeutes françaises qui éclatent pendant les années de crise à l'échelle européenne, 1846-1847, nous dit Cynthia Bouton de l'université du Texas dans : Imagining Reality: Telling and Retelling the Buzançais Riot of 1847 (2003). Il est vrai que c'est l'une des rares émeutes paysannes qui fait des victimes des deux côtés.

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La Jacquerie de Buzançais[]

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Les trois jours d’émeute à Buzançais et ses environs.

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Les moulins sont pillés comme les châteaux et les maisons des bourgeois.

Un véritable climat de peur s'installe dès octobre 1846 chez les honnêtes gens. Il faut bien reconnaître que l'effervescence des esprits est attisée par l'attitude de certains propriétaires qui attendent que les cours s'élèvent encore pour vendre leur blé. Des émeutes se produisent. Elles sont liées aux renchérissements des denrées alimentaires. Le prix du pain est multiplié par deux. Le 13 janvier 1847, s'ajoute à cela la maladie de la pomme de terre. Ajoutons à la cherté de la vie, un chômage qui sévit ce hiver là[77].

Tout cela provoque des troubles de grande ampleur dans le Berry. Plusieurs domiciles sont dévastés et des bourgeois frappés. Un seul individu, Eudoxe-Louis-Joseph Chambert, le fils de quarante ans d'une des plus grandes familles de propriétaires fonciers de la ville, riposte avec violence. Lorsque les deux hommes porteurs des bons pour accord de vendre à bas prix sos froment arrivent à la maison Chambert, ils cherchent sa mère, avec qui il vit. Chambert lui conseilla de signer. Alors qu'elle signe, un autre homme, Venin, fait irruption dans la maison pour exiger de l'argent. Un domestique intervient pour arrêter Venin. Pendant qu'ils se bagarrent, Chambert s'arme d'un fusil. Il tire à bout portant et tue Venin. Il doit s'enfuir. Cynthia Bouton nous dit que :

Un groupe l'a attrapé et l'a matraqué à mort avec des pieds, des marteaux, des fourches et des haches. Il a subi une mort brutale. Des dizaines de personnes ont regardé, mais personne n'est intervenu pour arrêter l'assaut.

Un chargement de blé est accaparé à Buzançais par le peuple. La foule s'empare du grain, fixe un prix et le vend. Cette vente forcée va être le début de la Jacquerie de Buzançais et de sa région, les 13, 14 et 15 janvier 1847. A Buzançais les émeutiers bloquent des convois de blé et de farine, ne souhaitant pas que ces denrées soient exportées alors que la population meure de faim.

Mais la jacquerie ne se limite pas à Buzançais. Des bandes d'hommes et de femmes mal armés terrorisent les propriétaires terriens il est vrai pour pouvoir manger à un prix raisonnable.

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Des bandes d'émeutiers[]

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Régis Blanchet, depuis la terrasse de ls mairie de Buzançais, montre une des minoteries pillées, le 14 janvier 1847.

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Les émeutes de 1847 gagnent les brandes d'Heugnes.

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Séraphine Lambron, propriétaire, fille de tanneurs de Levroux épouse du maire d’Écueillé. Deux mondes s'affrontent !!!

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Journaliers berrichons.

Avant l'arrivée des troupes une partie des insurgés monte vers le nord par Argy, Pellevoisin, Heugnes, d'où la révolte se réactive et s'étend sur la canton d'Écueillé (16, 17 et 18 janvier). Des bandes de cent cinquante à deux cents émeutiers parcourent la campagne aux cris :

Le blé à 3 F le double décalitre[78].

Les pauvres des campagnes prennent ensemble la route pour se rendre dans les bourgs, le cortège prenant plus d'ampleur à chaque embranchement de chemin, avançant au rythme du tambour. Les émeutiers pénètrent dans les fermes, montent dans les greniers à grains. L'idée est de recenser les ressources disponibles et d"en organiser la vente à prix très réduits pour la population.

Tour à tour, à Pellevoisin et à Villegouin, le 16 ; à Jeu-Maloches, à Heugnes et à Selles-sur-Nahon, le 17 ; Gehée et Frédille, le 18, les révoltés imposent cette tarification aux grands propriétaires[79]. Le maire de Pellevoisin, le comte de Menou, signe cette exigence sous la contrainte de 150 à 200 rebelles.

Des châteaux sont pillés. Les portes et les fenêtres sont brisées par la foule, les meubles sont détruits, tout est cassé. S'il y a de l'argent il est dérobé. Ces exactions ne se limitent pas aux demeures seigneuriales.

Des moulins, symbole de l'exploitation des plus démunis, sont saccagés. Tour à tour les moulins de Buzançais, Villedieu, Malaise, Parçay et Girolles sont détruits. Cela se traduit aussi par des destructions de machines à battre et de charrues détruites car accusées de supprimer des emplois agricoles[80].

Pour calmer les esprits, le conseil municipal à Heugnes encadre des ventes forcées de grain. Ce qui va lui valoir au conseil d'être suspendu par le préfet[81].

Le maire d’Écueillé, Daniel Bernardeau-Lambron, négociant en laines, maire d'Ecueillé (1836 - 1846), propriétaire, banquier, chasseur lieutenant de louveterie, refuse de céder aux affamés. Pour le faire fléchir, le 19 janvier, les habitants de Heugnes marchent à travers les brandes, où ils sont rapidement dispersés ou arrêtés.

Le sang coule à Buzançais. Les communes voisines de celles dans lesquelles les émeutes font rage redoutent de les voir arriver à leurs portes. Les autorités, qui se sont rendues très vite maîtres de la situation, accélèrent l'instruction qui rend son verdict. la cour d'assises de Châteauroux prononce trois condamnations à mort (exécutées le 16 avril) et 21 peines de travaux forcés. Étienne Moreau, garde champêtre, décède, un an plus tard, à la centrale de Fontevraud[82].

George Sand, Victor Hugo, Gustave Flaubert, Karl Marx s’en sont émus. Victor Hugo évoque cet épisode dans Choses vues le 7 mars 1847 :

On vient de juger et de considérer à Châteauroux les gens de Buzançais qui, à l'occasion de trois charrettes de blé, lesquelles ont traversé leur ville, ont pillé plusieurs maisons le 13 janvier dernier et affreusement tué un bourgeois appelé Monsieur Chambert, à coups de hache, de fourches, de marteaux, de talons de souliers. Un des témoins a dit : "J ai vu Monsieur Chambert déjà blessé à la tête qui s enfuyait. Son visage était si inondé de sang que j'ai cru qu'il avait la face couverte d un foulard rouge".

La Cour royale de Bourges évoque ces faits le 16 janvier. Le 4 mars elle rend son verdict. Le gouvernement compte sur la rapidité de cette décision pour marquer les esprits et servir d'exemple. Sur les treize accusés trois sont condamnés à mort, neuf aux travaux forcés dont quatre à perpétuité et un à cinq ans de prison, par un jury composé de propriétaires fonciers. Quatorze des condamnés effectue un recours : il leur est refusé. Ce verdict est contesté à l'époque, une partie de la presse évoquant la rigueur de la répression» plutôt que «le désir de justice. L'affaire de Buzançais fait partie des nombreux événements survenus en 1847 et qui achèvent de jeter le discrédit que le régime de Louis-Philippe.

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UN DEMI-SIÈCLE DE CROISSANCE ÉCONOMIQUE (1860 - 1911)[]

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Du milieu du XIXe siècle au début du XXe, Heugnes voit des landes devenir des champs, des fermes se bâtir, une gare et des écoles, et on voit même une nouvelle église pouvant accueillir les nombreux paroissiens. Le bourg compte plusieurs commerces et entreprises dynamiques.

La population passe de 669 à 709 de 1856 à 1861, pour aller jusqu'à 1054 en 1911.

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Développement de la commune (après 1856)[]

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La boucherie d'Heugnes.

