Wiki Guy de Rambaud
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                          Famille Stråle-Strahle-Strohl

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Aabur3

Les Strohl descendent du Chambellan Ingjald Stråle.

Aast1

Deux voleurs avec arbalètes attaquent deux cavaliers civils non armés, près du lac de Vänern (Värmland).

Aast2

Lac Vänern (Värmland).

Les Stråle sont des membres d'une famille d'ancienne noblesse, originaire de Sibbegården-Sibbedalen, dans le Nordmarks district (Värmland)[1] et de la paroisse de Tjureda (Kronoberg). Ils descendent de Ingjald Stråle (1089 - XIIe siècle.)[2], à Sibbegården-Sibbedalen, dans le Värmland. Ingjald est décédé au XIIe siècle. Il est le Chambellan du roi Sverker Ier de Suède (1130 - 1156). Les Stråle af Ekna combattent les païens, certains hersirs, des Berserks, et Vikings. Ils sont souvent cités lors des luttes intestines norvégiennes dans le Svealand[3]. Les généalogies des Stråle (ätter) parlent des rivalités entre branches au XVIe siècle.

Blason Stråle af Ekna Suède - (An., 1574) :

De gueules à trois flèches d'argent dont deux passées en sautoir et la troisième brochant en pal la pointe en bas L'écu bordé d'or Cimier trois flèches accostées d'argent celle du milieu la pointe en haut les deux autres la pointe en bas.

Blason Stråle de Sjöared Suède :

Taillé d'azur sur gueules à la barre d'argent brochant sur le taillé et ch de trois fers de flèche de gueules posés dans le sens de la barre les pointes en haut. Bourlet de gueules d'argent et d'azur Cimier une flèche d'argent en pal la pointe en bas entre deux proboscides coupées à dextre d'argent sur azur à senestre de gueules sur argent. Lambrequin d'argent et de gueules.

La Famille Strohl est une famille alsacienne d'origine suédoise[4], descendant d'un Stråle, officier suédois, Sven Olofsson (1468 - ap. 1550). S’orthographiant originalement Strahle, puis Strahl, le nom est une fois encore déformé en raison du dialecte alsacien et prend la forme qu’on lui connaît aujourd’hui – celle de "Strohl" - sous Hans Strohl, dit Le Vieux, bourgeois de Haguenau et de Strasbourg. Tout au long des siècles suivant, la famille Strohl continue à s’illustrer dans l'administration domaniale et citadine. Notamment plusieurs membres au grand Conseil et au Sénat de Strasbourg, bon nombre d’échevins, de prévôts, de baillis, de chefs de tribus de villes d’importance diverse. Un de ses membres, en la personne de Jean-Philippe Strohl est anobli en 1754 par le duc régnant de Deux-Ponts, Christian IV de Bavière[5]. Enfin au long du XIXe et XXe siècles, elle fournit, à la France, un nombre important de hauts-fonctionnaires, des personnalités du monde intellectuel et du monde des arts, cinq officiers d’état-major, plusieurs officiers supérieurs, dont le général Georges Strohl et son fils Georges II Strohl etc.

La famille Strohl porte :

D’azur à la flèche empennée d’argent posée en pal, la pointe en haut. Devise : Ich Strahle[6].


Ingvar le voyageur est l'ancêtre des Bonde, donc par les femmes de la famille Stråle/Strohl.


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LES STRÅLE[]

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Première génération[]

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Aast4

Sculpture murale du Roi Sverker Ier de Suède.

Aast9

Nynäs Gård.

Le premier Stråle af Ekna, Ingjald, est né vers 1089[7], à Sibbegården-Sibbedalen, dans le Värmland, et de la paroisse de Tjureda (château de Kronoberg). Ingjald est décédé après 1130.

Le comté de Värmland (Värmlands Län, en suédois) est un comté suédois situé au centre-est du pays. Il est voisin des comtés de Dalarna, Örebro et Västra Götaland. Il partage également une frontière avec les comtés norvégiens d’Østfold, Akershus et Hedmark. Le territoire du comté de Värmland correspond approximativement à celui de l'ancienne province historique de Värmland. Le Arn, chevalier du Temple naît en 1150, dans le royaume de Vasträ Gotäland, donc dans le comté voisin de celui de Värmland.

Nynäs Gård, situé sur les rives du lac Vänern dans la paroisse Visnum-Kil dans le sud du Värmland, près de la frontière avec le Vasträ Gotäland, est détenu par les membres de la famille Strähle depuis le début du XIIe siècle. Ce n'est pas vraiment un château, mais une grosse ferme appelée dans les temps anciens le monastère Nas. Le 5 avril 1268, Holdo Olofsson, juge du district, son descendant, fait cadeau de Nynäs Gård et douze fermes au monastère de Riseberga[8].

Ingjald est le Chambellan du roi Sverker Ier de Suède (1130 - 1156), qui est très favorable à l'Église. Ce roi s'appuie sur les Goths de Scandinavie, donc les Stråle af Ekna, du Värmland. Ces derniers sont chrétiens même si beaucoup de paysans et artisans de leur province sont encore païens[9].

Ingjald est le père de Ottar Ingjaldsson, de Sibbedalen.

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Deuxième génération[]

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Aast5

Chevalier scandinave du XIIe siècle.

Ottar Stråle af Ekna est de Sibbegården-Sibbedalen, dans le Värmland[10].

Ragnvald Knäphöde est roi de Suède de 1125 à 113. En 1131 il nomme Ottar Stråle af Ekna 'Landtvärnsman au Värmland. Le roi lui donne des vêtements, des armures, des armes et un cheval entièrement équipé. Ottar est à son service aussi à la cour. Mais en 1132 le Roi est massacré par les Goths du Västergötland (de l'ouest). Ottar est au service du roi de Suède suivant, Magnus Ier de Suède, un Danois[11].

Ottar Stråle af Ekna se marie Thorborg Stensdotter, fille de Sten af Loberg[12]. Ils sont les parents du Chambellan Ramunder Ottarssen (1138 - 1210).

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Troisième génération[]

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Aast6

Ramunder Ottarssen est Chambellan du Roi Knut Eriksson.

Ramunder Ottarssen Stråle af Ekna (1138 - 1210) est de Sibbegården-Sibbedalen, dans le Värmland[13].

Ramunder Ottarssen est Chambellan du Roi Knut Eriksson, roi de Suède de 1167 à sa mort le 8 avril 1196, puis de Sverker II, roi de Suède de 1196 à 1208.

Le Roi Knut Eriksson, après avoir vaincu ces prétendants, règne paisiblement seul pendant vingt trois ans, encourageant l’agriculture et fondant des monastères. Knut doit également lutter contre les pirates de la Baltique qui font de fréquentes incursions en Suède.

