Wiki Guy de Rambaud
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                                   Banu Qasi 

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Aabq6

Banu Qasi est désormais aussi une marque.

Ateo10

Après la défaite (711).

Aabq72

La dawla (pouvoir) des Banu Qasi. Origine, ascension et chute d'une dynastie muladi à la limite supérieure d'Al-Andalus.

Aabq11

En l'an 872, les Banu Qasi de Saragosse capturent le gouverneur de Monzon et occupe bientôt la ville et le château de Monzon.

Aabq23

Château de Mértola et statue d'Ibn Qasi au Portugal.

Imagedu Guesclin79

ruines du château de Borja.

Dérivé de Casius, par son génitif latin Casii, les filii Casii - les fils de Casio"- sont en arabe les Banu Qasi, les héritiers de Cassius[1]. La dynastie des Banu Qasi, بنو قاسي, Banu Kasi, Beni Casi (fils de Cassius), ou Banu Musa (fils de Musa ibn Musa), constitue une puissante lignée d'origines gothes, ou plutôt hispano-romaines[2], convertie à l'islam. Ce clan familial dirige et défend la Marca Superior d’al-Andalus (frontière nord d'al-Andalus)[3], entre les VIIIe et Xe siècles[4].


Selon les nouveaux historiens espagnols les textes des anciens historiens musulmans parlent à tort d'une continuité des élites avant et après la conquête musulmane, dont Cassius serait un exemple[5]. Mais ils oublient les trahisons d'Egilona, veuve du roi Rodéric d'Hispanie (688-711), ou de l'episcopus Oppa, fils du Roi Egica qui essaie de livrer Pelayo des Asturies aux moros[6].

Les Banu Qasi, originaires de Tudela (sud de la Navarre), sont les descendants d'un Wisigoth, le Comte Cassius de Borja, qui se convertit à l'islam et prend le nom de Qasi, peu de temps après l'invasion maure en 711/12[7]. Devenus muwallades (convertis), ils jouent un rôle politique et militaire de premier plan dans la al-Tagr al-Ala (Marche au nord d’al-Andalus), pendant les premières guerres de la Reconquista et lors des nombreux soulèvements que connaît l’émirat de Cordoue. Leur conversion illustre le philoarabisme des seigneurs de la partie est de la Tarraconaise[8]. Les Banu Qasi vont s'allier avec les Quraysh (famille du Mahomet) et les dynasties chrétiennes d'origines gothes[9].

Avant l'an mille, les rapports entre les royaumes se font parfois sous la forme d'alliances matrimoniales. Les mieux connus sont ceux qui lient les souverains de Pampelune aux Banu Qasi installés à l'ouest autour d'Ejea[10]. Sobrarbe et Asturies sont séparés par la Navarre aux mains des Banu Qasi. Ces derniers s'installent à Pampelune, en 812[11]. Ils participent au début de 824, à la Troisième bataille de Roncevaux[12]. Ces liens de tous types entre les Banu-Qasi et les gouvernants de Pampelune montrent le caractère très perméable de la frontière[13].

L'ambivalence culturelle des Banu Qasi est également démontrée par leur utilisation mélangée des prénoms : par exemple, l'arabe (Muhammad, Musa, Abd Allah), le latin (Oria, Lubb, Fortun) ou le basque (Garsiya)[14].

Musa ibn Musa (788 - 862) (Moïse fils de Moïse) est demi-frère d'Iñigo Arista (822 - 852), roi de Pampelune. Les deux pays se protègent mutuellement contre les attaques des plus grands Etats chrétiens et musulmans[15]. Musa ibn Musa est considéré comme un troisième roi d'Espagne[16].

Mais les Banu Qasi, gouverneurs de la Marca, selon l’historien musulman Al-Udri, représentent aussi le meilleur espoir de l'émirat de Córdoba de poursuivre son expansion territoriale au nord[17]. Divers membres de la famille Banu Qasi sont dits wali (gouverneur), au sens de roi des villes de Tudela et de Saragosse par les émirs de Córdoba au cours de la seconde moitié du IXe siècle et au début du Xe siècle. Cependant, ce sont des vassaux indisciplinés, parfois alliés des princes chrétiens. Ces alliances sont confirmées par plusieurs mariages mixtes[18].

Les sources arabes recensent quatre cas de membres de la famille Banu Qasi qui se sont reconvertis au christianisme au début du Xee siècle: Fortun ibn Lubb, Fortun ibn Abd Allah et les frères Abd Allah et Ismail ibn Mutarif. Lubb c'est la forme arabe de Loup, Lope et de son équivalent en basque Ochoa[19].

Le roi Alphonse III s'efforce de ramener dans sa mouvance les Banu Qasi, d'origines officiellement gothes. Il négocie un accord avec cette puissante famille qui gouverne la région du cours supérieur de l'Èbre. Grâce à cet accord, le prince Ordoño est élevé en partie à Saragosse, au début du IXe siècle, par les Banu Qasi[20].

Au Xe siècle, après avoir perdu Saragosse et Tudela, les Banu Qasi disparaissent de l'histoire de la Navarre et de l'Aragon. De nombreuses références à la famille Banu Qasi se trouvent dans les œuvres du Xe au XIIIe siècles des historiens musulmans espagnols, corroborées par des passages dans les sources chrétiennes, telles que la Chronique d'Alphonse III, la Chronicon Sébastiani, la Albeldense Chronicon, et le Codex de Roda. La principale source primaire pour la reconstruction de la famille est l'historien, du XIe siècle, al-Udri. La famille est étudiée en détail, en 1980, par Alberto Cañada Justa, puis par Jesús Jiménez Lorenzo[21].

L'influence de cette famille dans l'histoire de la Navarre et de l'Aragon est considérable.

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A525

Les Banu Qasi et la frontière nord d'al-Andalus vers l'an 900, appelée Marca Superior, Marca Extrema ou Marca Mayor[22].

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LES ORIGINES DE LA DYNASTIE DES BANU QASI[]

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A925

Les Banu Qasi deviennent des godos muwalladun o muladíes[23].

Au début du règne du Roi Wamba (672 - 680), ainsi que le raconte l'Histoire du roi Wamba, de Julian de Tolède la province de Narbonne se rebelle contre le pouvoir du Toletano, entraînant derrière elle une bonne partie des Tarraconensis pendant quelques mois. La révolte est finalement écrasée par l'armée du roi wisigoth. A cette époque, il convient de rappeler que la plupart des vieilles familles patriciennes de la Tarraconensis soutiennent des princes rebelles luttant contre le roi Rodéric d'Hispanie (688-711).

Avec l’invasion musulmane du 711 et la destruction du royaume Wisigoth, le système d’administration territoriale de la péninsule ibérique hérité de l’empire romain a disparu, et avec lui la province de Tarraconensis. Sa partie orientale sert de dernier rempart à la résistance. A l'ouest une partie de la population collabore dès le début avec les forces d'occupation maures, commandées par Musa ibn Nusayr (640 - 716)[24][25].

Son territoire a été intégré à la nouvelle région frontalière de l' émirat de Córdoba , en tant que marche militaire ayant pour capitale Saragusta (Saragosse), sous la direction de la famille des convertis Banu-Qasi (Fils de Casio). Les Banu Qasi deviennent des godos muwalladun o muladíes.

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Ejea de los Caballeros, l'ancienne Segia[]

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Aabq61

La zone d´Ejea demeure sous le pouvoir de propriétaires hispano-romains, les ancêtres du Comte Casio.

Aaea19

La chaussée Saragosse-Pampelune traverse leurs terres.

Aabq62

Les villes hispano-romaines sont a zone d´Ejea demeure sous le pouvoir de propriétaires hispano-romaines sont nombreuses autour de Segia, car cette région est riche.

Sekia, Segia, Egessa, Siya, Exea et à la fin Ejea, ce sont quelques noms donnés par les hommes à Ejea de los Caballeros au long de l´histoire[26].

Depuis l´an 600 av. J.-C., ces habitants fondent Sekia, premier nom connu pour appeler leur population. Leur origine est indo-européenne et ils appartiennent aux peuples ibères. Ils établissent même, à Sekia un centre émetteur de monnaies[27].

Ils deviennent romains en 184 av. J.-C. Les romains l'appellent alors Segiaet entreprennent une tâche colonisatrice fort ardue dans leur zone d´influence. La chaussée Saragosse-Pampelune traverse leurs terres. Les Romains cultivent des céréales et propagèrent un réseau de voies secondaires qui favorisent l´accès aux villages et l'établissement de nombreux colons[28].

Le courage des habitants d’Ejea illustre un des événements des historiens romains qui laissent en héritage les noms suivants : Sosinadem, Sosimilus, Urgidar, Gurtarno, Elandus, Agirnes, Nalbeaden, Arranes y Umargibas. Ces neufs guerriers d´origine Suessetani, noms des premiers habitants d´Ejea que nous connaissons, appartiennent à l'Escadron de Saragosse que l´Empire Romain recrute dans des terres étrangères pour lutter dans la Guerre des Alliés, en 88 av. J.-C.. Ces premiers habitants d´Ejea démontrent un immense courage lorsque la ville d´Ascoli est assiégée. C´est en 89 av. J.-C. que Rome leur rend hommage, en leur accordant la citoyenneté romaine[29].

Strabon et Ptolémée écrivent que les Suessetani sont assimilés par les Vascones au Ier siècle. Ils décrivent l'ancien territoire des Suessetani comme un territoire vasconien[30].

La chute de l´Empire Romain provoque pour Ejea une période de décadence. À partir de l'année 545 après J.-C., leur territoire connaît un processus de désertification démographique et de baisse du niveau de vie. La zone d´Ejea demeure sous le pouvoir de propriétaires hispano-romains, selon certains historiens[31], ou wisigoths selon d'autres[32], ancêtres du Comte Casio. Leur pouvoir s'étend sur les terres d´Ejea et celles de Tudela, qui de nos jours appartiennent à la Navarre. Il s´agit d´un vaste territoire où les productions de céréales et de bétail constituent les principales activités économiques. Ces Wisigoths hispano-romains attribuent à Ejea un autre nom, celui d´Egessa, qui apparaît sur de nombreuses monnaies trouvées dans ces terres[33].

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Aabq63

Ruines romaines d'Andelos, au nord du comté de Borja.

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Olite (forteresse wisigothique d’Ologicum)[]

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Aabq12

Olite (ville wisigothique d’Ologicum)[34].

Alberto Cañada Juste, dans El posible solar originario de los Banu Qasi (1977), suggère que les Banu Qasi (714 - 924) descendent d'un comte défendant Olite[35]. San Isidoro de Sevilla, dans son Historia de regibus gothorum, nous offre la première référence écrite sur Olite. Selon cet évêque, le roi wisigoth Suintila fonde la ville d'Oligicus ou Ologite, au sud de Pampelune, en 621, et la fortifie pour la protéger des Vascones. Suintila y installe un comte qui défend et administre Olite et sa région,

Ces comtes sont, d'après Alberto Cañada Juste, les ancêtres de Comes Cassius Fortunius de Borja et des Arista ou des Banu Wannaqo. Ils sont seigneurs de tafalla, d'Ujué et de toutes les villes et forteresses situées dans la région montagneuse qui commence à Olite[36].

Cette thèse s'appuie en partie sur un texte de Lévi-Provençal qui dit que les principales villes de la seigneurie des Banu Qasi, sont Tudela, Wunat et Arnedo. Wunat selon Cañada doit se traduire de l'arabe en Olite[37].

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Aabq110

La muraille romaine sert à protéger Olite. En 621, le monarque wisigoth Suintila décide de la renforcer pour repousser les Vascones et nomme un ancêtre de Casius gouverneur.

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VIIe SIÈCLE[]

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Ire génération Fortunato de Borja[]

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Aabq10

Les Borja sont les seigneurs de l'actuelle Ribera Navarra (Tudela).

Aabq9

Le château de Borja est une construction fortifiée située sur un socle de roche qui appartient aux Banu Qasi.

Aabq14

Egilona, veuve du roi Rodéric d'Hispanie (688-711), puis du gouverneur, Abd al-Aziz ibn Musa bin Nusair est la nièce du comte Casio et leurs enfants se marient ensemble[38].

Le second comte de Borja est appelé en arabe Kumis Qasi ibn Furtun (comte Qasi, fils de Fortun). Comme le nom en arabe du fils du Comes Cassius Fortunius de Borja est فرتون بن قازي بن فرتون (Furtūn ibn Qāsī ibn Furtūn), on peut en déduire que le nom de son père est le même que son fils Fortunius. Il succède à son père comme seigneur de Tudela, Tarazona et Borja[39].

