Wiki Guy de Rambaud
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                                        Charles Emmanuel Mast

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Charles Mast

Photo du général d'armée (grade en dessous de maréchal) et Résident-Général, Charles Mast, adressée en 1947 à sa famille brumathoise : A mon jeune parent de Brumath (© copyright fonds famille Mast, Brumath).

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Les maisons de nos ancêtres Mast à Brumath. L'ensemble du domaine est une ancienne propriété noble des Eckbrecht de Dürkheim, acquise en 1624 par notre ancêtre des (© copyright fonds famille Mast, Brumath).

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Mast et la Général Paul Frédéric Rollet (de la Légion), en 1935.

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Dédicace de Charles Mast à André Alauzen di Genova, journaliste (© copyright fonds famille Mast, Brumath).

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Le plan de Charles Mast pour la Tunisie (22 juin 1945).

Charles Emmanuel Mast, né le 7 janvier 1889, à Paris, dans le 2e arrondissement, et décédé le 30 septembre 1977 à Clamart[1], à l'âge de 88 ans.


La famille Mast descend de propriétaires terriens et aubergistes luthériens, les Mast de la Forêt-Noire. Ils se réfugient à Brumath où ils sont bouchers et font le négoce de bestiaux avec l'Empire allemand. Certains d'entre eux s'installent à Paris.

Charles Mast est ce qu'on appelle à cette époque dans l'armée un beau soldat[2]. Le général d’armée Charles Mast (1889 - 1977), fils d'officier, saint-cyrien, est lieutenant au 2e régiment étranger d'infanterie en Algérie et fait la Campagne du Tonkin (1912 - 1915), puis au 2e régiment de marche du 2e étranger[3], engagé en Champagne dès l'hiver 1914-1915. Nommé capitaine au 48e régiment d'infanterie, Mast laisse à ses subalternes le souvenir d'un homme capable et d'un guerrier[4]. Il est blessé et trois cité au cours de la Grande Guerre [5].

Mast est capitaine à l'état-major du Commandement Supérieur du Territoire d'Alsace (1919 - 1920). Il est admis à l'École supérieure de guerre et en sort breveté d'état-major (1920). Charles fait des stages à l'Etat Major des armées (E.M.A.) et passe un an au Japon où il apprend de japonais. Sa carrière après guerre le fait passer dans divers états-majors de l'armée. Il effectue une importante mission par l'état-major de l'armée au Maroc, auprès de Pétain, et y fait de nombreuses reconnaissances aériennes sur le Rif (été et automne 1925). A son retour il est commandant.

Diplômé de langues orientales[6], Mast devient dans l'armée de terre le spécialiste du Japon. Nous le retrouvons Attaché Militaire au Japon[7], où il fait plusieurs rapports décrivant la montée en puissance de l'impérialisme japonais et les dangers qu'il représente pour l'Indochine française[8].


Article détaillé : Mast au Japon (1927 - 1937)


Général de Brigade en 1940, il se bat avec sa 3e division d'infanterie nord africaine en Champagne et en Lorraine jusqu'au bout. Un commandant de corps âgé, Flavigny (1880 - 1948) le force à se rendre[9].

Prisonnier, il organise l'évasion du Général Giraud[10]. Libéré le 27 septembre 1941[11], il est nommé chef d'état-major du 19e corps, le 25 avril 1942, en Afrique du Nord, puis Commandant de la Division de Marche d’Alger et après de la 3e Division Nord-Africaine.


Mast négocie en 1942, les modalités du débarquement allié en Afrique du Nord (Accord Murphy-Giraud) (1942)[12].

Ce général d'armée est en partie à l'origine de la libération de l'Afrique du Nord en 1942, puis il est attaché militaire à l'ambassade de France en Chine et conseiller du chef d’état-major général des forces armées chinoises. Il est grièvement blessé en rejoignant les gaullistes combattant en Syrie[13].

A peine remis de sa blessure, De Gaulle le nomme Résident-général de France en Tunisie (1943 - 1947). Il est directeur de l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) de 1947 à 1950 et considéré comme l'un des meilleurs spécialistes de la question indochinoise.

Approché officieusement dès 1948 par le ministre de la France d'outre-mer, Coste-Floret, pour remplacer Bollaert, le général Mast déclare, au mois de janvier 1950, qu'il s'est juste contenté de demander l'avis à des politiques. En fait les travaux d'enquête mise en place suite au scandale et qui tient sa séance le 31 janvier 1950 révèle bel et bien la volonté du Général Mast d'accéder à la fonction de haut commissaire en Indochine[14].

Il est mis à la retraite d'office le 21 juin 1950 [15].


- Grand Officier de la Légion d’Honneur,

- Commandeur de la Legion of Merit,

- Distinguished Service Order[16],

- Commandeur de l'Ordre du Trésor sacré (Japon),

- Croix de guerre 14/18,

- Médaille coloniale,

- Grand-Croix de l’Ordre de l’Ouissam Alaouite marocain,

- Croix de guerre T.O.E. ...[17].


Son fils, Georges Mast, polytechnicien, est condamné à mort par les nazis au tribunal militaire de Mayence en 1943[18]. Il en réchappe meurtri.

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La Résidence de France en Tunisie.

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AVANT LA GUERRE (1907 - 1914)[]

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Sa famille, son enfance[]

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Edmond, le père de Charles Mast, photographié en 1885 (© copyright fonds famille Mast, Brumath).

La famille Mast descend de propriétaires terriens et aubergistes luthériens de la Forêt-Noire. Ils se réfugient à Brumath où ils sont bouchers et font le négoce de bestiaux avec l'Empire allemand. Certains d'entre eux s'installent à Paris.

Fils de Jeanne Gouat et d'Edmond Mast, qui est sous-lieutenant au 95e régiment d'infanterie en 1885, puis lieutenant d'infanterie, et plus tard négociant comme son père naturel avant lui[19], Charles Mast est issu d'une famille originaire de Brumath, en Alsace. Il passe son enfance au 23, boulevard de Bonne Nouvelle, à Paris. Il porte enfant un uniforme, comme beaucoup de fils de la bourgeoisie patriote.

Pourtant Mast compte parmi ses ancêtres les Cella, Keller, Cellarius, dont des pasteurs protestants du Palatinat ou du Bade-Wurtemberg, venus se réfugier en Alsace au XVIIe siècle, notamment le théologien Andreas Keller-Cellarius (1503 - 1562)], ou ses ascendants Hornbach, de petite noblesse palatine, liés à la réforme luthérienne.

Au milieu XIXe siècle, ma trisaïeule, sa sœur, grand-mère de Mast, et leur frère Philippe quittent Brumath et l'Alsace pour la France de l'intérieur, mais Charles Mast passe souvent durant son enfance ses vacances d'été dans sa famille restée à Brumath. Leur frère, Philippe Mast, est le grand-père du futur Gouverneur Général Jean Krautheimer et ma trisaïeule Mast est la mère du capitaine d'état-major Pierre Frotin, marié à une membre de la Famille Zoude, à l'origine maîtres verriers et descendants des Hubert de Saint Hubert.

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Un jeune Saint-cyrien (1907 - 1912)[]

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La 92e promotion de Saint-Cyriens (© copyright fonds famille Mast, Brumath).

Charles Mast étudie au Collège Rollin à Paris. Il s'engage le 10 octobre 1907, dans la Seine et choisit l'infanterie[20]. Il rentre à l'Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr le 19 octobre 1908. Mast est sous-lieutenant le 1er octobre 1909, saint-cyrien, de la 92e promotion (1907-10)[21].

La 92e promotion donne plusieurs officiers généraux à l’armée de Terre, à l’armée de l’Air, au corps du Contrôle et au Service géographique de l’Armée :

  • Joseph de Goislard de Monsabert (1887 - 1981), général d'armée, grand-croix de la Légion d’honneur, compagnon de la Libération, médaillé militaire, titulaire de dix-sept citations, appartient à l’Infanterie. Il se distingue en 1914-1918, pendant la guerre du Rif, en 1939-1945. Après cette brillante carrière qui s’achève en 1946, il est député des Pyrénées-Atlantiques de 1951 à 1955[22].
  • Le général de corps aérien François d’Astier de La Vigerie (1886 - 1957), grand officier de la Légion d’honneur, compagnon de la Libération, issu de la Cavalerie, passe dans l’Aviation, future armée de l’Air. Il répond à l’appel du 18 juin et rejoint Londres où il tient des postes militaires et politiques de rang élevé [23].

On retrouve les camarades de promotion Mast, Monsabert et La Vigerie, généraux et résistants en A.F.N..

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Lieutenant dans la Légion en Algérie et au Tonkin (1912 - 1914)[]

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Légionnaire se reposant après une marche dans des collines à côté de Lang Son.

Charles Mast est nommé le 24 mai 1912 lieutenant au 2e régiment étranger d'infanterie. Il est officier de la Légion étrangère en Algérie et en Indochine[24].

Charles Mast débarque à Alger le 14 juin 1912[25]. Il se marie à Saïda le 19 février 1913.

Mast est dirigé sur le Tonkin, le 18 octobre 1913, avec son épouse. Il débarque à Haïphong un mois plus tard. Il est caserné en 1913, à Dong Dang (province de Lang Son), où il y a cette année là une grande sécheresse. Son fils unique est né à Lang Son le 23 juin 1914.

Le 25 septembre 1914, du fait de la guerre, il est rapatrié à Marseille, où il arrive un mois plus tard[26].

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Mast est officier de la Légion.

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MARIAGES[]

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Mariage avec Suzanne de Bigault de Casanove (1913)[]

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Suzanne de Bigault de Casanove (1892 - 1986) décède très âgée (© copyright fonds famille Mast, Brumath).

Charles Mast se marie le 19 mars 1913, à Saïda, avec Suzanne de Bigault de Casanove (1892 - 1986)[27], d'une famille noble, les Bigault. Cette famille, berrichonne à l'origine, est arrivée en Argonne vers 1128. C'est aussi l'une des plus anciennes familles de gentilshommes verriers. Son père, Charles de Bigault de Casanove, né à Paris le 8 juillet 1847 et mort à Nantes le 23 octobre 1910, est un homme de lettres et traducteur français. Bigault est décoré de la Légion d'honneur le 5 août 1907 et fait officier de l'Instruction publique. Il est un temps administrateur de la commune mixte de Saïda.

Leur fils, Georges Mast, est né en 1914 à Dong Dang (province de Lang Son), à la frontière chinoise.

Suzanne de Bigault de Casanove se remarie avec Jean Puyoo (1890 - 1987), le 17 octobre 1922, à Paris dans le 17e. Ils sont employés des Postes et ont un fils, Claude.

Suzanne de Bigault de Casanove se remarie avec André Bertrand (1899 - 1993) le 23 juillet 1935 à Paris. Ce Président-Directeur général de la Société Saint-Raphaël se fait appeler Bertrand de Casanove[28].

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Mariage avec Marie-Madeleine Leroy[]

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Marie-Madeleine Leroy

Marie-Madeleine Leroy et Mast en Tunisie.

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Extrait du Voyage de Madame Mast en Tunisie en janvier 44 (à droite sur la photo). Source : famille du Général Chambe.

