Wiki Guy de Rambaud
Advertisement

.

.

.

.

.


                                        Tokhariens


.

.

.

.

.

A324

Nobles tokhariens.

A339

Portrait d'Heraios, chef kouchan, à partir de monnaies.

Image khazars 7

Un Turc (au centre) pleurant la Bouddha entouré de Tokhariens. Grottes de Kizil, Mingoi, grotte maya, 550-600 apr. J.-C..

A327

La déesse Nüwa, d'origine tokharienne, femme du premier empereur chinois, vue par les Chinois postérieurement.

Les Tokhariens, qui se désignent sous les noms d'Arshi et Kurci[1], sont un peuple indo-européen, vivant du IIe millénaire au début du Xe siècle[2], dans le bassin aride et hostile du Tarim. Ce peuple, dont les archéologues découvrent sans cesse de nouvelles momies blondes ou rousses est d'après de nombreux auteurs en partie à l'origine de :

  • la propagation du bouddhisme en Chine et dans cette partie du monde par leurs descendants les élites kouchans[5].

Walter Bruno Henning (1908 – 1967) remarque que les différentes finalités des noms de leurs rois des Gutis ressemblent à des terminaisons dans les langues des Tokhariens, une branche d'origine indo-européenne, connue par des textes trouvés dans le bassin de Tarim (au nord-ouest de la Chine moderne) datant du VIe au VIIIe siècle CE. Walter Bruno Henning voit dans le gutien la langue indo-européenne la plus ancienne documentée. Il suggère que les Gutis ont migré vers les Tarim[6].

Tamaz V. Gamkrelidze et [Vyacheslav IvanovVyacheslav Ivanov] voient dans l'hypothèse de Henning une preuve possible pour leur proposition d'un Urheimat indo-européen au Proche-Orient[7][8].

Le bassin du Tarim est situé au nord du Tibet et du Cachemire, à l'est du Tadjikistan, au sud du Kazakhstan. Actuellement il forme la région autonome ouïgoure, ou partie occidentale du Xinjiang chinois et l'ouest du Gansu. Cette partie de l'Asie est aussi appelée Turkestan oriental ou chinois.

Leur nom vient des Tokharois, dont les Grecs savent déjà qu'ils ont émigrés du Turkestan à la Bactriane au IIe siècle, mais ils les confondent avec des Iraniens de l'Est qui participent à cette conquête[9].

La Culture d'Afanasievo est une culture de l'Altaï, datant de 2874-2469 avant l'ère chrétienne[10]. Comme elle est indo-européenne et sur la route du bassin du Tarim, on en fait l'ancêtre de la culture tokharienne et de sa langue.

La Culture d'Afanasievo succède à la culture des kourganes, elle-même considérée par Marija Gimbutas comme l'origine des peuples-indo-européens. Il n'est donc pas étonnant que le type de sépultures se retrouvent en Europe dans les culture Yamna (bords de la Mer Noire), Stog Sredny (ancêtre de la précédente), des Catacombes (steppe pontique), Poltavka (vallée de la Volga), la culture de la céramique cordée (tout le nord de l'Europe). L'idée de James Mallory comme quoi les proto-Tokhariens sont des descendants du peuple de la Culture d'Afanasievo est confirmée par la découverte de momies très anciennes dans le bassin du Tarim [11].

De leur côté, les historiens chinois voient dans les Tokhariens des ancêtres des cavaliers archers Yuezhis ou Rouzhis[12], qui vont migrer vers la Transoxiane, la Bactriane, puis le nord de l'Asie du Sud, où ils jouent un rôle dans la formation de l'empire kouchan (env. Ier – IIIe siècle)[13]. Les Yuezhis ou Rouzhis sont, selon la plupart des historiens, des Indo-Européens, probablement le peuple le plus oriental de ceux qui occupent les steppes, écrit Jean Paul Roux en 1997[14].

L'empire kouchan est créé par les Kouchan, l'une des cinq tribus des Yuezhis ou Rouzhis. Cet empire s’étend du Tadjikistan à la mer Caspienne et à l’Afghanistan et, vers le sud, à la vallée du Gange. Meredith Runion, en 2007, dans son Histoire de l'Afghanistan, nous dit que : « les Yuezhis conquièrent la Bactriane au IIe siècle avant notre ère et divisent le pays en cinq chefferies, dont l'une va devenir l'empire des Kouchans. Reconnaissant l'importance de l'unification, ces cinq tribus regroupées sous le nom de Kouchan ont leurs principaux dirigeants qui descendent des Yuezhis et donc des Tokariens[15].

Le peuple Wusun, d'autres nomades vivant dans l'ouest du Gansu est d'après Alain de Benoist proche des Yuezhis et des Tokhariens[16].

Cet avis n'est pas partagé par tous les spécialistes. Cependant, des preuves archéologiques et des textes néanmoins montrent que les Wusuns sont peut-être des Indo-Européens. Au VIIe siècle, Yan Shigu, historien et linguiste les décrit comme de type européen, ce qui l'amène à voir en eux des Tokhariens [17]. Selon les archéologues chinois, un squelette de Wusun étudié présente des caractéristiques européennes, mais métis d'asiate. C'est le cas également de six crânes du premier siècle avant J.C. trouvé à Semirech (Zhetysu). Les archéologues soviétiques les décrivent comme allant du type caucasien à eurasien[18].

