Wiki Guy de Rambaud
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                                    Antoine Loisel

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Antoine loisel

Antoine Loisel âgé (1536 - 1617).

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Grande place de Beauvais. A droite les tours de l'église Saint-Sauveur, riche paroisse où vie la Famille Loisel.

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Pierre Pithou (1539 - 1596), jurisconsulte, avocat au Parlement de Paris, procureur général de Guyenne.

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Loisel est reçu avocat au Parlement de Paris.

Antoine Loisel, ou Loysel, ou L'Oisel signe Antonius Loisellus, Oiselus, Oiselius ou, plus rarement Loyselius[1]. Il naît à Beauvais, rue au Croc, paroisse Saint-Sauveur, le 16 février 1536, et meurt le 28 avril 1617[2], à Paris, à la suite de complications pulmonaires. Il est enterré en l'église Saint-Jean en Grève, à Paris, où se voie longtemps son épitaphe.


Antoine Loisel est un membre de la Famille Loisel, le dernier de douze enfants. A treize ans, au collège de Presle, il suit les cours de Ramus, qui plus tard le nomme son exécuteur testamentaire et lui lègue le quart de son mobilier[3]. Puis, ses humanités terminées, il se rend à Toulouse où, captivé par la science et l'éloquence de Cujas, il s'attache à ce maître et l'accompagne à Cahors, à Bourges, à Valence et enfin à Paris, où il est reçu avocat au Parlement de Paris[4], en février 1560. Il s'installe à Paris la même année à Pâques.

Ses débuts sont si brillants, qu'après sa troisième plaidoirie, l'avocat général Dumesnil lui offre la main de sa nièce, le 2 août 1563, Marie Goulas, et le fait nommer substitut du procureur général[5], en 1564.

Les positions en vue conviennent peu à cet homme d'étude et de travail paisible, qui se plait aux occupations demandant, le calme. Il devient le conseil de plusieurs grands personnages, notamment de la reine Catherine de Médicis et des ducs d'Alençon et d'Anjou, frère du roi Henri III[6]. Il est aussi le conseiller de la maison de Montmorency et du chapitre de Notre-Dame de Paris.

En 1581, son ami intime Pierre Pithou, condisciple aux cours de Cujas, étant procureur général en Guyenne, il y devient avocat général et est vivement loué par Montaigne, alors maire de Bordeaux, à cause du discours qu'il prononce lors de l'ouverture de la session dans celte ville[7]. Comme Pithou, Antoine est grand collectionneur de manuscrits[8].

Redevenu simple avocat, Loisel se charge des affaires de l'ordre de Malte et celles de la maison de Longueville[9].

Par ordre de Henri IV, encore avec Pithou, il réorganise le Parlement de Tours[10]. C'est lui qui détermine la ville de Beauvais à reconnaître l'autorité d'Henri IV. Loisel termine sa carrière en tant que procureur général près la Chambre de justice de Limoges.

C'est jurisconsulte resté célèbre parmi les juristes pour avoir collecté les principes généraux de l'ancien droit coutumier français. C'est le premier historien du barreau[11]. Loisel est un bon adepte du mos Gallicus, méthode des humanistes, mais la pratique va l'éloigner de l'étude du droit Romain et de l'Histoire. Il est politiquement un défenseur du Roi et des pouvoirs du Roi et va donc estimer qu'il faut que le droit soit celui du royaume. Il parle d'abord d'un droit Français avant de parler d'un Droit Universel de notre Royaume. Il estime que les coutumes soient enfin réduites à la conformité, raison d'une seule loi. Il en tire son œuvre Institutes coutumières, en 1607, dont la forme est romaine et le fond coutumier. Loisel va mettre 40 ans pour ce recueil de 958 maximes. C'est l'expression du droit Français dans une forme élégante. C'est ainsi qu'il fixe les bases du Droit Français en fusionnant les règles de nombreuses coutumes et de Droit Romain. Il est effectivement l'auteur de beaucoup d'ouvrages appréciés.

Loisel apparaît comme un des grands acteurs de cette œuvre de régénération et d'enfantement de nos institutions nouvelles qu'est la Renaissance[12].

Successeur de Du Moulin, il est considéré comme le premier penseur de droit Français.

Antoine Loisel est anobli pour ses services importants le 13 février 1585, et son anoblissement est confirmé par Lettres du 26 décembre 1601.

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SA FAMILLE[]

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Article détaillé : Famille Loisel


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SA JEUNESSE[]

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A Beauvais et Paris (1542 -1554)[]

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Collège de Presles.

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Loisel suit les cours de Ramus, dont il va être l’exécuteur testamentaire.

Nicolas Loisel élève tous ses enfant à la crainte de Dieu et aux lettres. Après avoir envoyé Antoine aux petites escholes, il le place pour lui faire faire ses premières études au collège que Nicolas Pastour, chanoine de Saint-Pierre, vient de fonder à Beauvais. L'établissement est bien petitement doté, et l'on n'y apprend guère que les fondements des grammaires latine et grecque[13].

Loisel se souvient pourtant toujours de ses premiers maîtres, et plus tard, en faisant ajouter aux ressources du collège le revenu d'une prébende préceptorale conformément à l'édit d'Orléans, il contribue lui-même à développer cette modeste fondation dont il a reconnu à la fois l'insuffisance et la nécessité[14].

La réputation de son grand oncle, Jean III Avis Loisel est si grande qu'elle inspire à Antoine Loisel le désir d'être médecin et un goût pour la médecine qu'il conserve toute sa vie[15]. Claude Joly écrit :

Il souhaitait se consacrer à la médecine, comme avait fait son grand-oncle Jean Loysel, médecin des rois Louis XII et François Ier ; mais son père ne voulut pas, disant qu'entre le danger auquel les medecins sont contrains de s'exposer de jour en jour, un medecin ne pourroit estre que medecin au lieu qu'un avocat pouuoit devenir president et chancelier

Son père l’amène, en 1549, à Paris pour le confier aux soins de Ramus, alors principal du collège de Presle. A Paris, en ce collège de Presles, rue de Beauvais, Antoine Loisel reçoit bientôt un enseignement plus élevé. Il y reste cinq années et y a donc pour maître Ramus avec lequel il noue dès cette époque des relations d'amitié qui vont être tragiquement interrompues, car il est protestant. Plus tard, Ramus le nomme son exécuteur testamentaire et lui lègue le quart de son mobilier[16].

Antoine Loisel suit ensuite les leçons publiques que donnent les plus illustres savants, Amariton, Strazet, Adrien Turnèbe, si admiré de ses contemporains, qui, au dire de Montaigne, sçavait plus et sçavait mieux ce qu'il sçavait qu'homme qui fut de son siècle et loing au-delà[17].

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Loisel et Cujas (1554 - 1560)[]

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Toulouse à la Renaissance.

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Jacques Cujas (vers 1580).

Nicolas Loisel, son père, ne néglige rien pour le mettre en état de devenir un spécialiste du droit. A Toulouse, où son père l'envoie, en 1554, Loisel, qui a 18 ans, rencontre Cujas, et ce maître, c'est l'élève qui nous l'avoue :

... fut cause qu'il ne quitta point la science du droict, dont les autres docteurs le degoustoient à cause de leurs barbaries, luy te conseillant d'estudier bien ses lnstitutes en les conférant avec le Théophile grec, ce qui luy dessilla premièrement les yeux, et luy fit prendre quelque goust au droict[18].

Depuis dix ans déjà, Cujas enseigne le droit à Toulouse, et la réputation de sa science s'est répandue dans toute la France. Loisel est confié par son père à M. le Président de La Casedieu. C'est à cette époque un voyage dangereux. En 1559, Loisel est attaqué à l'arbalète par des voleurs. Muni de son viatique, il s'en va au loin passer de longues années au pied des chaires les plus renommées des grandes universités[19].

A Toulouse il est parfois accueilli au sein de quelque famille par forme d'hospitalité et en contreschange d'enfant il pouvait retrouver loin des siens l'image et presque les douceurs du foyer domestique[20].

Antoine Loisel est bientôt aimé de Cujas, comme il l'a été de Ramus La parole du maître qui renouvelle alors avec tant d'éclat l'enseignement du droit est une véritable révélation pour l'étudiant. A la lumière de ce puissant génie, il voit se dissiper comme par enchantement toutes les difficultés si ardues dont la science du droit est alors hérissée. A l'exemple d'un petit nombre de ses contemporains, il s'attache dès lors à la fortune de Cujas, et ne le quitte plus. De Toulouse ils partent pour Cahors, de Cahors à Paris, et de Paris (1557) à Valence[21], sans oublier Bourges. Il est donc formé à la méthode des Humanistes historiens. Cujas lui donne le titre d'adolescentis et humanissimi et supra œlatem eruditi[22].