Ramunder Ottarssen se marie à la fille de Thorsten Bragdes, à Tistedalen, en Norvège (Comté d'Østfold, voisin du Värmland)

Ramunder Ottarssen Stråle af Ekna (1138 - 1210) et Torsten Thorstensdotter Bragesdotter sont les parents du Chambellan d'Éric XI de Suède, Olof Ramundersson (1160 - ap. 1222)[14].

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Quatrième génération[]

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AAST7

Le Roi Éric XI de Suède.

Olof Ramunderssen Stråle af Ekna (1160 - ap. 1222) est de Sibbegården-Sibbedalen, dans le Värmland.

Il est Chambellan d'Éric XI de Suède, roi de Suède, dit Läspes (le bègue), de 1222 à 1229 et de 1234 à 1250. Il n'est pas son chambellan en 1288, car ils sont tous les deux décédés.

Olof Ramunderssen Stråle af Ekna est marié à Gunhild Gyllesdotter, fille de Rolf Gylle, de Stordalen (Stjørdalen, Norvège)[15].

Olof Ramunderssen Stråle af Ekna (1160 - ap. 1222) et Gunhild Gyllesdotter, de Stordalen (Stjørdalen, Norvège), sont les parents du magistrat Holdo Olafsson Strähle af Ekna (ca 1220 - 1270).

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Aast7

Stjørdalen. Les Stråle af Ekna sont souvent mariés avec des Norvégiennes.

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Cinquième génération[]

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Aast8

Le monastère de Riseberga où repose Holde Olofsson Strähle af Ekna.

Aast10

Nynäs Gård appartient aux membres de la famille Strähle depuis le début du XIIe siècle.

Holdo Olofsson Strähle af Ekna (ca 1220 - 1270) est mort dans les années 1270. Il est enterré dans le monastère de Riseberga.

Parmi les premiers documents conservés sur cette région, est une lettre du juge du district, Holdo Olofsson Strähle, un homme puissant de son temps[16] et un chevalier.

Holdo Olofsson Strähle af Ekna donne Nynäs Gård, détenu par les membres de la famille Strähle depuis le début du XIIe siècle, au monastère de Riseberga, le 5 Avril 1268[17].

Seulement quelques jours après son décès, son notaire et sa femme Margaretha exaucent ses volontés et ils donnent au monastère Risberga 12 fermes dans cette région. Sur son sceau suspendu à l'acte est un chevalier tout équipé et à cheval avec le texte suivant Sigillum Holdonis le Wermelandiæ. Grâce à ce don, le monastère de possède un ensemble harmonieux de bâtiments et terres autour de Riseberga et à Vänern.

Les testaments pour le monastère sont confirmés par l'archevêque et d'autres évêques en 1276.

Holdo Olofsson Strähle af Ekna (ca 1220 - 1270) est marié à Margaretha NN, Sekretum margaretae, décédée après son mari[18]. Ils sont les parents du Gouverneur Olof Holdosson (1260 - ap. 1330).

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Sixième génération[]

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Aast9

Olof Holdosson est en 1330 gouverneur de Stockholm.

Blason sparre

Blason Arvid Gustavsson Sparre (1247 - 1317).

'Olof Holdosson Strähle af Ekna (1260 - ap. 1330) est né à Söderköping (Östergötland).

Olof Holdosson est en 1330 gouverneur de Stockholm et d'Upsala. C'est lui est à l'origine d'une flèche du blason des Strähle af Ekna.

Olof Holdosson Strähle af Ekna (ca 1260 - ap. 1330) se marie avec Ingeborg Siggesdotter (ca 1280 - 1350) fille de Sigge, de la Maison de Sparre, originaire de Suède, dont le nom originel est Toffeta et qui va produire plusieurs grands hommes.

Olof Holdosson Strähle af Ekna (ca 1260 - ap. 1330) et Ingeborg Siggesdotter (ca 1280 - 1350) fille de Sigge, de la Maison de Sparre sont les parents de :

¤ Nicolaus Olofsson Strahle est marié à Ingegjerd. Nicolas rédige son testament en 1359. Il donne à sa femme tous les fermes et la propriété de Liso. Il donne son cheval et des armes à l'église de Bro, où il a choisi de reposer.

¤ Christoffer 0lofsson Strähle af Ekna (ca 1300 - ap. 1350), qui suit[19].

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Septième génération[]

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Aast11

Le château en Aneby (Smaland) des Bonde, Bordsjö (état actuel).

Christoffer 0lofsson Strähle af Ekna (ca 1300 - ap. 1350) est né à Östra Ryd Ekna, Söderköping Östergötland.

Christoffer 0lofsson se marie à Ebba Thordædotter (1324 - 1391) de la Maison Bonde. Le membre le plus connu de cette famille est le roi Karl Knutsson (1448 - 1470) qui donne des lettres de noblesse à ses cousins Stråle af Ekna. Ebba Thordædotter est la fille de Tord Petersson Bonde, chevalier et en 1320 Conseiller du Roi. Tord Bonde est le fils de Peter Öjarsson Bonde. Ingvar le voyageur est l'ancêtre des Bonde, donc par les femmes de la famille Stråle/Strohl. Ebba Thordædotter est aussi la fille de Margaretha Röriksdotter de Ekaslägten, fille de Rorik Birgersson.

Christoffer 0lofsson Strähle af Ekna (ca 1300 - ap. 1350) et Ebba Thordædotter (1324 - 1391) sont les parents de Simon Christoffersson (1340 - 1380)[20].

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Huitième génération[]

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Blason strale wanga

Blason des Wånga-släkten (Stråle).

Blason aspenasatten

Blason des Aspenäsätten.

Simon Christoffersson av St Wånga (Stråle) (ca 1340 - 1380) est né à Aska (Östergötland) et décédé à Kalmar (Småland).

Simon Christoffersson, chevalier (ou écuyer selon d'autres sources), doit être le même Simon av Wångasläkten. Il est considéré comme l'ancêtre des lignées Strömfelt, Appelbom, Igelstrom, Stierna... Son blason est : trois cours d'eau en cours d'exécution.

Simon Christoffersson (ca 1340 - 1380) se marie à Elin Joarsdotte, d'Aspenäsde, membre de la Maison Aspenäsätten. Elin est la fille du chevalier et juge du district de l'Östergötland, Jon Knutsson (Aspenäsätten), chevalier, Conseiller national et juge du district d'Östergötland et sa femme Elin Larsdotter, fille de Lars Holgersson[21].