Comme les momies blondes ou rousses de Tokhariens, découvertes dans le bassin du Tarim datent au moins du IIe millénaire certains auteurs pensent qu'ils sont en partie à l'origine de la civilisation chinoise. Dès 1924, Hubert Schmidt affirme que les plus anciennes cultures chinoises sont d'origines indo-européennes.

En 1926, O. Franke identifie les Tokhariens aux fondateurs de la première dynastie chinoise, la dynastie Xia (2070 BC - 1600 BC). Il met l'accent sur le rôle des tribus Hia ou Ta Hia, qu'il identifie avec les Tokhariens. Ils possèdent un mode de vie agricole et une structure sociale de type patriarcal, à la différence des peuples voisins. Leurs céramiques ressemblent à celles de la culture rubanée[19]. Le chercheur espagnol Pedro Bosch-Gimpera et d'autres spécialistes considèrent que les Rubanés, venus d'Asie Mineure, correspondent au premier peuple indo-européen qui colonise l'Europe continentale. Toutes les analyses ADN confirment cette hypothèse de liens entre ces peuples[20].

Selon le chapitre 18 du Shanhaijing, Yu le Grand, fondateur de la dynastie Xia (2070 - 1600) est le fils de Baima (= Cheval Blanc), qui est lui-même le fils de Luoming (= Chameau Brillant). Ce dernier est le descendant de Huangdi, l’Empereur Jaune, or cette divinité est l’ancêtre mythique d’un peuple que les Chinois appellent les Quanrong. Ces hommes, souvent cités dans les inscriptions de la dynastie Shang, sont des Tokhariens. Toutes ces données rattachent Yu aux Tokhariens. Il fond des chaudrons, activité liée aux Tokhariens à cette époque[21].

La Geste de Yu donne au premier empereur elle-aussi des origines barbares tokhariennes[22].

Après la guerre contre les Xiongnu du Nord, les Tokhariens migrent à l'extérieur du bassin du Tarim, et les deux langues indo-européennes des langues des Tokhariens sont supplantées par les langues turques des Ouïghours[23], après le IXe siècle[24].

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

UN PEUPLE INDO-EUROPÉEN EN CHINE[]

.


Leur nom[]

.

A328

Momie blonde

L'ethnogenèse des Tokhariens est trop lointaine pour que l'on puisse avoir des témoignages et détails précis. Ils quittent la partie européenne du corridor des steppes eurasien certainement bien avant le IIe millénaire BC[25]. Ils se désignent eux-mêmes sous les noms d'Arshi et Kurci[26], sont un peuple indo-européen, vivant du IIe millénaire au début du Xe siècle[27], dans le bassin du Tarim. Leur nom actuel leur vient des Tokharois, dont les Grecs savent déjà qu'ils ont émigrés du Turkestan à la Bactriane au IIe siècle, en réalité des Iraniens de l'Est[28].

En effet, les Tokhariens (que l'on nomment les Agnéens et les Koutchéens qui parlent le tokharien A et B) ne correspondent pas aux Tokharoi qu'évoquent les textes anciens. L'appellatif est ambigu[29]. On va considérer très longtemps les Tokharoi pour un peuple de langue iranienne, du groupe saka (scythe), sur la foi des anciens du fait de Strabon. Il explique que les Tokhariens - conjointement avec les Assianis, les Passianis et Sakaraulis - prennent part à la destruction de la royaume gréco-bactrien vers 150 avant J.C.[30]. C'est vrai, mais ce sont des peuples différents !

Ces Tokhariens sont identifiés avec les Yuezhis et les peuples kouchans. De nombreux chercheurs affirment que les premiers Yuezhis parlent une langue tokharianne. Cependant il n'y a pas de consensus[31]. Le terme géographique Tokharistan se réfère généralement à la Bactriane du premier millénaire.

Certaines preuves, comme les momies, les fresques, les écrits des Chinois, démontrent que la majorité des Tokhariens ont les cheveux blonds ou roux et les yeux bleus ou verts[32].

.

.

.

.

.

Archéologie[]

.

A331

Nobles tokhariens (VIe s.)

A

Plaid découvert en Asie centrale (1200 - 700 BC).

Dans son Essai sur l'inégalité des races humaines, Arthur de Gobineau décrit les flux migratoires des peuples indo-européens en Orient et relève que :

vers l'année 177 av. J. C., on rencontrait de nombreuses nations blanches à cheveux clairs ou roux et aux yeux bleus, installées sur les frontières occidentales de la Chine. Les scribes du Céleste Empire, auxquels nous devons de connaître ce fait, citent cinq de ces nations… Les deux plus connues sont les Yüeh-chi et les Wu-suen. Ces deux peuples habitaient au nord du Hwang-ho, aux confins du désert de Gobi… De même, le Céleste Empire avaient pour sujets, au sein de ses provinces du Sud, des nations aryennes-hindoues, immigrées au début de son histoire[33].