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Loisel et Pithou (1557 - 1617)[]

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Antoine Loisel.

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Pierre Pithou, condisciple aux cours de Cujas.

Sur cette route que lui fait ainsi parcourir l'amour de la science, le sort lui réserve une faveur nouvelle. Loisel y trouve un ami à l'université de Bourges, un jeune homme qui suit les mêmes leçons, et les essais que l'étudiant, Pierre Pithou.

Un jour, à Bourges, dans la boutique d'un libraire, il adresse la parole à propos d'un livre à un jeune homme maigre et pâle qu'il a déjà vu sur les bancs de l'Université. La conversation s'engage, et au bout de quelques instants, on en est à discuter sur un lieu de Papinian, de inofficioso testamento. Loisel, tout en se défendant, admire la justesse des coups que lui porte cet adversaire de chétive apparence qu'on appelle alors à cause de sa complexion, le petit Pithou et qui croit si fort en peu de temps de corps et d'esprit, qu'à bonnes enseignes on le nomme bientôt le grand Pithou. Les deux étudiants se revoient, et après s'être ainsi révélé la ressemblance de leurs esprits, ils découvrent plus lentement les signes certains de la parenté de leurs âmes. Dès lors s'établit entre eux cette étroite communauté de pensées et de travaux à laquelle Loisel, quarante ans plus tard, dédiant à son ami l'une de ses remontrances, rend ce témoignage admirable dans sa simplicité :

Je n'ay jamais rien entrepris de conséquence, soit en public ou en particulier, dont vous n'ayez « été le principal autheur, conseil, juge et censeur, ayant vescu en telle union, amitié et fraternité ensemble depuis XL ans en ça, c'est-à-dire depuis le temps de nos premières estudes de droit, que rien n'a esté vostre, qui n'ait été mien, ny rien à moy, que vous ne puissiez justement dire vostre[23].

Quelle est la vie de ces deux élèves de Cujas, vous vous le figurerez aisément si vous réfléchissez à la multiplicité des connaissances techniques qu'il est nécessaire de réunir alors pour aborder la carrière du barreau[24].

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Voyage dans les Alpes (1559) - Paris (1560)[]

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Loisel veut être avocat à Paris.

Loisel termine son droit. Le moment est venu d'aborder le barreau. C'est à Paris qu'il se propose de débuter. Une voulut pas quitter les riches bords du Rhône sans faire plus ample connaissance avec la nature méridionale[25].

Il part de Valence, et, passant par Romans, il visite successivement Grenoble, Chambéry et Genève. Les délicieuses vallées de l'Isère, les ravissants paysages de la Savoie, et surtout le magnifique panorama des Alpes et le splendide miroir du Léman charment son imagination de poète et d'observateur. Il revient, par Lyon et Bourges, à Paris, où il arrive la veille de Noël, en 1559[26].

Après cinq années d'une telle existence, Loisel prend ses degrés à Bourges. A Paris, Loisel est reçu avocat au Parlement de Paris, en février 1560. Il s'installe dans la capitale la même année à Pâques.[27]

A vingt-trois ans, il entre dans la vie publique armé de toutes pièces pour la lutte. Pendant un séjour à Beauvais, son frère aîné, élu de la ville, veut lui faire acheter un office de conseiller clerc à la Cour. Le second frère d'Antoine, lieutenant-général à Senlis, le retient quelque temps auprès de lui, et le fait employer en son siège par les procureurs[28].

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SES DÉBUTS DANS LA CARRIÈRE (1563 - 1573)[]

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En 1563, il entre chez un procureur parisien Me Jerosme Blanchard pour que celui-ci lui donne des causes à plaider. Il se marie en 1563 et l'année d'après il est Procureur général à Paris.

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Mariage (1563)[]

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Marie Goulas est la cousine germaine de Nicolas Goulas.

L'avocat Jean-Baptiste Dumesnil l'entend trois fois plaider et lui parla lui-même du mariage de damoiselle Marie Goulas, sa nièce, orpheline dont il est le tuteur. Loisel est tout surpris de cette demande. Loisel répondit qu'il va demander l'accord de ses parents car il ne veut en réalité pas de ce mariage, mais ceux-ci acceptent de sorte qu'il doit bien s'y résoudre.

Antoine Loisel est donc incité à se marier le 2 août 1563 avec Marie Goulas (1541 - 1595), fille de Léonard Goulas, ancien avocat au Parlement de Paris, secrétaire des commandements de Gaston d'Orléans, et Filipe du Mesnil. Elle est la cousine germaine de Nicolas Goulas, et aussi la nièce de l'avocat Jean-Baptiste Dumesnil. Ce dernier est Avocat du roi au parlement de Paris sous les règnes des rois Henri II, François II et Charles IX, il gagne une grande réputation par sa probité, son savoir et son éloquence, ainsi que pour son zèle pour le bien public. Avocat-général dans l'affaire de l'Université contre les jésuites, il conclut contre eux.

Antoine Loisel et Marie Goulas ont 12 enfants. Elle meurt à Paris le 22 août 1596. Elle est comme son mari inhumée en l'église Saint-Jean en Grève, à Paris.


Article détaillé : Famille Loisel


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Après son mariage (1563 - 1573)[]

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Autre portrait d'Antoine Loisel.

Les causes lui arrivent dès lors plus nombreuses, et sa réputation le fait comprendre au nombre des substituts du procureur général ; il y est reçu en même temps que son ami Pithou. Cette charge est dévolue aux avocats les plus capables, pour servir de conseil aux procureurs généraux dans les affaires les plus importantes. Il a une occasion plus éclatante de mettre à jour son profond savoir[29].

Lorsqu'on 1566 Cujas songe à publier son Code théodosien, et qu'il veut y joindre les nouvelles de quelques empereurs, c'est Loisel qui lui fournit celle de l'empereur Majorien et plus tard celle d'un jurisconsulte inconnu, placée en tête des soixante consultations de l'auteur[30].

Loisel qui, en 1567 va aux grands jours de Poitou, revient le mois suivant à Paris, qu'il trouva assiégé par les protestants.

Sa femme lui a déjà donné plusieurs enfants, lorsque, le 2 août, sixième année de son mariage il perd Jean-Baptiste Dumesnil, au moment où il devient capable des plus grandes affaires, et qu'un si puissant patronage lui serait encore fort utile[31].

Loin de se décourager, il songe à se concilier des partisans parmi les personnages les plus éminents de la magistrature. Comme il lui vient un nouveau-né l'année suivante, il convie pour parrains MM. de Pibrac et de Thou, et pour marraine Mme de la Guesle, femme du premier procureur général, et il est en grande faveur auprès des premiers présidents de Thou et Achille de Harlay[32].


Divers opuscules tirez des mémoires de M. Antoine Loisel, Baptiste Du Mesnil (1517-1569), Antoine Loisel (1536-1617), Pierre Pithou (1539-1596). Éditeur scientifique : Claude Joly (1607-1700).


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Exécuteur testamentaire de Ramus (1572)[]

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Carte du département de l’Oise avec en médaillon La Ramée (Ramus).

Antoine Loisel s'occupe avec plus d'assiduité que jamais de ses plaidoiries, lorsqu'il devient conseiller du trésor par suite de la retraite de son beau-frère, M. Goulas, qui en était le titulaire. L'exercice de cette charge lui fournit l'occasion de connaître des domaines et des droits de la couronne il l'occupe pendant cinq années.

Exécuteur testamentaire de Ramus, mort victime de la Saint-Barthélemy, le 24 août 1572, Loisel ne réussit guère. Il ne peut parvenir, malgré ses efforts, ni à recouvrer les rentes dont les titres viennent d'être pillés, ni à réaliser la fondation d'une chaire de mathématiques, conformément aux dispositions du testateur. Il adresse sur ce dernier projet, à des savants étrangers, plusieurs lettres en latin dont on retrouve les copies parmi ses papiers[33].

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UN GRAND AVOCAT (1573 - 1584)[]

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Parmi ses clients : le duc d'Alençon et le duc d'Anjou, frère - d'Henri III - Catherine de Médicis, Madame d’Angoulême (Diane de France) (1538 - 1619), la Maison de Montmorency, François d’O, le chapitre de Notre-Dame de Paris...

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Avocat de la famille royale et de l'Eglise (1573)[]

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Catherine de Médicis, Saint Barthélémy, Louvre.

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Lit de Justice au Parlement de Paris.

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Madame d’Angoulême.

