Wiki Guy de Rambaud
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                                    Histoire de la forêt de Białowieża 

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Białowieża : palace aménagée pour la chasse par le Tsar Alexandre III.

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Une peinture de Heinrich Harder montrant un aurochs combattant un pack de loups eurasiens. L'auroch n'existe plus, mais les aurochs de Heck leur ressemblent.

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Emplacement de Białowieża avec deux Jardins de chasse marqués pour les chasses royales, carte dessinée à la main par Michał Połchowski, 1784 (provenant de la collection cartographique des Archives centrales des archives historiques de Varsovie).

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Bison à Białowieska - France - Unesco. 2005.

Histoire de la forêt de Białowieża qui est appelée aussi forêt de Belovej. Białowieża, Belovezhskaya est citée dès l'année 983. Le nom vient d'une tour blanche dans le voisinage (Belaya Vezha)[1]. Elle est, dans le passé, appelée par les Français forêt de Bialovèse[2].


La région de Bialowieza, du temps de l'ère glaciaire ressemble à la toundra. Puis le climat s'adoucit à la fin de l'ère glaciaire. La toundra devient une taïga. Finalement elle devient une partie de l'immense forêt qui recouvre les plaines du nord et du centre de l'Europe, la forêt hercynienne, ou forêt d'Orcynie. Depuis 10.000 ans elle est restée à l'écart de la plupart des influences humaines dévastatrices[3]. Du fait de la longue durée de la couverture neigeuse cela favorise, encore de nos jours, les éléments boréaux dans le couvert végétal et la faune[4].

Les premiers hommes apparaissent dans la forêt de Bialowieza. D'abord les Neuri (Νευροί), puis les Germains de la Culture de Wielbark redécouverte en 2004 par une équipe de chercheurs polonais de Gdańsk, Varsovie, Cracovie et Lublin. Il est situé au centre du parc national de Bialowieza[5][6].

Entre le VIe et le VIIIXe siècle, la tribu Dragowiczów, des Scythes, s'installe dans la région qui correspond à l'est de la Pologne et l'ouest de la Biélorussie d'aujourd'hui. Les paysans et forestiers parlent vers 1800 encore le ruske, la langue des premiers rois russes.

La région est totalement dépeuplée après les invasions suédoises et lituaniennes du XIIIe siècle[7].

Dès la fin du XIVe siècle et le début du XVe, sous Ladislas II Jagellon, grand-duc de Lituanie et roi de Pologne, la Białowieża, qui est encore aujourd'hui la plus grande forêt vierge d'Europe, devient un territoire naturel protégé. L'histoire de la chasse royale, puis impériale, dure du XVIe siècle au début du XXe. Grace à la plupart des rois de Pologne et tsars, la forêt de Białowieża abrite le bison d'Europe, et la faune et la flore sont protégés.

La forêt est pourtant ravagée par les Allemands et les communistes à deux reprises. Pendant les révolutions et les guerres elle sert de refuges aux patriotes polonais, aux résistants ou aux juifs, mais ses habitants sont déportés par les Soviétiques et les gardes forestiers sont massacrés à Katyn ou dans d'autres camps soviétiques. Ne parlons pas du sort des Slaves et Juifs qui font tâche au niveau du rêve nazi de recréer la forêt de Siegfried à Białowieża.

Ce parc est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en 1979 et il est également reconnu par l'UNESCO en tant que réserve de biosphère depuis 1976. Depuis 2010, la forêt de Białowieża figure sur les listes de Bird Life International[8].


Article détaillé : Forêt de Białowieża


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Blason de Belovezhskaya Pushcha sur une enveloppe de la Biélorussie, en 2009, commémorant les 600 ans de cette réserve.

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LA FORÊT DE BIALOWIEZA À LA PRÉHISTOIRE[]

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Bialowieza, du temps de l'ère glaciaire[]

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Extension maximale des calottes glaciaires du Nord de l'Eurasie au cours du Vistulien et de son équivalent alpin le Würm.

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Les bisons sauvages d’Europe sont des rescapés de la préhistoire.

Dans les périodes interglaciaires, la zone actuelle de la forêt de Bialowieza a un climat modérément chaud. Cependant la principale glaciation couvre 4,5 millions de km² du continent européen. En Pologne, la couverture de glace atteint les Sudètes et les Carpates[9].

Il y a environ 115.000 ans, les températures globales baissent. Des zones forestières disparaissent et un nouvel âge glaciaire débute. A cette époque ce territoire a un paysage de toundra, auquel se mêlent cependant quelques arbres[10].

Cette dernière glaciation dure jusqu'au début de l'Holocène - époque géologique s'étendant sur les 10.000 dernières années, toujours en cours de nos jours. Les zones correspondant à l'emplacement de la forêt de Bialowieza sont à la limite de la toundra et de la taïga, du point de vue végétation et climat.

Les plantes aimant le froid envahissent la forêt : saule herbacé (Salix herbacea), bouleau nain (Betula nana), la dryade à huit pétales (Dryas octopetala), armoises (Artemisia), des herbes, mousses et lichens.

Pendant cette période, les mammouths velus vivent dans ces zones (Mamuthus primigenius), mais aussi les rhinocéros laineux (Coleodonta antiqitatis, le bœuf musqué (Ovibos moschatus), l'ours des cavernes (Ursus spelaeus), le cerf géant (Megaloceros giganteus).

La forêt de Białowieża subit de sérieuses transformations périglaciaires lors de la dernière glaciation[11].

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De la fin de l'ère glaciaire à l'antiquité[]

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Forêt en partie de mélèzes de Sibérie.

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Des bouleaux dans la forêt de Bialowieza.

Avec la fin de l'ère glaciaire et la disparition de la glace, 10.000 ans B.P., des plantes géantes et des carnassiers disparaissent. La forêt de Bialowieza est située à l'intérieur de la région autrefois recouverte par les glaciations, dans la plaine dénudée de Bielsk limitée à l'est par les confins nord-est de la Polésie[12].

Peu après, cette zone est couvertes par des espèces végétales différentes, surtout des conifères : épicéa, pin, pin cembro, sapin, mélèze de Sibérie, mais aussi des arbres à feuilles caduques : bouleau, peuplier, tremble, aulne, sorbier. Ils sont adaptés au froid et en symbiose avec les lichens et les champignons ils peuvent coexister sur ce terrain initialement stérile.

Au cours des cinq millénaires suivants, des espèces telles que les ormes, les chênes, les charmes et les tilleuls sont apparues. Ces arbres sont, comme les premiers, caractéristiques de la forêt de Bialowieza d'aujourd'hui.

De nos jours, les forêts s'adaptent aux nouvelles conditions climatiques et hydrologiques. Ce qui explique le lent remplacement des arbres de la taïga par ceux des forêts d'Europe centrale. Néanmoins, du fait de la période de végétation relativement courte (185 jours) et de la longue durée de la couverture neigeuse (92 jours par année) cela favorise, encore de nos jours, les éléments boréaux dans le couvert végétal et la faune[13].

Les vallées, périodiquement inondées, sont des aulnaies, mêlées d'épicéas, tandis que sur les terrasses prospèrent surtout les chênes et les charmes. Les gisements de plantes fossiles datant de la dernière glaciation montrent que ce territoire a connu les périodes les plus froides[14].

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Les premiers hommes à Bialowieza[]

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Deux nomades vivant dans cette zone au néolithique.

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Répliques de poterie du néolithique de la Culture Niemen.

La forêt de Bialowieza, formée il y a 10.000 ans lors de la dernière glaciation, n’est cependant pas, à proprement parler, une forêt vierge. Des traces d’activités humaines datant du Néolithique y sont en effet retrouvées[15].

Avec la fin de la période de glaciation des petites tribus de chasseurs nomades viennent parcourir les vallées des rivières Narew et Narewka, qui font partie de nos jours de la forêt de Bialowieza. Au printemps et en été, ces nomades errent vers le nord, tandis qu'à l'automne ils se dirigent vers le sud. Bien entendu ils pénètrent dans la forêt, y chassent, pêchent, se chauffent...[16].

La Culture Niemen - appelée en polonais culture allemande - du VIIe au IIIe millénaire av. J.-C. est située dans le bassin supérieur de la rivière Niémen (aujourd'hui le nord-est de la Pologne, le sud de la Lituanie, l'ouest de la Biélorussie et l'oblast de Kaliningrad. La région autour de Bialowieza[17].

Les découvertes d'outils simples en pierre et en silex, des restes de barques, témoignent de la présence humaine à la période du Néolithique dans la forêt de Bialowieza vers 4.500 avant J.-C.[18].

Deux établissement datant du néolithique sont découverts en 1923 près du village de Rudnia et entre les villes de Krynica et de Kupicze.

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Mammouths au Pléistocène.

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BIALOWIEZA DE L’ANTIQUITÉ À 1409[]

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Les Neuri[]

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Neuri sur la carte Le Monde d'Hérodote.

Selon Hérodote, les Neuri (Νευροί) sont une tribu vivant au nord du Tires (rivière Dniestr), et la nation la plus à l'ouest des Scythes agriculteurs le long du cours de la rivière Hypanis (rivière Bug). La rivière Bug rencontre le fleuve Naura (nom balte pour la rivière Narew). La rivière Naura mène à Galinda et à Suduva[19].

Les Neuri d'Hérodote sont peut-être liés aux Galindiens et les Sudoviens.

Hérodote mentionne également les chevaux blancs sauvages qui se trouvent à proximité et qui vont brouter près d'un grand lac. Les savants suggèrent aujourd'hui que le lac correspond aux les marais de la Podlesie, la forêt de Bialowieza. Les Tarpans des Yotvingiens de la Forêt de Bialowieza disparaissent de façon saisonnière avec l'arrivée de la neige de l'hiver[20]. .

En 500 BCE, le climat de l'Europe de l'Est est beaucoup plus froid et plus humide. Il y a une ville en Pologne nommée Nur (Νυρ) le long de la rivière Bug, près de la Forêt de Bialowieza. La rivière Nurzec coule à proximité, et la région porte actuellement le nom de la rivière[21].

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La culture de Wielbark[]

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Le cimetière "Wielka Kletna" dans le parc national de Białowieża.

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Les fouilles ne sont pas faciles dans une forêt aussi protégée que Białowieża.

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Artéfacts archéologiques découverts dans ces tombes.

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Expansion territoriale de la culture goth de Wielbark avant la migration vers la Mer Noire.

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Mark Borisovich Schukin, The Gothic Way (2005).

Durant une période qui va du IIe siècle avant J.-C. au IVe/Ve siècle dans cette zone forestière on trouve des traces d'influence des cultures de la céramique décorée au poinçon, de Przeworsk et de Wielbark. Ces deux dernières cultures sont germaniques.

Un cimetière à crémation de la Culture de Wielbark est découvert en 2003. Il est situé au centre du parc national de Bialowieza[22][23].

Des fouilles archéologiques, menées dans le parc national de Bialowieza, réduisant au minimum la perturbation de l'environnement ont été employés. Deux tranchées (23 m² au total) ont été ouvertes. Une partie du cimetière était couverte d'un pavement de pierre. Quatre tombes, sans urnes, sans enfants, ont été découvertes. Sépultures recèlent des ornements rares (cuivre et fibules de bronze, des perles de verre), des outils (broche), ou des éléments de vêtements (boucle de ceinture de fer), et - dans un cas - un ensemble de cinq récipients d'argile. De plus, dans les alentours des tombes, on trouve plus de 200 tessons (dont 80% partiellement brûlés), des fragments de récipients en verre et quelques autres objets (par exemple, un petit couteau en cuivre). Les deux artefacts trouvés date de la fin de la période romaine (c.-à-d., IIIe - Ve siècle)[24].

Les archéologues polonais ont découvert, entre autres, une grande quantité de tumulus datées du début de la période d'influence romaine (Ier - Ve siècle), un site fortifié, des contours de champs et de nombreux tertres, dont certains sont des vestiges d'activité industrielle, déclare Roman Szlązak, doctorant de l'Institut d'Archéologie de l'Université Cardinal Stefan Wyszyński de Varsovie...[25]. Le Ier - Ve siècle cela correspond à la Culture de Wielbark et à la progression des Goths dans cette région de la vallée de la Vistule à l'Ukraine.

Les archéologues attirent particulièrement l'attention sur la découverte d'un ensemble de 25 tumulus. Il est situé dans la partie nord du parc national de Białowieża. Selon les chercheurs, ils ont été réalisés par des représentants de la communauté de la Culture de Wielbark, que les archéologues associent aux Goths[26].

En réalité ce sont deux cimetières forestiers de la Culture de Wielbark qui ont été trouvés jusqu'ici, avec la sépulture isolée d'un enfant du IIIe au IVe siècle, trouvée dans une gravière d'une rivière sur le bord de la route de Białowieża à Narewka. Il peut s'agir d'un fragment de cimetière détruit lors de l'excavation de sable.

Le premier cimetière compte probablement 60 à 70 sépultures situées sur dans cette ancienne clairière de "Wielka Kletna". Près de la forêt de Bialowieza il y a trois autres cimetières de la Culture de Wielbark, contenant des monticules funéraires ou des tombes plates.

Un grand nombre d'éléments d'origines étrangères trouvés dans les tombes peuvent permettre de conclure qu'il existe un réseau routier. Un chiffre important de pollen de plantes de zones non boisées (principalement des graminées) et anthropiques (liées à l'homme) montre qu'il y a du Ier au IVe siècle un peu de déforestation au cours de cette période. Cela signifie que dans la forêt de Bialowieza et ses environs, à l'époque, vivent des petites tribus.

On a également trouvé des restes de fonderies de fer provenant de minerai de fer de tourbière, de monuments de fer et de céramique, ainsi que d'ossements de bovins domestiques et de cerfs. Ceci indique qu'en plus de la chasse et de l'élevage, la population de cette région à cette époque extrait du minerai et utilise pour le charbon de bois, nécessaire pour fondre le fer. Sur le territoire de la forêt, on a également trouvé un habitat fortifié et des traces de champs arables remontant à cette période.

Cela a conduit à une légère perte du patrimoine forestier mais ces implantations humaines liés à la Culture de Wielbark prennent fin, ce qui permet à la forêt de se régénérer.


Voir article détaillé : Culture de Wielbark


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AU MOYEN-ÂGE[]

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De la Culture de Wielbark aux Slaves[]

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Combat sur le Dniepr.

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Moulins et maisons anciennes à côté de la forêt de Bialowieza.