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1950 : le général Charles Mast et son épouse Marie Madeleine chez eux à Paris.

Charles Mast divorce, le 12 mars 1935, et se remarie le 14 mai 1935, à Yokohama. Sa seconde femme, Marie-Madeleine Leroy[29].

En 1937, l'ambassadeur de France au Japon et Mme Kammerer donnent, dans la nuit du 1er janvier, une élégante soirée. Les invités assistent à la présentation d'une comédie inédite de M. Ashley Clarke, secrétaire de l'ambassade d'Angleterre, intitulée Paternité. La pièce est interprétée avec beaucoup d'esprit, dans sa version française, puis dans sa version japonaise du genre Kabuki, par MM. Adrien Humbert, Arnaud d'Andurain, James Baeyens, Charles Mast et par l'auteur. Mme Mast exécute ensuite la danse japonaise de l'ombrelle[30].

Marie-Madeleine Leroy-Mast va être une amie d'Antoine de Saint-Exupéry[31] et le voit régulièrement, avant sa disparition au cours d'un raid sur l'Europe nazie.

Antoine de Saint-Exupéry est leur hôte. Il écrit à propos de sa seconde épouse :

J'oublie la Résidence et l'accueil de son luxe facilement ; j'oublierai moins facilement Marie-Madeleine Mast. Pourtant déjà la vie de la division m'a repris, par le vent d'orage qui souffle ce soir...[32].

La femme du résident général en Tunisie, se souvient d'un dîner en 1943, pendant lequel Saint-Saint-Exupéry, alors commandant dans l'armée de l'air, commence à parler de sa fable[33].

Marie-Madeleine Mast, d'origine lorraine, s'occupe de 1943 à 1947 de l'assistance aux unités combattantes alliées[34].

Marie-Madeleine Leroy est férue d'histoire et elle publie sous le nom de Marie-Madeleine Mast un livre sur l'homme au masque de fer. Selon Marie-Madeleine Mast[35]

François de Cavoye, capitaine des mousquetaires de Richelieu, était l'amant d'Anne d'Autriche et serait le vrai père de Louis XIV. Ainsi Eustache Dauger de Cavoye (né le 30 août 1637) serait donc le demi-frère de Louis XIV et lui ressemblait beaucoup ce qui expliquerait sa mise au secret.

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SA GUERRE DE 14/18[]

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Lieutenant au 2e régiment de marche (1914 - 1915)[]

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Offensive de la Légion.

Charles Mast rejoint après avoir débarqué à Marseille le 2e régiment de marche du 2e étranger[36]. Il n'arrive toutefois au front que le 7 janvier 1915. Avant Charles Mast prépare certainement au combat des légionnaires.

Il combat en Champagne durant l'hiver 1914-1915. Peu de temps après son arrivée en premières lignes Mast est blessé le 23 février 1915, d'où une plaie à l'épaule et une fracture de la clavicule[37].

Mast va effectuer une belle guerre de 1914-1918 dans un régiment d'infanterie breton.

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Capitaine au 48e régiment d'infanterie (1915 - 1919)[]

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Fantassins du 48e régiment d'infanterie durant la bataille.

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Bataille du Labyrinthe.

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La fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918, accordée en 1918 au 48e régiment d'infanterie pour ses exploits à la bataille de la Marne (1918).

Nommé capitaine au 48e régiment d'infanterie, le 8 avril 1915, il participe à la Bataille de Chantecler, puis à celle du Labyrinthe, devant leur ténacité et les pertes qu'ils causent aux Allemands, ces derniers baptisent les soldats du 10e corps, dont le 48e les Bouchers du Labyrinthe). Du 12 août 1915 à janvier 1916, il combat en Argonne. Le 8 septembre, il mène une brillante contre-attaque qui brise l'offensive allemande avec seulement une compagnie[38].

Le 18 mars il est nommé capitaine adjudant-major, mais toujours au 48e régiment d'infanterie[39]. Ça n'est pas un grade, c'est l'adjoint du commandant du bataillon. Il le remplace quand celui-ci est en permission ou tué. C'est aussi un futur commandant qui se familiarise avec ce poste. De mars au 30 août 1916, Mast combat à Verdun, puis en Champagne (8 septembre 1916 - 18 janvier 1917).

Du 17 mars au 20 mars 1917, il se bat sur la Somme. Du 25 avril au 13 mai, à Moronvilliers, il est encore cité à l'ordre de sa division. Du 10 septembre au 1er octobre, Charles Mast participe avec ses hommes à des combats cote 344 - Verdun. Puis, du 8 octobre 1917 au 13 mars 1918, ils se battent sur les hauts de Meuse.

Le 27 mai 1918 c'est la Seconde bataille de la Marne. Puis du 1er avril au 18 juillet il se bat entre l'Aisne et l'Ailette. En juin 1918, Charles Mast est cité à l'ordre de la Xe Armée pour son :

courage d'un sang froid et d'un dévouement à toute épreuve. Le 1er janvier 1918 a rassemblé les éléments et ainsi pu boucher un trou dangereux dans notre ligne. Le 3 juin a conduit et orienté successivement deux contre-attaques, qui grâce à son coup d’œil et son esprit de décision ont pu intervenir à temps et rétablir la situation un moment compromise[40].

Il semble qu'à la fin de la guerre il commande avec les fonctions d'un colonel des offensives avec des troupes du 48e, du 65e de Nantes, et du 35e[41].

Du 18 juillet au 4 août son régiment mène une contre-offensive de Longpont à la Vesle. En septembre - octobre, Charles Mast combat dans les Vosges. Son régiment occupe pendant près de deux mois le secteur réellement calme du Bonhomme.

En tous les cas, Charles Mast laisse à ses subalternes le souvenir d'un homme capable et d'un guerrier[42].

Le régiment est relevé dans les Vosges, le 16 octobre, par un régiment américain. Il se regroupe à Corcieux, puis est dirigé huit jours après, par chemin de fer, sur Compiègne et Breuil.

Son régiment de Guingamp-Landerneau a perdu en quatre années de guerre 2.114 hommes. À l'issue de la Première Guerre mondiale, le 48e régiment d'infanterie tenir garnison à Guingamp.

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Mast fait toute la guerre de 14-18 dans l'infanterie, d'abord dans la légion, puis dans un régiment breton.

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L’APRÈS-GUERRE (1919 - 1939)[]

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Capitaine au Commandement Supérieur du Territoire d'Alsace (1919 - 1920)[]

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Charles Mast, à l'extrême droite de la photo, lors d'une cérémonie qui a lieu le 30 mars 1919 place de la liberté à Brumath, pour la plantation de l'arbre de la liberté (© copyright fonds famille Mast, Brumath).

Mast reste capitaine adjudant-major au 48e régiment d'infanterie jusqu'au 12 novembre 1919[43].

En 1919 Mast peut aller à Brumath libérée dans sa famille. Il est présent sur la photo d'une cérémonie qui a lieu, le 30 mars 1919, place de la Liberté à Brumath, pour la plantation de l'arbre de la liberté, en uniforme. Il représente le général Auguste Édouard Hirschauer, gouverneur de l'Alsace, Commandant Supérieur du Territoire d'Alsace.

Le capitaine adjudant-major Mast ne rejoint pourtant le 158e régiment d'infanterie que le 12 novembre 1919[44]. Ce régiment est regroupé à Strasbourg et fait plusieurs déplacements de durée variable en Allemagne. A cette époque le 15-8 est le régiment fétiche de Strasbourg.

Mast est affecté à l'état-major du Commandement Supérieur du Territoire d'Alsace, état-major particulier de l'infanterie, certainement du fait de ses origines en partie alsaciennes, le 29 avril 1920[45]. Dans une région où une partie de la population pro-Allemande a été expulsée en 1919, il combat les ennemis de la France et des principes de 1789.

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Les grandes écoles (1920 - 1925)[]

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L'École supérieure de guerre vers 1920.

Le 2 juillet 1920, il se retrouve au 104e régiment d'infanterie et est admis l'École supérieure de guerre. Il en sort breveté d'état-major (1920).

Diplômé de langues orientales[46], hors cadre Etat-major, le 23 septembre 1922, Charles Mast part faire un stage d'études au Japon. Il débarque à Yokoama et y reste un an[47].

Après une courte permission il rejoint le 24e régiment d'infanterie et l'Etat-major de Gouverneur de Paris[48].

Le 8 août 1924, il fait un stage à l'Etat Major des armées (E.M.A.), au 1e Bureau.

L'Etat Major des armées (E.M.A.) l'envoie en mission au Maroc, en vue de réorganiser les forces françaises au Maroc (325 000 hommes) et venir à bout de l'insurrection dans le Rif. Mast est détaché auprès du Maréchal Pétain. Celui-ci est très apprécié par la gauche (SFIO et radicaux), qui vient de gagner les élections législatives, alors que Lyautey est monarchiste et a des manières aristocratiques[49].

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Mission pour l'état-major sur l'armée au Rif (été et automne 1925)[]

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La guerre du Rif est oubliée. Seul, le film La Bandera, histoire de légionnaires français qui combattent avec le Tercio au Rif subsiste mais dans un piteux état.

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Maréchal Lyautey et Pétain sur les quais de Casablanca en 1925.

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Maréchal Lyautey accueillant Pétain venu en avion.

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32e Régiment d'aviation d'observation de Longvic.

Abdelkrim attaque alors par surprise la zone française. La France intervient pour secourir l'Espagne, en guerre depuis 1920. L'objectif principal est d'éviter la contagion au reste du Maroc, alors sous domination française.

En juillet 1925, Lyautey est remplacé par Pétain. La désorganisation des troupes, lors des opérations défensives de mai-juin 1925, est une grave préoccupation de l'état-major général à Paris. Le 18 juillet 1925, le capitaine Charles Mast embarque pour le Maroc. Il est envoyé en mission par l'état-major de l'armée pour faire un rapport sur l'état du matériel et le morale des troupes[50]. Les conclusions du rapport de Mast et du général Serrigny, cheville ouvrière du Conseil supérieur de la Défense nationale, sont les mêmes. Ils constatent que Lyautey a détruit les liens tactiques et le système d'organisation réglementaire en France. Il en résulte dans les troupes de l'avant un désordre qu'il est urgent de faire cesser au plus vite.

Le capitaine Mast propose une restructuration des troupes au Maroc[51] :

Il est urgent d'arrêter dès que possible cette organisation défectueuse qui a pour conséquence un épuisement considérable des troupes et des animaux et, finalement, ne permet d'atteindre que des résultats lamentables[52].

Pétain dit à des subordonnés du général Naulin, autorité suprême pour les opérations militaires depuis le 24 Juillet 1925, Mast et Loustaunau-Lacau :

Oubliez tout ce que vous savez, et d'exercer votre jugement sur ​​les hommes.

À l'automne 1925, les troupes franco-espagnoles, dont le célèbre Tercio, repoussent les Rifains. Charles Mast combat les insurgés marocains dans le Rif[53].