En 1573, compris dans le conseil des avocats du duc d'Alençon, Antoine Loisel y obtient la préséance. Ses remontrances et les plaidoyers, qu'il prononce et publie, pour les affaires du prince, sont remarqués par tout le conseil, et la reine Catherine de Médicis, dont il est également l'avocat, lui en fait des éloges.

Dès ce moment, il est employé dans les affaires majeures du prince et de sa royale mère surtout pour ce qui concerne les communautés et le Chapitre de Notre-Dame de Paris[34].

Après le massacre de la Saint-Barthélemy en 1572, François, duc d'Alençon, de Touraine, de Brabant et de Château-Thierry, devient le point de ralliement des Malcontents, qui s'élèvent à la cour contre le renforcement de l'autorité royale. Il prend peu à peu conscience du rôle qu'il peut jouer dans la politique du royaume. Lors du siège de la Rochelle, François, 18 ans, marque son opposition au duc d'Anjou, 22 ans, qui conduit le siège et se lie d'amitié avec son beau-frère, le roi Henri III de Navarre (le futur Henri IV).

Malgré cela, Antoine Loisel est nommé avocat du Clergé pour la réforme de la Coutume. Il compose à ce sujet un Traité, ayant pour titre De plusieurs négatives pour affirmatives, et affirmatives pour négatives.

Il grandit en considération et les faveurs lui viennent sans sollicitation aucune de sa part.

François d’O (1535 - 1594), favori et surintendant des finances du roi Henri III qui l'a retenu dans son conseil, lui fait alors donner, pour ses enfants, deux prébendes à Laon et à Beauvais[35].

Un peu avant, Madame d’Angoulême (Diane de France) (1538 - 1619), qui le retient également dans son conseil, le fait pourvoir d'un état de conseiller de Montmorency, et lui fait donner le prieuré de La Chaise au Perche, près de Belesme[36].

Parmi les avocats du Parlement qui viennent à Poitiers, on peut citer, en 1579, outre Antoine Loisel, Etienne Pasquier, François Pithou, François Brisson. Loisel vient en qualité de substitut, avec l'élite des hommes du barreau et de la magistrature.

Lorsqu'il est de retour à Paris, François d’O (1535 - 1594), surintendant des finances, lui fait donner quatre cents écus de la part du roi.

Antoine Loisel est l'avocat du duc duc d'Alençon devenu duc d'Anjou, après le départ du duc d'Anjou pour la Pologne.

Quand il est question pour ce dernier d'un mariage avec la reine Elisabeth d'Angleterre, Loisel publie un remarquable mémoire pour prouver qu'un prince français ne peut accepter le rôle secondaire qu'une telle alliance impose[37].

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Le mariage du duc d'Anjou (1581)[]

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La reine Elisabeth et ses courtisans.

Il est alors question du mariage du duc d'Anjou avec la reine Elisabeth d'Angleterre. Comme avocat du prince, Loisel est chargé de réviser les articles de ce projet, pour y donner son avis, et pourvoir aux sûretés des accords et de ses conventions. Après un sérieux examen, le grand jurisconsulte se pénètre si bien de l'importance de l'affaire et de la responsabilité que fait peser sur lui une si grave commission, qu'il ne juge pas suffisant d'en parler à la façon des avocats ordinaires du Palais. Il veut s'en expliquer amplement et en homme d'Etat. Dans sa lettre à l'évêque de Mende, chancelier du prince, il arrive à conclure que ce mariage n'est ni utile à la chrétienté, quant au rétablissement de la religion catholique en Angleterre, ni avantageux pour la France, ni honorable, ni conforme à la dignité de leur maître[38].

En 1581, les négociations continuent pour le mariage de François avec Élisabeth d'Angleterre. Il a vingt-six ans et elle en a quarante-sept. Élisabeth le surnomme sa grenouille. Leur rencontre est de bon augure mais nul ne sait ce qu'en pense réellement la reine. Le peuple anglais est particulièrement opposé à ce mariage, du fait que François est un prince français et aussi de religion catholique. Les négociations finissent par échouer en février 1582 et François obtient un dédommagement qui laisse son honneur intact.

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Loisel avocat général du Roi (décembre 1581)[]

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Loisel se retire à Pontoise.

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Henry III et son épouse, Louise de Lorraine.

En 1580, pendant que la peste désole Paris, il se retire à Pontoise avec sa famille, et emploie ses loisirs à des recherches sur les antiquités de cette ville, qu'il publie sous ce titre Pontoise.

A la paix de Fleix, en 1580, le roi accorde aux protestants une chambre de justice, en Guyenne, pour la pacification de cette belle province, toute ravagée par les guerres religieuses. Henri III, qui a déjà pris Loisel pour procureur dans le procès qu'il fait intenter assez extraordinairement au baron de Viteaux, le nomme avocat général dans cette chambre. C'est une des plus hautes commissions de justice existantes en France, tant par les bons effets qu'elle est appelée à produire, que parce que les hommes les plus éminents de la magistrature qui y sont délégués[39].

Loisel hésite pourtant à l'accepter. Elle le dérange de ses habitudes et compromet sa position en l'éloignant beaucoup de sa famille du centre de ses affaires et du Palais, et en l'obligeant à se démettre de ses autres charges et à l'abandon de sa clientèle qui grossit de jour en jour de princes, de seigneurs et de bourgeois. Mais il y voie une entrée dans les Etats, et l'emploi de ce riche fonds de connaissances, dans les lois, l'histoire et les lettres anciennes et modernes, qu'il a acquis à grand travail, et qu'il sait employer avec talent; par dessus tout les encouragements de ses amis et la satisfaction de ne pas se séparer de son intime Pithou, nommé procureur général dans la même chambre. Enfin la promesse qui lui est faite mais qui n'est pas tenue, de lui laisser la faculté de revenir au bout d'un an. Ces dernières considérations l'emportent sur les premières. Il se décide et part en décembre 1581[40].

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Loisel à Bordeaux (1582)[]

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Bordeaux en 1552.

C'est à Bordeaux, en janvier, que la Chambre tient sa première séance. Loisel donne pour titre à sa remontrance : L’œil des Bois et de la Justice. C'est une exhortation à recevoir la compagnie avec réjouissance et assurance d'y obtenir justice esgale, suivant les édits de pacification. Il l'envoie au président Achille de Harlay qui lui en a fait la demande. Il en envoie aussi l'argument à Michel Montaigne alors maire de Bordeaux, qui lui a exprimé tout le plaisir qu'il a pris à écouter sa harangue[41].

Il profite de temps en temps des loisirs que lui laissent les travaux de la chambre, pendant son séjour à Bordeaux, pour faire diverses excursions, avec de Thou, de Thumery, Pithou et autres, aux bains des Pyrénées, à Bayonne, ou dans les villes environnantes, entre autres à Libourne et à Blaye. Il en rapporte un recueil d'observations dignes de sa pénétration et de ses talents d'antiquaire.

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Loisel à Agen (1582)[]

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Agen et sa région sous l'Ancien Régime.

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De l'Amnestie ou oubliance des maux faits et receus pendant les troubles, et à l'occasion d'iceux, remonstrance faite en la ville d'Agen, à l'ouverture de la Cour de justice.

Discours d’Antoine Loisel, lors de l’ouverture de la Cour de Justice à Agen en 1582. Cette Remonstrance bien connue s’intitule De l'Amnestie ou oubliance des maux faits et receus pendant les troubles, et à l'occasion d'iceux, remonstrance faite en la ville d'Agen, à l'ouverture de la Cour de justice. Le juriste commence par remarquer qu’en vingt ans […] de nos guerres, nous avons tant veu d’Edits de pacification que nous en avons quasi perdu le compte. Il se propose alors de distiller l’essentiel de tous ces édits dans son discours : c’est l’oubliance des injures passees, d’autant mesmement que c’est le fondement de tous les autres [articles], et duquel dependent environ une quarantaine d’articles de ces Edits. Il devient bientôt clair que cette oubliance n’équivaut pas à une amnistie purement juridique [42].

Rejetant et la vengeance et le pardon comme inutiles à la suite des guerres civiles, Loisel déclare qu’il ...

... reste ce seul remede d’oubliance et abolition des injures et offences reciproquement souffertes, effacer tout le plustost que l’on peut, et faire en sorte qu’il n’en demeure rien aux esprits des hommes ny d’un costé ny d’autre, n’en parler, et n’y penser jamais[43].

Loisel va bien au-delà de l’amnistie pour se porter ici aux confins de l’amnésie. Ce qui donne à penser que la mémoire visée par les édits n'est pas limitée à la seule mémoire publique et visible qui fonde la poétique du Ronsard des Odes. Mais cette mémoire, on l’a vu, n’est déjà plus celle des Discours[44].

Cette deuxième remontrance il l'envoie à Chiverny, garde des sceaux, pour lui donner peine lumière sur les travaux de la séance[45].