Entre le VIe et le VIIIXe siècle, la tribu Dragowiczów, des Scythes, s'installe dans la région qui correspond à l'est de la Pologne et l'ouest de la Biélorussie d'aujourd'hui. Cette tribu vit de la culture et de l'élevage, et donne une grande importance à l'aménagement forestier[27]. Ils créent des routes commerciales sur l'eau ou terrestres le long de la Pripyat et du Bug propices au développement des échanges commerciaux avec les Slaves occidentaux et l'Orient musulman. D'où des tertres funéraires qui ne sont pas tous liés à la Culture de Wielbark.

Certains sont du début du Moyen-âge[28] liés à la tribu Dragowiczów. De nombreux tumulis datent des Xe - XIIe siècles[29].

Après la période de la tribu Dragowicz cette région est déserte, puis peuplée de populations que les rares voyageurs - très peu cultivés - caricaturent :

Les villages et hameaux de la Białowieża sont habités par une population dont l'extérieur sauvage a quelque chose d'effrayant, elle parle l'idiome ruske, langage qui tient du polonais, du russe, du bohémien, du servien et des autres dialectes slaves. Ces restes vivants de l'antique Sarmatie sont toute l'année occupés à exploiter la forêt. On ne trouve parmi eux aucun vestige de civilisation. Leur chaussure, comme celle des Russes dans le IXe siècle, est faite avec l'écorce des bois qu'ils dépouillent ; ils appellent ces sandales "lapti" ou "lapkte", nom que leur donnait déjà Nestor dans sa vieille chronique[30].

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Des paysans parlant le ruske, langue des premiers rois russes[]

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Les forestiers de cette forêt parlent vers l'an 1800 encore la même langue que le Prince Igor en 945.

Le ruske n'est en rien un patois de sauvages. C'est la langue des anciens Russes ou Rusins et des premiers rois de Kiev. Nestor, le père de leur histoire, a publié ses Annales en cet antique idiome. Le siège de l'empire ayant été transféré à Moscou, les princes moscovites pendant le treizième siècle sont soumis au joug des Tatars. Cette domination étrangère ayant pesé sur eux pendant plus de deux cents ans, leur langue a adopté les tournures et les expressions du peuple vainqueur[31].

Les Tatars n'ayant point exercé leur influence sur la langue sacrée, le ruske s'est conservé dans les livres sacrés et dans tous les livres liturgiques. Les popes en Russie célèbrent et lisent l'écriture sainte en langue ruske. Il y a pour elle des imprimeries particulières à Kiow, Moscou, Saint-Pétersbourg et dans plusieurs monastères de Grecs non unis. Les provinces autrefois polonaises, la Galicie, appartenant en grande partie à l'Autriche, la Lituanie, la Podolie, la Wolhinie, et l'Ukraine, les provinces comprises dans les gouvernements de Wilna et de Kiev, n'ayant point subi le joug des Tatars ont conservé l'ancien idiome ruske, qui s'écrit en caractères latins. Cet idiome est aussi celui des Cosaques et de la plupart des pièces officielles dans la chancellerie des Jagellons et des Sigismonds[32].

Ainsi donc la forêt hercynienne est préservée à Bialowieza, mais aussi au moins jusqu'au au XIXe siècle la langue sacrée.

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Le temps des invasions[]

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Fouilles (sur la période XIe siècle).

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Les tribus baltes au XIIIe siècle[33].

Au début du Moyen-âge, jusqu'au XIIIe siècle, la forêt de Białowieża n'est pas un complexe forestier séparé et est liée aux forêts autour de Grodno et de Polésie.

Des colonies humaines dispersées s'y sont installées depuis la Lituanie, la Mazovie... notamment des Yotvingiens, ce qui est confirmé par certains noms locaux baltes conservés jusqu'à ce jour.

Contrairement aux légendes du XIXe siècle il y une vie dans la forêt de Białowieża avant les Jagellons ou les Batorys. Les artefacts sur la photo datent du XIe siècle. Les tombes plates sont pavées avec plusieurs couches de grosses pierres, selon les coutumes funéraires slaves. Les squelettes sont entourés de pots de nourriture et de bijoux.

Au Moyen-âge les colons de l'Est et les Slaves de l'Ouest coexistent paisiblement dans la forêt de Białowieża[34].

Ce sont là les preuves de la colonisation slave, bien que sporadique et rare, qui peuvent être trouvées dans la forêt de la fin du VIIIe au début du XIIe siècle[35].

Toutefois, la région est totalement dépeuplée après les invasions suédoises et lituaniennes du XIIIe siècle[36].

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Recherches archéologiques menées du côté polonais dans la forêt de Białowieża.

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LES ROIS DE POLOGNE (1409 - 1795)[]

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Déjà au début du XVe siècle, les chasses royales existent dans la forêt de Białowieża. Les rois de Pologne y chassent de 1409 à 1795.

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Du XIVe à la fin du XVIIIe siècle[]

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Protection et chasse du temps des Rois[37].

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Tour Kamenetskaya, construite en 1271.

Du XIVe à la fin du XVIIIe siècle, la forêt de Białowieza appartient directement aux rois de Pologne, qui sont aussi ducs de Lituanie. Nous nous référons à cette période fascinante comme au temps des rois. C'est à cette époque une forêt où des décrets et des mesures sont pris pour la protéger, contrairement aux autres forêts primaires, parfois même voisines, dont l'existence aujourd'hui ne nous est connue que par des documents historiques[38].

Par décisions royales, la chasse et l'installationB dans ce parc de chasse des souverains de Lituanie et de Pologne, sont interdites à la population locale. Même la possibilité d'utiliser ses ressources telles que le bois de chauffage ou les fruits des sous-bois sont limitée ou payante[39].

Pour la noblesse et le clergé, l'utilisation des ressources forestières (par exemple les grumes ou le bois) exige un privilège spécial appelé la loi des intrants[40].

A partir du XVe siècle, il existe un service forestier spécial qui garde les forêts et en contrôle les entrées[41].

La forêt de Białowieża, dans son extension actuelle, à peu de choses près, du côté polonais, s'individualise au début du XVe siècle. On y constate l'installation de villages sur les lisières (des Mazoviens viennent de l'ouest, des Biélorusses du sud-est). C'est une forêt-frontière entre le royaume de Pologne et le duché de Lituanie[42].

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Vytautas le Grand (1350 - 1430)[]

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Armoiries de Vytautas le Grand, en 1404. Le bison est le symbole de la Lituanie.

La forêt de Białowieża appartient au départ à fondamentalement à Vytautas le Grand (1350 - 1430), grand-duc de Lituanie.

C'est Witold qui contrôle les importants centres commerciaux: Bielsk, Brzeœæ, Drohiczyn, Kamieniec, Sura, Wołkowysk et Grodno. Il fonde des Églises catholiques et orthodoxes et des monastères[43]..

Est-ce que Witold qui est à l'origine du manoir Białowieża qui existe dans la première décennie du XVe siècle ? Nous ne savons pas[44].

Il est certain, cependant que le duc possède un manoir de chasse dans la forêt voisine de Knyszyn, et qu'à Troki, près de Vilnius, il créé un remarquable jardin zoologique avec des bisons, des orignals, des cerfs, des ours et des chevaux sauvages appelés tarpan[45].

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Du temps de Ladislas II Jagellon (1409 - 1434)[]

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Jagellon à cheval. Fresque dans la chapelle du château de Lublin, 1418.

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Une légende nous parle du Roi Władysław Jagiełło assis sous l'un des chênes de Białowieża juste avant la fameuse bataille et victoire sur les Chevaliers Teutoniques à Grunwald (1410). Ce chêne va survivre jusqu'aux années 70 du XXe siècle[46].

La première mention écrite de la forêt de Białowieża est la description de la chasse de Władysław Jagiełło en décembre 1409. Ladislas II Jagellon, Grand-duc de Lituanie de 1377 à 1392, et roi de Pologne en 1386 à 1434, va chasser dans cette forêt devenue royale à de nombreuses reprises. Deux de ses chasses sont décrites dans les Annales ou Chroniques du célèbre Royaume de Pologne, par Jan Długosz. Pendant le règne de Władysław Jagiełło, Białowieża est une forêt comme les autres dans le Grand-Duché de Lituanie. À ce moment-là, les forêts appartenant au Grand-Duc couvre plus d'un tiers de son territoire[47].

La chasse de 1409 est la première qui est cité à Białowieża. Jan Długosz nous dit que le roi arrive dans cette forêt venant de Brest-Litovsk où il a participé à un conseil de guerre avec le grand-duc Vytautas et des Tatars chefs de la Horde d'Or.

Le but de la chasse de huit jours est de fournir des vivres aux combattants de la guerre prévue contre les Chevaliers Teutoniques. La venaison est salée et envoyée dans des tonneaux qui flottent jusqu'à Płock[48][49]. Il est également probable que des tarpans soient également capturés, servant plus tard de chevaux de combat dans l'armée lituanienne[50].

La deuxième chasse de Ladislas II Jagellon dans la forêt de Białowieża a lieu en janvier 1426. Le roi et la reine Sophie fuient la peste qui ravage la Pologne. Selon les écrits de Długosz durant ce séjour, Władysław Jagiełło, âgé de soixante-dix ans, se casse la jambe lors d'une chasse à l'ours[51].

Władysław Jagiełło est, selon Jan Dugosz, un chasseur passionné de sa plus tendre enfance à sa mort. Il est donc un grand amoureux de la nature. Toujours selon Długosz, un manoir est construit dans la forêt de Białowieża pour que le roi vienne chasser avec son entourage[52].

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Les forêts de Białowieża ?[]

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La tour de Kamieniec est construite en 1276[53].

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La forêt de Białowieża aux XVe et XVIe siècle[54].

Les Chevaliers Teutoniques, d'Europe occidentale, pourtant intrépides, craignent une seule chose, les forêts primaires lituaniennes sauvages, avec leurs ravins, les branches, beaucoup de grands arbres abattus par le vent, pas de clairières...[55].

Au XVe siècle, l'attribution des forêts lituaniennes est faite entre les princes. L'actuelle forêt de Białowieża est divisée entre les manoirs de Bielsko, Kamieniec et Wołkowysk. Par conséquent, les noms suivants sont apparus : Puszcza Bielska, Kamieniecka et Wołkowyska.

La partie nord de la forêt de Kamieniecka commence à s'appeler la forêt de Białowieża (du nom du manoir Białowieża).

La croissance démographique provoque la destruction de la forêt primaire de Bielska (le seul reste est de nos jours la petite Puszcza Ladzka).

La forêt de Wołkowyska est partagée en unités plus petites : entre autres les forêts de Świsłocka, Mścigobowska et Jałowska. La forêt de Jałowska cesse d'exister à la suite d'un décret. La forêt de Świsłocką, appartenant à la famille de Tyszkiewicz Świsłoczy, est fusionnée, en 1832, avec la forêt de Białowieża.

Ainsi, l'actuelle forêt de Białowieża est constituée de fragments survivants des anciennes forêts de Białowieża, Ladzka et Świsłocka.

Initialement, la Białowieża Puszcza fait partie de la province de Trotsky. En 1513, elle se retrouve dans la région nouvellement créée de Podlachie. Après la région (1569) de Podlachie se limite à la bordure ouest de Białowieża, forêt frontière entre la Pologne et le Grand-Duché de Lituanie.

Comme on peut le voir sur la carte il y a déjà des routes dans la forêt de Białowieża, mais comme elle est forêt royale, elle est protégée.

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Casimir IV Jagellon (1447 - 1492)[]

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Casimir IV Jagellon[56].

Casimir IV Jagellon (1427 - 1492), est grand-duc de Lituanie de 1440 à sa mort et roi de Pologne de 1447 à sa mort.

Kazimierz Jagiellonczyk chasse très souvent au cours de la longue période de son règne (1447 - 1492). Iwan £ uczynicz dans son rapport (...) sur l'ancienne et la nouvelle Forêt de Bielsk, de 1536, nous informe que le roi Kazimierz chasse souvent à Grodno et dans les forêts de Bielsk[57].

Casimir IV Jagellon (1427 - 1492) adore la chasse, raison pour laquelle il va dans les forêts lituaniennes. En tant que roi, il chasse souvent le bison entre autres dans la forêt Grodzkiej et la Forêt Bielskiej, dont les restes à l'heure actuelle font partie la forêt de Białowieża[58].

Kazimierz IV trouvé le lieu si enchanteur qu'il passe sept années, de 1485 à 1492 dans une simple loge de forestier et traite les affaires du royaume à partir de sa cabane dans la forêt de Białowieża[59].

Un vieux chêne, d'environ 450 ans, porte le nom de Kazimierz Jagiellończyk, et d'autres le nom de rois polonais passionnés de chasse dans la forêt de Białowieża[60].

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Du temps de Sigismond le Vieux (1506 à 1548)[]

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En Lituanie, en 1539, du temps de Sigismond le Vieux la forêt est le symbole du royaume[61].

Sigismond le Vieux (1467 - 1548) est roi de Pologne et grand-duc de Lituanie de 1506 à 1548.

Dans les temps de Sigismond le Vieux, les Polonais construisent un nouveau manoir de chasse. Le roi s'y arrête en route pour son couronnement à Vilnius en décembre 1506.

En 1538, le roi promulgue une loi spéciale concernant l'organisation de la chasse royale et interdit toute autre chasse que royale dans la forêt vierge de Białowieża[62]. En entrant dans la forêt, il n'est pas permis d'avoir un chien ou une arme avec soi. Pour avoir tué un gros gibier, on est puni de mort.

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Du temps de Zygmunt II August (1548 à 1572)[]

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Sigismond II Auguste se déplace beaucoup. Il est, entre autres, le fondateur de la poste polonaise.

Sigismond II Auguste (1520 - 1572) est grand-duc de Lituanie et roi de Pologne de 1548 à 1572. C'est le dernier des Jagellons.

Sigismond II Auguste chasse dans la forêt de Białowieża en 1546. Ce roi traverse la forêt de Bialowieza du 18 au 27 janvier 1546, venant de Vilnius via Wołkowysk et Mścibów. Initialement, il est venu pour une réunion dans le domaine de Białowieża, mais pendant quelques jours il chasse au milieu des arbres et dans les clairières. Gliński évalue la population de la forêt en 1552 à 277 familles.

C'est le premier des dirigeants polonais à utiliser des armes à feu pour chasser. Après la fin de la chasse, il ordonne d'envoyer trente-cinq barils de gibier salé en cadeau à ses parents, le roi Zygmunt Stary et la reine Bona Sforza. Il retourne à Vilnius après Rudnia à Krynek par la route de Browska[63].

Zygmunt August chasse à Białowieża en pleurant la mort de sa première femme[64].

