Wiki Guy de Rambaud
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                        D'Æmilius de Laon à Eudes d'Aquitaine


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Arc15

Fasti consulareslistant plusieurs membres de la gens Aemilii.

Céline

Sainte Céline, femme du comes Æmilius de Laon. Naissance de saint Remi.

Arc1

Généalogie d'Æmilius de Laon à Loup d'Aquitaine, selon Christian Settipani[1].

A11

Le royaume du Gallo-Roman Syagius.

Loup de soissons

Saint Loup, treizième évêque de Soissons (475 - 532).

Arc4

Le royaume des Francs en 567 après la division du royaume de Paris.

Loup de limoges

Saint Loup de Limoges (ca 595 - après 637).


Une famille issue de la noblesse sénatoriale en Champagne


Le père de Remi de Reims (436 - 532)[2] est le comes gallo-romain gouverneur de Laon[3]. Cet Æmilius de Laon[4], est-il un membre de la gens Æmilii, l’une des familles les plus importantes et anciennes de l’histoire romaine ?

Le père de Remi de Reims (436 - 532), l'un des patrons catholiques de l'archidiocèse de Reims, en Champagne, est le comes gallo-romain, gouverneur de Laon[5].

Leur avenir, en tant que Romains et chrétiens, est incertain dans la dernière enclave de l'Empire, le royaume d'Ægidius et Syagrius (457-486). Néanmoins on assiste à la fusion des élites gallo-romaines et barbares (Ve -XIIe s.). Les élites gallo-romaines deviennent des cadres traditionnels compétents et nous allons voir le rôle de l'Église latine qui est, en elle-même, le triomphe d'une caste aristocratique romaine. Nous allons voir aussi, avec les Æmilius, qu'en Gaule du Nord, la panique fait refluer la majeure partie de la noblesse sénatoriale vers le sud du pays[6].

Ces descendants d'Æmilius de Laon à Eudes d'Aquitaine sont le fruit des recherches de Settipani[7], juste complété par quelques autres sources.


I. Æmilius de Laon (380 - 458) est comes gallo-romain[8]. Dans La Noblesse du Midi carolingien, Christian Settipani nous dit qu'il est vir nobilis à Laudunum (= Laon), forteresse dépendant de la cité de Reims[9]. C'est un chef militaire gallo-romain, tout à la fois juge et administrateur du pagus' ou comitatus de Laon. On sait du fait du testament de Remi qu'il possède de vastes domaines fonciers en particulier dans le Portien, autour de Rethel et d’Asfeld et dans le pagus de Laon, notamment l’important domaine de Lavergny, près de la voie gallo-romaine[10]. Son épouse, Cilinia de Laon (ca 390-458) est d'une famille sénatoriale de ce lieu[11]. La Wikipedia polonaise la dit soit fille de Syagrius, le roi romain de Soissons, qui a l'âge d'être son fil ou fille de Jovin de Reims, pourtant mort dès 370. La Wikipedia anglophone la dit, fille de l'évêque de Soissons, sans nous donner son nom et de sources. Pourtant, la même encyclopédie nous dit que c'est Genebald (470-550), mari de sa petite-fille qui va être le premier évêque de Laon. Æmilius et Cilinia de Laon (390-458) sont les parents entre autres de Æmilius II, qui suit.


II. Æmilius II de Laon (430 - 508) est marié à Hilaria (° 455), fille d'Hilarius de Tonnerre, sénateur et patrice de Bourgogne, fondateur de l’Abbaye de Moutiers-Saint-Jean et Quita, très noble et richement possessionnée sur Langres et sur Dijon. Ils sont les parents entre autres de Loup de Soissons ou saint Loup (475 - 532), qui n'est pas selon Settipani le fils de saint Prince ou Principe (vers 474 - +505)[12], qui suit.


