Wiki Guy de Rambaud
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A467

Le poète romain Ausone.

AAPO15

Amphithéâtre d'Aginnum.

Alethius Minervius est né vers 330 à Aginnum (= Agen) et mort avant 363.


Alethius Minervius est peut-être un ancêtre lointain de la Famille de Rambaud. Il est fils de Latinus Alethius Alcimus et donc un membre de la Gens Latinia.

C'est un rhéteur latin, de religion païenne, né à Aginnum (= Agen)[1], et qui est lié avec Ausone. Claudius Claudianus (= Claudien) est un poète latin qui écrit au tournant des IVe et Ve siècles. Il passe la dernière décennie de sa vie (ca 395-404) à la cour de l'empereur Honorius. De là, il lègue un corpus de poèmes latins notamment sur le palatia impérial à Milan et Ravenne. Le vingt-troisième de son carmina minora, le Deprecatio in Alethium quaestorem ( = Apologie de Alethius le questeur), est la seule preuve de l'existence de Alethius dans cette période[2].

Le problème de cette prosopographie est d'identifier Alethius, qui est nommé uniquement dans le titre. Cameron nous dit :

Alethius était clairement un poète, il était questeur (= gardiens du Trésor public), pas un grammaticus (= grammairien).

Cameron caractérise Alethius comme questeur du Palais (quaestor sacri palatii), celui qui participe à la rédaction des documents officiels et de la correspondance impériale[3].

C'est donc un personnage influent et un écrivain. Donc, selon Gnilka[4], on peut le voir comme un poète et un grammaticus. Il fonde son argumentation sur l'exemple d'Ausone, qui est d'abord grammaticus et rhéteur à Burdigala (= Bordeaux), puis précepteur de Gratien et donc à nouveau grammaticus, puis rhéteur, avant d'être promu questeur par Valentinien.

Le nom Alethius vient d'une famille bordelaise réputée pour son érudition. Il est fils de Latinus Alethius Alcimus, et un patent de Tibère Minervius, tous deux professeurs de la capitale aquitaine. Ce dernier a même occupé des postes importants à Rome et à Constantinople. Jones suggère Alethius est un descendant de Tibère Minervius, appelé aussi Alethius Minervius. En ce qui concerne son nom rare, il est même possible qu'il lui vienne d'ancêtres aristocrates[5].

Selon Scaliger, il est le fils de Tibère Victor Minervius, et non de Latinus Alethius Alcimus, comme le dit Fleury par erreur.

A Alethius Minervius le fils, rhéteur :

Fleur de notre jeunesse, riant espoir d'un père, trésor incertain donné à ta patrie, rhéteur Alethius, tu enseignas dès tes premières années, et tu fus professeur à un âge où sans rougir tu pouvais être disciple encore. Tu m'avais pas quitté la prétexte que déjà on te comparait, à ton père. Les remparts de la superbe Rome ont brillé de l'éclat de sa gloire et de ses mérites. Toi, tu te contentas de Burdigala, ta patrie ; tu portas l'étendard de la docte cohorte, après Nazarius, après Patera, et tu les surpassas l'un et l'autre. Malgré l'envie et ses rudes morsures, tu possédas tous les dons de la fortune. Mais la destinée ne t'avait enrichi que de biens périssables, elle te les donna vite, et te les enleva de même. Comme l'herbe du solstice, montré au monde et ravi aussitôt, tu disparus aux jours de ta puberté, abandonnant tes amis et leurs vœux stériles, et la rhétorique privée des fruits qu'elle attendait de ta fleur, et ton beau-père, et cette noble alliance que ton père n'eut pas le temps de te pardonner, et les richesses de tes deux familles que tu laissais sans héritier. Quel oracle véridique que ce vers d'Horace : "Il n'est point de parfait bonheur" ![6]
Alethius minervius

Magistrats romains.

Notes et références[]

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