Wiki Guy de Rambaud
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Postumus

L'empereur Postumus.

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L'Historia Augusta voit Postumus proche parent de Victorinus et sa mère Vittoria.

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Le bien-être de son pays est la préoccupation constante de cet empereur (source : Empereur gaulois - Postumus, les faux monnayeurs).

Marcus Cassianius Latinius Postumus[1] n'est certainement pas né le 4 avril 217, à Deusone (Diessen, de nos jours aux Pays-Bas)[2]. D'autres historiens le voient natif d'Arras[3]. Il est assassiné par ses soldats en juin 269, à Mogontiacum (Mayence, de nos jours en Allemagne)[4]. Postumus est un surnom qui veut dire né après la mort de son père.


Pour les Néerlandais c'est un Batave d'origines modestes[5], un Gaulois pour les Français. Mais, Postumus, peut-être un ancêtre lointain de la Famille de Rambaud est selon tous les historiens de son temps un membre de la gens Latinia. On peut citer comme preuves : Trebellius Pollio, Aurelius Victor, dans son Epitome de Caesaribus, Eutropius, Paulus Orosius, Zosimus, Joannes Zonaras, et le Dictionary of Greek and Roman Biography and Mythology.

L'Historia Augusta voit Postumus proche parent de Victorinus.

Marcus Cassianius Latinius Postumus est Legatus Augusti pro praetore de la Germania inferior (= Germanie inférieure)[6]. Puis il est acclamé empereur en 258, après avoir tué son rival Solonius[7]. Face à l’implosion du pouvoir central et la menace constante des invasions barbares, Postumus va réédifier l'Empire des Gaules, pour la Gaule. Il est reconnu dans la Gaule, la Germanie, Britannia et Iberia, comme le chef de l'Empire gaulois. Il a sa capitale (Cologne), son hôtel de monnaies (à Trèves), son Sénat, son armée.

Postumus s'oppose d'abord à l'empereur Gallien, puis à Claudius II, et adopte les titres et les honneurs du pourpre, sans vouloir semer la guerre civile en s’avançant vers l'Italie. La plupart des sources le décrivent comme un bon empereur. Ses forces armées défont leurs ennemis germaniques et rétablissent la paix et le salut des Gaules.

Postumus est assassiné, tout comme son fils et les membres de sa garde, par des soldats révoltés par sa décision de ne pas piller Mayence.

Le bien-être de son pays est la préoccupation constante de cet empereur, oublié de l’histoire pour ne pas avoir contraint le Sénat à Rome de le reconnaître[8].

Eutrope accorde 10 ans de règne pour Postume[9], tandis que l'Histoire d'Auguste affirme qu'il régna 7 ans[10]. Un aureus confirme que Postume entame une dixième année de règne : un revers de monnaie de Postume indique clairement qu’il régne jusqu’à sa dixième puissance tribunicienne et son cinquième consulat (TR. P. X COS V P.P.) et a les vœux de la Victoire pour doubler la durée de son règne (VOT XX).

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Le Limes entre les Bataves et les Frisons (point rouge Diessen, qui ne semble ne pas être son lieu de naissance.

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SA FAMILLE[]

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La gens Latina[]

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Lucius Latinius Macer,

Lucius Latinius Macer.

Certaines des monnaies de Postumus affichent au revers la légende HERC DEVSONENSIS (l'Hercule de Deusone). L'Empereur émet des monnaies dédiées à l'Hercule de Deusone. Cela prouve juste l'existence d'un temple Deusone et d'un culte localisé. En revanche, en déduire que Postume soit né à Diessen, identifiée à Deusone n'est qu'un détail imaginaire du roman historique In het licht van Omega, de Guus van Hemert.

Les historiens et textes de son temps, Trebellius Pollio, Aurelius Victor, dans son Epitome de Caesaribus, Eutropius, Paulus Orosius, Zosimus, Joannes Zonaras, et le Dictionary of Greek and Roman Biography and Mythology, le disent membre de la gens Latinia.

Marcus Cassianius Latinius Postumus. Le nom complet, pour un citoyen romain, se compose d’un praenomen (= prénom) et d'un nomen (= patronyme), suivis d’un Cognomen (= surnom). Pour le praenomen l’usage est de donner le prénom d'un ancêtre, dans le cas présent Marcus Cassianius.