Mast est détaché auprès du Maréchal Pétain. Il est cité à l'ordre des troupes du Maroc le 31 octobre 1925. Ses supérieurs jugent le capitaine Mast :

... officier d'état-major d'une grande valeur, d'une activité et d'un dévouement hors de pair... A rendu au haut commandement des services signalés dans la préparation des décisions concernant le renforcement des troupes au Maroc, puis les opérations terminées dans l'installation de ces troupes et le rapatriement des éléments disponibles. A effectué dans des moments critiques des reconnaissances aériennes, qui ont permis de préciser la situation des troupes et d'éclairer utilement le commandement[54].

Mast reste en mission là-bas jusqu'au 5 décembre 1925. Abdelkrim est contraint à la reddition, à Targuist le 30 mai 1926[55]. Mast reçoit la Grand-Croix de l’Ordre de l’Ouissam Alaouite marocain et la Croix de guerre T.O.E.. En revenant, après un stage à l'Etat Major des armées (E.M.A.), il a le grade de commandant.

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Mast effectue des reconnaissances aériennes au Rif.

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MISSIONS AU JAPON (1927 - 1937)[]

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Article détaillé : Mast au Japon


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Menace japonaise.

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DÉBUTS DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE (1939 - 1941)[]

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De 1938 à fin 1939[]

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Sur cette carte figurent les lignes Maginot et Siegfried ainsi que l'avance maximale des troupes françaises.

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Wittring fin 1939.

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Groupe d'officiers de la 21e DI.

Le 1er décembre 1937, il débarque à Marseille et rejoint le 137e Régiment d'infanterie[56], en garnison à Quimper.

Bertrand Le Barillec écrit dans Souvenirs du 137e RI à Quimper, le 5 juillet 2000 :

Le 137e RI, c'était 3.200 hommes, dont la moitié de réservistes, mais le colonel Mast nous a très bien formés; il nous a préparés à la guerre.

Le 5 septembre 1939, rassemblé sur le terrain de football de Fénétrange, le 137e Régiment d'infanterie est harangué par le colonel Mast, chef de corps, leur annonçant que la guerre est déclarée depuis le 3 septembre et que le départ vers la frontière allemande distante de 35 km est imminent[57].

Dans son rapport du 6 septembre destiné à la division, le colonel Mast rend compte de la marche très pénible due au mauvais temps, à l'état déplorable du réseau routier et à l'itinéraire très encombré et il s'attend à un nombre important d'éclopés. Le 3e bataillon du 137e R.I. a été retardé, suite à des accidents et pannes de voiture. Les unités hippomobiles des deux autres régiments de la 21e DI sont à la traîne. A cause de la route rendue glissante par la pluie, la montée du raidillon nord de Fénétrange pour les fourgons lourdement chargés a entraîné le doublement des attelages, ce qui implique un retard conséquent. La destination prévue pour l'ensemble de la division au 6-7 septembre est la zone : Zetting, Wiesviller, Woelfling, Dieding, Wittring, Weidesheim, Kalhausen, Etting, Achen[58].

Dans une note destinée au Service historique des Armées, rédigée en 1972, le colonel Mast, chef de corps du 137e Régiment d'infanterie, un des régiments de la 21e DI, explique que le haut commandement, malgré ses demandes réitérées, ne lui a jamais octroyé l'autorisation d'attaquer la position fortifiée ennemie[59].

D'abord affectée aux 20e et 5e corps d'armée (4e armée) en Lorraine, la 21e DI quitte l'est de la France à partir du début du mois de novembre 1939. Le 13 novembre elle est rattachée au 1er corps de la 7e armée et établit son PC à Dunkerque, puis, à partir du 21 novembre, à Samer.

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Levant, général (1940)[]

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Casque modèle 1931 du Général de Brigade Charles Mast[60]].

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Mast et sa 3e DINA essaient d'arrêter Guderian et sa 1re Panzerdivision.

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Soldats de la 3e DINA de Mast.

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Soldat musulman décoré.

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Blindés de la division Guderian à côté de Saint-Dizier. La 3e de Mast essaie de les arrêter.

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Tirailleurs prisonniers des Allemands.

Le 1er janvier 1940, Mast est nommé commandant l'infanterie de la 191e division d'infanterie, ancienne 1ère Division d'Infanterie du Levant. Il débarque à Beyrouth le 10 janvier 1940. Pendant 4 mois il commande des fantassins nord-africains en Syrie[61].

Charles Mast est rapatrié en France par avion le 11 mai 1940. Il devient le Chef d'Etat Major de la 3e division d'infanterie nord africaine. C'est une excellente division.

Le général de Brigade Chapouilly, commandant de la 3e division d'infanterie nord africaine, y est remplacé le 24 mai 1940 par le colonel Mast qui est fait le 1er juin 1940, général de brigade à titre temporaire, puis général de brigade. Comme général de brigade en 1940, il se bat avec sa 3e division d'infanterie nord africaine en Champagne, et en Lorraine, jusqu'au bout[62].

Dans la nuit du 23 au 24 mai, la 3e division d'infanterie nord africaine fait mouvement sur la rive gauche de la Meuse, en réserve de C.A., à l'Est de Buzancy. Elle est partiellement recomplétée par le C.I.D. et des renforts, venus des dépôts, revient le 29 mai sur la rive droite de la Meuse, région de Haraumont, relève la 41e D.I. dans le secteur de Marville. Puis, elle tient un front de Velosnes à Longuyon[63].

Les généraux Burtaire, Mast (3e DINA) et de Verdilhac (6e DINA) sont convoqués par le patron du 18e corps, le général Doyen. Ce dernier les informe de l'imminent retrait qui aura lieu au cours de la prochaine nuit, de la 3e DINA; la division nord-africaine[64].

Le général Roucaud, général commandant une division sénégalaise, est convoqué à Blain, au P.C. du général Mast, commandant la 3e D.I.N.A. Le capitaine Chalès est mis à la disposition du général Mast, désireux d'en savoir davantage sur l'importance des forces allemandes stationnées à Perthes.

Après la bataille de Dunkerque, la 1re Panzerdivision est redirigée sur le front de l'Aisne, perce à Château-Porcien le 10 juin avant de foncer vers le sud de la France.

Le 13, la prise de contact s'opère sur le front de Chanzy, Rosay, Vernancourt, Charmont, le 2e bataillon du 12e zouaves, surpris, est détruit, le 3e bataillon du régiment organise la défense de Heiltz-le-Maurupt.

Cependant, Mast et sa 3e division d'infanterie nord africaine reçoivent l'ordre de tenir derrière un canal entre Vitry-le-François et Pargny-su-Saulx, puis au nord jusqu'à Charmont. Ils reçoivent des renforts d'artillerie antichar et Mast forme partout des barrages par bouchons antichars. Le général assure ses liaisons avec la 53e DLI au sud et la 6e DIC au nord. Le général Mast dispose aussi d'un appui d'artillerie lourde placé sous les ordres du lieutenant-colonel Boubée de Grammont, du 220e RALNA[65].

Le 14 juin, la 1re Panzerdivision, en tête du 39e PzK de Guderian, se heurte brutalement aux Nord-Africains. La 3e DINA du général Mast tente de barrer la route de Saint-Dizier à Guderian. Le général Mast et le colonel Suffren, de l'ID/3e DINA, savent fort bien que la bataille de France est perdue, mais ils se battent. Charles Mast perd 200 hommes à Vitry-le-François[66].

Le 15e algériens, un bataillon du 14e et un bataillon de zouaves se replient sur la ligne de la Saulx. Le 15, il reste 1.200 hommes d'infanterie? dont 1.000 du 15e algériens, et seulement 50 zouaves[67].

Le 19 juin, la 3e DINA est encore sur la rive droite de la Moselle, cisaillant les arrières du 6e qui retraite nord-sud. En pleine nuit, Mast reçoit un contre-ordre de plus : repasser sur la rive gauche de la Moselle, et s'installer en arc de cercle autour de la colline de Sion et faire face aux nazis[68].

A l'ouest de Charmes, les 36e D.I., 3e D.I.N.A. et lre D.I.C, coupées du groupement Dubuisson par une attaque allemande le 20 juin à la hauteur de Vézelise, restent mises en carré autour de Sion-Vaudémont, la Colline inspirée[69].

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Charles Mast prisonnier (1940 - 1941)[]

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Le général Charles Mast prisonnier.

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Etat des services de Charles Mast.

Après une semaine de combats en retraite (Lamarche, Vittel-Surianville, Thorey, Chaouilley, Gugney), les restes de la 3e D.I.N.A. sont capturés dans la région de Vaudémont [70]. Un commandant de corps âgé, Flavigny (1880 - 1948), le force à se rendre[71].

Ce capitulard le traite même d’exalté, car Mast donne la consigne à ses hommes, jusqu'au 23 juin, de faire feu sur l'ennemi. Il se moque bien des accords passés avec un General nazi par ce général indigne de commander le 21e corps d'armée [72].

Fait prisonnier par les nazis le 23 juin 1940, Mast est emprisonné à la forteresse de Königstein[73].

Le Journal officiel de la République française, de novembre 1940, parle d'un :

général de brigade, commandant la 3e division d'infanterie nord-africaine : officier général d'une rare distinction qui a remarquablement commandé sa division ....

Le 20 septembre 1941, alors qu'il prépare son évasion, le général de brigade Charles Mast apprend qu'il va être libéré le soir même.

Joseph Barthélemy écrit dans Ministre de la justice- Vichy 1941-1943 : mémoires que Charles Mast est libéré du fait l'intervention du maréchal Pétain, ce que confirme Mario Faivre[74].

Sans l'avoir consulté le chef du Deuxième Bureau, le colonel Barril, futur comploteur d'Alger demande à ce que ce spécialiste de l'Extrême-Orient soit libéré.


[file:///C:/Users/Acer/Downloads/ROMAN%20Mast%20Brumath.pdf Avril 1942, 7 – La Grande Evasion, Deux généraux en goguette, l'évasion de Charles Mast vue par le site de Jacques Sapir]


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Les généraux Gibert, Mast, Coradin, Giraud et Musse dans la chambre de Mast à la forteresse de Königstein.

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AVANT LE DÉBARQUEMENT[]

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Mast œuvrant pour une rentrée en guerre de la France[]

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Son ami, le Général Eiji Numata, attaché militaire à la France de Vichy

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Alger - Place Bugeaud et Quartier Général du 19e Corps.

Charles Mast, selon de nombreux autres historiens, doit à son ami, l'attaché militaire japonais à Vichy, le colonel Eiji Numata (1896 - 1975), qu'il a bien connu avant la guerre à Tokyo, sa libération[75]. Eiji Numata est Attaché militaire en France de 1939 à la fin de la guerre. Il est colonel, puis général.

Le général Mast, prisonnier à Königstein avec le général Giraud lui confie tout ce qu'il a préparé pour son évasion. Arrivé en France il avertit Madame Giraud de l'évasion prochaine de son mari[76]. Libéré de sa captivité, le 27 septembre 1941[77], il semble que Vichy le destine à reprendre les fonctions d'Attaché militaire au Japon, mais Mast ne tient pas à retourner en Extrême-Orient. Il veut un commandement dans l'armée d'armistice, afin de se consacrer secrètement à une rentrée en guerre de la France. Les Allemands refusent son affection en France, mais Charles Mast est alors nommé chef d'état-major du 19e corps, le 25 avril 1942, en Afrique du Nord [78].