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Du temps de Stefan Báthory (1576-1586)[]

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Stefan Báthory pendant une chasse dans la forêt de Białowieża.

Étienne Báthory (1533 - 1586) est voïvode (1571–1576), puis prince de Transylvanie (1576-1586) et enfin roi de Pologne (1576-1586).

La forêt de Białowieża est le terrain de chasse favori de Stefan Báthory. Ce roi y chasse quelques fois[65].

La première fois c'est en 1579, peu de temps après la victoire de Polock. Pour la première fois dans l'histoire de la chasse dans la forêt les mousquets remplacent les lances[66].

Le roi Stefan Báthory séjourne resté dans la forêt de Białowieża du 6 au 10 janvier 1581. Il est passé par Krynki, Kołodzieżna, Narewka et s'est dirigé vers Kleszczele.

Báthory revient dans la forêt également en septembre 1584. Il écrit une lettre au chancelier, dans lequel Białowieża est mentionnée comme lieu d'émission. Des sources historiques mentionnent également que l'hetman Jan Zamoyski chasse dans ce domaine royal protégé car il a reçu un permis spécial unique.

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Du temps de Zygmunt III Waza (1587 - 1592)[]

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Portrait équestre de Sigismond III (atelier de Rubens).

Sigismond Vasa (1566 - 1632) est le fils du roi de Suède Jean III et de la princesse Catherine Jagellon. Il est élu roi de Pologne et grand-duc de Lituanie en 1587. Il devient également roi de Suède à la mort de son père, en 1592.

Pendant le règne du roi Zygmunt III Waza en 1589, après la séparation des biens royaux et publics, la forêt de Białowieża est incluse dans le soi-disant domaine Vasa, la table royale. Il y aussi la construction coûteuse d'un étang, et le fait que la cour royale y séjourne.

Les documents de l'époque du premier Vasa (Zygmunt III Waza) de la fin du XVIe siècle ont disparu. Un fragment du poème décrit le séjour dans la forêt du roi avec sa sœur Anna. Le roi Sigismond III Vasa promulgue une loi sur la protection des forêts et des animaux de la forêt, 19 ans plus tard inspirée par le Statut de forêts, où il est question de la gestion des forêts.

Des documents des forestiers de la famille Denhoff témoignent du fait qu'il y a beaucoup de travail autour des fermes royales (moulins, étangs, élevage des bernaches, préparations pour la chasse, etc.). Vous pouvez trouver des informations sur les deux mémoires d'Albrecht Stanisław Radziwił, sur les deuxièmes chasses du Vasa, et la troisième chasse à Białowieża qui est presque certaine[67].

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Du temps de Władysław IV (1632 - 1648)[]

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Władysław IV à cheval (atelier de Rubens).

Ladislas IV (1595 - 1648) est tsar de Russie de 1610 à 1613, puis souverain de la République des Deux Nations polono-lituanienne, roi de Pologne et Grand-duc de Lituanie, du 8 novembre 1632 jusqu'à sa mort en 1648.

Il n'y a pas de document établissant clairement l'existence d'une chasse du roi Władysław IV dans la forêt de Bialowieza, mais ses fonctionnaires émettent une interdiction sur un nouvel élargissement du droit de chasse. Les paysans ont la tâche de garder la forêt de Białowieża, propriété royale[68]. Les fonctionnaires ordonnent son reboisement partiel et de maintenir une réserve de chasse à proximité immédiate du manoir de chasse[69].

En 1641, l’Ordonnance royale sur les forêts de Władysław IV introduit une protection stricte pour les forêts de la Couronne, en particulier la forêt de Białowieża.

Le manoir de la forêt de Białowieża est fréquenté par les deux Vasa successeurs de Sigismond Vasa (1566 - 1632) : Władysław IV et Jan Kazimierz. L'ordonnance du premier d'entre eux de 1639 parle de deux manoirs, Białowieża et Jamna Puszcza.

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Du temps de Jan Kazimierz (1648 - 1668)[]

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Jean II Casimir Vasa (1609 - 1672).

Jean II Casimir Vasa (1609 - 1672), est un roi de Pologne et grand-duc de Lituanie qui règne de 1648 à 1668.

À l'époque de Jan Kazimierz, en raison des guerres en cours, la protection de la forêt s'affaiblit et le braconnage augmente considérablement. En 1663, un groupe de braconniers et de gardes forestiers se sont affrontés, entraînant la mort de l'un des ânes de Nazar Hołoskowicz. Les invasions militaires, la famine et l'épidémie de peste conduisent au dépeuplement des villages voisins et à la prolifération de forêts à moitié cultivés. Le tribunal de chasse Wazów, situé à Białowieża, au cours de cette période est également détruit[70].

Les guerres de la seconde moitié du XVIIe siècle font que le manoir de Białowieża est détruit et pillé[71]. Grâce au travail archéologique dans le parc du palais, de nombreux vestiges témoignent de l'existence du manoir avant 1663[72].

Les résultats de la recherche discutée montrent également que le village de Białowieża est plus ancien que supposé dans les études antérieures au milieu du XVIIe siècle, et considérablement plus étendu du fait des fermes autour du manoir[73].

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Du temps de Jan III Sobieski (1674 - 1696)[]

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Jean Sobieski III repoussant les Turcs au siège de Vienne.

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Jean Sobieski III ne fait pas partie des rois protecteurs de la forêt de Białowieża.

Jean III Sobieski (1629 - 1696), roi de Pologne de 1674 à 1696 et grand-duc de Lituanie, est un héros national polonais, en raison de sa victoire sur les Turcs devant Vienne en 1683.

Après la prise du pouvoir, par Jan III Sobieski, des meuniers peuvent exploiter en partie la forêt de Bialowieza. Au cours de cette période, la première utilisation industrielle des ressources forestières commence.

En 1675, Jan Sobieski signe à Peter Przebędowskim une autorisation d'abattre des pins, des chênes et de produire du goudron de bois et de la potasse... selon son bon plaisir. Mais il exclue l'utilisation des parties de la forêt les mieux conservées. Peter Przebędowskim est également autorisé à chasser des oiseaux, du petit gibier et six cerfs par an. En 1678, le contrat est prolongé de trois ans, mais en raison de la destruction faite par Przebędowskiego dans la partie limitée à la production de goudron de bois, de potasse et de fûts de chêne, et la zone d'activité ne couvre plus que sept parcelles réparties par le chef des gardes forestiers.

En 1691, le roi signe également un contrat de trois ans avec Bartłomiej Sardi, lui permettant le défrichement des pins et la combustion de la potasse. En outre, Radziwiłłom et Podstolemu de Brzesc, Stanisław Tyszkowski se voient confirmés des contrats existants ou donner de nouvelles parcelles de bois[74].

Comme le confirme Simon Schama (1999), le massif de Białowieża est, à la fin du XVIIe siècle, mis en exploitation, pour ne pas dire en coupe réglée. Le commerce du bois s'y développe grâce à l'existence d'un nœud hydrographique. On y extrait la potasse. On y produit du goudron de hêtre. Des verreries s'installent...[75].

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Du temps de Auguste II, dit le Fort (1697 - 1706, puis 1709 - 1733)[]

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Frédéric-Auguste de Saxe à cheval.

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Le manoir Szczepanowski.

Frédéric-Auguste de Saxe, dit le Fort (1670 - 1733), est prince électeur de Saxe de 1694 à 1733, roi de Pologne et grand-duc de Lituanie de 1697 à 1704, puis de 1709 à 1733, sous le nom d'Auguste II.

La tradition de la grande chasse royale et la protection de la forêt de Białowieża sont rétablies à l'époque saxonne[76].

En 1701, le 2 août, Auguste II recommence à protéger la forêt, l'excluant entièrement d'un usage économique. Il fait des efforts pour invalider les privilèges de ses sujets de l'est, en particulier ceux qui permettent l'abattage des arbres.

Dans la forêt, il est interdit de faire paître le bétail, de créer de nouveaux villages ou hameaux, de fumer, de faire du feu et d'abattre des arbres vivants. Les compétences des services forestiers luttant contre le braconnage sont également améliorées et le manoir de chasse de Jamno est reconstruit[77].

A partir de la période du règne d'Auguste II, vient la première mention de l'attribution d'une partie des forêts des prairies à la production de fourrage d'hiver pour le bison[78].

La légende raconte qu'Auguste II traque seul un ours et qu'en 1705, il risque sa vie pendant ce genre de promenade à travers cette forêt sauvage.

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Du temps d'Auguste III (1733 - 1763)[]

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Auguste III à une chasse.

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L'obélisque d'Auguste III à Białowieża.

Auguste III (1696 - 1763) est roi de Pologne et grand-duc de Lituanie (1733-1763), ainsi qu'électeur de Saxe (1733-1763), comte palatin et margrave de Misnie, sous le nom de Frédéric-Auguste II de Saxe.

Il chasse dans la forêt de Białowieża avec une grande suite et des invités de l'étranger. Auguste III agrandit le manoir de chasse dans le quartier du Palace Park et du zoo fondé par Stefan Batory. Il poursuit également la politique de protection de la forêt. Il crée cinq nouveaux villages et y amène des fusiliers pour surveiller la forêt.

En outre, sous le règne d'Auguste III, des tentatives sont faites en Saxe pour réintroduire des bisons sur la base d'individus venant dans la forêt de Białowieża.

Auguste III (1733 - 1736) qui adore chasser dans la forêt de Białowieża, l'entoure côté entrée par des chênes royaux. Cependant, un passage est ouvert trois ans après son décès. De nos jours un chemin, accessible aux personnes handicapées, qui les longe permet de voir ce grand groupe d'arbres vraiment vieux en dehors de la réserve de la forêt[79].

Le témoignage de l'une des grandes chasses de cette période est l'obélisque de 1752 avec le texte suivant :

L'obélisque de grès commémore l'une des plus grandes chasses royales de la forêt de Białowieża, qui a eu lieu le 27 septembre 1752. Le roi August III y a participé avec sa famille et sa cour.
Le 27 septembre 1752 Najaśniejsze vous le roi Auguste III de Pologne, électeur de Saxe, Jeymością avec la reine et le prince Charles ichmościem Xawerem et il y avait la chasse au bison et tué :

¤ 42 bisons, c'est-à-dire 11 grands, dont le plus important pesait 1.450 cents livres et 7 plus petits ;

¤ 18 bisons femelles dont 6 jeunes ;

¤ 13 élans, c'est-à-dire 6 mâles, dont le plus important pèse 9 pintes de 75 livres, 5 femelles, 2 jeunes ;

¤ 2 cerfs ;

Somme de 57 pièces.

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Du temps de Stanisław Poniatowski (1764 - 1795)[]

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A fin du mois d'août deux bisons en rut agressent le chef des chasseurs et ses compagnons.

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Tonnelle dans une clairière de la forêt de Białowieża.

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Chasse aux ours en Pologne, XVIIIe siècle (Collection de la Fondation des Princes Czartoryski au Musée national de Cracovie).

Stanislas II Auguste (1732 - 1798) est le dernier roi de la Pologne indépendante (1764 - 1795). Ce roi est contraint à l'abdication après le troisième partage de la Pologne.

À l'époque de Stanisław Poniatowski, dans les années 1765-1780, l'administrateur de la forêt de Białowieża est le célèbre Antoni Tyzenhauz (1733 - 1785). Il va considérablement développer l'industrie forestière et augmenter la production. Il construit un canal reliant la Narew et la Narewka. A cette époque, des arbres sont coupés dans la forêt, puis transportés par voie fluviale à Gdańsk, comme le charbon de bois, la potasse et le goudron[80]. La première exploitation intensive du massif a lieu dans ces années 1765-1780, avec l'ouverture de clairières à l'intérieur de la forêt et l'aménagement des cours d'eau (Narewka, Lesna) pour le flottage[81].

Les travailleurs forestiers viennent de Mazovie et ils sont dispersés et placés dans des villages fondés dans la forêt. Le servage est rétabli dans les propriétés du roi[82].

Tyzenhauz est toutefois renvoyé du poste d'administrateur des domaines royaux en 1780, en partie du fait de la non rentabilité de certaines de ses entreprises[83].

Du 30 août au 2 septembre 1784, le roi Stanisław August Poniatowski arrive au tribunal de Białowieża. L'arrivée du roi est précédée par des préparatifs minutieux, et son neveu, le grand trésorier lituanien. Stanisław Poniatowski rénove le manoir existant et y ajoutz deux dépendances.

Bialowieza en dehors du cortège royal voit arriver de nombreux invités, dont la sœur du roi Isabelle Branicka, le prince Stanislaw Poniatowski et l'archevêque Giovanni Archetti.

Les chasses ont lieu les 31 août et 1er septembre, dans les deux cas dans des sous-bois clôturés. Les chasseurs déployés dans des tonnelles spécialement construites à cet effet tuent quatre bisons, deux ours et un élan. C'est la dernière chasse royale dans la forêt de Bialowieza[84].

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Chasse à l'auroch dans la forêt de Białowieża du temps des rois de Pologne.

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DU TEMPS DES TSARS (1795 - 1915)[]

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Du temps de Catherine II (1795 - 1796)[]

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Catherine II (1795 - 1796).

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A cause des premiers tsars et de Stanisław Poniatowski il n'y a plus à cette époque d'ours dans la forêt de Białowieża.

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Les castors sont eux-aussi exterminés, mais en 2018, comme les ours ils sont de retour.

Catherine II (1729 - 1796), née Sophie Frédérique Augusta d'Anhalt-Zerbst, est impératrice et autocrate de toutes les Russies (1762 - 1796)

En 1795, l'Empire russe, avec le Royaume de Prusse et l'Autriche des Habsbourg, effectue la troisième et dernière partition de la Pologne. Dès lors, les tsars russes contrôlent la forêt de Bialowieza et vont en faire leur propriété privée[85].

Hélas, peu de temps après l'incorporation des provinces lituanienne à l'Empire de Russie, Sa Majesté l'Impératrice Catherine II accorde des dotations à plusieurs seigneurs de sa cour. Après l'écrasement de l'insurrection nationale polonaise de Kosciuszko, l'impératrice Catherine II est assiégée par une foule de militaires qui réclament une récompense pour leurs mérites. La solution la plus simple est de leur donner les propriétés fraîchement pillées[86]. Une partie de cette forêt devient propriété particulière. L'autre partie appartient depuis plusieurs siècles à la famille des comtes Tyszkiewicz[87].

La forêt Impériale, beaucoup plus étendue que toutes les autres, est limitée, tant par la rivière de la Narew qui la sépare des biens du comte Tyszkiewicz, que par une ligne droite tracée au travers des bois qui marque les possessions des autres particuliers[88].