Le nomen se termine généralement en -us/ius. Latinius est le gentilice (nom de famille) de la gens Latinia. La gens est un groupement social de la taille d’un clan. Latinius vient de Latium, auquel on a ajouté le suffixe nus/nius.

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Ses parents[]

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Postumus est le fils de Romains, membres de la gens Latinia, établis à Arras.

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L'Historia Augusta voit Postumus proche parent de Victorinus et sa mère Vittoria.

Certaines sources, le disent d'une famille romaine ayant fait souche dans le nord de la Gaule, à Arras. Postumus est son surnom. Il veut juste dire que sa naissance est postérieure au décès de son père.

L'Historia Augusta le voit proche parent de Victorinus. Ce dernier est originaire de la Gaule et né dans une famille très riche [11]. Le nom de Victorinus suggère une origine occidentale provinciale.

Postumus est-il né vers 217, dans une région rurale, au sud des actuels Pays-Bas ? Cette province, alors romaine, vit en paix depuis presque 200 ans. Environ 100.000 personnes autochtones vivent dans ces zones limes. Ils sont latinisés. Environ 20 forts romains sont tenus par 10.000 soldats. Ils ne sont pas tous Romains ou Bataves. Beaucoup de guerriers germaniques servent dans les forces romaines.

Comme Postumus ne semble pas né dans une impressionnante villa. Il n'est pas dit du temps de sa jeunesse nobilis viris, il est fort probable qu'il soit d'origines modestes. Peut-être un orphelin d'un officier romain, mariée à une Batave latinisée qui cultive des terres avec quelques esclaves ? Postumus est, parait-il, le deuxième de cinq enfants.

Toutefois, c'est à l'époque de sa naissance que naît une sorte de confédération des peuples francs[12], qui va avoir de graves conséquences sur les destinées de la descendance de Postumus. Signe des temps, en 217, année probable de la naissance de Postumus, l'empereur Caracalla est assassiné par un soldat au cours d'une conspiration.

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La frise représente une scène de bataille non identifiée. Selon l'inscription, AV: LATINI: VELSIAL, ceci est l'urne d'Aulus Latinius, fils de Velsia.

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SON ACCESSION AU POUVOIR (235 - 260)[]

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Général romain en 254[]

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Stèle d'un officier batave de l'armée romaine.

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La fin d'un Empire : le roi de Perse Sapor Ier triomphant de l'empereur romain Valérien.

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Le limes est censé protéger l'Empire des barbares.

Maximin Ier, le Thrace, est proclamé empereur par les légions germaines, après le meurtre de Sévère Alexandre, le 20 mars 235. Cette année là Postumus s'engage dans une de ces légions de l'armée romaine. Un usurpateur du nom de Magnus, ancien consul, ordonne à quelques soldats de détruire un pont permettant à Maximin de traverser le Rhin.

En 235, la province de Postumus est calme et va le rester jusqu'en 250. Dès le début, il est un soldat compétent? considéré comme loyal envers ses supérieurs. Du fait de ses qualités et peut-être de celles de ses aïeux.

Dans les années 250, les raids des Germains deviennent incessants. Il fait preuve de courage et montre qu'il est un excellent officier et administrateur. D'un naturel grave et sévère même avec lui-même, il passe pour avoir un grand amour et une grande connaissance de la justice. Il n'est pas moins excellent pour la guerre que pour la paix.

Valérien lui confie la garde de son fils Gallien et de ses troupes quand il est nommé empereur pour la partie occidentale de l'Empire (253). Cette nomination est uniquement honorifique, car Gallien est plus âgé que Postumus et un stratège compétent. Néanmoins Valérien montre là que Postumus est à ses yeux celui de tous ses officiers qu'il estime ou même qu'il admire le plus.

Postumus est nommé général par Valérien, en 254. Il lutte après 254 en permanence contre Francs et des Alamans qui lancent des raids contre l'Empire.