Joseph Barthélemy écrit aussi dans Ministre de la justice - Vichy 1941-1943 : mémoires que Charles Mast est nommé à ce commandement du fait de ses idées maréchalistes. Mais ce ministre de la Justice sous le régime de Vichy veut juste faire croire que tout le monde partage ses idées. Il y a des résistants en 1941 à Vichy, mais les dirigeants sont partisans de l'Europe nouvelle allemande.

Le 20 mai 1942, le Général Koeltz invite le Général Mast et sa femme, à loger dans sa résidence officielle, Place Bugeaud, à l'Hôtel du Corps.

Les états-majors et les centres de transport pétainistes sont déjà infiltrés par des Français fidèles au général Charles Mast qui veut reprendre le combat[79].

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Mast chef de l'opération militaire en Algérie (1942)[]

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Le GénéralGiraud est un ami de Charles Mast.

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Monsabert, son camarade de promotion à Saint-Cyr, et Mast en Algérie font parti des généraux résistants qui préparent le débarquement allié en A.F.N..

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Le colonel Jousse.

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Raymond Fénard, vice-amiral.

Le Général Giraud choisit le 19 mai 1942, comme représentent en Algérie, Charles Mast[80].

Mast, choisi à la fois par de Gaulle et Giraud[81] est le chef de l'opération militaire en Algérie[82]. Plusieurs généraux de l'armée d'AFN font partie de la résistance militaire :

  • Georges Barré, en Tunisie
  • André Zeller, lieutenant-colonel à l'état-major du Général Mast
  • Raymond Fénard, vice-amiral, proche de Darlan.

Ils sont rejoint par les généraux :

Blida,

  • Antoine Béthouart[83], commandant la division de Casablanca,
  • Lemaigre-Dubreuil, patron des huileries Lesieur,
  • Jean Rigault,
  • Tarbé de Saint-Hardouin,
  • Jean Van Hecke, chef des chantiers de jeunesse,
  • le monarchiste Henri d’Astier de la Vigerie, frère de son camarade de promotion qui ne sera là qu'en décembre,
  • le colonel Jousse, commandant la place d’Alger en contact avec les Américains depuis 1941,
  • le colonel Baril commandant le 29e régiment de tirailleurs algériens,
  • le colonel Tostain de l’état-major à Oran...


Charles Mast est nommé commandant de la Division d'Alger le 1er septembre 1942[84].

Début septembre 1942, à Lourenço Marques, arrivée d'un navire en provenance de Casablanca. A bord de ce dernier se trouve une petite centaine de civils japonais en provenance des quatre coins de l’Empire français. L’un des passagers est l’attaché militaire en France depuis 1939, le major-général Eiji Numata. Avant le départ de Casablanca, il a reçu dans sa résidence surveillée la visite de son ami le général Charles Mast. Tous deux l’ignorent, mais ils se retrouveront quelque temps plus tard nez à nez en Indochine…

Le général Charles Mast tient une place éminente dans la préparation matérielle du débarquement[85]. Il est l'un des premiers et des plus importants collaborateurs des services américains pour préparer l'opération.

Les deux grands alliés de Murphy à Alger, au mois de novembre 1942, sont Raymond Fénard, vice-amiral depuis 1941, et Charles Mast, général commandant la place d'Alger. Ils se sont largement séparés de Vichy[86].

Clark, bras-droit d'Eisenhower, dit :

Le personnage clé pour Murphy est le général Charles Mast, commandant adjoint du 19e Corps français. Mast est le représentant en Afrique du Nord du général Henri Giraud et le chef des armées françaises en Afrique du Nord[87] [88]

Le général Clark comme tous les Américains préfèrent Giraud à de Gaulle[89].

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La conférence de Cherchell (23 octobre)[]

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Le sous-marin Seraph, de la Royal Navy, va déposer, clandestinement, une délégation alliée pour la conférence de Cherchell.

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Document de la conférence de Cherchell signé Mast et Clark.

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Plaque commémorative de l'entrevue Cherchell.

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L'épouse de Charles Mast, caporal de la Légion étrangère. C'est à cette femme que Murphy confie les renseignements les plus ultra-secrets sur le débarquement.

Henri Giraud, contacté par un envoyé américain et par Jacques Lemaigre-Dubreuil, accepte de participer au débarquement en AFN, exige dans un premier temps qu'elle ait lieu simultanément en France, et qu'il en exerce personnellement le commandement en chef. En attendant, il désigne, pour le représenter auprès des conjurés, le général Charles Mast, chef d'état-major du corps d'armée d'Alger. Charles Mast sert d'intermédiaire entre Giraud et de Gaulle notamment pour les questions militaires[90]. Il se pose en adversaire de Darlan et d'Alphonse Juin[91].

Le général Mast demande un contact plus étroit entre militaires américains et français pour mettre au point des questions touchant le débarquement, et qui en ont bien besoin.

Charles Mast rencontre donc lors d'une réunion clandestine tenue à Cherchell, le 23 octobre 1942, sur la côte, non loin d'Alger, dans la villa Teyssier, le général Clark, adjoint d'Eisenhower venu secrètement en sous-marin rencontrer les dirigeants de la résistance militaire de la résistance. Le général Mast dirige la délégation française, assisté du colonel Jousse, du capitaine de frégate Barjot, du commandant Dartois et de Jean Rigault.

Mast, commandant supérieur de Vichy à Alger, promet de minimiser la résistance aux débarquements alliés. Mais il exhorte les Alliés d'organiser l'évasion du général Henri Giraud de France afin qu'il puisse prendre le commandement des forces françaises en Afrique du Nord et les rallier à leur cause. Un accord se dégage sur la personnalité du général Giraud pour prendre la tête des armées françaises aux côtés des Alliés. En cas d’empêchement, le général Mast prendrait la relève[92].

Murphy et Clark passent presque une journée en pourparlers avec cette délégation de l'Armée française dirigée par le général Charles Mast[93].

Les exigences très élevées du général Giraud transmises par Mast annoncent quelques—unes des difficultés qui vont suivre. Le débarquement se fera sous le seul commandement américain, mais, une fois l’opération réalisée, Giraud entend assumer le commandement supérieur des troupes françaises et américaines agissant sur le théâtre d’opération de l’AFN.

Mast et ses associés à la conférence de Cherchell sont absolument opposée à tout accord avec Darlan et à tout partage de commandement avec lui.

Mast et Jousse tombent d'accord sur le fait que trois semaines au moins sont nécessaires pour achever leurs préparatifs, mettre leurs hommes en état d'alerte, les armer, les équiper. Clark acquiesce. C'est un premier mensonge. Le débarquement a lieu seize jours après cette conférence.

Le général américain poursuit ses révélations, le débarquement aura lieu au Maroc, à Casablanca, Port Lyautey, Safi et en Algérie, à Oran. Pas un mot sur Alger. Pour Mast, Rigault et Jousse, la stupéfaction fait place à la consternation. Débarquer en Afrique du Nord sans s'assurer de la capitale, c'est de la démence. Ils perdent deux précieuses heures à essayer d'en convaincre le général Clark, qui fait finalement semblant de se rendre à leurs raisons.

Les accords de Cherchell, outre une partie militaire, incluent néanmoins des dispositions très favorables à la France, qui devra être traitée en alliée après le débarquement. Clark confirme le souhait du président Roosevelt de moderniser l’armée d’Afrique pour la voir combattre aux côtés des Alliés le plus rapidement possible. Mast s’appuyant sur les promesses des Américains trace alors les grandes lignes d’un vaste programme de réarmement, qui prendra le nom de plan Mast, un tantinet irréaliste et peu adapté aux véritables possibilités de l’armée française[94]. Avec Giraud a parlé de huit divisions d'infanterie et de deux divisions blindées bénéficiant d'un soutien logistique et aérien correspondant. Le général Giraud se fait fort d'arracher 900 avions aux Alliés.

Cette première conférence entre les états-majors alliés et français met en colère Charles de Gaulle qui soupçonne les Américains de ne pas lui faire confiance.

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LE DÉBARQUEMENT (8 NOVEMBRE 1942)[]

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Opération Torch en Algérie.

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Dwight Eisenhower, François Darlan, Mark Clark, et Robert Murphy à Alger, 13 Nov 1942.

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Histoire D'une Rébellion Alger, 8 Novembre 1942 - Charles Mast général d'Armée.

Le 4 novembre, Robert Murphy relaie un message du général Mast l'informant que Vichy ordonne à ses troupes de défendre l'Afrique du Nord à tout prix. À cette occasion, Juin avertit également Murphy qu'il donnera l'ordre à ses troupes de résister si les États-Unis attaquent en premier, sans provocation allemande.

Dans la nuit du 7 au 8 novembre 1942, un message radio revient en rengaine sur les ondes de la B.B.C. :

Attention, Robert Franklin arrive !

Le colonel Baril, ami des Mast, commandant le 29er Tirailleurs, à Koléa (30 km S.O. d'Alger) en part la veille à 23 h. pour occuper le fort de Sidi-Ferruch. Le but est de couvrir le gros du débarquement[95].

Un ordre de mission de la division d'Alger venant de Mast, commandant de la place d'Alger, ordonne aux militaires et résistants de prendre le contrôle des points forts de la ville. Ils encerclent le général Juin dans sa villa, y enferment Darlan. De ce fait, la résistance opposée au débarquement américain par les troupes françaises est inexistante dans le secteur d'Alger, à l'exception d'une opposition au détachement de rangers débarqué dans le port d'Alger vers les 3 heures du matin.

Le 9 novembre 1942, à l'aube Juin et Darlan sont libérés par les gardes mobiles et c'est Murphy qui se retrouve prisonnier. Ils font libérer le général Koeltz et le Général Mendigal. Un ordre du général Roubertie démontre que pour eux l'ennemi ce sont toujours les alliés et Mast, le chef des résistants d'Alger :

Par ordre du général Juin et du général Koeltz, personne ne doit obéir aux ordres du général Mast. Les troupes d'invasion doivent être combattues avec énergie... [96].

Mais l'armée aide le débarquement des Américains en beaucoup d'endroits. A l'Alma-Marine l'Opération Torch est aussi dirigée par le Général Mast. Leur groupement Charlie est rarement cité dans les livres d'histoire[97]. Parfois comme les résistants de Blida, désignés pour recueillir les armes promises à Mast lors de la réunion de Cherchell, on attend en vain.

Néanmoins le 13 novembre, les résistants ayant mis en œuvre la conjuration du 8 novembre, déçus de n'être pas associés aux responsabilités, conduisent Giraud chez Clark en présence de Mast et de Murphy. Le général Clark, qui est prêt à reconnaître Giraud comme commandant en chef, reçoit hélas également Noguès.

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Débarquement des alliés à Alger.

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APRÈS LE DÉBARQUEMENT[]

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Les représailles des maréchalistes[]

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Les généraux Chambe, Juin et Charles Mast (à droite). Le 8 novembre 1942, Mast fait enfermer Juin dans sa villa par ses hommes et des résistants et il y enferme avec lui Darlan.

En novembre 1942, Murphy est grâce à l'appui de Mast un des appuis des accords de cessez-le-feu Clarke-Darlan[98].