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La gare d'Heugnes (1902).

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La voie ferrée permet d'abord de développer la commune. De nos jours une association de très actifs bénévoles permet à des voyageurs de redécouvrir la région à la vitesse des trains d'autrefois.

Les époux Villemon sont traduits, en 1862, à la requête du sieur Pestel, devant le tribunal de simple police du canton d'Écueillé, pour délit de pâturage commis sur des brandes, dont il se prétend propriétaire. Le maire d'Heugnes intervient dans l'instance, et soutient que ces brandes appartiennent à la commune, qui les abandonne au libre parcours des bestiaux des habitants. La commune qui n'en fournit pas les preuves est condamnée tout comme les époux Villemon[83]. Les communaux d'Heugnes sont l'objet de nombreux litiges.

Les communaux possédés par la commune de Heugnes forment la quantité de 4.216 hectares. La commune de Heugnes est des plus pauvres et des moins peuplées du département. Ses habitants ne s'élèvent pas au delà de 602.

Cette commune est on ne peut plus propre à devenir le centre d'une vaste exploitation agricole divisée par sections avec des travailleurs seraient rangés par catégorie, imaginent des théologiens en 1856. La colonie peut recevoir non seulement les travailleurs du département, mais ceux de 4 ou 5 départements du centre, ceux du Cher et de la Creuse. Les théologiens parlent d'une masse d'enfants trouvés, de demi-valides existant dans les hospices, des ouvriers sans ouvrage. Et le bienfait d'une pareille création, si utile à la classe indigente, va peupler la commune d'Heugnes et augmenter la production agricole de l'Indre[84].

Les Rohant-Chabot, Maison de Chabot, descendants des Buzançais, lèguent 670 hectares à la commune.

Vers 1865 apparaît une tuilerie-briqueterie à Heugnes, les Produits siliceux de l'Indre, selon l'Annuaire industriel. Répertoire général de la production française. Ces amas de silice, dont l'épaisseur peut atteindre dix mètres, sont activement exploités à Heugnes, d'abord comme matériau réfractaire puis comme adjuvant de filtration en teinturerie sous le nom de Baudrite; l'extraction a pratiquement cessé depuis une dizaine d'années pour des raisons économiques. Les argiles blanches à silex se développent à la partie supérieure de la craie blanche, ne s'observe qu'à l'Est de Heugnes où le niveau correspondant se raccorde aux ameurements de Puits-Saint-Genou (feuille Levroux)[85].

Fin XIXe siècle, l'église Saint-Martin est reconstruite dans le style néo-roman. Magnifique église romane moderne, composée de trois nefs terminées par trois absides, dédiée à Saint Martin ; lutrin du xvi° siècle[86].

Le village compte en 1891, 985 habitants. Et à cette époque le village est relié à la ville du Blanc (Indre) et à Valençay par une liaison ferroviaire et une gare. La gare d'Heugnes est construite dans le style Blanc-Argent, avec un bâtiment voyageur et une halle accolée. Elle est mise en service, le 17 novembre 1902, avec l'ouverture de la voie entre la gare d'Écueillé et la gare du Blanc.

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Heugnes.

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LA FIN DES BRANDES (1840 - 1860)[]

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Avant 1850 les 4.216 hectares de communaux d'Heugnes sont des brandes.

Écueillé et ses environs du fait de trop fréquents pâturages et coupes des bois deviennent un vaste désert. Selon Amédée Renault, ancien vétérinaire, député socialiste de notre circonscription, passionné d'histoire, des Belges et des gens du nord défrichent les brandes de ce canton. On leur doit en partie les belles récoltes depuis 150 ans.

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Un vaste désert[]

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Charles-Paul-François de Beauvilliers redevient propriétaire de sa forêt, mais qui est devenue des brandes.

Les plateaux du canton sont très longtemps boisés. Le reste des terres est couvert de brandes. Les brandes pour les Tourangeaux se sont des terres avec des bruyère à balais, des terrains où croissent des bruyères, des ajoncs, des fougères (surtout dans le canton d'Ecueillé). Mais, dans cette région, en 1829, beaucoup de bois du fait de coupes et de pâturages trop fréquents deviennent des brandes.

Suite à des tractations qui durent depuis l'an II, le 3 brumaire an XIII (25 octobre 1804) le conseil municipal d'Heugnes reconnaît la propriété de Charles-Paul-François de Beauvilliers sur sa forêt, suivant les titres et le plan produit par son régisseur[87]. Sa forêt ou ce qu'il en reste. :

En 1829, Faiseau-Lavanne, dans "Recherches statistiques sur les forêts de la France..." se demande ce qu'est devenue la forêt d'Heugnes, située près de Châtillon-sur-Indre, d'une étendue d'environ 6.000 arpens (3.000 hectares), comprise entre les bourgs de Cloué, d'Heugnes, de Villegouin et de Préault. On ne voit plus dans cette contrée, qu'un vaste désert. La majeure partie des bois communaux et usagers encore existans, et qui sont considérables dans cette province, courent à ce néant[88].

Il reste de vastes étendues couvertes de brandes désertes ou de tristes pinèdes. C'est le canton d'Écueillé, pays dit à cette époque à demi sauvage, mal cultivé, mal peuplé et fort arriéré sous tous les rapports [89].

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Landes et pelouses.

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Le défrichage des brandes[]

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Bergerie en brande. Avant 1850 les 4.216 hectares de communaux d'Heugnes sont des brandes.

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La bruyère la plus élevée, l'erica scoparia est très fréquente dans toutes les brandes d'Heugnes.

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Des milliers d'hectares du canton d'Écueillé sont des landes dont le nom local est brandes.

Le canton d'Écueillé est une mer de brandes. Le Docteur Mirvaux, conseiller général d'Ecueillé pendant 40 ans rencontre des loups sortant des brandes en revenant de la foire. Les gens ont peur des loups, car ceux-ci les suivent sur les routes ou dans les brandes[90]. Comme la région possède encore d'importantes étendues couvertes de brandes et de bruyères où les loups vivent en solitaires, les paysans ont peur partout des loups, souvent à tort.

Heugnes est une commune bremalière, passez-moi cette expression berrichonne, comme Jeu-Maloches, Pellevoisin, Le Tranger, Cléré-du-Bois... De bru mâle, c'est-à-dire la bruyère la plus élevée, l'erica scoparia des botanistes, qui peuple les nombreuses brandes[91].

Certes on y meurt pas plus jeune qu'ailleurs dans la province, notamment dans la Brenne[92], qui est aussi bremlière, mais est très marécageuses.

Dans le canton d'Écueillé, autour du chef-lieu et dans la commune d'Heugnes, il s'opère une révolution subite dans la division de la propriété. La commune d'Écueillé possède environ 400 hectares de landes dont le nom local est brandes; celle d'Heugnes 1.000 hectares ; celle de Jeu-Maloches 360 et celle de Villegouin 300 à 400 hectares[93].

Les communes d'Écueillé, de Jeu et de Villegouin vendent ces landes qui ont été plus ou moins divisées dans la première commune et sont demeurées en grandes exploitations dans les deux autres. La commune d'Heugnes, mieux administrée, a loué ses brandes en détail, ce qui a été pour elle et pour ses habitants une source de richesse. Ces brandes ont coûté de 80 à 100 fr. de défrichement par hectare. Elles portent depuis plus de vingt ans des récoltes consécutives de Seigle et d'Avoine, sans autre engrais que du phosphate de chaux d'une valeur de 70 à 80 francs pour les deux ans, avec un seul labour et un seul hersage par récolte. Elles produisent de 25 à 30 hectolitres de Seigle ou d'Avoine par hectare. La cultivateur vend grain et paille sur place ; le loyer moyen est de 33 francs l'hectare : le bénéfice est évident. Toutefois, pour parvenir à la vente en détail d'une grande propriété morcelée d'une valeur de 400.000 francs, il a fallu accorder dix ans de terme aux acquéreurs[94].

