Wiki Guy de Rambaud
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Vimaraperes

Statue de Vimara Peres devant la cathédrale de Porto.

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Vimara Peres est né vers 820, peut-être à Pontevedra, en Galice. Il est tué à Vimaranis (= Guimarães), en 873.

Vimara Peres est certainement l'arrière-petit-fils de Vimarano (736-765), infant du royaume des Asturies, assassiné par son frère, le roi don Fruela. Son père, le comte Don Pedro Theón de Pravia, est un important personnage de la cour et le général de la Galice. Vimara Peres est son lieutenant et combat les Maures et les Vikings. Ensemble ils fortifient et repeuplent la ligne du Minho. Vimara vit dans la seconde moitié du IXe siècle au nord-ouest de la péninsule ibérique. Vassal du Royaume des Asturies, il est envoyé au sud du Minho par Alfonso III, libérer la vallée du Douro occupée par les musulmans. Le but est de créer une ligne de défense vitale pour le royaume chrétien des Asturies.

Vimara Peres est à l'origine du repeuplement de la zone frontière entre les rivières du Minho et du Douro. Il reconquiert la ville de Porto (Portucale) en 868.

Vimara Perez est aussi le fondateur d'un petit village fortifié près de Braga, Vimaranis (dérivé de son nom), qui, avec le passage du temps, par évolution phonétique, va devenir Guimarães. Guimarães est la ville portugaise qui pour dans la mythologie nationale est le berceau du Portugal. Vimara se révolte contre le roi. Il est assassiné alors qu'il reçoit le roi.

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La vallée du Douro au Portugal.

Sa famille[]

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Le comte Vimara Peres (820-873)

Vimara Peres, appelé aussi Vimarano[1], est certainement l'arrière-petit-fils de Vimarano (736-765), infant du royaume des Asturies, assassiné par son frère, le roi don Fruela. Leurs origines princières expliquent en partie son rôle crucial et ceux de son père et de son frère dans l'histoire du royaume. Selon la Foundation for Medieval Genealogy, cette famille atteint un niveau presque inégalé au niveau importance dans le royaume de Léon. Ce rôle est symbolisé par le fait que entre 922 et 1015 pas moins de quatre des rois de León, Ordoño II, III Ordoño, Vermudo II et Alfonso V, se marient, ou ont des relations amoureuses avec des membres de la famille. Gonzalo Menéndez joue un rôle particulièrement important sous le règne du roi Ramiro II, un des monarques avec qui la famille n'a aucun lien matrimonial. Gonzalo entre en conflit sur ​​la question des invasions vikings de la Galice. Gonzalo est créé par le roi comte Vermudo II et nommé gouverneur du comté de Braga. Son fils, Menendo, tuteur du jeune roi Alphonse V lui succède. Puis il est dux de Galicia.


      • Vimarano (736 - 765), Infant du royaume des Asturies, assassiné par son frère, le roi don Fruela. Ce prince est certainement à la tête d'un complot d'aristocrates dans la tradition wisigothique[2]. Il est le père de :
        • Bermudo Vimaranez, élevé par le roi Fruela, son oncle, l'assassin de son père. Le roi Bermudo est son cousin[3].
          • Le père de Vimara, le comte Don Pedro Theón de Pravia conseille le prince Ordoño d'Oviedo (821 - 866) jusqu'en 850, notamment pendant son adolescence. Ce comte galicien est propriétaire de terres à Pontevedra[4]. Il bat des Normands sur les côtes de Galice, en 858 et 861[5]. Pedro, en 866, lors du couronnement du roi Alphonse III, à Oviedo, apparaît comme son bras droit, son homme de confiance[6]. L'Histoire de l'Espagne, dirigé par R. Menendez Pidal (Madrid, 1964), estime que ce Don Pedro est Pedro Théon, qui serait l'une des personnes les plus dignes de confiance du roi Alonso III le Grand[7]. Pedro Theón de Pravia repeuple la région de Tuy et d'Orense[8]. Ce général de la Galice[9] est le père de :
            • Vimara Peres
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Prise de Lugo par le roi Alphonse.

La Reconquista[]

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Carte du comté de Portucale.

Pedro Theón de Pravia repeuple Tuy et Orense. Ses fils conquiert Portucale et Combra. Son nom vient du Vigmar germanique ou Vigmarr, ce qui signifie célèbre bataille. Il naît certainement à Pontevedra, vers 820. Son père, Pedro Theón de Pravia, a des terres dans la région de Pontavedra. Nous ne savons rien de sa jeunesse. Il est certainement un lieutenant de son père, qui est général. Ils installent des populations chrétiennes et des soldats sur le Minho, à Tuy et à Orense, face aux Maures. Nous ne savons d'aiilleurs si c'est lui ou son père qui repeuple Tuy, en 867[11]. Vimara Peres les combat et combat aussi les Vikings qui attaquent des zones côtières.

Le comte Vimara Perez fonde la ville de Guimarães au milieu du IXe siècle. Désignée comme Vimaranes, toponyme qui trouve son origine dans Vímara. La ville est la capitale du comté de Portucalense, comté qu'il a gagné sur les Maures.