Par décret en date du 1er décembre 1942 Mast est déchu de sa nationalité française, comme Béthouard, Goislard de Monsabert, Jousse et Baril[99].

Les officiers qui ont aidé les Alliés comme Montsabert, Mast, Jousse ou Barril sont mis en quarantaine par leurs collègues admirateurs obstinés du Maréchal et doivent chercher l'hospitalité dans les services d'Eisenhower. C'est sous la pression des Américains que Béthouart est libéré et envoyé en mission aux États-Unis[100].

A la tête de ses troupes, le général Charles Mast défile, sabre au clair, en grand uniforme, sur son cheval, à travers les principales artères pavoisées.

Il existe des courriers archivés au C.A.O.M. du général Mast et d'André Le Troquer au sujet de Louis Monin (1943-1947)[101].

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Conseiller du chef des armées chinoises (nov. 1942 - fév. 1943)[]

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Le général Charles Mast est nommé au poste de conseiller du chef d’état-major général des forces armées chinoises, le général Chen Cheng.

En novembre 1942, le général Charles Mast est nommé attaché militaire à l'ambassade de France en Chine et conseiller du chef d’état-major général des forces armées chinoises, le général [https://en.wikipedia.org/wiki/Chen_Cheng Chen Cheng[102].

A l'ambassade de France, à Chongqing, à une heure fort matinale arrive dans la capitale de Chang Kai-Chek un camion poussiéreux qui vient de Birmanie. Le général de division Charles Mast est le dernier arrivé d’un triumvirat allié destiné à soutenir la réforme de l’armée chinoise et dont la mise en place a été décidée mi-septembre.

Mast connaît le conseiller américain, Crane, puisqu’il a comme lui été attaché militaire au Japon, de 1932 à 1937. Le Général a donné son feu vert, d’accord avec Noguès, qui a estimé que ce serait une bonne expérience pour Mast avant d’occuper, peut-être, des fonctions plus actives en Asie du Sud-Est.

Mast n’est évidemment pas venu seul. Outre une petite dizaine de traducteurs, secrétaires et gardes (certains remplissant parfois les trois rôles), son compagnon de route le plus notable est le lieutenant-colonel Raoul Salan. Le poste d’attaché militaire à Chongqing, a expliqué Mandel à Salan, doit être vu comme un paravent pour collaborer étroitement avec Mast, tout en nouant avec les décideurs chinois des liens comme ceux qui ont été noués avec les Ethiopiens.

Après un parcours en avion semé de nombreuses escales, la petite troupe s’est trouvée bloquée à Chandernagor, dix jours plus tôt, du fait d'un attentat doriotiste. D'où un voyage par train pour Imphal. D’Imphal, toute l’équipe prend la route pour Chongqing à bord d’un GMC. Mast, philosophe, commente :

J’ai vu pire lors de mon évasion.


Le général Mast va créer la Compagnie Bayard, commando de la France Libre, et devenir l'ami de plusieurs généraux nationalistes chinois et principalement avec ceux du Yunnan.

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Mission au Levant[]

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Manteau de service modèle 1945 du Général de Brigade Charles Mast[103].

Charles Mast est fait général de division et nommé chef des Missions militaires en Syrie et Égypte, en 1943. Il part le 18 février et est grièvement blessé en rejoignant les gaullistes combattant en Syrie[104]. Il a des fractures multiples au bassin, au fémur et la colonne vertébrale atteinte dans un accident d'avion le mars 1943 à Beyrouth[105]. Le colonel Baril se tue dans cet accident qui est peut-être du à un sabotage.

Selon Robert O.Paxton, le général Charles Mast et le colonel Baril sont mutés au Levant, car les officiers de l'Armée de Vichy n'apprécient pas qu'ils aient rompu avec la discipline entre 1940 et 1942. Joseph Barthélemy écrit aussi dans Ministre de la justice - Vichy 1941-1943 : mémoires que Charles Mast est peu apprécié de l'armée d'Afrique car il s'est opposé à Darlan.

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RÉSIDENT GÉNÉRAL EN TUNISIE (1943 -1947)[]

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Le général Charles Mast arrive à Tunis à peine remis de ses blessures.

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Le général Charles Mast et le général de Gaulle en Tunisie.

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Le général de Gaulle, accompagné du général Mast.

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Carthage, en Tunisie. Le général de Gaulle, le Bey de Tunis et le général Mast dans la cour du palais d'été du bey.

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Série Général Mast pour l'œuvre des combattants.

MAST 1944

Charles Mast.

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Extrait du Voyage de Madame Mast en Tunisie en janvier 44. Source : famille du Général Chambe.

Immédiatement après la prise de Tunis et de Bizerte, pour remplacer le Vichyste Esteva, Giraud nomme Charles Mast Résident général de France en Tunisie le 7 mai 1943[106].

Le 13 Mai 1943, le 19e corps fait 37.000 prisonniers sur un total de 150.000 ennemis. Mast écrit :

Une artillerie moderne et un armement antichars puissant auraient permis à ces unités bien instruites et manœuvrières, conduites par des chefs de la valeur du général Juin, du général Koeltz, du général Barré et du général Welvert, d'obtenir des résultats encore plus importants que ceux qui furent réalisés avec des moyens dérisoires dont ils disposaient...[107].

Le 13 Juin 1943, après une rencontre avec de Gaulle et Juin, le général Mast reçoit la visite du général Koeltz :

J'éprouvais surtout une grande joie à recevoir la visite du général Koeltz. Je ne sais plus comment nous nous sommes abordés. Je me souviens seulement que j'étais terriblement ému et il me semble bien que nous sommes tombés dans les bras l'un de l'autre. Le Chef que j'aimais et qui avait pu se croire trahi me pardonnait le geste déplaisant que j'avais dû entreprendre contre lui, mais son patriotisme était tel qu'il avait compris le sens même d'une action qui ne visait que la délivrance de la patrie. Nous nous retrouvâmes comme autrefois; l'amertume était oubliée[108].

Par la suite, le général vichyste Prioux est proposé par le même Giraud pour le remplacer. Prioux est écarté, car Charles Mast est désormais un partisan du général de Gaulle. Il est maintenu dans ses fonctions de Résident général de France en Tunisie.

L’activité du général en Tunisie est à la fois d’ordre politique, économique, social et militaire[109].

Le nouveau résident, le général Mast, fait arrêter 9.536 Tunisiens suspects d'avoir collaboré avec l'Allemagne ou dénoncé et maltraité des colons français [110].

Le 26 juin 1943, de Gaulle se rend à Tunis, où il est accueilli par Mast et Lamine Bey. De Gaulle encourage Mast à limiter les mises en accusation des indigènes qui ont collaboré, et invoque le 27 juin, Notre Dame la France, dans un discours prononcé à la cathédrale de Tunis. Seuls 154 collabos musulmans sont exécutés, selon Mast. Par contre, des amendes collectives sont levées sur les agriculteurs tunisiens à Gafsa et à Feriana pour les punir des pillages des fermes françaises.

Mast doit s'atteler à la reconstruction du pays dévasté par la guerre, mettre en oeuvre le développement agricole et économique, rétablir la sécurité, et en tant que représentant de la France sûre de sa mission de civilisation se montrer humain et clément vis à vis des populations de Tunisie.

Charles Mast reconnaît le Parti Communiste Tunisien. Par contre, il refuse le retour du Bey de Tunis, Moncef Bey, qui a régné du temps des nazis et reste favorable aux nationalistes [111].

Mast veut contrôler le Néo-Destour, dont le chef Bourguiba, retourné à Tunis en avril, est arrêté pour collaboration. Mast le fait libérer, car il veut un temps que le Néo-Destour soutienne la cause des alliés[112]. Bourguiba est placé en résidence surveillée à Tunis, avec interdiction de sortir du périmètre communal. Bourguiba cherche alors le contact direct avec le général Mast. Mais il est finalement contraint de fuir vers le Caire. Le résident général Mast dénonce l'aide des Américains, puisque le bruit s'est répandu à Tunis que Bourguiba a rejoint le Caire à bord d'un avion américain.

Au début de 1945, les représailles entreprises par le général Juin sont continuées par le général Mast. Il souhaite poursuivre les membres du Néo-Destour. Mast parvient à convaincre G. Bidault de la possibilité de neutraliser, voire de liquider, les partis nationalistes tunisiens.

Il parait au général Mast, nécessaire d'adopter en Tunisie une politique constructive qui permettrait de conduire l'opinion indigène au lieu de l'abandonner à l'influence de partis qui, en général, nous sont hostiles. Il propose d'ouvrier les grandes écoles à des étudiants tunisiens. Le résident général en Tunisie déplore la non-application du décret de 1937, et propose de publier un décret réservant un certain nombre d'emplois administratifs aux Tunisiens (mis à part quelques postes de contrôle).

Néanmoins, en avril 1946, il refuse que des parlementaires vietnamiens viennent à Tunis. Il ordonne à leur avion d'aller à Biskra.

En 1945 et 1946, des personnalités nationalistes de diverses tendances s'activent auprès du résident général Mast. Les partis politiques, les syndicats tunisiens et les foules en colère font qu'il libères les personnes arrêtées et promet des réformes.

Bien entendu, il figure sur de nombreuses photos avec les dirigeants politiques et militaires et les leaders tunisiens, dont Lamine Bey, Bey de Tunis.


Charles Mast reste Résident général de France en Tunisie, jusqu'au 21 février 1947. Jean Mons le remplace.

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Voyage du général Mast (Film Documentaire INA)

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DIRECTEUR DU C.H.E.D.N. (1947)[]

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Le château de Grossœuvre.

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Robert Montgomery reçoit la Légion d'Honneur du général Charles Mast, au nom du gouvernement français, car il a été chauffeur d'ambulance au cours des premières phases de la Seconde Guerre mondiale. Marlene Dietrich assiste à la remise, en 1948.

En 1947, le général Mast rachète le château de Grossœuvre aux descendants de Marie Michel Bernard Gaillard de Saint Germain, autres cousins de l'auteur, et famille de généraux[113]. Il le répare avec l’aide de l’armée, car la bâtisse à beaucoup souffert de sa réquisition par les nazis.

Le 20 février 1947, Charles Mast est général de division ayant rang de commandant d'armée et appellation général d'armée. En 1947, il devient Grand officier de la légion d'honneur.

De retour en France, Charles Mast entre au Conseil Supérieur de la Guerre. Le Conseil des ministres du 21 février 1947 confie la direction du futur CHEDN au général Charles Mast. De son côté, le comité de Défense nationale décide d'assurer la période de démarrage et de choisir les conférenciers. Le général Alphonse Juin confirme cet état d'esprit dans une lettre au général Charles Mast, datée du 21 mars 1947 :

La mise sur pied du nouvel organisme ne saurait être que très progressive. L'adhésion des administrations civiles est ... nommé par le Conseil des ministres du 21 février 1947. De son côté, le comité de Défense nationale décide d'assurer la période de démarrage et de choisir les conférenciers.