Pour une excellente analyse des contradictions internes des discours prononcés par Loisel pendant les guerres, voir Jotham Parsons, The Political Vision of Antoine Loisel, Sixteenth Century Journal, Kirksville (Missouri), vol. 27, 1996, p. 453-476[46].

Son œuvre est continuée par Pithou procureur du roi, à la clôture des séances, en mai 1583. On a aussi une lettre envoyée par Loisel à Pierre Pithou (1539 - 1596) du 8 novembre 1594, sur ce sujet.


De l'Amnestie ou oubliance des maux faits et receus pendant les troubles, et à l'occasion d'iceux, remonstrance faite en la ville d'Agen, à l'ouverture de la Cour de justice, Paris : A. L'Angelier, 1595.


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Loisel à Périgueux (1583)[]

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Maison des Consuls à Périgueux.

A Périgueux où la chambre fait l'ouverture de ses séances le 4 juillet, il prononce son Homononce ainsi appelée, parce qu'il y parle de l'accord et union des sujets du roi; il la complète à Agen. Il envoie la précédente à Villeroy, et il donne cette sixième à M. Clillaut, alors maire de Périgueux, afin qu'il la fit publier dans le pays, pour ce que ce peuple là tenant quelque chose de son nom, c'est-à-dire de la dureté des pierres et rochers du pays et estant fort porté à la violence, à l'injustice à la discorde et à la désobéissance[47].

Cette remarque montre avec quelle justesse Loisel observe et juge. Le Périgord est en effet rempli de roches calcaires, très dures. Il renferme aussi du minerai de fer, dont l'essence se communique aux vins chauds et secs, et aux fruits savoureux qui alimentent les populations et excitent leur humeur querelleuse[48].


Deux remonstrances faictes ès villes d'Agen et Périgueux, à l'ouverture de deux séances de la Cour de justice envoyée en Guyenne pour l'establissement de la pacification. Contient seulement la remontrance faite à la ville d'Agen. R. Le Mangnier, 1584.


Homonoee, ou De l'accord et union des subjets du Roy soubs son obéissance Remontrances faites en la ville de Périgueux à l'ouverture et à la clôture de la chambre de justice envoyée par le Roi en Guyenne, les 4 juillet 1583 et 10 janvier 1584. Imprimeur-libraire : Abel L'Angelier 1595.


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Loisel à Saintes (1583)[]

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Saintes en Charente-Maritime, représentation de l'abbaye aux dames.

A Saintes, dans sa remontrance intitulée Euzébie (la piété), il est bien servi par ses nombreuses lectures de l'Ecriture et des Pères. Il y prononce sa huitième remontrance, qu'il intitule Dice, ayant pris pour sujet la justice.

Ces discours, si utiles peur l'histoire du temps, dont ils nous dépeignent l'état moral mettent au jour en même temps l'avocat, l'érudit, l'antiquaire et le moraliste. Les citations des poètes, des philosophes et des textes sacrés; les maximes de la sagesse antique et de la morale chrétienne s'y succèdent à propos pour concourir au même but, la conciliation ils sont, en outre, un événement politique.

Dans la décadence des institutions du moyen-âge, quand le pouvoir civil aspire à la suprématie morale, c'est la magistrature qui exerce le véritable sacerdoce. Loisel a compris toute la gravité de ses fonctions[49].


Dicé, ou de la Justice, remonstrance faite en la ville de Saintes, à la dernière séance et clôture de la Chambre de justice envoyée par le Roy en ses pays et duché de Guyenne. Paris : impr. de D. Duval, 1603.


Eusébie, ou de la Religion, remonstrance faite en la ville de Saintes à l'ouverture de la Cour de justice envoyée par le Roy en ses pays et duché de Guienne. Paris : D. Duval , 1585.


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Trois années en Guyenne (1582 - 1584)[]

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Nicolas de Neufville de Villeroy.

Telles sont les principales harangues que l'orateur choisit entre deux mille plaidoyers qu'il prononce pendant les trois années que dure sa mission[50].

Il ne néglige pourtant pas absolument la poésie.

Dans son voyage de Périgueux à Saintes, à travers d'affreux chemins, sa femme se casse la jambe, près de Brantôme, où il revient. Il y compose un petit poème de circonstance, qui prend le nom de cette petite ville.

En dédommagement, Nicolas de Neufville de Villeroy lui fait compter 3.000 livres, somme minime, à la suite d'une mission qui lui a dépensé le meilleur de son esprit et de son corps[51].


La Guyenne de M. Ant. L'Oisel, qui sont huict remonstrances faictes en la Chambre de justice de Guyenne sur le subject des édicts de pacification, Privilège du 22 janvier 1605 octroyé à Abel L'Angelier (1553 - 1610).

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LA FIN DE SA CARRIÈRE (1584 - 1617)[]

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Au renouvellement des troubles qui vient mettre fin à son séjour en Guyenne, la position de Loisel devient des plus précaires et des plus difficiles.

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Un difficile retour à Paris (juin 1584)[]

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Le duc de Longueville le prend pour chef de son conseil.

Antoine Loisel rentre à Paris, juin 1584, le jour même où le duc d'Anjou s'installe à Saint-Denis. Sa clientèle se trouve dispersée, le Palais ne le connaissait quasi plus. A défaut d'offices pour le récompenser, le roi lui octroie des lettres de noblesse qui lui sont, par une faveur spéciale, conservées sous Henri IV[52].

Lui et Pithou, son perpétuel collègue, aiment mieux rester avocats et recommencer leur carrière, que de courir celle des emplois publics aux conditions qu'il faut y mettre désormais. Joly dit

Ils avaient déjà quitté tout à fait la fonction de substitut au parquet car ces emplois ayans estés érigés en titres d'oflices et rendus vénaux par édict du mois de may de la même année, ils n'y voulurent plus rentrer, quoyque les partisans eussent offert à chacun d'eux une charge gratuitement pour establir plus aisément leur édict, attirant à eux deux hommes d'un tel mérite. Mais ils aymèrent mieux renoncer courageusement à cet advantage et profit qu'ils pouvaient faire en prenant ces charges, quand ce n'eust esté que pour les vendre, que de servir d'instrument à l'establissement d'un édict bursal et qui faisait préjudice au corps des advocats, auxquels ces emplois étaient particulièrement affectés[53].

Loisel se remet donc à la plaidoirie et aux consultations. Il a la clientèle de plusieurs maisons princières ou seigneuriales, entre autres celle de l'ordre de Malte, alors très riche et très puissant, et celle de Monsieur de Longueville, qui le prend pour chef de son conseil. Il est l'avocat de toute la famille qui l'honore d'une grande estime [54].

Henri d'Orléans est duc de Longueville et d’Estouteville, prince de Châtelaillon, comte de Neufchâtel, de Tancarville et de Valangin, pair de France.


De l'Université de Paris. La fin du texte, au verso du f. 36, est suivie de la mention : "Extraict d'un plaidoyé faict en Parlement par M. A. L. les vendr. six. & treiziesme juing, & mard. vingt. juill. & douziesme aoust, M. D. LXXXVI.". - Édition : 1587. Imprimeur-libraire : Abel L'Angelier (1553?-1610)


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De nouveaux troubles (1588 - 1593)[]

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Le duc de Guise lors de la journée des barricades (1588).

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Divers opuscules tirez des mémoires de M. Antoine Loisel...

De nouveaux troubles viennent encore le déranger dans ses habitudes et changer l'ordre de ses travaux.

Au mois de mai 1588, surviennent les barricades, qui troublent non seulement la ville, mais tout le royaume. Loisel écrit :

Ce qu'ayant préveu, je m'en allai à Beauvais pendant les vacations, pour essayer si j'y pourrais faire ma retraite. Mais je la trouvai autant infectée de la Ligue que Paris, où je fus contraint de me tenir, puisque j'y estois et que l'on ne me chassa point. Pendant lequel temps j'eus tout le loisir d'apprendre les maux qu'apporte avec soy une anarchie et la révolte d'un peuple contre son roy y ayant veu toutes les afflictions que Paris endura pendant cinq ans, dont il ne faut point parler ici davantage, en ayant escrit un gros cayer par forme de journal, depuis le 9 may 1588, jusqu'au 9 décembre 1593[55].

La perturbation des villes lui fait mieux apprécier la vie paisible des campagnes. Antoine Loisel compose un ouvrage en trois livres, qu'il intitule : De l'origine, noblesse, profit et plaisir de l'agriculture, se promettant bien de s'y livrer quand Dieu lui en donnerait les moyens par une bonne et salutaire pacification des malheurs qui estoient alors.

