Wiki Guy de Rambaud
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                                Pierre de Labrousse de Sénésac

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Garde du corps - l'uniforme de la 4e compagnie en 1786.

Mottet famille

La famille de sa Femme, les Mottet [1].

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L'oncle de sa Femme : le Baron Benoit Mottet de la Fontaine, the last French Governor of Pondicherry[2].

Pierre de Labrousse de Sénésac (ou Sérézac)[3], dit le jeune, est né et baptisé le 10 mai 1736 à Cahuzac en Sarladais (Périgord), et décédé le 12 avril 1813 à Saint-Aubin de Cadelech, département de la Dordogne.


Pierre de Labrousse est un des nombreux fils de Jean, juge sénéchal, seigneur de Sénésac [4], et Marguerite de Cantal de Gaujac[5], tous gardes du corps de Louis XVI ou officiers dans des régiments d'élite. Pierre de Labrousse de Sénésac, écuyer, est seigneur de Bontems[6]. Sa mère est une Cantal de Gaujac. Les Labrousse de Cahuzac en Salardais sont des Labrousse de Guyenne, comme le prouve leur blason[7]. Comme tous ses frères Pierre est officier au Régiment de Guyenne, puis de Viennois. Il combat lors de différentes batailles dans les Antilles. Après la guerre d'indépendance il est maréchal des logis (= capitaine) dans la Compagnie des Gardes du corps du Roi, celle du duc de Luxembourg (4e compagnie, 3e Cie française)[8]. Pierre est aussi, comme ses frères, chevalier de Saint-Louis. Le Commissaire Général Louis Melchior Mottet lui accorde la main de sa fille, Marie Madeleine en 1787. Elle est la nièce du Baron Benoît Mottet de La Fontaine, the last French Governor of Pondicherry[9].

Pierre de Labrousse est un temps Grand varlet de pied de la reine Marie-Antoinette[10].

Pierre de Labrousse devient sous-lieutenant instructeur des gardes du corps du Roi[11]. Magdeleine Mottet, sa femme élève Madeleine Célinie et son frère, Auguste de Rambaud, les enfants de sa soeur Agathe de Rambaud. Outre Louis de Labrousse, le couple a deux autres enfants avant l'émigration du mari. En 1789, et encore plus dans les années qui suivent, être fidèle au Roi, noble, chevalier de Saint-Louis ou officier des gardes du corps... vous expose à être massacré par la populace, être fusillé ou guillotiné. Pierre émigre dès fin 1790. Pierre fait toutes les campagnes de l’armée des émigrés de 1792 à 1800[12]. Sa femme, qui ne divorce pas, est cloîtrée de force enfermée pendant des années à Cahuzac en Sarladais (Périgord) avec son fils, Louis de Labrousse, et la tante de son mari[13]. Ils n'ont pas le droit d'aller dans leur jardin. Leurs biens sont vendus comme biens nationaux[14].

Pierre de Labrousse après huit campagnes de 1792 à 1800 revient d'émigration. Il a une fille en 1805 et meurt en 1813. Louis de Labrousse, son fils, colonel, se marie avec Agathe Augustine-Amélie de Corbie (1785 - 1871), fille de Charles-Laurent de Corbie, écuyer, Conseiller du Roi, Substitut du Procureur général de la Cour des aydes[15]. Elle est propriétaire de la Roche-Chotard du fait de sa mère, Marie-Julie-Flore Savin (1763 - 1832)[16], fille de l'Intendant du Duc de Saint-Aignan et d'une Joly de Fleury. Louis de Labrousse et Agathe Augustine-Amélie de Corbie (1785 - 1871). Leurs descendantes se marient aux comtes de Lyrot, Augier de Moussac et Couëssin.

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SA FAMILLE[]

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Ses parents[]

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Château de Cahuzac.

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Blason des Barral.

Jean de Labrousse, seigneur de Sénésac[17] (ou Sérézac[18] son père, est nommé en 1725 juge de la terre et juridiction de Cahuzac par messire François, duc de La Rochefoucauld (1663 - 1728), prince de Marcillac, chevalier des ordres du roi, grand maître de sa garde-robe, seigneur de Cahuzac et autres places[19]. Selon d'autres sources Noble Jean de Labrousse est Juge sénéchal de la juridiction de Cahuzac dès 1721 et en 1749.

Nous avons un bail à ferme pour neuf années et à raison de 300 livres l'une, par messire Élie Guitton, prêtre, docteur en théologie, prieur du prieuré de Saint-Aubin de Cahuzac, en Agenais, à Jean et Louis Labrousse, bourgeois dudit Cahuzac.

Messire Élie Guiton, prêtre, docteur en théologie, prieur du prieuré de Saint-Aubin de Cahuzac en Sarladais, habitant l'abbaye royale de Saint-Cybard d'Angoulême, vient avec un valet, à cheval, pour faire exécuter un contrat de ferme par lui consenti, en laveur des sieurs Jean et Louis Labrousse frères, des fruits décimaux dudit prieuré de Saint-Aubin en 1736.

Marguerite de Cantal de Gaujac, sa mère[20], est la fille du sieur Pierre Cantal de Gauyac (1671 - 1712) et de Marguerite de Montbet. Il est fils et petit-fils de médecins qui vivoient noblement[21].

Théodore de Barral (1605 - 1668), écuyer, seigneur d'Arènes, épouse le 30 octobre 1650, noble demoiselle Isabeau de Cantal[22]. La famille de Barral est une famille de la noblesse française subsistante.

L'oncle de Pierre, Noble Pierre IIe du nom de Cantal de Gaujac est Écuyer, Sieur de Gaujac, Garde du Corps du Roi, est marié à dame Marie Michelon de Gaujac. Leur fille, Jeanne-Rose de Cantal, se marie, par contrat du 12 septembre 1760 à Noble Pierre Du Rieu, IVe du nom, écuyer, du château de Bedel, paroisse de Montagnac, sieur de Sévérac[23]. La famille de Rieu ou du Rieu, anciennement del Rieu ou de Rivo, est une famille noble du Rouergue.

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Sa soeur et ses frères[]

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Château des du Bois de la Greze.

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Le Régiment de Talaru de 1758 à 1761 devient le Régiment de Guyenne. Des éléments de cette unité forme le régiment de Viennois, renommé 22e R.I.

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Régiment de Guyenne uniforme de 1762 à 1776.

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La Maison du roi: Garde du corps du roi, fin Louis XVI, étendard des Gardes du corps du roi, compagnie de Luxembourg; équipage de selle ; maréchal de camp (général de brigade) à l'ordonnance de 1775.

Louis de la Brousse

Acte de baptême de Louis, futur chevalier. Tous les parrains et marraines des Labrousse sont nobles, comme leurs ancêtres.