Fortunato de Borja (ca 650 - 70?) est un comes (comte) du royaume wisigoth, vivant à la fin du VIIe siècle. Fait intéressant, on a toujours insisté pour que les Banu Qasi soient définis comme des Goths, descendants de Casio. Mais le nom de ce personnage est latin, comme celui de beaucoup de ses descendants : Fortunius, Lupus, etc. Il faut en déduire donc que nous sommes devant une lignée de racines évidentes hispano-romaines[40], et en partie basques, compte tenu des liens nombreux de ses premiers descendants avec les princes de Pampelune.

L'origine gothe de l'éponyme Banu Qasi - qui n'est pas expressément mentionnée par Ibn Hazm, bien qu'elle puisse être déduite du texte - apparaît dans une chronique chrétienne, celle d'Alphonse III :

Muzza quidam, nation nominée Gotus sed ritum Mamenian cum omni gentis poursuivre en justice, quos Caldei uocitant Benikazzi[41][42].

Mais cela prouve juste qu'ils ne sont pas Arabes ou Berbères, mais pas obligatoirement d'origines gothes. Ibn al-Qūṭiyya († 977), historien de Cordoue, écrit que selon une chronique, les Banu Qasi sont seigneurs sur le cours supérieur de la vallée de l'Èbre, à Tudela, Tarazona, Borja, et, éventuellement Ejea... Le comté est de dimensions relativement importantes, et situé aux confins de plusieurs provinces du royaume wisigoth : la Tarraconensis (à l’est), la Basconia et la Cantabria (au nord), sans oublier la Celtiberia (au sud). De récentes études les voient installés aussi dans la région de Ejea de Los Caballeros. Cañada y inclut Olite, à 42 km au sud de Pampelune[43].

A l’époque, vers 680, où naît le fils célèbre de Fortunius,Cassius Fortunius de Borja, un comte Flavius Ervigius usurpe le trône royal pendant sept années. Son gendre, roi de l'Espagne wisigothique de 687 à 702, persécute violemment la noblesse et les juifs. Ces derniers, dès 694, appellent les Musulmans d'Afrique du Nord à envahir ce royaume hispano-wisigothique décadent. La noblesse se rebelle et, leur chef, un certain Sunifred, est probablement couronné roi, à Tolède, par l'archevêque Sisbert de Tolède. L'invasion musulmane ne va pas mettre fin aux affrontements complexes des factions hispaniques[44].


Certains historiens, tels que Cañada, pensent que Borja ne sont pas qu'une famille puissante, possédant une partie des terres du bassin moyen de l'Èbre. Leurs savoir-faires guerrier et diplomatique font qu'il n’est pas déraisonnable de penser que le comte Casius exerce, lors de l’arrivée des musulmans sur la péninsule, une position institutionnelle dotée d’une autorité civilo-militaire au sein de l’organisation du royaume wisigoth[45]. Selon António Rei, auteur de Descendência Hispânica do Profeta do Islão -Exploração de Algumas Linhas Primárias, Fortunato de Borja (ca 650 - 70?) a un autre fils, père d'Egilona, veuve du Roi Rodéric d'Hispanie (688-711), puis du gouverneur, Abd al-Aziz ibn Musa bin Nusair. Lorsque le duc de Bética, Rodrigo, accède au trône wisigothique, il tente d'établir des alliances stratégiques lui permettant de rester au pouvoir. Ainsi, rien de plus naturel qu'une alliance, scellée par un mariage, avec la famille hispano-wisigothique des gouverneurs de Saragosse. Le comte s’appelle alors Casio[46]. Aya Bint Abd al Aziz bint Abd-al-Aziz (714 - 7??), leur fille se marie avec son cousin, Fortun ibn Qasi (avant 714 - 7??)[47]. Ce mariage avec la fille de l'épouse d'un Roi Balthes, puis d'un prince omeyade, ne peut s'expliquer que par les origines aristocratiques et fonctions importantes des Borja.

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A522

Les derniers rois wisigoths : Egica, Witiza, Rodéric d'Hispanie (688-711).

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VIIIe SIÈCLE[]

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Aes0

Futures esclaves avec les têtes de leurs maris, parents et amis.

Apa25

Certains chrétiens fuient les envahisseurs musulmans. Ceux qui restent sont assassinés, deviennent esclaves, ou paient les impôts et ont des droits limités et ils sont spoliés d'une grande partie de leurs biens.

Au début de la conquête, lorsque l'invasion islamique est encore déguisée en aide militaire étrangère au camp vitiziano, les envahisseurs très prudents et ambigus se proclament adeptes de la religion d'Abraham, de la même manière que les chrétiens et les juifs, et des prophètes de la Bible. Ils se présentent comme des émissaires venant de Terre Sainte avec une bonne nouvelle. La langue arabe va peu à peu remplacé le latin et l'ancienne loi romano-wisigothique va céder le pas à une législation fondée sur le Coran, le livre sacré de l'islam.

Les descendants du Comte Comes Cassius Fortunius de Borja (ca 680 - 720/725) sont mieux connus que lui grâce aux longs développements que leur accordent Ibn Hazm et un autre historien hispano-musulman Ahmad ibn Umar al-Udri dans leurs écrits.

Du temps des premiers Banu Qasi, la région du cours supérieur de l'Èbre forme une principauté semi-autonome. Ils doivent lutter contre les Basques, les Francs et surtout l'expansion progressive du royaume asturien. De son côté, le califat de Cordoue ne renonce pas à imposer vraiment son autorité aux petits royaumes du nord de la péninsule, mêmes musulmans.

Les Banu Qasi sont des clients du califat et bénéficient de l’appui des populations et d'autres dynasties de muladíes de la vallée de l'Èbre. Toutefois leurs liens avec le califat ne vont pas les empêcher de conclure parfois des alliances avec les rois chrétiens et de faire de nombreux mariages avec des filles ou fils de nobles basques. Dans un premier temps, au cours du VIIIe siècle, les Banu Qasi accroissent leur pouvoir, grâce à l’aide des émirs de Cordoue, alors en prise à des luttes internes entre Arabes et Berbères et ayant besoin d’alliés.

Selon Lévi-Provençal de nombreux Banu Qasi sont polygames[48].

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Mariano Barbasán - Bataille du Guadalete (711).

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IIe génération Cassius Fortunius de Borja[]

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Timbres commémorant le 1.300e anniversaire du débarquement de Tariq.

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Guerriers de Tariq.

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Musa ibn Nusayr réprimandant Tariq. Musa ibn Nusayr (640 - 716) accompagne Cassio à Damas. Sa petite-fille se marie avec son fils Fortun ibn Qasi (av. 714 - ap. 745).

A523

Bataille de Guadalete (711).

Acom28

Abd al-Rahman, émir de Cordoue (al-Andalus).

Aabq33

L'Espagne musulmane au VIIIe siècle.

Comes Cassius Fortunius de Borja (ca 680 - 720/725) (espagnol : Casio ; arabe: قسى قومس , Kasi Kumis ou Qasi Shahr-e Qumis, est le fils de Fortunius de Borja. Selon l'historien Muwallad d'origines gothes du dixième siècle, Ibn al-Qūṭiyya, le comte Cassius se convertit à l'islam en 714, peu après la conquête par les Omeyyades de Hispania, en tant que client (mawali) des Omeyyades. Sa famille va finir par s'appeler les Banu Qasi (بنو قَسِىّ, les fils ou descendants de Cassius).

Peu de temps après sa conquête de Caesaraugusta (Saragosse), probablement durant l'automne-hiver 713-714, la rencontre des envahisseurs Musá et Tariq avec le magnat goth Casius a lieu. Comme Felipe Abad le démontre Cassius garde sa parcelle familiale à Arnet ou à Arnit (aujourd'hui Arnedo) dans la vallée de la rivière Cidacos, où se trouvent plusieurs forteresses imprenables[49]. Car, lors de cette réunion, Casius capitule sans combattre - probablement par ruse et par soucis de préserver son influence dans la région -, il rejette son christianisme wisigothique et embrasse l'islam. Sa famille va donc être connue sous le surnom de renégats de l'Èbre[50].

Cassius se convertit du fait de l'Arabe Hassan ibn Yassar al-Hudhali, qadi à Saragosse au moment de l'arrivée d'Abd al-Rahman dans la péninsule, afin de préserver ses terres et son pouvoir politique. Le Comes Cassius Fortunius de Borja se joint à Musa ibn Nusayr (640 - 716) et Tariq ibn Ziyad. Il se rend à Damas, avec Musa ibn Nusayr (640 - 716),pour prêter serment d'allégeance au calife omeyyade al-Walid qui règne de 705 à 715[51][52].

Dans un texte bien connu, inclus dans son traité sur les généalogies, Ibn Hazm, en 1064, nous informe que les Banu Qasi (appelés muwalladun ou muladi) sont les descendants d'un comte du nord de l'Ibérie, du temps des Wisigoths, nommé Casio (Qasi)[53].

Lors de son avancée militaire sur Saragosse en direction de Astorga (714), cette trahison permet aux envahisseurs de traverser sans rencontrer de résistance le bassin moyen et supérieur de l'Èbre[54]. Des études relativement récentes, menées par Juste Cañada, montrent que Casius commande les troupes wisigothes qui protègent un limes des incursions basques. D’autres historiens le disent aussi gouverneur de la moyenne vallée de l'Èbre. L’historien arabe, du XIe siècle, Ibn Hazm indique que Casius est un comte Kumisal-Tagr (comte d’une marche). Il le reste jusqu’à ce qu’une expédition des musulmans, allant envahir les Asturies, l’oblige à se soumettre à eux. Agissant comme un opportuniste, non seulement il ne les combat pas, mais il s’allie, comme beaucoup d'autres seigneurs, avec eux.

Le Comes Cassius Fortunius de Borja se convertit à l’Islam dès 714, à la demande du qadi de Saragosse Hassan ibn Yassar al-Hudhali. Il adopte les modes de vie islamiques. Cette conversion lui permet conserver ses terres et son rang. Il redevient même un important seigneur, muladí des Omeyyades (ou Umayyades). Casius joint ses troupes à celles de Musa ibn Nusayr (640 - 716) et de Tariq ibn Ziyad. Il se rend à Damas et fait allégeance au calife Al-Walid (668 - 715), avant sa mort, le 25 février 715[55].

Comme il a quatre fils après sa conversion, donc avec des prénoms musulmans, contrairement à Fortun, il n'est décédé que vers 720/725. Les muladíes ou mawla sont des Hispaniques qui acceptent de se convertir à l'islam après l'occupation et la conquête d'al-Andalus. Leur collaboration, vu le faible nombre d'envahisseurs, est indispensable pour assurer le succès de la conquête. Ils doivent tirer parti d'une certaine lignée arabe 'mawla et y mener leur processus d'arabisation et d'islamisation. Réticents au début, ils vont progressivement adopter les lois islamiques entre l'an 714 et le milieu du neuvième siècle. Les muladíes "sulham" sont ceux qui se soumettent par pacte ou par capitulation et sont considérés comme des alliés des musulmans, préservant bien entendu leurs droits sur les terres. Ils paient un impôt territorial, le jaray, stipulé dans la capitulation[56].

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Aabq60

Comme Felipe Abad le démontre Casius garde sa parcelle familiale à Arnet ou à Arnit (aujourd'hui Arnedo)[57].

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Les fils de Casius de Borja[]

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Acom45

Diète à Paderborn (777) : Charlemagne reçoit des chefs musulmans d'al-Andalus, sont Abou Taur de Huesca.

Acps0

Charlemagne traversant les Pyrénées.

A528

L'expédition de Charlemagne dans la Marca Superior (778).

Aabq11

Los Banu Qasi[58].

Aabq2

Les Banu Qasi deviennent des seigneurs musulmans comme les autres.

Dérivé de Casius, par son génitif latin Casii, les filii Casii- les fils de Casio - sont en arabe les Banu Qasi, les héritiers de Casius. Ils sont parfois connus sous le nom de Banu Musá, héritiers de Musá, en raison de l'importance que revêt un arrière-petit-fils de Casius - Musa ibn Musa - aussi appelé le troisième roi d'Espagne ou, plus généralement, le Moro Muza. À sa mort, ses descendants sont connus sous le nom de chiots de Musa ou renégats de l'Èbre, guerriers endurcis et diplomates perspicaces[59].