En 1795, les tsars autorisent à nouveau la chasse dans la Belovezhskaya Pushcha à l’exception des bisons. Comme résultat la population animale a fortement chuté, les ours et les castors sont complètement éradiqués.

1/3 de la forêt est exploitée pour produire du bois pour les constructions navales[89].

Le massif a en plus à subir une forte brèche dans sa partie orientale, à la suite d'une concession faite par Catherine II au comte Romiancew, en 1795.

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Du temps de Paul Ier (1796 - 1801)[]

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L'élan[90].

Paul Ier de Russie (1754 - 1801) est empereur de Russie de 1796 à sa mort en 1801.

Le tsar Paul Ier abolit le statut spécial de la forêt de Bialowieza. Un grand nombre de chasseurs y chassent. 300 bisons sont abattus[91].

Pavel continue la politique de sa mère : il donne une grande partie de la forêt à n'importe quel favori. Ce tsar Paul, très déséquilibré mentalement, transforme les forestiers en esclaves qu'il donne à des aristocrates, dont des généraux russes[92].

De nombreux défrichements (40.000 ha) ont lieu entre 1795 et 1810, auxquels s'ajoutent le grand incendie de 1811 et les dégâts de l'armée napoléonienne en 1812[93].

La peau de l'élan est d'une épaisseur et d'une souplesse extraordinaire; on dit que ses qualités et la grande quantité d’élans qui se trouvent en Lituanie font concevoir sous le règne de Sa Majesté l'Empereur Paul Ier le projet de faire fournir à la grosse cavalerie des culottes de peau d’Élan. A cette occasion on en détruit un grand nombre, et comme on se convainc bientôt qu'il n'y en a pas assez pour suffire au besoin des troupes, on abandonne le projet après en avoir considérablement diminué le nombre[94].

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Du temps d'Alexandre Ier (1801 - 1825)[]

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Le bison de Lituanie[95].

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Le nombre de bisons croît à partir d'Alexandre Ier. Après la mort du dernier Tsar du fait des Allemands et des communistes ses 727 bisons sont eux-aussi massacrés.

Alexandre Ier de Russie ou Alexandre Pavlovitch Romanov (1777 - 1825) est empereur de Russie du 23 mars 1801 à sa mort et roi de Pologne de 1815 à sa mort.

Le tsar Alexandre Ier monte sur le trône de son père Paul en 1801 et le conserve jusqu'en 1825. Dans une publication souvent citée, on peut lire qu'Alexandre était complètement indifférent à la forêt de Bialowieza. C'est une critique très injuste.

Les tsars après Paul réalisent l'ampleur des pertes causées par cette gestion, et en 1802, commencent à changer de méthode. Il est grand temps !

En 1811, une partie importante de la forêt de Białowieża est détruite par un incendie qui dure 4 mois.

En 1812, vers la fin de juin, le futur général Latour-Maubourg, devant marcher à travers cette forêt à la tète de la grosse cavalerie, est prévenu par les habitants qu'il a beaucoup à craindre des ours et des loups, cependant il traverse la forêt sans en voir un seul. L'invasion française et la retraite causent de grands dommages à la forêt[96]. La Pologne est pillée.

L'administration forestière de l'Empire est fondée d'après un oukase (décret) de Sa Majesté l'Empereur Alexandre Ier qui ordonne de protéger les forêts de l'Etat contre les dévastations, de les faire arpenter, décrire et séparer, de donner les parties superflues à l'agriculture, de repeupler par des reboisements les lieux peu boisés, d'y introduire un bon aménagement, de fournir de bois aux contrées qui en manquent et à la marine Impériale. Ces peu de mots contiennent tout ce qu'il faut pour une organisation parfaite des forêts[97].

En 1820, l'interdiction de la chasse au bison est décrétée et l'exploitation forestière à Bialowieza est interrompue. Une ordonnance du tsar Alexandre Ier rétablit l'aire protégée pour la population de bisons qui atteint le chiffre de 700 pièces en seulement 30 ans[98]. Mais ses successeurs pendant 60 ans pillent cette zone[99].

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Du temps de Nicolas Ier (1825 - 1855)[]

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Julius von den Brinken, forestier allemand et conservateur général polonais des forêts, puis du Tsar Nicolas Ier.

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Bialowieza, en 1828[100].

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Train de chasse en forêt de Białowieża, en 1828[101].

Nicolas Ier de Russie (1796 - 1855) est empereur de Russie, roi de Pologne et grand-duc de Finlande du 1er décembre 1825 jusqu'à sa mort.

Cependant, la protection n'a pas duré longtemps. Après la défaite de l'insurrection de novembre 1831, presque tous les travailleurs forestiers perdent leur emploi et il n'y a donc plus personne pour protéger la forêt[102].

Plus ou moins depuis le milieu du XIXe siècle, la période de gestion forestière recommence dans la forêt. Dans les années 1843-1846, la forêt entière est divisée en parcelles d'exploitation carrées et régulières.

Bien que la protection du bison existe, d'autres animaux tels que des ours, des loups et des lynx sont abattus massivement[103].

La forêt de Białowieża czarienne est divisée en douze arrondissements qui sont ceux d'Augustow, de la Narew, de Browski, de Haynowski, de Lesnianski, de Starzynski, de Stolpowski, de Krukow, d'Okolnick, de Swietliczanski, de Pobielski et de Dziadowlanski[104].

En 1828, le Mémoire descriptif sur la forêt impériale de Bialowieza en Lithuanie..., de Julius von Brinken, la décrit ainsi :

... une étendue considérable, l'état de ses bois qui lui donne un caractère primitif, la quantité et les espèces rares de gibier qu'elle renferme et dont on chercherait en vain l'ensemble dans toute autre forêt de l'Europe, et beaucoup d'autres singularités amenées par le caractère général du pays, la rendent aussi remarquable qu'intéressante... Déjà la circonstance, que cette foret, à peine connue de nom à l'étranger, est aujourd'hui en Europe l'unique séjour du bœuf sauvage, me semblait avoir un intérêt particulier pour le naturaliste et l'amateur de la chasse, et plus je me suis livré à l'impression que j'ai éprouvé à la vite de cette masse antique et pittoresque, plus je me suis persuadé, qu'elle méritait qu'on en fit une description particulière. Occupé de cette pensée, j'ai tâché de développer dans cet aperçu tout ce que cette forêt offre de plus remarquable pour la science forestière dans toute son étendue, et en présentant ce travail au public, comme un essai propre à faire sentir combien il serait important de connaitre les vastes forêts de la Russie, sur lesquelles il n'existe jusqu'à présent que des notions vagues et partielles: je serai peut-être assez heureux pour fixer l'attention du Gouvernement sur une forêt d'un intérêt majeur[105].

Julius von Brinken est le conservateur pour Nicolas Ier de Russie de la forêt de Białowieża[106].

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Du temps d'Alexandre II (1855 - 1881)[]

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Rabatteurs revenant de la chasse impériale.

Alexandre II (1818 – 1881), empereur de Russie (1855 – 1881), dit le Libérateur. Il est également grand-duc de Finlande et roi de Pologne jusqu'en 1867, date à laquelle la Pologne est formellement annexée par l'Empire russe.

Du fait de Alexandre II les tsars se sont intéressés à nouveau à la sauvegarde de leur réserve de chasse.

En octobre 1860, Alexandre II y organise une chasse au cours de laquelle 28 bisons sont tués. Pour célébrer l'événement, le tsar commande au peintre Mihály A. Zichy une statue d’un bison grandeur nature qui est installée à Zwierzyniec. Sur le piédestal, une dédicace rend hommage à l’Empereur. Les valeurs de la chasse en tant qu’activité aristocratique sont ici célébrées : l’habileté, le courage et la force que nécessite la confrontation à cette faune de grande taille renvoient à l’identité chevaleresque que la noblesse entend alors incarner. On comprend que le monument séduise particulièrement le milieu militaire russe, qui compte alors de nombreux chasseurs[107].

Afin de réintroduire le cerf élaphe à partir de 1864 des specimen sont emmenés d’Allemagne dans ce territoire.

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Du temps d'Alexandre III (1881 - 1894)[]

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La famille d'Alexandre III dans la forêt de Białowieża.

Alexandre III de Russie (1845 - 1894), est l'avant-dernier empereur de Russie, du 2 mars 1881 jusqu'à sa mort.

Alexandre III fait construire de 1889 à 1894 le palais des Romanov consacré à la chasse. Il prend l'habitude à partir de 1888, comme les souverains occidentaux, d'organiser des grandes chasses avec des aristocrates russes ou des visiteurs officiels. En 1894, pour la commodité des tsars, une ligne de chemin de fer de Hajnówka est construite à Białowieża[108].

En 1888, la forêt passe du conseil d'état à la gestion des biens par les Romanov[109].

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Du temps de Nicolas II (1894 - 1917)[]

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Le palais pour les chasses des Romanov à Białowieża.

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Nicolas II et ses officiers de vénerie à Białowieża.

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La monographie de Białowieża publiée à Saint-Petersbourg date de 1903.

Nicolas II (1868 - 1918) est le dernier empereur de Russie. Il est également roi de Pologne et grand-duc de Finlande.

Nicolas II est le fondateur et le protecteur de l’église de Białowieża et, en même temps, le protecteur de sa forêt. La forêt ne doit sa survie qu'à la domination russe, plus précisément à l'action de Julius von Brincken, conservateur de Białowieża, pour le tsar Nicolas II[110].

En 1897 le tsar Nicolas II donne l’ordre de conserver la Puschcha comme forêt primaire. À la fin du XIXe siècle, un grand nombre d'animaux sont amenés de Sibérie et du Caucase et d'Europe: des élans, des daims et des cerfs, qui transformant la forêt en un énorme zoo. Cela affecte négativement l'état de la forêt. Ces changements durables encore perceptibles par les forestiers à ce jour.

À cette époque, le tsar Nicolas II fait achever l'aménagement du palais bâti par son père dans la forêt (1898)[111]. La gare DE Bialowieza Towarowa, est construite en 1903 pour le tsar Nicolas II. Il y a aussi la route des tsars (Carska Droga) qui relie Hajnówka à Bielsk Podlaski et est empruntée par le tsar et ses invités allant à la chasse au bison.

La chasse est interdite à tout le monde sauf aux invités et officiers des tsars. Quiconque est surpris en train de chasser le bison est puni de la peine de mort[112].

La dernière chasse à Białowieża a lieu en 1913 en l'honneur du prince régnant de Monaco, Albert de Montignon, qui tue 2 Bisons[113]. Il y a en 1914 727 bisons d'Europe dans la forêt de Białowież, car le Tsar aime les chasser[114].

Au courant de l'année 1915 l'empereur Nicolas II passe à Białowieża 24 heures, mais on ne parle plus de ses chasses à cette époque. À cette occasion l'administration se plaint des dégâts que font les troupes stationnées à Białowieża, à quoi l'empereur leur réplique :

Là où meurent tant d'hommes qu'est ce que nous fait la perte de quelques Bisons.

Mais malgré cela il ordonne de redoubler la surveillance[115].

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Alexandre III et son fils, Nicolas, à une chasse à Belovezhskaya Pushcha, en août 1894.

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RAVAGES ALLEMANDS, PUIS BOLCHEVIQUES (1914 - 1920)[]

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Białowieża en 14/18[]

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Pendant plus de trois ans d'occupation allemande, plus de 200 kilomètres de voies ferrées sont aménagés dans la forêt et un certain nombre de scieries sont construites.

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Des officiers allemands très fiers d'avoir fait abattre un chêne géant à Białowieza.

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Les Allemands construisent des voies ferrées pour piller le bois de la forêt de Białowieża.

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Il y a encore des traces de la présence allemande.

Le jour du 16 août 1915, les habitants des villages de ce territoire sont évacués dans l'arrière-pays de la Russie. Mais un nombre important de Polonais se cache dans la forêt pendant plusieurs mois[116].

La Première Guerre mondiale apporte les plus grandes dégâts de son histoire à la forêt[117].

Les troupes allemandes, une partie de la XIIe armée commandée par le général Maximilian von Gallwitz, sont entrées dans la bourgade de Bialowieza déserte le 17 août 1915. L'occupation allemande de cette zone va durer jusqu'en décembre 1918.

Selon Piotr Bajko, les forces russes ont laissé une petite unité de partisans dans la forêt, composée de 100 soldats, dont la tâche principale est de prendre par l'arrière les Allemands. Ils vivent de viande de bison, et ils échangeaient les peaux et les cornes avec les Juifs locaux en échange de biens de première nécessité[118].

Sous l'occupation allemande, la forêt subit une période de vol à grande échelle (5 millions sur 32 de m³ de bois coupé). Les Allemands construisent plus de 300 km de voies ferrées forestières pour faciliter l'exportation de bois. Trois grandes scieries sont érigées à Hajnówka, Białowieża et Gródek[119][120].

Alors que la chasse est très réglementée en Allemagne, dans les territoires occupées les Allemands se conduisent comme des barbares[121]. Le chef d'état-major, le général Hoffmann, connaissant bien la réputation de ses aviateurs, les autorise à aller chasser dans la forêt de Bialowieza, l'un des plus vastes et plus beaux territoires cynégétiques d'Europe centrale, à la frontière russo-polonaise. Le domaine est, avant la révolution bolchevique, propriété de la famille Romanov... Mais Richthofen tue son cerf. Il l'a touché au défaut de l'épaule. Le soir même, il couche dans le château de Nicolas II, dont il n'apprécie guère le style[122].

Malgré l'exploitation destructrice de la forêt, les Allemands envoient un groupe de scientifiques par le professeur Hugo Cowentz pour protéger la partie la plus précieuse de la forêt. C'est le premier pas vers la création du parc national de Białowieża[123].

Malgré les exploitations massives (4 millions de m³) pratiquées pendant la période d'occupation allemande de la Grande Guerre, on rencontre encore en 1936 des peuplements ayant gardé leur physionomie primitive[124].

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Białowieża du temps de la révolution bolchevique (1917 - 1920)[]

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Les Bolcheviks massacrent leurs ennemis, mais ils saccagent aussi le patrimoine, la faune et la flore.

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Lanciers polonais et leurs prisonniers sur une route forestière.

Après le départ de la forêt des autorités militaires allemandes en décembre 1918, de nombreux soldats déserteurs sont devenus des maraudeurs. Inspirés par la révolution en Russie et non soumis à aucun pouvoir, ils sont restés dans les forêts. Ils braconnent sans retenue et ils pillent des usines et des scieries.