Etranger aux mauvaises passions du temps, Antoine Loisel emploie en travaux charmants et utiles les jours si malheureusement dépensés par d'autres, et s'occupe assidûment à lire, à étudier ou à composer la plupart des ouvrages dont plusieurs sont été publiés parmi ses Opuscules :


Divers opuscules tirez des mémoires de M. Antoine Loisel,... Auxquels sont joints quelques ouvrages de MM. Baptiste Du Mesnil,... de M. Pierre Pithou, sieur de Savoye, et de plusieurs autres. Le tout recueilly... par M. Claude Joly..., Paris : J. Guignard, 1656.

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Henri IV ou la Grande victoire[]

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Entre 1589 et 1594 (fin du règne d’Henri III et début du règne d’Henri IV), les séances du Parlement de France se déroulent dans la salle capitulaire de l’abbaye de Saint-Julien[56].

Antoine Loisel compose dans le même temps divers traités sur les droits du Roy et de la Couronne. Mais il ne se borne point à de pures théories ou à des vœux stériles pour le bien public. Dès que le moment lui parait favorable, il travaille de son côté, comme Pithou travaille du sien, à favoriser la reddition de Paris et l'entrée de Henri IV[57].

En effet, voyant que les esprits sont las de la guerre et commencent volontiers à entendre à des propositions de paix, il en insinue lui-même doucement quelques propos à Jean Luillier, prévôt des marchands, son voisin et ami, pour le porter à consentir à la reddition de la ville. Finalement il lui fait si bien sentir les avantages qui lui en doivent arriver, et au public, qu'il le persuade non seulement d'y donner les mains, mais aussi de se joindre à la négociation qui se fait pour ce grand coup d'etat, et qui est à l'origine du salut de la France[58].


Henri IV ou la Grande victoire. [Discours au Parlement de Paris]. En appendice, discours d'Antoine Loisel au Parlement de Paris, le 28 mars 1594, et choix de documents. [Bagneux] : [le Livre de Paris], 1978.


Il est également difficile d’adhérer à la thèse de Michael Wolfe qui, à l’appui de ce discours, fait de Loisel la source de la politique de l’amnistie chez Henri IV (« Amnesty and Oubliance at the End of the French Wars of Religion », Cahiers d’histoire, Montréal, vol. 16, no 2, 1996, p. 49)[59].

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Entrée d'Henri IV à Paris, le 22 mars 1594. Le prévôt des marchands de Paris, Jean Luillier (en rouge sur le tableau), remet les clefs de la ville à Henri IV.

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Henri IV les récompense[]

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Loisel permet à Henri IV d'entrer à Paris. Celui-ci le récompense en le nommant son avocat général.

Henri IV les récompense par les témoignages d'estime qu'il lui donne, ainsi qu'à Pithou, et des missions honorables qu'il leur confie en les choisissant, lui, comme avocat général, et son ami comme procureur général, pour réinstaller provisoirement ce qui reste des magistrats du Parlement de Paris en attendant la venue de ceux qui siègent à Tours.

Le roi charge encore ithou et Loisel, pour vaquer à la recherche exacte de tout ce qui avait été mis pendant la ligue dans les registres du Parlement qui pouvaient être injurieux au roi ou donner quelques pernicieux exemples à la postérité, à fin d'en supprimer et d'en abolir à tout jamais la mémoire[60].

Dans son discours de réinstallation en présence du chancelier, assisté de quantité de pairs et autres grands officiers de la Couronne, Loisel fait voter l'institution d'une procession annuelle commémorative du grand événement mettant fin aux troubles de la France. Il y assiste avec toute l'assemblée, le 22 mars. S'associant pleinement à la joie publique, il met en tête de sa harangue une strophe d'Horace, félicitant Auguste à son retour d'Espagne à Rome[61].


Remontrance faicte en la Grand' Chambre à la publication des édict et déclaration du Roy sur la réduction de la ville de Paris soubz son obéyssance, et ses lettres de restablissement de son Parlement, le xxviij. jour de mars 1594. Lyon : G. Jullieron, 1594.

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Il négocie la paix à Beauvais[]

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De nos jours il y a un Boulevard Loisel à Beauvais.

C'est avec le même zèle qu'il travaille à la reddition de sa ville natale. Les maire et pairs de Beauvais reçoivent une lettre de leur célèbre compatriote Loisel, retourné depuis peu à Paris.

Ses sages conseils au prévôt Luillier, son ami, ont hâté la réduction de cette ville. Il supplie ses concitoyens d'entrer en accommodement. Avec l'autorité de son caractère et de sa position il leur démontre l'inutilité de la résistance et les avantages de la paix. Laon vient de se rendre au roi. Les Espagnols sont en fuite La religion est à l'abri de tout danger. Son invitation a plein effet le 4 septembre, les articles du traité entre le roi et la ville sont publiés.

La paix est solennisé par une procession, par un Te Deum et par des amusements publics. Odet Loisel, seigneur de Flammermont l'un des frères d'Antoine Loisel fait partie de la nouvelle municipalité[62].

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Il redevient avocat, jurisconsulte et poète[]

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En 1595, Antoine Loisel (1536 - 1617) est devenu un vieillard.

Les membres du Parlement de Tours étant rentrés à Paris, Loisel retourne à ses fonctions d'avocat du commun ou du public, et se borne aux travaux du cabinet.

En 1595, dans son ouvrage Sur la juste et canonique absolution du Roi, il repousse les dernières calomnies de la Ligue.

Il s'adonne dès lors aux travaux qui vont perpétuer sa mémoire.

Au commencement de l'année 1595, par un heureux effort de critique, il tire de l'oubli le poème de la Mort, seul ouvrage qui nous soit resté à peu près complet de Hélinand de Froidmont (vers 1160 - 1229), poète de Beauvais, qui fait les délices de la société la plus choisie de son époque. Loisel rend ainsi à son pays et à la France l'un des premiers poètes qui aient chanté en notre langue, et il sait l'apprécier avec toute la finesse du goût le plus exercé.


De l’œil des rois et de la justice, remontrance faite en la ville de Bordeaux à l'ouverture de la Cour de justice envoyée par le Roy en ses païs et duché de Guienne.... Paris : A. L'Angelier, 1595.

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Perte de plusieurs de ses proches (1596)[]

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Loisel perd en 1596 sa femme, deux de ses fils et son grand ami Pierre Pithou.

Le 22 août 1596, il perd, après trente deux ans de mariage, sa femme, Marie Goulas, qui lui a donné douze enfants, dont quatre morts avant elle.

L'année suivante, la peste lui enlève deux de ses fils, dont l'un nommé Edouard, est filleul du président Molé, et chanoine de Beauvais. L'infortuné vieillard alors si gêné d'argent, qu'il accepte avec reconnaissance cent écus d'or, que lui envoie les Ollier avec une lettre de condoléance. Il se transporte à Beauvais pour y chercher une diversion à sa douleur. Il partit de Saint-Maur sur une simple haquenée. Son fils Gui, le seul alors auprès de lui, l'accompagnant à pied. En passant à Presles, il est accueilli par le président Nicolaï qui n'ayant pu parvenir à le retenir dans sa maison, lui fournit un de ses gens et des chevaux qui le conduisent jusqu'à Beaumont, d'où il arrive !e lendemain à Beauvais[63].

Un coup bien terrible l'attend encore à son retour à Paris :

Comme il fut premièrement au palais, après la Saint Martin de l'année 1596, M. Pasquier lui annonça le décès de M. Pithou Ce que les siens lui avaient caché sachant le grand deuil qu'il en aurait. Car ce fut un rengregement de ses douleurs, ayant perdu le plus grand ami qu'il eut en ce monde dont il avait eu quelques sentimens et advertissements, tant de nuict que de jour voyant longtemps qu'il avait été sans recevoir de ses lettres estant l'un et l'autre assez soigneux de s'entrèscrire[64].


Sept remontrances publiques, VI sur le subject des édicts de pacification, la VII sur la réduction de la ville et restablissement du Parlement de Paris, avec l'extraict d'un playdoyé de l'Université, Recueil factice pour lequel on a imprimé un titre général et dont les parties sont décrites séparément. Édition : Paris : A. L'Angellier , 1596

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Écrits divers (1599)[]

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Château de Thoiry : portraits d'Henri IV et Marie de Médicis donnés à Michel Marescot, ami de Loisel, par le roi. Loisel écrit à l'occasion de ce remariage : Des divorces des rois de France pour la dispense dit mariage du roi

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Pasquier, ou dialogue des avocats du parlement de Paris (1602).