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Certains Gardes vont défendre la monarchie après la fin de la monarchie, jusqu'à leur mort : Louis XVI traversant les rangs des troupes défendant le palais des Tuileries le 10 août 1792.

Jean de Labrousse a neuf enfants.

Guillaume du Bois de la Grèze, né le 29 avril 1739, épouse le 20 juin 1770, Jeanne Julie de La Brousse, fille de Jean et de Marie de Cantal. Il décède en 1795. Cette famille Dubois produit des preuves de noblesse en 1729, devant d'Hozier, pour obtenir l'admission d'un de ses membres parmi les pages du roi[24].

Les frères de Pierre, survivants au décès en bas-âge, sont tous officiers :

- Louis de Labrousse est lieutenant le 6 juin 1758 au régiment de Talaru, futur Régiment de Guyenne, capitaine le 4 juin 1777 au régiment de Viennois. Parrain de son neveu Louis, fils de Pierre, en 1788, à Versailles. Il est licencié des Gardes du Corps le 25 juin 1791? suite à un décret de l'Assemblée Nationale du 24 août 1791[25]. Par un rapport du 31 mai 1792, écrit à Saint-Omer, du lieutenant colonel Danglas commandant le 2e bataillon du 22e R.I. l'on sait qu'il a émigré :

Monsieur, J'ai l'honneur de vous rendre compte que M. Louis Labrousse, premier capitaine au 22e R.I. et commandant trois compagnies détachées à Gravelines a quitté son poste sans permission du 23 mai et ne m'a plus donné de nouvelle. D'après les comptes qui m'ont été rendus et les informations que j'ai faites, je suis presque convaincu qu'i a abandonné son état. Cet officier ayant à sa disposition les finances, nécessaires aux plus pressants des besoins de son détachement s'est payé de ses propres mains de ses appointements jusqu'au premier juin, ainsi que d'une somme de 40 livres que vraisemblablement il a supposé devoir lui revenir pour deux places de fourrage comme étant détaché du temps de guerre.


- Un autre Pierre de Labrousse, né à Cahuzac, le 25 mai 1734, Garde du corps le 15 avril 1751, a servi la campagne de 1761, Rang de capitaine de cavalerie le 15 avril 1776. Le 15 mars 1778 il reçoit un Brevet de capitaine de cavalerie.

Toujours dans la compagnie de Luxembourg, une attribution de pension au sieur de Labrousse, sans autre indication, en 1764.

Au sieur de la Brousse, garde du corps, homme de condition qui sert depuis 1750 et qui est dans le besoin une pension de 120 livres pour continuer ses services, le 13 août 1765. Il est Garde du corps du roi le 15 avril 1751. Chevalier de Saint Louis le 31 mars 1776. Sous-brigadier le 15 mars 1778, maréchal des logis[26]. Pensions sur le Trésor Royal (dossier n° 14006) :
Brevet d'une pension de 134 livres, y compris 14 livres d'intérêts d'arriérés, réduite à 118 - 8 - 6 par la retenue d'1/10e et de 3% portant tant sur les 120 livres de pension originale que sur les 14 livres d'intérêt. En faveur du Sieur Pierre de La Brousse, né à Cahuzac en Périgord, le 25 mai 1734 et baptisé le lendemain dans l'église paroissiale dudit lieu. Brigadier dans la Compagnie de Luxembourg des Gardes du corps du Roy. Pension lui a été accordée sur le Trésor Royal, le 13 septembre 1764, en considération de ses services : cy net …………..118 - 18 - 6. Nota : cette pension a été payée jusqu'au 1er novembre 1777. Il revient audit Sieur de La Brousse pour le dernier net de cette pension, du premier septembre 1777 au premier janvier 1777 : ………….138 - 14 - 11. Aujourd'hui premier décembre 1779, le Roi étant à Versailles....

Lettre :

Le Sieur Pierre de Labrousse, brigadier des Gardes du corps du Roy, compagnie de Luxembourg, né le vingt-cinq du mois de may mil sept cent trente et quatre à Cahuzac en Périgord, élection d'Agen, généralité de Bordeaux, a été baptisé le lendemain, résidant à Cahuzac déclare jouir d'une pension de cent vingt livres sur le Trésor Royal de l'échéance du mois de novembre 1764 et quatre, dont il luy reste deux années révolue qui luy ont esté accordée au travail de Mgr le prince de Tingry, le 12 novembre 1764, en considération de ses services. Fait à Cahuzac ce 30 octobre 1780. De Labrousse. Mon adresse à Bergerac en Périgord.


- Raymond de Labrousse, né le 14 avril 1735 à Cahuzac en Sarladais, Enseigne dans le régiment de Talaru, futur Régiment de Guyenne le 6 juin 1758, Lieutenant le 8 septembre suivant dans ce régiment à la formation du 8 juin 1776, Capitaine en second de la compagnie colonelle le 4 juillet 1777, Capitaine commandant le 4 septembre 1781. S'est trouvé aux trois combats livrés par Mr le Comte de Guichen les 17 avril, 15 et 19 may 1780. 44Capitaine-commandant le 4 feptembre 1781. Fait Chevalier de l'ordre le 4 avril 1781. Observations de Mr le Duc de Guines (1785) : paroît un des plus distingués[27]. Second capitaine commandant du 22e régiment 32 ans, 8 mois, 22 jours de fervices effectifs, ce qui avec les 10 campagnes fait 42 ans et une pension de 1,745 livres[28].

Voir à ce sujet :Die Offiziere des Régiment de Viennois, später des 22ème Régiment d'Infanterie.


- Louis, Chevalier de Labrousse, né à Cahusac le 18 juillet 1750, Sous-lieutenant au régiment de Talaru, futur Régiment de Guyenne le 4 février 1770, passé dans ce régiment à la formation du 8 juin 1776, lieutenant en second le 28 août 1777, Premier lieutenant le 14 janvier 1779, Capitaine en second le 17 octobre 1780, Capitaine commandant le 7 avril 1783. 300 francs de gratification exceptionnelle le 9 avril 1782. 400 francs de gratification exceptionnelle le 12 avril 1777. Observations (1777) : très bon officier. Observations du Duc de Guines (1785) : du meilleur exemple, de la plus grande fermeté. Fait Chevalier de l'ordre le 15 février 1789[29].

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Les Labrousse de Guyenne[]

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Blason labrousse

De gueules à un cerf courant d'argent. Blason Labrousse de Guyenne[30].

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Nicolas de La Brousse, comte de Verteillac (1645 - 1693), Maréchal de camp.

Le blason des Labrousse est celui de certains Labrousse de Guyenne[31]. Aisée et considérée, la famille de La Brousse à Sarlat peut ainsi diversifier ses investissements dans l'État d'offices. On les retrouve dans la magistrature, comme c'est le cas de Guillaume de Labrousse, Président en la Cour des Aydes de Guyenne[32]. Les Labrousse de Meyssès à Sarlat donnent cinq officiers au Parlement de Guyenne et neuf au Présidial de Sarlat. Mais les autres membres de cette famille vendent leur charges au Présidial de Sarlat pour se tourner vers les magistratures du Parlement de Guyenne ou sa Cour des Aydes.