Puis, les scieries locales sont utilisées pendant la période révolutionnaire. Au tournant de 1918 et 1919, des coups de feu dans la forêt peuvent être entendus jour et nuit. Les gens ont faim ... alors ce n'est pas surprenant qu'un bison capable de donner une telle masse de viande soit quelque chose de très désirable. Les traces de 4 bisons et d'un braconnier sont trouvées le 4 avril 1919 dans la forêt de Białowieża[125]. En quelques mois, les derniers bisons et élans sont complètement éradiqués. On est loin des 723 bisons de Nicolas II. Seuls quelques cerfs survivent à la traque des braconniers.

En février 1919, l'armée polonaise occupe la forêt de Białowieża. Des négociations se sont déroulées dans le secret d'un pavillon de chasse dans la forêt de Białowieża, à mi-chemin entre Białystok et Brest-Litovsk, les 29 et 30 juillet, et l'automne 1919. La frontière entre la Pologne et l'Allemagne ayant déjà été tracée par le traité de Versailles, les négociations politiques avec les bolcheviques ne sont plus exclues pour Piłsudski, mais il juge prudent de les garder secrètes. Son représentant à Białowieża est Więckowski, accompagné du comte Michał Stanisław Kossakowski[126].

L'administration polonaise ne rétablit vraiment l'ordre dans la forêt de Białowieża qu'en septembre 1920, après la fin de la Guerre soviéto-polonaise.


Article détaillé : Guerre soviéto-polonaise


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Guerre soviéto-polonaise.

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LA JEUNE RÉPUBLIQUE POLONAISE (1919 - 1939)[]

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La forêt de Bialowieza redevient polonaise (1919 - 1939)[]

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Officiers russes devant le bison de Zwierzyniec (1912). Après 1915, le bison est déplacé plusieurs fois[127].

Aabi55

Un groupe de travailleurs de la réserve en attente de l'importation du bison, Białowieża 1929 (Archives numériques nationales du CNA)[128].

Aabi65

Carte postale datant de l'entre-deux-guerres, avec vue sur le Palais des Tsars du côté des étangs.

Agsp47

Piłsudski est à l'origine de la victoire polonaise face aux Soviétiques. Il est aussi à l'origine du Białowieski Park Narodowymais.

Dans les ministères, en 1919, la Commission intérimaire d'Etat pour la conservation de la nature est mise en place. Le co-initiateur de sa création est son premier président est Władysław Szafer[129].

Le 27 février 1919, une troupe de cavaliers polonais commandée par le major Jerzy Dąbrowski entre à Bialowieza, ce qui signifie que le lendemain l'unité allemande de 50 hommes de Białowieża quitte volontairement Białowieża. Le 21 mars 1919, les autorités civiles polonaises arrivent à Białowieża. Les 22 et 30 juillet 1919, Jerzy Osmołowski, Aleksander Więckowski et Michał Kossakowski, représentants des autorités polonaises mènent des négociations à Bialowieza avec la délégation bolchevique, dirigée par Julian Marchlewski.

Pendant la Guerre soviéto-polonaise, les bolcheviques reviennent encore un peu de temps[130]. En juin et juillet 1920, près de Białowieża, deux petites batailles de troupes polonaises avec des unités de troupes soviétiques ont lieu.

En avril 1919, malgré les difficultés accumulées par le ministère des Biens d'Etat, la première commission expédition d'érudits polonais arrive à Białowieża dirigée par le professeur Władysław Szafer. Son but est de déterminer l'étendue des dégâts de guerre. Une image de misère et de désespoir se dresse devant eux. Bialowieska est déserte. Dans les forêts une bande de soldats allemands et de braconniers locaux ont tué presque tous les élans, les daims, les bisons et la plupart des cerfs et des sangliers[131].

Au début de l'hiver 1919/1920 il y a encore 9 bisons dans la forêt. Le 9 février 1921, le dernier bison de Białowieża est abattu par un garde forestier du village de Stoczek, Bartłomiej Szpakowicz[132].

La Direction des forêts domaniales de Białowieża, par l'intermédiaire de son service de drainage, procède à une amélioration intensive de la forêt primitive pendant l'entre-deux-guerres[133].

Mais, les 25 et 26 août 1923 à l'initiative du Dr. Kurt Priemel, directeur de l'Université de Francfort, se tient à Berlin le premier congrès de la Société internationale pour la protection des bisons (Internationale Gesellschaft zur Erhaltung des Wisents). 16 pays le rejoignent. Il n'y a pas de Polonais parmi eux[134].

D'ailleurs, en 1924, l'administration forestière conclut un contrat de dix ans avec la société anglaise Century pour l'exploitation du bois. Cependant, les Britanniques coupent sans pitié les forêts, ce qui entraîne la rupture du contrat avec eux en 1929[135].

La statue du bison de Zwierzyniec (1912) est déplacée plusieurs fois, de Zwierzyniec à Moscou, puis de Moscou à Varsovie. En 1928, il est installé à l’endroit où l’on peut encore l’observer aujourd’hui : le village de Spała en Pologne centrale, où l’ancien pavillon de chasse de Nicolas II est devenu la résidence d’été des présidents polonais. En 1944, les Allemands vont envisager de transférer cette statue de bison à Berlin[136].

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Le gouverneur de Bialystok salue le Président de la Pologne, Ignacy Moscicki dans la forêt de Bialowieza, en 1930.

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Le parc national est mis en place en 1932[]

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Fête en 1932/1933 à l'école publique des forestiers de Białowieża. Elle est située dans l'aile ouest du palais de chasse de l'ancien tsar. La plupart des forestiers vont être assassinés dans les camps staliniens et le palais rasé.

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Hermann Göring (à gauche) avant l'invasion de la Pologne par le Reich allemand, en 1939, lors d'une promenade en traîneau d'hiver à travers Białowieża avec le président polonais Ignaz Moscicki (à droite).

Aabi17

Goering (1er à droite) et Lutz Heck (1er à gauche) à l'exposition internationale de la chasse à Berlin (2 au 21 novembre 1937). Le plan du stand de la Pologne représentant des espèces animales de la forêt de Białowieża obtient un franc succès, comme leur bison à l'arrière-plan[137].

Aabi63

L'élan fait partie de l'identité des Prussiens et des Polonais. Cette statue est emmenée en RFA Après la perte de la Prusse Orientale. Elle est le lien privilégié des Prussiens avec leur province perdue.

Le parc national de Białowieża est mis en place en 1932 et prend le nom de Białowieski Park Narodowy[138]. C'est le régime autoritaire du Maréchal Piłsudski qui crée le Białowieski Park Narodowy, comme lieu de mémoire majeur de la nation polonaise[139]. Une statue du maréchal Jozef Pilsudski est érigé en 1934 devant l'église de Białowieża, et bien entendu détruite en 1942 par l'occupant allemand.

A cette époque commence le processus de reconstitution du troupeau de bisons d'Europe de Nicolas II exterminé par les Allemands en 14/18 et les communistes en 19/20. Des reproducteurs sont achetés dans les zoos en Allemagne, en Suède, au Caucase et à Pszczyna.

Le bison, est élevé en captivité depuis 1865 dans un des parcs privés de l’Est de la Prusse (principauté de Pleß). Il fascine les Allemands, les Polonais et les Russes, qui rivalisent pour en faire leur symbole national – voire racial dans le cas du mouvement nazi[140].

En 1936, le professeur Tadeusz Vetulani de l'Université de Poznań (Posen) cherche à reconstituer l'espèce éteinte des chevaux Tarpans à partir de Koniks ayant conservé des caractères jugés primitifs. Dans son étude, il juge le Konik comme très proche du Tarpan sauvage, notamment en raison du profil concave de sa tête[141].

Cependant de 1934 à 1935 la coupe de la forêt est poursuivie. Dans cette période dite exemplaire, les Polonais sortent 1.208 millions de m³ de bois. Pendant toute la période de l'entre-deux-guerres, 20.000 ha de la forêt de Białowież sont abattus. Additionnés aux dégâts dus à la Première Guerre mondiale cela fait que 20% de sa superficie sont dépourvus d'arbres. Selon de nombreuses sources, le début du XXe siècle est la période des plus grandes coupes dans l'histoire de la forêt[142].

En Allemagne, une loi (Reichjagdtgesetz) crée une Ligue de la Chasse commandée par un maître-chasseur du Reich, vieux titre datant du saint empire germanique, en la personne d’Hermann Goering[143].

Au début du mois de février 1935, lors d'un voyage de chasse à Białowieża, Goering, avec des instructions précises de Hitler, tente un accord militaire avec la Pologne pour attaquer l'Union soviétique. Piłsudski se dit surpris et rejette la proposition de Goering[144]. Göring fait à cette époque la première de ses nombreuses visites en Pologne.

Le 4 novembre 1937 à l'ambassade de Pologne à Berlin, Göring est décoré de la plus haute décoration de l'Association polonaise de chasse - Scrap. Pendant trois ans, juste avant la guerre, il participe avec les dirigeants polonais régulièrement à la chasse hivernale dans la forêt de Białowieża[145].

L'exposition internationale de la chasse à Berlin a lieu du 2 au 21 novembre 1937. La Pologne, en tant que l'un des 51 exposants, présente 802 trophées et obtient un franc succès. Les trophées qui viennent de gibiers chassés dans la forêt primaire de Białowieża contribuent à ce succès[146].

Quand le maître-chasseur du Reich, revient chasser à Białowieża, en 1938, il est accueilli par Beck, et le président Moscicki. Puis, il va en train à la forêt de Białowieża. Une quinzaine de jours avant sa visite, Grieser, chef du gouvernement de Dantzig, chasse à Bialowieza. Après le retour de Goering à Berlin, la visite est décrite comme détendu les relations entre la Pologne et l'Allemagne. On raconte que Goering s'est excusé des propos de Schacht à propos de la Haute-Silésie[147].

En 1939, il y a 16 bisons dans la forêt de Białowieża : 7 bisons d'Europe et 9 croisés avec des bisons du Caucase[148].

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Premier bison libéré (Archive of Białowieża National Park).

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BIALOWIEZA DE 1939 A 1945[]

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Quand en 1939 les Allemands envahissent la Pologne, les alliés bombardent Berlin et son important zoo, mais aussi par la suite le zoo de Varsovie, capitale occupée par les Allemands[149].

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La guerre germano-polonaise à Białowieża (1939)[]

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Visite du ministre des Affaires étrangères italien, le comte Galeazzo Ciano en Pologne : le comte Galeazzo Ciano. Il est là dans la forêt de Białowieża avec son collègue ministériel polonais et son épouse, fille de Mussolini. L'Italie en cette fin août est contre la guerre que préparent les nazis.

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La guerre germano-polonaise dans la région de Białowieża.

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Les troupes mécanisées de la 3e Panzer Division dans le centre de la Pologne (près de la ville de Brest-Litovsk).

Le 1er septembre, avant six heures du matin, deux avions de la Luftwaffe attaquent Białowieża. Au début, les habitants pensent que des manœuvres militaires sont en cours. Mais quand des bombes sont sorties de ces avions, les Polonais comprennent que c'est le début de la guerre. 16 bombes sont larguées. Deux bombes frappent l'église - l'une détruit le dôme, l'autre le mur nord. Les bombes sont également tombées sur des échoppes au coin des rues actuelles de Waszkiewicza et de Sportowa. Un des habitants est tué, quelques personnes sont blessées. Un chêne de 500 ans dans le parc du château est foudroyé. Certaines des fenêtres du palais - transformé en hôpital - et du musée, sont brisées[150].

Le personnel de l'hôpital commence à creuser des tranchées de protection pour les blessés juste après le raid, et un certain nombre d'exercices sont effectués, principalement la défense contre les gazs[151].

Le même jour, à Białowieża la Réserve forestière "Zwierzyniec" accueille 13 juments koniks, 19 poulains et jeunes chevaux, et 3 étalons[152].

Le 16 septembre, après les batailles pour Domanów, la brigade de cavalerie de Podlachie est à Białowieża. Ensuite, ses troupes se sont rassemblées dans la zone du village d'Eliaszka et de Doktorka.

Le 20 septembre, le général Zygmunt Podhorski, pseudonyme Zaza, réunit la Suwalki brigade de cavalerie et la brigade de cavalerie Podlachie, dans une division de cavalerie qui est appellée 'Zaza.

Quelques unités se sont déplacées plus tard vers le sud pour former le Groupe de combat "Polesie", combattant plus tard à Kock. Ils partent en direction de Wołkowyska, combattant plus tard dans la défense de Grodno.

Le 13 septembre, vers midi, les troupes de la 3e division Panzer commencent à pénétrer dans la forêt primaire de Białowieża[153]. Dans la nuit du 13 au 14 septembre près d'Olszew, la division polonaise est impliquée dans de violents combats qui provoquent sa destruction partielle. Les survivants se réfugient dans la forêt de Białowieża, où la brigade Plis (du nom du colonel Kazimierz Plisowski) est créée le 20 septembre.

Le matin du 17 septembre, des forestiers sont tombés sur une colonne de chars soviétiques. Ils sont tous emprisonnés par les autorités soviétiques[154].

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Modifications territoriales prévues et effectuées sous les auspices du Pacte germano-soviétique.

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Massacres et déportations soviétiques à Białowieża (1939/1941)[]

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Les nazis et les communistes russes se partagent l'Europe de l'est en 1939.

Aabi31

Les tankistes de l'Armée rouge pénètrent en Pologne.

Aabi59

2.000.000 de Polonais de la zone incorporée à l'URSS sont envoyés au Goulag, en Sibérie. Après 1945, la plupart des survivants sont expédiés dans les territoires allemands attribués à la Pologne. 2.000.000 de Russes et d'Ukrainiens remplacent les populations polonaises de l'est de la Pologne.

Aabi68

Presque tous les Polonais de la zone d'occupation soviétique sont convoyés dans des wagons à bestiaux par -40°C en Sibérie.

Agsp74

De 1939 à 1945 les Polonais sont massacrés par les nazis et les communistes, surtout les élites (sur la photo : massacre à Katyn).

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Enfants polonais survivants du Goulag.

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Les zones où sont déportés les Polonais des provinces orientales.

Aabi69-0

Jerzy Roman Nowicki (1908 - 1940), forestier, est abattu en 1940 à Katyn.

Avant l'invasion de la Pologne, le 23 août 1939, à Moscou, l'Allemagne conclut un pacte secret avec les Soviétiques pour permettre à l'URSS de reprendre possession des terres russes avant la Première Guerre mondiale[155].