La législation de 1861 n'a évidemment aucune influence sur ces divisions de la propriété, mais bien les chemins vicinaux qui permettent d'en approcher, et les chemins de fer qui servent au transport des engrais et à l'écoulement des grains[95].

Georges Mireveaux, propriétaire du château d'Argy, en 1885, entreprend le défrichement du lieu dit Les Brandes d'Heugnes, qui forment une partie des communaux d'Heugnes. Ce communal est une plaine de 112 hectares, indivis entre les deux communes voisines d'Heugnes et de Jeu-Maloches et depuis longtemps une source de conflits entre elles.

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Les belles récoltes[]

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Les landes sèches à bruyère du Bas Berry laissent place à de belles récoltes.

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Les brandes ont fait place à de belles récoltes et même de l'horticulture comme à La Basse Roche.

Dans les cantons de Valençay et d'Écueillé, l'assolement triennal, maintenu par les prairies naturelles, la dépaissance dans les landes et dans les bois, ne s'est modifié que partiellement depuis le défrichement des brandes, en restreignant la sole du Blé ou de l'Avoine pour faire place à une récolte de prairie artificielle[96].

Depuis 1840 jusqu'en 1860 la production des céréales, dans les trois cantons, progresse continuellement par une meilleure culture, des fumures plus abondantes et par l'introduction de nouvelles semences. Depuis cette époque, elle s'est maintenue par les profits que les fermiers retirent de leurs étables, au moyen desquels ils peuvent ajouter des engrais industriels à ceux provenant des animaux de la ferme[97].

Les frais de transport sur les marchés locaux diminuent considérablement depuis la loi du 21 mai 1836 sur les chemins vicinaux, surtout dans les cantons qui, comme ceux de Valençay et d'Écueillé, n'ont qu'une seule route passant à Valençay, et n'offrent partout ailleurs que des chemins complétement impraticables et sur beaucoup des quels les transports ne peuvent s'effectuer qu'à dos de cheval ou de mulet[98].

Dans ces cantons la première cause de prospérité est la construction de nombreux chemins de grande et de moyenne vicinalité[99].

Maintenant ce sont en général des terres argilo-siliceuses donnant de belles récoltes, et les brandes disparaissent rapidement[100].

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Un projet d'agronomes du XIXe s.[]

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La famille Durand de Lançon a certainement un lien avec le nom des fermes de La Petite et La Grande Duranderie.

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Marie Thérèse Christine Durand de Lançon est née aux Arpents (La Petite ou la Grande Duranderie ?), à Heugnes, le 30 novembre 1861.

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Le canton des Arpents ne porte pas encore le nom de terres de La Duranderie en 1861.

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Le capitaine Durand de Lançon est tué en 1871.

Un visiteur de La Petite Duranderie, a raconté à l'auteur de l'article que sur le plateau d'Heugnes, vers 1860, les frères Durand, originaires de Soissons (Aisne), défrichent les landes de La Grande et de La Petite Duranderie. Ils font bâtir leurs deux grosses fermes modernes - pour l'époque - et une dizaine de maisons, avec chacune deux hectares de terre, pour leurs ouvriers agricoles, Le Gardon Frit. Cette affirmation rejoint celle d'Amédée Renault, ancien vétérinaire et député, mais qui ne concernait pas toutes les terres du canton.

Toutefois cette version est à vérifier. Car, on a Pierre-Philippe-Clément Durand de Lançon (1786 - 1869), célèbre bibliophile, né à Metz, ancien receveur particulier des Finances, qui après avoir pris sa retraite en 1856, demeure à Heugnes. Ce Durand appartient à l’une des plus anciennes familles du pays (XVe siècle), originaire de Commercy (Meuse). En 1862, Durand de Lançon père est propriétaire terrien à Heugnes par Écueillé (Indre) ; corresp., M. Duprat, libraire, cloitre Saint-Benoit, n° 7[101]. Ce Durand de Lançon père est propriétaire terrien à Heugnes et fils de François Durand de Tichemont (1765 - 1852), Conservateur des eaux et forêts, Avocat au Parlement, Seigneur de Crépy, Officier de la légion d'Honneur, député de la Moselle de 1822 à 1831, et d'Anne Charlotte de Lançon (1765 - 1851). Ils sont les descendants de Jean Baptiste Durand, seigneur de Distroff, Conseiller Honoraire au Parlement de Metz. Les Lançon sont aussi une très ancienne famille de robe de Metz.

Alphonse Durand de Lançon (1828 - 1871), polytechnicien, est le fils de Pierre-Philippe-Clément Durand de Lançon (1786 - 1869) et de Jeanne-Antoinette-Palmyre Tempier (1800-1866), marié le 11/11/1852 à Morlac (18) avec Catherine Delphine Pauline Durand, 6 enfants. En 1861, il est propriétaire à Heugnes[102]. Marie Thérèse Christine Durand de Lançon (1861 - 1948), une des filles d'Alphonse, est née le 30 novembre 1861 aux Arpents à Heugnes. Le beau-père d'Alphonse est agronome à Bel et à Bois d'Habert (commune de Morlac-Lignières). Les fermes de La Grande et La Petite Duranderie, Le Gardon Frit ressemblent à un projet d'agronomes du XIXe siècle. Ils n'ont bien entendu pas encore en 1861 ces noms. Marie Thérèse Christine Durand de Lançon (1861 - 1948) naît aux Arpents, donc dans l'une des deux fermes. On a encore de nos jours les terres encore appelées Canton des Arpents en face de ces domaines et du hameau du Gardon Frit (voir la carte).

Alphonse Durand de Lançon (1828 - 1871), polytechnicien, est à l'origine des fermes de La Petite et La Grande Duranderie et des logements ouvriers du Gardon Frit. Il devient capitaine de la Garde nationale mobile du département du Cher. Il est blessé mortellement le 9 janvier 1871, à la bataille de Villersexel (Haute-Saône), et décède des suites de ses blessures, le 19 janvier 1871, à Rougemont (Doubs). Selon L'Armée de l'Est : relation anecdotique de la campagne de 1870-1871... :

Le capitaine Durand de Lançon était un ancien élève de l'école polytechnique, marié, père de famille, et qui n'avait pas hésité à tout quitter pour courir à la défense du pays. Ce fut à sa veuve, dit le colonel de Choulot, que j'eus l'honneur d'adresser le brevet de chevalier de la Légion d'honneur de son mari[103].


La Grande Duranderie est une maison de maître, mais elle est longtemps laissée à l'abandon et les fenêtres sont murées pour payer moins d'impôts.

La Petite Duranderie est une maison de maître, mais n'ayant avant 1978 aucun confort. Des bourgeois occupent trois pièces (100 m²) sans salle de bains et des familles nombreuses de pauvres métayers s'entassent dans 30 m². Puis des paysans venus de partout s'y succèdent y vivant comme en 1861, avec une grosse pierre comme évier et des toilettes dans le potager.


Bulletin du bibliophile belge, Communication de Durand de Lançon, à Heugnes, datée du 21 novembre 1860

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Le défrichage des bois communaux refusé[]

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Mairie et école de garçons d'Heugnes.

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Vanneaux huppés. Bois d'Heugnes (source VIBOINOR).

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La voie ferrée du Blanc et à Valençay passe par les bois d'Heugnes.