Les Labrousse de Meyssès, à Sarlat, sont de très ancienne bourgeoisie médiévale, mais ne sont anoblis par lettre qu'en 1651. On retrouve pourtant beaucoup de Labrousse parmi la noblesse militaire, les gardes du corps du Roi. Au XVIIIe siècle, à Sarlat, ils donnent quatre officiers au régiments royaux. Ils y sont parfaitement intégrés, du fait certainement du fait des alliances de leurs aïeux, mais aussi car ils sont d'excellents officiers. C'est le cas de tous nombreux frères de Pierre[33].

Pendant la Fronde le clan des Labrousse de Sarlat dirigent le parti royaliste. En 1789, beaucoup de Labrousse font partie des armées des émigrés. C'est le cas de Pierre et ses frères.

Saint-Saud, le grand généalogiste périgourdin, cite un Pierre de Labrousse, natif de Cahuzac, parmi les isolés de la Maison des Labrousse de Meyssès. Mais il s'agit de l'un de ses frères, un aîné, qui porte lui-aussi ce prénom et est officier.

Quel est leur lien avec la famille de La Brousse de Verteillac, une maison de la noblesse française, originaire du Nontronnais, au nord de l'actuel département de la Dordogne, qui donne deux gouverneurs à la province du Périgord au XVIIIe siècle ? Les Labrousse de Cahuzac sont en famille avec les marquis de Fayolle, car Adèle de Labrousse, fille de Pierre, loge chez sa cousine à Versailles et elle est citée comme cousine par un Fayolle dans un courrier. Nous avons le 24 février 1664, demoiselle Dauphine de la Brousse, fille de Thibaud de la Brousse, seigneur de Verteillac qui épouse Gaston-Isaac de Fayolle, dont les descendants sont marquis. Comme il n'y a pas d"alliance connue des de La Brousse de Sarlat avec des Fayolle les Labrousse de Cahuzac sont certainement des descendants des La Brousse de Verteillac.

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AVANT LA RÉVOLUTION[]

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Pierre au Régiment de Guyenne, puis de Viennois[]

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Invasion de la Dominique (1778).

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Prise de la Grenade en 1779.

Pierre est lieutenant au régiment de Talaru, futur Régiment de Guyenne, demande une compagnie au régiment de la Martinique en 1776[34]. On le retrouve capitaine au régiment de Viennois, formé en 1776, avec les 2e et 4e bataillons du régiment de Guyenne.

Labrousse combat aux Antilles pendant la guerre d'indépendance américaine au côté de son frère Louis à la Bataille de la Dominique, en 1778[35].

Pierre est présent à la prise de la Grenade, en 1779.

Pierre est dit Labrousse de Bontemp ou le jeune pour le différencier de son frère aîné, lui aussi capitaine le 17 octobre 1780 dans le régiment de Viennois[36].

Pierre de Labrousse combat avec ses hommes à la prise de Tobago est un expédition française menée en mai 1781.

Pierre de Labrousse combat sur mer à la bataille de Saint-Christophe, qui se déroule les 25 et 26 janvier 1782 lors de la guerre d'indépendance des États-Unis.

Ce La Brousse est capitaine au régiment de Viennois, ci-devant en garnison à la Martinique en 1783[37].

Le 26 avril 1786 il y a au régiment de Viennois une compagnie de Tour, cy-devant La Brousse[38].

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Pierre garde du corps du roi[]

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Étendard de la 4e Cie française des Gardes du corps du roi.

Pierre de Labrousse devient Maréchal du logis des gardes du corps du roi Compagnie du duc de Luxembourg (4e compagnie, 3e Cie française). Il est fait Chevalier de l'ordre avant 1787.

Pierre de Labrousse appartient à la Troisième Compagnie française de Gardes du Corps, possédant la Bandoulière jaune (une couleur différente par Compagnie), en quartier à Amiens [39]. Il est parfois confondu avec un de ses frères.

Le Capitaine de la Compagnie est Charles François Christian de Montmorency-Luxembourg, prince de Tingry, puis de 1784 à 1790, Anne Paul Sigismond de Montmorency, Prince de Luxembourg. En 1790 Anne Christian de Montmorency-Luxembourg, 2e duc de Beaumont, lui succède.

Depuis 1775, la troisième Compagnie française de Gardes du Corps est casernée à Amiens[40]. Début juillet ils viennent protèger le Roi à Versailles, remplaçant une autre compagnie. Ils sont logés entre la rue de l'Orangerie et l'avenue de Sceaux.

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MARIAGE[]

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La famille de sa femme[]

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Commissaire général de la marine

Commissaire de la Marine à la fin de l'ancien régime.

Le Commissaire Général Louis Melchior Mottet lui accorde la main de sa fille, Marie Madeleine, la sœur d'Agathe de Rambaud, née Mottet, qui a été plus qu’une mère pour le futur Louis XVII, selon l’historien Alain Decaux. Elle est la petite-fille du Baron Nicolas Mottet de La Motte, officier dans les venneries du roy, membre de la Famille Mottet. Madeleine est aussi la fille de Pierre Éloy Le Proux de La Rivière, Premier Commissaire, responsable des fonds des Colonies.

Voici l'extrait du registre de naissance de sa femme à la paroisse Saint-Louis de Versailles, correspondant à son baptême :

L'an 1767, le 11 avril, marie Madeleine, née ce même jour, fille légitime de Messire Louis Melchior Mottet, commissaire de la marine et de Jeanne Le Proux de la Rivière, a été baptisé par nous soussigné curé de la paroisse. Le parrain a été Messire Pierre Jacques Le Moyne, écuyer, conseiller, secrétaire du Roi, Maison Couronne de France, Directeur de la Compagnie des Indes, et la marraine Madeleine Coustant, ayeule paternelle de l'enfant, représentée par Marie Anne Le Proux de la Rivière, tante maternelle de l'enfant. Lesquels et le père ont signé avec nous. ainsi signé Le Proux de la Rivière, Le Moyne, Mottet et Bares, curé.

Son grand-père, le Baron Nicolas Mottet de La Motte, ayant placé les 30.000 francs de la dot de sa fille pour son gendre dans les actions de la Compagnie des Indes, l'on peut s'étonner de la présence de ce Le Moyne en tant que parrain. On voit là encore les liens étroits qui unissent les employés du ministère de la marine et les dirigeants de cette compagnie.

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Son mariage (5 juillet 1787)[]

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Acte de Mariage : Versailles Saint-Louis, Départementale, 1112632 M, 1787-1787.