Le 17 septembre, l'agression des forces de l'URSS contre la Pologne commence. La zone de la forêt de Białowieża, Hajnówka et ses environs sont à la portée de l'Armée rouge. Le 28 septembre, le Traité d'amitié et de frontière entre l'URSS et l'Allemagne établit la frontière entre le Troisième Reich et l'URSS le long des rivières Narew, Bug et San. En vertu de ce traité, Białowieża est sous occupation soviétique à partir de la mi-octobre 1939[156].

Le 27 septembre, les troupes de la Xe Armée rouge, commandées par le communiste Ivan Zakarkin, prennent le contrôle du dépôt de munitions dans la région de Hajnówka, gagnant deux canons, 30 000 obus, 10-12 millions de cartouches et des fusils. 125 soldats polonais et deux officiers sont emmenés en captivité. Ainsi, la zone de la forêt de Białowieża, Hajnówka et la région environnante au début de la guerre sont à la portée de l'armée rouge[157].

Après l'occupation de Białowieża par la 3e division blindée allemande, la forêt de Białowieża est donc remise aux Soviétiques du fait de ce pacte d'alliance germano-russe. Les soviétiques annexent donc Białowieża au territoire de l'URSS de fin 1939 au 22 juin 1941. Cela prive un temps Göring, maître-chasseur du Reich, de son futur terrain de chasse favori.

Cependant à Białowieża avec l'appui des soviétiques, le 2 février 1940, sous la supervision d'un haut zoologue nazi, le professeur Lutz Heck, chef de l'Office de protection de la nature du Troisième Reich, sont volés 28 chevaux koniks de Białowieża. Ils sont expédiés en Allemagne, pour ne jamais être renvoyés. Les nazis volent à Białowieża au moins 33 des meilleurs koniks[158].

La forêt de Białowieża est incorporée dans la République socialiste soviétique de Biélorussie (région de Brest). Les habitants sont considérés comme des citoyens de l'État soviétique[159].

Le premier mouvement des autorités, qui affecte douloureusement la population locale, et en particulier la communauté juive, est la nationalisation de l'industrie, du commerce et des services, adoptée lors de la session de l'Assemblée populaire nationale de Biélorussie occidentale[160].

Włodzimierz Dackiewicz écrit :

En 1939, lorsque les Soviétiques sont entrés, tous les magasins ont été fermés (...), et pas autorisés à devenir un de leurs magasins soviétiques[161].

Les juifs - qui ont beaucoup de biens -, les nobles, les paysans et les bourgeois polonais ou biélorusses sont spoliés de leurs biens et obligés de travailler comme ouvriers dans des coopératives organisées par les Soviétiques[162]. Une de ses coopératives est créé dans une école juive supprimée[163].

La nationalisation s'accompagne de l'introduction du rouble. Comme les autorités permettent que seulement 300 zlotys soient échangés contre des roubles, les gens perdent les économies de toute une vie[164].

Il y a aussi une volonté de liquidation des communautés juives. Le gouvernement autonome d'avant la guerre, s'occupant de l'éducation religieuse, des synagogues, des cimetières et des activités caritatives[165].

L'école polonaise, qui enseigne ensemble aux Biélorusses, aux Polonais et juifs est fermée. Même si les juifs accueillent avec des fleurs l'Armée Rouge et les commissaires politiques souvent d'origines, ces athées commencent à les tourmenter et les humilier, il est vrai comme tout le monde, immédiatement après l'occupation de la région[166].

Avant 1939, à Białowieża le Parti communiste polonais est très fortement implanté et ils accueillent les membres de l'appareil répressif soviétique comme des sauveurs[167].

Mais, 2.500.000 Polonais sont déportés en Sibérie. D'autres sont torturés et exécutés à la forteresse de Brest. Beaucoup d'habitants se sont rapidement débarrassés de leurs illusions. La situation se détériore encore lorsque les autorités soviétiques forcent les gens à travailler dans la forêt[168].

Puis, en février 1940 près de 1.500 représentants de l'administration forestière polonaise et les membres de leurs familles sont déportés en Sibérie[169]. Beaucoup de forestiers officiers et sous-officiers sont exterminés dans les camps soviétiques[170]. Le plus connu est Katyn. Les propriétaires terriens connaissent le même sort que les forestiers. En tout 11.877 personnes sont envoyés en Sibérie dans des wagons à bestiaux. Le froid atteint les - 40° C !!![171].

Les autorités soviétiques transportent toute la population polonaise vers l'est. 2.000.000 de Russes et d'Ukrainiens remplacent les déportés au goulag[172]. Les administrateurs sont remplacés par des ouvriers forestiers communistes inexpérimentés.

En juin 1941, juste avant l'arrivée des Allemands à Bialowieza, les Soviétiques à la dernière minute envoient tous les Polonais qui sont associés à un travail de bureau ou les notables encore en vie en Sibérie[173].

En tout, selon les archives polonaises, 2.500.000 de Polonais de la zone incorporée à l'URSS sont envoyés au Goulag.

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Trois des administrateurs forestiers assassinés par les communistes[174].

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Rêves nazis, cauchemars pour les Slaves et les juifs (1941/1944)[]

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Prise de Białowieża (juin 1941)[]

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La forêt de Białowieża n'est le titre accrocheur de ce document que du fait que ce nom est connu. La guerre est partout en URSS.

Le 22 juin 1941, le Groupe Centre de l'Armée allemande, commandé par le Maréchal von Bock, attaque l'Union Soviétique. Le groupe d'armées doit mener ses forces armées sur ses ailes, démanteler les unités russes en Biélorussie et atteindre la région au sud et au nord de Minsk avec des formations motorisées rapides.

Face au Groupe Centre de l'Armée Allemande du côté soviétique un groupe de forces à peu près égales est sous le commandement du Maréchal Timochenko. Les deux tiers de ces forces se trouvent dans la zone frontalière de Bialystok, le dernier tiers avant et après Minsk.

Cette force puissante lance le Blitz allemand avec toute la force d'une attaque planifiée techniquement et organisationnellement. Les fortifications frontalières soviétiques sont prises dès le premier assaut. Bialowieza est occupée par l'Allemagne.

Des régiments entiers soviétiques disparaissent. Des milliers de civils fuient, bloquant les troupes qui se replient. Le but de la retraite militaire et civile est d'atteindre la Berezina. Là, comme l"espère Staline, l'armée va se reformer et organiser une forte ligne de résistance face à l'avant-garde allemande qui se dirige sur Moscou.

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La nouvelle forêt de Siegfried (1941/1944)[]

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Siegfried et Beowulf.

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Tout commence par un grand zoologue et directeur du zoo de Berlin, Ludwig Heck. Il a deux fils, eux-aussi zoologues, qui veulent recréer la faune de la forêt de Siegfried.

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Aurochs peint sur les parois de la grotte de Lascaux. Cette espèce de bovidé est disparue. Le dernier spécimen est mort en 1627 dans la forêt de Jacktorow en Pologne.

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Le bison d’Ernst Gorsemann à l’Exposition universelle de Paris (1937)[175].

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Aurochs de Heck de différents endroits et pays. On ne peut parler comme les nazis d'une race pure ou comme certains journalistes ignorants d'une race exterminée en 1945.

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Göring et Heck chassant avec des lances.

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Dans la réserve des Koniks à Białowieża, en 1936. Les Polonais essaient eux-aussi de sélectionner des chevaux proches du Tarpan.

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Des chevaux des Hecks au zoo Hellabrunn avec moins d'origines koniks.

L'attaque allemande du 22 juin place finalement la forêt de Białowieża sous contrôle nazi. Ils ne perdent pas de temps à se figurer recréer l'ancienne forêt de Germania[176]. Après l'occupation allemande de l'est de la Pologne, Göring crée une grande réserve - une zone de chasse d'État - dans cette forêt primaire de Białowieża pour les rares grands dignitaires du Troisième Reich qui sont chasseurs et leurs amis ou alliés[177].

Tout cela va se faire, au départ, en référence aux thèmes du romantisme allemand, qui est né en réaction au monopole de la philosophie de la raison, des Lumières, mais aussi du classicisme inspiré de l'Antiquité gréco-romaine. Les lieux qui sont le plus à même de faire apparaître ces états d'âmes sont les vallées embrumées, les forêts sombres, les ruines d'abbayes médiévales, la nature, les mythes anciens...

À Białowieża on assise la manipulation de l’histoire antique germanique orchestrée par les doctrinaires du Troisième Reich[178]. La perspective nationale-socialiste est basée sur l'autochtonie, les groupes humains dans leurs régions d'origines.

Les deux fils de Ludwig Heck sont nourris de mythes germaniques, notamment la fameuse description dans le Nibelungenlied, splendide récit du XIIIe siècle, de la chasse de Siegfried dans la forêt des Vosges. L'aîné des frères écrit :

Je m'intéressais surtout aux deux énormes bœufs sauvages, devenus presque légendaires, mais considérés comme les représentants les plus puissants du gibier primitif allemand : le bison d'Europe et l'aurochs.

Leur plan démarre en tant que projet privé avant l'arrivée au pouvoir des nazis, mais Lutz Heck ne tarde pas à devenir ami avec le maître-chasseur du Reich, Hermann Göring[179].

Goering veut d'ailleurs tenter de réimplanter l’aurochs (disparu en 1700) que tentent de ressusciter pour lui les frères Heck, directeurs du zoo de Munich[180]. Les nazis ont un programme de création de races d'animaux les plus pures[181]. Ce ministre aime la forêt de Białowieża car c'est une nature virginale, primale, préservée de toute occupation ou activité humaine, même si le Naturschutz des nazis s'étend surtout à des paysages anthropisés[182].

D'ailleurs, Hermann Goering, responsable de la coordination et de l’application du plan, décrète une augmentation de 150 % de la production des bois pour 1937[183]. Il contredit ainsi Goering, Hermann, Reichsforstmeister, chantre du Waldvolk allemand et promoteur de la notion de Dauerwald (forêt durable) à laquelle l’a converti son ami Walter von Keudell, aristocrate prussien. Walter von Keudell est limogé en 1937[184].  

Certes, vers le milieu du XIXe siècle, les écrits de Wilhelm Heinrich Riehl présentent une vaste théorie sur les liens entre le paysage, la nature du sol et le caractère national des peuples européens. C’est dans l’immensité de la forêt, dans sa force sauvage qu’une nation comme l’Allemagne se ressource et puise une nouvelle énergie[185]. Pour les Hitlériens, la race germanique est issue d’une nature dont elle participe, et avec laquelle elle a vécu en communion.

Mais ordinairement ils estiment que les paysans sont la source de vie de la race nordique. Le sang du peuple germanique jaillit de ses fermes[186]. Il n'est pas question dans tout cela de forêt primaire. Une forêt national-socialiste cela va être partout des arbres ordonnés comme les soldats dans un défilé de l'armée prussienne.

Hitler se plaint de l’âpre pauvreté de la nature qui a échu aux Allemands, topos de sa vision du monde sans cesse reprise d’un Volk ohne Raum (peuple sans terre)[187]. Il rêve de conquérir des terres agricoles, mais comme il est Wagnérien, Hitler songe aussi à la forêt des Nibelungen, la forêt de Siegfried.

Un film réalisé par les services de Rosenberg, en 1936, identifie le peuple allemand à sa forêt, cette forêt dont il provient. Ewiger Wald, ewiges Volk (forêt éternelle, peuple éternel) lie l’éternité de l’un à celle de l’autre, et noue les deux destins : mêlant le péplum au documentaire folklorique, le film montre des légions romaines prises au piège d’une forêt germanique dont les arbres eux-mêmes les combattent, en s’abattant sur eux[188]. 

L'agenda des victoires militaires concorde avec les programmes de back-breeding des Aurochs de Hecks. L'une des dernières forêts européennes intactes depuis l'ère glaciaire est conquise. Białowieża abrite des animaux rares: ours, loups, grands tétras, et le dernier des bisons d'Europe, un animal qui apparaît aux côtés des aurochs dans la constellation de l'ancienne vision très allemande de Lutz Heck[189].

Le cheval de Heck est une race de chevaux qui est prétendue ressembler au tarpan (Equus ferus ferus), un équidé sauvage éteint. La race est recréée par les frères zoologistes allemands Heinz Heck et Lutz Heck. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les chevaux du type désiré sont pris dans les pays occupés par les Allemands pour être utilisés dans le programme d'élevage de ces chevaux des Hecks[190]. On le voit avec les koniks de Tadeusz Vetulani. Ce biologiste polonais travaillant avec des chevaux koniks pour recréer le tarpan, se fait voler ses spécimens, en 1940, à Białowieża, en Pologne.

Certains des chevaux des Hecks ressemblant étroitement à des tarpans, sont renvoyés à Białowieża, pour faire partie d'une réserve de chasse pour les dirigeants du gouvernement nazi. Ils sont récupérés par la direction polonaise après la fin de la guerre. En 2007, un petit troupeau de chevaux est resté, vivant avec peu d'interférence de la part de l'homme, dans la forêt de Białowieża[191].

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Les Slaves et les juifs sont déportés (1941/1944)[]

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Hitler est végétarien. Göring interdit la vivisection, protège les animaux, réserve la chasse aux rares chefs nazis chasseurs. De son côté, Himmler veut carrément interdire la chasse. Selon la législation nazie ceux qui traitent les animaux comme des biens inanimés sont envoyés dans des camps de concentration ou exécutés[192].

Aabi82

Les conditions de vie sont extrêmement difficiles pour les forestiers déjà en temps de paix. Lors des différentes annexions et occupations les habitants sont déportés et très souvent assassinés.

Aabi81

Civils déportés par le bataillon Ordnungspolizei 322.

Aabi57

Réfugiés fuyant des villages en feu dans la forêt de Białowieża. En Biélorussie, 1.000 villages sont détruits par la Wehrmacht ou l'Armée Rouge.

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Affiche de propagande nazie dénonçant le massacre de Katyn (1943). Dans le même temps Himmler se vante d'avoir assassiné 96% des membres de la noblesse polonaise. Les habitants de la forêt de Białowieża sont eux-aussi victimes des deux systèmes totalitaires.

Aabi87

Puszkarski Klaudiusz (1905 - 1998), curé de la paroisse orthodoxe de Białowieża réussit à empêcher la démolition de l'église orthodoxe de Białowieża, endommagée à la suite d'un bombardement, faisant face aux soviétiques et aux nazis. À la fin de l'année scolaire 1941/1942 son école à Białowieża continue de recevoir de nombreux élèves malgré les expulsions.

Les nazis estiment que la forêt de Białowieża qu'ils ont conquise est dégradée par de mauvais habitants. Pour eux, une forêt allemande doit être débarrassée de tout ce qui n'est pas allemand[193].