En 1599, 16 février, il compose à l'occasion de son soixante-quatrième anniversaire, son Androclus christianus ou Psalmus climactericus que Rhanutius Glierus insére dans Deliciœ poëtarum gallorum. L'année suivante il en fit une semblable sous le titre de Psalmes meracclimactericus, où il exprime son désir de se retirer tout à fait des affaires du palais, pour être tout à Dieu et à soi-même. Et c'est dans ces derniers temps de sa vie qu'il écrit la plupart de lettres saintes et particulièrement les prières et les louanges à Dieu tirées des psaumes et autres parties de l'écriture sainte[65].

Néanmoins, consulté, en 1599, sur le divorce du roi avec la reine Marguerite de Valois il compose un écrit : Des divorces des rois de France pour la dispense dit mariage du roi.

En il publie la vie de P. Rutilius Rufus, romain, l'un des plus grands jurisconsultes de son temps tirée des auteurs grecs et latins qui en ont parlé, et qu'il dédie à M. le Fevre son bon ami précepteur de feu M. le Prince.

La troisième vie fut celle de Pierre Pithou, de Savoie son ami, comme lui avocat du roi au parlement. C'est un juste tribut que l'auteur paie à l'amitié.

Tous les deux, disciples préférés du même maître, ils ont exercé la profession d'avocat et rempli ensemble les hautes charges du ministère public, tant en Guyenne qu'au parlement de Paris

Ces Vies sont suivies de son Histoire des avocats, qu'il compose en 1602, sous le titre de Pasquier, ou dialogue des avocats du parlement de Paris.


Épître... à son ami Étienne Pasquier..., Arras, Alexandre Sorel (1826-1901), impr. de Rousseau-Leroy.


Pasquier ou Dialogue des advocats du parlement de Paris. Paris : Videcocq père et fils, 1844. Éditeur scientifique : André Marie Jean Jacques Dupin (1783-1865).

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Nouveaux écrits (1605)[]

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Épitaphe de Michel Marescot par Antoine Loisel, en 1605.

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En 1605, Loisel publie sa Guyenne en un volume, 1605, renfermant son Plaidoyer de l'Université.

De nouvelles et cruelles pertes lui inspirent ses Tumuli famihares (tombeaux de famille), qu'il publie en latin et en français. C'est la substance de ses méditations sur les sages des temps passés. En ses derniers jours, il en recommande la lecture à ses petits enfants[66].


Disticha Catoniana ad Ant. Ois. [Oisellum] nepotem. - Tumuli familiares (S. l., 1604.).


Colletet donne ensuite une nouvelle traduction ou paraphrase, en vers français, de ses distiques moraux.

En 1605, Loisel publie sa Guyenne en un volume, 1605, renfermant son Plaidoyer de l'Université. Dans ce plaidoyer il démontre avec une grande puissance de dialectique et une haute érudition que l'Université n'est point laïque ou païenne, ainsi que quelques personnes veulent bien le prétendre, ayant pris naissance dans le giron de l'église, elle est exclusivement ecclésiastique. Il dédia sa Guyenne au chancelier de Sillery, et à l'Université, en particulier, au président Mole[67]..


La Guyenne (recueil de harangues prononcées à la chambre de justice de cette province), Paris, 1605 + De l'Université de Paris, Extraict d'un plaidoyé faict en Parlement par M. A. L. les vendr. six. & treiziesme juing, & mard. vingt. juill. & douziesme aoust, M. D. LXXXVI. 1587. Abel L'Angelier (1553 - 1610).


II publie également une harangue autrefois prononcée à Alençon, et quelques vers de circonstance.


Alençon ou Remonstrance faicte en l'eschiquier d'Alençon en l'an MDLXXVI.

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Avocat général à Limoges (1605)[]

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Edouard Mole.

Cependant la magistrature réclame encore le concours de ses hautes lumières et de sa grande expérience. Vers la fin de cette année (1605), à la suite du voyage qu'il fait à Limoges, le roi a l'idée d'envoyer dans cette ville une Chambre de justice dont la présidence est réservée à Edouard Mole. Il fait proposer à Loisel d'y remplir la charge d'avocat général[68].

Empêché par son grand âge, le vieillard trouve dur de s'arracher à des travaux qu'il considère comme sa tâche la plus sérieuse; seulement il ne veut pas voulu déplaire au roi par un refus[69].

Il va terminer sa carrière en tant que procureur général près la Chambre de justice de Limoges.

Les incommodités et maladies, dont il est atteint, s'aggravent dans l'année suivante. Au mois de juin 1606 il a une défaillance salle du palais. Mais il recouvre la santé si parfaitement, qu'il peut pleinement vaquer à ses études comme à l'ordinaire.

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Institutes coutumières ou...' (1607)[]

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Institutes coutumières ou...' (1607).

En 1607, il livre à l'impression ses Institutes coutumières ou Manuel de plusieurs règles du droit coutumier et plus ordinaire de la France. Elles font suite à l'Institution du droit français de Guy Coquille. Ces deux ouvrages vont merveilleusement ensemble celui de Coquille développant les principes ex professo; celui de Loisel les résumant dans la forme de rédaction la plus énergique et la plus abrégée.

Claude Joly apprécie avec justesse ce labeur d'Antoine Loisel, lorsqu'il dit ...

... que ce Recueil, quoique petit, ne laisse pas d'être d'une très-grande utilité, estant un ramas où l'on peut trouver en peu de mots les décisions les plus douteuses et controversées de nostre droit français. Et, en effet, ce petit ouvrage est peut-être celui qui lui a le plus coûté de faire. Au moins il n'en n'a fait aucun où il ait employé plus de temps, tesmoignant en la préface de ce libelle, lequel il n'adressa qu'à ses deux fils, qu'il avait travaillé à cette compilation depuis quarante ans et plus. Pour moi, je suis si convaincu de l'importance et de l'utilité de cet ouvrage, ne fut-ce que sous le rapport historique, que je me suis résolu d'en donner une nouvelle édition qui, je l'espère, suivra de près la publication du Dialogue des avocats[70].

L’ouvrage est important, et l’avocat Antoine Loisel, ami et disciple de Cujas, met plus de quarante ans à l’élaborer, en dépit de sa brièveté. Il S’agit d’un recueil de 908 maximes, empruntées aux sources juridiques les plus diverses et classées par ordre de matières[71].

Institutes coustumières, ou Manuel de plusieurs et diverses reigles, sentences, & proverbes tant anciens que modernes du droict coustumier & plus ordinaire de la France. Édition : Paris : A. L'Angelier, 1608.

On a sur cette ouvrage :

Commentaire sur les Institutes coutumières de Me Antoine Loisel,... par François de Launay,..., François de Launay (1612-1696), Antoine Loisel (1536-1617). Paris : A. Warin, 1688.

et :


Les œuvres de Me Guy Coquille, sr de Romenay, Institutes coustumiers [sic] de France. 1646.


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Fin de vie (1610 - 1617)[]

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Retiré des affaires (1610)[]

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Marescot

Guillaume de Marescot, son gendre.

A cette époque Loisel non seulement s'est retiré des affaires mais encore il a simplifié les siennes par l'abandon de ses biens à ses enfants afin d'avoir plus de liberté de vaquer le reste de ses jours à Dieu et à ses livres :

Au commencement de 1610, il prit plaisir à revoir les proverbes français qu'il avait autrefois recueillis de ses vieux livres et manuscrit. Il en composa un recueil par ordre alphabétique, qu'il intitula "Proverbes ruraux et vulgaires anciens et modernes", et l'adressa à Marescot, avocat, son gendre[72].

Pour faire suite à son Histoire de la ligue, il commence un journal des affaires du temps et le continua jusqu'en 1617. Ces deux pièces importantes que Joly n'a pas sans doute le temps de publier. Elles sont malheureusement perdues.

En 1601 Loisel a la douleur de voir mourir la femme de son fils aîné et les enfants nés de ce mariage. Vers la fin de 1610, la mort du fils aîné, Antoine III Loisel, conseiller au parlement, y met le comble. Il n'a pour toute consolation qu'un fils posthume, né en 1611, du second mariage d'Antoine Loisel avec Anne Bailly, fille d'un président de la chambre des comptes[73].

En 1612, Loisel se charge de publier l'Histoire du Nivernais, de Guy Coquille, sur le manuscrit autographe de l'auteur, qui lui est remis par Claude Joly, lieutenant-général de la Connétablie, son gendre.

Lors de la tenue des Etats de 1614, il compose un mémoire dans lequel il remarque avec grande raison que c'estoit se moquer des Estats de les faire assembler pour donner au roi des moyens de pourvoir aux abus de son royaume, si l'on n'estoit contraint d'observer ce qui y serait advisé et ordonné.