Afin de mener la guerre en Asie l'empereur Valérien, dès 254, a besoin de légionnaires bien formés. Il retire donc plusieurs des meilleures légions assurant la défense de la frontière du Rhin. Cela a des conséquences catastrophiques. Les Francs et les Alamans ne tardent pas à apparaître, peu de temps après le départ des unités d'élite pensant avoir les mains libres. L'archéologie montre ce qui s'est passé en 256. Un grand nombre de forts romains sur le Bas-Rhin sont détruits. Krefeld et Augusta Treverorum (Trèves) sont pillés. Seule Colonia Claudia Ara Agrippinensium (Cologne) est épargnée grâce à ses murs épais[13].

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Legatus Augusti pro praetore (258 - 260)[]

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Colonia Claudia Ara Agrippinensium.

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Invasions à l'ouest des Francs, Alamans, Marcomans, Quades, Iazyges et Roxolans dans les années 258 - 260.

Gallien, aidé de Postumus, défait les Germains dans trois grandes batailles, dont on fait mention successivement sur des médailles. La dernière victoire est complète. Les Germains sont contraints de faire la paix à la fin de la campagne de l'an 256.

Postumus reprend Augusta Treverorum (Trèves) et réorganise la défense de la Belgica Germania Superior et Gallia. Postumus joue dans ces luttes contre les envahisseurs, surtout en Germania inferior, un rôle très important[14].

Finalement, Postumus est nommé par l'empereur Valérien, en 258, Legatus Augusti pro praetore de la Germania inferior (= Germanie inférieure)[15]. Il est le représentant de l'empereur, gouverneur de cette province impériale de l'Empire romain. Elle est appelée aussi Germanie seconde ou Basse-Germanie. Elle comprend la vallée de la Meuse, la Rhénanie à l'ouest du Rhin, le sud des Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg et les Ardennes. Sa capitale est Colonia Claudia Ara Agrippinensium (= Cologne). Postumus reçoit aussi le commandement des garnisons du Rhin. L'empereur se figure que les Gaulois lui seront reconnaissant d'avoir donné cette fonction à l'un des leurs.

En 258, Gallien est contraint d'abandonner les Gaules pour lutter contre l'usurpateur Ingenuus, puis il repousse les Alamans qui ont pénétré en Italie du Nord. Aussitôt les Francs, qui s'agitent sur les frontières rhénanes, profitent de l'affaiblissement des défenses romaines pour recommencer leurs incursions dévastatrices.

En 259, Valérien part combattre les Perses, tandis que son petit-fils, Saloninus, ses généraux, et le Légat Postumus, sont censés protéger la frontière du Rhin[16].

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Consul (début 260)[]

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Tour d'angle du mur romain de Cologne.

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Autel de la victoire d'Augsbourg à l'occasion de la victoire romaine sur un groupe de pilleurs alamans en 260.

Le moment est venu pour Postumus de solliciter le poste de commandant suprême des forces romaines de Gaule qui lui tient tant à cœur. Gallien, qui redoute l'ambition de Postumus, choisit de laisser le gouvernement de la Gaule et de la frontière du Rhin à son fils Saloninius. Postumus apprend que Gallien confie à l'obscur Sylvanus, le médiocre commandant de la place forte de Cologne, l'éducation de son fils !

Début 260, Postumus est nommé Consul gaulois (avec Honoratianus). Un Auguste de quatorze ans au plus n'est guère capable d'imposer à Postumus, qui se conduit avec une indépendance fort propre à justifier les craintes et les précautions de Gallien.

Postumus repousse les barbares, les poursuit jusque dans leur pays. Il construit le long du Rhin, et même sur la rive qu'ils habitent, des forts pour leur fermer le passage du fleuve[17].

Postumus défait les Francs, près de Empel, le 11 septembre 260. Ce sont des Juthunges qui reviennent d'Italie chargés de butins et de prisonniers. Gallien vient déjà de les repousser à la bataille de Mediolanum. C'est Sous le commandement de Postumus et Marcus Simplicinius Genialis, que l'armée romaine écrase les Juthunges.

La stèle d'Augsbourg porte une ancienne inscription du règne de Sévère Alexandre. Les Consuls, Postumus et Honoratianus, sont cités. Elle enregistre aussi une victoire sur les peuples barbares, les Juthunges, le 11 septembre. Postumus procède après leurs victoires à la distribution du butin capturé aux légionnaires qu'il commande[18].