Toujours selon Ibn Hazm, Comes Cassius Fortunius de Borja (ca 680 - 720/725), marié vers 710, a cinq fils :

Fortun ibn Qasi (avant 714 - après 745 (Fortuné, fils de Casius), son aîné, qui suit. Il est né avant la conversion de son père, en 714, et est donc le seul à avoir un prénom chrétien.
Abu Taur de Huesca (ca 715 - après 797), Abou Tawr ibn Qasi, est l'Abitaurus des chroniques latines[60]. Les Annales regni francorum nous disent que son deuxième fils, Abou Taur de Huesca, wali (gouverneur) de Huesca, qui se rend, en 777, jusqu’à Paderborn pour proposer à Charlemagne une alliance destinée à mettre fin au règne de l’émirat de Cordoue sur la vallée de l'Èbre. Le roi reçoit l'année suivante des otages d’Abou Taur de Huesca et de Sulayman ben Yaqzan ibn al-Arabi, gouverneur de Barcelone[61]. La Chronique de Moissac nous dit clairement que quand l'armée des Francs arrive à Pampelune, Taurus, saracenorum rex, en fait déjà le siège. Abou Taur de Huesca reconnaît comme son maître le roi Charles, et lui donne en otage un de ses frères et son fils : ... ibi Taurus, Sarracenorum rex, venit ad eum et tradidit et civitates quas habuit, et dedit et obsides fratrem suum et filium...[62]. En 790, toujours gouverneur de Huesca, Abu Taur va à une réunion à Toulouse, avec des ambassadeurs qui viennent de donner l'Aquitaine au roi Louis le Pieux. Il fait des cadeaux et conclut la paix avec les Francs. Il propose une alliance contre l’émir Abd al-Rahman : ... Abu Taurus sarracenorum dux cum reliquis regno Aquitano conlimitantibus ad eum nuntios misit, pacem petens et regia dona mitens ...[63]. Toute la région se soulève et cette révolte dure encore lors des expéditions des troupes de Cordoue contre Gérone et Narbonne en 793. Les preuves des contacts du wali de Huesca avec les Francs ne sont connus que par les sources franques, tandis que les écrivains espagnols et musulmans parlent d'Abou Taur de Huesca seulement comme un éminent gouverneur de l'émir de Cordoue, Abd al-Rahman.
Abu-Salama ibn Qassi, son troisième fils, est l'auteur de la sous-branche des Banu Qasi, les Banu Salama qui, au VIIIe siècle, contrôlent de vastes possessions dans la Marca Superior d’al-Andalus (frontière nord d'al-Andalus). Ils sont apparentés à Musa ibn Fortún Ibn Qasi (avant 745 - Zaragoza 788, wali de Saragosse et au reste des Banu Qasi qui règnent sur le cours supérieur de la vallée de l'Èbre, entre les VIIIe et Xe siècles[64]. Quelques années après la conquête musulmane de Waixqa (nom arabe de Huesca), les Banu Salama se révoltent et s'emparent de la ville et la conservent pendant presque tout le VIIIe siècle. Leur règne est marqué par la tyrannie et les habitants de Waixqa n'en veulent plus. En l'an 181 de l'Hégire (797–798), le chef militaire Bahlul ibn Marzuq se soulève dans la Marche nord d'al-Andalus (al-Thaghr al-Aqsa), c'est-à-dire la vallée de l'Èbre, et s'empare de Saragosse. Il parvient à étendre son pouvoir à l'Aragon actuel, et prend la tête d'une révolte destinée à mettre un terme au pouvoir tyrannique des Banu Salama de Huesca. Bahlul ibn Marzuq dépose Abu Taur de Huesca et met fin à leur règne[65]. Pour affirmer sa position, il entre en contact avec les Francs, peut-être avec Guillaume d'Orange, comte de Toulouse, marquis de Septimanie et duc d'Aquitaine[66]. En 183 AH (799–800), il chasse les Banu Salama de Huesca et s'empare de la ville. L'année suivante, les Banu Salama reprennent le contrôle de Huesca avant d'en être de nouveau chassés.
Yunus ibn Qasi
Yahya ibn Qasi.

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Grande Mosquée des Omeyyades de Damas, édifiée par Al-Walid Ier (668-715).

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IIIe génération Fortun ibn Qasi[]

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Ateo8

Rodéric d'Hispanie (688-711), mari de Egilona est tué à la bataille du Guadalete (19 juillet 711).

Aabq1

Musa ibn Nusayr (640 - 716) accompagne Cassio à Damas Sa petite-fille se marie avec Fortun ibn Qasi (avant 714 - 7??).

Egilona

Egilona, mère de la femme de Fortun ibn Qasi (avant 714 - après 745).

Fortun ibn Qasi (avant 714 - après 745), Furtūn ibn Qāsī ibn Furtūn, fils aîné du Comes (comte) Cassius Fortunius de Borja (ca 680 - 720/725), vient au monde avant la conversion de son père, et donc au contraire de ses frères, qui naissent après 714, et qui portent des prénoms musulmans, il se prénomme Fortun, comme son grand-père[67].

En 715 son père va à Damas, avec le puissant Musa Ibn Noçaïr, gouverneur et général musulman. Mais, le calife Sulaiman condamne à mort ce Musa pour malversations. La peine est commuée en paiement d’une rançon énorme. L’ancien gouverneur ne peut pas la payer. Il meurt assassiné dans une mosquée de Damas.

Son père, Comes Cassius Fortunius de Borja (ca 680 - 720/725), à son retour désire honorer sa promesse faite à Musa Ibn Noçaïr de marier Fortun ibn Qasi (avant 714 - 7??), son aîné, avec la petite-fille du vieillard, Aya Bint Abd al Aziz bint Abd-al-Aziz (716 - 7??).

Aya est la fille de Abd al-Aziz ibn Musa bin Nusair et d’Egilona, dernière reine de l'Espagne wisigothe, veuve du Roi Rodéric d'Hispanie (688-711) et Abd al-Aziz.

Son père, assassiné, Musa Ibn Noçaïr est le fils Musa Ibn Noçaïr (ca 640 - 717), général arabe conquérant du Maghreb et d'al-Andalus. Son arrière-grand-père maternel est Marwan, quatrième calife omeyyade. Il fonde la maison dirigeante des Marwanid. Marwan est un aḥābī (un compagnon du prophète). Il descend comme Mahomet de Ibn Abd Manaf Qasi. Cette alliance fait de Fortun ibn Qasi (avant 714 - après 745 le cousin des émirs Omeyades de Cordoue.

Il semble qu'à la mort de son père le Comes Cassius Fortunius de Borja (ca 680 - 720/725), Fortun hérite des possessions des terres entre Saragosse, Najera, Tudela et Tarazona et est nommé Wali de Saragosse, par le Calife omeyyade de Damas.

Aya Bint Abd al Aziz bint Abd-al-Aziz (714 - 7??) et Fortun ibn Qasi (avant 714 - après 745), mariés avant 745, sont comme nous l'avons vu cousins[68].

Fortun ibn Qasi (avant 714 - après 745) et Àïxa bint Abd-al-Aziz (714 - 7??) sont les parents de :

Musa ibn Fortún Ibn Qasi (745 - Zaragoza 788, qui suit.
Dhàhir (Zahir) ibn Fortun. La parenté des Banu Qasi avec la famille navarraise est renforcée par le mariage de quelques filles de Zahir ibn Fortun avec des princes de cette Maison[69]. Par la suite, Maymuna Zahir ibn Fortun ibn Fortun, autre fille de Zahir Ibn Fortun, est la mère du fils de Musa ibn Musa, et ils ont un fils :
Ismail ben Musà (ca 830 - 889)[70].

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Aabq13

Les ancêtres illustres de la femme de Fortun.

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IVe génération. Musa ibn Fortún[]

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Aabq1

Couverture du livre : Bani Qasi, les enfants de Casio, de Carlos Aurensanz.

Abd ar Rahman

Abd al-Rahman Ier.

Aabq112-0

Siège de Saragosse par Charlemagne en 780 (image : Zaragoza antigua).

Aabq15

Gustave Doré, Roland à Roncevaux (778).

Aabq201

Torse de Charlemagne - Aquisgran (Allemagne).

Aabq29

La Navarrería (Pamplona) a une enceinte murée avec six portails.

Aabq14

Íñigo Arista ou Íñigo Íñiguez (ca. 770 - 851), son beau-fils.

Aabq26

La descendance de Musa ibn Fortún.

Aabq27

Il ne faut pas imaginer les premiers Banu Qasi comme de type sémite ou négroïde. Ils sont surtout d'origines gothes ou hispano-romains.

Aabq2

Musa ibn Fortún Ibn Qasi est mort assassiné à Saraqusta (Zaragoza) en 788.

Aabq200

Reddition d'Amrûs, enluminure des Grandes Chroniques de France. XIV/xve siècles. BnF. Fortun ibn Musa meurt en combattant Amrûs en 802.

Musa ibn Fortún Ibn Qasi (745 - Zaragoza 788) est le petit-fils de Comes Cassius Fortunius de Borja et le fils de Fortun ibn Qasi (avant 714 - après 745). Ibn Hazm nomme Musa et Zahir, comme fils de Fortun. Al-Udri confirme cette filiation lorsqu'il nomme son descendant Muhammad ibn Lubb ibn Muhammad ibn Musa ibn Musa ibn Fortun ibn Garsiya[71].

En 772, Musa ibn Fortún Ibn Qasi (745 - 788) apporte son soutien à l'émir contre le soulèvement du Yéménite Said ibn al-Husayn dans la vallée de l'Èbre - plus précisément dans la région de Tortosa - qu'il combat et tue. Le premier émir indépendant de Cordoue, Abd al-Rahman, un Banu Umayya, donc son cousin, aide probablement Musa ibn Fortún à soumettre Saragosse en 772. Après plusieurs victoires, il obtient plus d’indépendance pour sa principauté. Car peu de temps après, Abd al-Rahman le juge nomma digne de gouverner certains endroits de la vallée de l'Èbre.

En 778, Musa ibn Fortún Ibn Qasi (745 - 788) est le roi arabe de Saragosse, qui occupe la plupart des terres basques, ou de Navarre et de la Rioja. Charlemagne est attiré par Saragosse, mais il est surtout inquiet des menées de l'ambitieux clan des Banu Qasi, ancien lignage comtal wisigothique islamisé, dirigé par Abu Taur de Huesca, allié avec l’émir. En effet, depuis leurs fiefs d'Olite et de Tudèle, ils cherchent à prendre le contrôle de Pampelune sous domination franque, mais aussi de Huesca et Gérone qui dépendent de l'émirat. Charlemagne veut défendre les chrétiens opprimés, il s'agit des Franci homines de Pampelune, ceux que des Banu Qasi viennent de soumettre, et cela sur le territoire du royaume franc. Charles continue là son vieux combat contre ces fils de goths jugés capables de toutes les hérésies, alliés objectifs de Widukind, Dux Saxonum, le chef des Saxons païens. Charles apprend que les Banu Qasi appellent à la rébellion la population de Pampelune. Charles, avant de retraverser les Pyrénées revient alors à Pampelune dont il trouve les portes closes. Mais les Banu Qasi s'attendent vraisemblablement à la destruction — du moins l'affaiblissement — de l'armée franque au siège de Saragosse. Leur surprise finit par les obliger à abandonner leur ambitieuse acquisition. Charles convainc les Navarii — défenseurs de Pampelune — de ne plus obéir aux Banu Qasi. Charles avec ses prisonniers, rejoint le col de Cize, afin de franchir la chaîne montagneuse. Musa ibn Fortun de Tudela (ca 745 - 788) demande aux tribus de Vascons de l'aider à vaincre l'arrière-garde de l'armée de Charlemagne, ce qui se produit lors de la bataille d'Orreaga ou de Roncesvalles (778). Les Arabes et leurs alliés montent une embuscade pour libérer les prisonniers. Les troupes des Banu Qasi veulent aussi récupérer le fils et le frère (Abu Talama) de leur chef Abu Taur de Huesca, participent à l’embuscade le 15 août 778, après avoir guidés les Arabes dans les Pyrénées. En ce jour de l’Assomption, les troupes musulmanes fondent sur l’arrière-garde où sont les prisonniers. Cette arrière-garde dont le commandement général est assuré par Roland, préfet de la marche de Bretagne, comprend aussi dans les chariots des richesses royales gardés par le comte Aggiard et des chariots d’équipements gardés par le comte du palais Anselme. Aucun des trois n’est épargné.

Dès 781, l’Émir organise une expédition de punition dans le nord de l'Espagne. À partir de ce moment-là, une période de soumission à Córdoba commence. A la fois les habitants de Pampelune, de Huesca et de Saragosse, obéissent aux Banu Qasi représentant de Córdoba[72]. Musa ibn Fortún Ibn Qasi (745 - 788) devient gouverneur d’Arnedo, de Tarazona et de Saragosse.