Simon Christoffersson (ca 1340 - 1380) se marie à Elin Joarsdotte, d'Aspenäsde. Ils sont les parents de Knut Simonsson[22].

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Neuvième génération[]

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Aast15

Blason Kruus. Porte Maître Olof à Stockholm .

Knut Simonsson Strale af Ekna (1360 - ap. 1403) est né à Borgholm, Kalmar et décédé au même endroit.

Knut Simonsson (1360 - ap. 1403) est marié à Barbro Kruus, de Kymene. Elle est d'une famille noble suédo-finlandaise à trois branches, introduites en 1625; éteinte en 1727, le 17/12. Ils sont peut-être les descendants des Cruusborg en Bavière.

Knut Simonsson (1360 - ap. 1403) et Barbro Cruus sont les parents entre autres de Olof Knutson Strale af Ekna (1380 - ap. 1435)[23].

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Dixième génération[]

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Aast16

Stora Aby.

Olof Knutson Strale af Ekna (1380 - ap. 1435) est né à Borgholm (Kalmar) et décédé à Stora Aby (Östergötland).

Olof Knutson Strale af Ekna (1380 - ap. 1435) est marié à Gertrud Grip, de Stavanger, en Norvège. Christoffer Andersson Strale (1518 - 1599) ses descendants se sont appelés Grip. Olof Knutson Strale af Ekna est devenu plus tard la tige des Gyllengrip.

Olof Knutson Strale af Ekna (1380 - ap. 1435) et Gertrud Grip sont les parents de noble Anders Olofsson (1410 - ap. 1475)[24].

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Onzième génération[]

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Aast12-0

Le Roi Karl Knutsson Bonde quitte le château de Vyborg afin de participer à l'élection d'un roi en Suède.

Anders Olofsson Strale af Ekna (1410 - ap. 1475), à Forss, est né à Skellefteå (Västerbotten).

Anders Olofsson Strale af Ekna obtient en 1467 la confirmation de ses titres de noblesse par le Roi Karl Knutsson (1448 - 1470) et un nouveau blason. Il est considéré comme de chef de la branche des Eknasläktenest Une déclaration de 1500 indique qu'un de ses ancêtres a des lettres de noblesse du roi Karl Knutsson (1448 - 1470).

Anders Olofsson Strale af Ekna se marie vers 1440 à Margaretha Axelsdotter, de la famille Ulf.

Anders Olofsson Strale af Ekna et Margareta Axelsdotter sont les parents de Olof Andersson Strale af Sjöared (1440 - 1516)[25].

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Douzième génération[]

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Aast12

Les Hans ou Hansson sont très nombreux dans l'ascendance paternel de Hans Strohl et son fils et petit-fils qui porte le même prénom.

Olof Andersson Strale af Sjöared (1440 - 1516) est écuyer de 1465 à 1516.

Partisan du roi Christian de Danemark, surnommé Christian Tyrann, il doit fuir son pays.

Olof Andersson Strale af Sjöared (1440 - 1516) se marie avant 1468 à Kjerstin Svensdotter Sting, fille de Sven Sting Sven Sting à Häggetorp och Siggestorp, de Château Lacko. Son arrière-grand-père Nils Hemmingsson Sting a été anobli. Kjerstin a comme mère Märta Hansdotter Forstena[26]. Elle est membre des Forstenasläkten, une ancienne famille noble du nom du manoir Forstena, en Västergötland .

Olof Andersson Strale af Sjöared (1440 - 1516) et Kjerstin Sting sont les parents de :

¤ Anders Olofsson (ca 1475 - 1547), père de Christoffer Andersson Strale (1518 - 1599) qui se fait appeler Grip. Il est la tige des Gyllengrip Grip.

¤ Sven Olofsson Stråle Af Ekna (1468 - 1550), qui suit.

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Treizième génération[]

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Aast13

Officier, vers 1534, et à cheval au service du comte palatin du Rhin.

Sven Olofsson Stråle Af Ekna (1468 - 1550) officier mercenaire au service de l'Empereur au château de Haguenau.

Sven Olofsson (1468 - 1550) se marie à Ingeborg Gilt, fille de Peder Bengtsson Gilt (1443 - 24 avril 1527), juge de district, prêtre, moine. Cette famille noblesse est connue XIVe siècle. Ils ont des enfants[27].

Sven Olofsson Stråle Af Ekna a un enfant naturel avec une Alsacienne : Hans Strahl (1492 - ap. 1564)[28].

Henri Strohl (1874 - 1954), historien et doyen de la Faculté de théologie protestante de Strasbourg de 1919 à 1945, a écrit l'histoire de nos ancêtres communs, L'Histoire des Strohl[29]. Il écrit aussi : La Suède et l'Alsace[30].

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Aabu9-0

Haguenau.

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LES STROHL[]

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Aast

Le siège d'Haguenau en 1622.

En Suède cette famille est appelée soit Stråle, soit Strahle. A Haguenau cela devient Strale ou Strohl. Le "å" scandinave se prononce comme le "o" du mot "or" et que c'est aussi comme cela que se prononce en dialecte alsacien le "o" de Strohl.

Les Strohl d'Haguenau sont appelés souvent Stral jusqu'au XVIIe siècle. Ce patronyme Strohl laisse penser que ce nom a pour étymologie le vieil allemand strâl (flèche), d'où les armes parlantes des Strohl d'Alsace, rappelées par mon cousin Raoul de Warren[31][32].

A strâl (rayon) répond le nom de famille alsacien « Strohl » (Hebel en son alaman écrit aussi Strahl et strahlt)[33].

Les Strohl de Haguenau qui, comme chefs des protestants de cette ville, luttent avec acharnement contre leurs adversaires catholiques entre 1620 et 1690, date à laquelle tous les protestants doivent quitter Haguenau ou se convertir au catholicisme. Les Strohl préfèrent abandonner la ville et leurs biens. Leur berceau, la Burgmühle existe encore aujourd'hui à Haguenau[34].

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Première génération[]

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Aabur5

Château des Hohenstaufen à Haguenau en 1614. Les Strohl sont les descendants d'un officier suédois. Ils sont pendant deux siècles Burgmüller.

Hans Svensson Strahl (1492 - ap. 1564) est bourgeois de Haguenau et de Strasbourg, meunier et boulanger du Burgmühle, le moulin du château impérial[35].

Son père est, selon Henry Strohl, un officier suédois. Il doit être un mercenaire en Alsace chez les Impériaux, l'armée de l'Empereur Maximilien Ier, en 1492. Hans Strahl est l'ancêtre de la famille Strohl d'Haguenau, mais est-il né dans cette ville. Il est Burgmühle, comme ses premiers descendants, en 1537[36].