Saloninus, qui a 17 ans, suit les conseils de son préfet du prétoire Silvain. Il demande le transfert du butin déjà partagé à son palais à Colonia Claudia Ara Agrippinensium[19].

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Empereur (été 260)[]

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Médaille montrant le triomphe de Postumus, en 260.

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Musée Altemps à Rome. Bataille entre Romains (victorieux!) et Barbares. Au centre le général ressemble à Gallien.

Excédé par cet ordre, les troupes proclament empereur Postumus en juin 260[20].

Les invasions presque permanentes des Alamans et des Francs, et les nouvelles de Valérien, ses défaites et sa capture[21], font que l'armée qui protège la Gaule se révolte[22]. Les légionnaires affirment aussi que Saloninus ne respecte par leurs usages sur la frontière.

Saloninus et Silvain doivent se réfugier à Cologne avec quelques troupes fidèles. Postumus commence à assiéger la ville. Saloninus et Silvanus sont pris au piège[23]. Gallien fait campagne sur le moyen Danube. Il ne peut rien faire pour sauver son fils.

Les prétoriens de Saloninus se figurent que l'armée va abandonner Postumus du fait d'une tentative désespérée de faire revivre la fidélité à la dynastie de Gallien à travers la proclamation de Saloninus à Auguste. Ils les voient se joindre à eux pour sauver l'Empire et servir Valérien et Gallien. C'est là leur espérance qui est vite déçue. Non seulement l'armée de Postumus fait le siège de Colonia Claudia Ara Agrippinensium (= Cologne), mais, un mois plus tard, ce sont les citoyens de Colonia, et une partie de la garnison, qui livrent Saloninus et son tuteur à leur ennemi. Postumus n'arrive pas à empêcher son armée de les assassiner. En dépit de ses protestations publiques de regrets, Postumus ne fait pas un réel effort pour résister à ce cours des événements[24].

La Historia Augusta (Due Gallieni, 4.3.) nous dit que :

Alors que Gallien poursuit sa conduite dissipée et immorale, se livrant à des orgies et à la débauche, administrant de la Res publica comme un enfant jouant au roi, les Gaulois choisissent le puissant Postumo [...], avec le consentement de l'armée contre un empereur occupé à ses convoitises libidineuses.

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Son règne (260 - 269)[]

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Un empereur gaulois ?[]

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Carte de l'Empire romain et des Empires des Gaules et de Palmyre.

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La borne de Prégilbert (261) comporte une dédicace à Postumus.

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Des Germains.

C'est le début de l'Empire des Gaules, qui va du fait, de la crise de l'Empire romain, durer 14 ans. L'empire se compose initialement de la Gaule (à l'exception de la Narbonnaise), des deux Germania et la Rhétie. En 261, Britannia et Hispania reconnaissent à leur tour Postumus comme empereur. Selon l'Histoire des empereurs romains depuis Auguste jusqu'à Constantin, de Jean Baptiste Louis Crevier, il est empereur avec son fils, Junius Cassius Postumus, dit Postume le Jeune.

Postumus établit sa capitale à Colonia Claudia Ara Agrippinensium et y fait bâtir un arc de triomphe, afin de commémorer sa victoire. Il se dit sur ses pièces de monnaie Restitutor Galliarum (restaurateur de la Gaule), Salus Provinciaru (gardien de la sécurité dans les provinces). Le 10 décembre 261, il prend le titre de Germanicus Maximus[25] de l'empire romain des Gaules[26].

On appelle à tort cette dissidence l'Empire gaulois ; car il est profondément romain[27]. Postumus remet en place les traditionnelles structures romaines qu'elles soient législatives et exécutives[28]. En dehors de sa fonction d'empereur, il est Consul avec Honoratianus[29]. Il représente Rome. Ses frappes monétaires n'ont aucun particularisme gaulois[30]. Postumus fait frapper monnaie à Trèves. Ses pièces appellent à la protection des dieux romains, comme Miverne ou Mercure, ou devenus romains, comme Serapis. Elles insistent sur la paix et le bonheur apportés pas son gouvernement[31].