Les Rapports et délibérations Conseil général de l'Indre comptent de nombreuses demandes rejetées des conseillers municipaux d'Heugnes qui veulent défricher les bois de la commune :

En 1871, une demande de la commune d'Heugnes tendant à ce que le bois lui appartenant soit distrait du régime forestier, démontre que le bois appartenant à cette commune ne rapporte rien. Plusieurs tentatives faites pour vendre des coupes restent infructueuses. Le conseil municipal veut en affermer le sol avec obligation de le défricher. Les Agents forestiers s'associent à cette demande. Ils pensent que le bois n'est pas susceptible d'aménagement, ni d'exploitation régulière. Un certain Jolivet, Rapporteur de la Commission de l'Agriculture et de l'Assistance, en 1875, déclare que le projet préparé par l'administration des forêts, pour l'aménagement de la forêt d'Heugnes, dont la contenance est de 68 hectares, a été communiqué au Conseil municipal d'Heugnes :

Dans celte délibération, le Conseil municipal explique que le bois est de mauvaise qualité, que le repeuplement des parties vides serait infructueux par suite des ajoncs et bruyères qui se développent rapidement et qui étoufferaient les jeunes plants.
Dans son rapport du 21 juin 1884, M. l'Inspecteur adjoint des forêts reconnaît que le bois d'Heugnes, loin de dépérir, tend au contraire à s'améliorer, que ce bois est de plus en plus susceptible d'aménagement et d'exploitation régulière, et il conclut au rejet de la demande de la commune d'Heugnes ... L'Inspecteur des forêts assure que dès que l'aménagement proposé sera appliqué, cet immeuble donnera à la commune d'Heugnes un revenu qui, à la fin de la révolution transitoire, s'accroîtra rapidement et sera égal, sinon supérieur, à celui que pourrait donner le défrichement.
Votre Commission approuve les conclusions de l'administration des forêts et elle ajoute, aux motifs exposés par MM. les Agents forestiers, des raisons tirées du système de culture suivi par les fermiers de la commune d'Heugnes, système qui consiste à prendre au sol toute la richesse accumulée qu'il recèle, sans jamais rien lui restituer, si ce n'est des matières improprement appelées engrais et composées tout exprès pour mettre en jeu la puissance productive d'une terre. Ce mode de culture est, à notre avis, tout simplement désastreux, parce qu'il est susceptible de stériliser le sol des communaux d'Heugnes.

Le Sous-Inspecteur des forêts fait l'historique des 70 hectares incendiés à diverses reprises en partie ou en totalité. À nouveau, ils sont encore incendiés, dit le rapport, puis, recépé en totalité en 1857. Il explique que ces nombreux incendies ont pour conséquence fatale de faire périr un certain nombre de souches et de diminuer encore la vitalité des autres.

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Forêt d'Heugnes.

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M. Marfan rapporteur (1896)[]

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Le gardon frit est un nom de café-restaurant assez répandu à l'époque. Vu le nombre de mares autour de l'actuel hameau du Gardon Frit le bistrot prend ce nom, et fait des fritures de petits poissons.

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Le hameau du Gardon Frit de vos jours.

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La Grande Duranderie de nos jours.

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Le sieur Ardouin (Désiré) est-il de La Grande ou de La Petite Duranderie ? Le Gardon Frit commence dans l'actuelle ferme qui fait des fromages de chèvres. Le bistrot est attenant à la ferme.

Pétition n° 2022 :

Le sieur Ardouin (Désiré), à la Duranderie-Heugnes (Indre), se plaint d'avoir été victime d'une arrestation arbitraire et demande que justice lui soit rendue.
Motifs de la Commission. — Le 31 décembre 1894, le sieur Ardouin se rendit, le soir, à l'auberge du Gardon Frit, pour déposer en lettre dans la boîte de la voiture qui fait le service de la poste entre Ecueillé et Buzançais, Il attendit son arrivée dans l'intérieur de l'auberge sort quand elle se fit entendre, et rentra bientôt après, dit-il. Il sortit quand elle se fit entendre, et rentra bientôt après, dit-il. Pendant la station de la voiture, le courrier lui-même pénétra dans l'auberge et ils burent ensemble un petit verre gracieusement offert par l'aubergiste[104].
Dix minutes après son départ, le courrier revient sur ses pas, et, tout interdit, annonce aux personnes qu'il vient de quitter qu'il a perdu ou qu'on lui a volé ses dépêches. A la lueur de lanternes, on se met à la recherche du sac qui les contenait. On ne le trouve pas. Le courrier va porter plainte à la gendarmerie ; à minuit, les gendarmes pénètrent chez Ardouin, et, après une perquisition sommaire, l’emmènent en prison. Le lendemain, on fit des recherches plus actives ; 0n fouille un peu partout[105].
Ardouin fut gardé en prison pendant soixante-quinze jours. C'est huit jours après qu'il eût été mis en liberté que le sac des dépêches a été prouvé dans un bois des environs d'Écueillé.
Il sollicite sa réhabilitation et une indemnité pour les dommages causés à son habitation pendant les recherches qui s'y sont opérées.
Ardouin a un casier judiciaire. En 1882, il fut condamné à six ans de prison pour complicité de vol et tentative d'incendie; plus tard, il fut atteint par une seconde condamnation pour vol.
En raison de ses antécédents et des circonstances qui ont accompagné la disparition du sac des dépêches, les soupçons devaient fatalement se porter sur lui. La Commission, convaincue que la justice n'a pas dépassé la limite de ses droits, passe à l'ordre du jour[106].

Qui est cet Ardouin (Désiré), en 1896, à la Duranderie-Heugnes ? Peut-être un métayer ou un ouvrier agricole demeurant soit à La Grande Duranderie qui est en face du Gardon Frit ou à La Petite Duranderie à 1 km de là. Les bâtiments de La Petite Duranderie sont de grande taille, mais la maison est divisée en deux. Dans ma cuisine s'entassent le métayer et sa famille et dans le reste du RDC, il y a une maison dite de maître avec plancher, cheminées en marbre... Les pauvres ouvriers agricoles vivent au grenier à grain et fourrages, avec comme lits quatre planches et de la paille. Ce n'est pas la Belle Epoque pour tout le monde !

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Un préfet de la République (1908)[]

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Décision préfectorale.

Les Débats nous content l’histoire suivante qui vient de se passer dans l’Indre :

Il s’agissait de la nomination du gérant de la cabine téléphonique de la commune de Heugnes. Le maire, d’accord avec son Conseil municipal, avait successivement désigné plusieurs citoyens y compris le mari de l'institutrice...

Le préfet de l'Indre (1907 - 1910), Alfred Morain, ex Sous-préfet de Douai, futur préfet de la Haute-Vienne, de la Somme, puis du Nord, montre sa volonté dans les termes que voici :

Châteauroux, le 18 janvier 1908. Monsieur le maire, Pour faire suite à notre entretien d’aujourd’hui, j’ai l'honneur de vous prier de bien vouloir présenter à votre Conseil municipal, lors de sa prochaine séance, la candidature de M. M..., épicier à Heugnes à l’emploi de gérant de la cabine téléphonique de votre commune. Si ce candidat se trouvait refusé, j'aurais — Prenez garde le regret de décider la suppression de ladite cabine, dont votre commune serait privée à titre définitif. Veuillez agréer, monsieur le maire, l’expression de mes distingués sentiments. préfet : Morain.[107].

Le Prenez garde montre que le maire est sous surveillance, comme les communications téléphones, ce qui fait rire même les Charentais.

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Les legs des Rohant-Chabot : une commune qui devient riche[]

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Heugnes a une école de filles en mauvais état.

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Nouvelle église et école de filles.

On apprend que la commune d'Heugnes a une population de 796 habitants, 21.000 francs de revenus assurés par des baux authentiques, 850 francs de rente sur l'État, du fait des legs des Rohant-Chabot. Donc ses budgets se soldent tous en excédant de recette. Elle possède une école de garçons et une école de filles; tous ses chemins sont construits, ou à peu près. La Commission conseille à la commune de tenter un reboisement dans les parties défectueuses et conserver ces bois soumis au régime forestier.

1899 : Projet de création d'une école de hameau de La Duranderie[108]. Selon le Dictionnaire historique, géographique [et] statistique de l'Indre ... d'Eugène Hubert La Duranderie compte 78 habitants en 1889[109].