La forêt de Białowieża doit être regermanisée avec des plantes allemandes, des arbres, des animaux et finalement des colons allemands. Les rares habitants doivent respecter la faune et la flore. Les infractions aux lois allemandes de Reichstierschutzgesetz (Protection des animaux) et Reichsnaturschutzgesetz (Conservation Nature) ont comme sanction la mort[194]. L'écologie a déjà ses extrémistes.

Lutz Heck visite la forêt et relâche des ours, des bisons et sa propre race de chevaux tarpan, le cheval de Heck. Il déplace ses copies d'aurochs du domaine de Göring aux terres sauvages de Białowieża. La forêt est interdite à tout le monde, sauf aux rares privilégiés du régime - non ennemis de la chasse - qui peuvent enfin chasser les bêtes sauvages comme de vrais Aryens[195].

Pour y parvenir, Heinrich Himmler envoie, en juillet 1941, le bataillon Ordnungspolizei 322 (322e bataillon de la police allemande) dans la forêt, avec des ordres clairs : expulser de la forêt tous les habitants et exécuter tous ceux qui résistent.

Du 25 juillet au 1er août 1941 le Ordnungspolizei Bataillon 322 brûle 34 villages et déporte 7.000 personnes, tuant ceux qui sont qui refusent de se déplacer, ainsi que des juifs. Les forêts de Białowieża sont devenues l'un des premiers territoires occupés dans le nouveau Reich allemand à être déclaré Judenfrei (libéré des juifs)[196].

Ce bataillon envoyé à Białowieża relève directement d'Erich von dem Bach-Zelewskib, SS-Obergruppenführera und General der Waffen-SS und der Polizei. C'est dire si Hermann Goering est pressé d'y chasser et d'y réintroduire ses bisons, aurochs et chevaux de Heck. Pour écourter l'évacuation des habitants, les véhicules du bataillon sont utilisés pour le transport de leurs enfants, des personnes âgées et celui d'une partie de leurs biens..

Le 25 juillet, 921 habitants des villages de Teremiski et Pogorzelce (4 et 9 kms de Bialowieza) sont évacués vers les villages de Zakhartsev (?) et Smalany (8-11 km à l'est de Pruzhany).

Le 26 juillet sont évacuées 200 familles (1.240 personnes) des villages de New Masiewo, Stare Masiewo, Lanozhyna (Lanchyna ?), Chola (?) et Zamoshye (~ 13 km au nord de Bialowieza). Ils sont déplacés au village de Grushanavichy, Lasky, Novosady et Savone (~ 45 km au nord de Bialowieza).

Le 28 juillet sont évacuées 160 familles (945 personnes) à partir Brovsk, Tihovolya, Tushamlyanka, Nemyarzhanka(20 km au nord de Bialowieza). Ils sont transportés dans la zone du village de Grunevichi (55 km au nord de Bialowieza).

Le 29 juillet sont évacuées 100 familles (577 personnes) de Tushemlya, Voronin Bor, Borok (15-20 km au nord-est de Bialowieza). Ils sont déplacés à 7-12 km au nord de Porozovo.

Le 30 juillet sont évacuées 320 familles (1.133 personnes) de Olkhovka, Miklashova (18 km au nord de Bialowieza). Ils sont transportés dans la région du village de Zabludov (50 km au nord-ouest de Bialowieza).

Le 31 juillet sont évacuée 1.619 personnes de 12 villages autour du village Narevka (15-20 km au nord-est de Białowieża ). Ils sont installés dans d'autres villages.

Au cours de cette période 6.446 habitants sont évacués 6.446 habitants, 34 villages après l'évacuation des paysans sont brûlés. Les nazis tuent de 163 à 166 personnes (communistes, juifs, patriotes... )[197].

Les Allemands, au mois d'août, reçoivent avant de partir l'ordre de prendre part à l'évacuation et la liquidations des Juifs. Le 5 août sont donc évacuées 57 familles (169 personnes) résidents de Białowieża.

Au cours de l'action, 54 personnes sont tuées les 5 et 6 août à Białowieża, Suhopali, Pruzhany, Korolev, Salavuse (?), Bille (?), Kamenyuki et Dvorishche. Les autres, 41 personnes, sont capturées et transférées dans un camp de prisonniers de guerre à Bialowieza.

Le 8 août sont tuées 18 autres personnes du voisinage de Białowieża. Le 9 août sont arrêtés tous les Juifs survivants. 77 personnes sont tuées, et le reste (environ 10 personnes) déportées à Kobrin.

Le 11 août sont tués un Juif et deux agriculteurs[198].

Les résidents déplacés sont d'environ 40 villages qui sont la plupart d'entre eux complètement incendiés. Le bétail est pillé, comme les récoltes et tous leurs biens. Les arbres des vergers sont coupés et les puits remplis de détritus. Au total, 736 personnes sont déplacées et 601 Polonais assassinés.

Une Feldgendarmerie est établie à Parkowa, où les habitants de Białowieża et des villages environnants sont détenus avant leurs exécutions.

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Aagot1

Parmi les projets des nazis l'annexion de Białowieżaza paraît presque moins démente que celles de l'Ukraine et de la Crimée, jadis gothes... comme Tolède !!!

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La libération de Białowieża (1944)[]

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Un groupe de résistants de l'escadron Watra IV, prisonniers du NKVD, Białowieża, août 1944 (collection Association Mondiale des Soldats de l'Armée de l'Intérieur District Polesie).

Aabi86

La lutte contre les armées d'occupation continue. Été 1945, zone forestière de Bialowieza. Les soldats du 1er escadron de la Brigade Vilnian V.

Aabi89

Soldats de la 6e Brigade de Vilnius (vraisemblablement une unité anticommuniste) - Białowieża - 1946.

Aabi85

En 1948, les corps des patriotes, dont 12 membres de la famille de Jan Kosidło, assassinés en 1943, sont exhumés et enterrés de la gravière dans le cimetière catholique de Hajnowka. Leurs tombes depuis 2007 sont entretenues par le nouveau gouvernement polonais.

Aabi90

La zone forestière de Białowieża est divisée en deux.

À partir de juillet 1941, des groupes de résistants, polonais et soviétiques, se côtoient dans la forêt. Białowieża et ses environs deviennent une zone d'opérations pour les résistants.

Malgré le contrôle de la zone forestière de Białowieża par les partisans soviétiques en 1943/44, des unités armées l'Armia Krajowa (l'armée de l'intérieur, AK) y opèrent. La taille des groupes atteint les 600 résistants. En outre, il y a des branches de l'armée de Brest-Litovsk dans la région.

Dans les forêts près de Hajnówka au printemps de 1943, une division armée de l'Armée de l'Intérieur (anti-nazi et anti sovitique) sous le commandement de Jan Kosidło est formée. Elle mène à bien plusieurs actions contre la gendarmerie et la milice de Hajnów.

Hélas ce groupe de combat est livré aux Allemands par un indicateur de police. Le 20 juin 1943, la division de patriotes polonais est attaqué et détruit par les occupants. Jan Kosidło s'en sort vivant et rejoint le groupe opérationnel de l'Armia Krajowa (l'armée de l'intérieur, AK) dans l'oblast de Brest-Litovsk.

A Hajnowka, l'AK dispose d'environ 100 soldats du 4e régiment de Uhlans de Grochów. Ils interrompent à plusieurs reprises les communications ferroviaires Hajnówka-Czeremcha. Sur le chemin Hajnówka-Hołody, ils organisent plusieurs embuscades contre les transports de ravitaillement allemands.

Il y a des affrontements entre les bandes de partisans communistes avec les soldats de l'armée de l'Intérieur. Dans le premier cas, 7 partisans et 2 membres de l'Armia Krajowa (l'armée de l'intérieur, AK) sont tués. L'incident suivant est l'incendie d'une ferme. Après cet événement, les membres de la résistance cessent de se battre avec les partisans et des actions communes sont menées contre les Allemands.

Ce n'est qu'au printemps 1944 que les Allemands commencent à avoir leurs premiers succès dans la lutte contre les partisans. À Białowieża, un état-major spécial pour combattre la guérilla est mis en place. Lors de nombreuses exécutions, des personnes soupçonnées d'avoir aidé des soldats de la forêt sont exécutées.

En juillet 1944, des unités de l'Armée rouge conquiérent la forêt. Après l'arrivée de l'Armée rouge, les commandants soviétiques négocient la paix avec les commandants du 2e régiment de Uhlans à Brańsk.

A partir du printemps 1945, la brigade de l'armée de Vilnius opéré dans la forêt de Bialowieza, menant des opérations contre l'Armée rouge, le NKVD et le MO. Ce n'est qu'1947, que les résistants de l'Armia Krajowa (l'armée de l'intérieur, AK) sont amnistiés.

Le 25 juillet 1944, Joseph Staline reçoit une délégation du PKWN (E. Osobka Morawski, A. Witos) à Moscou. La décision de laisser une partie de la forêt primaire de Białowieża à la Pologne est prise personnellement par Staline après une discussion avec la délégation PKWN (Comité polonais de Libération nationale). Selon une anecdote il renonce à annexer à l'URSSS toute la forêt, du fait d'un argument stupide des communistes polonais :

Mais où nous allons chasser maintenant !

Białowieża est resté en Pologne. La résistance des Polonais au communisme fait que le dictateur leur laisse 1/3 de la forêt, car il les craint.

Pourtant la région de Bialowieza reste jusqu'à la fin de la dictature communiste quadrillée par l'Armée rouge.

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DE 1945 A NOS JOURS[]

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Période d'après-guerre[]

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Collection de timbres-poste de l'URSS qui montrent différents animaux sauvages de la forêt de Bialowieza ou Belovezhskaya Pushcha (Biélorussie), vers 1969.

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Biélorusses ou Polonais protègent le parc de Białowieża.

Dans l'après-guerre, du fait de l'administration soviétique de la partie orientale de la forêt, les ours réintroduits dans l'entre-deux-guerres sont braconnés.

Cependant les autorités soviétiques limitent grandement l'exploitation de la forêt et font rapidement de presque toute la partie soviétique de la forêt un parc national vraiment bien protégé.

Dans la partie polonaise, une exploitation intensive est pratiquée dans la majeure partie de la forêt.

Les petits mammifères disparaissent de 9 sites, représentant tous les principaux biotopes de Bialowieza National Park, dans la période 1947- 1952[199].

Mais, faisant face à l'extinction des bisons, des spécimens élevés en captivité sont réintroduits dans l'espoir de sauver l'espèce en 1952. Depuis lors, les chiffres de cet animal magnifique, le plus grand mammifère d'Europe, a régulièrement augmenté. Il est actuellement de plus de 1.000[200] ou 710 selon Sciences et Avenir..

Au début des années 1980, une barrière de barbelés reliée à un système d'alarme à la frontière empêche la libre migration des animaux.

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Les scolytes de l'épicéa, une menace pour Bialowieza[]

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Bialowieza Forest, Lech Mazurczyk, Focus magazine.

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Cime d’épicéas (Picea abies) morts en Forêt de Białowieża, victimes de la scolyte de l'épicéa.

Pour lutter contre des scolytes de l'épicéa, le gouvernement polonais fait abattre les arbres contaminés, et ce contre l’avis des écologistes qui se figurent que la forêt est capable de réguler elle-même le problème. Les arbres contaminés abattus n'ont aucune valeur et doivent être extrait de la forêt pour éviter la propagation. Il faut toutefois surveiller les abattages pour voir si des arbres sains ne sont récupérer à des fins mercantiles. Il y a aussi une rumeur parlant de la volonté du gouvernement polonais de lever l’interdiction de la chasse au bison.

La forêt de Bialowieza a décidément du soucis à se faire. Espérons que la mobilisation internationale permettre de faire un contre-poids assez solide pour sauver cette dernière forêt primaire d’Europe[201].

Néanmoins les problèmes posés par la démographie des scolytes de l'épicéa sont à prendre au sérieux. La discontinuité constatée dans les répartitions spatiales des populations n'est d'ailleurs pas le moindre des problèmes que le chercheur doit affronter. Enfin, divers travaux de chimie sont en cours, particulièrement en Allemagne, pour identifier et synthétiser les molécules phéromonales d'espèces comme Tomicus piniperda. On tente ensuite de les utiliser comme moyens de détection de la présence ou de capture des ravageurs[202].

Le Centre de Recherches Forestières d'Orléans (I.N.R.A.) conseille en cas d'attaque des scolytes de l'épicéa :

Dans l'immédiat, le nettoyage des forêts joint à l'utilisation systématique d'arbres pièges doivent permettre d'amoindrir les effets des attaques actuelles les plus nocives. A plus long terme, les retombées pratiques pour le forestier de l'acquisition des connaissances que l'on se propose d'obtenir se traduiront probablement en ce qui concerne les scolytes par une modification partielle des techniques sylvicoles en usage liée, en ce qui regarde les champignons, à un effort de sélection de provenances ou de clones moins sensibles. Enfin, l'usage plus systématique de procédés d'enregistrement de niveaux de populations, probablement basé sur l'usage des phéromones, devrait conduire à la constitution, sur une base raisonnée, d'un réseau d'observations préalables permettant des interventions coordonnées avant que les populations atteignent un seuil épidémique[203].

Jan Szyszko, le Ministre de l’Environnement polonais, est un ancien forestier, puis professeur de sylviculture à l’université. Il est nommé au même poste de ministre pour la troisième fois en 2015. Etudiant, il fait sa thèse de sylviculture sur… le scolyte de l’épicéa ![204].

Lors de la 41e session du Comité du patrimoine mondial de l'UNESCO, à Cracovie, en juillet 2017, une résolution est adoptée appelant la Pologne à arrêter immédiatement l'abattage des arbres dans la forêt. Le Premier ministre Beata Szydło réplique que l'abattage sera maintenue. La Commission européenne porte plainte contre la Pologne à la Cour de justice de l'Union européenne.

Dans l'ordonnance de novembre 2017, la Cour de justice ordonne à la Pologne de mettre immédiatement fin à l’abattage sous peine d'une amende de 100.000 euro par jour. Après la publication de cette disposition, les coupes sont interrompues.

Le nouveau risque ce sont ces clandestins qui veulent passer par ce parc. Ils font des dégats mais le construction d'un mur ne sera pas sans conséquences pour la faune.

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Bisons de la forêt de Bialowieza.