Le général Charles Mast fait des propositions plus précises, dans une lettre du 4 mars 1947 adressée à Paul Ramadier. Il s'inspire des expériences des pays anglo-saxons et décide de confier l'organisation à un conseil mixte formé de civiles et de militaires. Le général Alphonse Juin confirme cet état d'esprit dans une lettre au général Charles Mast, datée du 21 mars 1947 :

La mise sur pied du nouvel organisme ne saurait être que très progressive. L'adhésion des administrations civiles est essentielle mais demande que les vues et conceptions aient encore évolué et soit l'aboutissement d'un travail à l'intérieur d'un état-major mixte[114].

Le général Mast est un homme qui a accompli une brillante carrière avant sa nomination à la tête de l'Institut. Le candidat du général de Gaulle est le général Mast. On le sait par Juin, qui est allé voir de Gaulle, et qui lui a proposé de Lattre. Mais de Gaulle a proposé Mast.

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L'INDOCHINE FRANÇAISE (1948 - 1950)[]

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Mast veut être haut commissaire en Indochine (1948)[]

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Charles Mast a un cousin, Jean Krautheimer, qui est gouverneur de l'Indochine française de 1929 à 1934.

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Calot du Général Mast[115].

Charles Mast a un cousin proche, Jean Krautheimer, qui a été Gouverneur de l'Indochine française de 1929 à 1934, subordonné au Gouverneur général Pierre Antoine Marie Pasquier.

Le général Mast n'est pas dans un premier temps un partisan de la décolonisation. D'ailleurs, à Tunis en août 1945, il conseille à Salan d'être prudent en Indochine française :

Si vous donnez trop de droits aux Annamites, il y aura des répercussions en Tunisie....

Approché officieusement dès 1948 par le ministre de la France d'outre-mer, Coste-Floret, pour remplacer Bollaert, le général Mast déclare, au mois de janvier 1950, qu'il s'est juste contenté de demander l'avis à des politiques. En fait les travaux d'enquête mise en place suite au scandale et qui tient sa séance le 31 janvier 1950 révèle bel et bien la volonté du Général Mast d'accéder à la fonction de haut commissaire en Indochine[116].

Charles Mast établit des contacts privilégié entre les socialistes français et le Kuomintang et il devient l'un des meilleurs spécialistes de la question indochinoise. Il se sent très capable de manipuler Bao Daï et le général Xuan[117] comme des marionnettes.

Le général Mast aspire à devenir haut-commissaire en Indochine et son agent électoral c'est un certain Roger Peyré, repris de justice et trafiquant. Mais, son ami, le général Georges Revers, chef d'Etat-major de l'armée de terre, soutient sa candidature, comme les dirigeants socialistes parisiens[118].

En 1948, selon le général Georges Revers, il faut laisser le pouvoir à Bao Daï, monarque constitutionnel, avec comme premier ministre le général Xuan, favori des socialistes français, et une haute commission militaire française présidée par Charles Mast[119], lui aussi soutenu par le Parti Socialiste[120].

Toutefois en Chine, le basculement des forces entre nationalistes et communistes est en cours. Les positions françaises au Tonkin, proche de la frontière, sont évidemment menacées à terme par la victoire des communistes chinois. Le Général Georges Revers, dans Combat, du 4 août 1949 a beau dire :

Un devoir international : couvrir la frontière sino-tonkinoise.

Il sait que les rapports de force vont vite évoluer.

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L'affaire Revers (1949 - 1950)[]

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Charles Mast

Charles Mast en uniforme de Général d'armée (cinq étoiles).

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Le général Revers.

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Charles Mast et sa seconde femme, Marie-Madeleine Leroy.

Le 15 mai 1949, à l'issue d'une inspection en Indochine, le général Georges Revers, chef d'Etat-major de l'armée de terre, partisan de la décolonisation du Vietnam, rédige un rapport qui préconise notamment l'évacuation des places fortes de la route coloniale 4, le développement d'une armée vietnamienne, l'éloignement de l'empereur Bao Daï ainsi que la concentration des pouvoirs civils et militaires sur une seule tête. Le rapport Revers comporte une foule d'indications d'ordre financier, économique, administratif aussi bien que politique et stratégique.

Pour diriger ce plan, le général Revers a un candidat, le général Mast, directeur de l'Institut des Hautes Études de Défense nationale.

Du fait de l'opposition de la Chine, de l'influence d'Ho Chi Minh, des divisions de la gauche française et de l'attitude de certains officiers du corps expéditionnaire, cette tentative pour rétablir la paix n'aboutit pas.

Une enquête sur ses propos du chef d'Etat-major de l'armée de terre, menée par la DST conduit rapidement à un individu nommé Roger Peyré, puis au général Mast qui a reçu du général Revers un des exemplaires du dossier.

Des copies de ce rapport de Revers sont communiquées au représentant du gouvernement d'Ho Chi Minh à Paris, qui s'empresse de les envoyer à Saïgon par la valise diplomatique à quelques uns de ses amis qui eux le passent au Vietminh. Des parties entières de ce rapport sont divulguées sur les ondes de la radio la voix du Vietnam, vietminh, dès le mois d'août.

A l'origine de l'affaire Revers, ou affaire des généraux, Thomas Perez, un soldat rapatrié d'Indochine, qui a une altercation avec deux Vietnamiens, le 18 septembre 1949, qu'il soupçonne d'appartenir au Viet-Minh. Les trois hommes sont arrêtés et conduits au commissariat spécial. Lors de la fouille, on découvre le rapport Revers dans la serviette de l'un des Indochinois, Do Daï Phuoc. Ce rapport leur a transmis via le mystérieux Roger Peyré, un agent travaillant normalement pour le compte du général Mast.

Ensuite, les événements se précipitent : le 7 avril 1950, le Conseil supérieur de la guerre est saisi des cas Revers et Mast.

Une commission parlementaire est chargée d'enquêter sur les faits relatés dans la déclaration du président du Conseil du 17 janvier 1950. Le 5 mai, à l'Assemblée, ce sont des ministres du précédent gouvernement qui sont accusés d'avoir touché des pots de vin.

Des sommes importantes ont été allouées au général Mast - 1 million de francs de l'époque - au général Revers et à André Le Troquer, vice-président socialiste de l'Assemblée Nationale. Le rapporteur Roger Duveau, député de Madagascar, s'émeut des origines inexpliquées de la fortune du général Mast et reproche à Revers des fréquentations insolites et une correspondance avilissante. Relâchement des mœurs politiques et défaillance de la morale sont, selon lui, à l'origine de l'affaire qui, pour autant, n'en est pas beaucoup plus claire.

La commission parlementaire conclue à un non-lieu. Le gouvernement de Henri Queuille cherche à éviter le scandale. Mais le 21, les deux généraux sont mis à la retraite d'office par le Conseil des ministres. Le 23, le gouvernement Bidault tombe, officiellement sur le statut des fonctionnaires, mais tout le monde sait que c'est l'affaire des généraux qui l'a abattu.

En 1962, le Conseil d'État annule la mesure de 1950.

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LA FIN DE SA CARRIÈRE (1950 - 1977)[]

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Mast écrit en 1969, Histoire d'une rébellion, 8 novembre 1942.

Suite au scandale né de l'affaire des généraux, en 1950, il est désormais général de réserve. Charles Mast ne reste pas inactif. Il fait des affaires[121], écrit un livre de souvenirs, en 1969, Histoire d'une rébellion, 8 novembre 1942[122] et répond aux questions des journalistes. Il a déjà écrit :

  • Avec Diomède Catroux (1916 - 2008) et Charles de Gaulle (1890 - 1970), La France et la politique musulmane, en 1944.
  • Avec René Cassin (1887 - 1976), en 1947 Recueil général et pratique de législation tunisienne, en 7 volumes. Charles Mast préface ce recueil en 1947. Les mises à jour les plus récentes sont du 28 mai 1964.

Charles Mast reste jusqu'à sa mort très pessimiste sur les capacités de défense occidentales en cas d'attaque de l'Europe de l'Ouest par les armées des pays communistes.

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SON FILS, GEORGES MAST[]

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Polytechnicien (1936), ingénieur[]

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Georges Mast (1914 - 1978) est né à Lang Son, à la frontière entre le Tonkin et la Chine.

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Georges Mast (1914 - 1978) est le beau-fils d'André Bertrand de Casanove

Charles et Suzanne de Bigault de Casanove sont les parents de Georges Mast (1914 - 1978). Il naît en 1914 à Lang Son. Ses parents habitent à Dong Dang (province de Lang Son), à la frontière chinoise. C'est situé dans le nord du Tonkin, où Mast est en poste. Il naît le 23 juin et le 25 septembre 1914, du fait de la guerre, son père est rapatrié à Marseille, où il arrive un mois plus tard, pour faire la guerre[123].

On sait que Georges Mast a les cheveux châtains, le front dégagé, le nez sinueux, les yeux bruns, le visage ovale et mesure 170.

Suzanne de Bigault de Casanove se remarie le 17 octobre 1922 à Paris, dans le XVIIe, avec Jean Puyoo (1890 - 1987), employé des Postes comme elle. Ils ont un enfant, Claude.

André Bertrand, né le 3 juin 1899 à Paris, épouse le 23 juillet 1935) à Paris, dans le XVIIe, sa mère[124]. André se fait appeler Bertrand de Casanove. Il est le fils d'Alfred Bertrand-Taquet, Maire de Léognan (1919 - 1944), Commandeur de la Légion d'honneur, administrateur de sociétés, Président du groupe de l'alimentation, Président du Comité d'Organisation, au Comité Français des Expositions[125]. En 1911, Alfred Bertrand-Taquet, actionnaire de la « Revue Vinicole » achète le château et le domaine de La Louvière et en assure la gestion jusqu’en 1944. Il est élu maire de Léognan en 1919 et le reste jusqu’au lendemain de la Seconde guerre mondiale[126].

André Bertrand de Casanove, Croix de guerre, est lui-aussi administrateur de sociétés, Président-Directeur général de la Société Saint-Raphaël. Il se marie avec sa mère et Georges Mast est élevé et éduqué par lui[127].

Mast s'inscrit à Polytechnique en 1935[128]. Il est reçu, promotion 1936[129]. André Bertrand en est fier. La guerre finie Mast doit succéder à son beau-père, entre autres Président-Directeur général de la Société Saint-Raphaël. Comme il n'est militaire qu'à la guerre il est certainement ingénieur dans les entreprises de son beau-père.

Georges se marie à Solange Bayle, le 6 août 1937, à Sarliac-sur-l'Isle, dans la Dordogne. Ils ont trois filles avant la guerre.

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Lieutenant d'artillerie blessé et prisonnier (1940)[]

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L'Oflag XB où Georges Mast va survivre de 1940 à 43.

A la guerre il sert comme lieutenant dans une batterie d'artillerie à Sedan, alors que du fait de ses études à Polytechnique son arme devait être le génie[130].

Selon La Bretagne à l'épreuve: 1939-1940, Sarre, Flandres-Dunkerque, été 1944, la chevauchée américaine, objectif Brest, il est lieutenant dans un régiment de Bretons du Finistère. Ce 137e Régiment d'infanterie a comme chef de corps un temps le colonel Mast, son père[131].