III Loup de Soissons ou saint Loup (475 - 532) est le treizième évêque de Soissons. Au décès de son oncle, saint Remi de Reims (436 - 532), Loup s’occupe d’exécuter les dernières volontés de l'évêque, et de mettre l’église de Soissons en possession de la rente de dix sous d’or ainsi que de la terre de Sablonnières, près de Coulommiers. Il participa au concile d'Orléans en 511. Loup, après avoir occupé la chaire de Soissons une quarantaine d’années, meurt vers l’an 532. Il est inhumé au côté de saint Prince ou Principe (vers 474 - 505), Prince dans la petite chapelle de Sainte-Thècle. Loup de Soissons ou saint Loup (475 - 532) est le père de Loup Ier, évêque de Chalons-en-Champagne (535 - 541), de Principius, évêque de Meaux, et N de Reims, qui suit.


IV. N de Reims, noble de Reims, est marié à un soeur des reines Aregonde et Ingonde, selon Christian Settipani[13]. C'est une fille de Clodomir II, roi germain de la région de Worms, et d'Arnegonde, parait-il originaire de Saxe[14]. Christian Settipani modifie son avis et considère les deux reines comme filles d'un noble et d'une princesse thuringienne, sœur des rois Hermanfred, Berthaire et de Badéric et fille du roi Basin de Thuringe[15]. N de Reims et la soeur des reines Aregonde et Ingonde sont les parents entre autres de Loup (Lupus), premier duc de Champagne (ca 525 - après 590), qui suit.


V. Loup (Lupus), premier duc de Champagne (ca 525 - avant 593) est le frère de Magnulphe (Magnulf), évêque de Toulouse en 585, de Betton, le comte de Tonnerre et d'Ingeberge ou Ingoberga (vers 539-589), première épouse du Roi Caribert Ier, selon Settipani[16]. Loup est l'un des seigneurs les plus importants d'Austrasie. Loup est un fidèle sujet de la reine Brunehault, veuve de Sigebert, qu'il a servi avant elle. En 581, deux notables de l’époque, Ursion et Berthefried (Bertefred) assemblent une armée afin d’éliminer le duc de Champagne avec l'appui du fils du roi. Craignant pour la vie de sa femme, Loup l’envoie dans les murs de la ville de Laon et lui se réfugie chez le roi de Bourgogne Gontran. Seule l'intervention de la reine permet au Duc d'avoir la vie sauve. Romulf, un de ses fils devient évêque de Reims en 590[17]. Loup meurt avant 593. A cette date Amalon le remplace. Il laisse derrière lui trois enfants : Jean de Champagne, qui suit, Romulphe, évêque de Reims de 590 à 593, et une fille, au nom inconnu, deuxième épouse du duc Godegisel.


VI. Jean, duc de Champagne (ca 550 - après 600). Flodoard parle d'un fils du Duc Loup, nommé Jean, qui succède à Wintrio, et est le quatrième Duc de Champagne, environ l'an 600. L'histoire ne marque rien de considérable à son sujet. Il est le père de Loup II, évêque de Troyes jusqu'en 631[18], et d'un noble possessionné dans l’Orléanais, qui suit.


VII. N de Champagne (° 570) est le père de saint Loup de Limoges (ca 595 - après 637), évêque de Limoges qui signe la charte de fondation du monastère de Solignac et d'un noble possessionné dans l’Orléanais, qui suit.


VII. N de Champagne (ca 595-après 635) est le père du Duc Loup Ier (ca 635 - 688)[19][20], qui suit.



NOTES ET RÉFÉRENCES[]