Hans Svensson Strahl (1492 - ap. 1564) est le père de Hans l'Ainé Strohl (1515 - 1588).

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Deuxième génération[]

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Aast14

Burgmühle d'Haguenau. Plan de situation. Fief royal à la noble famille von Streitt.

Hans "l'Ainé" Strohl (1515 - 1588) est né et décédé à Haguenau.

Son nom est mentionné en 1557. Hans "l'Ainé" Strohl est bourgeois de Haguenau, meunier et boulanger du château Impérial de Haguenau de 1566 à 1588, dates où Haguenau est ville libre impériale[37]. Il fait graver ses armes sur le portail de la Burgmühle d'Haguenau :

D'azur à la flèche empennée d'argent en pal, la pointe en chef

Hans "l'Ainé" fait reconstruire entièrement le moulin de la Burgmühle d'Haguenau à partir de 1565. Il existe encore aujourd'hui avec ses écluses 6, rue du Château[38].

Hans "l'Ainé" Strohl (1515 - 1588) est le père de Hans "Le Jeune" Strohl (1545 - 1620).

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Troisième génération[]

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Reconstitution du couvent des Franciscains des Trois-Rois-Mages, à Haguenau, par Winckler. En 1565, les luthériens haguenoviens obtiennent la jouissance de la nef des franciscains.

Aast14-0

Georg Streitt von Immendingen en 1602. La Burgmühle d'Haguenau est un fief royal de la noble famille Streitt.

Aabu7-0

La diffusion de la Réforme.

Aast15-0

Goethe et en arrière-plan une illustration de son oeuvre principale, Faust.

Aast

Blason des Helmstatt.

Hans "Le Jeune" Strohl (1545 - 1620) est décédé entre le 11 janvier 1620 et le 10 janvier 1621 à Haguenau.

Hans "Le Jeune" Strohl est reçu Bourgeois en 1561. Il est meunier et boulanger de 1588 à 1606 du château impérial de Haguenau, "Burgmüller". C'est probablement lui (Hans Strael) qui est reçu Bourgeois en 1595 à Strasbourg. Il prend en location le 11 novembre 1588 la "Burgmühle" avec des baux héréditaires de 9 ans reconductibles auprès de Georg Streit von Immendingen père, Conseiller au Grand Bailliage de Haguenau, baux reconduits en 1597, en 1606 et jusqu'au 07/06/1620 avec les fils de ce dernier : Grégoire Streit, Antoine Streit et Jean Georges Streit fils[39]. C'est son fils Barthel qui signe le bail, arguant de la mauvaise santé de son père.

Hans "Le Jeune" Strohl (1545 - 1620) épouse à Haguenau, vers 1570, Catherine Weÿss (ca 1555 - 16??), sœur cadette du meunier Barthel Weÿss. Elle est de la famille de Joseph Weÿss, protestant et tanneur. En 1592 Ulrich Weÿss est membre de la corporation des tanneurs de Haguenau[40]. Elle est peut-être la fille de Jerge Weÿss, boulanger à Haguenau[41]. Hans "Le Jeune" Strohl (1545 - 1620) et Catherine Weÿss ont neuf enfants :


¤. Mathern Strohl (1572-1623).

¤. Wolf Strohl (1575- ap. 1630), marié en 1600 avec Catharina Klein (1584 - 1630), remarié en 1630 avec Christina Diener (1605 - 16??).

¤. Anna Strohl (ca 1578 - 16??), Bourgeoise de Strasbourg.

¤. Hans IV Strohl (ca 1580 - 1665), marié avec Katarina Clauss ca 1595. Il est Ambassadeur de la Cité Impériale de Haguenau auprès du Conseil Impérial de Francfort, puis député de la cause protestante auprès de la Diète de Ratisbonne, en 1653[42]. Mais il est trop tard. On a, la même année, une supplique des protestants de la Confession d'Augsbourg de Haguenau pour Hans Strohl, Burgmüller, en prison jusqu'à ce qu'il ait payé une amende de 200 rixdalles [43].

¤. Johann Strohl (ca 1585 - 1671), marié, vers 1610, avec Marie Elisabetha Wurst (1588 - 1619)? est lui aussi de ceux que la cité impériale députe près le Conseil impérial de Francfort, en 1653, afin de faire valoir le droit de culte des luthériens en Alsace[44].

¤. Bartholomeus, dit Barthel, Strohl (ca 1590- 1652) est bourgeois de Haguenau, marié avec Anna Maria N. Il st le père de Jean Strohl (ca 1620 - 1671), chef de la communauté protestante.

¤. Nicolaus Strohl (ca 1595 - 1669), marié en 1632 avec Anna Maria Hursch.


¤. Anne Marie Strohl (1591 - 16??), mariée le 9 février 1614, à Pfaffenhoffen, avec Hans Adolf von Halmstadt (ca 1590 - 1686).

André Damany, dans "Pierre Curie, Frédéric Joliot-Curie : origine de leur famille, généalogies", écrit :

La famille Helmstetter est originaire de la Suède et s'appelait primitivement de Halmstadt, Halmstadt est le chef-lieu de la province suédoise de Halland... beaucoup de cavaliers suédois et parmi eux un ancêtre Halmstadt s'établirent en Alsace. Le premier Halmstader, qui dès cette époque fut connu sous le nom de Helmstetter était domicilié dans le pays de Hanau, dans la petite ville de Pfahenhoffen, il y construisit l'auberge du Bœuf...[45].

Selon leurs descendants les Halmstadt, des nobles suédois, s'établissent dans la région de La Petite-Pierre, où on les retrouve dans l'industrie du verre, une des rares occupations autorisées à la noblesse. Ils illustrent cette théorie par un blason des Helmstatt, famille allemande de Georgius Helmstetter, le Doctor Johann Georg Faust (1466 – 1541).

Autre hypothèse, selon Leo Ruickbie, Faustus: The Life and Times of a Renaissance Magician, le Doctor Johann Georg Faust (1466 – 1541) ne s'appelle pas Faust. Il est né à Helmstadt (près de Heidelberg) ou Knittligen et porte le patronyme de sa famille. Georgius Helmstetter, Jorio de Helmstat, Jeorius de Helmstat, Georio de Helmstadt et Jeorius Halmstadt... appartient à la très nombreuse famille Helmstatt[46].

¤. Philipp Strohl (ca 1580 - 1631), qui suit.

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Quatrième génération[]

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Ack5

Scène d'iconoclasme et de pillage des églises. Grav. Thomas Murner, Von dem grossen lutherischen Narren, Strasbourg. Lienhard Marc. La Réforme à Strasbourg. Livet Georges et Rapp Francis.