Comme par ses prédécesseurs romains, il est le pontifex maximus de l'Etat[32]. Il conserve les pouvoirs des tribuns de la plèbe[33]. Il établit un sénat[34] et des cohortes prétoriennes[35].

Compte tenu de sa base de pouvoir, les principaux membres de l'administration Postumus sont originaire de la Gaule du Nord, et en effet, toute l'administration est vite devenu francisé. Les deux Victorinus et Tétricus vont être des membres importants du gouvernement et originaire de cette région[36].

Gallien marche contre Postumus, mais il le trouve plus puissant que jamais. Des Gaulois ont grossi son armée. Des Francs eux-mêmes lui fournissent des contingents des cavaliers. La guerre est vive, et les événements variés durant les années 260, 261, 262.

Mais les barbares sont un danger pour les Gaulois ou Germains romanisés. Postumus va devoir aller les combattre dans leurs forêts presque impénétrables.

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L'Empire des Gaules (source : Empereur gaulois - Postumus, les faux monnayeurs).

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262 - 263 Invasion de la Germanie[]

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Reconstitution de Bordeaux à cette époque.

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Postumus au début de son règne.

En 262 la position de Gallien est plus ou moins consolidée. Il bat les Alamans, les Sarmates... et tous les peuples qui ont attaqué Rome après la chute de Valérien.

L'empereur s'attend encore à reconquérir les provinces de Postumus rapidement[37]. Gallien ne peut rien faire pour réduire cette dissidence. Il fait attaquer Postumus par les Francs en 262. Mais Postumus remporte des succès importants, en 262, contre les barbares alliés de l'empereur[38].

Postumus a de quoi redoubler la solennité de ses fêtes quinquennales, il remporte une autre grande victoire sur les Germains. Il est mention de cette victoire sur une de ses médailleS.

En 263, Gallien passe les Alpes et envahit le sud-est de la Gaule avec Auréolus. Après un premier revers, ils défont Postumus, qui parvient à fuir.

Postumus, de retour sur le Rhin, rassemble une nouvelle armée incluant des supplétifs germains, mais est battu une seconde fois. Gallien, blessé durant le siège, rentre en Italie et laisse Postumus maitre des Gaules[39]. Une révolte de la garnison de Byzance l'oblige à laisser à Aureolus avec un corps de troupes pour veiller sur Postumus.

Il y a une trêve conclue, en 263, entre Postumus et Gallien. Les deux Princes, au lieu de reprendre les armes en 263, laissent respirer leurs soldats, et tâchent, par des fêtes et des jeux, d'effacer de l'esprit de leurs sujets le souvenir des maux dont ils ont soufferts.

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La paix et la prospérité[]

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Galère sur une monnaie de Postumus.

L'Empire des Gaules est à son apogée. C'est en cette occasion que les médailles de Postumus lui donnent le titre de Pacificateur, Pacator orbis. Pour s'occuper du bonheur de ses sujets, il leur procure l'abondance, et fait fleurir chez eux le commerce. Ses médailles, en tous métaux, avec le type de Neptune au revers, et la légende Neputno reditcï, désignent le rétablissement du commerce maritime dans les provinces qui lui sont soumises. L'état florissant de ce commerce paraît attesté par les médailles dont le revers représente une galère, avec la légende félicitas temp.

La navigation est une activité essentielle pour un Etat tel que l'Empire gaulois, borné presque de tous côtés par la mer. Quantité de villes et de châteaux des Gaules lui doivent leur fondation, selon Trebellius. On trouve depuis le Rhin jusqu'à Cadiz des monuments érigés par Postumus. En 264, les médailles de Postumus font mention des corps de troupes qu'il entretient en Espagne dans le pays des Vaccéens, et en Grande-Bretagne. Il ne peut donc se dispenser d'avoir une marine, non seulement pour faire régner l'abondance dans ses États, mais aussi pour protéger ses côtes contre les incursions des pirates.

Postumus dispose de deux flottes de guerre, la classis britannica et la classis germanica. Il réussit d'ailleurs, vers 266, à repousser une attaque des pirates chauques, saxons et francs qui dévaste la côte, la Flandre, le Tournaisis et le sud de la région Sambre-Meuse[40].