Les Yüeh-chi et les Wu-suen sont les Yuezhis et les Wusun. Cependant la récupération des écrits de Gobineau par les nazis peut amener à avoir des doutes sur ses conclusions.

Mais des expéditions, menées par l'Anglais Aurel Stein (1862 - 1943), découvrent des manuscrits, des tablettes de bois, et des documents en Asie centrale au cours des années 1920 et 1930. C'est Stein qui découvre les manuscrits perdus en langues tokhariens du bassin du Tarim[34].

Les Allemands Albert Grünwedel, directeur de la section indienne du musée de Berlin et Albert von Le Coq, organisent d'autres expéditions. Au nord-ouest de la Chine, dans le Xinjiang, Le Coq découvre quelques peintures dans des grottes et les attribue aux Indo-Européens. Le Coq écrit que : Les représentations de figures avec des yeux bleus, des cheveux roux et des épées en croix ressemblent à l'art franc. Les hommes ont des des visages d'un type prononcé européen. Nous établissons aussi ce lien par la langue aryenne employée dans leurs manuscrits[35].

Bien entendu d'autres archéologues vont les suivre, dont Français Paul Pelliot, des Russes, des Américains et des Japonais. Ils découvrent des ruines et de grottes datant des Tokhariens de l'époque bouddhique (Ier millénaire). Sans parler de la découverte des momies relativement récentes et d'une étude plus approfondie des textes chinois anciens.

.

.

.

.

.

Les langues tokhariennes[]

.

A330

Ecriture tokharienne.

A323

Les principales langues indo-européennes.

Le tokharien ou Agni-Kuči est une langue, récemment découverte, parlée à une date très reculée dans le Turkestan[36]. Les Tokhariens semblent avoir parlé à l'origine deux langues distinctes indo-européennes, l'une orientale, la A, l'agnéen, et l'autre occidentale, la B, le koutchéen, qui est parlée dans la région de Kuca (= Koucha) et qui va finir par supplanter l'autre. Il est vrai que la A devient proche des proto-langues turques du fait de l'immigration des peuples turcs à partir de IIe siècle BC[37].

Le koutchéen et l'agnéen sont des langues étroitement apparentées, mais elles sont trop différentes pour être mutuellement intelligibles par leurs locuteurs. Il y a autant de différences entre elles qu'entre l'italien et le roumain[38].

Les plus anciens manuscrits remontent au Ve siècle BC, mais l'essentiel des manuscrits trouvés remonte aux VIIe - VIIIe siècles. Ils sont rédigés sur du papier, invention venue de Chine au début de notre ère, mais leur présentation est de type indien.

En 1908, les indianistes Émile Sieg et Wilhelm Siegling prouvent le caractère indo-européen de cette langue et les déchiffrent. Elle est très proche du hittite, mais aussi de langues indo-européennes occidentales. En latin, en irlandais ancien et en tokharien :

  • "Père" se dit "pater", "athir" et "pacer";
  • "Mère" se dit "mater", "mathir" et "macer";
  • "Frère" se dit "frater", "brathir" et "procer";
  • "Sœur" se dit "soror", "siur" et "ser";
  • "Chien" se dit "canis", "cu" et "ku".

Les Chinois, pour désigner le chien, utilisent le terme kuan, qui est quasiment le seul et unique mot de leur langue qui ressemble au latin canis ou à l'italien cane, sans doute parce que le chien domestique à été introduit dans leur société par des populations indo-européennes, qui ont laissé une trace de cette transmission dans le nom de l'animal[39]. Alexander Lubotsky dans Tocharian Loan Words in Old Chinese : Chariots, Chariot Gear and Town Building montre que des mots de prêt tokhariens en chinois ancien : chariots, engrenages, place forte correspondent au rôle des Indo-Européens dans la civilisation chinoise naissante[40].

Georges-Jean Pinault dans Tocharian Languages and Pre-Buddhist Culture, montre à partir du lexique de cette langue les liens culturels des Tokhariens avec d'autres peuples nomades de la steppe, notamment des peuples altaïques[41]. Le tokharien disparaît avec l'arrivée des peuples turcophones (en particulier les Ouïghours), au Xe siècle.

.

.

.

.

.

Les momies du Tarim[]

.

A325

Loulan, momie Tokharienne rousse de Xinjuang.

Dans le bassin du Tarim, les proto-Tokhariens sont en contact avec les Iraniens, dans les steppes de l'Asie Centrale, et côtoient des Finno-Ougriens. La découverte récente des momies du bassin du Tarim, à partir des années 1980, vieilles de 2000 à 4000 ans, jette un très intéressant éclairage sur leur lointain passé. Elle montre que cette présence re+² des cheveux blonds à châtains clairs. Ils ne sont pas imberbes contrairement aux populations mongoloïdes, comme d'ailleurs des représentations plus tardives de Tokhariens dans la région[42].

Les momies portent les mêmes vêtements que les Tokhariens vivant au Ier millénaire ap. J.-C.. Les traits du visage se ressemblent, les objets funéraires aussi[43].

Dans cette région des centaines de pyramides chinoises, gros des tumulus. Certains chercheurs pensent qu'elles nous viennent des Tokhariens. C'est là l'équivalent des kurgans de leur région d'origine.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

LE RÔLE DES TOKHARIENS DANS L'HISTOIRE[]

.