Georges Mast est blessé, en 1940, à Sedan, et fait prisonnier[132]. Il est envoyé en captivité en Allemagne, mais pas au Oflag XB et pas dans un Stalag, comme il est souvent écrit, car il est officier.

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Évadé condamné à mort (1943/1944)[]

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Tribunal militaire allemand.

André Bertrand de Casanove, qui a élevé Georges Mast, va voir Georges Prade, proche de Laval, en 1943, car Georges Mast est condamné à mort par les Allemands[133][134].

S'ennuyant dans son Oflag XB, Mast début 1943 demande à travailler dans une usine, comme ingénieur. Il donne sa parole d'honneur de ne pas s'évader. Mais quelques semaines plus tard il s'évade. Il est repris et incarcéré à la prison militaire de Mayence. Georges Mast est condamné à mort par les nazis au tribunal militaire de Mayence[135], avant le 18 novembre 1943[136].

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Interventions en faveur de Georges Mast (1944)[]

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Laval, le professeur Max Huber (1874 - 1906), président du Comité international de la Croix Rouge de 1928 à 1944, le nonce à Berne Bernardini, le cardinal Maglione, Massigli, commissaire aux Affaires Étrangères du Comité Français de Libération Nationale, Mgr André Jullien, le Nonce à Berlin... interviennent pour surseoir à son exécution (18.11.1943 - 11.05.1944).

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Georges Mast (1914 - 1978), photographié avec le Résident Général de Tunisie, après la guerre.

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A la fin de sa vie Georges Mast (1914 - 1978) habite 8 rue Lyautey, à Paris, dans le XVIe.

André Bertrand rencontre Laval. Il lui explique que le rôle déterminant de Charles Mast dans le débarquement des alliés en Afrique du Nord est certainement la cause de cette peine de mort. Laval intervient et le conseiller d'ambassade von Bose aussi. Au printemps 44, Georges Prade annonce à Bertrand que le fils de sa seconde épouse est gracié[137]. Mais, l'intervention de Laval a t'elle été la seule raison de cette grâce du Führer ?

Le professeur Max Huber (1874 - 1906), président du Comité international de la Croix Rouge de 1928 à 1944[138], intervient aussi pour empêcher l’exécution du lieutenant Georges Mast à la fin de la Seconde Guerre mondiale[139].

Dossier B G 44 06-229.08 : Mast, Georges, Lieutenant, fils du Résident général français de Tunisie, condamné à mort par un tribunal militaire allemand, demande auprès du CICR afin qu'il intervienne pour surseoir à son exécution (18.11.1943 - 11.05.1944)[140].

Le Président du Comité international de la Croix-Rouge et Laval ne sont pas les seuls à intervenir :

Le nonce à Berne Bernardini au cardinal Maglione[141] Berne, 21 février 1944, 16 h.37. rect., 22 février. Succès d'une intervention en faveur d'un officier français condamné à mort.

La demande remonte à un appel de M. Massigli, commissaire aux Affaires Etrangères du Comité Français de Libération Nationale, à Mgr André Jullien, date du 30 novembre 1943[142].

Riferendomi al suo telegramma n. 199, Presidente Comitato Internazionale Croce Rossa 2 mi ha comunicato confidenzialmente aver ottenuto differimento esecuzione condanna a morte Tenente Mast. Nessuna decisione è stata ancora presa circa commutazione pena di morte.

Note de Mgr Montini: Com[missione] Socc[orsi]. Si pia darne notizia a Mgr Jullien. 24-2-44. S. E. il card. Segretario di Stato ha parlato al rev. mo Mgr Jullien, informandolo. Informare il Nunzio di Berlino.

On écrit le 16 mars 1944 au Nonce à Berlin qui répond le 3 avril[143], après sa démarche près l'Auswärtiges Amt. Le 19 avril la Secrétairerie d'Etat informe Mgr Jullien du contenu de ce Rapport: à la suite des explications données par le lieutenant Mast sur les motifs de son évasion, il est été gracié[144][145].

Après la guerre Georges Mast est nommé Chef d'Escadron (commandant dans l'artillerie). Cependant il démissionne pour devenir être Directeur commercial.

Mast se remarie le 25 janvier à Paris dans le XVIe avec Irène Natieff (ca 1915 - 2010), qui a une troupe de danse, et est certainement apparentée à un Ataman-général des armées blanches. Ils habitent 8 rue Lyautey à Paris dans le XVIe. Il meurt le 11 février 1978 à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) et est enterré à Nantes, certainement dans le caveau familial des Bigault.

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NOTES[]