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Bataille entre légionnaires et barbares.

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La guerre contre Gallien recommence (266)[]

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L'Empereur Marcus Cassianius Latinius Postumus.

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Mosaïque avec le nom de Victorinus, bras droit de Postumus, empereur de l'Empire gaulois (269-271). Rheinische Landesmuseum Trèves.

Les troupes de Postumus ne veulent pas attaquer Rome[41]. Néanmoins, en 265, la guerre contre Gallien recommence. Il est repoussé. Gallien ne fait aucune autre tentative sérieuse pour vaincre son rival. Il consacre son attention sur les problèmes politiques et militaires dans la partie orientale de l'Empire romain.

Pendant l'été 267, Aureolus, placé à Milan par Gallien, est chargé de défendre l’Italie contre une éventuelle attaque de Postumus. Il se rallie à ce dernier[42].

Le général de l’armée de Gallien, Victorinus, son cousin, en 267, fait défection et passe à Postumus qui l’associe à l’Empire des Gaules[43]. Victorin dispose de dix légions au moins. Elles passent avec lui dans le parti de Postumus. Victorinus est d'une famille de l'aristocratie gallo-romaine. Officier dans l'armée romaine, il profite de la trahison d'Aureolus envers Gallien, en 267, pour passer du côté de Postumus et rejoindre les siens. Il est en tout cas un des personnages les plus importants de l'entourage de Postume, qui le nomma tribun des gardes prétoriens, avec résidence à Trèves. En 268 il est consul avec Postume en récompense de sa fidélité, et peut-être nommé préfet du prétoire.

Au début de l’été 268, Gallien confie la garde de la frontière du Danube à Marcianus et marche sur l’Italie du Nord pour combattre Aureolus, qui, battu à Pontirolo, se réfugie à Mediolanum (Milan) où il est assiégé par Gallien[44].

Une détérioration soudaine de la monnaie en 268 montre que Postumus est confronté à des difficultés croissantes, d'où la nécessité d'acheter le silence d'une armée de plus en plus mécontents.

Victorinus est d'une famille de l'aristocratie gallo-romaine. Officier dans l'armée romaine, il va profiter de la trahison d'Auréolus envers Gallien en 267 pour passer du côté de Postumus et rejoindre les siens. Il est en tout cas un des personnages les plus importants de l'entourage de Postume, qui le nomme tribun des gardes prétoriens avec résidence à Trèves où sa maison sera retrouvée. En 268 il est consul avec Postume en récompense de sa fidélité, et peut-être nommé préfet du prétoire.

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.== La fin de sa vie == .

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Postumus (par Hubertus Goltius-Hubrecht Goltz).

Gallien est assassiné par des officiers illyriens, en septembre 258, alors qu'il assiège l'usurpateur Aureolus, retranché dans Milan.

Proclamé empereur, son successeur, Claude le Gothique, ne parvient cependant pas à mettre un terme aux séditions.

L'usurpateur Laelanius est tué fin 268, début 269 par les légionnaires de Postumus à Mayence[45].

Postumus est assassiné avec un de ses fils, Junius Cassius Postumus, dit Postume le Jeune, en juillet-août 269[46], car il refuse de piller Mayence.

L'usurpateur Marius lui succède en 269[47]. Selon Chastagnol, il it exerce le pouvoir quelques mois, entre septembre et décembre 269[48].

Successeur désigné par Postumus, Victorinus[49] est déclaré empereur de l'Empire des Gaules par ses légions à Augusta Treverorum (Trèves), à la suite du meurtre de son prédécesseur. Il est reconnu empereur par les provinces de la Gaule et la Grande-Bretagne, mais Hispania refait partie de l'Empire romain. Il est tué, au printemps ou à l'été 271, par ses troupes ou par un de ses officiers, et Tetricus lui succède.


Postumus est classé parmi les Trente Tyrans dans l'Histoire Auguste.

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DESCENDANCE[]

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Son épouse[]

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Buste de Lucius Junius Brutus, membre de la Gens Junia.