Les premiers royaumes[]

.

A329

Cavaliers tokhariens.

Serge Papillon écrit que a population se concentre surtout dans les oasis du nord du bassin du Tarim. Mais d'est en ouest, les villes actuelles de Hami, de Tourfan, de Karachahr, de Koutcha, d'Aksu et de Kachgar correspondent à d'anciens royaumes. Il n'y a presque jamais eu d'État unifié dans cette région, à cause de sa grande étendue et de la difficulté de voyager d'une oasis à une autre. Des royaumes sont présents au sud du bassin, mais au cours du premier millénaire, ils ont périclité, victimes de l'avancée du désert[44].

Dans cette région, se trouve à son apogée le plus important royaume du bassin du Tarim, de loin le plus peuplé, que l'on peut appeler le Koutchi. Le tokharologue Douglas Q. Adams estime qu'au VIIe siècle, avec les États vassaux, il est d'une superficie égale au Népal et qu'il comprend environ 450.000 habitants, soit autant que l'Angleterre à la même époque. Dans les textes chinois, sa capitale est appelée Yiluolu. La circonférence de cette ville est d'un peu moins de 10 kilomètres.

.

.

.

.

.

La dynastie Xia[]

.

A336

Tang Taizong et ses chevaux

Les annales chinoises décrivent les Tokhariens comme des gens aux cheveux roux, aux yeux bleus, qui ressemblent à des singes. Le recoupement de toutes les indications sur leur type physique confirme qu’il s’agisse d’hommes grands, aux cheveux et aux visages clairs, au visage fin et au nez droit. La tradition de ces peuples place leurs lointaines origines dans une contrée mystérieuse, située au nord du monde[45].

En 1924, Hubert Schmidt affirme que les plus anciennes cultures chinoises sont d'origines indo-européennes. En 1926, O. Franke identifie les Tokhariens aux fondateurs de la première dynastie chinoise, la dynastie Xia (2070 BC - 1600 BC). Il met l'accent sur le rôle des tribus Hia ou Ta Hia, qu'il identifie avec les Tokhariens, qui possèdent un mode de vie agricole et une structure sociale de type patriarcal, à la différence des peuples voisins. Leurs céramiques ressemblent à celles de la culture rubanée[46].

Le chercheur espagnol Pedro Bosch-Gimpera et d'autres spécialistes considèrent que les Rubanés, venus d'Asie Mineure, correspondent au premier peuple indo-européen qui colonise l'Europe continentale. Toutes les analyses ADN confirment cette hypothèse de liens entre les peuples[47]. Selon le chapitre 18 du Shanhaijing, Yu le Grand, fondateur de la dynastie Xia (2070 BC - 1600 BC) est le fils de Baima (= Cheval Blanc), qui est lui-même le fils de Luoming (= Chameau Brillant). Ce dernier est le fils de Huangdi, l’Empereur Jaune, or cette divinité est l’ancêtre mythique d’un peuple que les Chinois appellent les Quanrong. Ces hommes, souvent cités dans les inscriptions de la dynastie Shang, sont des Tokhariens. Toutes ces données rattachent Yu aux Tokhariens. Il fond des chaudrons, activité liée aux Tokhariens à cette époque[48]. La Geste de Yu donne au premier empereur elle-aussi des origines barbares, soient tokhariennes, soient miaos[49]. F. von Richthofen montre les liens entre l'astronomie de certains royaumes ou républiques indo-européennes et les premières civilisations chinoises[50].

.

.

.

.

.

Huangdi[]

.

A337

Reconstitution d'un char tokharien.

Les Chinois attribuent à Huangdi l’invention de l’architecture, des chars, de la monnaie, de la métallurgie... Les Agnéens comme les Koutchéens utilisent des monnaies d’or, d’argent et de cuivre. Les tokhariens du royaume du Koutchi travaillant le fer et la fonte… Certains textes très anciens parlent de leurs forteresses dont la construction a mobilisé des moyens importants.

Serge Papillon[51] pense que des éléments du mythe de Huangdi rappellent celui du dieu du Tonnerre des Tokhariens, Ylaiñäkte. Sous le nom de Fenglong, créature à corps de serpent maître du tonnerre et de la pluie, Huangdi réside également dans le marais du tonnerre.

Ylaiñäkte correspond à d'autres divinités indo-européennes, telles que le dieu germanique Wotan, le dieu grec Apollon ou le dieu celtique Lug. Ainsi, Huangdi combat Chiyou, créature parfois représentée avec un corps de serpent, à un endroit appelé la Source du talus, comme Apollon tue le serpent Python d'une source de Delphes. Le mont Kunlun, situé au sud-ouest de l’actuelle province du Xinjiang, est une montagne sacrée des Tokhariens.

L’adoption de Huangdi par les Chinois est assez tardive. Il ne figure pas dans le Shu jing, ouvrage rassemblant des textes datant du XIe au VIIe BC. Ce livre fait commencer l’histoire de la Chine avec Yao et Shun.