Aast16-0

Ernst von Mansfeld (1580 - 1626)

Ack34

A Haguenau l'Hôtel des Fleckenstein est le lieu de prière où les derniers luthériens peuvent se réunir[47].

Aabur6

Hans Strohl (1623 - 1671) se rend à la Diète de Ratisbonne, en 1651, en tant que dernier représentant des luthériens de Haguenau.

Aast20

La famille de sa 1re épouse habite rue des Juifs, à Colmar.

Blason burggraf

Blason Burggraf.

Bebel

Le théologien luthérien Balthasar Bebel est le cousin de la bru de Philipp Strohl, Anna Margaretha Keller (1627 - 1693), arrière-petite-fille de Andreas Keller-Cellarius l'intendant et théologien luthérien.

Philipp Strohl (ca 1580 - 1631), Stralen, est né et décédé à Haguenau.

Contrairement à la tradition familiale, Philipp Strohl (1580 - 1637) devient Rotgerber (corroyeur) et chamoiseur de Werth (certainement Wœrth). Ayant épousé les idées de la Réforme luthérienne dès ses débuts, la Famille Strohl en devient les plus vifs défenseurs en Basse-Alsace.

Les juifs de Haguenau adressent une requête aux notables de la ville pour pouvoir vendre leurs cuirs les jours de foire. Philippe Strohl est cité en premier :

Messieurs les prêteur royal (sic) Stettmeister et magistrats de la ville de Haguenau. Supplient très humblement Philippe Strohl, bourgeois, chamoiseur de Werth, et Balthazar Müntzer, bourgeois, chamoiseur de Bischwiller, tant en leur nom qu'en celui des chamoiseurs de Bouxwiller, Ingwiller et autres lieux de la Basse-Alsace, disant qu'en tout temps, il a été défendu aux juifs d'exposer en vente, et vendre dans les principales villes de notre province, des cuirs, peaux et autres pelleteries, qu'il arrive cependant que depuis quelque temps, les Juifs s'avisent de vendre en notre ville, toutes sortes de pelleteries, contre l'usage et les droits des suppliants; c'est pour obvier aux inconvénients qu'ils ont l'honneur de vous présenter leur très humble requête, tendant à ce qu'il vous plaise, Messieurs, faire défense à tous les Juifs d'exposer en cette ville, en vente, aucune espèce de marchandises de chamoiserie, les jours de foire, à peine de confiscation desdites marchandises, et de demeurer responsables des dommages et intérêts des suppliants et sous telles autres peines que de droit conformément à l'usage des villes voisines de cette province, nommément Strasbourg et Wissembourg suivant les certificats cy-joints et ferez bien[48].


Du Haut-Palatinat, Ernst von Mansfeld (1580 - 1626) passe dans le Palatinat rhénan. Il libère Frankenthal et prend Haguenau, en 1622. Le comte Lowenstein, au nom de son chef, lance un règlement en quinze articles, très contraire aux habitants catholiques, et favorable aux luthériens. Quelques échevins protestants d'Haguenau facilitent à Ernst von Mansfeld (1580 - 1626) son entrée en ville. En 1621, Mansfeld établit ses quartiers d'hiver à Haguenau et soutient les revendications des protestants. Il renforce leur représentation dans le Conseil et élimine les jésuites, mais ne persécute pas les autres catholiques[49].

En 1624, la commission impériale fait une enquête sévère sur la conduite des magistrats à l'occasion de l'occupation de Mansfeld. Les protestants qui ont salué avec toute satisfaction l'arrivée du chef suédois, sont punis, on les dégrade de leur dignité, on les met aux arrêts et on leur impose une amende qui équivaut à un séquestre. L'église des franciscains est enlevée aux dissidents[50].

Le Sénat fait interdire aux seigneurs de Fleckenstein de célébrer le culte luthérien à leur hôtel. En 1627, un décret du Sénat fixe aux protestants le dimanche Invocabit, comme terme de rigueur pour embrasser la religion antique ou de quitter la ville. Quelques familles seulement prennent ce dernier parti[51].

En 1630, Bildstein, rentré en grâce depuis longtemps, est député par le conseil à la diète de Ratisbonne. Il y présente un mémoire détaillé sur la situation de la ville à la suite des exactions de Ernst von Mansfeld (1580 - 1626) qui est introduit en ville par quelques échevins et conseillers protestants. On enlève au trésor une somme énorme en ces temps où les caisses de la ville ont tant de peine à suffire aux charges, sans compter les contributions extorquées aux particuliers n'y sont point comptées. Il énumère toutes les vexations, les logements militaires, les impositions de toute sorte depuis neuf ans[52].

En 1624 le culte est donc interdit et l'empereur oblige les protestants en 1628 à choisir entre émigration ou abjuration.

En janvier 1628, Philipp Strohl déclare avec son frère Jacob, tanneur, que jusqu'à présent il n'a jamais été à l'église mais qu'ils s'y rendront désormais comme les autres…. Il habite une grande propriété près de la Cour de Hanau et du Poêle des tanneurs (vendue délabrée le 20 janvier 1726), située à coté de celle des héritiers de Hans le meunier et est également propriétaire de deux autres maisons à Haguenau. Cette propriété donne sur la rue de Betzheim (la Grange), et à l'avant sur la rue communale (actuellement rue du Puits ?).

Philippe Strohl (1580 - 1637), prévôt de Haguenau, est un des chefs du parti luthérien d’Alsace, avec ses frères. Les Strohl sont donc cousins des Gottesheim par alliance à travers les Burggraf, ce qui éclaire mieux leur position éminente dans la défense du protestantisme de cette ville lors de son déclin[53].

Philipp Strohl décède peut-être âgé de 57 ans de fièvre typhoïde ou de diphtérie en février 1637, à Haguenau, probablement à la suite de l'épidémie importante intervenue dès 1631. Son inventaire de succession s'ouvre le 21 novembre 1637 à Haguenau et il est dit proche ami et parent du meunier du château, Barthel Strohl. Le partage se fait en 6 parts, les 5 enfants vivants dont Philipp et Jacob encore mineurs (nés après 1619) et la mère[54].


Philipp Strohl (ca 1580 - 1631), marié en 1598, a trois enfants d'un premier mariage avec Catherine von Kirn (1582 - 1613), fille de Jacob, bourgeois de Colmar dans la maison de son père en 1566 rue des juifs, Échevin en 1577 et 1587 (ancêtre des poètes Mathis et de l'Engelhardt) :


¤ Eva Strohl (1606 - 16??),

¤ Johann Georg Strohl (1613 - 1690), tanneur, décédé le 23 août 1690 à Bischwiller,

¤ Johann Strohl (1614 - 16??).