Junia Donata est la femme de Postumus. Cette Junia Donata est certainement la fille de Gaius Junius Donatus, préfet de Rome pendant les années 257 et 259, et Consul l'année suivante[50]. Ils appartiennent à la Gens Junia[51], l'une des familles les plus célèbres de Rome. Leur famille est déjà importante dans les derniers jours de la monarchie romaine, mais on la retrouve jusqu'à Junius Quartus Palladius, consul en l'an 416, selon le Dictionary of Greek and Roman Biography and Mythology. Les praenomina favoris au début des Junia sont Marcus, Lucius, et Decimus. Sauf pour les Bubulci Bruti, qui sont une branche cadette de la famille, et favorise le praenomen Gaius. Certaines des autres branches des Junia utilisent Gaius et d'autres Quintus.

Nous ne connaissons pas la généalogie précise de Gaius Junius Donatus. Junia Donata, épouse de Postume, est à peu près coiffée comme Otacile Sévère[52]. Une médaille présente la tête de Junia Donata, dans une lune en croissant. On y lit IVN. DONATA AUG. & au revers FECVNDITAS AUG. où l'on voit une femme debout, tenant à sa droite à un enfant, qui est à ses pieds ; et à gauche, elle porte une corne d'abondance ; dessous cette corne est un A[53].

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Leurs descendants[]

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Postumus junior

Junius Cassius Postumus.

Junia Donata et Postumus sont les parents de :

¤ Junius Cassius Postumus (ca 235-269), dit Postume le jeune, est né vers 235. Valérien fait, vers 254, de ce fils de Postume tribun des Vocontiens. Il a les cheveux et la barbe courts[54]. C'est un usurpateur, selon la Historia Augusta, un des Trente Tyrans. Junius Cassius Postumus est tué avec son père, pendant la rébellion de Laelianus. Ce fils de Postumus est un rhéteur habile, et que son Controversiae est associé aux Declamationes de Quintilien. Son praenomen lui vient du prénom de son grand-père, Gaius Junius Donatus, et de la Gens Junia.


¤ Latinius Martinianus, procurator Augusti, en 283/284, est aussi un fils de Junia Donata et Postumus[55]. Ils ont plusieurs enfants selon de nombreuses auteurs. Il est le père de :

¤¤ Latinus Alethius Alcimus, père de[56] :

¤¤¤ Latinus (ou Latinius) Drepanius Pacatus, rhéteur et Proconsul, lui-même père de[57] :

¤¤¤¤ du père de Latinus (450-493).

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NOTES ET RÉFÉRENCES[]

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  1. Jones, A.H.M., Martindale, J.R. The Prosopography of the Later Roman Empire, Vol. I: AD260-395, Cambridge University Press, 1971
  2. II. Romeinen in Deusone
  3. Le Correspondant: religion-- philosophie-- politique-- histoire-- sciences-- économie sociale-- voyages-- littérature-- beaux-arts, Volume 266, J. Drapier, Albert Léon Théophile Isnard, Bureaux du Correspondant, 1917.
  4. Handbook to Life in Ancient Rome, Oxford paperbacks, Lesley Adkins, Roy A. Adkins, Oxford University Press, 1998.
  5. State, Paul F., A Brief History of the Netherlands, Infobase Publishing, 2008.
  6. Jones, A.H.M., Martindale, J.R. The Prosopography of the Later Roman Empire, Vol. I: AD260-395, Cambridge University Press, 1971 et Potter, David Stone, The Roman Empire at Bay, AD 180-395, Routledge, 2004.
  7. Revue historique, Numéros 605 à 606, Odile Krakovitch, Librairie G. Bailleère, 1998.
  8. ROMAE et AVGVSTO : à ROME et AUGUSTE
  9. Eutrope, Breviarum, IX.
  10. Histoire Auguste, traduction et commentaires d’André Chastagnol, éditions Robert Laffont, collection « Bouquins », 1994, (ISBN 2-221-05734-1)
  11. Polfer, Michel (1999). Victorinus (AD 269-271). De Imperatoribus Romanis.
  12. Previte-Orton. The Shorter Cambridge Medieval History (2 Vol. Boxed Set), Cambridge University Press; First edition (1952).
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  14. Potter, David Stone, The Roman Empire at Bay, AD 180-395, Routledge, 2004.
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