Le terme di de Huandi s'applique originellement aux dieux célestes. Le premier empereur des Qins l'a fait rentrer dans son nom et depuis il a pris le sens d'empereur. Cette caractéristique de Huangdi est encore indo-européenne, conclut l'étude Influences tokhariennes sur la mythologie chinoise, du Dept. of East Asian Languages and Civilizations, University of Pennsylvania, 2004[52].

.

.

.

.

.

Les bronzes tokhariens[]

.

A333

Plat en or avec des triskèles (site de Jinsha, 1000 BC).

Un nom chinois du bronze, qiaotao, rappelle le grec chalkos. Yu le Grand, le fondateur de la dynastie Xia (2070 BC - 1600 BC) dans les textes chinois fond des chaudrons en bronze, or l'âge du bronze ne commence en Chine qu'après 1700 BC. Son fils Qi et son ancêtre Huangdi sont présentés comme des fondeurs. Il fabrique selon les textes anciens chinois neuf chaudrons en bronze, qui vont devenir les symboles du pouvoir des empereurs de la Chine antique. Or les chaudrons sont également emblématiques des populations nomades de l'Asie centrale.

La Chine des Shang possède comme celle des Xia une culture avancée, différente de la civilisation chinoise postérieure. Le travail du bronze et la construction et l'emploi des chars peuvent amener à penser que par les Tokhariens les techniques hittites et indo-européennes sont devenues chinoises.

.

.

.

.

.

Les chars tokhariens[]

.

A332

Char dans un kurgan.

Un terme désignant la roue, reconstitué sous la forme kolo, évoque immédiatement le slave kolo, ou le vieux-prussien kelan. Or chez les tokhariens la roue c'est aussi le char. L'archéologue Victor Mair trouve à Qizilchoqa les restes d'une roue de chariot composée de trois planches. Ce modèle de roue est similaire à celui utilisé des milliers de kilomètre de là au IIIe BC, dans les steppes d'Ukraine. Les chariots de bois à roue à rayon sont apparus... en Ukraine vers 2000 BC et ne vont gagner la Chine que huit siècles plus tard.

Oswald Spengler souligne l'importance capitale de l'introduction du char de guerre par les Indo-Européens du temps de la dynastie Chou (1111 - 268 BC)[53]. Nous avons vu qu'en chinois ancien le mot char vient du tokharien[54]. A l'origine, c'est la domestication du cheval, l'avancée technologique que représente l'élaboration de la roue et, dans son sillage, la mise au point du char qui rendent les migrations possibles des Indo-Européens[55]. David W. Anthony, de l'University of Pennsylvania Museum, étudie la civilisation des kurgans dans le corridor des steppes et retrouve des restes des chars, de mors et de harnaiss vieux de plus de quatre millénaires, liés à ces migrants venus d'Europe[56]. Dans The horse, the wheel, and language, How Bronze-Age Riders From the Eurasian Steppes Shaped the Modern World, David W. Anthony montre qu'après la domestication du cheval les chariots à roues pleines, permettent aux Proto-Indo- Européens de se déplacer dans les steppes et avec les rayons des roues des chars de guerre de répandre leur culture encore plus loin[57].

.

.

.

.

.

L'empire kouchan (Ier–IIIe siècle)[]

.

A338

Tête de guerrier Yue-Zhi (Khalchayan-Ouzbékistan)

Julius Evola écrit :

Les civilisations asiatico-orientales nous apparaissent déjà comme crépusculaires et hybrides, aussi bien spirituellement qu’ethniquement. Ce qu’elles recèlent de vraiment grand et de lumineux provient en fait de l’action initiale civilisatrice de noyaux appartenant à la race dominatrice nordico-occidentale ayant jadis essaimé jusque-là [58].

Julius Evola a encore en 1941 une conception du monde basée sur la supériorité de la race blanche. Nous avons vu en Chine ce qu'il en est des influences indo-européennes sur les deux premières dynasties. La Chine d'il y a 3/4000 ans n'est pas moins civilisé que l'Europe à l'époque protohistorique. En ce concerne l'Inde les propos d'Evola sont moins dénués de sens, même si le système des castes va ralentir la disparition des gênes des conquérants.

Les historiens chinois voient dans les Tokhariens des ancêtres des cavaliers archers Yuezhis ou Rouzhis[59], qui vont migrer vers la Transoxiane, la Bactriane, puis le nord de l'Asie du Sud, où ils ont joué un rôle dans la formation de l'empire kouchan (env. Ie – IIIe siècle)[60]. Les Yuezhis ou Rouzhis sont, selon la plupart des historiens, des Indo-Européens, probablement le peuple le plus oriental de ceux qui occupent les steppes, écrit Jean Paul Roux en 1997[61].

L'empire kouchan est créé par les Kouchan, l'une des cinq tribus des Yuezhis ou Rouzhis. Cet empire va s’étendre du Tadjikistan à la mer Caspienne et à l’Afghanistan et, vers le sud, à la vallée du Gange. Runion, Meredith, en 2007, dans son Histoire de l'Afghanistan, nous dit que les Yuezhis conquièrent la Bactriane au deuxième siècle avant notre ère et divisent le pays en cinq chefferies, dont l'une va devenir l'empire des Kouchans. Reconnaissant l'importance de l'unification, ces cinq tribus regroupées sous le nom de Kouchan ont leurs principaux dirigeants qui descendent des Yuezhis et donc des Tokariens[62].