Agathe de Rambaud jeune

Agathe Mottet-de Rambaud jeune, sa belle-soeur, élève le Dauphin. Les témoins de son mari sont le Bailli Pierre André de Suffren et Louis Thomas Villaret de Joyeuse. Elle est la belle-sœur de Georges Pléville Le Pelley, à l'époque capitaine des vaisseaux et Gouverneur du port de Marseille, futur amiral et ministre de la Marine et des Colonies sous le Directoire.

Les familles signent d'abord un contrat de mariage :

Contrat de mariage entre Pierre de Labrousse de Serjac, demeurant rue des Bourguignons, paroisse Saint-Paul, diocèse de Paris, Maréchal des Logis des gardes du corps du Roi de la compagnie du Luxembourg et Magdelaine Mottet, deumeurant hors de Paris, paroisse hors de Paris, diocèse de Paris. 24 juin 1787[41].

Voici l'extrait du registre des actes de mariage dans la ville de Versailles, paroisse Saint-Louis :

L'an 1787, le 5 juillet après la publication d'un ban faite dans cette église le premier sans opposition, vu la dispense des 2 autres bans accordés le 4, par Monseigneur l'Archevêque de Paris. Signé Dampierre, vicaire général. Permissionné et controllé le même jour par Chauveau, après publication d'un ban fait de même sans opposition dans l'église paroissiale de Saint-Rémi de la ville, diocèse d'Amiens, suivant le certificat à nous délivré en date du 18 du mois dernier. Signé Petit, curé de la dite paroisse et duement légalisé par Messire le substitut de Messire le Lieutenant général du bailliage et présidial de la dite ville. Par le secrétariat de Monseigneur l'évêque d'Amiens. Signé de Boisnes, vicaire général et plus bas Goelin. Vu de même la dispense des deux autres bans accordés le 18 du sus dit mois dernier par Monseigneur l'évêque d'Amiens, signé de Varenne et plus bas L'Enfant, insinué et contrôlé le même jour par Tavernier, vue la permission à moi dit à l'époux de contracter mariage par Monsieur le Prince de Luxembourg, les fiançailles faites immédiatement avant la célébration du mariage, en conséquence de la permission accordée de Monseigneur l'Archevêque de Paris, laquelle est inscrite à la dispense. Nous avons signé prêtre de la mission faisant les fonctions curiales avons unis en légitime mariage de leur mutuel consentement Messire Pierre de la Brousse de Sénésac, écuyer, seigneur de Bontems, maréchal des logis de messieurs les gardes du corps du Roy, compagnie du Luxembourg, chevalier de l'ordre militaire royal de Saint Louis, né baptisé le 10 mai 1736, fils majeur des défunts Messire Jean de la Brousse, seigneur de Sénésac et dame Marguerite Cantale, cy devant de la dite paroisse Saint Louis de la ville d'Amiens et présent depuis six mois de cette paroisse et demoiselle Marie Magdelaine Mottet, née baptisée le 11 avril 1767, fille mineure du sieur Louis Melchior Mottet, ancien premier commis de la marine et de dame Jeanne Agathe Le Proux de la Rivière de droit et de fait de cette paroisse d'autre part. Ont assisté pour témoins du côté de l'époux Messire André Bareau, brigadier de messieurs les gardes du corps du Roy, chevalier de l'ordre militaire royal de Saint Louis, et le sieur Jean Antoine Louis Bernard de Frepals de Boursaud, capitaine au régiment de Normandie Cavalerie, au grand commun et du côté de l'épouse Monsieur son père, madame sa mère, messieurs ses cousins lesquels pour les peines portées par les ordonnances du Roy nous ont certifié la catholicité le domicile, la liberté et la qualité des époux qui ont signé devant nous. de Labrousse de Serejac, Mottet, Mottet, Bareau, de la Rivière, de Frepals de Boursaud, de la Rivière-Mottet, Berry, Mottet-de Rambaud, la Rivière, Simmonneau, Gruyer prètre.

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DE SON MARIAGE A SON ÉMIGRATION (1787 - 1790)[]

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La Reine de retour dans ses appartements après la scène du balcon, le 6 octobre 1789, Elle découvre ses gardes massacrés et les dégâts des lieux.

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La Journée mémorable de Versailles le lundi 5 octobre 1789 : dans cette émeute générale plusieurs gardes du corps sont massacrés deux d'entre eux sont décolés et leurs tètes portées en triomphe par ce peuple même ami de la liberté nationale.

Pierre de Labrousse est un temps Grand varlet de pied de la reine Marie-Antoinette[42].

Son fils, le futur colonel-baron Louis Marie de La Brousse, naît le 7 septembre 1788, à Versailles, et baptisé le 8 septembre 1788, à la paroisse de Saint Louis. Le parrain est le Chevalier Louis de Labrousse, commandant au régiment de Viennois, oncle paternel de l'enfant et la marraine, dame Marie Agathe Mora, veuve de Messire Pierre Éloy Le Proux de La Rivière, Premier Commissaire, responsable des fonds des Colonies, arrière-grand-mère maternelle de l'enfant.

Marie Magdeleine Mottet-de la Brousse est la marraine de la fille d'Agathe de Rambaud, sa soeur, Madeleine Célinie de Rambaud, le 29 juillet 1787 à Versailles. Comme Agathe de Rambaud a été plus qu’une mère pour le futur Louis XVII, selon l’historien Alain Decaux, Magdeleine Mottet élève Madeleine Célinie et son frère, Auguste de Rambaud. Outre Louis Marie, le couple a deux autres enfants avant l'émigration du mari.

Pierre de Labrousse devient sous-lieutenant instructeur de la Compagnie du duc de Luxembourg (4e compagnie, 3e Cie française)[43], ce qui équivaut au grade de major dans les autres régiments royaux, mais il a une solde de 5.000 livres, ce qui est bien plus que la solde d'un lieutenant-colonel[44].

Labrousse, le 5 octobre 1789, avec le comte de Luxembourg, son chef de corps, et ses autres officiers, s’apprête à aller offrir son amitié aux officiers de la Garde Nationale de Versailles. Il apprend que la compagnie de Noailles vient d'essuyer une salve venant de leurs rangs.

En 1789, et encore plus dans les années qui suivent, être fidèle au Roi, noble, chevalier de Saint-Louis ou officier des gardes du corps... cela vous expose à être massacré par la populace, être fusillé ou guillotiné.

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SES COMBATS DANS LES ARMÉES DES ÉMIGRES (1792 - 1800)[]

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Les armées des Princes[]

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Officier émigré.

A cette époque il est relativement aisé de plier bagage. Cela devient beaucoup plus compliqué à partir de 1791. D'ailleurs, officiellement le verbe émigrer du latin emigrare n'est conçu qu'en août 1791.