Gravement malade à la fin de celle année 1614, il trouve son soulagement et sa consolation dans la méditation des écritures. Après son rétablissement, il compose un Index des Psaumes, publié en tête du livre de ses Observations ecclésiastiques.


Poésies latines, Paris, 1610.


Epistolarum, epigrammatum, psalmorum et precum, epitaphiorum, aliorúmque poëmatum libellus. Daté d'après la date placée à la fin de l'épître dédicatoire : "kal. jan. MDCVIIII". 1609.

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Mémoires de Beauvoisis (1615)[]

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Mémoires de Beauvoisis (1615).

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Loisel parle de Jeanne Hachette.

Les années n'ôtent rien à la vigueur de son esprit. En 1615, pendant qu'il songe à une nouvelle édition de ses œuvres, il peut mettre la dernière main à ses Mémoires de Beauvoisis, qu'il publia l'année suivante. C'est le terme de ses travaux. C'est un grand ouvrage qui renferme des documents précieux et des remarques judicieuses.

Antoine Loisel, dans ses Mémoires des pays, villes, comté et comtes, évesché et évesques, pairrie, commune et personnes de renom de Beauvais et Beauvaisis, éditées en 1617, consigne, sur Jeanne Hachette et sur les femmes de Beauvais... :

Jeanne Laisné, dicte Fourquet, fille de Mathieu Laisné, de Beauvais, laquelle se monstra si courageuse au siège que Charles, dernier duc de Bourgongne, y mist du temps du roy Louis unzième, qu’elle arracha des mains d’un porte-enseigne son drappeau, lequel elle porta et présenta dans l’église des Jacobins. En reconnoissance de quoy le roy la maria avec Collin Pillon ; les affranchissant de toutes tailles et impositions par ses lettres du XXII février M.CCCC.LXXIII[74].
Mais qu’est-il besoin de nommer particulièrement Jeanne Laisné, ny la femme de maistre Jean de Bréquigny, qui fut si hardie que d’arrester son évesque par la bride de son cheval, lorsqu’il voulut sortir de la ville, craignant le siège des Bourguignons, attendu que toutes les femmes de la ville en général se monstrèrent si vaillantes en ce siège qu’elles ont surmonté la vaillance des hommes de plusieurs autres villes...[75].

Il parle avec insistance de la bannière qu'elle prend aux Bourguignons à la portes de Bresles, le 27 juin, mais aussi des siens : la Famille Loisel.


Mémoires des pays, villes, comté et comtes, évesché et évesques, pairrie, commune et personnes de renom de Beauvais et Beauvaisis. Paris : S. Thiboust, 1617.

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Sa mort (1617)[]

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Journée d'étude - Juristes lettrés à la Renaisance. Silvère Menegaldo : Université de Tours. Mémoire de la littérature médiévale dans les Mémoires […] de Beauvais et Beauvaisis (1617) d’Antoine Loisel.

Antoine Loisel meurt à l'âge de quatre-vingt-un ans, après s'être préparé à la mort par la lecture des psaumes. Il est l'ami du chancelier de l'Hôpital, du président Brisson, de Harlay et de Thou, Pasquier, Claude du Puy, de Sainte-Marthe et autres grands caractères qui tous parlent de lui avec éloge et s'accordent à vanter ses mœurs antiques et son érudition profonde[76].

Sa longue vieillesse l'expose à des pertes cruelles. De ses douze enfants il ne lui reste plus qu'un fils, Guy Loisel, conseiller en la grande chambre et chanoine de l'église de Paris, et un fils de son aîné, appelé Antoine comme son aïeul et son père et conseiller au parlement.

Plusieurs des siens figurèrent dans les assemblées de la révolution de 1789. Lorsque l'un d'entr'eux réclame que les restes d'Antoine Loisel, son aïeul, soient transférés au Panthéon un autre député fait observer que Loisel est l'auteur de cette maxime qu'il qualifie de despotique : Si veut le roi, si veut la loi, et la proposition est rejetée à l'unanimité.

Les passions politiques d'une autre époque ne lui pardonnent pas une parole conforme à l'esprit du temps ; mais la France, mais son pays natal surtout, se souvient de son extrême sollicitude pour tout ce qui pouvait contribuer à leur bonheur et à leur gloire. Loisel n'est pas seulement l'honneur du Beauvaisis par le talent et par les mœurs c'est un homme qui honore la France[77].

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SES ÉCRITS[]

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Ses livres[]

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On a de lui aussi, selon la BnF/Article Antoine Loisel (1536-1617) :


Dei mandata ad Mosen [et alia quaedam carmina Loiselli], Note : Fragment, formant le cahier B d'un ouvrage non déterminé.


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Citations[]

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Inſtitutes couſtumieres (1607).

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Extrait de Institutes coutumières, 1607.

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Institutes coutumières : les titres.

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Institutes coutumières : L'éditeur au lecteur.

Loisel va mettre 40 ans pour ce recueil de 958 maximes. C'est l'expression du droit Français dans une forme élégante. C'est ainsi qu'il fixe les bases du Droit Français en fusionnant les règles de nombreuses coutumes et de Droit Romain. Voici quelques formules telles que Loisel aime les trouver pour synthétiser le droit en une suite d'adages juridiques, pour beaucoup encore valables :


¤ Qui veut bien juger écoute partie'[78].

¤ Qui bien veut payer, bien se veut obliger[79].

¤ Qui fait la faute, il la boit[80].

¤ Le titre ne fait pas le maître[81].

¤ Sage est le juge qui écoute et tard juge[82].

¤ Fille fiancée n'est prise ni laissée, car tel fiance qui n'épouse point[83].

¤ Le bon payeur est de bourse d'autrui seigneur[84].

¤ Il n'est si bel acquêt que de don[85].

¤ Le juge fait l'homme[86].

¤ En grande pauvreté n'y a pas grande loyauté[87].

¤ Un seul œil a plus de crédit, que deux oreilles n'ont d'audivi[88].

¤ Qui mieux abreuve, mieux preuve[89].

¤ Tout possesseur de bonne foi fait les fruits siens[90].

¤ Ancienneté a autorité[91].

¤ Force n'est pas droit[92].

¤ Une dette n'empêche point l'autre[93].

¤ C'est assez de payer une fois ses dettes[94].

¤ Qui répond, il doit[95].

¤ Au coucher gagne la femme son douaire[96].

¤ Vendage passe louage[97].

¤ Mieux vaut un tiens que deux tu l'auras[98].

¤ Qui tôt juge et qui n'entend, faire ne peut bon jugement[99].

¤ Qui doit, il a le tort[100].

¤ Longueur de temps n'éteint noblesse ni franchise[101].

¤ À face hardie, une preuve ne nuit[102].

¤ Pauvreté n'est pas vice[103].

¤ L'habit ne fait pas le moine, mais la profession[104].

¤ On lie les bœufs par les cornes et les hommes par la parole[105].

¤ En mariage trompe qui peut[106].

¤ Qui peut et n'empêche, pèche[107].

¤ Qui paie mal, paie deux fois[108].

¤ La volonté est réputée pour le fait[109].

¤ Or vaut ce qu'or vaut[110].

¤ Témoins passent lettres[111].

¤ Les mariages se font au ciel et se consomment sur la terre[112].

¤ Promettre et tenir sont deux[113].

¤ Ami au prêter, ennemi au rendre[114].

¤ Une fois n'est pas coutume[115].

¤ Ce qui est différé n'est pas perdu[116].

¤ Qui épouse la femme épouse les dettes[117].

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MARIAGE ET DESCENDANCE[]

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Mariage[]

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Article détaillé : Famille Loisel


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Descendance[]

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Aamar32

Un de ses gendres: Guillaume de Marescot.


Article détaillé : Famille Loisel


En 1793, Pierre Loysel (1751 - 1813), député, demande qu’on mette au Panthéon les restes d’Antoine Loisel, qui est son ancêtre, mais un autre député fait remarquer que Loisel a le premier publié cette maxime despotique, Si veut le roi, si veut la loi . La proposition est alors unanimement rejetée (Michaud)[118].