Les électeurs de la commune d'Heugnes votent en 1900 pour un maire républicain et catholique. Les électeurs de Heugnes fondent aussitôt une école libre, école qui compte 60 élèves environ, alors que l'école laïque ne compte que 5 ou 6 enfants. Le préfet, M. Liegey casse la délibération prise par le Conseil d'Heugnes, sous prétexte qu'il est interdit à une commune de subventionner les écoles libres. Ne pouvant toutefois pas interdire l'école des religieuses de Sainte-Anne, il interdit leur pharmacie. Les villageois doivent aller chercher des médicaments dans les bourgades des alentours[110].

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DE 1911 À NOS JOURSà[]

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En 1923 Heugnes a 76.037 francs de recettes et n'en dépense que 67.382 Francs. Mais la population commence à diminuer du fait du machinisme agricole.


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Combats d'Écueillé et de La Butte (Heugnes)[]

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Écueillé après les combats.

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Louis Napoléon Bonaparte

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Louis Photo prise à côté de La Butte après le massacre.

M. Mirveaux, maire de la commune d'Heugnes, est révoqué par le Gouvernement de Vichy en 1940[111]. Les terrains constituant le legs Rohan-Chabot qui entourent la ferme de la Pyramide sont situées à une altitude de 198 mètres et sont le point culminant sur une distance de plus de 300 km dans un arc de cercle allant du plateau de Langres jusqu'à Bordeaux. Un tel site retient l’intérêt des forces allemandes qui début 44 y installent une très importante base de radio-télécommunication (repérage des adversaires ou téléguidage des nouvelles armes allemandes). Une telle installation a comme objectif observer et capter les signaux tactiques de Châteauroux ou encore de Bourges. L’installation n’est jamais achevée. Les effectifs militaires et ouvriers sont plusieurs centaines. Il ne s’agit pas d’unités combattantes. A moins de 2 km de cette base une unité de maquisards et réfractaires du STO les surveillent de la forêt de Champs d’Oiseaux et des champs aux alentours, mais en évitant les accrochages.


Le ralliement du 1er bataillon double les effectifs de la brigade Charles Martel, avec des éléments de grande valeur. Les nouveaux effectifs sont affectés au 17e bataillon de chasseurs portés et à la 27e demi-brigade, et permettent de créer le 24 août une quatrième unité, le 8e régiment de cuirassiers, sous les ordres du commandant Calvel qui vient lui aussi du Premier régiment de France. Le 8e cuir se bat victorieusement quelques jours plus tard contre la Wehrmacht au combat d'Écueillé. Deux cent cinquante hommes de son 1err escadron, capitaine Colomb, s'y illustrent dans un combat improvisé où ils réduisent entièrement en deux heures un convoi allemand d'artillerie antichar.

La victoire du 8e régiment de cuirassiers est totale. Les Allemands perdent tout leur matériel. Ils ont 17 tués, 19 disparus, brûlés dans les incendies des maisons dans lesquelles ils se sont retranchés, et 40 sont prisonniers dont un officier. Il y a 4 cuirassiers tués et 7 victimes civiles du côté français. Les dégâts sont considérables, trente immeubles ont pris feu et la mairie est aussi détruite. Le combat d'Écueillé est la seule véritable bataille rangée entre des éléments de la Wehrmacht et de l'armée française en cours de reconstitution. L'escadron Colomb est cité à l'ordre de la division le 15 août 1945 par le général Pierre Kœnig et reçoit la Croix de guerre 1939-1945 avec étoile d'argent. André Colomb est fait citoyen d'honneur d'Écueillé.

Trois jours après la bataille au centre du bourg d’Écueillé, le 28 août 1944, Monsieur Léon Bodin, maire d’Écueillé fait appel à une équipe d’artificiers pour désamorcer une grosse quantité d’obus et les débarrasser de la place de la mairie. Une équipe du Centre du Génie de Châteauroux, composée de Léopold Linarès, Onésime Adam et Roland Lamirault, procède à la sécurisation d’Écueillé. Prenant la route du retour avec trois autres personnes, Paul Baron, Laurent Albert et Louis Monnier, au lieu-dit la Butte-Montbel (ex gentilhommière de La Butte, altitude 204 m), sur la commune de Heugnes, un tir de canon de 37 mm allemand détruit le camion qui les transporte. C'est le drame de La Butte, un accrochage dramatique entre des démineurs militaires et une colonne allemande en débâcle. Sur les six occupants du camion, cinq sont tués sur le coup ou achevés dans le fossé. Un seul survit miraculeusement, le lieutenant, qui n'est autre que le Prince Louis Napoléon Bonaparte. Sous les balles allemandes, il arrive a rejoindre une forêt non sans un éclat d’obus dans la jambe gauche et de nombreuses blessures et brûlures. Il devient par la suite lieutenant des Forces Françaises Libres sous le nom de Louis Montfort.

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Au lieu-dit La Pyramide, culminant à 198m d’altitude, des centaines d’ouvriers et de techniciens allemands commencent la construction d’une grande base de radio-télécommunication permettant le repérage de leurs ennemis et le guidage des équipements sur une distance de plus de 300 km vers Bordeaux et jusqu’au sud de la capitale. Une telle installation peut observer et capter les signaux tactiques de Châteauroux ou encore de Bourges.

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L'agonie des communes rurales[]

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Un train du TBB en gare d'Heugnes le 23 août 2015.

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L'Auberge d'Heugnes et la boulangerie redonnent un peu de vie au village.

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Plusieurs éleveurs d'Heugnes produisent des fromages Valençay et Sainte-Maure-de-Touraine.

Après la Seconde Guerre Mondiale le village connaît un fort exode rural. Il passe de 919 habitants à 642, puis à 441 habitants.

La gare d'Heugnes est fermée au service voyageurs avec le passage du dernier autorail, le 26 septembre 1980, sur la section Luçay-le-Mâle à Buzançais. Cette même section étant fermée au service marchandises, le 31 décembre 1988. Du fait de l'existence d'un intéressant projet d'exploitation touristique, l'ensemble de la ligne entre Luçay-le-Mâle et Argy fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques, depuis le 18 janvier 1993. Depuis 2005, la gare est de nouveau intégrée dans une ligne de chemin de fer en activité. Elle devient une des gares de la ligne du Train du Bas-Berry, qui n'a qu'un intérêt touristique des plus limités, mais qui a au moins le mérite d'exister.

Grâce à d'anciens élus aimant leur village, deux commerces ont réouvert. L'Auberge d'Heugnes est désormais considérée comme un très bon bistrot de campagne. Les Jardins du Nahon (horticulture) et quelques agriculteurs ou éleveurs vendant leurs productions donnent un peu d'activité à cette commune menacée de disparaître, comme notre département.


Depuis 1994, tous les ans pour le 15 août, a lieu la course cycliste Grand Prix Christian Fenioux, crée par Christian Fenioux, et aujourd'hui organisée par l'UC Châteauroux. L'épreuve fait partie du calendrier de la Coupe de France DN2 de la Fédération française de cyclisme.

La commune se trouve dans l'aire géographique et dans la zone de production du lait, de fabrication et d'affinage des fromages Valençay et Sainte-Maure-de-Touraine.

La ferme pédagogique Faune, Flore et Utopies installée aux abords du petit village, en plein centre de la France, accueille les amoureux des animaux et de la nature. Guidé par leur passion des animaux de compagnie, les propriétaires ont aménagé leur terrain afin qu'il soit ludique, coloré, agréable à vivre et pédagogique pour les petits comme pour les grands. Inspiré des éthiques et des principes de la permaculture, leur aventure vous propose différentes activités et événements tout au long de l'année.

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Ferme pédagogique – Faune, Flore et Utopies, à Heugnes.