En 785, une alliance se crée entre Iñigo Jimenez, le père du premier roi de Pampelune, et les Banu Qasi. L’alliance avec les Basques est facilitée par des liens familiaux qui se créent. Musa ibn Fortun de Tudela (ca 745 - 788) se marie, vers 785, avec Oneca ou Iñiga de Gascogne (765-770 - 816), fille du Duc Loup II de Gascogne (dux Vasconum ou princeps)[73], selon La Noblesse du Midi carolingien de Christian Settipani. Oneca ou Iñiga de Gascogne est veuve d'Iñigo Jiménez (751 - 780)[74], comte de Sobrarbe et de Bigorre[75]. Elle a un fils :

Íñigo Arista ou Íñigo Íñiguez (ca. 770 - 851), fondateur de la dynastie Arista-Íñiga, comte de Bigorre, et premier roi de Pampelune. Al-Udri l'appelle Yannaqo ibn Wanniqo[76]. Ibn Hayyân nomme Musa et son allié Garsiya ibn Wannaqo, émir des Gascons et rapporte dans un passage ultérieur que Musa ibn Musa al-Qasawi… est le frère utérin du chef de Pampelune, ibn Wannaqo. Selon La Noblesse du Midi carolingien, de Christian Settipani, Eneko Arista (790 - 851) est le premier roi de Pampelune, grâce à son beau-père Musa ibn Fortun de Tudela (ca 745 - 788)[77].

Lucas de Tuy enregistre cette ex-Chaldeis duos magnos tyrannos… Hienchaza… [et] Alporu cum filio suo Azeth capture Muza [et] filius eius Lupus dans une bataille, datant l'événement sous le règne de Carolus… magnus Franciæ Rex"(donc avant qu'il soit couronné empereur en 800). ... Genere eiusdem Muzæ… Garsia', semble faire référence au gendre de Musa ibn Musa tué au combat en 859. Lucas de Tuy se réfère t'il à Musa ibn Fortun ou Musa ibn Musa ?[78].

En 788, l'émir de Cordoue Abd al-Rahman meurt, ce qui entraîne une lutte entre ses trois enfants : Sulaiman, http://www.altorres.synology.me/personajes/andalus/18_hixam1b.htm Hicham Ier al-Rida] et Abd-Allah pour sa succession. Musa ibn Fortun aide Hicham Ier al-Rida, pendant la première révolte anti-Umayyades qui se propage de Saragosse à Tortosa[79].

Le petit-fils de Casius est partisan du deuxième, bat les Yéménites et pénètre triomphalement à Saragosse. Ibn Idari rapporte que Musa ibn Fortun expulse le rebelle Saïd ibn al-Husayn Yahya Ansari de Saragosse, le 10 juin 788. Ibn al-Athir rapporte aussi que Musa ibn Fortun est assassiné par Chahdar, affranchi et disciple de Saïd ibn al-Husayn AH 173 (788). Ce que confirme Selon La Noblesse du Midi carolingien, de Christian Settipani, et la plupart des auteurs arabes[80]. Ibn al-Athir nous dit que Musa ibn Fortun est assassiné par Chahdar, un disciple de Saïd ibn al-Husayn en 789.

Bien entendu quand Hicham Ier al-Rida est proclamé émir, son fils, appelé Mutarrif ibn Musa, règne à Pampelune à la fin de la VIIIe siècle. Mais il est à l'origine d'une révolte à Pamplona contre lui et il est tué en 798.

Al-Udri rapporte que Musa ibn Fortún Ibn Qasi (745 - 788) se rebelle à Saragosse contre el imam al-Hakam, mais est mort dans la même ville en l-hiyya AH 186 (déc. 802)[81]. Il est le seul à affirmer cela.

Pendant une période d'environ 60 ans, les Banu Qasi et la monarchie navarraise naissante de la dynastie dite des Iñiga se soutiennent mutuellement sans le consentement de l'une ou l'autre des deux familles - qui sont déjà liées depuis probablement l'année 789[82].


Musa ibn Fortún Ibn Qasi (avant 745 - Zaragoza 788 et Oneca ont trois fils. Christian Settipani attribue la maternité de Lubb (Loup, Lope) et de García à Oneca. Ces prénoms chrétiens sont nouveaux chez les Banu Qasi, et viennent certainement d'Oneca ou Iñiga de Gascogne (765/770 - 816). Ibn Hazm cite Musa ibn Musa, https://fr.wikipedia.org/wiki/Mutarrif_Ier_ibn_Musa Mutarrif], Yunus, Yuwartas, Lubb y Garsiya, comme les fils de Musa ibn Fortún Ibn Qasi (avant 745 - 788) a deux autres enfants d'inconnues (femmes ou concubines ?).

Garcia ibn Musa. Christian Settipani suggère que García est peut-être le fils d'Iñigo ou Jimeno, père d’Eneko Arista, et pas le fils de Musa ibn Fortún.
Lubb (Loup) ibn Musa , comte de Borja (Aragon). Pendant quelques années, les Banu Qasi sont fidèles à Cordoue, mais, en 882, Muhammad envoie une armée commandée par Abd Hashim ibn al-Aziz contre eux. Les fils fils d'un certain Inigo Sanchez épousent les filles de Lubb ibn Musa aux dires d'ibn Hamzl.
Musa ibn Musa (Moïse fils de Moïse), qui suit.
Mutarrif Ier ibn Musa. Il semble qu'il soit nommé wali de Pampelone peu après que son père Musa ibn Fortún est apporté de l'aide à l'émir de Cordoue Hicham Ier en 789. En 799, le roi des Francs, Charlemagne, organise un complot et soutient une révolte des chrétiens contre les musulmans, où le wali Mutarrif est assassiné et le contrôle de la ville remis à Balask al-Yalasqi ("Velasco le Gascon"), de la famille des Velasco. Ibn Hayyan écrit en effet que les habitants de Pampelune accusent Mutarrif ibn Musa de trahison et le tue en 799[83].

On a aussi :

Fortun ibn Musa, qui est à l'origine et le chef de la révolte contre le général Amrus ibn Yusuf en 802, pendant laquelle il est tué. La ville musulmane de Tudela est fondée seulement en 797, dans le cadre de ce conflit qui oppose les Banu Qasi, maîtres muwalladun de la Marche supérieure d'al-

Andalus, à 'Amrus, représentant fidèle du pouvoir émiral de Cordoue[84].

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Différents types de vêtements arabes.

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IXe SIÈCLE[]

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Aabq28

Banu Qasi (840 - 915).

Musa ibn Fortún Ibn Qasi (745 - Zaragoza 788) et ses descendants vont être les défenseurs de la Marche supérieure d'al-Andalus, après le déplacement de la frontière vers le Sud au début du IXe siècle (chute de Narbonne en 759 et de Barcelone en 801). Une ligne de forteresses va couvrir les districts de Barbitaniya, Huesca et Lérida, puis la Rioja[85].

Désireux de mettre fin aux nombreuses rébellions d'origines presque toujours yéménites, les émirs de Cordoba changent de stratégie et décident de soutenir diverses familles de chrétiens convertis à l'islam - Muladíes - et contrecarrent ainsi l'infinie opposition yéménite. Les Banu Qasi dans la vallée de l'Èbre, les Banu Sabrit dans la région de Boltaña-Barbastro et les Banu Amrus à Huesca deviennent leurs principaux alliés au IXe siècle[86].

Les sources arabes mentionnent néanmoins quatre cas de membres de la famille Banu Qasi convertis au christianisme au début du IXe siècle :

Fortun ibn Lubb,
Fortun ibn Abd Allah,
et les frères Abd Allah ibn Ismail et Mutarif.

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Aabq100-0

On the Border of the Sun (Banu Qasi AAR).

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Ve génération Musa ibn Musa[]

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Musa

Statue de Musa ibn Musa à Tudela.

Eneko Arista

Le roi de Navarre, Iñigo Arista, demi-frère de Musa ibn Musa.

Aabq24

Le Moro Musa est un personnage célèbre de bandes dessinées des siècles passés.

Aabq46-0

Monzon, un des châteaux de Ismail ben Musà (ca 830 - 889).

Le fait le plus remarquable de cette période est la deuxième bataille de Roncesvalles en 824, au cours de laquelle les Banu Qasi - déjà dirigés par Musa ibn Musa "le Moor Muza" - aident Íñigo Arista à supprimer définitivement le joug des Carolingiens. A partir de cette date naît véritablement la monarchie navarraise, un royaume indépendant de Cordoue et des Carolingiens[87].


Article détaillé : Musa ibn Musa


Musa ibn Musa (Moïse fils de Moïse) se marie vers 812 avec la fille de son demi-frère, Assona Íñiguez, fille de son demi-frère Iñigo Arista, futur roi de Pampelune et de son épouse Oneca, fille d'un seigneur de Pampelune. Le Codex de Roda cite Garsea Enneconis et Domna Assona... les enfants de Enneco cognomento Aresta, indiquant que Assona mariée à Domno Muza Qui tenuit Borza et Terrero[88]. Plus tard, devenu veuf il va prendre comme seconde épouse, sa cousine Maymona, fille de Zahir Ibn Fortun. Ils sont les parents d'Ismail ben Musà (ca 830 - 889)[89].


Le Codice de Roda nous dit que Musa ibn Musa et Assona Íñiguez ont plusieurs enfants :

Lubb ibn Musa (ca 820 - 875), qui suit (VIe génération).
Mutarrif ibn Musa, gouverneur de Huesca, prend Tudela en décembre 871. Ses fils se convertissent au christianisme[90]. Lui et ses trois fils sont capturé par l'émir Muhammad. Ce dernier les fait crucifier à la prison de Al-Duwayra à Córdoba[91].
Fortun ibn Musa (809 - 874) (voir chapitre : DESCENDANTS DE FORTUN IBN MUSA)
Oria bint Musa se marie à un prince basque García (- 859) et est mère d'un Aurea[92]. García est un fils de García Galíndez le Mauvais, comte d'Aragon, et Oria et lui ont pour fille Oria (Aurea) épouse de Fortún Garcés, troisième roi de Navarre[93]. Ibn Hazm cite Awriya comme la fille de Musa ibn Musa, et ajoute qu'elle se marie avec Garsiya rey de los Vascos et appelle son fils Musa ibn Garsiya[94]. Selon Settipani ils ont une fille mariée au roi des Navarrais Fortun Garci (838-906)[95].
Et une autre fille mariée avec le Berbère Izraq ibn Muntil.

A la fin de sa vie Musa ibn Musa se remarie avec l’une de ses cousines, Maymuna Zahir ibn Fortun ibn Fortun et ils ont un fils :

Ismail ben Musà (ca 830 - 889), gouverneur de Zaragoza, prend Saragosse le 16 janvier 872. Al-Udri nous dit qu'il tue son beau-père, Abd Allah ibn Jalaf capturé deans sa villa, Barbastro. La Chronicon Albeldense parle de Zmael Iben Muiza qui défend Cæsaraugustam (Saragosse) contre l'attaque d'Almundar, fils de l'émir Mahomat Regis filius, en 882. est capturé, puis libéré et transféré au château de Valtierra. Al-Udri nous dit qu'Almundar après avoir récupéré Saragosse, Tudela y Valtierra envoie Ismail ibn Musa au château de Monzón, en 872, capture le gouverneur de cette ville, puis occupe la ville de Monzon, tandis que son frère Mutarrif s'empare de Huesca. La réaction de Cordoue, en 873, amène Khalaf, seigneur de Barbitaniya, à prendre Monzon et à livrer à l'émir Ismail. Ismail veut épouser la fille de Khalaf et tuer ses huit frères, nous dit le chroniqueur al-Udri. Ismail ben Musà (ca 830 - 889) est emprisonné jusqu'à sa mort le 10 octobre 889 et il est enterré dans ce château de Monzon.

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VIe génération Lubb ibn Musa[]

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Après une décennie d'éclipse, les Banu Qasi réapparaissent de façon tumultueuse lorsqu'en 872 les quatre fils de Musa ibn Musa prennent le pouvoir à Tudela, Huesca, Saragosse et Monzón.


Abderraman II

Abderramán II (822 - 852).

Aabq17

Lubb ibn Musa (ca 820 - 875) reconstruit le château de Viguera, après 845.

Aabq

Lubb est vassal d'Ordoño.

Alfonso III le grand

Puis Lubb est vassal d'Alfonso III des Asturies.

Aabq20

Le château de Lubb ibn Musa, dans la Rioja, Arnedo.

Aabq22

Lubb mène un raid à Saragosse en 873. Tour du Trovador de La Aljafería, datant de cette époque.

Acom23

l'émir fait crucifier Mutarrif ibn Musa et ses trois fils Muhammad, Musa et Lubb.

Aabq16

Arbre généalogique de ces Banu Qasi.

Lubb ibn Musa (ca 820 - 875). En 842, l'émir de Cordoue, Abderramán II (822 - 852), envoie le général Harith ibn Bazi à la frontière islamo-chrétienne de l'actuel Aragon pour étouffer la révolte du wali de Tudela, Musa ibn Musa. L'armée cordouane occupe Borja et fait prisonnier Lubb ibn Musa, qui s'est retranché dans cette localité. Lubb (Loup) est envoyé à Cordoue, à la cour de l'émir, où il reste captif jusqu'en 844.