Remarié ap. 1613, Philipp Strohl (1580 - 1637) a trois enfants avec Catharina Burggraf (ca 1585 - 1652). Catharina membre de la famille Burggraf est soeur de Johann Caspar Burggraf, domicilié à Woerth en 1637, mais aussi bourgeois (luthérien) de Haguenau en 1654.Ils sont les parents de :


¤ Philipp II Strohl (1620 - avant 1689), boulanger et père de boulanger.

¤ Anna Maria Strohl (1622 - avant 1637)

¤ Jacob Strohl-Straal (1626 - 1681), qui suit.

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L’inventaire de succession de Philipp Strohl en 1637[]

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La partie est d'Haguenau.

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La partie ouest d'Haguenau (triangle : l'église des Franciscains.

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Philipp Strohl transmet à ses enfants les Hauspostillen de Luther.

Aast19

Alsace. Haguenau. Florin d'or 1604.

Philipp Strohl (1580 - 1637) est le frère de Barthel Strohl (+/1650), meunier de la Burgmühle, dont le fils Hans Strohl (1623 - 1671) se rend à la Diète de Ratisbonne, en 1651, en tant que dernier représentant des luthériens de Haguenau. Le 28 novembre 1656 à Francfort, le même se rend en compagnie de Georg Strohl, fils aîné de Philipp, à une conférence avec les Stettmeister de Haguenau, tentative désespérée pour tenter de sauver la communauté condamnée. Aux exhortations à la patience émises par les représentants de la ville, le tanneur Georg Strohl rétorque que tout ce sermon est trop long, qu’il n’était pas de force à le retenir[55]. Forte tête jusqu’au bout, Georg Strohl mourra en 1690 à Bischwiller chez son gendre le greffier Nicolas Orth.

L’inventaire de Philipp Strohl en 1637 étonne par la fortune considérable de ce modeste artisan. Il habite une vaste propriété bâtie dans l’actuelle rue Betzheim, non loin à l’époque de l’hôtel particulier des Comtes de Hanau. On y apprend qu’il est l’époux de Catharina Burggraf dont la mère est décédée fin 1636 à l’hôpital de la ville, peu avant Philipp Strohl lui-même, ainsi qu’en attestent les témoignages de Johann Caspar Burggraf, oncle des enfants du défunt et donc frère de la veuve. Une étude plus détaillée de cet inventaire donne une illustration intéressante du mode de vie d’une famille bourgeoise aux prises avec les tourments de la guerre mais suffisamment riche pour stocker meubles, linges de maison et autres objets du quotidien à la fois dans l’hôtel particulier des barons de Fleckenstein et dans une maison à Strasbourg, ceci en prévision de temps encore plus difficiles. La possession d’une douzaine de livres dont une Bible et les Hauspostillen de Luther et d’un panneau peint représentant l’entrée de Jésus à Jérusalem indique un milieu plus cultivé que ne le laisse croire à priori le métier. Plus intrigante et déterminante dans les conclusions qu’on peut tirer de l’inventaire de 1637, est la possession d’argent en monnaie mais aussi d’argent brut pour une valeur de plus de 448 florins, d’or brut pour une valeur de plus de 115 florins et surtout de pièces d’orfèvrerie, deux calices en vermeil avec leurs patènes, un gobelet en vermeil avec un couvercle surmonté d’un personnage figuré, un petit calice en vermeil, etc… Il semble s’agir d’un reste d’atelier d’orfèvre, et non d’une vaisselle à usage personnel. La recherche du milieu d’origine de la veuve, Catharina Burggraf, explique le pourquoi de la présence inhabituelle de telles pièces d’orfèvrerie[56].

Catharina Burggraf est décédée avant le 10 décembre 1652, date de l’inventaire de sa succession, citée en marge de celui de 1637. Le mariage est antérieur à 1606, naissance de la fille aînée. Mais on ignore si Catharina est décédée à Haguenau, et sous quel nom elle est remariée, ce qui ne permet de localiser pour l’instant cet inventaire[57].

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Cinquième génération[]

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Blason keller

Blason de la branche des Keller anoblie au plus tard en 1660.

Aabur5

La maison originelle des Strohl située 1 avenue du Général de Gaulle à Schweighouse existe toujours.

Aabur6-0

Frédéric Casimir de Hanau (1626 - 1685)], seigneur luthérien, protège Jacob.

Jacob Strohl-Straal (1626 - 1681) est né à Haguenau. Il est décédé à Schweighouse le 7 mars 1681.

Jacob Strohl est admis bourgeois de Haguenau. Il doit fuir sa ville natale en 1660 car l’élément catholique devenu prépondérant y persécute ses coreligionnaires. Jacob Strohl figure en effet sur la liste des quatorze derniers bourgeois, luthériens irréductibles ayant quitté Haguenau en 1660, à côté de quatre autres membres de la famille Strohl (Niclaus, Philippus, Andréas, et Hans)[58].

Tandis que d’autres membres de sa famille se réfugient à Bischwiller, Jacob Strohl s’installe, à Schweighouse sous la protection du comte de Hanau-Lichtenberg, Frédéric Casimir de Hanau (1626 - 1685), seigneur tolérant, libéral et acquis à la Réforme. Il donne aux réfugiés des terrains à bâtir à proximité de la ville.

Jacob Strohl y est corroyeur, tanneur, hôtelier, stabhalter. La maison originelle des Strohl, située 1 avenue du Général de Gaulle à Schweighouse, existe toujours. Dans cette ville, il reprend ses activités en tant tanneur, puis il fait bâtir une nouvelle hôtellerie, le Lion.

Cité bourgeois de Schweighouse, il est ensuite stabhalter, c'est-à-dire prévôt de cette ville. Conférant crédit et autorité, cette fonction est toujours confiée à un des habitants les plus en vue de la cité[59].

Jacob Strohl-Straal (1626 - 1681) se marie en 1649, à Haguenau, avec Anna Margaretha Keller (1627 - 1693), arrière-petite-fille de Andreas Keller-Cellarius, intendant et théologien luthérien. Andreas Keller-Cellarius est le fils de Hans Keller (1485 - 1550), Bürgermeister (maire) de Rottenburg-am-Neckar, Ratsherr, en 1524[60]. Il est l’arrière-grand-père du théologien et philologue luthérien strasbourgeois Johann Conrad Dannhauer (1603-1666)[61] et le trisaïeul de la femme de Balthasar Bebel (1632-1686).