.

.

.

.

.

La propagation du bouddhisme[]

.

A330.

Deux moines bouddhistes, l'un Tokharien, l'autre asiatique.

Le livre de Han présentent deux versions de la façon dont le bouddhisme est entré dans la Chine des Han, la voie maritime ou terrestre par la Route de la Soie. L'hypothèse route maritime, développée par Paul Pelliot, veut faire croire que cette religion s'est installée en premier dans le sud de la Chine. L'hypothèse de la voie terrestre, émise par Tang Yongtong (1893 - 1964), président le l'université de Pékin, constate que le bouddhisme est diffusé vers l'est par les Yuezhi (= Tokhariens) et est initialement pratiqué dans l'ouest de la Chine. [Rong Xinjiang Le White Horse Temple (= Baima Si)] à Luoyang, province du Henan, est le premier temple bouddhiste en Chine, érigée par l'empereur Mingdi en l'an 68.

L'historien Rong Xinjiang réexamine les hypothèses terrestres et maritimes à travers un examen pluridisciplinaire de découvertes et des recherches récentes, y compris les textes bouddhistes du Gandhara, et conclut :

Le point de vue que le bouddhisme a été transmis à la Chine par la voie maritime n'est pas relativement convainquant. Certains documents et arguments ne sont pas suffisamment rigoureux. La théorie la plus plausible est que le bouddhisme a commencé à partir du Grand nord-ouest de l'Inde yuezhi (aujourd'hui l'Afghanistan et le Pakistan) et a pris les routes terrestres pour atteindre la Chine des Han. Après son entrée en Chine, le bouddhisme mélangé avec le taoïsme chinois précoce et les arts traditionnels ésotériques et de son iconographie recevait un culte aveugle[63].

D'autres spécialistes parlent de la propagation du bouddhisme en Chine et dans cette partie du monde par leurs descendants les élites kouchans[64].

.

.

.

.

.

Descendance des Tokhariens[]

.

Ask1

Jeune Fille Ouïghoure du Xinjiang.

Peu après l'an 400, un voyageur chinois, Zhimeng, raconte que dans la ville de Koutcha, il y a des hautes tours et des pavillons à plusieurs étages. Ils sont décorés d'or et d'argent. Les Chinois sont éblouis par la magnificence du palais royal, dont les salles sont grandes et imposantes et enrichies de langgan, d'or et de jade. Le langgan est une variété de jade rouge, que les populations du bassin du Tarim livrent aux Chinois dès l'Antiquité.

De toutes ces resplendissantes cités, il ne reste absolument plus rien. Bien plus que le déclin de la route de la soie, c'est l'épuisement des ressources naturelles qui entraîne le déclin du bassin du Tarim[65].

Des analyses ADN réalisées et des comparaisons génétiques montrent que des membres de l'ethnie turque ouïgoure du Xinjiang, aux traits mi-mongoloïdes, mi-caucasoïdes ont des origines en partie indo-européennes métis. On rencontre chez eux des blonds et des roux aux yeux bleus et les Ouïgours sont peu bridés comparés aux membres des ethnies voisines. Des traits très européens se retrouvent chez certains membres de la population ouïghoure actuelle[66].

Mans le mythe de l'origine des Köktürks, il est question de métissage. Une légende parle d'une caverne et leurs ancêtres épousèrent des femmes du dehors. Cette caverne est située au nord de Tourfan, ancien territoire tokharien.

Les brahmanes indiens sont génétiquement semblables aux Européens et des études génétiques démontrent de nettes différences dans les castes. Plusieurs études prouvent que les gens des degrés les plus élevés du système de caste indien sont plus étroitement apparentés aux Européens qu’aux Asiatiques.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

NOTES ET RÉFÉRENCES[]

.