Selon Le procès de Louis XVI, ou, Collection complette, des opinions, discours et mémoires des membres de la Convention nationale, sur les crimes de Louis XVI, de Jean-Charles Poncelin de La Roche-Tilhac (1795), il rejoint en 1791 le campement de Pfaffendorf à Coblence. Dans ce camp la compagnie de Luxembourg des Gardes du Corps est recrée[45]. Pierre fait la campagne de 1792, dans l’armée des émigrés, à son poste. Pierre est sous-lieutenant des gardes du corps du Roi. Comme sous-lieutenant des gardes du corps émigrés, il touche 6.000 francs par an, ce qui correspond à la solde d'un colonel dans l'armée. Après le licenciement des gardes il rejoint l'armée de Condé.

Louis Henri Joseph de Bourbon, prince de Condé (1736-1818), forme à Worms en 1792 l'armée de Condé, qui combat contre les armées de la Révolution jusqu'au traité de Campo Formio (1797). Après avoir servi pendant quelque temps en Russie et en Autriche, Condé se retire en Angleterre en 1801. Labrousse fait avec l'armée de Condé les campagnes de 1793, 94, 95, 96, 97, 98, 99, 1800... 8 longues années[46]. Le lieutenant-colonel Labrousse en 1801 a 65 ans.

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Les représailles[]

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Les persécutions contre sa famille (1791 - 9 Thermidor)[]

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Massacre d'une aristocrate.

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L'ancienne maison de l'émigré Pierre de Labrousse devient en partie la mairie de Cahuzac.

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Triomphe de Marat (1793).

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L'appel des dernières victimes de la Terreur à la prison Saint-Lazare le 7 thermidor an II.

De la brousse louis

Le futur colonel-baron Louis de La Brousse est séquestré pendant des années avec sa mère et sa grand-tante dans la maison familiale devenue mairie de Cahuzac.

Le 14 décembre 1791, Louis XVI fait savoir que les émigrés sont considérés comme ennemi de la France.

Après l'échec de Varennes, l'émigration devient un délit par le vote du décret du 4 janvier 1792. Les émigrés, nobles ou roturiers, sont rendus hors-la-loi par des décrets prévoyant leur condamnation à mort s'ils rentrent en France .

Le 8 mai 1792, une publication obligatoire sévère frappe fort les émigrés par la confiscation de leurs biens. A ce moment, les femmes et les enfants des émigrés en France sont considérés comme des otages.

Dès le mois de mai 1792 on commence l'inventaire des biens des Labrousse à Cahuzac. Pour faire l'inventaire de leurs biens il faut six jours au notaire Campaignac, en présence des officiers de la Garde Nationale. Chez les Labrousse la vente de leurs biens se fait les 25 et 26 Prairial. Ils vendent les outils et matériaux dans la maison de Cahuzac ou dans les métairies de Sérézac et et de Gassas[47].

Jacques Charrières, bourgeois de Castillonnès, achète la métairie de Peyronner à Gassas qui fait 30 ha. La métairie de Sérézac, à Gassas, qui fait 28 ha, est vendue à Guérin de Lachaise. Gassas fusionne avec la commune de Cahuzac et devient canton de Castillonnès.

A Cahuzac les révolutionnaires abandonnent la salle de justice glaciale du château, pour s'installer en 1794 dans une partie de la maison de l'émigré Pierre de Labrousse, réquisitionnée à cet effet. La maison nationale des Labrousse devient la mairie[48].

Sur la Liste générale des individus condamnés par jugemens, ou mis hors de la Loi par Décrets, et dont les Biens ont été déclarés confisqués au profit de la République, dressée et publiée en exécution des articles 3, 4 et 5 de la Loi du 26 frimaire et de l'article..., de 1793, Pierre de Labrousse le plus jeune, ex capitaine au régiment de Viennois, du Lot-et-Garonne, est condamné à mort. Son dernier domicile connu par les révolutionnaires est Lauzun, village situé à côté de Saint-Aubin de Cadelech[49].

Le décret du 17 septembre 1793 rend plus sévères les mesures contre l'émigration car il déclare suspects les parents d'émigrés…. Chaque enfant d'un émigré est concerné. Il peut être emprisonné comme motifs de traître à la nation.

A Cahuzac finalement, après de longues discussions, les intransigeants l'emportent. Certes ils permettent à Madeleine de Labrousse de se promener dans l'enclos de son jardin, vu son état de santé, mais la tante de son mari Françoise de Labrousse, pourtant très âgée, reste cloitrée dans leur maison devenue mairie[50]. Son fils, Louis, est certainement lui aussi emprisonné. Ses deux autres enfants meurent.

Pendant cette longue période, Marie Magdeleine se réfugie avec son fils dans un autre petit village du Périgord, Saint-Aubin de Cadelech, d'où sa belle-famille est en partie originaire. Elle ne divorce pas. Donc, elle est donc condamnée à :

- ne plus pouvoir changer de lieu de résidence,

- une inspection journalière,

- payer des taxes arbitraires,

- des vexations des autorités révolutionnaires et de la racaille se disant révolutionnaire,

- être privée de ses biens et d'exploiter une propriété (négoce, ferme...)

- être jetée en prison par la loi du 17 septembre 1793

- Voir ses proches être conduits à l'échafaud.

La dénonciation accorde des récompenses à ceux qui signalent des biens d'émigrés qui ont échappé au séquestre, ainsi qu'’à ceux qui découvrent de l'argent ou des valeurs cachées dans leur logement.

On attribue aux femmes d'émigrés de ridicules pensions alimentaires en rien comparables à leurs revenus précédents. Ecrire à son mari est devenu un délit.

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Du 9 thermidor An II à 1800[]

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Peu à peu un retour de Pierre de Labrousse devient possible.

L'anglais Donald Greer publie la carte officielle durant cette période avec 160.000 émigrés déclarés en France pour une population de 27 millions d'habitants. Ce chiffre est ridicule, il représente le total des listes officielles écrites par les districts mais inférieur à 3,5 fois au nombre réel des émigrés.

Quoique les gouvernements qui se succèdent de 1794 à 1796 font exécuter, et aggravent même les mesures prises antérieurement contre les émigrés. Mais la population après Thermidor n'est plus sous l'emprise des partisans de la Terreur.

Marie Magdeleine survit à cette période et a le droit à une pension. Dès Vendémiaire An V, Marie Madeleine de Mottet, épouse non divorcée de Pierre de Labrousse obtient après réclamation une créance de la République de 5.000 livres d'arrérages pour le remboursement de son trousseau.

Madeleine Mottet, épouse de Pierre de Labrousse, à qui l'on a laissé une partie de sa maison, rachète le reste ainsi que le jardin, nous dit La Révolution de 1789 dans le canton de Castillonnès[51].

Peu à peu cependant les rigueurs diminuent, et dès 1798, ceux qui ne sont pas trop compromis peuvent rentrer sans crainte d’être poursuivis.