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NOTES[]

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  1. Belovezhskaya Pushcha National Park
  2. Dictionnaire encyclopédique de Philippe Le Bas, Tome 12, page 230, Art Russie.
  3. Louise Culot, La dernière forêt primaire d’Europe, La Libre Belgique 3 janvier 2011.
  4. Temporal and spatial patterns of vegetation dynamics, Volume 9 de Advances in Vegetation Science, J. Miles, W. Schmidt, E. van der Maarel. Springer Science & Business Media, 2012. ISBN 9400922752, 9789400922754.
  5. Krasnodębski D, Samojlik T, Olczak H, Jędrzejewska B (2005) Early medieval cemetery in the Zamczysko range, Białowieża Primeval Forest. Spraw Archeol 57:554–583.
  6. CMENTARZYSKO CIAŁOPALNE KULTURY WIELBARSKIEJ W UROCZYSKU WIELKA KLETNA (BIAŁOWIESKI PARK NARODOWY, WOJ. PODLASKIE)
  7. Dubois Jean-Jacques. La forêt de Bialowieza (Pologne). In: Hommes et Terres du Nord, 1987/2. Pays de la Baltique. pp. 125-128.
  8. BirdLife International: Bialowieza Forest. BirdLife Data Zone. Important Bird Areas.
  9. The Bialowieza Forest Saga, Simona Kossak, Muza SA, 2001. ISBN 837319066X, 9788373190665.
  10. Revue des questions scientifiques, Volume 133, Société scientifique de Bruxelles, Union catholique des scientifiques français. Société scientifique de Bruxelles 1877.
  11. Vegetation Dynamics in Temperate Lowland Primeval Forests: Ecological Studies in Białowieza Forest, J.B. Falinski, Springer Science & Business Media, 2012. ISBN 9400948069, 9789400948068.
  12. Patrimoines naturels forestiers, Numéro 1991 de Revue forestière française, ISSN 0035-2829, Ecole nationale du génie rural, des eaux et des forêts, 1991.
  13. Temporal and spatial patterns of vegetation dynamics, Volume 9 de Advances in Vegetation Science, J. Miles, W. Schmidt, E. van der Maarel. Springer Science & Business Media, 2012. ISBN 9400922752, 9789400922754.
  14. Revue des questions scientifiques, Volume 133, Société scientifique de Bruxelles, Union catholique des scientifiques français. Société scientifique de Bruxelles 1877.
  15. DÉCOUVERTE DE LA RÉSERVE INTÉGRALE DE BIALOWIEZA
  16. Dubois Jean-Jacques. La forêt de Bialowieza (Pologne). In: Hommes et Terres du Nord, 1987/2. Pays de la Baltique. pp. 125-128.
  17. Brezillon Michel: Encyclopédie des cultures préhistoriques. Varsovie: WAiF, 1981, page 139.
  18. Historia Puszczy Białowieskiej
  19. The BALTIC In VEDIC
  20. The BALTIC In VEDIC
  21. The BALTIC In VEDIC
  22. Krasnodębski D, Samojlik T, Olczak H, Jędrzejewska B (2005) Early medieval cemetery in the Zamczysko range, Białowieża Primeval Forest. Spraw Archeol 57:554–583.
  23. CMENTARZYSKO CIAŁOPALNE KULTURY WIELBARSKIEJ W UROCZYSKU WIELKA KLETNA (BIAŁOWIESKI PARK NARODOWY, WOJ. PODLASKIE)
  24. CMENTARZYSKO CIAŁOPALNE KULTURY WIELBARSKIEJ W UROCZYSKU WIELKA KLETNA (BIAŁOWIESKI PARK NARODOWY, WOJ. PODLASKIE)
  25. Barrows and outlines of ancient fields found in the Białowieża Forest
  26. Barrows and outlines of ancient fields found in the Białowieża Forest
  27. Historia Puszczy Białowieskiej
  28. DÉCOUVERTE DE LA RÉSERVE INTÉGRALE DE BIALOWIEZA
  29. Dubois Jean-Jacques. La forêt de Bialowieza (Pologne). Hommes et Terres du Nord, 1987/2. Pays de la Baltique. pp. 125-128.
  30. Nouvelles Annales des Voyages et des Sciences Géographiques, Volume 3. Gide, 1827.
  31. Bulletin des sciences historiques, antiquités, philologie, septième section du Bulletin universel des sciences et de l'industrie. Éditeur au bureau du Bulletin, 1828.
  32. Bulletin des sciences historiques, antiquités, philologie, septième section du Bulletin universel des sciences et de l'industrie. Éditeur au bureau du Bulletin, 1828.
  33. Linguistic and Historic Background, Marija Gimbutas
  34. Białowieza in the Time of Kings
  35. Conservation and Hunting: Białowieża Forest in the Time of Kings, Tomasz Samojlik, Mammal Research Institute, 2005. ISBN 8390752166, 9788390752167.
  36. Dubois Jean-Jacques. La forêt de Bialowieza (Pologne). In: Hommes et Terres du Nord, 1987/2. Pays de la Baltique. pp. 125-128.
  37. Conservation and Hunting: Białowieża Forest in the Time of Kings, Tomasz Samojlik, Mammal Research Institute, 2005. ISBN 8390752166, 9788390752167.
  38. Conservation and Hunting: Białowieża Forest in the Time of Kings, Tomasz Samojlik, Mammal Research Institute, 2005. ISBN 8390752166, 9788390752167.
  39. Ochrona i Łowy. Puszcza Białowieska w czasach królewskich. Tomasz Samojlik (red.). Białowieża: Zakład Badania Ssaków Polskiej Akademii Nauk, 2005. ISBN 83-907521-5-8.
  40. Ochrona i Łowy. Puszcza Białowieska w czasach królewskich. Tomasz Samojlik (red.). Białowieża: Zakład Badania Ssaków Polskiej Akademii Nauk, 2005. ISBN 83-907521-5-8.
  41. Ochrona i Łowy. Puszcza Białowieska w czasach królewskich. Tomasz Samojlik (red.). Białowieża: Zakład Badania Ssaków Polskiej Akademii Nauk, 2005. ISBN 83-907521-5-8.
  42. Dubois Jean-Jacques. La forêt de Bialowieza (Pologne). In: Hommes et Terres du Nord, 1987/2. Pays de la Baltique. pp. 125-128.
  43. Conservation and Hunting: Białowieża Forest in the Time of Kings, Tomasz Samojlik, Mammal Research Institute, 2005. ISBN 8390752166, 9788390752167.
  44. Conservation and Hunting: Białowieża Forest in the Time of Kings, Tomasz Samojlik, Mammal Research Institute, 2005. ISBN 8390752166, 9788390752167.
  45. Conservation and Hunting: Białowieża Forest in the Time of Kings, Tomasz Samojlik, Mammal Research Institute, 2005. ISBN 8390752166, 9788390752167.
  46. Royal Oaks Trail
  47. Conservation and Hunting: Białowieża Forest in the Time of Kings, Tomasz Samojlik, Mammal Research Institute, 2005. ISBN 8390752166, 9788390752167.
  48. Ochrona i Łowy. Puszcza Białowieska w czasach królewskich. Tomasz Samojlik (red.). Białowieża: Zakład Badania Ssaków Polskiej Akademii Nauk, 2005. ISBN 83-907521-5-8.
  49. Historia Puszczy Białowieskiej
  50. Piotr Bajko. A wszystko zaczęło się od króla Jagiełły. „Czasopis”. 01/09, 2009.
  51. Ochrona i Łowy. Puszcza Białowieska w czasach królewskich. Tomasz Samojlik (red.). Białowieża: Zakład Badania Ssaków Polskiej Akademii Nauk, 2005. ISBN 83-907521-5-8.
  52. Conservation and Hunting: Białowieża Forest in the Time of Kings, Tomasz Samojlik, Mammal Research Institute, 2005. ISBN 8390752166, 9788390752167.
  53. Conservation and Hunting: Białowieża Forest in the Time of Kings, Tomasz Samojlik, Mammal Research Institute, 2005. ISBN 8390752166, 9788390752167.
  54. Conservation and Hunting: Białowieża Forest in the Time of Kings, Tomasz Samojlik, Mammal Research Institute, 2005. ISBN 8390752166, 9788390752167.
  55. Conservation and Hunting: Białowieża Forest in the Time of Kings, Tomasz Samojlik, Mammal Research Institute, 2005. ISBN 8390752166, 9788390752167.
  56. Conservation and Hunting: Białowieża Forest in the Time of Kings, Tomasz Samojlik, Mammal Research Institute, 2005. ISBN 8390752166, 9788390752167.
  57. Conservation and Hunting: Białowieża Forest in the Time of Kings, Tomasz Samojlik, Mammal Research Institute, 2005. ISBN 8390752166, 9788390752167.
  58. Ochrona i Łowy. Puszcza Białowieska w czasach królewskich. Tomasz Samojlik (red.). Białowieża: Zakład Badania Ssaków Polskiej Akademii Nauk, 2005. ISBN 83-907521-5-8.
  59. The Zookeeper's Wife: A War Story, Movie Tie-in Editions, Diane Ackerman, W. W. Norton & Company, 2017. ISBN 0393354261, 9780393354263.
  60. Białowieża Szlakiem królewskich dębów
  61. Conservation and Hunting: Białowieża Forest in the Time of Kings, Tomasz Samojlik, Mammal Research Institute, 2005. ISBN 8390752166, 9788390752167.
  62. Historia Puszczy Białowieskiej
  63. Ochrona i Łowy. Puszcza Białowieska w czasach królewskich. Tomasz Samojlik (red.). Białowieża: Zakład Badania Ssaków Polskiej Akademii Nauk, 2005. ISBN 83-907521-5-8.
  64. Conservation and Hunting: Białowieża Forest in the Time of Kings, Tomasz Samojlik, Mammal Research Institute, 2005. ISBN 8390752166, 9788390752167.
  65. Stefan Batory, król (1533-1586)
  66. Stefan Batory, król (1533-1586)
  67. Dynastia Wazów w Puszczy Białowieskiej
  68. Historia Puszczy Białowieskiej
  69. Ochrona i Łowy. Puszcza Białowieska w czasach królewskich. Tomasz Samojlik (red.). Białowieża: Zakład Badania Ssaków Polskiej Akademii Nauk, 2005. ISBN 83-907521-5-8.
  70. Ochrona i Łowy. Puszcza Białowieska w czasach królewskich. Tomasz Samojlik (red.). Białowieża: Zakład Badania Ssaków Polskiej Akademii Nauk, 2005. ISBN 83-907521-5-8.
  71. Dynastia Wazów w Puszczy Białowieskiej
  72. Dynastia Wazów w Puszczy Białowieskiej
  73. Dynastia Wazów w Puszczy Białowieskiej
  74. Ochrona i Łowy. Puszcza Białowieska w czasach królewskich. Tomasz Samojlik (red.). Białowieża: Zakład Badania Ssaków Polskiej Akademii Nauk, 2005. ISBN 83-907521-5-8.
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  76. Ochrona i Łowy. Puszcza Białowieska w czasach królewskich. Tomasz Samojlik (red.). Białowieża: Zakład Badania Ssaków Polskiej Akademii Nauk, 2005. ISBN 83-907521-5-8.
  77. Ochrona i Łowy. Puszcza Białowieska w czasach królewskich. Tomasz Samojlik (red.). Białowieża: Zakład Badania Ssaków Polskiej Akademii Nauk, 2005. ISBN 83-907521-5-8.
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  98. Historia Puszczy Białowieskiej
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  102. Historia Puszczy Białowieskiej
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  110. Géographie de la végétation terrestre: Modèles hérités, perspectives, concepts et méthodes, Collection U, Frédéric Alexandre, Alain Génin, Armand Colin, 2012. ISBN 2200273819, 9782200273811.
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  128. Puszcza Białowieska – kalendarium : Okres międzywojenny
  129. Puszcza Białowieska – kalendarium : Okres międzywojenny
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  137. Trofea białowieskie na Międzynarodowej Wystawie Łowieckiej w Berlinie w 1937 r
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  139. Géographie de la végétation terrestre: Modèles hérités, perspectives, concepts et méthodes, Collection U, Frédéric Alexandre, Alain Génin, Armand Colin, 2012. ISBN 2200273819, 9782200273811.
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  150. [Czytaj więcej: http://www.poranny.pl/wiadomosci/hajnowka/art/5241478,wrzesien-1939-roku-w-bialowiezy,id,t.html Wrzesień 1939 roku w Białowieży]
  151. [Czytaj więcej: http://www.poranny.pl/wiadomosci/hajnowka/art/5241478,wrzesien-1939-roku-w-bialowiezy,id,t.html Wrzesień 1939 roku w Białowieży]
  152. Life and activity
  153. [Czytaj więcej: http://www.poranny.pl/wiadomosci/hajnowka/art/5241478,wrzesien-1939-roku-w-bialowiezy,id,t.html Wrzesień 1939 roku w Białowieży]
  154. [Czytaj więcej: http://www.poranny.pl/wiadomosci/hajnowka/art/5241478,wrzesien-1939-roku-w-bialowiezy,id,t.html Wrzesień 1939 roku w Białowieży]
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  158. Life and activity
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  160. Okupacja sowiecka
  161. Dackiewicz Włodzimierz, interview pour Katarzyna Winiarska, du 9/06/2015.
  162. Dackiewicz Włodzimierz, interview pour Katarzyna Winiarska, du 9/06/2015.
  163. Okupacja sowiecka
  164. Okupacja sowiecka
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  166. Okupacja sowiecka
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  170. Leśnicy z Puszczy Białowieskiej zamordowani w 1940 roku w radzieckich obozach jenieckich
  171. Wywózka białowieskich leśników w 1940 roku
  172. Leśnicy z Puszczy Białowieskiej zamordowani w 1940 roku w radzieckich obozach jenieckich
  173. Okupacja sowiecka
  174. Leśnicy z Puszczy Białowieskiej zamordowani w 1940 roku w radzieckich obozach jenieckich
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  177. ELEVAGE LOURD, Michael Wang
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  179. Hitler’s Jurassic Monsters sheds new light on the Nazis’ terrifying vision for the future
  180. La chasse dans l'Allemagne nazie
  181. The Zookeeper's Wife: A War Story, Movie Tie-in Editions, Diane Ackerman, W. W. Norton & Company, 2017. ISBN 0393354261, 9780393354263.
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  183. Michael Imort, The Rhetoric and Reality of National...
  184. Les nazis et la « nature », Protection ou prédation ?, par Johann Chapoutot, Vingtième Siècle. Revue d'histoire. 2012/1 (n° 113). Presses de Sciences Po (P.F.N.S.P.).
  185. le mythe : la forêt allemande
  186. Les nazis et la « nature », Protection ou prédation ?, par Johann Chapoutot, Vingtième Siècle. Revue d'histoire. 2012/1 (n° 113). Presses de Sciences Po (P.F.N.S.P.).
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  204. Białowieża, le chant du cygne
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