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LES EOLIENNES[]

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VIDÉO. Stéphane Bern apporte son soutien aux opposants du projet éolien du Tranger, dans l'Indre

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Il faut se souvenir du projet refusé : 16 éoliennes (32 MW) N°TdB

- Heugnes : 5 éoliennes (10 MW) 24-25-26

- Villegouin : 6 éoliennes (12 MW) 27-27 bis -

- Levroux : 5 éoliennes (10 MW) 2-3

ou abandonné : 4 éoliennes (12 MW) N° TdB - Heugnes : 4 éoliennes (12 MW).

Mais malgré les décisions préfectorales ils essayent à nouveau.

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Respect de la biodiversité[]

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François Gerbaud, journaliste et élu de l'Indre, avait choisi l'émouché, ce petit rapace très présent à Heugnes, comme symbole de notre département.

8 décembre 2023 :

Dans l’Hérault, sept éoliennes devront être retirées après la sentence de la cour d'appel de Nîmes. Ces machines ont causé la mort d’un millier d’oiseaux, dont des aigles royaux présents ce territoire[112].

L’Agence d’Attractivité de l’Indre (A²i) nous dit qu'aujourd’hui, 1 Français sur 3 vit dans une commune rurale alors que 81% des Français considèrent le village comme le lieu de vie idéal Des podcasts qui invitent à s’installer et travailler dans l’Indre. En Indre-et-Loire il y a 0 éolienne car ce département sait attirer les entreprises, les retraités et les touristes.

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Protection des cheptels[]

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Les éleveurs ont déjà assez de problèmes comme cela sans en rajouter.

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Le rapport interministériel paru le 9 février 2021 préconisait un test d’arrêt total du parc éolien des Quatre Seigneurs, entre Puceul et Nozay (Loire-Atlantique). Mais c'est reporté. La surmortalité des vaches depuis la construction de ce parc de huit éoliennes continue.

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Un rapport d'expert démontre un lien de causalité entre la baisse significative de la production du cheptel d'un exploitant agricole de la Somme et le parc éolien voisin. Ces éoliennes qui troublent le lait des vaches, nous dit Le Figaro[113].

Éoliennes "tueuses" de Nozay : l'éleveur a vendu sa ferme mais poursuit son combat judiciaire

Depuis l’installation d’un parc éolien à côté de chez lui, il n’était pas rare que cet éleveur trouve une vache morte sur son exploitation. Ce décompte macabre a duré dix ans (06/03/2023 à 09h55, FR3 Pays de la Loire, Écrit par Séverine Bourgault).

La santé était en jeu puisqu'on a été exposé tous les jours pendant dix ans avec les animaux aux champs électromagnétiques avec une grande fatigue qui s'est installée au fil des ans : maux de tête, brûlures aux yeux, douleurs articulaires et musculaires. Et donc il fallait absolument cesser cette souffrance, explique Didier Potiron[114].

Le cas de Didier n’est pas isolé. Contactée, l’association nationale Ses Animaux Sous Tension, estime qu’en France plus de 700 éleveurs seraient impactés par des pollutions électromagnétiques.

Didier ne perd pas espoir. L’année dernière la justice a reconnu que des installations électriques pouvaient avoir des effets sur les bêtes. Deux éleveurs devraient obtenir des indemnités.

Et en Europe la lutte continue ou plutôt commence.

Une lutte difficile :

Dans un arrêt en date du 9 octobre 2020, la Cour Administrative d’Appel de Nantes a considéré que l’état initial d’une étude d’impact qui omet de renseigner la présence d’une exploitation agricole comprenant un élevage de 15.000 poules et de 80 vaches situé à moins de 200 mètres des éoliennes n’entache pas d’insuffisance cette étude d’impact dès lors que notamment le dossier graphique fait figurer des bâtiments agricoles et des pâturages[115].

Un rapport d'expert démontre un lien de causalité entre la baisse significative de la production du cheptel d'un exploitant agricole de la Somme et le parc éolien voisin. Ces éoliennes qui troublent le lait des vaches, nous dit Le Figaro[116].

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Le nouveau préfet a considéré comme néfaste le projet d'éoliennes de Chaillac. À l’initiative du président du Département Marc Fleuret, plusieurs élus et associations s’associent pour demander une grande concertation sur la manière de développer l’éolien dans l’Indre. Après la Réunion de crise à l’Hôtel du département de l’Indre, lelundi 19 juin 2023, à Châteauroux. Marc Fleuret, président, a convié à nouveau des élus et les représentants de trois associations pour parler vent... ou, plus exactement, de stopper le vent trop porteur qui souffle sur l’éolien dans l’Indre. Nous, élus, sommes très sollicités sur des sujets d’implantations d’éoliennes, explique Marc Fleuret. Nous avons constaté l’exaspération des habitants de certaines zones. La goutte de trop, c’est le projet de Buzançais récemment validé....

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NOS POMPIERS[]

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Pompiers (1811 - 1911).

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Les volontaires du centre de première intervention d’Heugnes.

Heugnes dispose dispose d'un centre de première intervention. Déjà en 1850 des sapeurs pompiers d'Heugnes sont médaillés d'argent :

¤ Lay (Fernand), sapeur au corps de sapeurs-pompiers d’Heugnes.
¤ Louet (François), sapeur au corps de sapeurs-pompiers d’Heugnes.
¤ Moreau (Marc), sous-lieutenant au corps de sapeurs-pompiers d’Heugnes.
¤ Bain (Edgar), sapeur clairon au corps de sapeurs-pompiers d’Heugnes.
¤ Pournin (Lucien), sapeur au corps de sapeurs-pompiers d’heugnes,
¤ Touzet (Albert), caporal au corps de sapeurs-pompiers d’Heugnes.
¤ Trotignon (Ernest), sapeur au corps de sapeurs-pompiers d’Heugnes.

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Les sapeurs pompiers d'Heugnes protègent les habitants de notre village et ses hameaux ou fermes isolés[117].

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NOTES ET RÉFÉRENCES[]