Labrousse fait la campagne de 1800. Le 6 floréal an X (26 avril 1802), un décret du premier consul amnistie tous les prévenus d’ émigration, sauf un millier environ, et leur rend ceux de leurs biens qui n’ont pas été vendus, ou ne font pas partie du domaine inaliénable de l’Etat. La plupart des émigrés se hâtent de rentrer.

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LE RETOUR DE L’ÉMIGRÉ (1802)[]

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Naissance de la Baronne de Générès (1805)[]

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Labrousse generes

Acte de naissance de sa fille, Adèle Madeleine Françoise de Labrousse.

Le lieutenant-colonel Pierre de Labrousse en revenant d'émigration, malgré son âge et les tracasseries de l'administration de Napoléon a un enfant.

Adèle Madeleine Françoise de La Brousse est née le 17 décembre 1805 à Saint-Aubin :

L'an 14 de la république, le 27e jour de frimaire, par devant nous maire et officier public d'état-civil de la commune de Saint-Aubin, canton Dégnet, département de la Dordogne, a comparu Jean Bonly, agriculteur domicilié à la métairie de Lagnaire. Lequel nous a déclaré que le 26 frimaire de la présente année à 10 heures du soir est né un enfant de sexe féminin en la maison situé dans le bourg de Saint-Aubin. Auquel il a déclaré donner le prénom de Madeleine, Françoise, Adèle. Cet enfant est né de Marie Madeleine Mottet, épouse de Pierre Labrousse agriculteur, domicilié dans le présent bourg de St Aubin. Déclaration faite en présence de Jean Courtiade, âgé de 48 ans et domicilié au lieu de Haboroll (?) et de Jean Hallissaire, âgé de 36 ans....

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La mort de Pierre de Labrousse (1813)[]

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Extrait de l'acte de décès de Pierre de Labrousse.

Pierre de Labrousse après toutes ses campagnes à travers l'Europe meurt dans son lit à Saint-Aubin dans le Périgord. Il a 76 ans. Adèle sa fille a 7 ans, mais heureusement son fils a 24 ans. Voici l'extrait des registres des actes de l'état civil de la commune de Saint-Aubin de Cadelech département de la Dordogne :

Le 13 avril 1813, par devant nous, maire, officier de l'état civil de la commune de Saint-Aubin de Cadelech, arrondissement du département de la Dordogne, ont comparu le sieur Florent Fraigneau, et Pierre Goudal, son domestique. Lesquels nous ont déclaré qu'aujourd'hui à cinq heures du matin, le Sieur Pierre Labrousse, ancien officier est décédé dans sa maison située dans le bourg de Saint-Aubin. Les témoins ont signé avec nous le présent acte après que lecture leur ai été faite. Signé au registre F. Fraigneau, Goudal et Gartebois.

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Après la mort de Pierre de Labrousse (1813)[]

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De rambaud auguste lille

Louis XVIII et au premier plan Auguste de Rambaud, en uniforme de Commissaire des Guerres. Auguste de Rambaud est le neveu de Marie Magdeleine Mottet. Elle l'a élevé pendant que sa soeur a été gouvernante de Dauphin.

Sa veuve se voit accorder une pension de retraite le 31 octobre 1815 sur proposition du duc de Luxembourg, du fait de l'ancienneté en service de son mari qui courent à partir du premier décembre 1814.

Le maire de Saint-Aubin de Cadelech, du temps de la Restauration, Gastebois témoigne :

Je soussigné maire de la commune de Saint-Aubin de Cadelech, département de Dordogne certifie que Madame Marie Magdeleine Mottet, habitante de cette commune, veuve de Monsieur Louis Pierre Delabrousse, ancien maréchal des logis des gardes du corps, compagnie du Luxembourg. Que la dite dame n'a jamais fait divorcé, malgré qu'il ait été émigré et que par conséquent elle doit jouir de tous les avantages aux quels elle peut avoir droit en sa qualité de veuve. Délivré à la mairie de Saint-Aubin le 22 août 1816. Le maire de Saint-Aubin de Cadelech, Gastebois.

Magdeleine Mottet reçoit un avis concernant la pension de son mari. Une pension de 750 francs, du fait d'une décision du Roi du 7 août 1816. Avis à elle même du 6 juillet 1816. Classé remis à un Sieur de la compagnie du Luxembourg. Ecrit à Veel pour l'inscription le 27 juillet 1816.

Magdeleine Mottet habite toujours le 2 mars 1817 à Saint-Aubin de Cadelech. Elle bénéficie d'une pension de 750 F jusqu'à son décès fin 1817, en tant que veuve de militaire, comme veuve d'un sous-lieutenant des gardes du corps, selon son dossier au CARAN, ce qui correspond au grade de lieutenant-colonel dans l'armée.

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LEUR DESCENDANCE[]

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De labrousse-corbie

Louis de Labrousse se marie avec Agathe Augustine-Amélie de Corbie (1785 - 1871), d'une ancienne maison originaire de Beauvais, qui a donné un chancelier de France, Arnaud de Corbie, et Thomas de Corbie, anobli en 1389, cité dans le Dictionnaire des anoblissements du XIIIe au XVIIIe, de Genouillac[52].

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Acte de décès du colonel-baron Louis de Labrousse.

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Caveaux du couple Labrousse-Corbie et leurs descendants Lyrot et Augier de Moussac.

Martin de laprade amélie

Amélie de Bourbon, fille de Naundorf.

Pierre de Labrousse et Magdeleine Mottet ont deux enfants qui leur survivent :


Louis de Labrousse est né le 7 septembre 1788, à Versailles, paroisse Saint Louis et décédé le 3 septembre 1842, selon l'Annuaire de la noblesse, de 1842, en son logis vieux de La Roche-Chotard, à Saint-Philbert-de-Bouaine (Vendée). Il est enterré dans l'un des deux édicules de la famille de Labrousse-de Corbie et leurs descendances, les familles des comtes de Lyrot et de Moussac au cimetière de Saint-Philbert-de-Bouaine. quand on décerne un titre personnel de baron à Louis Marie de la Brousse, son fils, le 28 octobre 1826 le règlement d'armoiries précise que Louis porte désormais : coupé au 1 d'argent à l'épée d'azur, au 2 de gueules au cerf courant d'or[53]. Louis est sous-lieutenant adjudant-major des gardes du corps de Sa Majesté, avec le grade de lieutenant-colonel, officier de la Légion d’honneur, chevalier de Saint-Louis...[54]. Louis de Labrousse se marie avec Agathe Augustine-Amélie de Corbie (1785 - 1871), fille de Charles-Laurent de Corbie, écuyer, Conseiller du Roi, Substitut du Procureur général de la Cour des aydes[55]. Elle est propriétaire de la Roche-Chotard du fait de sa mère, Marie-Julie-Flore Savin (1763 - 1832)[56], fille de l'Intendant du Duc de Saint-Aignan et d'une Joly de Fleury. Louis de Labrousse et Agathe Augustine-Amélie de Corbie (1785 - 1871) ont trois enfants.