  1. Nouvelle école, n° 49, Alain de Benoist, Les indo-européens, Editions du labyrinthe 1997.
  2. Nouvelle école, n°49, Alain de Benoist, Les indo-européens, Editions du labyrinthe 1997, p.36.
  3. Ancient DNA from European Early Neolithic Farmers Reveals Their Near Eastern Affinities.
  4. Runion, Meredith L., The history of Afghanistan. Westport: Greenwood Press 2007. p.46 et Liu, Xinrui, Adas, Michael. Agricultural and pastoral societies in ancient and classical history. Philadelphia: Temple University Press 2001. p.156.
  5. The 3,800-year-old Europoid mummies of China, the bringers of Buddhism to Asia, by James Mayfield (Chairman, European Heritage Library)
  6. Henning, W.B. (1978). The first Indo-Europeans in history In Ulmen, G.L. Society and History, Essays in Honour of Karl August Wittfogel. The Hague: Mouton. pp. 215–230. ISBN 978-90-279-7776-2.
  7. Gamkrelidze, TV ; Ivanov, VV (1989). Первые индоевропейцы на арене истории: прототохары в Передней Азии (Les premiers Indo-Européens dans l'histoire: les proto-Tocharians en Asie Mineure). Journal of Ancient History (1): 14-39.
  8. Gamkrelidze, TV; Ivanov, VV (2013). Индоевропейская прародина и расселение индоевропейцев: полвека исследований и обсуждений (la patrie indo-européenne et les migrations: un demi-siècle d'études et de discussions). Journal of Language Relationship. 9 : 109-136.
  9. Nouvelle école, n°49, Alain de Benoist, Les indo-européens, Editions du labyrinthe 1997.
  10. S. Svyatko. New Radiocarbon Dates and a Review of the Chronology of Prehistoric Populations from the Minusinsk Basin, Southern Siberia, Russia. Radiocarbon 2009.
  11. Dialogues d'histoire ancienne, Volume 166, Annales littéraires de l'Université de Besançon, CNRS, Institut des sciences et techniques de l'Antiquité Besançon, Presses Univ. Franche-Comté 1998.
  12. Runion, Meredith L., The history of Afghanistan. Westport: Greenwood Press 2007. p.46 et
  13. Runion, Meredith L.,The history of Afghanistan. Westport: Greenwood Press 2007. p.46 et Liu, Xinrui, Adas, Michael. ed. Agricultural and pastoral societies in ancient and classical history. Philadelphia: Temple University Press 2001. p.156.
  14. Roux Jean-Paul, L'Asie Centrale, Histoire et civilisations, Fayard, 1997.
  15. Runion, Meredith L. (2007). The history of Afghanistan. Westport: Greenwood Press. p.46 et Liu, Xinrui (2001). Adas, Michael. ed. Agricultural and pastoral societies in ancient and classical history. Philadelphia: Temple University Press.
  16. Nouvelle école, n°49, Alain de Benoist, Les indo-européens, Editions du labyrinthe 1997, p.36.
  17. Yu, Taishan. A Study of History Saka, Sino-platoniciens Papers, numéro 80. Université de Pennsylvanie 1998, p.141-142 et Livre de Han.
  18. Skulls of Usun Time.
  19. Vu de droite: anthologie critique des idées contemporaines, Alain de Benoist, Editions du labyrinthe, 2001.
  20. Ancient DNA from European Early Neolithic Farmers Reveals Their Near Eastern Affinities
  21. Influences tokhariennes sur la mythologie chinoise, Volume 136 de Sino-Platonic papers, Dept. of East Asian Languages and Civilizations, University of Pennsylvania, 2004.
  22. La grande muraille de Chine: Histoire et évolution d'un symbole, Recherches asiatiques, Guy Boiron, L'Harmattan, 2011.
  23. Watson, Burton. Trans. 1993. Records of the Grand Historian of China: Han Dynasty II. Translated from the Shiji of Sima Qian. Chapter 123: The Account of Dayuan, Columbia University Press.
  24. Nouvelle école, n° 49, Alain de Benoist, Les indo-européens, Editions du labyrinthe 1997.
  25. Bernard Sergent, Les Indo-Européens, Payot & Rivages 1995, p.410.
  26. Nouvelle école, n°49, Alain de Benoist, Les Indo-européens, Editions du labyrinthe 1997.
  27. Nouvelle école, n°49, Alain de Benoist, Les indo-européens, Editions du labyrinthe 1997, p.36.
  28. Nouvelle école, n°49, Alain de Benoist, Les indo-européens, Editions du labyrinthe 1997.
  29. Tôzai, n° 2/1997, Tôzai, Orient et Occident, Collectif, Jean-Pierre Levet, Presses Univ. Limoges, 1998.
  30. 11-8-1)
  31. Through the Jade Gate to Rome : A Study of the Silk Routes during the Later Han Dynasty, 1st to 2nd Centuries CE, pp. 310–312. (2009). John E. Hill. BookSurge, Charleston, South Carolina.
  32. The 3,800-year-old Europoid mummies of China, the bringers of Buddhism to Asia, by James Mayfield (Chairman, European Heritage Library)
  33. Arthur de Gobineau, Saggio sulla disuguaglianza delle razze umane, Rizzoli, Milano 1997.
  34. Wang, Helen (ed.); Perkins, John (ed.) (2008). Handbook to the Collections of Sir Aurel Stein in the UK. British Museum.
  35. von Le Coq, Albert (1928), Barwell, Anna, trans., ed., Buried Treasures of Chinese Turkestan: An Account of the Activities and Adventures of the Second and Third German Turpan Expeditions, London: George Allen & Unwin, 1985, OUP.
  36. Nouvelle école, n°49, Alain de Benoist, Les indo-européens, Editions du labyrinthe 1997.
  37. Watson, Burton. Trans. Records of the Grand Historian of China: Han Dynasty II. Translated from the Shiji of Sima Qian. Chapter 123: "The Account of Dayuan," Columbia University Press. 1993.
  38. Serge Papillon, Les Tokhariens..
  39. Les Indo-Européens dans la Chine antique.
  40. Etudes indo-européennes, Volume 16, institut d'études indo-européennes de l'Université Jean Moulin (Lyon III), 1999.
  41. Etudes indo-européennes, Volume 16, institut d'études indo-européennes de l'Université Jean Moulin (Lyon III), 1999.
  42. Les Indo-européens: faits, débats, solutions, Civilisations et cultures, Iaroslav Lebedynsky, Errance, 2006.
  43. Dialogues d'histoire ancienne, Volume 166, Annales littéraires de l'Université de Besançon, CNRS, Institut des sciences et techniques de l'Antiquité Besançon, Presses Univ. Franche-Comté 1998.
  44. Serge Papillon, Les Tokhariens.
  45. Jean Vertemont, Dictionnaire des mythologies indo-européennes, Faits et Documents 1997.
  46. Vu de droite: anthologie critique des idées contemporaines, Alain de Benoist, Editions du labyrinthe, 2001.
  47. Ancient DNA from European Early Neolithic Farmers Reveals Their Near Eastern Affinities
  48. Influences tokhariennes sur la mythologie chinoise, Volume 136 de Sino-Platonic papers, Dept. of East Asian Languages and Civilizations, University of Pennsylvania, 2004.
  49. La grande muraille de Chine: Histoire et évolution d'un symbole, Recherches asiatiques, Guy Boiron, L'Harmattan, 2011.
  50. Vu de droite: anthologie critique des idées contemporaines, Alain de Benoist, Editions du labyrinthe, 2001.
  51. Serge Papillon, Les Indo-Européens.
  52. Influences tokhariennes sur la mythologie chinoise, Volume 136 de Sino-Platonic papers, Dept. of East Asian Languages and Civilizations, University of Pennsylvania, 2004.
  53. Oswald Spengler, Reden und Aufsätze, Monaco 1937, p. 151.
  54. Alexander Lubotsky dans Tocharian Loan Words in Old Chinese : Chariots, Chariot Gear and Town Building, Leiden Umveisity 1998.
  55. Voix du septentrion: le scandinave, Christophe Bord, L'Harmattan, 2010
  56. Horseback Riding and Bronze Age Pastoralism in the Eurasian Steppes, David W. Anthony, de l'University of Pennsylvania Museum
  57. The horse, the wheel, and language, How Bronze-Age Riders From the Eurasian Steppes Shaped the Modern World, David W. Anthony. Princeton University Press 2008.
  58. Julius Evola, Eléments pour une éducation raciale, Pardès 1941.
  59. Runion, Meredith L., The history of Afghanistan. Westport: Greenwood Press 2007. p.46.
  60. Runion, Meredith L.,The history of Afghanistan. Westport: Greenwood Press 2007. p.46 et Liu, Xinrui, Adas, Michael. ed. Agricultural and pastoral societies in ancient and classical history. Philadelphia: Temple University Press 2001. p.156.
  61. Roux Jean-Paul, L'Asie Centrale, Histoire et civilisations, Fayard, 1997.
  62. Runion, Meredith L. (2007). The history of Afghanistan. Westport: Greenwood Press. p.46 et Liu, Xinrui (2001). Adas, Michael. ed. Agricultural and pastoral societies in ancient and classical history. Philadelphia: Temple University Press.
  63. Rong Xinjiang, 2004, Land Route or Sea Route? Commentary on the Study of the Paths of Transmission and Areas in which Buddhism Was Disseminated during the Han Period, tr. by Xiuqin Zhou, Sino-Platonic Papers 144, pp. 26–27.
  64. The 3,800-year-old Europoid mummies of China, the bringers of Buddhism to Asia, by James Mayfield (Chairman, European Heritage Library)
  65. Serge Papillon, Les Tokhariens.
  66. Les Indo-européens: faits, débats, solutions, Civilisations et cultures, Iaroslav Lebedynsky, Errance, 2006.