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NOTES ET RÉFÉRENCES[]

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  1. Garand Monique-Cécile. Un manuscrit d'auteur de Raoul Glaber ?. In: Scriptorium, Tome 37 n°1, 1983. pp. 5-28.
  2. Notice de Institutes coutumières, manuel de plusieurs et diverses reigles, sentences, & proverbes du droit coutumier & plus ordinaire de la France
  3. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  4. Une visite à Beauvais : historique, promenade dans la ville, les faubourgs, hommes célèbres du Beauvaisis..., Martin, Alexis (1834-1904). A. Hennuyer (Paris) 1894.
  5. Une visite à Beauvais : historique, promenade dans la ville, les faubourgs, hommes célèbres du Beauvaisis..., Martin, Alexis (1834-1904). A. Hennuyer (Paris) 1894.
  6. Une visite à Beauvais : historique, promenade dans la ville, les faubourgs, hommes célèbres du Beauvaisis..., Martin, Alexis (1834-1904). A. Hennuyer (Paris) 1894.
  7. Une visite à Beauvais : historique, promenade dans la ville, les faubourgs, hommes célèbres du Beauvaisis..., Martin, Alexis (1834-1904). A. Hennuyer (Paris) 1894.
  8. Garand Monique-Cécile. Un manuscrit d'auteur de Raoul Glaber?. In: Scriptorium, Tome 37 n°1, 1983. pp. 5-28.
  9. Une visite à Beauvais : historique, promenade dans la ville, les faubourgs, hommes célèbres du Beauvaisis..., Martin, Alexis (1834-1904). A. Hennuyer (Paris) 1894.
  10. Une visite à Beauvais : historique, promenade dans la ville, les faubourgs, hommes célèbres du Beauvaisis..., Martin, Alexis (1834-1904). A. Hennuyer (Paris) 1894.
  11. Antoine Loisel et son temps (1536-1617), Demasure, Armand (1847-1885). E. Thorin (Paris) 1876.
  12. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne.
  13. Antoine Loisel et son temps (1536-1617), Barreau de Paris : Demasure, Armand (1847-1885). Éditeur : E. Thorin (Paris) : 1876.
  14. Antoine Loisel et son temps (1536-1617), Barreau de Paris : Demasure, Armand (1847-1885). Éditeur : E. Thorin (Paris) : 1876.
  15. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  16. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  17. Antoine Loisel et son temps (1536-1617), Barreau de Paris : Demasure, Armand (1847-1885). Éditeur : E. Thorin (Paris) : 1876.
  18. Claude Joly, Divers opuscules tirez des mémoires de M. Antoine Loisel, advocat en Parlement, 1652.
  19. Antoine Loisel et son temps (1536-1617), Barreau de Paris : Demasure, Armand (1847-1885). Éditeur : E. Thorin (Paris) : 1876.
  20. Antoine Loisel et son temps (1536-1617), Barreau de Paris : Demasure, Armand (1847-1885). Éditeur : E. Thorin (Paris) : 1876.
  21. Antoine Loisel et son temps (1536-1617), Barreau de Paris : Demasure, Armand (1847-1885). Éditeur : E. Thorin (Paris) : 1876.
  22. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  23. Antoine Loisel et son temps (1536-1617), Barreau de Paris : Demasure, Armand (1847-1885). Éditeur : E. Thorin (Paris) : 1876.
  24. Antoine Loisel et son temps (1536-1617), Barreau de Paris : Demasure, Armand (1847-1885). Éditeur : E. Thorin (Paris) : 1876.
  25. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  26. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  27. Une visite à Beauvais : historique, promenade dans la ville, les faubourgs, hommes célèbres du Beauvaisis..., Martin, Alexis (1834-1904). A. Hennuyer (Paris) 1894.
  28. Antoine Loisel et son temps (1536-1617), Barreau de Paris : Demasure, Armand (1847-1885). Éditeur : E. Thorin (Paris) : 1876.
  29. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  30. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  31. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  32. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  33. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  34. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  35. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  36. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  37. Une visite à Beauvais : historique, promenade dans la ville, les faubourgs, hommes célèbres du Beauvaisis..., Martin, Alexis (1834-1904). A. Hennuyer (Paris) 1894.
  38. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  39. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  40. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  41. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  42. Les Discours de Pierre de Ronsard : une poétique de l’oubli ?, Andrea Frisch, Tangence, Numéro 87, été, 2008, p. 47–61. Sens et enjeux de la mémoire dans la société moderne : de la Renaissance au seuil du siècle classique
  43. Les Discours de Pierre de Ronsard : une poétique de l’oubli ?, Andrea Frisch, Tangence, Numéro 87, été, 2008, p. 47–61. Sens et enjeux de la mémoire dans la société moderne : de la Renaissance au seuil du siècle classique
  44. Les Discours de Pierre de Ronsard : une poétique de l’oubli ?, Andrea Frisch, Tangence, Numéro 87, été, 2008, p. 47–61. Sens et enjeux de la mémoire dans la société moderne : de la Renaissance au seuil du siècle classique
  45. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  46. Les Discours de Pierre de Ronsard : une poétique de l’oubli ?, Andrea Frisch, Tangence, Numéro 87, été, 2008, p. 47–61. Sens et enjeux de la mémoire dans la société moderne : de la Renaissance au seuil du siècle classique.
  47. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  48. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  49. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  50. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  51. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  52. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  53. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  54. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  55. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  56. Pierre Leveel, La Touraine disparue et ses abords immédiats, Chambray-lès-Tours, C.L.D., février 1994, 319 p. (ISBN 2 85443 253 3), p. 16.
  57. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  58. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  59. Les Discours de Pierre de Ronsard : une poétique de l’oubli ?, Andrea Frisch, Tangence, Numéro 87, été, 2008, p. 47–61. Sens et enjeux de la mémoire dans la société moderne : de la Renaissance au seuil du siècle classique.
  60. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  61. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  62. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  63. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  64. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  65. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  66. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  67. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  68. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  69. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  70. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  71. Librairie Historique Fabrice TEISSÈDRE
  72. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  73. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  74. Monuments français inédits pour servir à l'histoire des arts depuis le VIe siècle jusqu'au commencement du XVIIe, Nicolas Xavier Willemin, chez Melle Willemin, 1839.
  75. Monuments français inédits pour servir à l'histoire des arts depuis le VIe siècle jusqu'au commencement du XVIIe, Nicolas Xavier Willemin, Éditeur chez Melle Willemin, 1839.
  76. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  77. Les hommes illustres du département de l'Oise : Bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc... / recueillis et publ. par Ch. Brainne Éditeur : A Desjardins (Beauvais) 1858-1864.
  78. Antoine Loisel ; Institutes coutumières ... (1607).
  79. Antoine Loisel ; Institutes coutumières ... (1607).
  80. Antoine Loisel ; Institutes coutumières ... (1607).
  81. Antoine Loisel ; Institutes coutumières ... (1607).
  82. Antoine Loisel ; Institutes coutumières ... (1607).
  83. Antoine Loisel ; Institutes coutumières ... (1607).
  84. Antoine Loisel ; Institutes coutumières ... (1607).
  85. Antoine Loisel ; Institutes coutumières ... (1607).
  86. Antoine Loisel ; Institutes coutumières ... (1607).
  87. Antoine Loisel ; Institutes coutumières ... (1607).
  88. Antoine Loisel ; Institutes coutumières ... (1607).
  89. Antoine Loisel ; Institutes coutumières ... (1607).
  90. Antoine Loisel ; Institutes coutumières ... (1607).
  91. Antoine Loisel ; Institutes coutumières ... (1607).
  92. Antoine Loisel ; Institutes coutumières ... (1607).
  93. Antoine Loisel ; Institutes coutumières ... (1607).
  94. Antoine Loisel ; Institutes coutumières ... (1607).
  95. Antoine Loisel ; Institutes coutumières ... (1607).
  96. Antoine Loisel ; Institutes coutumières ... (1607).
  97. Antoine Loisel ; Institutes coutumières ... (1607).
  98. Antoine Loisel ; Institutes coutumières... (1607).
  99. Antoine Loisel ; Institutes coutumières ... (1607).
  100. Antoine Loisel ; Institutes coutumières ... (1607).
  101. Antoine Loisel ; Institutes coutumières ... (1607).
  102. Antoine Loisel ; Institutes coutumières ... (1607).
  103. Antoine Loisel ; Institutes coutumières ... (1607).
  104. Antoine Loisel ; Institutes coutumières ... (1607).
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  106. Antoine Loisel ; Institutes coutumières ... (1607).
  107. Antoine Loisel ; Institutes coutumières ... (1607).
  108. Antoine Loisel ; Institutes coutumières ... (1607).
  109. Antoine Loisel ; Institutes coutumières ... (1607).
  110. Antoine Loisel ; Institutes coutumières ... (1607).
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  112. Antoine Loisel ; Institutes coutumières ... (1607).
  113. Antoine Loisel ; Institutes coutumières ... (1607).
  114. Antoine Loisel ; Institutes coutumières ... (1607).
  115. Antoine Loisel ; Institutes coutumières ... (1607).
  116. Antoine Loisel ; Institutes coutumières ... (1607).
  117. Institutes coutumières, manuel de plusieurs et diverses reigles, sentences, & proverbes du droit coutumier & plus ordinaire de la France, 1607, livre I. max I..
  118. Note [3]
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