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  1. Archives numérisées de l'état civil de Paris, acte de naissance no 2/724/1889, avec mention marginale du décès.
  2. La guerre d'Indochine - De l'Indochine française aux adieux à Saigon 1940-1956, Ivan Cadeau, Tallandier 2015.
  3. Etat des services de Mast Charles Emmanuel, dossier n° 823, E1 5e série.
  4. La Bretagne à l'épreuve: 1939-1940, Sarre, Flandres-Dunkerque, été 1944, la chevauchée américaine, objectif Brest, Volume 1, Alain Le Grand, Alain Le Berre, Editions Daoulan, 1992.
  5. La guerre d'Indochine - De l'Indochine française aux adieux à Saïgon 1940-1956, Ivan Cadeau, Tallandier 2015.
  6. La guerre d'Indochine - De l'Indochine française aux adieux à Saigon 1940-1956, Ivan Cadeau, Tallandier 2015.
  7. saint-cyrien, de la 92e promotion (1907 - 1910), Mast
  8. La guerre d'Indochine - De l'Indochine française aux adieux à Saïgon 1940-1956, Ivan Cadeau, Tallandier 2015.
  9. Histoire d'une rébellion: 8 novembre 1942, Charles Mast, Le Cercle du nouveau livre d'histoire, 1969.
  10. La Nouvelle revue des deux mondes 1977.
  11. Etat des services de Mast Charles Emmanuel, dossier n° 823, E1 5e série.
  12. saint-cyrien, de la 92e promotion (1907-10), Mast
  13. Casque modèle 1931 du Général de Brigade Charles MAST
  14. La guerre d'Indochine - De l'Indochine française aux adieux à Saïgon 1940-1956, Ivan Cadeau, Tallandier 2015.
  15. Etat des services de Mast Charles Emmanuel, dossier n° 823, E1 5e série.
  16. Etat des services de Mast Charles Emmanuel, dossier n° 823, E1 5e série.
  17. Etat des services de Mast Charles Emmanuel, dossier n° 823, E1 5e série.
  18. La Vie de la France sous l'Occupation, Volume 3. HOOVER Institut. Nouveau Monde éditions. ISBN 2365834043, 9782365834049.
  19. Archives numérisées de l'état civil de Paris, acte de naissance no 2/724/1889, avec mention marginale du décès.
  20. Etat des services de Mast Charles Emmanuel, dossier n° 823, E1 5e série.
  21. Etat des services de Mast Charles Emmanuel, dossier n° 823, E1 5e série.
  22. saint-cyrien, de la 92e promotion (1907-10)
  23. saint-cyrien, de la 92e promotion (1907-10)
  24. Qui est qui en France, Volume 11, Jacques Lafitte, Stephen Taylor, J. Lafitte, 1969.
  25. Etat des services de Mast Charles Emmanuel, dossier n° 823, E1 5e série.
  26. Etat des services de Mast Charles Emmanuel, dossier n° 823, E1 5e série.
  27. Archives numérisées de l'état civil de Paris, acte de naissance no 2/724/1889, avec mention marginale du décès.
  28. La Vie de la France sous l'Occupation, Volume 3. HOOVER Institut. Nouveau Monde éditions. ISBN 2365834043, 9782365834049.
  29. Archives numérisées de l'état civil de Paris, acte de naissance no 2/724/1889, avec mention marginale du décès.
  30. Figaro : journal non politique de 1937
  31. Saint-Exupéry : Sixième époque 1943-1944, tome 6, printemps 1981, Retour au combat, Alger, la disparition le 31 juillet 1944.
  32. Français en résistance: carnets de guerre, correspondances, journaux personnels, Bouquins (Paris), Guillaume Piketty, R. Laffont, 2009.
  33. Consuelo de Saint-Exupéry : La rose du Petit Prince, Paul Webster, Editions du Félin, 2000.
  34. Il était une fois... Le Petit Prince d'Antoine de Saint-Exupéry, Volume 4358 de Collection Folio, Alban Cerisier, Gallimard, 2006. p.209.
  35. Le Masque de fer une solution révolutionnaire, 1974
  36. Etat des services de Mast Charles Emmanuel, dossier n° 823, E1 5e série.
  37. Etat des services de Mast Charles Emmanuel, dossier n° 823, E1 5e série.
  38. Etat des services de Mast Charles Emmanuel, dossier n° 823, E1 5e série.
  39. Etat des services de Mast Charles Emmanuel, dossier n° 823, E1 5e série.
  40. Etat des services de Mast Charles Emmanuel, dossier n° 823, E1 5e série.
  41. Clandestins de l'Iroise: 1940-1944 : Récits d'histoire, René Pichavant, Morgane, 1982.
  42. La Bretagne à l'épreuve: 1939-1940, Sarre, Flandres-Dunkerque, été 1944, la chevauchée américaine, objectif Brest, Volume 1, Alain Le Grand, Alain Le Berre, Editions Daoulan, 1992.
  43. Etat des services de Mast Charles Emmanuel, dossier n° 823, E1 5e série.
  44. Etat des services de Mast Charles Emmanuel, dossier n° 823, E1 5e série.
  45. Etat des services de Mast Charles Emmanuel, dossier n° 823, E1 5e série.
  46. La guerre d'Indochine - De l'Indochine française aux adieux à Saïgon 1940-1956, Ivan Cadeau, Tallandier 2015.
  47. Etat des services de Mast Charles Emmanuel, dossier n° 823, E1 5e série.
  48. Etat des services de Mast Charles Emmanuel, dossier n° 823, E1 5e série.
  49. Douglas Porch, The March to the Marne: The French Army 1871-1914, éd. Cambridge University Press, 2003, p. 153.
  50. La Guerre du Rif, Vincent Courcelle-Labrousse, Nicolas Marmié, Tallandier 2008.
  51. Abd el-Krim et la République du Rif: actes du Colloque international d'études historiques et sociologiques, 18-20 janvier 1973, Volume 111 de Textes à l'appui. Série Histoire contemporaine, F. Maspero, 1976.
  52. [file:///C:/Users/Acer/Downloads/ADA603341%20(1).pdf FRANCE AND THE RIF WAR: LESSONS FROM A FORGOTTEN COUNTER INSURGENCY WAR. (NORTHERN MOROCCO- APRIL 1925- MAY 1927), Lieutenant-Colonel Frederic Danigo, Troupes de Marine (France)]
  53. England's Last War Against France: Fighting Vichy 1940-42, Phoenix non-fiction, history, Colin Smith, Hachette UK, 2010.
  54. Etat des services de Mast Charles Emmanuel, dossier n° 823, E1 5e série.
  55. Philippe Conrad, Franco, Chronique,‎ 1997, p.23-24.
  56. Etat des services de Mast Charles Emmanuel, dossier n° 823, E1 5e série.
  57. Opération Sarre. 1939
  58. Opération Sarre. 1939
  59. Opération Sarre. 1939
  60. [http://museedesetoiles.fr/portfolio_tag/general-mast/ Musée des Etoiles/Mast.
  61. Etat des services de Mast Charles Emmanuel, dossier n° 823, E1 5e série.
  62. Histoire d'une rébellion: 8 novembre 1942, Charles Mast, Le Cercle du nouveau livre d'histoire, 1969.
  63. LES TROUPES D'AFRIQUE DANS LA GUERRE DE 39/45
  64. Les soldats du béton: la Ligne Maginot dans les Ardennes et en Meuse, 1939-1940, Gérard Giuliano, Terres ardennaises, 1986.
  65. Seconde guerre mondiale dans la région d'Eloyes, Association de recherches archéologiques et d'histoire d'Eloyes et de ses environs, Affichage d'extraits - 2002.
  66. Juin 1940 [i.e. dix-neuf cent quarante]: le mois maudit, Roger Bruge, Fayard, 1980.
  67. LES TROUPES D'AFRIQUE DANS LA GUERRE DE 39/45
  68. Seconde guerre mondiale dans la région d'Eloyes, Association de recherches archéologiques et d'histoire d'Eloyes et de ses environs, Affichage d'extraits - 2002.
  69. Les cinq jours de Toul: (18-22 juin 1940), Pierre Ordioni, Editions du Polygone, 2001.
  70. LES TROUPES D'AFRIQUE DANS LA GUERRE DE 39/45
  71. Histoire d'une rébellion: 8 novembre 1942, Charles Mast, Le Cercle du nouveau livre d'histoire, 1969.
  72. Seconde guerre mondiale dans la région d'Eloyes, Association de recherches archéologiques et d'histoire d'Eloyes et de ses environs, Affichage d'extraits - 2002.
  73. Juin 1940 [i.e. dix-neuf cent quarante]: le mois maudit, Roger Bruge, Fayard, 1980.
  74. Mario Faivre, Le chemin du Palais d'été Alger 1942, p.106.
  75. JOURNAL DE GUERRE. Londres-Alger avril 1943-juillet 1944, Espoir, Plon, Henri Queuille, Hervé Bastien, Olivier Dard, Plon et Fondation Charles De Gaulle, 1995.
  76. La Nouvelle revue des deux mondes 1977.
  77. Etat des services de Mast Charles Emmanuel, dossier n° 823, E1 5e série.
  78. Les Chantiers de la jeunesse au secours de la France: (souvenirs d'un soldat), Collection Histoire et documents contemporains, Nouvelles Editions Latines, 1970.
  79. Man Called Intrepid: The Incredible WWII Narrative Of The Hero Whose Spy Network And Secret Diplomacy Changed The Course Of History, William Stevenson, Rowman & Littlefield, 2009.
  80. Les Chantiers de la jeunesse au secours de la France: (souvenirs d'un soldat), Collection Histoire et documents contemporains, Nouvelles Editions Latines, 1970.
  81. Le livre noir de la Collaboration, Philippe VALODE, Place Des Editeurs, 2013.
  82. La Nouvelle revue des deux mondes 1977.
  83. Le livre noir de la Collaboration, Philippe VALODE, Place Des Editeurs, 2013.
  84. Etat des services de Mast Charles Emmanuel, dossier n° 823, E1 5e série.
  85. Revue française d'histoire d'outre-mer - Page 626, Centre national du livre (France) - France Colonies History Periodicals - 2000.
  86. Le destin des hommes de Pétain, Philippe Valode, Nouveau Monde éditions 2014.
  87. General of the Army : George C. Marshall, Soldier and Statesman, Ed Cray, Rowman & Littlefield, 2000.
  88. The Last Hero, Wild Bill Donovan : the Biography and Political Experience of Major General ..., Anthony Cave, p.246.
  89. The Second World War, Antony Beevor, Hachette UK, 2012.
  90. Charles De Gaulle- A Biography, Don Cook, Putnam, 1983, p.158.
  91. Le destin des hommes de Pétain, Philippe Valode, Nouveau Monde éditions. 2014.
  92. Trop secret pour archiver ou le complot du Foreign Office pour éliminer Darlan
  93. England's Last War Against France: Fighting Vichy 1940-42, Phoenix non-fiction, history, Colin Smith, Hachette UK, 2010.
  94. À la reconquête de la France, www.aerostories.org, Première époque : le réarmement (janvier 43 - août 44), C-J. Ehrengardt.
  95. Résurrection de l'Armée française, de Weygand à Giraud, Marcel Lerecouvreux, Nouvelles Editions Latines, 1955.
  96. Koeltz, oublié de l'histoire
  97. L'Alma, l'Alma-Marine, le Corso: trois villages de l'Algérois racontés par leurs enfants : recueil, Association L'Alma-le Corso, 2006.
  98. Le destin des hommes de Pétain, Philippe Valode, Nouveau Monde éditions. 2014.
  99. Informations générales France. Ministère de l'intérieur (1912-1981)
  100. Christine Levisse-Touzé, L'Afrique du Nord dans la guerre, 1939-1945, Paris, Albin Michel, 1998.
  101. Evénements politiques et enquêtes de police (1940/1947), Code de communication zone générique = ALG, zone fonds = ALGER, zone cote = 1K/1144, Cote de référence FR ANOM 91/1K1144.
  102. La guerre en Asie-Pacifique, Malaisie, Indochine : les Alliés freinent les Japonais
  103. [http://museedesetoiles.fr/portfolio_tag/general-mast/ Musée des Etoiles/Mast.
  104. Casque modèle 1931 du Général de Brigade Charles MAST
  105. Etat des services de Mast Charles Emmanuel, dossier n° 823, E1 5e série.
  106. Proceedings of the United States Naval Institute, United States Naval Institute, p. 880.
  107. Koeltz, oublié de l'histoire
  108. Koeltz, oublié de l'histoire
  109. RÉSISTANCE ET FRANCE COMBATTANTE
  110. L'Afrique et la seconde guerre mondiale: documents de travail et rapport final du colloque organisé par l'Unesco à Benghazi (Jamahiriya arabe libyenne) du 10 au 13 novembre 1980, Volume 10 de Histoire générale de l'Afrique: Études et documents, Unesco, 1985.
  111. A History of Modern Tunisia par Kenneth J. Perkins, p. 107.
  112. Le destin des hommes de Pétain, Philippe Valode, Nouveau Monde éditions. 2014.
  113. Site sur grossoeuvre
  114. Militaires en République: les officiers, le pouvoir et la vie publique en France : actes du colloque international tenu au Palais du Luxembourg et à la Sorbonne les 4, 5 et 6 avril 1996. Volume 47 de Histoire de la France aux XIXe et XXe siècles, ISSN 1243-0269. Olivier Forcade, Eric Duhamel, Philippe Vial. Publications de la Sorbonne, 1999.
  115. Musée des Etoiles/Mast.
  116. La guerre d'Indochine - De l'Indochine française aux adieux à Saïgon 1940-1956, Ivan Cadeau, Tallandier 2015.
  117. Le 20 mai 1948, le général Nguyên Van Xuân préside un Gouvernement Central Provisoire.
  118. Francis Edward, Accommodation and Resistance-The French Left, Indochina, and the Cold War, 1944-1954, p. 86.
  119. Francis Edward, Accommodation and Resistance-The French Left, Indochina, and the Cold War, 1944-1954, p. 86.
  120. AFFAIRE des Généraux, PAR ALAIN RUSCIO, LE 09 MAI 2014
  121. Francis Edward, Accommodation and Resistance- The French Left, Indochina, and the Cold War, 1944-1954, p. 89.
  122. Le Cercle du nouveau livre d'histoire
  123. Etat des services de Mast Charles Emmanuel, dossier n° 823, E1 5e série.
  124. Encyclopédie de la fausse noblesse et de la noblesse d'apparence, Volumes 1 à 2, Collection "Noblesses d'hier et d'aujourd'hui", ISSN 1159-5795. Pierre Marie Dioudonnat. Éditeur Sedopols, 1994.
  125. Annuaire des marques et appellations d'origine des vins eaux-de-vie et spiritueux de France, Éditeur Maurice Ponsot, 1943.
  126. Château La Louvière
  127. La Vie de la France sous l'Occupation, Volume 3. HOOVER Institut. Nouveau Monde éditions. ISBN 2365834043, 9782365834049.
  128. Journal officiel de la République française. 1935.
  129. Waffen-SS Français, volume 2, Grégory Bouysse, Lulu.com, 2011. ISBN 1470929112, 9781470929114.
  130. La Bretagne à l'épreuve : 1939-1940, Sarre, Flandres-Dunkerque, été 1944, la chevauchée américaine, objectif Brest. Alain Le Grand, Alain Le Berre, Editions Daoulan, 1992. ISBN 2950656501, 9782950656506.
  131. La Bretagne à l'épreuve : 1939-1940, Sarre, Flandres-Dunkerque, été 1944, la chevauchée américaine, objectif Brest. Alain Le Grand, Alain Le Berre, Editions Daoulan, 1992. ISBN 2950656501, 9782950656506.
  132. La Vie de la France sous l'Occupation, Volume 3. HOOVER Institut. Nouveau Monde éditions. ISBN 2365834043, 9782365834049.
  133. La Vie de la France sous l'Occupation, Volume 3. HOOVER Institut. Nouveau Monde éditions. ISBN 2365834043, 9782365834049.
  134. France During the German Occupation, 1940-1944: A Collection of 292 Statements on the Government of Maréchal Pétain and Pierre Laval, Volume 3. Distributed by Stanford University Press for the Hoover Institution on War, Revolution, and Peace, Stanford University, 1958.
  135. La Vie de la France sous l'Occupation, Volume 3. HOOVER Institut. Nouveau Monde éditions. ISBN 2365834043, 9782365834049.
  136. Inventaire B G 044, Otages et détenus politiques 1939-1952
  137. La Vie de la France sous l'Occupation, Volume 3. HOOVER Institut. Nouveau Monde éditions. ISBN 2365834043, 9782365834049.
  138. ACTES ET DOCUMENTS DU SAINT SIÈGE RELATIFS À LA SECONDE GUERRE MONDIALE
  139. Actes et documents du Saint Siège relatifs à la Seconde Guerre mondiale: Janv. 1944-Juil. 1945, Volume 10, Pierre Blet (S.J.), Angelo Martini, Burkhart Schneider, Catholic Church. Secretaria Status, Libreria Editrice Vaticana, 1965. p.155.
  140. Inventaire B G 044, Otages et détenus politiques 1939-1952
  141. Tel. nr. 204 (A.S.S. 76925. Du 28 janvier, non publié )
  142. ACTES ET DOCUMENTS DU SAINT SIÈGE RELATIFS À LA SECONDE GUERRE MONDIALE
  143. rapp. 11T. 183/56972, A.S.S. Varia 157
  144. A.S.S. 76925/S
  145. ACTES ET DOCUMENTS DU SAINT SIÈGE RELATIFS À LA SECONDE GUERRE MONDIALE

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Articles connexes[]

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  • Originaire de Brumath, comme le sénateur Velten (1831-1915), il a un certain nombre d'ancêtres en commun avec lui.
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