Cette année-là les Vikings ravagent les côtes atlantiques de la péninsule ibérique. Abderramán II (822 - 852) ordonne à Lubb de se mettre à la tête d’une armée pour y faire face. Lubb revient peu après à Cordoue victorieux des Normands. L'émir lui accorde alors la liberté et lui offre une esclave de son harem appelée Ayab al-Bulatiya.

Lubb ibn Musa (ca 820 - 875) retourne sur ses terres et reconstruit le château de Viguera[96].

En 852, les Banu Qasi, alliés d'Arista de Navarra, avec à leur tête le père de Lubb, Musa ibn Musa, se révoltent contre Córdoba et affirment leur indépendance.

Lubb ibn Musa (ca 820 - 875) trahit sa famille. Il passe dans les rangs de l'émir avec son oncle Galindo Íñiguez, fils du roi Eneko Arista de Pampelune. Il semble que Lubb serve d'intermédiaire entre son père, Musa II, et l'émir Mohamed Ier de Cordoue (852 - 886) pour essayer de le faire amnistier à nouveau. Mais en 860, Mohamed envahit la région de Navarre, ruinant et dévastant tout le territoire, devenant propriétaire de plusieurs châteaux, dont celui de Falah'san (Falces). Ainsi, il réussit à soumettre les Banu Qasi. Du fait de son attitude envers son père Lubb, en 859, est nommé wâli de Tolède. Du temps où il occupe le pouvoir sur cette puissante ville se produit la défaite musulmane de Clavijo.

Lubb ibn Musa (ca 820 - 875) se met du fait de sa victoire au service du roi des Asturies, Ordoño Ier d'Oviedo[97].

En 866, le Roi Alphonse III le Grand, son successeur, maintient cette alliance après la mort de son père. Comme vassal des chrétiens, Lubb participe à plusieurs razzias en territoire musulman. Lors de ces raids il réussit à capturer l'aristocrate Ibn Hamza. Il l'échange contre ses deux frères Mutarrif et Fortun, prisonniers de l'émir Mohamed Ier de Cordoue (852 - 886) depuis 860. Lubb cherche à s'agrandir vers le Sud par une attaque contre Ibn Salim[98].

En 871, Lubb ibn Musa (ca 820 - 875) soulève son fief d'Arnedo contre l'émir de Cordoue. Avec ses frères ils réoccupent tous les anciens territoires de leur père Musa ibn Musa. Alphonse III des Asturies prête son appui à toutes ces luttes. Lubb et Ismail ben Musà (ca 830 - 889) prennent Saraqusta (Saragosse). Mutarrif entre à Osca et Fortun conquiert Tudela en 872.

Immédiatement après, l’émir et les Banu Toujibi organisent une expédition depuis Cordoue pour rétablir la paix. Tout d’abord ils reprennent Saraqusta. Le fils de Lubb, Muhammad ibn Lubb (845 - 898), défend la ville. L'émir décide d'aller rétablir l'ordre à Osca. En arrivant devant la cité pyrénéenne, Mohamed Ier de Cordoue (852 - 886) capture le rebelle Mutarrif ibn Musa et l’emprisonne. Après les Cordouans vont jusqu'à Ejea et pillent les environs de Pampelune. Quand il revient à Cordoue, l'émir fait crucifier Mutarrif ibn Musa et ses trois fils Muhammad, Musa et Lubb, convertis au christianisme.

Au lieu de faire la paix, les autres enfants de Musa ibn Musa se disputent. Fortun et Ismail ben Musà (ca 830 - 889) attaquent Lubb ibn Musa (ca 820 - 875) en son château d’Arnedo. En 874, celui-ci désireux d’éviter que les familles arabes importantes de Saragosse se soulèvent contre lui les invite en son château de Viguera et les fait exécuter dans ce qui va devenir le pré des Arabes. Ce crime creuse encore plus le fossé entre les descendants d’Arabes et les muladíes.

A cette époque l’ensemble de la Marche supérieure passe aux Banu Qasi. Mais plusieurs membres de ce lignage sont massacrés par d’autres clans ou les troupes de l’émir. Lubb ibn Musa (ca 820 - 875) connait un destin tragique : après avoir mené un raid à Saragosse, où il capture un bon nombre de musulmans qu'il fait exécuter dans une prairie de Viguera en 873, il meurt. En effet, le 27 avril 875, Lubb ibn Musa (ca 820 - 875) va chasser et, en poursuivant un cerf se blesse. Il meurt sur la Tierra de Cameros, mais est enterré à Viguera.

Lubb ibn Musa (ca 820 - 875) est marié avec Ayab al-Bulatiya (ca 820 - 898), une esclave non musulmane, prise de guerre. Elle fait partie du harem de l'émir Abderramán II (792 - 852) qui lui offre après 844. Elle est assassinée, le 2 octobre 898, à Arrabal de Zaragoza. Ils sont les parents de :

Muhammad ibn Lubb, wâli de Tolède, qui a une nombreuse descendance, qui suit.
Issa ibn Lubb,
Mutarrif ben Musà. Pendant la période où le beni casi Mutarrif est seigneur de Huesca (entre le 27 janvier 872 et le 9 mai 873), il épouse Faliskita (Velasquita), fille de Sanyo, seigneur de Pampelune, et l'emmène à Huesca et a des enfants avec elle. Selon Albornoz, elle n'est pas fille de Sancho, mais de Garca Iniguez. Ce qui démontre une nouvelle fois la parenté étroite qui unit les Banu Qasi et les Aristas. Mutarrif ne doit pas avoir beaucoup d’autorité sur ses sujets de Huesca, car Faliskita, voyant qu’ils le méprisent et le peu d’obéissance qu’ils lui prêtent, lui conseille d’être autoritaire. Elle veut que Mutarrif utilise la ruse et le meurtre contre ses ennemis. Amrs ibn Umar encercle la ville, ses habitants ne s'enfuient pas, faisant confiance aux Banu Qasi de Huesca[99]..

Sa fille épouse le Ramón Ier de Ribagorza et Pallars (860 - 920). C'est un des Comtes de Pallars. Il cherche des alliances pour la paix avec les souverains Banu Qasi de Huesca et de Saragosse et entreprend de reconquérir les territoires situés au sud de Ribagorza et de Pallars en construisant des fortifications à Leovalles, Castellosu et Lemiñano[100].

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VIIe génération Muhammad ibn Lubb[]

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Aabq57

Après la défaite musulmane de Clavijo (844) sa famille s'allie aux chrétiens, mais pas par la suite Muhammad ibn Lubb.

Aabq59

Muhammad ibn Lubb (844 - 898) prend le château de Valtierra et capture à Calahorra (882) ses cousins ​​les fils de Fortun ibn Musa (809 - 874). Il prend Tudela et le château de San Esteban (Monjardín).

Aabq65

Dirham en argent inventé sous le règne de Mohamed Ier de Cordoue (852 - 886).

Aabq58

Le château de Cellorigo domine la Rioja. En 882 et 883, Muhammad ibn Lubb (844 - 898) et les musulmans y combattent les chrétiens.

Aabq66

Plaque commémorative de la bataille de Cellorigo.

Diego Porcelos

Le comte Diego Rodriguez de Castille, fondateur de Burgos repousse les moros à Pancorvo. Par la suite Muhammad ibn Lubb le tue à Alava, en 886..

Aarc24

Munio Núñez de Castille chargé de la défense de Castrogeriz est chassé de la ville par les musulmans.

Aabq67

Castrogeriz est une forteresse beaucoup plus grande que ce que laisse imaginer les ruines actuelles.

Aabq68

Ordoño II est un prince élevé dans son enfance par Muhammad ibn Lubb, à Saragosse.

Aabq69

Muhammad ibn Lubb reconstruit Lérida. Château du Zuda (882).

Aabq70

La porte d'Alcantara à Saraqusta (Saragosse).

Aabq111

Le Castillo de Sibirana.

Aabq112

A la fin de sa vie Muhammad ibn Lubb (844 - 898) commence le siège de Saragosse (image : Zaragoza antigua).

Aabq71

Un de ses fils Lupp ibn Mohammed (869 - 907) prend possession de Tolède et s'en intitule roi de 998 à 907[101].

Muhammad ibn Lubb (844 - 898) est un des grands caudillos de la lignée des Banu Qasi. Il est le fils de Lubb ibn Musa (ca 820 - 875) et mère Ajab al-Balatiyya. Il est donc le petit-fils de Musa ibn Musa.

Son père Lubb négocie avec Musa ibn Musa pour qu'il devienne ami avec l'émir Mohamed Ier de Cordoue (852 - 886). Son père, Lubb ibn Musa , après la défaite musulmane de Clavijo (844), se met au service du roi des Asturies, Ordoño Ier d'Oviedo[102].

En 871, lorsque ses oncles et son père se rebellent contre l'émir Mohamed Ier de Cordoue (852 - 886), Muhammad ibn Lubb soutient l'émir à la tête d'une armée qui capture son propre oncle, Ismail ben Musà (ca 830 - 889) à Zaragoza[103][104].

Muhammad ibn Lubb (844 - 898) prend le château de Valtierra et capture à Calahorra (882) ses cousins ​​les fils de Fortun ibn Musa (809 - 874). Il prend Tudela et le château de San Esteban (Monjardín).

Le château de Viguera, en raison de son emplacement stratégique, est une proie convoitée par les musulmans, qui l'occupent plus longtemps. Effectivement, Musa ibn Musa, dont les terres à l'ouest commencent à Arnedo jusqu'en 856, s'avance plus à l'ouest cette année-là, occupant Viguera et les Banu Casi s'y fixent[105].

En 875, Muhammad ibn Lubb (845 - 898) hérite de Viguera du fait de la mort de son père[106].

Pendant la fin de la décennie qui suit les décès de son père et de ses deux oncles, Muhammad ibn Lubb (845 - 898) essaie de devenir le chef de la famille. Il brise les bonnes relations établies de longue date avec la cour de Leon et celle de Pampelune au début des années 880[107].

Sans protecteur, il résiste en 879 et 882 aux campagnes des Cordouans, mais doit se rendre. Muhammad ibn Lubb juge opportun de renouveler son allégeance à l'émir[108].

La lutte continue cette fois-ci contre les Navarrais. La première phase des combats oppose Sancho aux forces musulmanes. Les premiers affrontements avec les Musulmans ont lieu sur la frontera de la Marca Superior[109].

En 882, le seigneur de Viguera est Muhammad, petit-fils de Musa ibn Musa, et sa famille y reste jusqu’à l’année 923, au cours de laquelle a lieu sa Reconquista définitive[110].

Muhammad tente alors de persuader le général commandant les armées musulmanes de s’unir à lui contre les Asturiens d’Alphonse III. Il y réussit. En remontant l'Èbre, les musulmans se dirigent d'abord sur Cellorigo, défendue par Vela Jiménez. La ville résiste à cette attaque lors de la bataille de Cellorigo (882). Quelques jours après ils avancent sur Pancorvo, défendue par Diego Rodriguez, qui les repousse lui-aussi. En voyant que l'entrée par les Montes Obarenes est impossible, ils se dirigent alors vers une zone récemment occupée par les Castillans. Muhammad estime que les nouvelles forteresses des bords de l'Arlanzón ne sont pas suffisamment organisées.

Les Anales castellanos nous donnent la date du 882/884 pour le repeuplement d'Ubierna et de Burgos par le comte Diego Rodríguez . Au cours de ces mêmes années, le repeuplement de Castrojeriz, l'ancien Castrum Sigerici visigothique, a lieu. Cependant, la même année 882 les Cordoban ravagent cette nouvelle zone de forteresses, après avoir traversé Cellorigo et Pancorbo, et contraint le comte Munio Núñez, chargé de la défense de Castrojeriz, à quitter la forteresse. L'année suivante, les troupes de Cordoue traversent la ville et la trouvent en garnison mais ne l'attaquent pas.

La bataille de Castrojeriz est racontée par la Chronica Albeldense, XV.13 :

Sous le règne dudit prince (Alphonse III), à l'ère des 920 (année 882), Almundir, déjà nommé, fils du roi Mohamed, envoyé par son père avec le général Abuhalit et 80 000 membres de l'armée d'Espagne Córdoba a marché contre Saragosse, où Ismail ben Musà était, ennemi de Cordoue. Lorsque l'hôte est arrivé à Saragosse, il s'est battu pendant vingt-deux jours, mais n'a remporté aucune victoire. À partir de là, il s’est battu contre la Plaza de Tudela, qui possédait Fortún ben Musà, mais n’y a rien obtenu. Puis Ababdella, qui est le même que Mohamed ben Lubb, qui a toujours été notre ami, comme son père, par haine de ses oncles, que le roi Ordoño avait donné à son fils d'élever, a fait la paix avec les Cordobans et a envoyé ses forces à leur hôte. Et donc, entrant dans les armées des musulmans dans les limites de notre royaume, ils ont d'abord combattu contre la place de Cellorigo et rien n'a été accompli, mais ils ont perdu beaucoup de leurs habitants. Ce même hôte, atteignant également la fin de la Castille, le château appelé Pancorbo, s'est battu pendant trois jours et n'a remporté aucune victoire, mais pour beaucoup de ses propres perdus pour vengeance de l'épée. Diego, fils de Rodrigo, était comte en Castille. De plus, Munio, fils de Nuño, a quitté le désert de Castrojeriz avant l'arrivée des Sarrazins, car il n'était pas encore fortement incarcéré.