  1. Dictionnaire historique, géographique [et] statistique de l'Indre ... Eugène Hubert. L. Badel, 1889 - Indre.
  2. Volume 2 de Dictionnaire universel de la France ancienne & moderne, et de la nouvelle France, Cl. Marin Saugrain, Saugrain, 1726. p.174.
  3. Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, Louis Alexandre Expilly, 1764.
  4. Les Noms des communes du département de l'Oise, Volume 28 de Collection de la "Société de linguistique picarde", Maurice Lebègue, Jacques Chaurand, Musée de Picardie, 1994.
  5. Dictionnaire historique, géographique [et] statistique de l'Indre ... Eugène Hubert. L. Badel, 1889 - Indre.
  6. Dictionnaire historique, géographique et statistique de l'Indre ... Eugène Hubert. L. Badel, 1889 - Indre.
  7. Source : Histoire de Heugnes
  8. Cuffez Léonard, Cuffez Philippe. Montbel 7. Une station épipaléolithique sur la commune d'Heugnes (Indre). In: Bulletin de la Société préhistorique française, tome 78, n°10-12, 1981. Études et Travaux. pp. 354-369.
  9. L'Indre, Le Bas-Berry de la préhistoire à nos jours, p. 44.
  10. SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE, 1981 /TOME 78/10-12, Montbel 7, Une station épipaléolithique, sur la commune de Heugnes (Indre), par Léonard et Philippe Cuffez.
  11. La Roche, Cordier, 1955 ; La Blancharderie, Cordier, 1964 ; Les Chaumeries, Cordier, 1958.
  12. SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE, 1981 /TOME 78/10-12, Montbel 7, Une station épipaléolithique, sur la commune de Heugnes (Indre), par Léonard et Philippe Cuffez.
  13. SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE, 1981 /TOME 78/10-12, Montbel 7, Une station épipaléolithique, sur la commune de Heugnes (Indre), par Léonard et Philippe Cuffez.
  14. Gallia préhistoire, Volume 26, Partie 2, Centre national de la recherche scientifique (France), Ministère de l'éducation nationale, Centre national de la recherche scientifique, 1983.
  15. CORDIER, Gérard. CONTRIBUTION A L’ÉTUDE PRÉHISTORIQUE DE LA VALLÉE DE L’INDRE: Note 7 (1): La Station Tardenoisienne de La Roche, Commune de Loché-Sur-Indrois (I.-&-L.). Bulletin de La Société Préhistorique de France, vol. 52, no. 9/10, Société Préhistorique Française, 1955, pp. 620–31.
  16. Pêcherat (D.)- Le site gallo-romain des Sablons à Pellevoisin (Indre). BGHAB, 15, 1983 & Tournaire (J.). Une panne de marteau de forgeron gallo-romain découverte à Pellevoisin (Indre). BGHAB, 15, 1983.
  17. Les voies romaines du Berry
  18. Pages d'histoire sur Valençay et sa région, R. P. Raoul, Le Livre d'histoire, 1968.
  19. Dictionnaire historique, géographique [et] statistique de l'Indre ... Eugène Hubert. L. Badel, 1889 - Indre.
  20. Géographie de la Gaule au VIe siècle, Auguste Longnon (1844-1911), Hachette 1878.
  21. Grégoire de Tours, vita patrum, cap. 18.
  22. Hommes de Dieu et fonctionnaires du roi en Gaule du Nord du Ve au IXe siècle (348-817), Histoire et civilisations, Temps, espace et société, Histoire: Presses universitaires de Lille, Jean Heuclin, Presses Univ. Septentrion, 1998.
  23. Les moines de l'ancienne France (période gallo-romaine et mérovingienne), Volume 2 de Archives de la France monastique, Jean Martial Besse, Veuve C. Poussielgue, 1906.
  24. Devailly, Guy. II. LES TRANSFORMATIONS DU PAYSAGE, LES PREMIERS DÉFRICHEMENTS ET LES NOUVELLES AGGLOMÉRATIONS". Le Berry du Xe siècle au milieu du XIIIe: Étude politique, religieuse, sociale, et économique, Berlin, Boston: De Gruyter Mouton, 2017, pp. 287-316.
  25. Querrien Armelle. Parcellaires antiques et médiévaux du Berry. Journal des savants, 1994, n°2. pp. 235-366.
  26. Querrien Armelle. Parcellaires antiques et médiévaux du Berry. Journal des savants, 1994, n°2. pp. 235-366.
  27. Querrien Armelle. Parcellaires antiques et médiévaux du Berry. Journal des savants, 1994, n°2. pp. 235-366.
  28. E. Hubert, Inventaire-sommaire des Archives départementales de l'Indre de la série A — Apanage du comte d'Artois, Duché de Châteauroux, Châteauroux, 1901, p. Li.
  29. E Hubert, Recueil historique des chartes intéressant le département de l'Indre [vie-xie siècles], dans Revue du Berry, 1899, n° L, p. 200- 225.
  30. Journal des Savants, Pierre Claude François Daunou, Pierre Antoine Lebrun, Barthélemy Hauréau, Charles Giraud, Gaston Bruno Paulin Paris, Léopold Delisle, René Cagnat, Alfred Merlin, Institut de France, Académie des inscriptions & belles-lettres (France), Jean Cusson, 1994.
  31. Klimrath Henri, Warnkönig Leopold August, Travaux sur l'histoire du droit français,- Recueillis, mis en ordre et précédés d'une... p. 204.
  32. Bulletin de la Société archéologique de Touraine, Guillaud-Verger (Tours). 2000 (T46).
  33. L'héraldique médiévale en Touraine, Page 57, Robert Nussard 1989.
  34. Chalmel Jean Louis, Histoire de Touraine, depuis la conquête des Gaules par les Romains, jusqu'à l'année 1790..., Volume 3. p. 41.
  35. Devailly, Guy. V. L’ÉCONOMIE BERRICHONNE AU MILIEU DU XIIIe SIÈCLE. Le Berry du Xe siècle au milieu du XIIIe: Étude politique, religieuse, sociale, et économique, Berlin, Boston: De Gruyter Mouton, 2017, pp. 553-586.
  36. Chalmel Jean Louis, Histoire de Touraine, depuis la conquête des Gaules par les Romains, jusqu'à l'année 1790..., Volume 3. p. 41.
  37. Pages d'histoire sur Valençay et sa région, R. P. Raoul, le Livre d'histoire, 1968.
  38. Pages d'histoire sur Valençay et sa région, R. P. Raoul, le Livre d'histoire, 1968.
  39. De Guy de Chantillon à Marie de Parthenay. Les comtes D'Auxerre et de Tonnerre, seigneurs de Saint-Aignan. (1222 à 1432), Volume 3 de Saint-Aignan, mille ans d'histoire, Renée Guyonnet, 1978.
  40. Coustumes du Duché et Bailliage de Touraine, Jean Baret 1591.
  41. Mémoire pour Jean et Victor de Rochechouart. Paris, 1753, p. 8.
  42. Bulletin de la Société académique du Centre : archéologie, littérature, science, histoire et beaux-arts, P. Langlois (Châteauroux) 1898/10 (A4,T4,N4)-1898/12.
  43. Journal des Savants, Pierre Claude François Daunou, Pierre Antoine Lebrun, Barthélemy Hauréau, Charles Giraud, Gaston Bruno Paulin Paris, Léopold Delisle, René Cagnat, Alfred Merlin, Institut de France, Académie des inscriptions & belles-lettres (France), Jean Cusson, 1994.
  44. Bulletin, Volumes 3 à 4, Académie du Centre, Chateauroux, P. Lanogis et cie., 1897.
  45. Bulletin, Volumes 3 à 4, Académie du Centre, Chateauroux, P. Lanogis et cie., 1897.
  46. A.D. 18-G 3, Pouillé de Bourges, p. 144.
  47. Pouillé de Bourges, p. 43.
  48. Pouillé de Bourges, p.69.
  49. Pouillé de Bourges, p. 131.
  50. A.D. 18-2 F 147, fol. 39.
  51. Église suivi du nom de saint Martin, évêque de Tours, patron de la paroisse, Département de l'Indre.
  52. Mémoires de la Société historique, littéraire et scientifique du Cher, 1901 (SER4,VOL16 (DOUBLE)).
  53. François-Alexandre de La Chenaye-Aubert, Dictionnaire de la Noblesse.
  54. B.N.-Fonds Châtre de Cangé, n° 4835, Rolle des fiefz de Touraine, rolle de Buzançais, fol. 18.
  55. Contrat de mariage notaire de Châtillon-sur-Indre.
  56. François-Alexandre de La Chenaye-Aubert, Dictionnaire de la Noblesse.
  57. Inventaire-sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, Indre: archives civiles. titres de famille, notaires et tabellions, M. Desplanque, Théodore Hubert, Archives départementales, Imprimerie et librairie administratives de P. Dupont, 1876.
  58. François-Alexandre de La Chenaye-Aubert, Dictionnaire de la Noblesse.
  59. François-Alexandre de La Chenaye-Aubert, Dictionnaire de la Noblesse.