Jacob Strohl-Straal (1626 - 1681) et Anna Margaretha Keller (1627 - 1693) ont quatre enfants :


¤ Anna Maria Strohl (ca 1658 - ap. 1706) mariée avec Johann Jacob Murmann (1653 - 1695), Tailleur et Aubergiste à l'Ange, à Bouxviller.

¤ Maria Elisabetha Strohl (ca 1660 - 1740) mariée le 6 février 1692, Schweighouse-sur-Moder, avec Hans Valentin Endres, Cordonnier.

¤ Anna Margaretha Strohl (ca 1663 - 17??), mariée avec Andreas Muller.

¤ Georg Friedrich Strohl (ca 1664 - 1733), marié le 23 juin 1692, avec Anna Maria Goetz. Il est tanneur, Rothgerber, échevin et conseiller presbytéral à Schweighouse.

¤ Johann Jacob Strohl 1665-1736, qui suit.

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Ack20

Andreas Keller-Cellarius est très ami avec le théologien luthérien Johannes Brenz[62].

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Sixième génération[]

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Aast5

De nos jours les deux maisons de Johann Jacob Strohl correspondent à une clinique vétérinaire, un maison d'habitation et un cabinet de huissiers et d'autres activités.

Aast22

Gulden (60 kreutzer) de la ville de Strasbourg ; après 1668 ; type représentant un lis au droit et un écu aux armes de la ville au revers.

Johann Jacob Strohl (1665-1736) est né le 24 août 1665 à Haguenau et décédé le 18 août 1736 à Brumath.

Johann Jacob Strohl est cordonnier. C'est fini l'époque où les Strohl sont députés, prévôts... Il est toutefois assez riche pour acheter à Brumath, après la Guerre de Trente Ans, deux immeubles contigus de taille confortable au centre de Brumath.

Le 4 août 1696 à Brumath, Philipp Strohl, bourgeois de Brumath, vend au nom de son épouse, Anna Maria Humann, à Hans Jacob Strohl, bourgeois et cordonnier au lieu et à Apollonia son épouse, la maison situé dans la rue de l'Est, d'un côté, près des héritiers, des nobles de Hornberg, de l'autre côté, à côté du vendeur même[63]. Cette propriété ne disposant pas de puits, le vendeur (Philipp Strohl) autorise l'acquéreur à accéder au puits se trouvant sur sa propriété, située à côté. Acquis pour la somme de : 420 fl - quatre cent vingt Gulden, valeur strasbourgeoise[64].

Le 13 juin 1697 à Brumath, Philipp Strohl (bourgeois et boucher à Brumath, fils de Johann Daniel Strohl, bourgeois et aubergiste à la Charrue, maître de poste royale à Brumath), vend au nom de son épouse, Anna Maria Humann, à Hans Jacob Strohl, bourgeois et cordonnier au lieu et à Apollonia, son épouse, une propriété vide, avec là-dessus un puits, et avec les droits et privilèges dans le bourg de Brumath, situé dans la rue de l'Est, s'étirant à l'arrière sur le fossé de ville et à l'avant sur la rue de l'est, d'un côté près de Andres Orth, bourgeois au lieu, et de l'autre côté, près de l'acquéreur lui-même[65]. Acquis pour la somme de 70 fl - soixante dix Gulden[66].

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HEURS ET MALHEURS DE CES LUTHÉRIENS[]

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Dannhauer

Le théologien Jean Conrad Dannhauer, arrière-petit-fils de Cellarius, est le cousin de la bru de Philipp Strohl.

La perte dans les combats révolutionnaires de 1793 des registres de la paroisse protestante de Haguenau, débutés vers 1560 et emportés à Schweighouse après 1650, de par le naufrage complet de la communauté suite à la Contre-Réforme et au traité de Westphalie, rend très difficiles les recherches sur les familles protestantes de cette ville et ne permet pas même d’avoir une vision précise de la réalité sociologique du protestantisme local aux XVIe et XVIIe siècles. Le chercheur en est réduit à glaner dans les archives municipales les données attestant du déclin progressif de la communauté dès les années 1620[67].

L’abbé Hanauer, dans son ouvrage trop partisan, dresse du protestantisme haguenovien un portrait minimisé, marginalisé, voire condescendant : quelques hommes de métier, de petites gens[68].

En dehors des seigneurs de Fleckenstein, principaux protecteurs de la communauté jusqu’à son anéantissement complet, seuls les Gottesheim et quelques noms de familles issus du Comté de Hanau-Lichtenberg voisin semblent se détacher du lot. Il est vrai que seules sont vraiment connues les listes des dernières années d’existence de la communauté, notamment celle de 1655, énumérant les 12 derniers bourgeois encore membres de la Confession d’Augsbourg. Et il est vrai qu’il s’agit presqu’exclusivement d’artisans, de petits bourgeois, ce qui corroborerait la thèse de Hanauer[69].

Tous les Strohl quittent Haguenau, de même que les Burggraf, contrairement à ce qu’écrit Hanauer, minimisant le nombre des exilés pour cause de religion et le limitant quasiment aux seuls Gottesheim. Certes les Strohl sont sans doute parmi les derniers à quitter la ville, alors que des familles plus prestigieuses se sont déjà fixées ailleurs[70].

Ce sont précisément les liens familiaux des Strohl qui permettent de nous mener sur les traces de la famille Burggraf. Cette découverte ouvre une toute autre perspective sur la connaissance de ce milieu, microcosme en lien avec le protestantisme du Duché de Zweibrücken, et dont les alliances expliquent peut-être la place prise par les Strohl dans l’ultime lutte politique des protestants haguenoviens pour leur survie en tant que communauté[71].

Au-delà, cette étude permet de montrer à travers la connaissance précise des origines de cette famille bipontine, le déclin social d’une famille issue d’un milieu patricien et entrant peu à peu dans le milieu artisan, certes aisé, sans doute par défaut d’espace social et politique leur permettant de continuer à jouer un rôle comparable à celui de leurs ancêtres dans leur ville d’origine[72].

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Descendants célèbres[]

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Carthage, en Tunisie. Le général de Gaulle, le Bey de Tunis et le général Mast dans la cour du palais d'été du bey.

Christoffer Andersson Grip (1518 - 1599)

Gyllengrip est un ancien frälseätt de la même origine que le démarreur Ray de Ekna.

¤ Georges-Emile Strohl (Bouxwiller 1827-Alger 1882). Une carrière de pharmacien militaire et d'agrégé perturbée par la Guerre de 1870.

¤ Pierre Frotin (1850 - 1925), chef de bataillon.

¤ Jean Krautheimer (1874 - 1943), gouverneur du Tonkin.

¤ Charles Mast (1889 - 1977), général d'armée.