Et effectivement Munio Núñez de Castille chargé de la défense de Castrogeriz doit abandonner la place.

Muhammad s'allie, par la suite, avec les rois de Pampelune et des Asturies. C'est apparemment lui qui est à l’origine de la rébellion du futur roi Ordoño II de León (871 - 924), prince élevé dans son enfance par Muhammad ibn Lubb, à Saragosse.

Ce Banu Qasi se couvre de gloire dans la lutte avec les chrétiens de Pampelune et les expulse du château d'Aibar (vers 882).

Dans le même temps la lutte pour devenir le chef du clan des Banu Qasi s’aggrave. En 882, Muhammad ibn Lubb combat, près de Calahorra, une force de 7.000 hommes commandée par son oncle Ismail ibn Musa. Durant ses luttes fratricides suivantes, quatre fils de Fortun de Navarre sont tués et Ismail ben Musà (ca 830 - 889) doit se retrancher dans son château de Monzon.

Muhammad ibn Lubb reconstruit Lérida et repousse une armée envoyée par Wilfred de Barcelone. Il récupère la majorité des terres des Banu Qasi du temps de Musa ibn Musa.

Muhammad ibn Lubb marche contre Hashim[111].

En 883, l'émir a le tort de lui demander la remise de la ville de Saragosse et celle de membres de sa famille que les Banu Qasi maintiennent prisonniers. Muhammad ibn Lubb refuse avec indignation. Cependant il libère les parents de l'émir, mais dans le même temps demande l’aide d’Alphonse III des Asturies.

Le chroniqueur ibn Hayyan affirme que Muhammad vend la ville au comte Raymond de Pallars. L’émir y envoie donc, en 884, une armée qui prend Saragosse.

Après cette défaite, les Banu Qasi se replient sur leurs terres et châteaux autour d'Arnedo, de Borja, de Calahorra et de Viguera. De son côté, Ismail ben Musà (ca 830 - 889) possède une sorte d’enclave à l'est, autour de Monzon et de Lérida. Selon le témoignage d'Ibn Khaldoun, il s’installe à Lérida et fortifie la ville. Le comte de Barcelone attaque Ismail ben Musà (ca 830 - 889), mais subit de sévères pertes.

En 885 et 886, Muhammad ibn Lubb lance des attaques contre la Castille, et tue peut-être le comte Diego Rodríguez Porcelos, lors de la deuxième attaque sur Alava, dans laquelle beaucoup de chrétiens sont tués. L'émir Mohamed Ier de Cordoue (852 - 886) meurt lui aussi.

Muhammad ibn Lubb (845 - 898) teste les réactions du nouvel émir. Celui-ci essaie encore d'équilibrer la puissance des Banu Qasi dans la région, donnant Saragosse aux Banu Toujibi et Huesca à Muhammad ibn Abd al-Malik al-Tawil, du clan muladí des Banu Shabrit. Ismail ben Musà meurt en 889. Muhammad ibn Lubb récupère ses terres grâce au nouvel émir qui veuit supprimer au moins 30 foyers d’insurrections.

Une période de paix et de collaboration entre Muhammad ibn Lubb et al-Tawil commence. En 891, Muhammad ibn Lubb (845 - 898) défait une armée chrétienne au Castillo de Sibirana.

Toutefois, il consacre la plupart de ses efforts pendant les dernières années de sa vie à lutter contre les Banu Toujibi. Il commence le siège de Saragosse, siège qui va durer 17 ans.

En 897, les habitants de Tolède s’insurgent et demandent à Muhammad devenir leur chef. Mais celui-ci étant occupé avec Saragosse y envoie son fils Lupp ibn Mohammed (869 - 907). Il prend possession de Tolède et après la mort de son père s'intitule roi jusqu'à ce que les habitants de la ville le mettent à mort en 906/907[112].

Muhammad ibn Lubb meurt au siège de Saragosse contre le Tuchibí Muhammad, le 8 octobre 898. Sa tête est envoyée par les Banu Toujibi à l’émir de Cordoue, et elle exposée devant le palais pendant huit jours avant d'être enterrée avec les honneurs dus à un ennemi courageux.


Muhammad a six fils qui essaient de continuer la politique menée par leur père. Mais ils se querellent entre eux, provoquant ainsi, dans une large mesure, le démantèlement complet du pouvoir Banu Qasi dans toute la vallée de l'Èbre :

Lupp ibn Mohammed (869 - 907), qui suit.
Musa ibn Muhammad
Yusuf ibn Muhammad
Abdallah ibn Muhammad ibn Lubb ibn Musa (+ 915), qui suit après son frère aîné.
Yunus ibn Muhammad
Mutarrif ibn Muhammad.

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Aabq109

Les Banu Qasi sont les princes d'un vaste territoire autour de la vallée de l’Èbre.

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Xe SIÈCLE[]

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Le Roi Sancho Garces (905 - 925) forge le royaume de Navarre en s'opposant aux Musulmans. Il arrive à reconquérir les terres riches occupées par les Banu Qasi, et c'est alors l'Èbre qui sert de frontière après la conquête du château de Monjarden, de Los Arcos, Andosilla, Carcar et Milagro[113].

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VIIIe génération. Lubb ibn Muhammad[]

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Aabq49

Château de Sibirana, Saragosse. C'est d'bord une tour sur laquelle ce château islamique est construit. À partir de l'année 891, les Banu Qasi règne dans la région, jusqu'en 921.

Aabq50

Muhammad al-Tawil, ennemi des Banu Qasi, est seigneur de Huesca.

Aabq48

Wifredo le velu est vaincu et tué par l'armée de Lubb le 11 août 897.

Aabq45

En 897, Lubb Ibn Muhammad fait construire le château ou hisn de Formos à Balaguer à l'emplacement de la colonie militaire du Pla de Almatà.

Aabq3

Un village islamique de la vallée de l’Èbre (Xe-XIe siècle) : Las Sillas (Marcén).

Aabq51

Le 12 juin 901, le roi Alphonse III remporte une brillante victoire sur les Cordobans à Zamora. Après cela, il ré-attaque les Banu Qasi.

Aarc13

Burgos au Xe siècle.

Aabq52

Son principal ennemi, le Roi Alphonse III des Asturies.

Acps21

Lupp ibn Mohammed prend Sarroca de Bellera (Pallars Jussa) et fait prisonnier Isarn, le fils d'un des Comtes de Pallars, Raymond.

Aabq53

Lupp ibn Mohammed construit l'aljama de Lleida (l'actuel cloître de la vieille ville).

Sancho I

Sancho Garcés de Pampelune (ca 865 - 925), nouveau roi, mobilise ses troupes contre les Banu Qasi.

Aabq55

Pamplona au moyen-âge.

Aabq56

Dans le nord de l'Ibérie les alliances entre seigneurs musulmans et chrétiens sont relativement nombreuses.

Lupp ibn Mohammed (869 - 907), fils aîné de Muhammad ibn Lubb (845 - 898).

Lupp ibn Mohammed est né en 869. Quelques années plus tard, il est cité dans les chroniques défiant Muhammad al-Tawil, seigneur de Huesca.

En 889, Ismail ben Musà (ca 830 - 889), qui domine les terres de Lleida et de la Barbitaniya, tombe malade. Muhammad al-Tawil affronte Ismail ben Musà, rival du groupe al-Tawil, basé à Monzón et à Lérida. Muhammad al-Tawil parvient à tendre une embuscade à l'armée dirigée par Musà et Mutarrif, enfants d'Ismail. Après la confrontation, Musà et 300 de ses soldats meurent et Mutarrif est capturé. Ismail meurt peu de temps après et la révolte dans la région prend fin. Muhammad al-Tawil saisit cette occasion pour demander à l'émir 'Abd Allah les territoires d'Ismaïl, mais Cordoue n'accepte pas la demande et accorde le gouvernement à un autre Banu Qasí, à Muhammad, neveu du rebelle, qui fait de Lubb le wâli (gouverneur) de Lérida en 890.

En 896, Lupp commence à reconstruire le château de Monzón sur la Cinca, dans la Barbitaniya. Muhammad al-Tawil l'attaque Lupp fuit le premier champ de bataille du fait ds nombreuses forces bien mieux équipées du seigneur de Huesca, mais retombe sur elles et est battu. Son frère, Fortun, est fait prisonnier.

En janvier 897, il va à Tolède pour commander les insurgés. Son père Muhammad entre à Tolède appelé par ses habitants au début de 897. Mais occupé dans ses entreprises contre les chrétiens et contre le gouverneur de Saragosse, il cède la ville du Tage à son fils Lupp.

Quelques mois plus tard, en 897, Lupp entreprend une expédition contre le château Awra de Lleida, sur le territoire du comte de Barcelone. Wifredo le velu vient à sa rencontre. La ville de Lleida est fortifiée par les Banu Qasi. L'historien Ibn al-Athir dit que les musulmans font un grand carnage parmi des assaillants, conduits par Wilfred de Barcelone. Le successeur de Ismail, Lupp ibn Mohammed (869 - 907) attaque Barcelone quelques années plus tard, et Wifred est vaincu et blessé avec sa lance, et décède le 11 août 897. Après la victoire, Lupp commence la construction du château de Balaguer.

En 898, Lupp ibn Muhammad marche sur Jaén et attaque la forteresse de Cazorla, qu'il a prise en vainquant son gouverneur, Ibn al-Saliya. Il y attend un certain Zakariya ibn al-Nila, envoyé par le rebelle Umar ibn Hafsun pour négocier avec lui un traité d'alliance au nom de son père, lorsqu'il apprend la nouvelle de la mort de ce dernier à Saragosse.

Devenu le chef du Banu Qasi, Lupp ibn Muhammad reconnait la souveraineté de l'émir Abd Allah , qui confirme sa souveraineté sur toutes ses villes, terres, et forteresses, et en échange le fait gouverneur de Tudela et de Tarazona situées à 150 kilomètres de la frontière avec le royaume. des Asturies.

Lupp ibn Muhammad est à l'origine d'une autre ère de succès pour la famille Banu Qasi.

Donc, après la mort de Muhammad ibn Lubb (845 - 898), le roi Alphonse III des Asturies, allié à Fortun de Navarre, dit le Moine, lancent une incursion dans le territoire des Banu Qasi, devenus partisans de l'émir. En 899, il rassemble des troupes à Álava, en Castille, et peut-être à Pampelune. Avec eux, il entre dans la vallée de Borja, où il fait de nombreux prisonniers et attaque Tarazona.

Lupp ibn Muhammad est en train d'assiéger Saragosse, à environ 90 kilomètres. Conscient des intentions du roi chrétien, il quitte les alentours de Saragosse à la tête de sa cavalerie et, après une marche incroyablement rapide, entre une nuit à Tarazona. Le lendemain, le roi Alphonse III attaque la forteresse par ignorance de la présence de son ennemi dans la ville. Lorsque les combats s'arrêtent, les cavaliers de Lupp encerclent les Chrétiens et font de nombreuses victimes. Après la victoire, les chrétiens se retirent dans leur royaume et Lupp ré-attaque Saragosse.

Trois semaines après la mort de son père, Lupp ibn Mohammed (869 - 907) capture al-Tawil dans une escarmouche. Fin 898, le Banu Qasi, Lubb ibn Muhammad, libère son prisonnier Muhammad al-Tawil et lui permet de maintenir son pouvoir à Huesca, en échange de la somme de 100.000 dinars et des terres entre Huesca et Monzon. La moitié des 100.000 dinars lui sert à acheter des brides, selles, épées et autres biens. Cette somme est à comparer avec les 15.000 dinars versés à l'émir, en 875, par le père de Lubb pour devenir seigneur de Saragosse. Cela donne une idée du volume de fortune accumulé par les dirigeants des frontières de l'émirat. Les taxes ne vont pas dans les caisses d'al-Andalus à Córdoba mais dans celles des princes locaux[114].

Muhammad al-Tawil ne pouvant payer que 50.000 immédiatement, donne son fils entre autres Abd al-Malik et sa fille Sayyida, comme otages, pour garantir assurer le paiement de la deuxième moitié. Lubb se radoucit, fait cadeau de la dette restante et retourne les otages excepté Sayyida Banu Tawil, qu'il épouse. Elle est la fille du Comte Aznar d'Aragon et la petite-fille du Roi Garcia Iñiguez de Pampelune et Urraca Banu Qasi.