  60. Dictionnaire historique, géographique [et] statistique de l'Indre ... Eugène Hubert. L. Badel, 1889 - Indre.
  61. Preuves de l'histoire de la maison de Menou / par A.-F.-J. Borel d'Hauterive ; sous la direction du Cte Jules de Menou, Borel d'Hauterive, André-François-Joseph (1812-1896) Firmin Didot frères (Paris), 1852.
  62. Le sieur Daudiguier, Le vrai ancien usage des duels, Paris, 1617, chap. 34 ; de Pluvinel, Institution dU Roy en l'exercice de monter à cheval, p. 154 ; les historiens Mezeray, Moreri et de Thou, et enfin les Mémoires — aussi intéressants que finement écrits de Mme du Fay de Choisinet
  63. Les Demoiselles de Saint-Cyr (1686-1793), Vindry, Fleury (1869-1925), H. Champion (Paris), 1908.
  64. Bulletin de la Société archéologique de Touraine, Guillaud-Verger (Tours).
  65. Dictionnaire historique, géographique [et] statistique de l'Indre ... Eugène Hubert. L. Badel, 1889 - Indre.
  66. Bulletin de la Société académique du Centre : archéologie, littérature, science, histoire et beaux-arts, P. Langlois (Châteauroux), 1904/04 (A10,N2)-1904/06.
  67. ADI L 1588.
  68. Service éducatif et action culturelle des Archives départementales de l’Indre-Carole Fresneau & Jérôme Descoux-2011/2012
  69. Histoire de Déols et de Châteauroux, Tome 1, Fauconneau Dufresne, Victor Albans (1798-1885). Éditeur : A. Nuret (Châteauroux) 1873.
  70. Veillat Just, La Vendée de Palluau, souvenir de l'An IV en Berri.
  71. Revue du Centre : littérature, histoire, archéologie, sciences, statistique et beaux-arts, Gaume et Cie (Paris) 1879-1895.
  72. Bulletin de la Société archéologique de Touraine, Guillaud-Verger (Tours).
  73. Grands notables du Premier Empire: Indre, Centre national de la recherche scientifique, 1994. p.74.
  74. Recherches statistiques sur les forêts de la France, tendans à signaler le danger qu'il y aurait pour elles d'ouvrir nos frontières aux fers étrangers, Faiseau-Lavanne, J.-B.-F., A.-J. Kilian (Paris) 1829.
  75. Compte rendu des travaux de la Société du département de l'Indre à Paris, Société du Berry (Paris). 1854 (A2,N2)-1855.
  76. Compte rendu des travaux de la Société du département de l'Indre à Paris, Société du Berry (Paris). 1854 (A2,N2)-1855.
  77. En 1847, le canton se soulève
  78. En 1847, le canton se soulève
  79. En 1847, le canton se soulève
  80. Jean Edmond Briaune, 1798-1885: cultivateur, agronome, économiste, Jean-Pascal Simonin, Presses de l'Université d'Angers, 2006. p.58.
  81. Le prince, le peuple et le droit: autour des plébiscites de 1851 et 1852, Léviathan (Paris), Frédéric Bluche, Presses universitaires de France, 2000. p. 92.
  82. En 1847, le canton se soulève
  83. Répertoire de législation et de jurisprudence forestières... , 1864 (T2)-1865.
  84. Troisième et dernière Encyclopédie théologique, ou Troisième et dernière Série de dictionnaires sur toutes les parties de la science religieuse, offrant en français et par ordre alphabétique, la plus claire, la plus facile, la plus commode, la plus variée et la plus complète des ..., Volume 7, Felix Martin-Doisy, J.-P. Migne, 1856.
  85. NOTICE EXPLICATIVE DE LA FEUILLE CHÂTILLON-SUR-INDRE À 1/50 000
  86. Dictionnaire historique, géographique [et] statistique de l'Indre ... Eugène Hubert. L. Badel, 1889 - Indre.
  87. Grands notables du Premier Empire: Indre, Centre national de la recherche scientifique, 1994. p.74.
  88. Recherches statistiques sur les forêts de la France, tendans à signaler le danger qu'il y aurait pour elles d'ouvrir nos frontières aux fers étrangers, Faiseau-Lavanne, J.-B.-F., A.-J. Kilian (Paris) 1829.
  89. Jean Edmond Briaune, 1798-1885: cultivateur, agronome, ... - Page 52. Jean-Pascal Simonin · 2006.
  90. La fin des loups en Bas-Berry: XIXe-XXe siècles : histoire ... - Page 255. Daniel Bernard · 1977.
  91. Compte rendu des travaux de la Société du département de l'Indre à Paris, Société du Berry (Paris). 1854 (A2,N2)-1855.
  92. Compte rendu des travaux de la Société du département de l'Indre à Paris, Société du Berry (Paris). 1854 (A2,N2)-1855.
  93. Enquête sur la situation de l'agriculture en France en 1879: faite à la demande de M. le ministre de l'agriculture et du commerce, Académie d'agriculture de France, Ve Bouchard-Huzard, 1879.
  94. Enquête sur la situation de l'agriculture en France en 1879: faite à la demande de M. le ministre de l'agriculture et du commerce, Académie d'agriculture de France, Ve Bouchard-Huzard, 1879.
  95. Enquête sur la situation de l'agriculture en France en 1879: faite à la demande de M. le ministre de l'agriculture et du commerce, Académie d'agriculture de France, Ve Bouchard-Huzard, 1879.
  96. Enquête sur la situation de l'agriculture en France en 1879: faite à la demande de M. le ministre de l'agriculture et du commerce, Académie d'agriculture de France, Ve Bouchard-Huzard, 1879.
  97. Enquête sur la situation de l'agriculture en France en 1879: faite à la demande de M. le ministre de l'agriculture et du commerce, Académie d'agriculture de France, Ve Bouchard-Huzard, 1879.
  98. Enquête sur la situation de l'agriculture en France en 1879: faite à la demande de M. le ministre de l'agriculture et du commerce, Académie d'agriculture de France, Ve Bouchard-Huzard, 1879.
  99. Enquête sur la situation de l'agriculture en France en 1879: faite à la demande de M. le ministre de l'agriculture et du commerce, Académie d'agriculture de France, Ve Bouchard-Huzard, 1879.
  100. Cours de Géologie Agricole professé devant la Société ... - Page 190. V. GODEFROY (Professeur agrégé des Sciences physiques.) · 1867.
  101. Bulletin de la Société de l'histoire de France, Société de l'histoire de France. (Paris) 1861.
  102. Bulletin de la Société de l'histoire de France, Société de l'histoire de France. (Paris) 1861
  103. L'Armée de l'Est : relation anecdotique de la campagne de 1870-1871, d'après de nombreux témoignages oculaires et de nouveaux documents... / illustrée de 120 gravures en couleur par L. Bombled, Grenest (18..-19..). Garnier frères (Paris) : 1895.
  104. Feuilleton / Chambre des députés. Chambre des députés (1876-1942). : Impr. de l'Assemblée nationale (Paris) 1896-02-13.
  105. Feuilleton / Chambre des députés. Chambre des députés (1876-1942) : Impr. de l'Assemblée nationale (Paris) 1896-02-13.
  106. Feuilleton / Chambre des députés. Chambre des députés (1876-1942). : Impr. de l'Assemblée nationale (Paris) 1896-02-13.
  107. L'Écho charentais : paraît à Barbezieux tous les dimanches ["puis" journal libéral démocratique de l'arrondissement de Barbezieux] (Barbezieux) 1908.
  108. La craie pour l'écrire : les cinq générations de l'école. Jeanine Berducat. "La Bouinotte" : 1989.
  109. Dictionnaire historique, géographique [et] statistique de l'Indre ... Eugène Hubert. L. Badel, 1889 - Indre.
  110. La Croix, Bayard. 1900/12/29 (Numéro 5432).
  111. Informations générales (Vichy. 1940), Ministère de l'intérieur (Vichy). 1941/11/04 (N62).
  112. Hérault : la justice ordonne le démantèlement de sept éoliennes, une première en France
  113. [[Ces éoliennes qui troublent le lait des vaches
  114. Éoliennes "tueuses" de Nozay : l'éleveur a vendu sa ferme mais poursuit son combat judiciaire
  115. Eoliennes : une étude d’impact n’est pas entachée d’insuffisance même si elle oublie de mentionner la présence d’une exploitation agricole de 15.000 volailles et 80 bovins (CAA Nantes, 9 octobre 2020, n°19NT01718) Maître Aurélie BLIN
  116. Ces éoliennes qui troublent le lait des vaches
  117. Histoire de Heugnes
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