Alfonso III monte sur le trône en 866 et deux ans plus tard, lance plusieurs actions militaires afin de conquérir des régions en dehors de son contrôle. Vimara Peres, fils du comte Pedro Theon, confirme son titre de comte attribué en 763 à Saint-Jacques de Compostelle[12]. En 868, Vímara Peres libère la ville de Portucale. Portucale est en effet réoccupée, reconstruite et sans doute fortifiée sur la rive droite, en face de l'ancienne Cala romaine. Commence une période prospère pour elle. Elle est le point de départ d'une réorganisation administrative, et dans certains cas d'un repeuplement. Alfonso III le charge de repeupler Braga[13].

La reconquête permet également de restaurer l'évêché. Les évêques de Portucale sont installés dans une petite bourgade appelée Magneto (que les spécialistes font correspondre avec l'actuel Meinedo), dans la municipalité de Lousada. La sphère d'influence de Portucale va au-delà des limites de l'ancien évêché, (aussi bien au nord du rio Ave, qu'au sud du rio Douro). On commence alors à appeler ce territoire Terra Portugalense. Les frontières du territoire, peu à peu, sont élargies avec d'autres territoires (Braga, Lamego, Viseu, Terras de Santa Maria et Coimbra). Sa position charnière entre monde chrétien et musulman rend possible une époque de paix sur le territoire compris entre le Douro et le Minho.

Lucídio Vimaranes (ca 850 - après 922) et Vimara Peres sont comtes, mais nous ne savons rien de l'étendue de leur territoire qui est probablement des terras exiguës[14]. Le comte Vímara Peres se rebelle à Tuy, contre le roi à la fin de sa vie. Il n'est comte de l'embouchure du Minho, de Tuy, et de Portucale. Alors que c'est lui qui a reconquis le comté. Il s'entend depuis toujours très mal avec le roi Alfonso III . Le jeune Hermenegildo Gutiérrez (842-922) le bat et récupère les terres de Vímara Peres[15], qui est tué en 873 à Vimaranes, selon la Chronicon Laurbanense. Le comte Vimara Peres est assassiné six jours après l'arrivée du roi Alfonso III à ses côtés.

Sa descendance[]

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Mumadona Dias

Mumadona Dias (900-968)

Vimara Peres et Trudildi[16] ou Onega Garces de la maison de Pamplona, selon de site de Daniel de Rauglaudre, sont les parents de :


  • Auvidia Vimarenes se marie au comte Aloito Gutteriez Menendez. Auvidia est la fille de Vimara et Trudildi. Un suivi simple des parentés et lignages des dames nobles de ce comté conduit à Auvidia Vímaraz[17].


        • Gonçalo Mendes, Grand Duc de Portucale (925-997), marié à Ilduara Pais (925-1008), fille de Paio Gonçalves (900 -?), comte de Deza et Ermesinda Guterres de Coimbra.
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Château de Guimarães (Xe s.)

Notes et références[]

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  1. Histoire du Portugal et de son empire colonial, António Henrique R. de Oliveira Marques, Mário Soares, Traduit par Marie-Hélène Baudrillart, Karthala Editions, 1998.
  2. Chroniques asturiennes: (fin IXe siècle), Sources d'Histoire Médiévale, Yves Bonnaz, Centre national de la Recherche scientifique, 1987.
  3. Volume 2 de Asturias Ilustrada, Jose Manuel Trelles Villademoros, MAXTOR, 2010.
  4. Historia del Condado de Castilla, Volume 1, Justo Pérez de Urbel, Consejo Superior de Investigaciones Científicas, Escuela de Estudios Medievales, 1945.
  5. Revue Des Questions Historiques, Volume 8, Paul Allard, Jean Guiraud, Gaston Louis Emmanuel Du Fresne Beaucour, Nabu Press, 2012
  6. Fernán González, el héroe que hizo ã Castilla, Grandes biografías, Justo Pérez de Urbel, Espasa-Calpe, 1952.
  7. Las fronteras marítimas de Galicia, de la prehistoria a la Edad Media, Emilio González López, Ediciós do Castro, 1985.
  8. El Reino de Leon en la Alta Edad Media, Centro de Estudios e Investigación San Isidoro, Caja de Ahorros y Monte de Piedad de León, Centro de Estudios e Investigación San Isidoro, 1988.
  9. Alfonso III el Magno: último rey de Oviedo y primero de Galicia, Volume 10 de Colegio Universitario, Armando Cotarelo Valledor, Ediciones Istmo, 1933.
  10. Chroniques asturiennes: (fin IXe siècle), Sources d'Histoire Médiévale, Yves Bonna, Centre national de la Recherche scientifique, 1987.
  11. Chroniques asturiennes: (fin IXe siècle), Sources d'Histoire Médiévale, Yves Bonnaz, Centre national de la Recherche scientifique, 1987.
  12. El condado de Castilla, 711-1038: La historia frente a la la leyenda, Volume 1, Estudios de historia, Gonzalo Martínez Díez, Marcial Pons Historia, 2005.
  13. Mattoso, J., A Nobreza Medieval Portuguesa, a família e o poder, Lisbon 1994.
  14. Histoire du Portugal et de son empire colonial, António Henrique R. de Oliveira Marques, Mário Soares, Jean-Michel Massa, KARTHALA Editions, 1998.
  15. Ejército, Sociedad y Política en la Península Ibérica Entre Los Siglos VII y XI, Defensa y sociedad, Amancio Isla Frez, CSIC-Dpto. de Publicaciones, 2010.
  16. Foundation for Medieval Genealogy
  17. Revista da Faculdade de Letras: História, Universidade do Porto. Faculdade de Letras do Porto, 1998.
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