Lupp ibn Mohammed (869 - 907) continue le siège de Saragosse commencé par son père.

Le 12 juin 901, le roi Alphonse III remporte une brillante victoire sur les Cordobans à Zamora. Après cela, il ré-attaque les Banu Qasi, mais il est revenu à nouveau pour échouer dans sa tentative.

En 903, la ville de Toledo se rebelle contre l'autorité des Banu Qasi. Lupp ibn Muhammad est contraint de réprimer la rébellion lui-même et entre triomphalement dans la ville le 31 octobre. Là, il laisse son frère Mutarrif ibn Mohammed au poste de gouverneur. Ce Banu Qasi prend le titre de roi de Tolède, mais est détrôné en 906 par son cousin Muhammad ibn Ismail, qui est assassiné par les Tolédans, peu de temps après.

Le Roi Alphonse III des Asturies attaque à nouveau les terres de Lubb. En 904, il conquiert et rase le château d'Ibrillos. Il entre sur les terres des Banu Qasi et assiège le château de Grañón, situé sur la route de Nájera. Lupp lui répond à l'été de cette année-là en conquérant le château de Bayas, situé à une courte distance de Miranda de Ebro, obligeant le roi chrétien à abandonner le siège de Grañón.

Cette menace neutralisée, en novembre 904, Lupp attaque les Comtes de Pallars et prend des châteaux sur la frontière. Il ravage les campagnes, tue des centaines de chrétiens et fait de milliers d'autres ses esclaves. Parmi eux Isarno, le fils du comte Raymond du Pallars, qui va être prisonnier, à Tudela, pendant une décennie avant d'être libéré.

En 905, le siège de la ville de Saragosse se poursuit. Lupp ibn Muhammad détruit des forts construits par les défenseurs et en construit d'autres pour renforcer le siège.

Les succès de Lupp ibn Muhammad et les échecs d’Alphonse III prédisposent le vieux roi de Pampelune, Fortum Garcés, à reprendre l’ancienne alliance familiale des Aristas avec leurs parents, les Banu Qasi. Il a déjà fait un premier pas en 899 en ne joignant pas ses troupes à celles d'Alphonse III à l'occasion de l'expédition contre Borja et Tarazona.

En 905, une coalition du roi des Asturies, des comtes d'Aragon et du Pallars met sur le trône Sanche Ier de Navarre à la place de Fortun de Navarre. Le but est de remplacer la dynastie Arista au pouvoir à Pampelune par une autre, sans lien de sang avec les muladíes de la vallée de l'Èbre.

D'autre part, en 906, les Tolédans assassinent le gouverneur, oncle de Lupp, et le remplacent par Lupp ibn Tarbisa, allié d'Alphonse III.

Lupp ibn Muhammad réagit contre le changement de dynastie et s'oppose au nouveau roi, en 907. Il et tente de construire une forteresse non loin de Pampelune afin de répéter le type de siège mené à Saragosse. Sancho Ier Garcés mobilise ses troupes contre les Banu Qasi et leur prépare plusieurs embuscades.

A Liedena, le 30 septembre 907, les armées des Banu Qasi sont battues. Cette importante bataille est une victoire qui fait de Sanche Ier de Navarre un grand roi. Lupp ibn Muhammad décède des suites des combats du 29 septembre 907. Il n'a que 39 ans. Cette bataille marque aussi la fin de la dynastie des Banu Qasi. Muhammad al-Tawil-Tawil hérite des biens de Lupp ibn Mohammed (869 - 907) et est nommé wâli (gouverneur) de Lérida.

Lupp ibn Mohammed (869 - 907) et peut-être Sayyida Banu Tawil ont trois fils et trois filles. Ses trois filles, nées avant 889, se sont mariées à cette date avec Jimeno, Sancho et Fortum, fils d'[1] Iñigo Garcés, beau-frère du nouveau roi de Pampelune Sancho Ier Garcés, et vont à Córdoba avec leurs maris lors du coup d'État. Ils décèdent après 905.

Abd Allah ben Lubb
Muhammad ben Lubb, le dernier membre pertinent de la famille Banu Qasí. En 919, les deux chefs des Banu Qasi, Muhammad ibn Abd Allah et Muhammad ibn Lubb, attaquent Muhammad al-Tawil. En vain ! Le roi Sanche Ier de Navarre s'allie avec son cousin Bernard de Ribagorza et al-Tawil. Ensemble ils attaquent et brûlent Monzon, qui est donc perdu pour les Banu Qasi. Ceux-ci sont dépouillés peu à peu de tous leurs biens et sont déportés à Cordoue. Puis, en 929, Muhammad ibn Lubb, fils de Lubb, déjà privé de son héritage, est tué dans une embuscade par son beau-frère Raymond de Pallars.
Fortún ben Lubb, gouverneur de Lérida (907), bien que Muhammad al-Tawil le renverse plus tard.

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Aabq13

Uracca, fille de Abdallah ibn Muhammad ibn Lubb ibn Musa (+ 915) se marie avant le 8 janvier à 917, avec Fruela II de León (ca 874 - 925), roi des Asturies.

Après sa mort son frère, Abdallah ibn Muhammad ibn Lubb ibn Musa (+ 915) s’installe à Tudela et tente de continuer à exercer le pouvoir et l’influence de la famille, mais échoue dans sa tentative. Muhammad ibn Abd al-Malik al-Tawil, seigneur de Huesca, profite de la mort de Lupp ibn Muhammad pour attaquer Barbastro, Alquézar et Barbotania. En 908, il prend Monzón et Lérida. En 909, il attaque le comte de Pallars. Abou Yahya Muhammad ibn Abd al-Rahman ibn Abd al-Aziz, gouverneur de Saragosse, attaque Ejea et se l'approprie. Les Tolédans donnent la ville à un certain Lupp ibn Tarbisa, allié d'Alphonse III, qui se rend à Toledo pour recevoir le tribut de ses citoyens. Sancho Garcés, le nouveau roi de Pampelune de la nouvelle dynastie s"impose après le renversement de la famille Arista. Il s’installe à Pampelune et commence la conquête des terres méridionales de Navarre, de la Rioja et de l’Èbre. Le comte de Castille poursuit son avancée vers le sud et, en 912, il atteint les rives du Douro. Abdallah ibn Muhammad ibn Lubb ibn Musa est décédé en 915. À sa mort, les rivalités entre les frères éclatent, ce qui entraîne l'éclipse rapide du pouvoir et de l'influence de la famille des Banu Qasi qui a dirigé la région pendant deux siècles. Abdallah ibn Muhammad ibn Lubb ibn Musa (+ 915) a un fils Lubb ibn Abdallah (+ 923) et une fille Urraca. Elle se marie avant le 8 janvier à 917, avec Fruela II de León (ca 874 - 925), roi des Asturies[115]. Elle a un fils qui est l'ancêtre direct côté maternel du Cid, Rodrigo Diaz de Vivar.

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Aabq46

Le château ou hisn de Formos à Balaguer est construit, en 897, par Lubb Ibn Muhammad. Les Comtes d'Urgell conquièrent la ville et le château en 1105.

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IXe génération. Muhammad ibn Abd Allah[]

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Muhammad ibn Abd Allah (+ 923) est le neveu de Lubb ibn Muhammad (865 - 907) et le fils de Abdallah ibn Muhammad ibn Lubb ibn Musa (+ 915). Arrière-arrière-petit-fils de Musa ibn Musa, c'est le dernier des Banu Qasi. Il perd Viguera et est emprisonné par Sancho Garcés et Ordoño II et tué peu de temps après.

Lubb ibn Abdalah, son frère, conserve une certaine indépendance après avoir reconnu la souveraineté des rois de Navarre[116].

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XIe génération. Ochoa de Viguera[]

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Lubb ibn Abdalah est peut-être le grand-père d'un Ochoa, de Viguera, né vers 950 et père de Fortún Ochoiz (ca 980 - 1050).

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Aabq38

Vue sur Viguera et la Peña Bajenza depuis le sommet du Cerro del Castillo de Viguera, que perd Muhammad ibn Abd Allah, avant sa mort en 923.

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XIe SIÈCLE[]

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Aabq106

Carte des principautés contrôlées par Sancho III.

Il n'y a aucune information sure et certaine sur les descendants des Banu Qasi, mais il est probable que tout ou partie de ces personnes sont des ancêtres de la noblesse du royaume de Navarre. À cet égard, les noms Fortuné et Lubb sont particulièrement importants, le premier étant enregistrées fréquemment parmi la noblesse navarraise et celui-ci étant probablement transformé en Lope et son équivalent basque Ochoa[117].

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XIIe génération. Fortún Ochoiz[]

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Aabq108

Garcia III Sanchez, roi de Navarre, accorde à Fortún Ochoa, señor de Viguera, le gouvernement de la vallée d’Arnedo, de Cameros, de la région de Cantabrie... et une de ses filles en mariage.

Aabq42

Il existe encore à Peña Hincada un menhir qui est l’une des bornes fixant la division entre les terres de Fortún en Navarre et celles de la Castille voisine en 1016.

Aabq43

L'Èbre, au confluent de la Iregua.

Aabq39

Fortún Ochoiz est mort vers 1050 à Leza, et est enterré au monastère de San Prudencio de Monte Laturce, où sa femme Mencía est également enterrée[118].

Aabq44

Aznar Fortúnez hérite de la Cantabrie, en réalité il s'agit seulement du Cerro de Cantabria et la région de l'actuelle ville de Logroño.

Fortún Ochoiz (ca 980 - 1050), Fortún Ochoa, un Navarrais qui gouverne La Rioja, dans la première moitié du XIe siècle, est peut être un descendant des Banu Qasi. Fortún Ochoiz (fils de Loup) est-il l'arrière petit-fils de Lubb ibn Abdalah, Banu Qasi converti au christianisme ? Au milieu du onzième siècle, le monarque García el de Nájera accorde à Fortún Ochoa, señor de Viguera, le gouvernement de la vallée d’Arnedo, de Cameros, de la région de Cantabrie, etc., avec la ferme intention de protéger la région et de récupérer les aspects humains, religieux, économiques et sociaux de la région avant l'occupation musulmane. Pour faciliter ces tâches, le roi de Pamplona octroie plusieurs dons. Fortún Ochioa se marie à la fille du monarque García el de Nájera, Dona Mencia, en compagnie de qui il va être enterré à l'intérieur du monastère de San Prudencio.

La première référence à Fortún Ochoiz (ca 980 - 1050) provient d'une liste de témoins d'un document de 1013, époque à laquelle il dirige déjà Viguera. De 1015 au moins à environ 1024, Fortún est Prince de Meltria (région connue aujourd'hui sous le nom de Valdemetria)[119]. Sa seigneurie s'étend des deux côtés de l'Èbre. Le territoire de la marche de Fortún est décrit dans la carta de arras du roi García (1040) comme la forteresse de] Viguera, Cameros, Valle de Arnedo et tous les villages de la Cantabrie. Cantabria se réfère probablement plus spécifiquement au Cerro de Cantabria, une région située au nord de l'Èbre, au confluent de la Iregua, où se trouve aujourd'hui la ville de Logroño. Fortún tient cette région au moins de 1032 à 1044. Les deux Cameros sont Viejo Camero et Nuevo Camero et comprennent les vallées de l'Iregua et du Leza. La Valle de Arnedo est la vallée des Cidacos.

En 1016, Sancho III de Navarre et Sancho García de Castille établissent d'un commun accord la frontière entre leurs royaumes respectifs. Quelque temps plus tard, probablement entre 1028 et 1054, Nuño Álvarez de Carazo et son voisin de l'autre côté de la frontière de Castille, Fortún Ochoiz (ca 980 - 1050), reconfirment la limite de la frontière. Cet acte nous dit que la frontière traverse la Sierra de la Demanda. Il est conservé dans un court préavis dans un document du cartulaire Becerro Galicano du monastère de Rioja de San Millán de la Cogolla. C’est le seul enregistrement de la division de 1016, seul l’arpentage entrepris, l’hypothétique traité n’ayant jamais été rédigé ni confirmé; sinon, c'est perdu. Il est également possible que Fortún et Nuño aient confirmé l’ancienne frontière par un acte de rébellion, sans l’autorisation de leurs seigneurs respectifs[120].