1° Louis II de Labrousse (1825 - 1892), colonel de cavalerie, officier de la Légion d'honneur, meurt célibataire à Nantes, en 1892, laissant sa terre de la Roche-Chotard à sa sœur.


2° Léontine de Labrousse (1820 - 1903) épouse le Comte Paul de Lyrot (1819 - 1886), descendant de François Jean Hervé Lyrot (1732 – 1793 bataille de Savenay). Il est le beau-père du Comte Laurent Fernand Augier de Moussac et le grand-père de Hervé de Lyrot banquier et député.


3° Amélie de Labrousse (1822 - 1875) mariée le 26 avril 1849, à Nantes au Comte Charles de Couëssin (1819 - 1851), capitaine au long cours, commandant du bateau La duchesse Anne. Il part le 26 avril 1849 à Rio de Janeiro où il trouve la mort le 12 mai 1851.


Adèle Madeleine Françoise de Labrousse, soeur cadette de Louis de Labrousse, est née le 17 décembre 1805 à Saint-Aubin et décédée le 23 octobre 1877 à Paris. Adèle épouse le 29 mai 1827 Louis Sourville de Génèrès. Louis est natif de Les Cayes (sud de Saint-Domingue), en 1793. Il est d'une famille de planteurs qui du fait des massacres commis par les noirs doit se réfugier en métropole ou en Louisiane Il est décédé le 30 juillet 1832 du choléra en soignant les malades. Leur fils meurt lui-aussi du choléra. Agathe de Rambaud et les marquis de Fayolle, sa famille l'accueillent chez eux après ce double décès. D'après Alain Decaux, c'est une jeune et jolie veuve, en 1833, très proche de Naundorf. Elle part en 1834 à Crossen, s'occuper de la famille de Naundorf. Adèle de Labrousse touche 300 francs comme fille d'émigré et son mari a touché une indemnité comme tous les planteurs de Saint-Domingue ruinés par la révolte à Haïti. Adèle apporte son argent et celui de survivantistes pour redonner une situation décente à la famille de Naundorf. Elle loge avec son épouse et ses quatre enfants chez Madame Roman, à Dresde. Elle leur donne des leçons. A Pilnitz, le 4 août 1835, une Dame d'honneur de la Duchesse d'Angoulême lui fait savoir qu'elle serait reçue au soir après le dîner par Madame Royale. Avec la famille de Charles-Louis, elle assiste au dîner de la Cour, d'une galerie au-dessus de la salle à manger. Après le repas, la Duchesse apercevant Amélie de Bourbon, la fille de Naundorf, parmi les personnes et sa famille admises à se placer sur le passage de la Cour sursaute. Elle s'écrie : Qu'est ce que cette famille là ?. Personne n'entend la réponse et la nièce de mon ancêtre ne put voir Madame Royale qui refusa de rencontrer Adèle de Labrousse et Madame Roman, comme convenu. C'est le Chevalier de Caro, médecin de la duchesse qui relate ce fait dans une lettre à Naundorf. Le baron de Gablenz, commandant militaire de Dresde, relate aussi ce malaise important de la fille de Louis XVI. En regardant la photo de la fille de Naundorf, on est effectivement surpris par sa ressemblance avec Louis XVI et Marie-Antoinette. Le lendemain, la Duchesse partit de Pilnitz après avoir fait porter un secours pécuniaire pour les enfants de Naundorf. Adèle de Labrousse a une relation avec Charles Naundorf, dont d'après Georges Bordonove seraient nés deux enfants. Toutefois, cet historien, dans un courrier qu'il m'avait adressé, n'en était pas sur. Il parlait de calomnies. La baronne de Générès s'occupe de la famille de son Prince 10 rue Village d'Italie, à Dresde [57]. Adèle de la Brousse épouse en secondes noces, en mai 1840, maître Xavier Martin de Laprade, demeurant à Paris, rue St-Honoré. Adèle habite 7 rue Bergère, à Paris, avec cet avocat en 1844. Maître Xavier Martin de Laprade est fils de Maître Antoine-Jacques-Michel Martin de Laprade et Modeste-Julie Gazil. Xavier est né en 1811 à Lussac-les-Châteaux (Montmorillon). Il est décédé le 15 mars 1898 à Pau. C'est un ancien officier, avocat de Naundorf.

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NOTES ET RÉFÉRENCES[]