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  1. La noblesse du Midi carolingien : études sur quelques grandes familles d'Aquitaine et du Languedoc du IXe au XIe siècle, Toulousain, Périgord, Limousin, Poitou, Auvergne, Volume 5 de Occasional publications of the Oxford Unit for Prosopographical Research, Christian Settipani, Occasional Publications UPR, 2004.
  2. La Noblesse du Midi carolingien, Volume 5 de Occasional publications of the Oxford Unit for prosopographical research. Prosopographica et genealogica, Christian Settipani, Occasional Publications UPR, 2004.
  3. Le mystère de Saint Remi, Volume 477 de Textes littéraires français, Tlf Series, Jelle Koopmans, Librairie Droz, 1997.
  4. La Noblesse du Midi carolingien, Volume 5 de Occasional publications of the Oxford Unit for prosopographical research. Prosopographica et genealogica, Christian Settipani, Occasional Publications UPR, 2004.
  5. Le mystère de Saint Remi, Volume 477 de Textes littéraires français, Tlf Series, Jelle Koopmans, Librairie Droz, 1997.
  6. La fusion des élites gallo-romaines et barbares (Ve-XIIe s.).
  7. La Noblesse du Midi carolingien, Volume 5 de Occasional publications of the Oxford Unit for prosopographical research. Prosopographica et genealogica, Christian Settipani, Occasional Publications UPR, 2004.
  8. Le mystère de Saint Remi, Volume 477 de Textes littéraires français, Tlf Series, Jelle Koopmans, Librairie Droz, 1997.
  9. La Noblesse du Midi carolingien, Volume 5 de Occasional publications of the Oxford Unit for prosopographical research. Prosopographica et genealogica, Christian Settipani, Occasional Publications UPR, 2004.
  10. http://www.histoireaisne.fr/memoires_numerises/chapitres/tome_08/Tome_008_page_072.pdf Sainte Cilinie et l'enfance de saint Remi.
  11. Annales du diocèse de Soissons, Louis-Victor Pécheur, Morel, 1863.
  12. La Noblesse du Midi carolingien, Volume 5 de Occasional publications of the Oxford Unit for prosopographical research. Prosopographica et genealogica, Christian Settipani, Occasional Publications UPR, 2004.
  13. La noblesse du Midi carolingien : études sur quelques grandes familles d'Aquitaine et du Languedoc du IXe au XIe siècle, Toulousain, Périgord, Limousin, Poitou, Auvergne, Volume 5 de Occasional publications of the Oxford Unit for Prosopographical Research, Christian Settipani, Occasional Publications UPR, 2004.
  14. Christian Settipani, La Préhistoire des Capétiens (Nouvelle histoire généalogique de l'auguste maison de France, vol. 1, éd. Patrick van Kerrebrouck,‎ 1993.
  15. Christian Settipani, '"La Préhistoire des Capétiens"" (Nouvelle histoire généalogique de l'auguste maison de France, vol. 1), éd. Patrick van Kerrebrouck,‎ 1993 (ISBN 2-9501509-3-4), p. 129-130.
  16. La Noblesse du Midi carolingien, Volume 5 de Occasional publications of the Oxford Unit for prosopographical research. Prosopographica et genealogica, Christian Settipani, Occasional Publications UPR, 2004.
  17. Un Roi à Luxembourg, Biblio 17, Bd. 207, Raymond Baustert, BoD – Books on Demand, 2015. p. 256n.
  18. La Noblesse du Midi carolingien, Volume 5 de Occasional publications of the Oxford Unit for prosopographical research. Prosopographica et genealogica, Christian Settipani, Occasional Publications UPR, 2004.
  19. La noblesse du Midi carolingien : études sur quelques grandes familles d'Aquitaine et du Languedoc du IXe au XIe siècle, Toulousain, Périgord, Limousin, Poitou, Auvergne, Volume 5 de Occasional publications of the Oxford Unit for Prosopographical Research, Christian Settipani, Occasional Publications UPR, 2004.
  20. Les Ducs d'Aquitaine, les Ducs de Gascogne: (les Comtes de Bigorre), (les Vicomtes de Béarn), (les Comtes d'Alava), (les Comtes de Biscaye), (les Comtes d'Aragon). - 1985 + 2 Beil, Volume 1, Raymond Jodar-Galindo 1990
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