On a parfois supposé que les différents seigneurs nommés Fortúnez (Fortunionis) qui apparaissent dans la Rioja inférieure au milieu du XIe siècle sont des enfants de Fortún Ochoiz (ca 980 - 1050) et sa femme Mencia. En tant que veuve, elle apparaît à côté d'une liste d'enfants en 1057, lorsqu'elle fait un don à San Prudencio. Ces cinq enfants sont: Aznar, qui hérite de la Cantabrie; Íñigo, qui hérite d'Arnedo; Sancho, qui hérite de Huarte ; Lope, qui hérite de Calahorra; et Ximeno, qui hérite de Cameros et Viguera. Seul Aznar reçoit le patronyme Fortúnez dans le don de Mencía. Il est possible que lui seul soit un enfant de Mencía, les autres étant ses beaux-enfants d'un précédent mariage de Fortún. Il existe d’autres Fortúnez de Viguera mentionnés dans des documents contemporains (outre ceux énumérés à côté de Mencía), et il est également possible qu’ils soient la progéniture d’un précédent mariage ou des mariages de Fortún Ochoiz. D'ailleurs Fortun est peut-être d'abord marié à Sancha Sanchez, fille de Viguera et en premier seigneur de Viguera pour cette raison. Les vicomtes de Labourd et les seigneurs d'Aberoue sont peut-être apparentés à Fortún Ochoiz (ca 980 - 1050) car les prénoms Fortun et Loup sont fréquents, selon l'Armorial du Pays Basque, de H. Lamant-Duhart (1997).


On a au XIIe siècle un Qasim Ahmad ben al-Husayn qui est considéré par les historiens comme un Banu Qasi, qui suit.

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Aabq41

La frontière de sa seigneurie traverse la Sierra de la Demanda.

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XIIe SIÈCLE[]

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??? génération. Qasim Ahmad ben al-Husayn[]

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Aabc100

Statue d'Ibn Qasi.

A sa mort, en 1151, le dernier des Banu Qasi célèbres, Aḥmad ibn al-Ḥusayn Ibn Qasī, Ibn Qasī (ca 1100 - 1151) règne sur un petit taïfa (royaume vassal). Il est assassiné par ses propres gardes. C'est un penseur soufi. Chef d'une rébellion, Ibn Qasî et de ses murîdon sont contre le pouvoir déclinant des Almoravides et cela reproduit le même schéma, que les luttes de ses ancêtres depuis des siècles[121]. Le fait qu'Ibn QasI rend souvent l'enseignement de ses maîtres spirituels dans son livre est constaté par une remarque d'Ibn al-'Arabl dans le sharh. La figure d'Ibn Qasï marque la période de transition entre le pouvoir des Almoravides et celui des Almohades. Ibn Qasî se fait nommer le Mahdi, et il songe à un rassemblement de tous les croyants, qui sont devenus des étrangers dans leur société[122].

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Aabq40

Statue d'Ibn Qasi à Mértola, Portugal.

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LES DESCENDANTS DE FORTUN IBN MUSA[]

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Musa ibn Musa a plusieurs fils qui lui survivent : Lubb ibn Musa (ca 820 - 875), Ismail, Mutarrif et Fortun ibn Musa (809 - 874), qui forme une sous-branche.

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VIe génération Fortun ibn Musa[]

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Aabq31

Les Banu Qasi dirigent pendant plus de deux cents ans une grande partie de La Rioja[123]. Les frères parfois se font la guerre.

Aabq16

Madinat Salim (Medinaceli).

Aabq25

Fortun ibn Musa (809 - 874)] est wâli de Tudela (871 - 874).

Aabq30

La forteresse familiale d'Arnedo.

Aabq37

Lubb, le frère ennemi, est allié avec Ordoño Ier d'Oviedo.

Aabq32

Demeures des Banu Qasi[124].

Aabq105

L’Émir d'al-Andalus Muhmmad.

Aabq34

Tudela de nos jours.

Aabq35

Le château de la famille musulmane Banu Qasi, San Esteban de Deyo, est pris par le monarque navarrais Sancho Garcés Ier, en 909. C’est la porte d’introduction des armées navarraises dans la vallée de l’Èbre et la fin du règne des Banu Qasi.

Aabq15

Décès du Roi García Íñiguez de Pampelune (ca 810 - 881), et de son épouse Urraca, fille de Fortun ibn Musa.

Fils de Musa ibn Musa, Fortun ibn Musa (809 - 874) est né en 809 et décédé le 23 mars 874 à Tudela. C'est un wâli de Tudela (871 - 874) et un général victorieux.

Ibn Hayyan´s Muqtabis écrit que el bárbaro Ludriq attaque Madinat Salim (Medinaceli), en 838, et Musa ibn Musa y envoie son fils, Fortun, qui le bat et le tue. L’armée commandée par Fortun ibn Musa assiège et rase une forteresse construite par les Alavans à leur frontière, en 839[125].

En 841, Fortun ibn Musa (809 - 874) est envoyé par son père pour participer à l'acéifa contre Pampelune ordonnée par Abd al-Rahman II. Fortun ibn Musa doit diriger la cavalerie AH 227 (841/42)[126].. Mais les troupes de l'émir dirigées par le prince Mutarrif considèrent cela comme un signe de mépris et n’acceptent pas Fortun.

Selon Al-Udri, au cours de la rébellion de son père contre Al-Mutarrif, le fils d'Abd al-Rahman ibn Hakam... et le castillo d'Arnedol, probablement en 860, Fortun ibn Musa (809 - 874) et son frère Mutarrif sont capturés par el imam Muhammad, qui l'emprisonne avec son frère Mutarrif ben Musà à la prison al-Duwayra à Córdoba[127]. Peu de temps après, en 861, son frère Lubb ibn Musa (ca 820 - 875) réussit à les faire libérer en échange de la libération d'Ibn Hazm, qu'il a capturé. Avant d'être relâchés, ils sont contraints de jurer obéissance à l'émir et de vivre dans la ville de Tudela. Les deux frères jurent cette condition de leur libération cinquante fois.

Fortun ibn Musa (809 - 874) et Mutarrif résident à Tudela. Entre les années 862 et 872, les Banu Qasí ne sont pas cités. On peut en déduire qu'après la mort de Musa ibn Musa (862), ses enfants sont retournés à l'obéissance ou du moins ne se sont pas rebellés contre l'émir.

Ibn al-Qutiyya et Ibn Hazm disent expressément qu'après cette mort, Lubb ibn Musa (ca 820 - 875) lui succède. pendant ce temps, Ibn Hayyan déclare que son successeur est son fils Fortun ibn Musa (809 - 874), qui se déclare loyal à l'émir Muhammad. Par contre, dans le cadre de cette succession, après la mort de Musa ibn Musa (862) une lutte pour le pouvoir s'engage entre frères, plus précisément entre Lubb ibn Musa (ca 820 - 875) et Fortun ibn Musa (809 - 874). Lubb est allié avec Ordoño Ier d'Oviedo, ce que de nombreux membres de la famille Banu Qasí n'apprécient pas. Selon al-Udri, Lubb accorde une attention particulière à la ville de Viguera et reconstruit sa citadelle. La fortification de Viguera provoque les craintes de ses frères Fortún et Ismail ben Musà (ca 830 - 889) qui attaquent Viguera. Lubb réussit à contenir l'attaque et fait de nombreux prisonniers et beaucoup de butin. Il attaque ensuite plusieurs châteaux voisins appartenant à ses frères. Peu de temps après, Lubb réussit à prendre, au moyen d'une astuce la forteresse familiale d'Arnedo. Ses frères deviennent enragés. Ils réussissent à le capturer aux environs de Calahorra et l’emmènent comme prisonnier à côté d'Arnedo. Là, ils demandent à Ayab de leur donner la ville, sinon ils tuent son mari. Ayab ignoré d'abord la demande mais, voyant que Lubb est sérieusement menacé, elle donne Arnedo. Lubb ibn Musa (ca 820 - 875) et Ayab se rendent à Viguera. Il est possible qu'une paix soit instaurée entre Lubb et Fortun. Al-Udri enregistre que Lubb ibn Musa (ca 820 - 875) accorde Tudela à son frère Fortun ibn Musa, après sa capture, à Tudela[128].

Avec le temps et la soumission à l’Émir Muhmmad, les différences entre les frères se sont estompées alors qu'ils préparent une nouvelle rébellion. En 871, Fortun ibn Musa (809 - 874) entame avec ses frères Lubb ibn Musa (ca 820 - 875), Mutarrif ben Musà et Ismail ben Musà (ca 830 - 889) une rébellion contre le pouvoir omeyyade car ils se sentent relégué par le gouvernement dans la Marca Superior. Selon al-Udri, chez Lubb, à Arnedo, séjourne Wanyat de Tudela (Yunus ben Zenta dans les textes d'Ibn Idarí). Celui-ci offre à Lubb de collaborer avec Fortún et Mutarrif ben Musà, qui eux-aussi habitent à Tudela, pour s'emparer de la ville. Tudela est gouvernée à cette époque par 'Abd al-Wahhan ben Mugit, surnommé Wuhayb, père du gouverneur de Saragosse. Lubb ibn Musa (ca 820 - 875) a demande à Wanyat d'aller à Tudela. Lorsque Wanyat arrive à Tudela, le gouverneur l'accueille, le libère de fers et croit une histoire d'évasion sans se douter de la trahison. Il célèbre une fête à laquelle assistent Wanyat et les Banu Qasí, Fortún et Mutarrif ben Musà. Au cours de la nuit, Fortún et Mutarrif réussissent à capturer Wuhayb et le menacent de l'assassiner. Finalement, ils prennent la forteresse et Wuhayb s'enfuit à Saragosse (entre décembre 871 et janvier 872). Al-Udri rapporte que Fortun ibn Musa se rebelle, mais est capturé par l'imam Muhammad " qui l'emprisonne avec Mutarrif ben Musà dans la prison de Duwayra à Córdoba.

Al-Udri nous dit qu'il meurt, à Tudela, le 23 mars 874[129]. Toutefois, dans la Chronique d'Albeldense, il est rapporté qu'al-Mundir, fils de Muhammad Ier, après avoir quitté Saragosse se dirige vers Tudela, que Fortunio ben Muza a tenu Tutelam castrum en 882[130]. Il est possible que la chronique d'Oviedo fasse référence à certains des fils de Fortún qui sont gouverneurs comme lui de la place.


Ibn Hazm nomme Ismail, Musa, Muhammad et Lubb, comme étant les fils de Fortun ibn Musa (809 - 874)[131] :

Ismail ibn Fortun, allié de son oncle Ismail ben Musà (ca 830 - 889) face à son cousin Muhammad ibn Lubb (845 - 898). Combattant Ababdella qui se précipite vers eux à toute vitesse avec son armée, l'oncle et son neveu fuit, Ismail ibn Fortun tombe de son cheval et est immédiatement capturé. De même, Ismail ben Musà (ca 830 - 889) est pris[132]. Le chroniqueur Albeldense rapporte qu'Ababdella, filius Jub s'allie à l'émir al-Mundhir et attaque tius suus Zmael et suus congermanus… Zmael Ibem Furtum qu'ils capturent et emprisonnent au château de Viguera, en 882. Après que Mohammed est rompu ses relations avec l'émir, Ismail est libéré. Tudela, ainsi que le château de San Esteban de Deyo reviennent à Mohammed. Al-Udri note que Muhammad ibn Lubb (845 - 898) capture Ismail ben Musà (ca 830 - 889) et ses neveux, Ismail et Lubb, en novembre 883] et les libèrent seulement après que Zaragoza, Tudela y Valtierra lui soient transférées[133].


Musa ibn Fortun.


Muhammad ibn Fortun.


Lubb ibn Fortun. Avec ses frères, il est vaincu par son cousin Muhammad ibn Lubb (ca 840 - 898), qui reprend Tudela et le château de San Esteban (Monjardín). Al-Udri nous dit que Muhammad ibn Lubb capture Ismail ibn Musa et ses neveux Ismail et Lubb. Fortun ibn Musa à Calahorra dans la nuit 15 novembre 883 les fait libèrer en échange de Zaragoza, Tudela et Valtierra[134].


Urraca est l'épouse du Roi García Íñiguez de Pampelune (ca 810 - 881). Il n’existe aucune donnée documentaire permettant de connaître sa lignée, bien qu’elle ait un fils nommé Fortún, nom pris par plusieurs membres de la dynastie Muladí des Banu Qasi. Elle est peut-être la fille de Fortun ibn Musa (décédée en 874), arrière-arrière-petite-fille paternelle de Musa ibn Musa et Assona Íñiguez et cousine de Muhammad ibn Lubb (845 - 898), le grand-père de la reine asturienne [https://fr.wikipedia.org/wiki/Urraca_de_Tol%C3%A8de Urraca de Tolède. Cette autre Urraca épouse vers 917 le roi Fruela II des Asturies et du León et lui donne deux fils, Ordoño et Ramiro. La puissance des Banu Qasi décline à la fin du IXe siècle et plusieurs membres de la famille, dont Urraca, se convertissent au christianisme.

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Aabq36

Le château de la famille musulmane Banu Qasi, San Esteban de Deyo, domine le paysage au Xe siècle.

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NOTES ET REFERENCES[]

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