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  1. Armorial de la France: 1875, Volume 2, Archives de la Noblesse, 1875. p.23.
  2. The Berkshire Archæological Journal, Volumes 41 à 44, Bradley & Son, 1937, p.132.
  3. Le Lot-et-Garonne dans la Révolution: 1789-1799, Jacques Clémens, Service éducatif des Archives départementales de Lot-et-Garonne, 1989.
  4. Acte de Mariage : Versailles Saint-Louis, Départementale, 1112632 M, 1787-1787.
  5. Les gardes du corps de Louis XVI, Gilbert Bodinier, Mémoire & Documents janvier 2005.
  6. Acte de Mariage : Versailles Saint-Louis, Départementale, 1112632 M, 1787-1787.
  7. Nouveau traite historique et archéologique de la vraie et parfaite science des armoiries, Éditeur Schneider, 1846.
  8. Les gardes du corps de Louis XVI, Gilbert Bodinier, Mémoire & Documents janvier 2005.
  9. The Berkshire Archæological Journal, Volumes 41 à 44, Bradley & Son, 1937, p.132.
  10. SAINT-PHILBERT-de-BOUAINE
  11. Mémoire pour servir à l'inscription au Contrôle du ministère de la guerre, d'une solde de retraite de 750 francs, accordée par le Roi, le 31 octobre 1815, sur la proposition de M. le Duc de Luxembourg, à Mme veuve de Labrousse Pierre, sous-lieutenant des gardes du corps du Roi.
  12. Mémoire pour servir à l'inscription au Contrôle du ministère de la guerre, d'une solde de retraite de 750 francs, accordée par le Roi, le 31 octobre 1815, sur la proposition de M. le Duc de Luxembourg, à Mme veuve de Labrousse Pierre, sous-lieutenant des gardes du corps du Roi.
  13. Le Lot-et-Garonne dans la Révolution: 1789-1799, Jacques Clémens, Archives départementales de Lot-et-Garonne. Service éducatif des Archives départementales de Lot-et-Garonne, 1989.
  14. Le Lot-et-Garonne dans la Révolution: 1789-1799, Jacques Clémens, Archives départementales de Lot-et-Garonne. Service éducatif des Archives départementales de Lot-et-Garonne, 1989.
  15. De la paume à la presse: étude de topographie et d'histoire parisiennes : recherches sur les immeubles des 57 rue de Seine et 62 rue Mazarine, leurs occupants et leurs familles, Volume 4 de Paris et Île-de-France: Études et documents, Philippe Béchu, Fédération des sociétés historiques et archéologiques de Paris et de l’Île-de-France, 1998.
  16. SAINT-PHILBERT-de-BOUAINE
  17. Acte de Mariage : Versailles Saint-Louis, Départementale, 1112632 M, 1787-1787.
  18. Le Lot-et-Garonne dans la Révolution: 1789-1799, Jacques Clémens, Service éducatif des Archives départementales de Lot-et-Garonne, 1989.
  19. Sénéchaussée et présidial de Bergerac (B 1756-2182)
  20. Les gardes du corps de Louis XVI, Gilbert Bodinier, Mémoire & Documents janvier 2005.
  21. Revue de l'Agenais, 1887, T. 14, p. 392.
  22. Le nobiliaire universel: ou, Recueil général des généalogies historiques et véridiques des maisons nobles de l'Europe, Volume 5, Ludovic de Magny (vicomte.), Institut Héraldique, 1858.
  23. Histoire généalogique et héraldique des pairs de France, des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume, et des maisons princières de l'Europe: précédé de la généalogie de la maison de France, Volume 8, Jean B. Courcelles, Bertrand, 1827.
  24. DUBOIS de La GRAVELLE, du FRESNE
  25. (Recueil de listes des officiers des corps d'infanterie réformés de la Maison du Roi par ordre d'ancienneté.
  26. BSHAP 1922 p.54.
  27. SHAT, YB 359 - Contrôle officiers du régiment Viennois.
  28. Collection générale des lois, proclamations, instructions et autres actes du pouvoir exécutif, Volume 7. Imprimerie royale, 1792.
  29. SHAT, YB 359 - Contrôle officiers du régiment Viennois.
  30. Nouveau traite historique et archéologique de la vraie et parfaite science des armoiries, Éditeur Schneider, 1846.
  31. Nouveau traité historique et archéologique de la vraie et parfaite science des armoiries, Éditeur Schneider, 1846.
  32. Les illusions perdues de la magistrature seconde: les officiers moyens de justice en Limousin et en Périgord, vers 1665-vers 1810, Collection Trajectoires (Brussels, Belgium): Collection "Histoire", Vincent Meyzie, Presses Univ. Limoges, 2006.
  33. La noblesse militaire de Guyenne (1715-1789): dictionnaire de biographies, Thomas Flichy, Mémoire & Documents, 2007.
  34. FR ANOM COL E 240. Référence Internet : ark:/61561/up424vpotpqz
  35. SHAT, Recueil de listes des officiers des corps d'infanterie réformés de la Maison du Roi par ordre d'ancienneté & Registres paroisse Saint-Louis de Versailles (7 septembre 1788, pour le baptême de son fils qui sera aussi chevalier de Saint-Louis)
  36. SHAT, Recueil de listes des officiers des corps d'infanterie réformés de la Maison du Roi par ordre d'ancienneté & Registres paroisse Saint-Louis de Versailles (7 septembre 1788, pour le baptême de son fils qui sera aussi chevalier de Saint-Louis)
  37. FR ANOM COL E 240. Référence Internet : ark:/61561/up424dxw1xww
  38. Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, Rhône: E suppl. 668 à E suppl. 1251, Volume 2, Rhône: Série E supplément, Archives anciennes des communes, Georges Guigue, Librairie générale H. Georg, 1902.
  39. Roussel de la Tour. Etat militaire de France pour l'année 1789
  40. Les gardes du corps de Louis XVI, Gilbert Bodinier, Mémoire & Documents janvier 2005.
  41. Mariages à Paris en 1787 (3196 actes), par Delphine Dubois, Sandrine Dumas-Lefaure, Catherine Gauthier, 1994 (base de données migrée : voir contexte dans le Plan d’orientation général - Notaires de Paris, guides thématiques du Minutier).
  42. SAINT-PHILBERT-de-BOUAINE
  43. Mémoire pour servir à l'inscription au Contrôle du ministère de la guerre, d'une solde de retraite de 750 francs, accordée par le Roi, le 31 octobre 1815, sur la proposition de M. le Duc de Luxembourg, à Mme veuve de Labrousse Pierre, sous-lieutenant des gardes du corps du Roi.
  44. Les gardes du corps de Louis XVI, Gilbert Bodinier, Mémoire & Documents janvier 2005.
  45. Jean Pinasseau, A. et J. Picard, L'émigration militaire : émigrés de Saintonge, Angoumois, et Aunis dans les corps de troupe de l'émigration française, 1791-1814, 1974.
  46. Mémoire pour servir à l'inscription au Contrôle du ministère de la guerre, d'une solde de retraite de 750 francs, accordée par le Roi, le 31 octobre 1815, sur la proposition de M. le Duc de Luxembourg, à Mme veuve de Labrousse Pierre, sous-lieutenant des gardes du corps du Roi.
  47. Le Lot-et-Garonne dans la Révolution: 1789-1799, Jacques Clémens, Service éducatif des Archives départementales de Lot-et-Garonne, 1989.
  48. La Révolution de 1789 dans le canton de Castillonnès: Le Directoire et l'effondrement de la 1re République, Volume 4 de La Révolution de 1789 dans le canton de Castillonnès, Léon-Jeffrey Hoare 1986.
  49. Liste générale des individus condamnés par jugemens, ou mis hors de la Loi par Décrets, et dont les Biens ont été déclarés confisqués au profit de la République, dressée et publiée en exécution des articles 3, 4 et 5 de la Loi du 26 frimaire et de l'article... Éditeur la République, 1793.
  50. Le Lot-et-Garonne dans la Révolution: 1789-1799, Jacques Clémens, Archives départementales de Lot-et-Garonne. Service éducatif des Archives départementales de Lot-et-Garonne, 1989.
  51. Le Lot-et-Garonne dans la Révolution: 1789-1799, Jacques Clémens, Archives départementales de Lot-et-Garonne. Service éducatif des Archives départementales de Lot-et-Garonne, 1989.
  52. BN, 4° Lm1 116
  53. A. Révérend Titres, anoblissements et pairies de la Restauration
  54. SAINT-PHILBERT-de-BOUAINE
  55. De la paume à la presse: étude de topographie et d'histoire parisiennes : recherches sur les immeubles des 57 rue de Seine et 62 rue Mazarine, leurs occupants et leurs familles, Volume 4 de Paris et Île-de-France: Études et documents, Philippe Béchu, Fédération des sociétés historiques et archéologiques de Paris et de l’Île-de-France, 1998.
  56. SAINT-PHILBERT-de-BOUAINE
  57. Mémoires de M. le vicomte de La Rochefoucauld, aide-de-camp du feu Roi Charles X (1814 à 1836), p. 186.
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