.

.

.

.

.

Bibliographie[]

.

  • Baldi, Philip. 1983. An Introduction to the Indo-European Languages. Carbondale. Southern Illinois University Press.
  • Barber, Elizabeth Wayland. 1999. The Mummies of Ürümchi. London. Pan Books.
  • Robert Beekes. 1995. Comparative Indo-European Linguistics: An Introduction. Philadelphia. John Benjamins.
  • Hemphill, Brian E. and J.P. Mallory. 2004. "Horse-mounted invaders from the Russo-Kazakh steppe or agricultural colonists from Western Central Asia? A craniometric investigation of the Bronze Age settlement of Xinjiang" in American Journal of Physical Anthropology vol. 125 pp 199ff.
  • Lane, George S. 1966. "On the Interrelationship of the Tocharian Dialects," in Ancient Indo-European Dialects, Henrik Birnbaum and Jaan Puhvel. Berkeley. University of California Press.
  • Walter, Mariko Namba 1998 Tocharian Buddhism in Kucha: Buddhism of Indo-European Centum Speakers in Chinese Turkestan before the 10th Century C.E. Sino-Platonic Papers No. 85. October, 1998.
  • Xu, Wenkan 1995 "The Discovery of the Xinjiang Mummies and Studies of the Origin of the Tocharians" The Journal of Indo-European Studies, Vol. 23, Number 3 & 4, Fall/Winter 1995, pp. 357–369.
  • Xu, Wenkan 1996 "The Tokharians and Buddhism" In: Studies in Central and East Asian Religions 9, pp. 1–17. [1]
  • Zuev, Ü.A. 2002, Early Türks: Outline of history and ideology, Almaty, "Daik-Press"

.

.

.

.

.

Liens[]

.

Advertisement