¤ Geoffroy Velten (1831 - 1915), homme d'affaires et homme politique d'origine luthérienne et alsacienne, installé à Marseille. Il est cofondateur du journal La Jeune République, première version du Petit Provençal et sénateur.

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NOTES ET RÉFÉRENCES[]

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  1. Stråle af Ekna
  2. Henry Strohl, L'Histoire des Strohl, Tome 1 (pages 5 à 15).
  3. Stråle af Ekna
  4. Henry Strohl, L'Histoire des Strohl, Tome 1 (pages 5 à 15).
  5. Henry Strohl, L'Histoire des Strohl, Tome 1 (pages 5 à 15).
  6. Armorial Rietstap-Rolland (Tome 3); Armorial général d'Hozier (Bibliothèque nationale, P.0.2730, blason 61.033, rubrique généralités de Strasbourg, Registre 4, n° 392)
  7. Henry Strohl, L'Histoire des Strohl, Tome 1 (pages 5 à 15).
  8. Rosenhane
  9. Stråle af Ekna
  10. Stråle af Ekna
  11. Stråle af Ekna
  12. Stråle af Ekna
  13. Stråle af Ekna
  14. Stråle af Ekna
  15. Stråle af Ekna
  16. Historisk tidskrift, Volume 19, Emil Hildebrand, Svenska historiska föreningen, 1899. p. 37.
  17. Rosenhane
  18. Rosenhane
  19. Stråle af Ekna
  20. Stråle af Ekna
  21. Henry Strohl, L'Histoire des Strohl, Tome 1 (pages 5 à 15).
  22. Stråle af Ekna
  23. Stråle af Ekna
  24. Stråle af Ekna
  25. Stråle af Ekna
  26. Stråle af Ekna
  27. Stråle af Ekna
  28. Henry Strohl, L'Histoire des Strohl, Tome 1 (pages 5 à 15).
  29. Henry Strohl, L'Histoire des Strohl, Tome 1 (pages 5 à 15).
  30. La Suède et l'Alsace : conférence faite, le 7 novembre 1932, à l'Université d'Upsal à occasion de la commémoration de la mort de Gustave Adolphe / Henri Strohl / Strasbourg : Librairie évangélique, 1932.
  31. L’Intermédiaire des Chercheurs et Curieux, Volume 16. 1966. p.44.
  32. Intermédiaire des chercheurs & curieux, 1976. p.72.
  33. Le dialecte alaman de Colmar (Haute-Alsace) en 1870: grammaire et lexique, Volume 11 de Bibliothèque de la Faculté des Lettres de Paris, ISSN 2016-1395, Victor Henry, Éditeur F. Alcan, 1900.
  34. La Vie en Alsace : revue mensuelle illustrée, Les Dernières nouvelles d'Alsace (Périodique). Renaissance alsacienne (Strasbourg). 1938-09.
  35. Henry Strohl L'Histoire des Strohl (Tome 1 page 12 et 13)
  36. Les Mast : un cabinet de curiosités familiales, Dr Daniel Zimmer.
  37. Les Mast : un cabinet de curiosités familiales, Dr Daniel Zimmer.
  38. Les Mast : un cabinet de curiosités familiales, Dr Daniel Zimmer.
  39. Archives d'Haguenau HH24
  40. AMH HH17.
  41. Les Mast : un cabinet de curiosités familiales, Dr Daniel Zimmer.
  42. Le Protestantisme à Haguenau, par A. Hanauer (p. 353, 354).
  43. Volume 1 de Inventaire des Archives de la ville de Strasbourg: série IV, Joseph Fuchs, archivist.), Les Archives, 1980.
  44. Le Protestantisme à Haguenau, par A. Hanauer (p. 353, 354).
  45. Pierre Curie, Frédéric Joliot-Curie: origine de leur famille, généalogies, André Damany, La Compagnie Litteraire, 2006.
  46. Leo Ruickbie, Faustus: The Life and Times of a Renaissance Magician The History Press, 2011.
  47. Hanauer Auguste, Le protestantisme à Haguenau, H. Huffel, Colmar 1905, page 315.
  48. Elie SHEID - HISTOIRE DES JUIFS DE HAGUENAU II.5
  49. Le protestantisme en Alsace, Henri Strohl, Éditions Oberlin, 1950.
  50. Histoire politique et religieuse de Haguenau, Volume 2, Victor Guerber, Éditeur A. Sutter, 1876.
  51. Histoire politique et religieuse de Haguenau, Volume 2, Victor Guerber, Éditeur A. Sutter, 1876.
  52. Histoire politique et religieuse de Haguenau, Volume 2, Victor Guerber, Éditeur A. Sutter, 1876.
  53. Les Burggraf de Haguenau et Zweibrücken : dans l’ombre des grands…, Dr Daniel Zimmer.
  54. A.M. Haguenau, cote: JJ46.
  55. A. Hanauer, Histoire du protestantisme à Haguenau, 1905, p. 342.
  56. Les Burggraf de Haguenau et Zweibrücken : dans l’ombre des grands…, Dr Daniel Zimmer.
  57. Les Burggraf de Haguenau et Zweibrücken : dans l’ombre des grands…, Dr Daniel Zimmer.
  58. Henry Strohl, L'Histoire des Strohl, Tome 1 (pages 5 à 15).
  59. Henry Strohl, L'Histoire des Strohl, Tome 1 (pages 5 à 15).
  60. Melanchthons Briefwechsel: Personen A-E, Volume 11 de Melanchthons Briefwechsel: Kritische und kommentierte Gesamtausgabe, Walter Thüringer, Heinz Scheible, Philipp Melanchthon, Éditeur : Frommann-Holzboog, 1977. p.278.
  61. portrait de Johann Conrad Dannhauer
  62. Cellarius (Keller), Andreas
  63. Actuellement n°5, rue du Général Rampont.
  64. A.B.R.: 6E8/3.
  65. Actuellement n° 3 rue du général Rampont.
  66. A.B.R.: 6E8/4.
  67. Les Burggraf de Haguenau et Zweibrücken : dans l’ombre des grands…, Dr Daniel Zimmer.
  68. A. Hanauer, Histoire du protestantisme à Haguenau, 1905, p. 319.
  69. Les Burggraf de Haguenau et Zweibrücken : dans l’ombre des grands…, Dr Daniel Zimmer.
  70. Voir AMH, FF87 par exemple, qui comporte de nombreux inventaires de succession de familles protestantes au début du XVIIe siècle.
  71. Les Burggraf de Haguenau et Zweibrücken : dans l’ombre des grands…, Dr Daniel Zimmer.
  72. Les Burggraf de Haguenau et Zweibrücken : dans l’ombre des grands…, Dr Daniel Zimmer.
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